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élections - Page 445

  • Opération Vos Couleurs : appel au peuple pour l'union des droites

    Voilà l'initiative que tant de lecteurs attendaient, ambitieuse et originale, qui mérite d'être découverte et soutenue : les lecteurs et autres électeurs de droite sont invités à signer un appel destiné à des personnalités politiques de droite, proches de nos idées, afin qu'elles se rassemblent pour former une force de coalition en vue des élections présidentielles autour d'un candidat unique pour 2017 :

    Logo_Vos_Couleurs_ruban
    Ces personnalités seront invitées par VosCouleurs à se réunir au mois de novembre pour réaliser l’Union des Droites, définir un programme commun et désigner leur candidat, avant qu'il ne soit trop tard.
    Signez l'appel en ligne et faites signer votre entourage.
    Plus d'informations à venir sur cette initiative trans-partisane.
    Michel Janva

  • « Karim vote à gauche et son voisin vote FN » dirigé par Jérôme Fourquet

     

    L’ouvrage collectif dirigé, et principalement écrit, par Jérôme Fourquet, directeur du Département opinion et stratégies d’entreprise de l’institut IFOP, a un mérite principal : celui de confirmer de manière scientifique le caractère particulièrement homogène du vote arabo-musulman.

    Karim-vote.jpgLes auteurs se sont, en effet, fondés sur la méthode onomastique (correspondant à une analyse des prénoms) afin d’isoler et de mesurer ce vote dans sept communes (Marseille, Roubaix, Toulouse, Perpignan, Aulnay-sous-Bois, Mulhouse et Creil) pour l’élection présidentielle de 2012 et les élections municipales de 2014. Des entretiens individuels sont venus compléter les analyses quantitatives.

    C’est déjà l’institut IFOP qui avait élaboré l’enquête selon laquelle 86% des musulmans avaient voté Hollande au second tour en 2012, et que c’était ce « sur-vote » qui avait permis l’élection du candidat socialiste. Aucune autre catégorie de population n’avait voté de manière aussi massive en faveur d’un candidat, ou plutôt contre un autre. Car, nous le savons, c’est d’abord contre Nicolas Sarkozy que les Français, et plus encore l’électorat arabo-musulman, ont voté.

    D’aucuns ont tenté de faire accroire que la défaite de Sarkozy avait été causée par la ligne Buisson et par la « stigmatisation » de cet électorat ; l’ineffable Bruno Le Maire s’était demandé, à propos des quartiers que la novlangue qualifie désormais de « populaires », « Pourquoi les gens qui ont l’habitude de nous faire confiance ne l’ont pas fait cette fois-ci ». L’objectif des Le Maire, Baroin et autres NKM était clair : montrer que l’hostilité de l’électorat arabo-musulman à l’égard de la droite parlementaire était récente, fondée sur le rejet d’une personne et donc non structurelle. L’ouvrage de Jérôme Fourquet démontre l’inanité de chacun de ces termes de l’analyse.

    Un électorat anciennement et structurellement hostile aux droites

    En effet, à partir d’un cumul d’enquêtes menées entre 1988 et 2001 (c’est-à-dire la période où la droite était dominée par Jacques Chirac), l’IFOP estime que les musulmans sont 46% à se situer à gauche, 36% ni à gauche, ni à droite, 12% au centre et 4% à droite. Dans l’enquête RAPFI (Rapport au politique des Français issus de l’immigration) de 2005, 76% des Français d’origine maghrébine, africaine et turque sont proches d’un parti de gauche. Les auteurs affirment ainsi sans ambiguïté que « Ce tropisme à gauche n’est pas conjoncturel puisqu’on le retrouve sur près de vingt ans de politique française et à partir de sources diverses ».

    Le tableau suivant est particulièrement éclairant :

    L’évolution du vote des musulmans au premier tour en 2002, 2007 et 2012

      Présidentielle de 2002 Présidentielle de 2007 Présidentielle de 2012
    Extrême gauche + PC 19 10 21
    PS + alliés 49 58 57
    Verts 11 3 2
    Bayrou 2 15 61
    Droite 17 8 7
    Boutin/Villiers/Dupont-A. 1 2 2
    Extrême droite 1 1 4
    Autres 3 1

    Le vote des musulmans évolue finalement assez peu entre 2002 et 2012 : le bloc des gauches (80% en 2012) se montait déjà à 79% en 2002.

    A la présidentielle de 2012, 29% des ouvriers/employés ont voté en faveur de Marine Le Pen, 27% pour François Hollande ; mais si l’on isole la composante musulmane de cet électorat, celle-ci se prononce à 63% en faveur du candidat socialiste (5% pour MLP). Ce chiffre démontre à lui seul qu’au sein d’une même classe sociale, le critère ethnoculturel détermine les préférences politiques.

    Si l’on considère le vote des Français ayant au moins un parent ou un grand-parent né dans un autre paysd’Europe, on constate, à l’inverse, peu de différences avec le vote de l’ensemble des Français : le bloc de gauche obtient 44% (44% pour l’ensemble des Français), Bayrou 11% (9%), Sarkozy 22% (27%) et Marine Le Pen 22% (18%). Ces chiffres favorables à la candidate frontiste confortent l’idée que ces Français, souvent totalement assimilés à la communauté nationale, sont plus exigeants vis-à-vis des nouveaux entrants et affirment leur volonté de voir ceux-ci respecter les us et coutumes français comme l’avaient fait leurs ancêtres.

    François Hollande, le président des musulmans

    En ce qui concerne les résultats obtenus à Marseille, Jérôme Fourquet affirme que :

    « Le calcul des coefficients de corrélation entre les scores à la présidentielle des différents candidats et la proportion de personnes portant des prénoms d’origine arabo-musulmane inscrite sur les listes électorales dans les bureaux de vote marseillais fournit des résultats spectaculaires. Les coefficients (positifs ou négatifs) sont très élevés et l’on n’observe quasiment jamais de tels niveaux en analyse électorale, par exemple, quand on recherche des corrélations entre votes et catégories professionnelles. »

    Concrètement, plus la proportion de personnes d’origine arabo-musulmane (AM) est élevée, plus le vote Mélenchon, et surtout le vote Hollande et l’abstention sont élevés ; et, inversement, la participation, et les votes Bayrou et Sarkozy diminuent. Le vote Marine Le Pen est quant à lui assez faiblement corrélé avec la proportion de personnes d’origine arabo-musulmane. Mais le détail des chiffres est intéressant : quand un bureau de vote marseillais ne recense quasiment aucune personne d’une telle origine, Marine Le Pen obtient en moyenne 18.6% (chiffre en deçà du résultat obtenu sur la ville de Marseille, 21.2%, mais élevé tout de même) ; au fur et à mesure que la proportion de personnes d’origine arabo-musulmane augmente, le vote FN décolle. Le pic (30%) est obtenu dans les bureaux qui comportent 15% de personnes d’origine arabo-musulmane. Après il décroît : 16% dans les bureaux où 35 à 50% des inscrits sont AM, 9.3% quand ceux-ci sont majoritaires.

    Au second tour, Sarkozy arrive en tête dans presque tous les bureaux de vote comptant moins de 2% d’inscrits AM, dans 80% de ceux qui en comptent entre 2 et 8% ; dès lors que les AM représentent plus de 15% des inscrits, Hollande remporte systématiquement le bureau de vote en question.

    Dans les six autres communes analysées, les conclusions tirées du cas marseillais sont confirmées. Ainsi, à Toulouse, Hollande remporte l’intégralité des bureaux de vote comptant plus de 7% d’inscrits AM ; à Mulhouse, c’est à partir de 18% d’inscrits AM que le candidat socialiste remporte tous les bureaux.

    La droite se heurte dans les grandes villes au même phénomène que celui qui avait poussé Marie-France Stirbois à quitter Dreux au début des années 2000 : l’évolution de la composition ethnoculturelle de la ville rendait celle-ci ingagnable pour le Front national.

    Les musulmans sont-ils passés à droite aux élections municipales de 2014 ?
    A Marseille, la corrélation entre proportion d’inscrits AM et vote PS reste forte mais s’érode nettement par rapport à la présidentielle ; plus celle-ci est forte, plus les listes PS de Menucci perdent des points par rapport au résultat de premier tour de Hollande : -6.8 points dans les bureaux comptant moins de 11% d’AM ; -26.7 points dans ceux où ils sont majoritaires. Et cette évaporation s’effectue au profit de l’abstention, qui progresse de 23 points dans la première catégorie de bureaux et de 30.5 points dans la seconde. A noter également que la liste de l’ancien président de l’OM, d’origine sénégalaise, Pape Diouf, voit son score progresser au fur et à mesure que la proportion d’AM augmente : 4.8% des voix dans la première catégorie de bureaux, 13.8% dans la seconde.

    Dans le septième secteur de Marseille, conquis de haute lutte en triangulaire par le FN Stéphane Ravier, le candidat frontiste remporte quasiment tous les bureaux comptant moins de 11% d’AM, mais ne peut l’emporter que dans un seul des 17 bureaux où la part d’AM est supérieure à 35%. Le sur-vote FN se retrouve dans les bureaux limitrophes de quartiers à forte population AM et/ou comorienne.

    Trois des sept villes analysées sont passées à droite aux municipales de 2014 : Aulnay-sous-Bois, Toulouse et Roubaix.

    A Aulnay-sous-Bois, François Hollande avait obtenu 62.7% des voix en 2012 ; le maire PS sortant est très nettement battu aux municipales de 2014 en n’obtenant que 39.3% des voix dans le duel qui l’opposait au candidat UMP. On constate le même phénomène qu’à Marseille : plus les AM sont proportionnellement nombreux, moins l’UMP a de chances de l’emporter. Mais tandis que Sarkozy ne l’emportait que dans les bureaux comprenant moins de 11% d’AM, le candidat UMP aux municipales l’emporte dans ceux qui comptent jusqu’à 21% d’AM. C’est donc bien plus l’effet classique résultant du mécontentement exprimé dans le cadre d’élections intermédiaires qui a contribué à la défaite du maire PS que des transferts hypothétiques de voix AM en direction de son adversaire. Le candidat PS a retrouvé 48% du total des voix obtenus par Hollande : dans les bureaux de la ville où les AM sont majoritaires, ce chiffre se monte à 62% alors qu’il n’est que de 37% dans ceux comptant moins de 10% d’AM.

    A Toulouse, le phénomène est inverse : dans les bureaux comptant moins de 2% d’AM, le maire PS retrouve 64% des voix de Hollande ; mais seulement 37% de ce total dans les bureaux affichant plus de 35% d’AM.

    Mais, dans ces deux villes, les gains de la droite par rapport à la présidentielle, pour significatifs qu’ils soient, ne correspondent qu’à une petite partie des pertes de la gauche. C’est d’abord l’abstention, plus que les transferts de voix, qui a causé la défaite de la gauche.

    A Mulhouse comme à Aulnay, c’est dans les quartiers AM que la participation augmente le plus d’un tour à l’autre, uniquement au profit de la gauche, mais sans toutefois lui permettre de l’emporter.

    A Perpignan, les auteurs affirment sans ambages que le vote est « polarisé autour du clivage ethnique ». Le candidat PS n’obtient que 12% des voix, tandis que le maire de droite sortant obtient ses meilleurs scores dans les quartiers AM. A la différence des autres villes, le FN est en position de force à Perpignan : la victoire de son candidat Louis Aliot était une hypothèse sérieusement envisagée. L’électorat AM a voté « utile », c’est-à-dire pour le candidat le mieux à même de battre le FN, dès le premier tour : les mêmes comportements s’observaient à Dreux dans les années 1990. Inversement, la partie de la droite parlementaire la plus hostile à l’immigration a voté Aliot : l’intensité de sa progression a été la plus forte dans les bureaux les moins AM, qui votent UMP aux élections nationales. Après le retrait du candidat de gauche, le deuxième tour voit s’affronter le maire sortant et Louis Aliot. La participation progresse de 5.8 points sur l’ensemble de la ville, de 9 à 10 points dans les strates de bureaux à plus forte population AM. Dans le bureau comptant le plus d’électeurs AM, le score du maire sortant progresse de 35 points !

    La ville de Creil est sans doute celle dont les comportements électoraux constituent une préfiguration de ce que notre pays est amené à connaître. Creil est une ville de 34.000 habitants, qui fut le théâtre de la première affaire du foulard en 1989. Le principal de collège qui révéla l’affaire fut ensuite député de la circonscription entre 1993 et 1997. Jean-Marie Le Pen y obtenait 26% à l’élection présidentielle de 1995 (Jospin obtenant quant à lui 27%) ; 17 ans plus tard, Marine Le Pen n’obtient plus que 17,5% (1.000 voix de moins que son père), quand Hollande caracole en tête avec 46% (2.000 voix de plus que Jospin). L’explication principale de cette évolution électorale tient à la composition de la population : 32% des inscrits sur les listes électorales sont AM ; ils côtoient une population importante originaire d’Afrique subsaharienne (dont les auteurs n’indiquent pas la proportion exacte).

    Trois listes principales s’affrontent au deuxième tour des élections municipales :

    • La liste de la droite et du centre compte trois colistiers sur 39 d’origine AM et a fait campagne essentiellement en direction de la population d’origine française et européenne vivant au nord de la ville ; elle obtient tous ses bons résultats dans les bureaux les moins AM (résultat global de 25.7%) ;
    • La liste du maire sortant PS (40%) ; 20 colistiers d’origine AM ;
    • Enfin, une liste « Génération Creil » (http://www.generationcreil.fr/projet) menée par Hicham Boulhamane, ancien adjoint PS parti en dissidence (35.7%) ; 27 colistiers d’origine AM ; clairement communautariste.

    Voter pour les plus faibles

    L’élément le plus important tient à la stratégie d’Hicham Boulhamane, que nous pensons être partagée et prochainement mise en œuvre par un certain nombre de ses coreligionnaires, et qui s’apparente à la Taqyia islamique : Utiliser la gauche, militer en son sein tout en s’abstenant de prendre position sur des sujets de société tels que la Loi Taubira que l’électorat AM voue aux gémonies, et sortir du bois dès que le rapport de force démographique devient réellement favorable.

    Jusqu’à maintenant, les populations AM étaient à la gauche française ce que les Noirs sont aux démocrates américains : un électorat captif qui prévient toute victoire du camp adverse dans les territoires où il est en nombre suffisant.

    Lors de l’élection du président de la République en 1887, Clemenceau avait lancé sa fameuse boutade : « Je vote pour le plus bête ! ». Il semble que le comportement électoral des musulmans ait consisté jusqu’à maintenant à voter pour les plus faibles : la gauche des curés xénophiles, qui a substitué l’immigré à la figure du prolétaire « bien de chez nous » qu’elle méprise depuis qu’il lui a fait faux bond en 1968. Cette gauche héritière de Bourdieu et Foucault, qui voit le monde par le prisme exclusif de la « domination », considère que l’immigré extra-européen a été, est, et sera toujours un dominé ; et qu’à ce titre il doit être défendu envers et contre tout.

    Tel est le fondement premier de la pensée des islamo-gauchistes. Mais ceux-ci ne sont en réalité que les idiots utiles de l’islam : si dans un territoire donné, les électeurs AM acquièrent un poids tel qu’ils sont à même de faire l’élection à eux seuls, quel intérêt auraient-ils de continuer à voter pour un candidat de gauche ?

    Les Noirs américains, présents aux Etats-Unis depuis plusieurs siècles, ne mènent pas un combat de type culturel : dans leur grande majorité, ils souhaitent progresser dans l’échelle sociale, notamment grâce à l’affirmative action (discrimination positive) dans une société dont ils ne contestent pas les fondements (hormis les héritiers de Malcolm X et de Farrakhan qui sont relativement peu représentatifs). A ce titre, la ligne politique des démocrates répond tout à fait à leurs attentes.

    En revanche, l’enjeu essentiel pour une part croissante de l’électorat AM en France consiste à faire triompher ses valeurs, sa vision du monde inspirée par l’islam : les combats en faveur du voile et désormais du « Burkini », des menus Halal, de l’enseignement de l’arabe à l’école, de l’instauration de jours fériés musulmans, de « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses » (article qui figure dans la loi El Khomri) procèdent tous de la même logique : pas celle de l’égalité, celle de la conquête.

    Redevenir souverains pour garder notre identité

     Pour conquérir, il faut saper les identités nationales. Les études électorales consécutives au « Brexit » du 23 juin dernier ont révélé que 70% des musulmans avaient voté en faveur du « remain », c’est-à-dire pour le maintien de la Grande-Bretagne dans une Union européenne, libérale-libertaire, fondée sur la religion des droits de l’homme et la souveraineté de l’individu (valeurs bien éloignées de l’islam) mais dont l’objectif principal est surtout la destruction des Etats-nations qui la composent, de leur souveraineté et de leurs défenses immunitaires. L’Europe a un credo : le refus de l’ennemi, le pacifisme intégral comme vertu cardinale. Ses habitants lobotomisés, dévirilisés, persuadés que l’UE les conduit vers un paradis post-historique, feraient d’excellents dhimmis, bien plus aisément soumissibles que des citoyens d’un Etat-nation libre et souverain. Les musulmans britanniques ont voté pour les européistes, pour les plus faibles.

    Pour ceux qui en doutaient encore, la défense de l’identité nationale française est intimement liée au combat en faveur de notre souveraineté. Sous couvert de lutte contre les discriminations, l’Union européenne et la Cour européenne des droits de l’homme imposent progressivement une préférence étrangère de fait. Elles sont les premiers agents pathogènes du sida mental qui détruit les anticorps des nations et des peuples. Elles privent les Etats de toute marge de manœuvre en ce qui concerne la politique migratoire. Pour pouvoir redevenir elle-même, la France doit d’abord quitter l’Union européenne et dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme.

    Etienne Lahyre 28/08/2016

    Direction Jérôme Fourquet, préface de Gilles Finchelstein, Karim vote à gauche et son voisin vote FN, Editions de l’Aube, collection « L’urgence de comprendre », novembre 2015, 192 pages.

    http://www.polemia.com/karim-vote-a-gauche-et-son-voisin-vote-fn-dirige-par-jerome-fourquet/

  • FN : le plafond de verre sautera-t-il ?

    Marine Le Pen, première candidate déclarée (et depuis longtemps) à la course à l’Élysée, vient de faire sa rentrée à Brachay (Haute-Marne) devant quelques centaines de milliers de téléspectateurs et un petit millier de fidèles réunis devant une tribune d’où la flamme du Front national était notoirement absente.

    Une rentrée qui lui a permis d’évoquer, pendant quarante-cinq minutes, les thèmes qu’elle développera tout au long de sa campagne, et surtout de se présenter comme une Présidente tout à fait convenable. Elle veut apparaître comme une candidate à un siège sur lequel elle se sentira à l’aise pour relancer la France là où quarante ans de présidence médiocre l’ont laissée.

    Quarante-cinq minutes pour convaincre alors que, si certains sondages selon Le Monde ne montrent aucune amélioration la fixant entre 25 et 30 %, celui d’i>Télé-Huffington Post vient de lui attribuer la première place de la préférence des Français, avec 24 %, à trois points devant Alain Juppé.

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  • Allemagne : Angela Merkel battue par l'AFD

    D'après les premières estimations :

    "C'est un revers pour Angela Merkel. Le parti anti-migrants allemand AfD est arrivé avec environ 21% en deuxième position lors de l'élection régionale en Mecklembourg-Poméranie occidentale, dans le nord-est du pays, devançant la CDU de la chancelière, selon des sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote. 

    Les sociaux-démocrates du SPD arrivent en tête avec environ 30%, soit cinq points de moins qu'en 2011. Le parti d'Angela Merkel, pourtant élue de la région, se classe donc troisième avec de 19 à 20% des voix, selon les sondages des chaînes publiques ARD et ZDF. 

    Tout lien avec la politique migratoire d'Angela Merkel ne serait qu'un malheureux hasard...

    Philippe Carhon

  • Les grands historiens face au bellicisme US

    Les médias officiels (tous subventionnés, et à coups de milliards encore) se vantent de faire élire Hillary Clinton, jeune candidate du nouvel ordre mondial de facture oligarchique et humanitaire.

    Tout cela promet, mais que ne fera-t-on pas pour doubler une dette US qui se monte à 19 300 milliards de dollars. Ce matin je lis dans la presse espagnole qu’il faudrait empêcher Poutine de détruire la Syrie!

    Avec les Américains nous sommes en guerre contre les russes, contre la Chine, contre les orthodoxes, contre les terroristes, contre le nucléaire; contre la grippe aviaire, contre le racisme, contre le machisme, contre tout le reste.

    Et pourquoi? Comment expliquer ce dynamisme?

    Régime messianique et parfait devant l’éternité, la démocratie impose des devoirs. La démocratie se doit de montrer l’exemple et de châtier le contrevenant. Ce n’est pas moi qui l’écrit, mais Thucydide via l’archange Périclès.

    Dans sa guerre du Péloponnèse, il raconte la Guerre de Trente ans menée par les Athéniens contre le reste de la Grèce et, s’ils l’avaient pu, contre le reste du monde. Thucydide cite au livre II (chapitres XXXV-XL) les grandes lignes du discours du stratège Périclès, qui convainc son peuple de démarrer la guerre. J’en cite les principaux points, où Périclès ne cesse de marteler son message: la supériorité ontologique de la démocratie qui lui fait un devoir d’éliminer tout adversaire.

    En effet, « notre constitution politique n’a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins; loin d’imiter les autres, nous donnons l’exemple à suivre. »

    Cette excellence du modèle démocratique suppose une supériorité ontologique citoyenne. La race devient supérieure si elle est démocrate. Le citoyen est exemplaire:

    « Nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent la défense des opprimés et qui, tout en n’étant pas codifiées, impriment à celui qui les viole un mépris universel. »

    Périclès oppose non pas Athènes à Sparte, mais Athènes et sa démocratie à la Grèce entière, à tout le monde en fait. Qu’on en juge:

    « Voici donc en quoi nous nous distinguons: nous savons à la fois apporter de l’audace et de la réflexion dans nos entreprises. Les autres, l’ignorance les rend hardis, la réflexion indécis. »

    Après le bâton, la carotte. Périclès lie déjà la démocratie à la jouissance matérielle, qui frappera tant Tocqueville lors de son voyage en Amérique. La démocratie athénienne a déjà inventé la société des loisirs:

    « En outre pour dissiper tant de fatigues, nous avons ménagé à l’âme des délassements nombreux; nous avons institué des jeux et des fêtes qui se succèdent d’un bout de l’année à l’autre, de merveilleux divertissements particuliers dont l’agrément journalier bannit la tristesse. »

    Les Athéniens se faisaient payer pour aller au théâtre!

    Périclès célèbre, comme plus tard Voltaire, le commerce et la mondialisation:

    « L’importance de la cité y fait affluer toutes les ressources de la terre et nous jouissons aussi bien des productions de l’univers que de celles de notre pays. »

    D’ailleurs, si la richesse est importante, tout le monde doit devenir riche!

    « Chez nous, il n’est pas honteux d’avouer sa pauvreté; il l’est bien davantage de ne pas chercher à l’éviter. »

    Le messianisme démocratique est métaphysique et belliciste, donnant raison au cher Héraclite, pour qui la guerre était la mère de toute chose!

    `Périclès pérore tout joyeux:

    « Nous avons forcé la terre et la mer entières à devenir accessibles à notre audace, partout nous avons laissé des monuments éternels des défaites infligées à nos ennemis et de nos victoires. »

    Ce tableau narcissique, digne de celui du discours d’Obama à West Point, justifie toutes les guerres:

    « Telle est la cité dont, avec raison, ces hommes n’ont pas voulu se laisser dépouiller et pour laquelle ils ont péri courageusement dans le combat; pour sa défense nos descendants consentiront à tout souffrir. »

    Ou comme dit le « penseur néocon » Kagan, les Américains — les démocraties, en fait — viennent de Mars. Les Iraniens, les Russes, les Chinois et les… Vénusiens n’ont qu’à bien se tenir.

    Quant à la morale des peuples démocratiques, on laisse juges nos lecteurs avec la note sur le Discours de la réforme de Démosthène (disponible sur Remacle.org):

    « Après la mort d’Épaminondas, dit Justin, les Athéniens n’employèrent plus, comme autrefois, les revenus de l’État à l’équipement des flottes et à l’entretien des armées: ils les dissipèrent en fêtes et en jeux publics; et, préférant un théâtre à un camp, un faiseur de vers à un général, ils se mêlèrent sur la scène aux poètes et aux acteurs célèbres. Le trésor public, destiné naguère aux troupes de terre et de mer, fut partagé à la populace qui remplissait la ville» Cet usage, fruit pernicieux de la politique de Périclès, avait donc introduit dans une petite république une profusion qui, proportion gardée, ne le cédait pas au faste des cours les plus somptueuses.»

    Tocqueville avait deviné lui l’agressivité américaine: pourtant la géographie avait bien isolé les Etats-Unis!

    « La fortune, qui a fait des choses si particulières en faveur des habitants des États-Unis, les a placés au milieu d’un désert où ils n’ont, pour ainsi dire, pas de voisins. Quelques milliers de soldats leur suffisent, mais ceci est américain et point démocratique. »

    Ce qui est démocratique, c’est d’avoir déclenché 200 guerres et bâti mille bases de par le monde.

    Car gare aux armées démocratiques!

    « Tous les ambitieux que contient une armée démocratique souhaitent donc la guerre avec véhémence, parce que la guerre vide les places et permet enfin de violer ce droit de l’ancienneté, qui est le seul privilège naturel à la démocratie… Nous arrivons ainsi à cette conséquence singulière que, de toutes les armées, celles qui désirent le plus ardemment la guerre sont les armées démocratiques. »

    Enfin notre historien révèle la vraie raison. C’est la même arrogance que celle de Périclès soulignée plus haut (II, troisième partie, chapitre 16):

    « Les Américains, dans leurs rapports avec les étrangers, paraissent impatients de la moindre censure et insatiables de louanges. Le plus mince éloge leur agrée, et le plus grand suffit rarement à les satisfaire; ils vous harcèlent à tout moment pour obtenir de vous d’être loués; et, si vous résistez à leurs instances, ils se louent eux-mêmes. On dirait que, doutant de leur propre mérite, ils veulent à chaque instant en avoir le tableau sous leurs yeux. Leur vanité n’est pas seulement avide, elle est inquiète et envieuse. Elle n’accorde rien en demandant sans cesse. Elle est quêteuse et querelleuse à la fois. »

    Cette agressivité humanitaire se transmettra à un Hollande ou à un Sarkozy. Qu’on trouve un tzar ou un grand khan, et nous sommes prêts pour une énième croisade.

    On sait aussi le rôle que joue la presse en démocratie. Je fournis la guerre, avait dit l’autre (Randolph Hearst, alias Citizen Kane), quand il s’agit de voler Cuba aux espagnols avec le beau résultat que l’on sait (Castro, les missiles et tutta quo). L’historien Joseph Stromberg a montré que le but de cette guerre était la Chine — via les Philippines. Et ils y sont toujours…

    Revenons à notre plus grand esprit.

    Dans le dernier et splendide chapitre de ses Souvenirs, Tocqueville insiste sur le rôle de la presse qui pousse toujours à la guerre en démocratie. On est en 1849 en Angleterre, ce beau pays qui laisse crever ses irlandais tout en continuant d’exporter viandes et blés de la verte Erin. Mais on veut faire la guerre à la Russie et à l’Autriche pour défendre… la sainte Turquie qui défend l’humanité et les droits de l’homme! Et c’est pendant l’été… Tocqueville ajoute au passage que les réfugiés politiques hongrois dévastent la sinistre république helvétique qui leur a donné asile. Les Allemands en riraient aujourd’hui… Mais passons.

    « Pendant cet intervalle, toute la presse anglaise, sans distinction de parti, prit feu. Elle s’emporta contre les deux empereurs et enflamma l’opinion publique en faveur de la Turquie. Le gouvernement anglais, ainsi chauffé, prit aussitôt son parti. Cette fois il n’hésitait point, car il s’agissait, comme il le disait lui-même, non seulement du sultan, mais de l’influence de l’Angleterre dans le monde. Il décida donc: 1° qu’on ferait des représentations à la Russie et à l’Autriche; 2° que l’escadre anglaise de la Méditerranée se rendrait devant les Dardanelles, pour donner confiance au sultan et défendre, au besoin, Constantinople. On nous invita à faire de même et à agir en commun. Le soir même, l’ordre de faire marcher la flotte anglaise fut expédié. »

    La France républicaine toujours soumise aux Anglo-Saxons était invitée à emboîter le pas. Six ans plus tard le second empire faisait la guerre à la Russie, dix ans plus tard à l’Autriche. On comprend pourquoi le coup d’Etat de Badinguet n’avait pas dérangé Londres et Palmerston, premier grand architecte du nouvel ordre mondial.

    http://www.voxnr.com/3051/grands-historiens-face-bellicisme-us

  • Poisson et Sens commun, chronique d’une trahison annoncée

    Sens Commun, c’était dès le début la chronique d’une trahison annoncée.
    Ils sont beaux, nos amis de Sens commun, issus de la Manif pour tous qui avait rassemblé près d’un million de Français dans la rue contre la loi Taubira. Après la bonne dynamique de la manifestation, ces chrétiens ont décidé de s’introduire dans l’UMP de l’époque afin de changer les mentalités du parti en profondeur et y apporter une contribution de droite. Est pris qui croyait prendre, quand on entre dans la magouille politicienne et que l’on commence avec les compromis, on ne s’arrête plus…

    Et c’est exactement ce qui s’est passé avec Sens commun. Une petite place leur a été aménagée au sein de l’UMP pour qu’ils l’ouvrent, mais pas trop : « N’oubliez pas d’enlever le mariage pour tous », clameront-ils régulièrement. Les vautours de l’UMP n’y voyaient qu’un moyen de faire revenir la droite catholique dans leur giron, surpris et étonnés de les avoir vus exploser sur ce sujet-là (ce qui explique la faiblesse de leur réaction et, surtout, le retournement des vestes au fur et à mesure des années)…

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  • Marine Le Pen personnalité politique préférée des Français ? C’est une enquête d’opinion qui le dit

    marine-le-pen-300x188.jpgSelon un sondage Huffington Post et i-Télé, Marine Le Pen devance à présent Alain Juppé parmi les personnalités préférées des Français:

    « Au baromètre des personnalités, Marine Le Pen avec 24% d’opinions positives (stable) devance désormais Alain Juppé (21%, -5), Nicolas Sarkozy (20%, +2) et Jean-Luc Mélenchon (20%, +2). Plusieurs réponses étaient possibles. » (Source France Soir)

    Selon ce sondage d’opinion, 86% des Français ont une opinion favorable de François Hollande  (ou ne se prononcent pas), contre 14% seulement qui ont une opinion favorable. Manuel Vals fait à peine mieux avec un petit point d’écart. Le gouvernement dans son ensemble est encore plus mal perçu avec 87% des Français qui ont une opinion favorable ou qui ne se prononcent pas.

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-personnalite-politique-preferee-des-francais-cest-un-enquete-dopinion-qui-le-dit/60558

  • Sarkozy et l’identité nationale : l'imposture comme politique d’État

    Nicolas Sarkozy est aussi crédible quand il parle d'identité nationale que Benoît XVI lorsqu'il parle des positions du Kama sutra. Pour s'en convaincre, rappelons certaines de ses citations : "Je suis un homme de sang mêlé à la tête d'une nation métissée", "Je pense que les Français attendent une France d'après, une France où l'expression Français de souche aura disparu", "La France n'est pas une race, ce n'est pas une ethnie, c'est une république", "L'objectif, c'est de relever le défi du métissage. Ce n'est pas un choix, c'est une obligation... Et on va se mettre des obligations de résultats. Si ce volontarisme ne fonctionnait pas, il faudrait alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore". Et s'adressant un jour à Philippe de Villiers : "Tu as de la chance Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. "

    Une vision idéologique de l’identité

    Farouchement opposé à une conception chamelle et ethnique de l'identité, Sarkozy comme l'ensemble de la classe politique, en défend une conception idéologique, constructiviste (modeler une nouvelle vision de la nation en créant des nouveaux Français) et déconstructionniste (faire table rase de plusieurs millénaires d'histoire et des lois de la biologie). Pour lui, que l'on soit noir, blanc, beur, jaune, peu importe, comme le dit le titre de l'album de l'excellent dessinateur Konk, Tout le monde il est Français à partir du moment où il adhère au pacte républicain, c'est-à-dire à la nouvelle religion des Droits de l'homme, à la société de consommation et à la Shoah...

    Un « débat bidon »

    Tout le monde a bien compris pourquoi Sarkozy relance en ce moment ce débat sur l'identité : à quelques semaines des élections régionales où, d'après les derniers sondages, le Front national amorcerait une remontée spectaculaire aux dépens de l'UMR l'Élyséen espère bien refaire son coup de bonneteau des Présidentielles en siphonnant les voix d'une frange de l'électorat du FN, électorat droitiste et conservateur peu fiable et de fait assez perméable à une propagande bien ciblée sur des thèmes précis : identité, insécurité, impôts... Et pour communiquer habilement sur ces thèmes, on peut faire confiance au bonimenteur qui nous sert de Président, habilement conseillé par Henri Guaino et Patrick Buisson (ancien directeur de Minute). Quant au "débat", il n'aura pas lieu car il s'agit en fait d'un long monologue entre partisans de la société multiraciale, dont les habituels intellectuels cosmopolites censés donner une caution philosophique à l'affaire. Plus fort encore : le site lancé par le ministre de l'Immigration où chacun peut théoriquement s'exprimer (900 contributions seulement sur 14 000 ont été mises en ligne les premiers jours) a été créé et est modéré par une société marocaine. C'est donc des Marocains qui sont chargés de dire qui a le droit de parler d'identité française et d'en apprécier la qualité. On croit rêver !

    À l’épreuve des faits

    S'il faut juger Sarkozy, ce n'est pas sur ses discours musclés, c'est sur sa conception politique de la défense de notre identité : nous vous laissons juge d'apprécier son bilan. Pour nous la messe est dite, Sarkozy, c'est la gauche en pire. Pas un Président de la Ve République n'aura autant fait pour la "désidentité nationale" : abolition de la double peine (plus de possibilité de renvoyer dans leur pays les délinquants étrangers condamnés), immigration choisie s'additionnant à l'immigration subie (220 000 étrangers supplémentaires chaque année), discrimination positive et obligation d'adopter le label Diversité pour toutes les entreprises répondant à un appel d'offre public, taux d'expulsion des clandestins passé de 60,1% en 2002 à 19,4% en 2009, maintien de l'Aide médicale d'État et de la Couverture maladie universelle pour les clandestins, régularisations dites au cas par cas mais massives dans les faits, octroi de la nationalité française à plus de 150 000 personnes par an, installation juridique de l'islam par la création du Conseil français du culte musulman, ministres colorés au gouvernement, apologie du métissage contre le communautarisme...

    Notre identité

    Pour participer nous aussi au débat qui n'a pas lieu, rappelons notre conception de l'identité qui n'est pas sarkozyenne : elle est charnelle et ethnique. Nous partageons des croyances communes et un imaginaire commun, une mémoire, des légendes, une terre où reposent les nôtres, des musiques, des goûts, des saveurs, des sons, une volonté de vivre ensemble. Les peuples de France sont les héritiers biologiques d'un vieux peuple indo-européen qui prend sa source non en 1789 mais au Paléolithique, héritage qui s'est magnifiée au travers de l'identité nordique, germanique, celtique et latine. Nous sommes Français par filiation et héritage, parfois par le mérite (à la condition que les nouveaux arrivés soient blancs) ou par le sang versé (cas des légionnaires). Les autres ne nous intéressent pas... Nous saurons le leur rappeler le moment venu... Pour pasticher l'immonde Bernard-Henry Lévy, nous affirmons que tout ce qui n'est pas terroir, franchouillard, tout ce qui n'est pas accroché à sa colline, nous est odieux et étranger...

    Reflechir&Agir n°34 hiver 2010

  • Zemmour : « Macron, le jeune qui plait aux vieux, parle du peuple mais ne parle pas au peuple »

    Eric Zemmour dézingue Emmanuel Macron en une chronique bien sentie.


    « Emmanuel Macron, un faux jeune, un faux… par rtl-fr

    http://www.medias-presse.info/zemmour-macron-le-jeune-qui-plait-aux-vieux-parle-du-peuple-mais-ne-parle-pas-au-peuple/60453

  • Ce qui manque encore à M. Macron

    Les conséquences de la quasi-candidature de Macron restent encore, n'en déplaise aux commentateurs agréés, à mesurer. Le Figaro, par exemple rassure sans doute ses lecteurs, ses annonceurs et ses abonnés en leur certifiant, dans son édition imprimée du 2 septembre, que "la droite surveille Macron mais ne le redoute pas". Et l'on y apprend même que certains des candidats de la primaire font mine de contester l'étiquette de droite à ce personnage qui, remarquons-le, ne la revendique aucunement.

    On pourrait poursuivre la polémique en se demandant aussi à quel point eux-mêmes sont vraiment dans leur rôle "à droite". De droite Mme Kosciusko-Morizet ? De droite Alain Juppé ? etc. La confrontation à laquelle ils appellent leurs électeurs à choisir un candidat présidentiel unique pour 2017 ne s'intitule-t-elle pas "primaire de la droite et du centre" ?

    Les centristes authentiques ne font pas tous la fine bouche.

    D'un côté, Mme de Sarnez, au nom du canal historique, fustige certes la démarche Macron. Elle le fait d'ailleurs au nom d'une vision un peu post-marxiste du fameux "centre" supposé "plus social" que la vilaine droite, et que le méchant banquier Macron, incarnation de la ploutocratie. Il existe comme on le mesure toutes sortes de définition du "centre". Mais l'élégante Marielle ne cache pas que dans le contexte actuel son centre à elle est incarné, dans le cadre de la primaire, par le maire de Bordeaux, avec en réserve pour le cas où Sarkozy l'emporterait, son vieux camarade Bayrou.

    De l'autre côté, l'UDI officielle, en la personne de Jean-Christophe Lagarde a fait de claires avancées en direction du ministre démissionnaire de l'Économie. "Il incarne le centre gauche, nous représentons le centre droit". Or, ne l'oublions pas ledit centre droit souffre structurellement d'une carence de candidats crédibles.

    Ne pensons pas que ce manque soit seulement dû au hasard, à la maladie de Borloo, etc. C'est d'abord une question d'idées

    Un centriste véritable, contrairement à ce que semble sous-entendre Marielle de Sarnez ce n'est pas nécessairement un catholique du gauche dans la tradition du MRP de la IVe république, des hommes, et des femmes, de gauche portés par des électeurs de droite et qui siègent au centre : ce sont des adversaires du bonapartisme, ce sont des partisans du régime parlementaire, des défenseurs du fédéralisme européen, etc.

    En cela Macron a beaucoup de chemin à parcourir pour incarner un tel courant d'opinion. S'il reçoit un soutien sensible et compréhensible dans certains secteurs entrepreneuriaux, sa popularité récente, – sans vraie base ni vérification électorale, précisons-le – appartient à une tradition française discrète mais constante, celle du saint-simonisme qui rejette, et méprise, la politique. Point fort auprès de certaines élites, cette parenté constitue une fragilité, sinon le point faible, du personnage puisqu'il cherche à se frayer une position dans la vie politique.

    Il a certes libéré le parti socialiste du poids de son aile droite, ce qui paradoxalement pourrait permettre à gauche des rapprochements parfaitement inattendus depuis ce printemps, mais il a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de disposer d'une véritable assise politique. Il faudrait qu'il nous explique quelles sont ses vues personnelles et salutaires, dans divers domaines qu'il n'a jamais abordés, sinon comme conseiller puis comme ministre d'un des pouvoirs les plus lamentables qu'ait connu le pays depuis la Régence de 1715.

    Par exemple, trois marqueurs, qui fâchent, risquent fort de déterminer le scrutin de 2017 : l'immigration, l'islam et l'insécurité. Emmanuel Macron nous révélera-t-il franchement ses propositions dans ces trois domaines ?

    La tradition saint-simonienne en France s'est frayé un chemin, toujours derrière un pouvoir fort, plus ou moins autoritaire ce qui l'a dispensé d'avoir à se défendre auprès de l'opinion publique. Elle a pu exercer son influence dans les sillages successifs du Second empire, fondé sur l'échec de la IIe république, de la Révolution nationale portée par le désastre de la IIIe république, ou du retour en 1958 de Charles De Gaulle porté par le dégoût de la IVe république.

    La Ve république n'est pas très loin de ces situations et la mode Macron semble un des signes de cette crise et de la prise de conscience de la réalité du déclin. Mais elle semble encore loin d'en constituer le seul témoignage, et plus loin encore d'avoir elle-même forgé le manche du coup de balai qui pourrait bien se révéler bientôt nécessaire.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/