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élections - Page 442

  • « Ils » ont la gueule de bois? 2016-2017, la période de tous les possibles!

    Un  document de la commission des affaires étrangères du Parlement britannique, rendu public hier,  pointe les conséquences de l’intervention militaire contre la Libye en 2011, voulue en France  par Nicolas Sarkozy,  soutenue par son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, et à laquelle se rallia David Cameron. Le rapport note Le Monde, « met en cause le processus de décision qui a transformé une intervention censée venir en aide à des civils, à Benghazi, menacés par la répression du colonel Mouammar Kadhafi – une menace surestimée, affirment les députés –, en une opération visant le régime. » Il est fait état  également de  « la pression  des Libyens exilés en France disposant d’alliés au sein de l’establishment intellectuel français »…comment ne pas penser en effet  au  rôle très nocif joué dans cette tragédie par le « philosophe » pipo(le)  BHL. Le rapport de 49 pages conclut très sévèrement mais très justement  que « le résultat de l’intervention des Français, des Britanniques et des Américains (fut)  un effondrement politique et économique, des affrontements entre milices et tribus, des crises humanitaires et migratoires, des violations des droits de l’homme à grande échelle, la dissémination des armes du régime de Kadhafi dans toute la région et l’expansion de l’Etat islamique en Afrique du Nord. »

    Les pontes de l’Europe bruxelloise seront eux aussi très sévèrement jugés par l’Histoire au regard de leur aveuglement coupable, de leur dogmatisme , de leur incapacité si ce n’est  à comprendre, du moins  à entendre les peuples dont ils entendent guider les destinées vers le paradis supranational…

    « Bien fol qui ne s’enivre jamais » disait Rabelais…qui ne s’enivre jamais à grand coup de doxa européiste pourrait affirmer Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, qui  tenait hier son second discours sur « L’état de l’Union« . Dans  une sorte d’inventaire à la Prévert,  il a  annoncé le déploiement, de la 5 G en 2025, le doublement (bien hypothétique…) du « plan Juncker » pour soutenir les investissements des entreprises, sa volonté de permettrre aux commissaires européns de cumuler les mandats en se présentant aux élections…Il ne s’est pas arrêté en si » bon chemin » en militant pour la création d’ un « corps européen de solidarité »  qui rémunérerait 100 000 jeunes (qui paiera?) et qui serait activé en cas de crise; il appelé aussi de ses vœux « un quartier général militaitre commun » aux pays de l’UE car celle-ci « ne peut plus se permettre de dépendre des capacités de défense de pays individuels »; la création imminente d’un « fonds européen de la défense » , mais aussi la mise en place d’un « véritable ministre européenne des Affaires extérieures », qui parlerait au nom de tous les Etats membres…

    Sans surprise,  M. Juncker a appelé à dépasser la « crise existentielle » générée par le Brexit,  n’a pas remis en cause l’accueil de l’immigration massive,  et  a exhorté  les gouvernements à résister aux aspirations souverainistes, identitaires de leurs citoyens, aux « populismes. »

    Comme le notait récemment un article paru sur slate.fr, « l’Union européenne a tout pour être une cible préférentielle du FN, qui peut la désigner avec crédibilité comme un artefact supranational, postdémocratique, technocratique, turbocapitaliste. » Bref, « Jamais Marine Le Pen, Florian Philippot ne pourront faire mieux que José Manuel Barroso et Jean-Claude Juncker pour écœurer l’opinion publique de la construction européenne »!

    Cette fébrilité des euromondialistes s’explique  aussi par le calendrier  électoral dans les mois à venir,  lourd de menaces pour les tenants du Système bruxellois. Au délà du cas de l’Espagne qui verra sans doute se dérouler des législatives avant la fin de l’année, se tiendra  cet automne   en Italie   un référendum constitutionnel. Le chef du gouvernement Matteo Renzi (élu par ses pairs et non  par les urnes),  a déclaré qu’en cas de vote négatif il remettrait sa démission. Ce qui aurait pour effet  de déclencher  des élections législatives au printemps 2017, dans un contexte, comme l’ont prouvé les  municipales de juin dernier,  de regain de forme de la formation eurosceptique et anti euro  Mouvement cinq étoiles, (Movimento 5 Stelle) et avec une Ligue du Nord qui continue de peser dans ses bastions.

    Sur décision de la cour suprême autrichienne, octobre verra le peuple autrichien revoter pour désigner son président de la République, suite aux fraudes qui avaient entaché le deuxième tour au détriment du sympathique  candidat des nationaux du Fpö, Norbert Hofer. Une victoire possible qui consoliderait la naissance, au sein de la Mitteleuropa,  d’un bloc de nations ( Pologne, Autriche, Hongrie, Tchéquie) qui se réclament et entendent défendre avec fierté les racines helléno-chrétiennes de l’Europe,   dirigées par des patriotes souverainistes,  des nationaux-conservateurs…  des « réactionnaires » selon la terminologie des grands prêtres du clergé progressiste européiste. Un véritable  cauchemar pour certains!

    En mars 2017,   les Néerlandais désigneront leurs députés, élections législatives que  le PVV antibruxellois et anti-immigration   de Geert Wilders  peut gagner.   Rappelons qu’une pétition rassemblant au moins  300.000 Néerlandais rendrait possible la tenue d’un référendum (certes consultatif)  sur l’adhésion des Pays-Bas à l’UE.  Un nouveau gouvernement Wilders l’écarterait-il, a fortiori après le précédent britannique?  Cela donnerait en tout cas  des ailes aux eurosceptiquesDanois et Suédois

    En avril et en  juin de l’année prochaine,  Marine et le FN porteront bien évidemment en France tous  les espoirs du camp patriotique à la présidentielle et aux législatives.  L’Allemagne bouclera  en septembre 2017 ce cycle électoral  avec les législatives (die Bundeswahlen). Le parti souverainiste et identitaire  de Frauke Petry, l’AFD,  peut confirmer  à cette occasion sa spectaculaire percée de ces derniers mois, nos cousins germains imitant alors  en cela leurs cousins Autrichiens…

    Il va sans dire également que le score qui sera celui de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine de novembre, face à la candidate chouchou de la Commission européenne,  de Goldman Sachs   et de Davos,  participera au climat général des mois à venir, que Bruno Gollnisch espère riches en rebondissements  et  en heureux évènements! L’Europe des patries n’a pas dit son dernier mot!

    http://gollnisch.com/2016/09/15/ont-gueule-de-bois-2016-2017-periode-de-possibles/

  • Présidentielle à gauche : objectif 2022

    La dispersion de la gauche en vue de 2017 est logique, dites-vous, puisqu’elle ne concourt plus pour l’Elysée…

    Oui, les candidats de gauche pour l’Elysée ressemblent collectivement à un peloton de cyclistes fous qui déciderait de s’engager sur une autoroute un jour de chassé/croisé. Ils partent, de la sorte, chacun sur leur petit vélo vers une mort certaine au milieu des bolides de la droite et de l’extrême droite. On pourrait multiplier les métaphores pour signifier que la gauche, du fait de ses divisions, de son bilan, de son impréparation évidente de 2012, la gauche ne fait pas ce qu’il faut pour espérer avoir une petite chance d’emporter la présidentielle. Comme toujours, chaque candidat appelle à l’union derrière sa personne, ou à une large primaire qui englobe le PS, les écologistes et la gauche de la gauche. Primaire impossible puisque cet exercice est fait –normalement- pour départager les candidats qui ont quelques nuances programmatiques au sein d’un même camp. La gauche n’en est plus là. Ce n’est plus un même camp. Il ne s’agit plus de nuances mais bien d’antagonismes. Il serait inconcevable de voir François Hollande et JL Mélenchon s’engager dans un processus par lequel chacun promettrait de se soumettre à l’éventuelle victoire de l’autre.

    Le risque de faire élire la droite et même l’extrême droite n’est plus un motif suffisant pour pousser les gauches à s’unir ?

    Non, visiblement ! Et s’il y a multiplicité de candidatures, ce n’est pas simplement par une soudaine hypertrophie des égos, c’est aussi –surtout- parce que plus ou moins consciemment, la gauche sait que l’élection est à coup presque sûr perdue… En réalité, Mélenchon, Montebourg, Hamon, Lienemann, Duflot, Jadot, Macron, peut-être Taubira, éventuellement Valls…n’ont aucune raison de s’unir puisqu’ils ne sont pas sur la ligne de départ pour l’Elysée mais pour prendre le leadership de l’opposition, en vue de 2022. L’état de doute, de tâtonnement idéologique, que traverse la gauche, justifie cette palette de candidats, du nostalgique de la gauche plurielle avec Hamon, au néo colbertiste Montebourg, en passant par les sociaux libéraux, les écologistes, les tenants d’une planification écologique-eurosceptique à la Mélenchon… il faudra bien que le débat ait lieu. Il durera 5 ans, les 5 ans d’opposition… et 2017 va déterminer le rapport de forces de départ pour chacune de ces tendances et leurs représentants. Pour chacun des candidats de gauche, 2017 n’est donc pas un but mais la ligne de départ. Ce raisonnement ne marche pas, bien sûr, pour le cas Hollande. Il est inconcevable que le Président sortant se place dans l’hypothèse de gagner, dans huit mois, la meilleure place pour peser sur l’opposition de demain. Pour une grande partie de la gauche, une candidature Hollande ne ferait que retarder, détourner, le nécessaire travail de refondation à entamer dès maintenant. Voilà pourquoi le risque est, pour François Hollande, immense… dans cette élection. Pour l’instant, vu l’état des rapports de forces et de l’opinion à son endroit, il est aussi comme un cycliste sur l’autoroute…mais lui risque, en plus, d’être à contre sens.

    France inter

    http://www.voxnr.com/3486/presidentielle-a-gauche-objectif-2022

  • « Dans un sondage, le choix des mots change la donne ! »

    Ludovine de La Rochère répond à Charlotte d'Ornellas, au sujet du sondage manipulé :


    Ludovine de la Rochère : "Dans un sondage, le... par bvoltaire

    Michel Janva

  • Ce malaise d’Hillary Clinton qui peut tout changer

    Hillary Clinton sera-t-elle prête et en grande forme à temps ? Les médias et les démocrates américains réalisent soudainement que sa candidature à la présidence n’a plus rien d’une marche triomphante vers la victoire.

    Il a suffi d’un « léger malaise » de la candidate démocrate lors des cérémonies de commémoration du 11 septembre pour que la santé d’Hillary Clinton revienne sur le devant de la scène. L’épisode, filmé par plusieurs journalistes selon des angles différents, fut diffusé sur la toile suffisamment vite pour qu’il ne soit plus possible de nier.

    Quant à la légèreté du malaise, jugez-en par vous-même :

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  • Si la "droite" se dégonfle sur la loi Taubira, elle se dégonflera sur tout

    Agrégé d'histoire, normalien et énarque, Roland Hureaux écrit dans Le Figarovox:

    6a00d83451619c69e201bb0936d5b8970d-800wi.jpg"[...] C'est un fait que, la propagande LGBT aidant,l'hostilité à la loi Taubira est devenue à droite plus compromettante encore que le refus de l'immigration ou celui de l'euro.

    Elle n'est pourtant pas seulement un marqueur d'extrémisme.

    On ne saurait oublier en effet que cette loi a provoqué la plus grande mobilisation du quinquennat et même de l'histoire de France (exception faite de celle, plus éphémère, qui a suivi l'attentat contre Charlie ) ; celle de la CGT contre la loi Travail n'est rien en comparaison.

    Renoncer à y toucher est pour les candidats de droite au moins aussi risqué que s'y engager.

    Car il faut bien le dire: pour une partie de l'opinion, le refus de remettre en cause la loi Taubira, compte tenu de tout ce qui a été dit par l'opposition au moment de son vote, porte avec lui un message subliminal: «je me dégonfle».

    Et ce message ne concerne pas que cette loi: il est probable que la réaction de beaucoup d'électeurs qui n'y attachent pas forcément une grande importance, sera de dire que si la droite dite «républicaine» se dégonfle sur ce sujet, elle risque bien de se dégonfler sur tous les autres et qu'en définitive, si la droite revient au pouvoir, il ne se passera rien. Car sur bien d'autres sujets, en matière économique et sociale, en matière d'école, de justice, d'immigration, la droite, si elle veut aller tant soit peu à la rencontre des attentes populaires, devra aussi se faire politiquement incorrecte. Comment croire qu'elle en aura l'audace si elle a déjà capitulé sur le mariage homosexuel? Qui prendra au sérieux des expressions comme la «droite forte» ou la «droite décomplexée» dont on se gargarise dans l'opposition?

    L'autre inconvénient de cette position est de polariser le programme de la droite sur des sujets comme l'ISF, les 35 heures, l'âge de la retraite ou le code du travail sur lesquels elle apparaîtra, en accomplissant des réformes libérales, également réactionnaire, mais en un autre sens: le parti des gros contre les petits. La gauche d'aujourd'hui l'est aussi, certes, mais avec plus de subtilité. La brutalité des mesures économiques et sociales projetées par la droite aidant, la gauche reviendra très vite en grâce. Il n'est pas sûr que l'opposition ait intérêt à abandonner le champ sociétal pour présenter un programme de remise en cause des acquis sociaux à l'état nu et rien que cela.

    Enfin, le refus de la remise en cause est, qu'on le veuille ou non, une caution apportée à la gauche, dont on reconnaît a posteriori la lucidité et le progressisme. Si une telle réforme était irréversible, c'est la preuve que la gauche seule était dans le sens de l'histoire. La résistance de la droite n'était que vaines criailleries, baroud d'honneur inutile. Mais comment dès lors expliquer que la gauche n'avait par contre pas raison sur les autres sujets? Expliquer par exemple que la réforme du collège, malgré la levée de boucliers qu'elle a suscitée, n'était pas, au fond, une réforme progressiste?

    [...] L'échec retentissant aux élections locales des candidats LR qui avaient été les plus favorables à la loi Taubira: Fabienne Keller à Strasbourg, Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris , Dominique Reynié en Midi-Pyrénées devrait pourtant servir de leçon. Il n'est pas sûr que, sur la question de l'effet électoral, sinon direct, du moins indirect, du refus de remettre en cause la loi Taubira, les candidats de la droite classique doivent trop écouter leurs conseillers en communication."

    Michel Janva

  • Le PCF, la fête de L'Huma et la ligne du parti

    Cette année encore à La Courneuve, les 10 et 11 septembre, la Fête de L'Humanité a pu rassembler des dizaines de milliers de visiteurs. Difficile, certes, d'avaliser ici le chiffre incontrôlable, énorme, de 600 000 personnes, annoncé par les organisateurs pour cette 81e édition. Il s'agissait en tout état de cause de rappeler, à ceux qui voudraient l'oublier, la force du parti communiste relativement aux autres composantes de la gauche.

    Sans doute dans l'absolu on nous rappellera que ce parti "n'est plus ce qu'il était". Mais on doit comparer son déclin relativement à celui des autres forces politiques.

    Son quotidien l'Humanité éprouve par exemple les plus grandes difficultés à survivre. Maurice Ullrich indiqua ainsi que, pour couvrir la crise politique brésilienne il n'avait pas les moyens de faire voyager un envoyé spécial. Évidemment, le PCF "soutient" Dilma Rousseff et, à défaut de présence physique, le site de L'Humanité diffuse une petite vidéo de la présidente déchue…

    Mais si l'on veut comparer le PCF aux autres forces politiques de ce pays on doit, aussi, se demander où en est la presse du parti socialiste, celle des radicaux, celle des écolos, celle de l'UDI, celle du FN, celle des Républicains ?

    De même, en termes de locaux, de permanents, d'associations, de syndicats, de comités d'entreprises, de manifestants etc.

    Un renfort plus que symbolique, exceptionnel, était venu cette année de la centrale syndicale Force Ouvrière : son secrétaire national était présent pour la première fois depuis la scission de 1947 en la personne de Jean-Claude Mailly.

    Dans une optique démocratique, on préfère s'en tenir au nombre d'élus, d'électeurs, voire en pourcentages virtuels d'intentions de vote ou de popularité du leader dans les sondages.

    Le parti communiste, qui conserve son appellation contre vents et marées, ne l'entend pas de la sorte. Dans l'attente de jours meilleurs, les militants communistes, du PCF, de la CGT ou de la FSU demeurent une force de blocage, incontournable à gauche.

    Or, l'un des objectifs proclamés était l'union de la gauche.

    L'éditorial de L'Huma de ce 12 septembre, signé de Patrick Appel-Muller donnait le ton, celui d'une " quête de rassemblement" : "une ligne de force dit-il parcourait le rendez-vous de La Courneuve, la recherche de rassemblements plus larges et plus efficaces pour reprendre la marche vers plus de progrès social."

    Le débat avec Philippe Martinez, Jean-Claude Mailly et les cinq autres syndicats hostiles à la loi El Khomri était empreint de cette quête d'unité.

    L'écoute attentive des discours tenus, d'une part par les candidats de la "gauche critique", déjà déclarés contre Hollande et Valls, en vue de l'élection présidentielle, et, d'autre part des propos de Pierre Laurent permet d'attester cette affirmation de la recherche d'un nécessaire "rassemblement pour que soit démenti le scénario annoncé, un sinistre tête-à-tête entre la droite extrémisée et l'extrême droite."

    La vedette de ce combat se situait d'ailleurs sur le terrain social et syndical. "On se rue sur les téléphones portables (…) pour se prendre en photo avec Philippe Martinez, celui qui a incarné la résistance contre la loi El Khomri."

    L'élément central reste Pierre Laurent. En page V de L'Huma, figurait une longue colonne de personnalités, tant communistes que compagnons d'une route de fin de semaine, sous la rubrique "ils ont fait la fête"

    Citons donc les plus connus de ces "fêtards" d'un genre un peu particulier : Alain Bocquet, André Chassaigne, Régis Debray, Caroline de Hass, Cécile Duflot, Aurélie Filipetti, Gérard Filoche, Benoît Hamon, Didier Le Reste, Marie-Noêlle Lienemann, Jean-Claude Mailly, Philippe Martinez, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, Christian Paul, Évelyne Sire-Marin, Christiane Taubira, Bernard Thibault…

    Acte manqué du maquettiste ou intention délibérée ?, seul le chef du parti, manque à l'appel. Il ne fait pas "la fête", lui … il va au charbon…

    Pierre Laurent, secrétaire national, réaffirme son rôle à sa manière. Dans un entretien avec Yves Calvi sur LCI le 12 septembre au soir, il soulignera "qu'aucun candidat de gauche ne peut être élu sans les voix du parti communiste."

    D'autre part, dans toute sa démarche pour aboutir à une forme de "candidat unique" il rappelle constamment une donnée. Celle-ci le sépare des positions fluctuantes de ses partenaires "socialistes frondeurs". Sans privilégier l'hypothèse d'une candidature de son secrétaire nationale le PCF écarte toute idée d'un ralliement à François Hollande ou à Manuel Valls, impardonnables d'avoir touché au "modèle social français" par la Loi El Khomri.

    En point d'orgue de cette fête de L'Huma on a pu entendre un discours interminable, lyrique et creux, du directeur du journal et député européen, Patrick Le Hyaric s'employait à galvaniser les militants. L'orateur était flanqué de Pierre Laurent ce qui ne l'empêchait pas de proclamer dans sa péroraison : "Ici on rêve"… 

    "Ici, rassemblés, psalmodia Le Hyaric, nous sommes la force qui refuse que nous nous jetions les uns contre les autres… Nous n’en pouvons plus d’une société qui maltraite, qui méprise ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre. Nous n’en pouvons plus d’une démocratie vidée de son sens, des décisions prises dans le dos du peuple et contre lui, comme cette loi de précarisation du travail adoptée contre le peuple et contre l’Assemblée nationale Nous voulons être respectés et nous sommes des millions à le vouloir dans ce pays que nous aimons tant (...) Le visage que nous offrons, que vous offrez aujourd’hui, c'est celui d’une France rayonnante, solide, prête à affronter les défis. D’ici, nous crions : 'Un État palestinien maintenant ! Liberté pour les prisonniers politiques palestiniens ! Liberté pour Marwan Barghouti !' (…) C’est l’aspiration au progrès social, à vivre mieux, à être entendu, que tente de balayer la clique d’oligarques qui s’acharnent à renverser tous les gouvernements progressistes en Amérique latine, en s’essuyant les pieds sur le suffrage universel et la démocratie. Oui, de cette Fête de l’Humanité, nous affirmons notre soutien au peuple brésilien, à sa présidente Dilma Rousseff et à notre ami Lula !"

    Ce samedi 10 septembre, à La Courneuve les candidats de gauche avaient défilé, égrenant des opinions largement convergentes, ne révélant que de bien petites divergences, sauf sur la question essentielle pour chacun d'entre eux, de leurs ego respectifs. Jean-Luc Mélenchon déclina ses belles formules "le plus grand dénominateur commun, c’est l’insoumission"… "L’enjeu de la lutte des classes, ce n’est pas la richesse, c’est la conscience" … car "produire en France, ce n’est pas du nationalisme, c’est de l’écologie". Arnaud Montebourg, lui aussi défenseur du "made in France", a argumenté que la France devait "passer commande en France, notamment sur la question du rail." Benoît Hamon, plus sobre, parle d'abroger la loi travail. Et puis, il faut rompre avec le culte de la croissance, dont "le coût écologique et social est insoutenable". Christiane Taubira pas [pas encore ?] candidate a twitté de la fête : "Moment privilégié de rencontre avec les militants et les visiteurs de la fête de l'Humanité"

    En regard et en réponse, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, posait ainsi le problème : "Nous ne voulons pas cinq mais un candidat car nous voulons la victoire en 2017 sur la droite et l’extrême droite".

    Or, il considère que "la majorité sociale existe dans le pays".

    C'est cette conception, héritière du prétendu "mouvement social" de l'automne 1995, qui s'est développée dans le contexte des grèves et manifs contre la Loi El Khomri, qu'il faudra observer avec vigilance car il peut se révéler gros de menaces pour les institutions et les libertés. Le chef du PCF appelle en effet à "regarder cette fête dans le peuple qui la traverse" et où "il existe une majorité sociale de progrès à transformer en majorité politique en 2017".

    Le rappel des sept organisations syndicales rassemblées à la Fête et qui militent "contre l'horizon sans fin de la précarité que promet la loi El Khomri" déclenche dans le public un "tous ensemble !"

    La veille, après avoir écouté les 5 candidats annoncés, le secrétaire national du PCF était intervenu dans une salle de 200 personnalités politiques et associatives, invitées du parti. Il avait donné un son de cloche supposé constructif sinon optimiste, celui d'une "visée à long terme". Pierre Laurent n'a donc pas hésité à proclamer, 99 ans après le coup d'État du 7 novembre 1917 : "L'heure est à la révolution politique"

    "Les jours de la Ve république sont comptés, ce temps est inexorable", dit-il. Prétendant tenir "un discours de vérité", exprimant son dégoût "des discours démagogiques sur la République", il affirme : "Nous avons une haute définition de ce que doit être la vie", avant de donner une définition renouvelée de cette nouvelle république qu'il appelle de ses vœux, elle sera "sans 49-3, démocratique, élargissant le droit de vote aux résidents étrangers, limitant le cumul des mandats, défendant une laïcité qui n'exclut pas". Sa république sociale visera "la réduction des inégalités, le développement des services publics et l'avancée des droits".

    La suite des événements pourrait bien s'articuler autour de la consultation citoyenne "que demande le peuple ?". Ce questionnaire visera à démontrer qu'un "socle majoritaire populaire existe pour mener une véritable politique de gauche." Aux 40 000 formulaires remplis s'ajouteront ceux recueillis lors de la fête avant leur restitution le 8 octobre. La synthèse, certainement très objective, permettra sans doute aux communistes de présenter le programme que leurs dirigeants auront rédigé en petit comité comme "la volonté du peuple" et celle de sa prétendue "majorité sociale".

    http://www.insolent.fr/

  • 24 septembre : Cécile Edel interviendra au Forum de l'Union des droites à Orange

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    Avignon : 24 septembre, j'interviendrai au cours du forum de l'Union des droites.@Liguedusud

    Pour vous inscrire, c'est ici.

    Philippe Carhon

  • Sauver nos couleurs sans le Front national : juste une illusion !

    « Curieusement », Marion Maréchal-Le Pen est invitée à la table de Vos Couleurs mais la présidente du FN ne l’est pas…

    Vos Couleurs : un beau slogan qui claque comme un étendard au vent et évoque cette petite cité de Vaucouleurs où se rendit la Pucelle en 1428 pour y rencontrer Robert de Baudricourt, capitaine de cette ville, et lui demander une escorte pour aller parler au Dauphin. Jeanne n’avait pas entendu des voix anonymes : c’étaient celles de saint Michel, des saintes Catherine et Marguerite.

    Vos Couleurs : un beau slogan. Mais l’on ne sait pas qui le lance et parle derrière ce montage vidéo que Boulevard Voltaire a présenté hier avec le papier de Gabrielle Cluzel. Je ne suis pas conspirationniste mais j’avoue que l’anonymat me gêne un peu beaucoup. Je sais que cela fait des décennies que les hommes politiques nous mentent les yeux dans les yeux. Est-ce pour autant que nous devrions donner notre signature, les yeux fermés, à des personnes qui avancent masquées ?

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  • NKM, entre koufarisme et connerisme

    Heureusement qu’il y a encore une Marine Le Pen pour remettre un brin de finesse dans ce monde de brutes et de crétines.

    Serge Gainsbourg chantait « l’aquoibonisme », Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, veut interdire le « koufarisme », courant islamique qui, à l’en croire, serait assimilable au « wahhabisme ». Pas de chance : dans les innombrables courants islamiques, il n’existe pas plus de « koufarisme » que de beurre en broche.

    Ainsi, un « koufar », en vulgate musulmane, c’est un infidèle : au mieux, un juif ou un chrétien, soit un disciple des trois religions abrahamiques ; au pire, un « sans-Dieu », tel qu’on disait naguère chez les catholiques. Mais de « koufarisme » point, même dans les sous-courants islamiques les plus confidentiels.

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  • Un imam de l'UOIF révèle la stratégie des Frères Musulmans

    L'imam Hassan Iquioussen affirme notamment :

    « Le frère a très bien dit : Il y a des associations musulmanes organisées qui ont fait du civisme. Ils ont poussé leurs ouailles à aller s’inscrire (...). Ils se sont inscrits. On a payé quelqu'un là-bas qui a pris leurs noms et leurs adresses. On se retrouve avec 853 personnes. La mosquée a 853 adhérents. Et puis on est parti. On s'est assis avec monsieur le maire et on a discuté avec lui : "monsieur le maire, je suis ici pour faire du business." Oui c'est du commerce. » (vers 5mn)

    S'ensuit la description du chantage aux voix à l'égard du maire... Puis le vote :

    « Quand vous allez voter, vous y allez en famille, tu prends ta femme, tu prends tes enfants, ton chat, ton chien, tout ce qui bouge ; tu débarques le plus nombreux possible et tu te montres, et tu t’exprimes. Mes sœurs, si vous ne portez pas le voile ce jour-là mettez un voile. Celles qui en portent déjà un, mettez-en deux. » (à la fin)

    Michel Janva