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élections - Page 442

  • Nous irions vers la « guerre civile » ? Alain Juppé devrait lire ou relire Camus...

    Dans son « négationnisme » insensé pour tout ce qui touche aux dangers de l'Islam, Juppé vient de franchir un pas de plus - encore un ! - dans l'angélisme coupable et suicidaire : «...qui veut faire l'ange fait la bête », disait Pascal, et c'est tout à fait ce qui arrive à notre Alain bordelais. Ainsi, selon lui, en nommant le terrorisme islamiste et en l'attaquant (mais, c'est lui qui nous attaque, nous égorge, nous fonce dessus en camion, nous fusille aux terrasses des cafés...) on mènerait une politique qui conduit à « la guerre civile » ! Il devrait, avant de parler de ce sujet relire Camus, et son « Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde ».

    Or, si guerre il devait y avoir, ce ne serait pas une guerre civile (c'est-à-dire une guerre interne au peuple français), mais une guerre de Libération nationale, menée par les Français pour libérer la France de ces populations importées par le Système, qui ne veulent pas s'intégrer ni s'assimiler, mais nous intégrer et nous assimiler à « leur » Islam , dont nous ne voulons pas.

    Notre confrère Peroncel-Hugoz l'avait déjà fait remarquer, dans son commentaire du 5 mai 2016, posté sur Lafautearousseau :

    « UNE GUERRE CIVILE SE JOUE PAR DEFINITION ENTRE 2 PARTIES D'UN MEME PEUPLE, PAR EXEMPLE EN ESPAGNE JADIS OU EN SYRIE DE NOS JOURS. EN FRANCE IL EST A CRAINDRE QUE CE SOIT UNE GUERRE FRANCO-ETRANGERE SUR NOTRE SOL ENTRE INDIGENES ET ALLOGENES INSTALLES DANS LA PLACE. C'EST CE QUI SE PASSA AU LIBAN EN 1975-90 LORS DE LA GUERRE DITE A TORT CIVILE CAR ELLE FUT LIBANO-PALESTINIENNE OU SI ON PREFERE MARONITO-ISLAMIQUE . Je le sais, j'y étais ... »

    Précision : Camus n'a pas écrit la fameuse phrase sans cesse citée, mais déformée : « Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde». Dans L'homme révolté, il a écrit : « La logique du révolté est... de s'efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel. » Et, dans un essai de 1944, paru dans Poésie 44, (Sur une philosophie de l'expression), il précisait : « Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde ».

    Pour Camus, bien sûr, « un objet » ce n'est pas « les choses »; c'est un objet philosophique, le réel, ici et maintenant, ce qui tombe sous notre observation, tout ce qui est appréhendable par chacun de nous. 
  • "Le pire pour la droite, en 2017, ce ne serait pas de perdre mais d'être une nouvelle fois cocue

    Extrait de l'interviewaccordé par Patrick Buisson à Valeurs Actuelles :

    "Tout le pari de Sarkozy repose sur l'idée que l'électorat français de droite est toujours le plus bête du monde et aspire à le rester. Croire que, élu contre Marine Le Pen, avec comme Premier ministre François Baroin, le déconstructeur de crèches, Nicolas Sarkozy fera une politique de droite relève soit d'une insondable bêtise, soit d'une extrême candeur. Le pire pour la droite, en 2017, ce ne serait pas de perdre : ce serait d'être une nouvelle fois cocue"

    Et Patrick Buisson donne l'exemple de la politique migratoire de Nicolas Sarkozy :

    "Jamais le nombre d'entrées régulières et irrégulières d'immigrés n'aura été aussi élevé que sous le mandat de Nicolas Sarkozy (2007-2012). On a régularisé à tour de bras ! Mais dans le plus grand secret. Plus que sous Jospin (...) mais sans la publicité et la polémique qu'avait suscitées, à l'époque, la circulaire Chevènement"

    Philippe Carhon

  • Attention : Juppé est violemment modéré !

    L’expression peut rappeler le slogan de Mitterrand en 1981. « La force tranquille », à tort ou à raison, rassurait.

    « Je ne veux pas me présenter en prophète de malheur et dire aux Français qu’avec moi, demain sera pire qu’aujourd’hui », déclare Alain Juppé. Ce lauréat du concours général en latin et grec ancien ne peut pourtant pas ignorer que Cassandre disait vrai en prédisant la chute de Troie. Et, de fait, s’il semble difficile de faire pire que notre actuel Président, on peut douter de la capacité de M. Juppé à redresser la barre pour sauver la France du naufrage.

    Dans un entretien à La Vie, il s’est lui-même défini comme « violemment modéré ». L’expression peut rappeler le slogan de Mitterrand en 1981. « La force tranquille », à tort ou à raison, rassurait. Elle évoquait une autorité naturelle, capable de maintenir la puissance extérieure du pays, comme l’ordre intérieur et la paix sociale. Alain Juppé, lui, a la modération violente… Langue de bois, son audacieux oxymore inquiète plus qu’il ne rassure. Il semble, surtout, révéler les tiraillements d’un candidat sans convictions qui voudrait bien faire croire qu’il en a.

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  • Quand la gauche se veut réformiste

    C'est un copieux entretien du chef de l'État avec deux intellectuels de qualité, habituellement soumis à une moindre promiscuité, Marcel Gauchet et Pierre Nora, que Le Monde a fait partiellement connaître à ses lecteurs en ligne le 15 septembre, après que la revue Le Débat l'eut publiée[1].

    En gros, Hollande s'y réclame à nouveau de la social-démocratie. Dans le propos, on doit y voir cette variante mal définie du socialisme censée se caractériser par une prise de distance d'une distance avec le marxisme et d'une volonté de "réformes".

    On doit donc rappeler d'abord que la sociale démocratie allemande est le parti auquel s'était rallié Karl Marx, mais en tant qu'opposant interne, minoritaire et critique.

    Es cette époque la critique de Marx critique porte, pour faire court, sur les moyens : réforme, pour les sociaux-démocrates ; révolution pour les marxistes. En France, un siècle plus tard le PSU de Michel Rocard inventera le concept nègre-blanc de "réforme révolutionnaire" : on n'arrête pas le progrès conceptuel.

    Or, aujourd'hui, en France, ceux qui parlent de "réformer" le pays sont considérés comme les partisans du libéralisme le plus échevelé.

    Le même mot n'a plus le même sens. On entend ainsi souvent reprocher à Hollande de n'avoir procédé à aucune réforme, alors qu'il a accompli, depuis 2012, de vraies avancées sur le terrain de la destructrion de notre société et de ce qui reste de libertés.

    Si l'on se base sur le fameux programme de Gotha, adopté en mai 1875 par le parti social-démocrate allemand, on doit d'abord savoir que ce manifeste que Marx et Engels trouveront trop "démocrate bourgeois", commence cependant par la pétition de principe suivante :

    "Le travail est la source de toute richesse et de toute culture, et comme en général le travail productif n'est possible que par la société, son produit intégral appartient à la société, c'est-à-dire à tous les membres de celle-ci, tous devant participer au travail, et cela en vertu d'un droit égal, chacun recevant selon ses besoins raisonnables."

    On doit bien comprendre que, dans ce contexte que "la société" (en allemand"Gesellschaft" y a une connotation encore plus forte) cela veut dire "l'État". La social-démocratie allemande évoluera par la suite, et aboutira à une rupture définitive avec le marxisme en 1959 tout en demeurant tributaire de l'influence du rival réformiste de Marx, Ferdinand Lassalle (1825-1864).

    Or, la Critique du programme de Gotha, texte fondamental du marxisme, manuscrit de Marx écrit en 1875, édité par Engels en 1891, reprend de façon systématique l'écart qui sépare la pensée de Marx de celle de Lassalle. Dès le lendemain de la mort de celui-ci, disparu en 1864 Marx lui-même l'avait souligné :

    "Tout d'abord, écrit-il, permettez-moi de vous exposer brièvement mes rapports avec Lassalle.

    Pendant toute son agitation nos relations furent suspendues :

    1° à cause de ses fanfaronnades et de ses vantardises doublées du plagiat le plus honteux de mes œuvres ;

    2° parce que je condamnais sa tactique politique ; et

    3° parce que je lui avais déclaré et "démontré", avant même qu'il eut commencé son agitation dans le pays, que c'était un non-sens de croire que "l'État prussien" pourrait exercer une action socialiste directe."[2]

    Cette "illusion" cependant n'en était pas tout à fait une. Elle a donné naissance, en effet, à une réalité puisque l'État prussien sous le gouvernement de Bismarck mit bel et bien sur pied, 20 ans plus tard, le système de sécurité sociale allemand qui, contrairement à son ersatz français, donne encore de bons résultats : protection sociale contre les risques maladie (depuis 1883), accidents de travail (1884), vieillesse et invalidité (1889).

    En gros, donc, la social-démocratie fille de Ferdinand Lassalle peut être considérée au départ comme une variante réformiste du marxisme dont elle partage les mortifères vues étatistes, au contraire du socialisme proudhonien.

    On lui sait gré d'avoir rompu avec toute référence marxiste lors de xson congrès de Bad Godesberg de 1959. À la même époque, et pour les mêmes raisons, — savoir : l'intervention soviétique à Budapest en 1956, [3] — le parti socialiste français SFIO se refuse certes à toute alliance avec le PCF, réduit à 10 députés aux élections législatives de 1959.

    Mais les amis de Guy Mollet refuseront toujours de rompre le cordon ombilical avec le socialisme étatiste. [4]

    Et, dès l'échec du projet Defferre en 1964 les socialistes français reprennent la voie d'une union de la gauche qui se concrétisera en 1965 autour de la candidature de François Mitterrand alors plus proche du radicalisme que du socialisme.

    Qu'un demi-siècle plus tard Hollande, disciple de l'opportuniste Mitterrand, se rallie à ces vieilleries permet certes de marquer sa [petite] différence avec Pierre Laurent, les communistes et leurs compagnons de surplace ès-Melenchon, ès-Montebourg, ès-Hamon, etc. Cela n'en fait pas un homme de l'avenir. Ni lui ni aucun de ses comparses de la déliquescente gauche hexagonale.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    [1]   cf. Le Débat n° 191 septembre-octobre, 2016

    [2] cf. lettre à Kugelmann du 23 février 1865

    [3] On tend à oublier l'importance de cette affaire dans la conscience européenne de l'époque. Pourtant elle avait amené Malraux à dire dans une de ces formules lapidaires dont il avait le secret : la Condition humaine est morte à Budapest. C'est aussi dans ce contexte que l'Académie suédoise avait attribué le Prix Nobel à Boris Pasternak (1958) et, avant lui, à Albert Camus (1957).

    [4] Le 22 janvier 2015 à Nanterre dans le cadre de l'Institut d'Histoire sociale Marcel Gauchet défendra de la sorte le point de vue pro-Marx dans un débat contradictoire fondamental avec André Senik, sur le thème "De Marx à Lénine, filiation ou mystification ?" Débat publié par la revue Histoire et Liberté

    6a00d8341c715453ef01bb084d2bb9970d-320wi.jpg"La Faucille et le Croissant"
    Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou

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  • Macron, CGT, Juppé, même combat

    François Hollande l’a dit et redit sa candidature en 2017 ne serait envisageable qu’en cas de baisse du chômage…lequel est fortement reparti à la hausse en août avec 50.200 inscrits supplémentaires. Le ministres du Travail, la calamiteuse Myriam El Khomri, maniant l’euphémisme, a avoué un résultat « nettement moins favorable que ceux des mois précédents » N’en doutons pas, elle y trouvera un argument supplémentaire pour accélérer son plan de lutte contre les « discriminations à l’embauche » dont se rendraient coupables les salauds de patrons, petits, moyens ou grands qui ne votent pas socialistes et sabotent le paradis du vivre-ensemble

    Si Hollande est plus qu’à la peine, les sondages de ce mois de septembre confirme la percée de l’autre chouchou des médias avec Alain Juppé, à savoir Emmanuel Macron. L’ex ministre de l’Economie, qui se veut le chef de file d’un « rassemblement progressiste » avec son nouveau parti En Marche, n’est pas officiellement candidat. Pour autant, il est crédité de 14 à 18% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle Dans l’enquête BVA il talonne Nicolas Sarlozy pour la qualification pour le second tour. Dans l’hypothèse d’une candidature Hollande, le chef de l’Etat ne recueillerait face à lui qu’ entre 9% et 13% des voix. Mais les enquêtes rapportent que MM. Valls ou Montebourg seraient encore plus sûrement écrabouillés face à l’ancien de la banque Rothschild.

    Reste que si le sondage Ipsos-Sopra Steria du Cevipof publié hier dans Le Monde confirme cette tendance, il apparait aussi qu’il ne parvient pas à se qualifier pour le second tour dans le cas ou M. Hollande ne jetterait pas l’éponge. Ce dernier obtiendrait 10% des voix, un point devant François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon 11,5%,  Nicolas Sarkozy 18%, Marine Le Pen 27%. Peu ou  prou  le même résultat en cas de candidature Juppé qui ferait jeu égal avec Marine avec 28% des suffrages au premier tour. Dans l’hypothèse d’une absence de Macron sur la ligne de départ en 2017, ce sondage enregistre la qualification de Marine  avec  à 29 à 30%, Alain Juppé à 34% et Nicolas Sarkozy à 22%.

    Bien  évidemment, plus Marine est haute dans les sondages, plus les idées nationales ont le vent en poupe, plus les acteurs du Système entendent s’adresser aux électeurs frontistes pour les remettre sur le droit du chemin, les inviter à rentrer dans le rang. Invité samedi de BFM TV, Emmanuel Macron l’a dit à sa manière, il veut aussi  parler aussi aux électeurs du FN, au nombre desquels figurent d’anciens camarades d’école à Amiens a-t-il confié, « Mais pas pour leur faire la morale, pas pour leur expliquer (…) que ce sont de mauvais français (sic). Pour entendre leur colère aussi, pour comprendre ce qui les a conduit à faire ce choix. » « On doit aller parler aux Françaises et aux Français qui se tournent vers (le FN ), parfois pour de bonnes raisons mais sans parfois saisir que les réponses sont incohérentes, comme sur l’Europe, comme sur l’économie, comme parfois sur la sécurité, et aller au fond des choses pour proposer autre chose.  » M.  Macron n’a t-il donc pas encore compris que  c’est la terrible cohérence des politiques de la droite et de la gauche euromondialistes qui est justement rejetée par un nombre sans cesse croissant  de Français?

    Sur un ton moins condescendant mais plus belliqueux, la CGT, FSU, Solidaires, l’Unef, l‘UNL, la FIDL, la Ligue des Droits de l’Homme  se sont réunis le 21 septembre à Paris à la Bourse du Travail pour organiser la lutte contre le FN et éviter  » un nouveau 21 avril selon les syndicats qui appellent Force ouvrière et la CFDT à les rejoindre rapportait le site de France Info. 150 permanents avaient fait le déplacement pour le lancement  d’un  énième (très mauvais)  « livre » dont ils sont partenaires »,  censé faire reculer le premier parti ouvrier de France,  intitulé  « En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite » (sic).

    « Front commun contre le Front National. Voilà pour le discours. Dans les sections syndicales c’est plus compliqué reconnaît Philippe Martinez, le numéro 1 de la CGT. Ce sont des sujets, l’extrême droite, le racisme, que de plus en plus on évite d’évoquer dans nos réunions. J’entends souvent que c’est compliqué, qu’on va s’engueuler… »

    Vendredi, les Amis de l’Humanité  avaient invité  le secrétaire général de la CGT à dialoguer  avec   Régis Debray, essayiste  d’une lecture souvent stimulante,  dont les analyses au fil des ans ont rejoint beaucoup de celles développées conjointement ou  antérieurement par   les penseurs de la  mouvance nationale, de l’extrême droite dirait L’Humanité

     » Interrogé par Régis Debray sur l’attitude de la centrale vis-à-vis des immigrés » rapporte l’Afp,  Philippe Martinez  « a rappelé le  combat  de son organisation au côté des travailleurs sans papiers,  fierté de la CGT , ou encore des travailleurs détachés » … combat antinational mené en commun avec le Medef et  l’Europe de Bruxelles constate Bruno Gollnisch.

     » Par contre, a-t-il averti, la CGT n’est pas un vaccin contre certaines idées dominantes (frontistes, NDLR), il faut qu’on soit vigilant « .  « Quand on est à la CGT, évidemment, on a le droit d’être à un parti politique et d’ailleurs je suis pour qu’aussi on s’investisse dans la politique » a-t-il encore assuré… mais sauf au FN bien  sûr, appartenance  qui est un motif d’exclusion  de la CGT  comme nous l’avons vu ces dernières années.

    « On ne peut pas se contenter de dire qu’il y a moins de syndiqués CGT qui votent Front national qu’à FO, c’est se cacher derrière son petit doigt , a-t-il alerté.  Il faut qu’on ait un vrai débat sur ces questions qui ne sont pas les plus faciles à traiter, mais il faut être volontariste ; on ne peut pas laisser passer des idées d’extrême-droite dans ce pays et dans ses entreprises, laisser passer des propos à caractère raciste dans les réunions de militants »… M. Martinez a également invité les cégétistes  à lutter   contre « le machisme. » La boucle est bouclée!

    Un discours en tout cas qui n’a pas heurté les oreilles d’Alain Juppé qui,  sûr de lui et dominateur, déclarait dans Le Monde il y a quelques jours qu’il  s’estimait  le mieux à même de « battre largement »  Marine Le Pen au second tour de la présidentielle… Il a rappelé ces dernières heures  qu’il milite plus que jamais pour l’accueil des immigrés clandestins   qualifiés de  réfugiés « demandeurs d’asile », de migrants.  Grâce aux impôts des 50 000 chômeurs supplémentaires enregistrés en août?

    Favorable à la dispersion de ceux qui ont échoué dans la Jungle de Calais, M. Juppé a assuré hier lors d’un point-presse  que « ce n’est pas du tout une question de droite ou de gauche ». « Nous devons, les uns et les autres, faire des efforts pour accueillir ces demandeurs d’asiles en attendant que leurs demandes soient instruites et jugées ». En tant que maire de Bordeaux, a-t-il précisé, il  va proposer au conseil municipal qu’il préside « de voter contre le vœu (de nos excellents  camarades  Jacques Colombier et  Catherine Bouilhet NDLR), du groupe du Front National qui s’oppose à tout accueil de réfugiés.  » Certes, cela fait longtemps que M. Juppé, « le meilleur d’entre nous » disait Chirac mais qui fut en réalité pour notre pays et les Français un mauvais Premier ministre  et ministre des Affaires étrangères, a choisi son camp.   Ce n’est pas celui d’une  France apaisée,  vraiment libre et souveraine. 

    http://gollnisch.com/2016/09/27/36652/

  • L’implosion du politique : de l’impuissance de nos élites à la possible relève populaire du politique [3/3]

    Nous avons dans nos démocraties des consentements de l’instant, des consentements sans espérance et sans promesse. Le consentement non renouvelé, non continué rencontre la promesse non tenue. La versatilité du peuple rencontre l’absence de fiabilité – et de solidité – des élites politiques. La confiance entre élus et électeurs n’existe plus. Voilà l’état de la démocratie qui est la nôtre.

    A force de dire à chacun qu’il faut refuser l’empreinte du passé, le poids de tous les héritages culturels et cultuels, la marque de tous les conditionnements reçus, nos sociétés ont créé des individus qui « ne se donnent pas mais se prêtent » selon le mot de Montaigne. (« Mon opinion est qu’il faut se prêter à autrui et ne se donner qu’à soi-même » » dit Montaigne -Essais III).

    Être libre peut pourtant vouloir dire être libre de s’engager, voire libre d’aliéner sa liberté apparente pour une liberté intérieure plus profonde. Mais la modernité refuse cette forme de liberté. La modernité voit l’engagé convaincu comme un aliéné. Il ne faut que des engagements de circonstances et surtout, des engagements qui n’engagent à rien.

    Rester libre, pour les modernes, c’est surtout et d’abord, ne pas exercer la liberté de se lier. D’où le caractère antipolitique de la modernité libérale. On pense à ce que dit Carl Schmitt : « Il n’y a pas de politique libérale, il n’y a qu’une critique libérale de la politique » (La notion de politique).

    La liberté est difficile : il faut rappeler cette évidence première. Être libre, c’est choisir. Mais choisir n’est pas « faire ce qu’on veut ». Ce n’est pas cela la vie ; la vie c’est choisir. Ne pas choisir, c’est aussi ce que permet la communication. C’est la nouvelle idole (Jean Laloux, « La communication comme idéologie », Krisis, n°9, 1991). Or la communication, c’est la communauté sans l’appartenance. C’est le partage du moment sans l’engagement du lendemain.

    La technique réalise ainsi le rêve libéral : chacun devient une monade isolée, mais dotée de multiples droits et possibilités d’action. Le citoyen devient en fait un client de l’État (1), et la société devient un hôtel (selon la juste expression de Michel Houellebecq (2) ou encore un « parc multiculturel » (Alain Finkielkraut). « Les hommes suivent leur pente. Le noble a été remplacé par le bourgeois, à qui succédera un homme sans nom, vague émanation du prolétaire et de l’agrégé. Nous serons gouvernés, ou plutôt supprimés par des gens entichés de technique » (Jacques Chardonne, Le ciel de Nieflheim, 1943).

    Nous sommes ainsi confrontés à la question du sens des droits. Affirmer le droit de faire, ce n’est pas résoudre la question : « que faire ? ». Ce n’est pas donner du sens, c’est transférer cette question à chacun. Mais pour savoir « que faire ? » il faut aussi répondre à la question : « d’où je parle ? ». Qui suis-je, moi qui agit ? Quelle est ma légitimité pour agir ? Je ne suis plus légitime parce que je suis ou essaie d’être bon chrétien.

    Alors, d’où vient ma légitimité dans le monde moderne ?

    Il n’y a pas une notion du bien qui puisse m’être commune avec les autres hommes. Mais il y a des savoirs. Il y en a en fait deux. Je dois savoir ce que je puis faire légalement, et c’est la science du Droit. Je dois savoir aussi comment rechercher mon intérêt, comment faire des choses qui me soient utiles, et c’est la science de l’économie. Il reste donc l’Économie – ou le Marché – et le Droit. Voilà la seule réponse que nous offre le monde moderne. Beaucoup s’en contentent. Mais cette réponse n’est pas satisfaisante. Elle ne convient pas à des hommes qui veulent encore être acteur de leur propre histoire.

    Dans les sociétés aristocratiques, on ne se sentait semblable qu’à ses semblables. Dans les sociétés démocratiques, chacun est semblable à tout le monde, mais prêt à se dévouer pour personne. Dans les sociétés aristocratiques règne l’oubli de soi, l’impersonnalité (3), l’oubli de l’humanité mais aussi le sens de l’honneur et du sacrifice.

    Dans les sociétés démocratiques règne l’impossibilité de s’oublier, et donc l’impossibilité de s’oublier pour une grande cause, ou tout simplement pour les autres. La religion de l’humanité d’Auguste Comte est un bon raccourci de ce que poursuit dans la durée le projet libéral. Il s’agit de sortir de la politique et de la remplacer par une religion : celle des droits de l’homme.

    Si on veut dégager le principe spirituel à l’origine de la pensée des droits de l’homme, on rencontre l’amour d’autrui et d’une manière générale l’amour de l’humanité. C’est la pensée d’Auguste Comte. « L’Amour pour principe, l’Ordre pour base, le Progrès pour but » (Système de politique positive, II, 1854). Le principal reproche que lui faisait Nietzsche (qui l’admirait) est que l’homme ne visait rien d’autre que lui-même et son propre bonheur. Sans but qui amène l’homme à se dépasser, la terre devient trop petite. Nietzsche écrivait : « La terre alors devenue exigüe, on y verra sautiller le dernier homme qui rapetisse toute chose » (Ainsi parlait Zarathoustra, prologue, 1885). L’homme est ainsi passé du chant à l’ironie, de la danse au sautillement.

    Nous sommes à l’époque de ce que Jean Baudrillard appelait la « réalité intégrale » qui est avant tout une réalité immédiate, où tout est déjà là, « à disposition », où il n’y a plus aucune distance, aucune transcendance. Il n’y a pas de commune mesure entre ce monde du dernier homme et le monde d’avant.

    « Il ne s’agit donc pas d’un ‘’choc de civilisations’’, mais d’un affrontement, presque anthropologique, entre une culture universelle indifférenciée et tout ce qui, dans quelque domaine que ce soit, garde quelque chose d’une altérité irréductible. Pour la puissance mondiale, tout aussi intégriste que l’orthodoxie religieuse, toutes les formes différentes et singulières sont des hérésies. A ce titre, elles sont vouées soit à rentrer de gré ou de force dans l’ordre mondial, soit à disparaître. La mission de l’Occident (ou plutôt de l’ex-Occident, puisqu’il n’a plus depuis longtemps de valeurs propres) est de soumettre par tous les moyens les multiples cultures à la loi féroce de l’équivalence. Une culture qui a perdu ses valeurs ne peut que se venger sur celles des autres. Même les guerres — ainsi celle d’Afghanistan — visent d’abord, au-delà des stratégies politiques ou économiques, à normaliser la sauvagerie, à frapper d’alignement tous les territoires. L’objectif est de réduire toute zone réfractaire, de coloniser et de domestiquer tous les espaces sauvages, que ce soit dans l’espace géographique ou dans l’univers mental », notait Baudrillard (Jean Baudrillard,  Le Monde diplomatique, Manières de voir, n° 75, juin-juillet 2004).

    La religion de l’amour – la seule qui subsiste – aboutit ainsi à une vie aseptisée. « Ils auront abandonné les contrées où la vie est dure, car on a besoin de la chaleur. On aimera encore son prochain et l’on se frottera contre lui, car il faut de la chaleur. La maladie, la méfiance leur paraîtront autant de péchés ; on n’a qu’à prendre garde où l’on marche ! Insensé qui trébuche encore sur les pierres ou sur les hommes ! Un peu de poison de temps à autre, cela donne des rêves agréables ; beaucoup de poison pour finir, afin d’avoir une mort agréable. On travaillera encore, car le travail distrait. Mais on aura soin à ce que cette distraction ne devienne jamais fatigante »(Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra).

    « Jadis tout le monde était fou, diront les plus malins en clignant de l’œil », écrit encore Nietzsche. Les plus malins sont bien entendu souvent les plus cultivés des Derniers Hommes. Tout le monde était fou. Nietzsche veut dire : tout le monde pensait qu’au-dessus de l’homme, il y avait quelque chose, qu’au-dessus de la vie de l’homme il y avait des biens encore plus précieux : la communauté, la lignée, le destin, l’honneur, la patrie. Tout le monde était fou : cela veut dire que tout le monde croyait encore à quelque chose, que le monde n’avait pas encore rétréci, que le nihilisme n’avait pas encore tout noyé dans les eaux du « à quoi bon » ou du « calcul égoïste ».

    Renaud Camus remarque : « Sans doute pouvons-nous encore dire ’’nous’’, mais c’est à la condition expresse que ce nous soit en permanence ouvert, qu’il n’ait pas d’assise dans l’être, qu’il n’ait pas d’assise tout court, pas de fondation, pas de passé ; et que tous les ’’vous’’ et tous les ’’eux’’ puissent à tout moment s’y agréger à volonté, qu’aussitôt ils soient ’’nous’’. Or, ce ’’nous’’-là, ce ’’nous’’ nouvelle manière, est-ce que je suis le seul à trouver qu’il n’a plus beaucoup l’air d’un ’’nous’’ ? Ou plutôt qu’il n’en a que l’air, que c’est un cadavre de ’’nous’’, une dépouille, une coquille vide, un nom, sans vibration poétique dans l’air, sans épaisseur d’histoire et de culture, bien sûr, mais aussi sans consistance d’humanité. Car, si il n’y a plus de ’’nous’’, ou seulement ce ’’nous’’ de convention pure, il n’y a plus de ’’vous’’, et il n’y a plus d’’’eux’’. Les pronoms personnels ont toujours servi à nous définir et à nous constituer par rapport à l’autre. S’il n’y a plus de ’’nous’’, il n’y a plus d’autre. S’il n’y a plus d’ailleurs, il n’y a plus d’ici. S’il n’y a plus d’autochtone, il n’y a plus d’étranger, et s’il n’y a plus d’étranger, il n’y a plus d’habitant de la terre. L’homme n’a plus de lieu. Étant chassé du ’’nous’’, il est chassé de lui. Il va errant loin de ses morts, armé d’un pauvre petit ’’je’’ chaque jour vidé de son passé, et que tous les matins il faut réinventer »(Renaud Camus, Du sens, POL, 2002).

    Les traces de l’histoire ne sont plus un héritage, c’est du tourisme. Ce que notait Nietzsche, et qui a depuis été relevé par de nombreux observateurs contemporains, tels Jean-Claude Michéa, Alain Finkielkraut, Serge Latouche, Jean-Pierre Le Goff et quelques autres, c’est que le Dernier Homme croit à sa supériorité par rapport aux hommes des générations précédentes qu’il regarde avec condescendance. C’est d’ailleurs pour cela qu’il manifeste aussi une certaine condescendance vis-à-vis des hommes et des peuples du Tiers-monde car il voit en eux, soit « des hommes non encore entrés dans l’histoire » soit des hommes « moins avancés »(4) [que nous, sur la route du Progrès (5) et de la Démocratie occidentale].

    C’est pourquoi les intellectuels de la pensée dominante, les fonctionnaires de la pensée unique, pensent, non seulement que tout le monde peut devenir français, mais que tout le monde doit souhaiter le devenir, devenir citoyen du « pays des droits de l’homme » donc de la seule patrie qui n’est pas une patrie, qui ne se veut plus une patrie. Un pays transgenre, en somme. Ils ont pour le coup raison puisque, être français au sens actuel du terme, cela veut dire : être membre de « la patrie de la sortie de toutes les patries ». C’est le comble de l’hypermodernité (ou archimodernité), et, par là même, c’est le comble de l’humanité. Pourquoi ? Parce que c’est là le stade suprême du dessaisissement de soi, de la rupture avec tous les attachements. C’est la victoire du présentisme intégral.

    Face à cette folie, la double question qui se pose à nous, c’est justement, quel « nous », quelle communauté ? La région, la nation, l’Europe ? Tout cela ensemble avec un lien fédéral ? Et aussi, dans ces communautés, quelle lien entre nous. Il est clair que ce lien ne peut plus être la seule économie. Ce ne peut être d’abord l’économie. Alors, le bien commun ? A nous de le définir ensemble.

      1. Le client ou « usager » de l’État acquiert ainsi un état d’esprit du type  « satisfait ou remboursé ».
      2. « Un pays c’est un hôtel » confirme Jacques Attali (22 avril 2011).
      3. « Je ne suis rien, c’est ce que je représente qui compte »
      4. C’est l’idée de Seymour Martin Lipset, idée comme quoi la démocratie est le couronnement du développement économique.
      5. « La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès » Guy Debord, Panégyrique, ed. G. Lebovici, 1989.

    http://www.voxnr.com/3907/limplosion-politique-de-limpuissance-de-nos-elites-a-possible-releve-populaire-politique-33

  • Mikael Sala ? Un putain de rocker chez Marine Le Pen !

    Derrière le Mikael Sala du FN du Val-d’Oise se cache un musicien de rock, batteur émérite et manager de nombre d’artistes du siècle dernier.

    Ce que c’est, quand même, que de nous autres et de ces idées préconçues qui nous pasteurisent le cervelet au lieu d’éventuellement le rafraîchir… Un petit exemple ? Celui-ci : Mikael Sala, président du collectif Croissance Bleu Marine, chargé de la défense des PME et PMI au sein du FN.

    Il y a un peu plus de dix jours, il débat avec Nicolas Sarkozy surFrance 2, lors de « L’Émission politique », défendant son bout de gras en bon petit entrepreneur qu’il est ; bref, évoque ce qu’il connaît : la petite entreprise, la sienne, MS Phoenix, chargée de former de jeunes étudiants en BTS dans les métiers du commerce.

    Mikael Sala vient plus de la France d’en bas que de celle d’en haut, puisque descendant de Français espagnols issus d’Algérie, et de vagues Suédois ; les restes de la dynastie se répartissant entre boulanger, professeur d’art dramatique, cadreur à l’ORTF et professeur de danse.

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  • Harkis , Pieds Noirs, mémoire et vérités…

    gollnisch-collage-harkis-384x200.jpgLes périodes électorales sont propices aux repentirs, aux demandes d’excuse et de pardon de la part de ceux qui quémandent les votes de telle ou telle communauté.  Samedi, tout à sa campagne visant à se calquer sur les positions du FN, Nicolas Sarkozy, en meeting à Perpignan (Pyrénées-Orientales), a rendu un hommage « aux Harkis » qui eux aussi, avaient « pour ancêtres les Gaulois »  et dont « le drame  est celui de toute la France (…). Une tâche de sang indélébile reste sur notre drapeau ». « A travers les Harkis, c’est tout notre roman national qui s’écrit : celui des femmes et des hommes du monde entier qui ont adopté la France, ses valeurs, sa Nation. Parmi eux, une place privilégiée est faite aux Français musulmans morts pour notre liberté et notre drapeau ». Un discours précédant  celui de François Hollande qui, hier aux Invalides, au cours  de la Journée nationale d’hommage aux Harkis, a reconnu officiellement et solennellement pour la première fois « les responsabilités » de la France dans « l’abandon » des Harkis  (qui) ne fut jamais pleinement reconnu par la République », « les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines de ceux transférés en France ». Il faut rappeler que cette  reconnaissance de cette  « vérité implacable » et  » cruelle »   était une des promesses de campagne du président de la République.

    Ce n’est pas si lointain,  lors de sa visite à Alger en décembre 2010, le candidat Hollande  avait laissé entendre que la France  devrait faire des excuses à l’Algérie pour les 132 ans de présence française. Il avait condamné l’infâme colonisation…mais était resté muet sur les crimes dont furent victimes des dizaines de milliers de Harkis et Pieds Noirs. Alors il faut relever cette (timide) évolution même si  il faudrait être naïf pour ne pas voir ce que ce mea culpa cache comme  cynique calcul clientéliste, là ou le FN, a toujours  défendu depuis 1972 la mémoire, l’honneur,  les revendications morales et matérielles des Harkis. Et ce,  à une époque où au mieux tout le monde s ‘en foutait, au pire ou ils étaient insultés et méprisés,  parqués en France  dans des camps, incarnation de la mauvaise conscience des gaullistes, des socialistes, des communistes

     Hacène Arfi, à la tête  de l’association Coordination harka,  qui s’occupe notamment  des vieux Harkis,  a fait part de sa  déception au micro d‘Europe 1 à la suite de l’intervention de M Hollande: « Je suis déçu. On s’attendait à un geste plus fort que ça », « si le président veut vraiment porter une reconnaissance envers les Harkis, c’est à travers une loi. Cette loi serait la reconnaissance de la nation, et il y aurait une réparation matérielle. »  Jean-Marie Le Pen, alors tout jeune  député,    quitta son siège à l’Assemblée pour venir au secours de nos compatriotes d’Algérie et le FN n’a pas varié dans sa demande d’une juste réparation.  Lors de la précédente présidentielle,  Marine fut la seule candidate – avec Jean-Marc Governatori, le candidat de l’Alliance écologiste indépendante -  à signer la convention Candidat-Rapatriés, reconnaissant le « crime d’Etat »  commis contre les Pieds Noirs et les Harkis.

    En novembre 2013 Hacène Arfi avait renvoyé sa médaille de l’Ordre national du Mérite à François Hollande pour dénoncer, comme le firent de nouveau  le Front National, les associations Harkis et  de Pieds Noirs,  le texte de loi adopté par le Parlement, faisant des Accords d’Evian  du 19 mars 1962 une Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie.

    C’est pourtant à cette date,  que débutèrent  les massacres de masse, tortures, enlèvements et viols perpétrés par le FLN. Une date célébrée toute honte bue par  la très grande majorité des municipalités  socialo-communistes et  de droite, du moins dans les communes ou  les rapatriés d’Algérie, leurs enfants et petits-enfants ne pèsent pas électoralement parlant…  Hacène Arfi en a témoigné dans l’Express en mai 1997;   il se souvenait  alors, tout jeune enfant  en Algérie,   de ce terrible  été 62, « l’odeur des cadavres de harkis en putréfaction, exposés dans des cages de bois sur la place du village, supplétifs de l’armée française désarmés par leurs frères d’armes et livrés aux ennemis d’hier, torturés, égorgés, émasculés, brûlés vifs, massacrés après les accords d’Evian », ce 19 mars », de cet enfant égorgé sur une table par les bouchers du FLN  que sa mère essayait de lui cacher…

    Bruno Gollnisch n’a eu cesse de le répéter  également, « loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d’une page douloureuse de l’histoire récente de la France. Par respect pour ces victimes et leurs familles encore en vie aujourd’hui, la Nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire ».

    Dans L’Action Française  il y a quinze jours, Bernard Coll, Secrétaire général de Jeune Pied Noir, a affirmé que les accords d’Evian  « n’avaient pour seul objectif que de permettre au général De Gaulle de disposer d’un cadre politique et juridique lui permettant de se débarrasser au plus vite du boulet algérien. Et cela, quelles qu’en soient les conséquences humaines pour les Français d’Algérie de toutes origines. Le  mensonge français  dénoncé en 2003 par Georges-Marc Benamou dans son ouvrage n’est, semble-t-il, pas prêt de cesser tant que l’Etat français est tenu par le FLN par le pacte du 19 mars 1962 scellé par le sang de 100.000 Harkis et de milliers de Pieds Noirs et soldats français sacrifiés à la décision du général De Gaulle (…).  G-M Benamou a pu déclarer dans Paris-Match :  La France a jeté les Harkis dans les basses-fosses de l’Histoire. Il y a eu 80.000 harkis morts. Paris a systématiquement entravé leur sauvetage. De Gaulle est bel est bien le complice d’un crime contre l’Humanité ». La Ligue des Droits de l’Homme vient même d’organiser un colloque international à Paris sur le thème :  La tragédie des Harkis : un crime contre l’Humanité ?. Il est donc possible, comme le fait Jeune Pied Noir depuis 1990, d’accuser publiquement le général De Gaulle du pire des crimes, celui de  crime contre l’Humanité, sans être poursuivi en justice par sa famille, ses proches ou les défenseurs de sa mémoire. C’est parce que, tout simplement, cela est désormais incontestable ».

    M. Coll rappelle  également les articles du professeur Maurice Allais, prix Nobel d’économie, puis, en juillet 1962, de son ouvrage L’Algérie d’Evian », qui « fut la première des grandes personnalités françaises à avoir compris que les « Accords d’Evian » étaient des accords fictifs conduisant au génocide le mot est de lui, programmé des Français d’Algérie. Ce qui rend encore plus forte la démonstration scientifique et juridique du professeur Allais c’est qu’il n’était pas partisan de l’Algérie française. Mais simplement un homme juste, horrifié par les conséquences prévisibles des accords d’Evian. Des conséquences d’ailleurs annoncées par le général De Gaulle lui-même dans sa conférence de presse du 23 octobre 1958 :  Quelle hécatombe connaîtrait l’Algérie si nous étions assez stupides et assez lâches pour l’abandonner.  C’est pourtant ce qu’il fit. Les preuves ressortent aussi lors des procès des généraux qui se révoltèrent contre le parjure du Chef de l’Etat, notamment ceux des généraux Salan, Challe, Zeller et Jouhaud, comme lors du procès du colonel Bastien-Thiry et des autres officiers fidèles à leurs engagements. D’autre part, les écrits de Georges Bidault ou de Jacques Soustelle comme les déclarations du Bachaga Boualam à l’Assemblée nationale, ou celles du maréchal Juin à la presse avaient largement informés l’opinion française dès 1962. Car, ce qui peut paraître paradoxal, malgré la censure de l’époque, la grande presse était alors plus libre qu’aujourd’hui. Ou, peut-être, certains journalistes étaient-ils plus courageux ? »

    Les raisons de cette baisse de la  liberté et du courage sont connues… nous aurons certainement l’occasion d’en reparler, et de  la vérifier de nouveau  au cours de la campagne présidentielle…

    http://gollnisch.com/2016/09/26/harkis-pieds-noirs-memoire-verites/

  • Un responsable FN du Var voudrait l’interdiction du parti Civitas

    L’arrivée de Civitas sur l’échiquier politique suscite bien des remous parmi les milieux laïcistes, gauchistes et LGBT. Rien de surprenant.

    Mais au milieu des tweets hostiles à Civitas, l’un d’eux attire l’attention : il émane d’un responsable du Front National qui ne voudrait rien moins que l’interdiction du parti Civitas. 

    Sébastien Ausserre aurait-il peur de l’arrivée d’un potentiel concurrent politique ? Celui qui se présente sur Twitter comme « 1er Vice-Président de La Seyne Dynamique. Candidat aux élections régionales en 2015 sur la liste de   » ne doit pas être un ami des catholiques. Pas le genre à œuvrer à l’unité des patriotes. Sébastien Ausserre militait jusqu’en 2015 à l’UMP et est l’ancien responsable des Jeunes de la Droite Populaire du Var.

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