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élections - Page 465

  • Les défenseurs de la famille enfin entendus par le FN ?

    En réaction aux journées de Béziers, Marion Maréchal-Le Pen avait déclaré : "Le Front national est incontournable". En écho, certains voudraient dire à la direction du FN : "La défense de la famille est fondamental et incontournable". Alors que Marie-Christine Arnautu avait dénoncé les oppositions internes à la création d'un Collectif Famille au sein du RBM, il semblerait que ce projet prenne prochainement forme pour la plus grande satisfaction de celles et ceux qui œuvrent au quotidien sur ces sujets :

    "La question de la famille remue le Front national. Alors que Louis Aliot, vice-président du FN, annonce l'organisation d'un «Cercle fraternité» sur le sujet et d'un colloque sur ce thème le 21 juin à Paris, Joëlle Mélin, coordinatrice des comités d'actions programmatiques (Cap) devrait remettre à Marine Le Pen les conclusions de ses travaux sur les questions sociales entre le 30 juin et le 10 juillet. Selon elle, un groupe d'une dizaine de personnes travaillent sur le thème de la famille (...)

    Aujourd'hui, il n'existe aucune personnalité référente au sein du Front sur cette question, selon Joëlle Mélin. Les travaux des Cap ne sont pas destinés à être dévoilés avant que la présidente du parti les examine et arbitre les axes sur lesquels le FN s'engagera durant la campagne présidentielle en 2017 (...)

    La famille est une question très politique au FN. Certains, comme Karim Ouchikh, pensent que le Front pourrait tisser des alliances avec la droite conservatrice s'il s'affichait plus visiblement sur le sujet. C'est pour cette raison qu'il plaide pour le lancement d'un collectif dédié et qu'il a bien l'intention de le créer au sein du SIEL s'il constate que le «cercle Fraternité», le «Cap famille» ou le RBM ne le souhaitent pas (...)

    Pour certains au sein du FN et du RBM, ces débats sont jugés «fondamentaux». Karim Ouchikh, qui a salué sur Twitter l'initiative de Louis Aliot, avait prévu de lancer une structure famille fin juin. «Non pas pour ennuyer le FN mais parce que je crois qu'un tel espace de dialogue est très attendu», explique-t-il. Pour lui, cette question de la famille renvoie à toute une série de problématique et à un «socle anthropologique d'essence chrétienne», allant du «respect de la vie et de la personne» aux questions «bioéthiques» en passant par la «marchandisation du corps». À un an de la présidentielle, le parti de Marine Le Pen sait qu'il devra composer avec ces attentes."

    Cette information est à mettre en lien direct avec le Contrepoint de Guillaume Trabard parue ce matin dans le Figaro où il écrit notamment à propos de la primaire LR :

    "Mais comme la question de l'identité nationale et d'autres, celle du mariage rappelle aux candidats de la droite qu'il ne suffit pas d'enterrer une question pour que les électeurs ne se la posent plus."

    Philippe Carhon

  • Du pain (un peu) et des jeux (beaucoup)

    L’antifrontisme militant à la sauce socialiste ne fait plus guère recette.  Ce dimanche 5 juin, la 3e « journée de la coordination nationale des collectifs citoyens face au FN » qui, après Fréjus et  Cogolin, s’est tenue à Neufchef (Moselle) près de la municipalité FN d’Hayange, a été un  bide très humiliant pour ses organisateurs. Même les médias les « mieux » intentionnés n’ont comptabilisé qu’une  petite centaine de participants gravitant dans l’orbite du PS. Soit les maigres troupes des imposteurs présents sur place, le  président de SOS racisme Dominique Sopo, celui de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) Sacha Reingewirtz et quelques  autres chefaillons d’obscurs groupuscules. Le même jour, dans la 3e circonscription de l’Ain, le PS était éliminé dès le premier tour de la législative partielle  déclenchée par le démission du député LR  Etienne Blanc, Premier vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et  maire de Divonne-les-Bains. Le recul du PS est proprement impressionnant, il  passe de 32,6% des voix en 2012 à 13,2% sur fond d’abstention très élevée (un peu plus d’un électeur sur cinq  s’est rendu aux urnes). Le second tour verra s’affronter la candidate LR, Stéphanie Pernod Beaudon, arrivée en tête (28.3% des voix) et le candidat FN Gaëtan Noblet (16.7%), une belle surprise dans une circonscription qui est habituellement la moins favorable du département pour l’opposition nationale.

    François Hollande a-t-il trouvé avec l’euro 2016 qui débute vendredi la solution miracle pour rebondir en 2017? Une victoire des Bleus (ou à tout le moins, une belle prestation dans le haut du tableau)  rejaillira-t-elle favorablement sur le « champion » du PS l’année prochaine? C’est difficile à croire mais lui même et  certains dans son entourage s’accrochent à cet espoir. Ils se souviennent en en tout cas de l’exemple d’un Jacques Chirac démonétisé, cohabitant avec Lionel Jospin succédant au calamiteux Alain Juppé à la suite de la dissolution ratée de 1997. Chirac avait vu cependant  sa cote rebondir avec la victoire du onze tricolore lors de la coupe du monde de 1998, ses communicants  forgeant au passage le concept emprunté à SOS racisme de « France black-blanc-beur ».  Dimanche, François Hollande s’est employé à surfer sur la même vague lors de sa visite « de soutien » à l’équipe de France de football à Clairefontaine: » Quelles que soient vos origines, quelles que soient vos aspirations personnelles, vous êtes la France, toute la France » a-t-il déclaré aux Bleus, balayant le même jour sur France Inter les accusations  de racisme anti-maghrébin formulées contre Didier Deschamps suite à la non sélection de Benzema et Ben Arfa.

    L’exécutif socialiste table aussi sur les effets bénéfiques sur la croissance  de l’Euro 2016. Ce qui serait tout sauf un luxe, a fortiori en cette période de grève qui, comme le notait Bruno Gollnisch sur le plateau du journal  de France 3 dimanche soir, contribue aussi à fragiliser encore plus nos entreprises. Ne nous y trompons pas non plus, usagers et contribuables seront aussi les premières victimes du coût des blocages à la SNCF qui, selon les déclarations du président de la compagnie ferroviaire Guillaume Pepy, dans le Journal du dimanche, « atteint aujourd’hui près de 300 millions d’euros« !  La grève à la SNCF coûte « plus de 20 millions d’euros par jour » à l’entreprise, disait hier lundi à l’AFP une porte-parole de la SNCF.

    En cas d’affluence touristique majeure, de bons résultats des Bleus dopant la consommation, la  France sortira-telle financièrement gagnante de cet évènement sportif?  Marianne citait « une  étude du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges (qui)  a chiffré à 1,27 milliard d’euros l’impact économique de l’Euro. Ce montant correspond à la somme des apports financiers des acteurs étrangers sur le territoire français. Et, d’après la même étude, 26.000 emplois seront créés du fait de cet impact. Ceux-ci s’ajoutant aux près de 94.000 personnes employées pour l’organisation de la compétition et aux 6.000 volontaires. » Pour autant,  « ces emplois créés sont temporaires  et de ne doivent pas dissimuler le gouffre financier que représente le championnat d’Europe de football pour l’Etat et les collectivités locales. Avec la construction et la rénovation des stades, ainsi que l’accueil des fans, ce sont aux moins 650 millions d’euros de fonds publics qui ont été investis. Une somme bien supérieure aux recettes attendues par l’Etat et les villes hôtes : à peine 250 millions d’euros. »

    Autant dire que même à la fin du mois, la très maigrelette baisse du  déficit, la très légère remontée de la croissance ne permettront pas au chef de l’Etat de claironner que « ca va mieux » et qu’il est totalement illusoire d de compter sur le déroulement de  l’Euro de football sur notre territoire pour faire baisser, de manière significative, le nombre des demandeurs d’emploi .

    Ancien magistrat, Philippe Bilger  commentait le 6 juin sur le site du Figaro la prestation de François Hollande la veille sur France Inter et ses lourdes métaphores et sous-entendus entre le monde du football et la politique, son destin personnel. »  Rien n’a été ridicule mais tout avait une tonalité aussi bien ludique que pathétique » dans les propos du président de la République  expliquait M Bilger . « En permanence, sous les mots apparents, on entendait le gémissement souriant, la plainte fière d’un homme tentant par tous les moyens, faute de réussite dans le principal, d’émouvoir et de persuader par l’accessoire. De séduire par la périphérie comme le centre lui faisait défaut. »

    « Je ne doute pas, dans cet exercice d’obligation promotionnelle pour un président, de la sincérité de François Hollande. Il serait cependant surprenant qu’il puisse raccrocher son destin politique aux branches d’un arbre dont personne ne peut garantir l’accroissement et le triomphe.Je crains même l’inverse. Que le président de la République, avec son instrumentalisation de l’événement bien au-delà de ce que sa charge lui prescrit, ne porte la poisse à cette occasion unique, pour une certaine France, de se réjouir et de se sentir miraculeusement solidaire. Alors qu’elle est dans la vraie vie fracturée de tous côtés.Un pays qui ne trouve son destin collectif et son sens profond que dans de rares effervescences sportives encore virtuelles est condamné » concluait pessimiste Philippe Bilger.

    Certes, mais cette situation ne date pas du quinquennat de M Hollande, elle est le fruit d’un délitement initié depuis des décennies par  une classe politicienne, des gouvernements  qui se sont employés  à fracturer la société française, à la diluer, l’atomiser, la communautariser, la dénationaliser. Avec 19 siècles d’écart, la sentence de Juvénal n’a rien perdu de sa modernité : « depuis qu’il n’a plus de suffrages à vendre, lui qui, jadis, distribuait les faisceaux, les légions, tout enfin, ce peuple déchu ne souhaite plus avec une anxieuse convoitise que deux choses au monde: du pain et des jeux. » Au-delà des évènements sportifs, de ce grand divertissement populaire,  le Système compte aussi  toute l’année sur  la télévision, comme autrefois les Césars engloutissaient des fortunes dans l’organisation des jeux du cirque, comme un dérivatif, un outil de grande diversion, de propagande, d’abrutissement, d’occupation du temps de cerveau disponible. Surtout empêcher les gens de s’ennuyer, ce qui pourrait les inciter à réfléchir,  à  penser par eux mêmes,  à retrouver le bon sens…

    http://gollnisch.com/2016/06/07/pain-jeux-beaucoup/

     

  • Mercredi 8 juin 18h30 à Saint-André-Lez-Lille pour rappeler à Nicolas Sarkozy ce que veulent les Français

    Communiqué de Ludovine de La Rochère :

    6a00d83451619c69e201b8d1f354a6970c-500wi.jpg"Mercredi 8 juin à 18h30,Réunion publique autour de Nicolas SARKOZY, Président des Républicains, en présence de Gérald DARMANIN, Président de la fédération du Nord, et Bernard GERARD, Secrétaire départemental du Nord, Grande salle des Halls de la Filature – 70, rue Félix Faure - Saint-André-Lez-Lille.

    =) il faut absolument l'interpeler à cette occasion - AVEC CALME ET DETERMINATION - sur les enfants : ne pas défendre leur droit à avoir un père et une mère, c'est n'avoir ni cœur ni raison. Les Français sont immensément nombreux à l'avoir compris. Et lui ?

    =) 2/3 des futurs électeurs de la Primaire souhaitent que la remise en cause de la loi Taubira figure au programme du candidat LR en 2017 (cf La Croix du 6 juin 2016) : compte-t-il représenter réellement les électeurs LR ou restera-t-il dans le conformisme par peur des médias et de la LGBT ?"

    Soyons nombreux à lui montrer notre détermination.

    Marie Bethanie

  • Le camp du Brexit creuse l'écart au Royaume-Uni

    http://referentiel.nouvelobs.com/file/14456800-le-camp-du-brexit-creuse-l-ecart-au-royaume-uni.jpg
    Trois nouveaux sondages placent lundi le camp du Brexit devant le camp des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, avec deux à cinq points d'avance, en vue du référendum du 23 juin.
    Le Brexit recueillerait 45% et le "maintien" 41%, et 11% se disent indécis, selon un sondage de l'institut YouGov pour la chaîne ITV. Cette enquête a été réalisée du 1er au 3 juin sur la base d'un échantillon de 3.495 personnes.
    D'après un sondage TNS effectué du 19 au 23 mai, le "Brexit" recueillerait 43% des voix tandis que 41% se déclarent pour le maintien. Seize pour cent se disent encore indécis dans cette enquête, effectuée auprès d'un échantillon de 1.213 personnes.
    Plaçant pour sa part le camp du Brexit à 48% des intentions de vote contre 43% pour le camp du "Bremain", l'institut ICM note un accroissement de l'écart, qu'il mesurait à trois points seulement la semaine dernière. Son nouveau sondage a été réalisé en ligne entre vendredi et dimanche.
    La livre sterling a cédé lundi un pour cent par rapport au dollar, atteignant un plus bas de trois semaines face au billet vert. L'euro, lui, était en hausse de 0,75% par rapport à la livre.
    La livre avait déjà baissé fortement mardi dernier, jour où deux précédents sondages de l'institut ICM, un en ligne et l'autre par téléphone, avaient donné une avance de trois points au camp du Brexit.
    RÈGLES DE NEUTRALITÉ
    Joint par téléphone, Anthony Wells, directeur des études politiques de l'institut YouGov, met cette progression du camp du Brexit sur le compte de l'interdiction faite aux fonctionnaires d'intervenir publiquement dans la campagne.
    Cette règle de neutralité dite de la "Purdah" couvre les quatre semaines précédant un scrutin national. Entrée en vigueur le 27 mai, elle a profité aux partisans d'un divorce avec l'UE. "Je dirais que la 'purdah' a permis au camp du Brexit de déplacer le débat (sur l'immigration) quand le camp du Bremain avait réussi jusque-là à imposer l'économie", poursuit-il.
    La publication la semaine dernière des chiffres de l'immigration a été largement exploitée par les partisans du Brexit, qui ont rappelé que David Cameron avait promis de faire baisser l'immigration. Or, avec 330.000 entrées nettes, dont plus de la moitié en provenance de pays européens, 2015 a été la deuxième année de plus forte immigration au Royaume-Uni depuis les premières statistiques en 1975.
    En déplacement lundi dans le centre de l'Angleterre, l'ancien maire de Londres Boris Johnson, chef de file des pro-Brexit, a mis en demeure le Premier ministre de préciser comment il comptait faire face à ces hauts niveaux d'immigration en provenance de pays de l'UE.
    David Cameron, qui menait campagne à Londres, a répliqué en dénonçant la "politique des fantasmes" des chefs de file du camp du Brexit et en leur enjoignant de dire à quoi ressemblerait le pays en cas de sortie de l'UE.
    "L'heure est venue pour le (camp du) 'Vote Leave' de dire la vérité sur son plan économique pour une Grande-Bretagne hors de l'Europe", a-t-il dit. "En refusant d'exposer leur vision, ils sont antidémocratiques et irresponsables."

    Guy Faulconbridge et Andy Bruce

    Eric Faye et Henri-Pierre André pour le service français Le nouvel obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuyVkkFkVpGCVQnyfD.shtml

  • L'urgence n'est pas de décider ce que nous voulons faire mais de savoir qui nous sommes

    Elisabeth déclare au Figaro :

    "[...] Le problème de la droite, comme celui de la gauche de gouvernement, est d'abord politique: à elles deux, elles peinent à séduire plus de la moitié des électeurs. Et cela traduit bien sûr une déroute idéologique. La droite aurait dû être capable de repenser la nation, de reposer la question des frontières et, plus profondément, d'élaborer une nouvelle synthèse entre l'héritage et le nouveau pour refonder ou réaffirmer notre identité collective. Au lieu de quoi elle se contente de faire de l'accompagnement de circonstances qui lui échappent. Et tandis que certains courent après la gauche pour avoir l'air plus moderne qu'elle, d'autres croient trouver dans le seul passé les forces pour l'avenir.

    La droite est-elle complètement en décalage avec sa base?

    En tout cas, avec une partie de sa base: c'est ce que disent les urnes, non? On peut se demander si la droite, après la gauche, n'est pas en train de se terranoviser et de renoncer aux classes populaires qui, comme chacun sait, ont tendance à mal voter. Je suis allée à Béziers assister aux rencontres organisée par Ménard. J'ai été frappée par l'état de colère, d'exaspération et d'inquiétude de la salle. Or, quoi qu'en pensent mes amis qui, comme vous, cher Alexandre, souffrent peu ou prou d'économisme, ces gens peuvent supporter le chômage et l'appauvrissement, pas la perspective de la disparition comme peuple. À tort ou à raison, une partie de la France invisible décrite par Guilluy se sent menacée dans son identité collective, par l'immigration de masse et par la progression d'un islam séparatiste. [...]

    Certes, l'économie c'est important, mais les questions identitaires sont brûlantes et il faut les traiter au lieu de se payer de bons sentiments. L'urgence aujourd'hui n'est même pas de décider ce que nous voulons faire mais de savoir qui nous sommes."

    Michel Janva

  • La Lettre d’Allemagne N°15

    Autriche : Les leçons du deuxième tour

    Ce lundi 23 mai, c’est donc d’un cheveu que Norbert Hofer a échoué aux portes de la Hofburg. Si la déception de ses partisans était palpable, il était difficile de trouver, chez ceux de son adversaire, la moindre trace de joie triomphante et d’exubérance.

    Cette modération dans la victoire, cette commune sobriété des deux camps pourrait surprendre, en particulier en France où l’on fait profession de comprendre les situations politiques étrangères après leur avoir appliqué une grille de lecture passablement manichéenne et très franchouillarde.

    Il est en fait très douteux que l’Autriche se soit réellement fait peur lors de ce deuxième tour, comme il est parfaitement improbable que l’on eût assisté à des manifestations monstres de vaillants défenseurs de la Liberté et des Droits de l’homme si Hofer l’avait emporté, n’en déplaise à nos modernes frères-prêcheurs. La réalité, c’est qu’à la déception, certaine mais relative, d’un camp, qui a montré au premier tour sa capacité à susciter l’adhésion – dans l’ensemble constitué par les suffrages en faveur du FPÖ, le vote de conviction peut désormais être considéré comme majoritaire – sans réussir, pour cette fois, à remporter l’élection, répond en écho une coalition hétéroclite ayant pour seul dénominateur commun la volonté de faire barrage aux Libéraux, dépourvue de vision politique – si tant est que le président de la République alpine ait la moindre vision à incarner, une simple accumulation de votes par défaut.

    Parmi ces votes par défaut, il faut évidemment accorder une attention particulière à ceux qui se sont exprimés par correspondance, les fameux « Briefwähler ». Dimanche soir, déjà, la perspective d’une victoire de Hofer s’était éloignée, ce que les observateurs avertis ne manquaient pas de signaler. Qui sont donc ces électeurs, qui ont choisi de s’exprimer par voie postale ? La loi électorale autrichienne ne met en réalité aucune restriction à cette pratique. Aucune justification n’est requise pour user de cette facilité. Bien plus, chaque électeur reçoit par la poste, avant l’élection, avec les bulletins et programmes ou tracts de campagne des candidats en présence, les documents nécessaires pour le faire. Libre à ceux qui le souhaitent d’opter pour ce moyen d’accomplir son devoir électoral. Seuls les Autrichiens résidant à l’étranger sont tenus d’utiliser cette procédure. Dans la pratique, ce sont donc principalement les électeurs peu ou pas mobiles qui en ont usé – pensionnaires des maisons de retraite et autres personnes âgées ou handicapées – et… les électeurs les plus mobiles, c’est-à-dire ceux qui possèdent une résidence secondaire, et passent leurs week-ends à la campagne.

    On pourra gloser à l’infini sur cette courte victoire du candidat écologiste, et sur le rôle du vote par correspondance, auquel on reproche principalement sa faible résistance aux manipulations. Il faudra se souvenir que les tricheries électorales et les bourrages d’urne ne sont pas une spécialité autrichienne, quoi qu’aient pu raconter certains après la guerre. La manière, sereine, dont le candidat du FPÖ a accueilli le résultat, devrait suffire à le confirmer.

    En revanche, le taux de participation, autour de 70%, en très forte hausse par rapport à l’élection de 2010 – +15% : cette élection, sans enjeu, avait été marquée par un effondrement de la participation après 40 années de baisse régulière – montre tout juste un retour à l’étiage de 2004 ; il n’y a pas eu de mobilisation contre la « peste brune ». Parallèlement, il est vraisemblable que nombre d’électeurs des classes bourgeoises conservatrices, orphelins de leur candidat de l’ÖVP, aient préféré s’abstenir plutôt que d’aller glisser dans l’urne un bulletin pour Hofer, même en se bouchant le nez. Enfin, la démission du chancelier Werner Faymann deux semaines avant le deuxième tour, et surtout son remplacement par Christian Kern, issu du sérail du SPÖ, président des Chemins de Fer autrichiens, sans mandat électif mais jouissant d’une bonne réputation de gestionnaire innovant – toutes choses étant égales par ailleurs, une sorte de Macron autrichien – a pu convaincre les électeurs modérés que les vieux partis de gouvernement avaient encore de la ressource, et qu’il convenait, cette fois encore, de préférer le prévisible van der Bellen.

    S’il faut donc tirer quelques leçons, voire enfoncer quelques portes ouvertes après cette élection, la première est certainement que personne, en Autriche, n’a véritablement senti le sang, la poudre ou le vent du boulet. C’est sans doute en prenant connaissance des relations qu’en faisaient les médias et journaux étrangers que les citoyens les plus éclairés de la République alpine ont pris conscience du caractère pré-apocalyptique de leur situation…

    La deuxième leçon est que le FPÖ est aujourd’hui, sans conteste, le 1er parti autrichien. Avec plus de 35% au 1er tour de l’élection, il peut envisager sereinement la prochaine élection au Nationalrat, le parlement autrichien, en 2018. Le président Alexander van der Bellen devrait, selon toute vraisemblance, avoir l’immense plaisir d’inviter Heinz-Christian Strache à former un gouvernement. La question épineuse du moment sera celle du partenaire de coalition. Une fois tranchée, et quel qu’en soit le résultat – il y aura, selon toute vraisemblance, un « junior partner » –, on pourra se réjouir sans retenue de la perplexité mêlée de dégoût qui devrait assombrir les visages des autres chefs de gouvernement d’Europe occidentale.

    La troisième leçon est une confirmation, celle que le FPÖ est devenu le 1er parti ouvrier autrichien, raflant plus de 85% de ce potentiel électoral. Il obtient ce résultat, le fait mérite encore une fois d’être souligné, sans rien renier de son programme national-conservateur, axé sur la défense des artisans et des petits entrepreneurs. En revanche, il est à la peine dans les couches plus aisées de la population, y compris les plus conservatrices, comme le montrent ses résultats en demi-teintes dans les Länder de l’Ouest, plutôt acquis à l’ÖVP. Strache, s’il veut y asseoir son parti, va devoir partir à la recherche de ces « cœurs nobles », chez qui, selon Ernst Jünger (Sur les falaises de marbre), « la souffrance du peuple trouve son écho le plus puissant ».

    François Stecher, 26/05/2016

    http://www.polemia.com/la-lettre-dallemagne-n15/

  • LE VENT DU BOULET

    Pierre Vial Président de Terre et peuple cliquez ici

    « Venu de Vienne, le vent du boulet a sifflé très près des oreilles des dirigeants européens ». C’est Le Monde, le journal du Système lu par les bobos voulant jouer aux intellos, qui l’écrit (25 mai) au sujet de l’élection présidentielle en Autriche. Et qui ajoute : « Le soulagement sera de courte durée : sous ses différentes variantes, extrême droite, antilibéralisme, nationalisme ou ultraconservatisme, le populisme de droite est aujourd’hui un courant politique ancré en Europe, qui structure la plupart des compétitions électorales ». Il y a là « une progression de fond à travers l’Europe, y compris dans des pays non membres de l’UE comme la Suisse, de partis qui ont en commun l’euroscepticisme, l’hostilité à la mondialisation, un rejet de l’immigration qui va parfois jusqu’au racisme et à la xénophobie, le rejet des élites ainsi qu’une forte critique du féminisme et des droits des homosexuels (…) En Europe comme aux Etats-Unis, ce rejet est particulièrement élevé chez les hommes, en dehors des grandes villes et dans les classes populaires ». En effet, en Autriche, 71% du vote ouvrier s’est porté sur le candidat du FPÖ (Parti de la Liberté d’Autriche).

    Cette « grande colère » se manifeste par une chute des partis traditionnels qui, en bons copains-coquins, se tiennent les coudes, comme en Autriche ou en Allemagne (où la « grande coalition « SPD-CDU n’est plus soutenue que par un électeur sur deux, après le traumatisme créé dans l’opinion par le laxisme de Merkel à l’égard des migrants-envahisseurs). Et l’élimination des conservateurs et des sociaux-démocrates à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle en Autriche est révélatrice.

    Est plus révélateur encore un phénomène que même un observateur aussi avisé que Jean-Yves Le Gallou n’a pas relevé : Alexandre Van der Bellen, le nouveau président de la République autrichienne, doit son élection aux immigrés. Les chiffres sont clairs : il a gagné avec 31.026 voix d’avance ; or il y a 700 000 musulmans en Autriche, dont 270 000 Turcs – et 115 000 d’entre eux, disposant de la nationalité autrichienne, peuvent donc voter. Des bulletins en langue turque appelant à voter Van der Bellen ont d’ailleurs été diffusés. Un autre vote communautariste a joué : Alexandre Van der Bellen a participé en 2012 à une réunion de la « Conférence judéo-musulmane », qui a appelé les 15 000 Juifs d’Autriche à voter contre Norbert Hofer, le candidat du FPÖ.

    Celui-ci a annoncé la couleur : son résultat à l’élection présidentielle « représente un investissement pour l’avenir ». C'est-à-dire pour les élections législatives de 2018 avec, au bout, la Chancellerie, c'est-à-dire la réalité du pouvoir. Tous les représentants du Système, à travers l’Europe, savent que la victoire de Van der Bollen est une victoire à la Pyrrhus. Et serrent les fesses.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Bien sélectionner

    La lutte contre le FN a réponse à tout. Pour convaincre les électeurs de gauche de voter PS en 2017, les membres du  gouvernement ne reculent devant aucun raisonnement, même les plus spécieux et tortueux. Le lab d’europe 1 rappelait que « Benoît Hamon avait déjà été accusé (par Stéphane Le Foll en décembre 2014) de faire le jeu du FN. » Rebolote mardi par la voix d’Alain Vidalies. « Sur France Inter, le ministre des Transports (était) interrogé sur la volonté d’une partie des députés de gauche (…) dont Benoît Hamon, de déposer une nouvelle motion de censure si le texte de la loi Travail ne bouge pas et si l’exécutif utilise à nouveau le 49.3. » Et ça, c’est pas bien explique M. Vidalies en guise de réponse car quand on est de gauche dans un pays où le Front National fait 35%, on a beau m’expliquer tous les matins que c’est à cause de la politique qu’on mène que les gens sont perdus… L’extrême droite, elle monte partout en Europe. Vous ne voyez pas le rapport ? le 24 mai Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, invité de Sud radio/Public sénat s’essayait au même raisonnement: « Le vote de l’extrême droite, c’est le vote de repli, c’est le vote souvent des déçus, des inquiets. Eh bien, il faut corriger cela et je crois que nous sommes sur la bonne voie », « la loi Travail, vraiment, j’y insiste (sic) peut contribuer à cela ». C’est ce même M. Kanner qui nous expliquait en mars dernier que les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises avaient « permis manifestement un développement du salafisme » dans les quartiers pluriels, où des « prédateurs » se sont incrustés, notamment dans la « centaine de quartiers en France » présentant « des similitudes potentielles avec Molenbeek, dans les  « 1 500 quartiers prioritaires » où vivent « 5,5 millions de Français. » Là aussi des déçus, des inquiets, des repliés sur eux mêmes? N’ayez crainte braves gens, grâce à la loi El Khomry et aux préceptes du vivre-ensemble socialiste, laïque et obligatoire, ils seront remis sur le bon chemin!

    Certes, il y a encore du travail  pour rééduquer les Français affirme le footballeur (de grand talent) Karim Benzema dans le numéro en date d’aujourd’hui du  quotidien sportif espagnol Marca. Commentant son non sélection dans le 11 tricolore  pour l’Euro 2016, il explique que Didier  Deschamps  aurait cédé à « une partie raciste de la France », citant à l’appui de sa thèse les succès électoraux du  Front National, un « parti extrémiste. » Au vu de la composition ethnique de l’équipe de France, au sein de laquelle les gaulois sont ultra-minoritaires, M. Benzema veut  croire que ce sont  surtout les maghrébins qui sont visés, ostracisés  à travers lui. Le grand sociologue-comique Jamel Debbouze a ajouté sa pierre à la dénonciation de ce complot,  dans un entretien accordé  lundi à France Football:  « Sportivement, comment fait-on pour se priver de joueurs extraordinaires comme  (Karim Benzema et Hatem Ben Arfa)? Ces gamins représentent en plus tellement de choses, notamment en banlieues. N’avoir aucun de nos représentants en équipe de France (…) On leur en voudra toujours d’être ce qu’ils sont. Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France d’aujourd’hui. »

    Rappelons que cet air là fut  déjà entendu en 2010  après l’annonce par Raymond Domenech   de la non-sélection de Karim Benzema et de  Samir Nasri dans l’équipe de France. Et puis nous le rappelions il y a peu, ce sont les démêlés judiciaires,  l’attitude caricaturale, stéréotypée de M. Benzema qui hérissent les Français et  ont conduit le sélectionneur à l’écarter pour tenter de privilégier la cohésion du groupe et le soutien des supporters. Interrogé sur RMC, en novembre 2013, Karim Benzema, d’origine algérienne mais  de nationalité française,  avait expliqué qu’on ne « le forcera pas à chanter La Marseillaise« .  Peu après dans la presse espagnole il confiait : « J’aime bien l’équipe de France. L’Algérie c’est mon pays, la France c’est juste pour le côté sportif. » Vivre, c’est choisir Karim…

    Le refus du  paradis socialiste et pluriel était pour le coup le plus grand dénominateur commun  de celles  et ceux qui participaient en fin de semaine dernière aux journées organisées, sous l’égide du magazine Valeurs Actuelles, par le maire de Béziers Robert Ménard dans sa ville. Il entendait réunir à cette occasion les différentes droites, « les vraies droites, les droites qui ont des convictions, les droites qui aiment charnellement ce pays » pour discuter programme, idées, orientations, tout en lançant au même moment sa propre association baptisée Oz ta droite. Zemmour, de Villiers, Dupont-Aignan ont finalement décliné l’invitation, tout comme les figures  de LR. A contrario avaient fait le déplacement Charles Beigbeder, Alain de Benoist, Philippe Bilger, Béatrice Bourges, Renaud Camus, Ivan Rioufol, Gilles-William Goldnadel, Jean-Yves Le Gallou, Jean-Frédéric Poisson (président du Parti Chrétien Démocrate,  PCD, affilié à LR ), Karim Ouchikh (Siel)…

    Louis Aliot et Marion Maréchal Le Pen, également présents ne se sont pas éternisés. La benjamine des députés de l’Assemblée nationale a tenu à affirmer qu’ « il y a une erreur politique majeure et historique de Robert Ménard de partir dans des mouvements dont on sait qu’ils sont voués à l’échec électoral. L’idée c’est: On veut vos voix et pas vos gueules. Il faut que ces gens-là se rendent compte que le FN est incontournable. Il y a un certain nombre de personnes qui sont dans des réflexes politiques sectaires ». Marion a pointé « un blocage sociologique » de cette droite, à qui il « déplaît que les idées auxquelles ils croient soient défendues exclusivement par le FN ».

    Les avis sur les journées de Béziers sont assez divers; certains y ont vu un verbiage stérile, des critiques sans intérêts,  voire  une opération téléguidée par Patrick Buisson, pour faire imploser le FN et/ou à des fins de rabibochage personnel avec Nicolas Sarkozy en l’aidant de nouveau à draguer (dans les deux sens du terme) un électorat droitier pour 2017; d’autres  des débats utiles, des contacts pour l’avenir,  des confrontations enrichissantes… Journées qui nous invitent aussi en creux, peut être de manière plus intéressante, à nous interroger sur ce ce qu’est le FN, sur son positionnement.

    Spécialiste es FN, Valérie Igounet  sur son blogue hébergé sur  france tv info, rappelle pour  sa part que la question n’est pas neuve. Elle revient  sur le slogan « Ni droite, ni gauche: Français! » (ou « Ni droite ni Gauche, Front  National! »)  qui apparaît en 1995 lors de l’université d’été du Front National de la Jeunesse (FNJ),  dirigé  alors par Samuel Maréchal. « Ces quelques mots, empruntés au collaborationniste Jacques Doriot (on admirera ici la kolossale finesse du   raccourci, historiquement et intellectuellement aberrant,  de Mme Igounet, NDLR)    sont censés s’adapter au contexte de 1995,  celui du mouvement social de décembre (contre la politique d’un certain Alain Juppé, alors Premier ministre, NDLR) et contrer la vision politique de Bruno Mégret sur la recomposition des droites (…). À plusieurs reprises, l’actuelle présidente du FN a souligné une des différences fondamentales entre sa vision politique et celle de Bruno Mégret : si ce dernier désirait s’allier avec le RPR et multiplier les alliances, Marine Le Pen est partisane de la ligne  Ni droite ni gauche  (…). »

    « Selon Robert Ménard (et toute une batterie de sondages et d’études, NDLR)  une bonne partie de l’électorat des Républicains pense la même chose que l’électorat FN . Ce qui signifie que le FN doit s’allier avec d’autres pour l’emporter. En d’autres termes, Robert Ménard veut rallier les droites françaises ; une vision stratégique totalement opposée à celle exposée officiellement par le FN. Marine Le Pen refuse toute alliance avec la droite…. droite quelle entend faire exploser pour voir le FN s’imposer comme le parti principal. » Explosion qui  signifierait satellisation,    ralliement, alliance d’une partie de  cette droite patriote, de conviction, des valeurs,  au FN  pour constituer un front commun antimondialiste, une majorité pour accéder au pouvoir. Ce que tenta déjà  (et  failli réussir)  la stratégie mise en place  par Bruno Gollnisch  lors des régionales  de 1998.

    Sur le site atlantico, le haut-fonctionnaire caché sous le pseudonyme de Alexis Théas, croit très prosaïquement que « cette initiative des rencontres de Béziers correspond »  surtout « à la montée d’Alain Juppé dans les sondages des primaires »,  qu’elle est « une réaction, assez marginale, à la perspective d’une victoire de la droite pro-bruxelloise aux présidentielles de 2017. » Ancien journaliste à L’Humanité et à TF1, le conseiller en communication Jean-Luc Mano affirme pour sa part dans le même article qu’au delà de la dédiabolisation du FN incarnée par Marine et Florian Philippot« certains aiment au FN ce qu’il a de diabolique (sic), cette liberté de ton, d’action que cela lui confère. Dans le vote du Front National, certains le font parce que le Parti peut parler comme le diable, c’est pour cela qu’ils l’approuvent. Dès lors que ce discours évolue et finit, à leurs yeux, par s’affaisser, ils ne s’y retrouvent plus (…) Le fait est qu’au sein de la vie politique française a toujours existé une fonction tribunitienne. »

    « Cette fonction-là, que le Front National est actuellement en train de perdre » croit-il savoir, « consiste à porter la parole des mécontents, à représenter ceux qui ne le sont pas, ou peu. C’était, pendant près d’un demi-siècle, l’apanage du Parti Communiste Français (…). A partir du décès clinique du Parti Communiste, la place a été libre et le Front National s’est emparé de cette fonction tribunitienne (…). Il va de soi que si ce parti, qui représente des gens différents, cherche l’apaisement, se banalise et essaye de ressembler aux autres partis, il ne pourra plus remplir cette fonction. Or, il s’avère aujourd’hui que les formes de protestations sont multiples et occupent plusieurs supports ; en témoignent des rassemblements comme Nuit Debout ou les conflits sociaux actuels. Ce n’est plus l’apanage d’un seul parti et si le FN venait à perdre complètement cette dimension, il ne serait plus qu’un parti politique classique de la Vè République. Des pans de la société ne se reconnaîtraient plus en lui. C’est sur cela que Robert Ménard essaye de jouer. Au fond, il essaye de récupérer ces gens qui ne se sentent pas représentés. »

    M. Mano a encore du mal à intégrer une donnée toute simple à savoir que le FN ne s’est jamais contenté de cette  fonction tribunitienne, qu’il se  doit en effet d’incarner tant qu’il  est dans l’opposition. Non, les dirigeants frontistes ont toujours souhaité  porter les idées nationales au pouvoir, ce qui est la finalité de notre longue marche,  et non pas seulement témoigner, même avec panache!   Il  conclut son propos par les « deux fractures » qu’il perçoit au sein de la droite française: « Nombreux sont ceux qui pensent qu’il y a, entre le FN et la droite républicaine, uncontinuum. Concrètement, l’extrême droite serait simplement plus à droite que la droite. C’est notamment le cas de (Laurent) Wauquiez ou de (Guillaume) Peltier. Pour les autres, comme (Jean-Christophe) Lagarde ou (Jean-Pierre) Raffarin, la rupture est réelle et le FN n’est pas simplement « plus à droite » mais fondamentalement et par nature très différent. Ce débat fait depuis longtemps l’objet d’un affrontement au sein de la droite républicaine.  » Affrontement qui peut conduire à l’implosion d’un parti très hétérogène dont les principaux  dirigeants ne se différencient de leurs homologues socialistes non par une différence  de nature dans la politique menée,  mais simplement de degrés comme le rappelle assez souvent Marine.

    « La deuxième rupture est plus tactique » affirme Jean-Luc Mano : » dorénavant, tous à droite sont convaincus que l’ennemi n’est plus la gauche mais le Front National. Sur un plan strictement mathématique, c’est véridique : si des élections étaient organisées demain, la gauche serait certainement éliminée au premier tour et la droite perdrait beaucoup de sièges au deuxième tour en raison des triangulaires dues au FN. Toute la question est donc de savoir s’il faut affronter le voisin hostile, ou au contraire réaliser un bon mariage. » Là encore, c’est le rapport des forces, la hauteur de la vague nationale qui déferlera  dans les urnes dés le premier tour de la présidentielle qui  décidera de l’attitude des uns et des autres. Nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises.

    http://gollnisch.com/2016/06/01/bien-selectionner/

  • Présidentielle en Autriche : Heinz-Christian Strache dénonce des fraudes !

     VIENNE (NOVOpress) : Deux semaines après la très courte victoire d’Aleksander Van der Bellen sur le candidat du FPÖ, Norbert Hofer, à la présidentielle en Autriche, Heinz-Christian Strache dénonce des fraudes et pourrait saisir la justice. Dans une interview au quotidien autrichien Kronen-Zeitung, le président du FPÖ affirme : « Nous allons demander à un organisme neutre et indépendant d’examiner les innombrables indications d’irrégularités et nous déciderons ensuite. » « Le résultat de l’élection pourrait changer ! », clame-t-il.

    Il est déjà avéré que, « dans cinq ou six districts, les enveloppes des bulletins de vote ont été ouvertes sans observateurs électoraux ». Strache émet également les plus grandes réserves sur les votes par correspondance, qui avaient été anormalement déséquilibrés en faveur de Van der Bellen.

    Selon le chef de l’administration des élections au ministère de l’Intérieur, Robert Stone, si cette contestation devait déboucher sur une plainte, elle devrait être adressée à la Cour constitutionnelle, qui « décidera formellement si les présents faits peuvent provoquer une inversion des résultats des élections ».

    Avec 50,3 % des suffrages, Alexander Van der Bellen, ancien dirigeant des Verts, ne l’avait emporté que de 31 026 voix sur Norbert Hofer.

    http://fr.novopress.info/