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Journal du Lundi 06 Juin 2016 : Politique / Mélenchon joue sa carte
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Le camp du Brexit creuse l'écart au Royaume-Uni
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Trois nouveaux sondages placent lundi le camp du Brexit devant le camp des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, avec deux à cinq points d'avance, en vue du référendum du 23 juin.
Le Brexit recueillerait 45% et le "maintien" 41%, et 11% se disent indécis, selon un sondage de l'institut YouGov pour la chaîne ITV. Cette enquête a été réalisée du 1er au 3 juin sur la base d'un échantillon de 3.495 personnes.
D'après un sondage TNS effectué du 19 au 23 mai, le "Brexit" recueillerait 43% des voix tandis que 41% se déclarent pour le maintien. Seize pour cent se disent encore indécis dans cette enquête, effectuée auprès d'un échantillon de 1.213 personnes.
Plaçant pour sa part le camp du Brexit à 48% des intentions de vote contre 43% pour le camp du "Bremain", l'institut ICM note un accroissement de l'écart, qu'il mesurait à trois points seulement la semaine dernière. Son nouveau sondage a été réalisé en ligne entre vendredi et dimanche.
La livre sterling a cédé lundi un pour cent par rapport au dollar, atteignant un plus bas de trois semaines face au billet vert. L'euro, lui, était en hausse de 0,75% par rapport à la livre.
La livre avait déjà baissé fortement mardi dernier, jour où deux précédents sondages de l'institut ICM, un en ligne et l'autre par téléphone, avaient donné une avance de trois points au camp du Brexit.
RÈGLES DE NEUTRALITÉ
Joint par téléphone, Anthony Wells, directeur des études politiques de l'institut YouGov, met cette progression du camp du Brexit sur le compte de l'interdiction faite aux fonctionnaires d'intervenir publiquement dans la campagne.
Cette règle de neutralité dite de la "Purdah" couvre les quatre semaines précédant un scrutin national. Entrée en vigueur le 27 mai, elle a profité aux partisans d'un divorce avec l'UE. "Je dirais que la 'purdah' a permis au camp du Brexit de déplacer le débat (sur l'immigration) quand le camp du Bremain avait réussi jusque-là à imposer l'économie", poursuit-il.
La publication la semaine dernière des chiffres de l'immigration a été largement exploitée par les partisans du Brexit, qui ont rappelé que David Cameron avait promis de faire baisser l'immigration. Or, avec 330.000 entrées nettes, dont plus de la moitié en provenance de pays européens, 2015 a été la deuxième année de plus forte immigration au Royaume-Uni depuis les premières statistiques en 1975.
En déplacement lundi dans le centre de l'Angleterre, l'ancien maire de Londres Boris Johnson, chef de file des pro-Brexit, a mis en demeure le Premier ministre de préciser comment il comptait faire face à ces hauts niveaux d'immigration en provenance de pays de l'UE.
David Cameron, qui menait campagne à Londres, a répliqué en dénonçant la "politique des fantasmes" des chefs de file du camp du Brexit et en leur enjoignant de dire à quoi ressemblerait le pays en cas de sortie de l'UE.
"L'heure est venue pour le (camp du) 'Vote Leave' de dire la vérité sur son plan économique pour une Grande-Bretagne hors de l'Europe", a-t-il dit. "En refusant d'exposer leur vision, ils sont antidémocratiques et irresponsables."Guy Faulconbridge et Andy Bruce
Eric Faye et Henri-Pierre André pour le service français Le nouvel obs :: lien
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L'urgence n'est pas de décider ce que nous voulons faire mais de savoir qui nous sommes
Elisabeth déclare au Figaro :
"[...] Le problème de la droite, comme celui de la gauche de gouvernement, est d'abord politique: à elles deux, elles peinent à séduire plus de la moitié des électeurs. Et cela traduit bien sûr une déroute idéologique. La droite aurait dû être capable de repenser la nation, de reposer la question des frontières et, plus profondément, d'élaborer une nouvelle synthèse entre l'héritage et le nouveau pour refonder ou réaffirmer notre identité collective. Au lieu de quoi elle se contente de faire de l'accompagnement de circonstances qui lui échappent. Et tandis que certains courent après la gauche pour avoir l'air plus moderne qu'elle, d'autres croient trouver dans le seul passé les forces pour l'avenir.
La droite est-elle complètement en décalage avec sa base?
En tout cas, avec une partie de sa base: c'est ce que disent les urnes, non? On peut se demander si la droite, après la gauche, n'est pas en train de se terranoviser et de renoncer aux classes populaires qui, comme chacun sait, ont tendance à mal voter. Je suis allée à Béziers assister aux rencontres organisée par Ménard. J'ai été frappée par l'état de colère, d'exaspération et d'inquiétude de la salle. Or, quoi qu'en pensent mes amis qui, comme vous, cher Alexandre, souffrent peu ou prou d'économisme, ces gens peuvent supporter le chômage et l'appauvrissement, pas la perspective de la disparition comme peuple. À tort ou à raison, une partie de la France invisible décrite par Guilluy se sent menacée dans son identité collective, par l'immigration de masse et par la progression d'un islam séparatiste. [...]
Certes, l'économie c'est important, mais les questions identitaires sont brûlantes et il faut les traiter au lieu de se payer de bons sentiments. L'urgence aujourd'hui n'est même pas de décider ce que nous voulons faire mais de savoir qui nous sommes."
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La Lettre d’Allemagne N°15
Autriche : Les leçons du deuxième tour
Ce lundi 23 mai, c’est donc d’un cheveu que Norbert Hofer a échoué aux portes de la Hofburg. Si la déception de ses partisans était palpable, il était difficile de trouver, chez ceux de son adversaire, la moindre trace de joie triomphante et d’exubérance.
Cette modération dans la victoire, cette commune sobriété des deux camps pourrait surprendre, en particulier en France où l’on fait profession de comprendre les situations politiques étrangères après leur avoir appliqué une grille de lecture passablement manichéenne et très franchouillarde.
Il est en fait très douteux que l’Autriche se soit réellement fait peur lors de ce deuxième tour, comme il est parfaitement improbable que l’on eût assisté à des manifestations monstres de vaillants défenseurs de la Liberté et des Droits de l’homme si Hofer l’avait emporté, n’en déplaise à nos modernes frères-prêcheurs. La réalité, c’est qu’à la déception, certaine mais relative, d’un camp, qui a montré au premier tour sa capacité à susciter l’adhésion – dans l’ensemble constitué par les suffrages en faveur du FPÖ, le vote de conviction peut désormais être considéré comme majoritaire – sans réussir, pour cette fois, à remporter l’élection, répond en écho une coalition hétéroclite ayant pour seul dénominateur commun la volonté de faire barrage aux Libéraux, dépourvue de vision politique – si tant est que le président de la République alpine ait la moindre vision à incarner, une simple accumulation de votes par défaut.
Parmi ces votes par défaut, il faut évidemment accorder une attention particulière à ceux qui se sont exprimés par correspondance, les fameux « Briefwähler ». Dimanche soir, déjà, la perspective d’une victoire de Hofer s’était éloignée, ce que les observateurs avertis ne manquaient pas de signaler. Qui sont donc ces électeurs, qui ont choisi de s’exprimer par voie postale ? La loi électorale autrichienne ne met en réalité aucune restriction à cette pratique. Aucune justification n’est requise pour user de cette facilité. Bien plus, chaque électeur reçoit par la poste, avant l’élection, avec les bulletins et programmes ou tracts de campagne des candidats en présence, les documents nécessaires pour le faire. Libre à ceux qui le souhaitent d’opter pour ce moyen d’accomplir son devoir électoral. Seuls les Autrichiens résidant à l’étranger sont tenus d’utiliser cette procédure. Dans la pratique, ce sont donc principalement les électeurs peu ou pas mobiles qui en ont usé – pensionnaires des maisons de retraite et autres personnes âgées ou handicapées – et… les électeurs les plus mobiles, c’est-à-dire ceux qui possèdent une résidence secondaire, et passent leurs week-ends à la campagne.
On pourra gloser à l’infini sur cette courte victoire du candidat écologiste, et sur le rôle du vote par correspondance, auquel on reproche principalement sa faible résistance aux manipulations. Il faudra se souvenir que les tricheries électorales et les bourrages d’urne ne sont pas une spécialité autrichienne, quoi qu’aient pu raconter certains après la guerre. La manière, sereine, dont le candidat du FPÖ a accueilli le résultat, devrait suffire à le confirmer.
En revanche, le taux de participation, autour de 70%, en très forte hausse par rapport à l’élection de 2010 – +15% : cette élection, sans enjeu, avait été marquée par un effondrement de la participation après 40 années de baisse régulière – montre tout juste un retour à l’étiage de 2004 ; il n’y a pas eu de mobilisation contre la « peste brune ». Parallèlement, il est vraisemblable que nombre d’électeurs des classes bourgeoises conservatrices, orphelins de leur candidat de l’ÖVP, aient préféré s’abstenir plutôt que d’aller glisser dans l’urne un bulletin pour Hofer, même en se bouchant le nez. Enfin, la démission du chancelier Werner Faymann deux semaines avant le deuxième tour, et surtout son remplacement par Christian Kern, issu du sérail du SPÖ, président des Chemins de Fer autrichiens, sans mandat électif mais jouissant d’une bonne réputation de gestionnaire innovant – toutes choses étant égales par ailleurs, une sorte de Macron autrichien – a pu convaincre les électeurs modérés que les vieux partis de gouvernement avaient encore de la ressource, et qu’il convenait, cette fois encore, de préférer le prévisible van der Bellen.
S’il faut donc tirer quelques leçons, voire enfoncer quelques portes ouvertes après cette élection, la première est certainement que personne, en Autriche, n’a véritablement senti le sang, la poudre ou le vent du boulet. C’est sans doute en prenant connaissance des relations qu’en faisaient les médias et journaux étrangers que les citoyens les plus éclairés de la République alpine ont pris conscience du caractère pré-apocalyptique de leur situation…
La deuxième leçon est que le FPÖ est aujourd’hui, sans conteste, le 1er parti autrichien. Avec plus de 35% au 1er tour de l’élection, il peut envisager sereinement la prochaine élection au Nationalrat, le parlement autrichien, en 2018. Le président Alexander van der Bellen devrait, selon toute vraisemblance, avoir l’immense plaisir d’inviter Heinz-Christian Strache à former un gouvernement. La question épineuse du moment sera celle du partenaire de coalition. Une fois tranchée, et quel qu’en soit le résultat – il y aura, selon toute vraisemblance, un « junior partner » –, on pourra se réjouir sans retenue de la perplexité mêlée de dégoût qui devrait assombrir les visages des autres chefs de gouvernement d’Europe occidentale.
La troisième leçon est une confirmation, celle que le FPÖ est devenu le 1er parti ouvrier autrichien, raflant plus de 85% de ce potentiel électoral. Il obtient ce résultat, le fait mérite encore une fois d’être souligné, sans rien renier de son programme national-conservateur, axé sur la défense des artisans et des petits entrepreneurs. En revanche, il est à la peine dans les couches plus aisées de la population, y compris les plus conservatrices, comme le montrent ses résultats en demi-teintes dans les Länder de l’Ouest, plutôt acquis à l’ÖVP. Strache, s’il veut y asseoir son parti, va devoir partir à la recherche de ces « cœurs nobles », chez qui, selon Ernst Jünger (Sur les falaises de marbre), « la souffrance du peuple trouve son écho le plus puissant ».
François Stecher, 26/05/2016
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LE VENT DU BOULET
Pierre Vial Président de Terre et peuple cliquez ici
« Venu de Vienne, le vent du boulet a sifflé très près des oreilles des dirigeants européens ». C’est Le Monde, le journal du Système lu par les bobos voulant jouer aux intellos, qui l’écrit (25 mai) au sujet de l’élection présidentielle en Autriche. Et qui ajoute : « Le soulagement sera de courte durée : sous ses différentes variantes, extrême droite, antilibéralisme, nationalisme ou ultraconservatisme, le populisme de droite est aujourd’hui un courant politique ancré en Europe, qui structure la plupart des compétitions électorales ». Il y a là « une progression de fond à travers l’Europe, y compris dans des pays non membres de l’UE comme la Suisse, de partis qui ont en commun l’euroscepticisme, l’hostilité à la mondialisation, un rejet de l’immigration qui va parfois jusqu’au racisme et à la xénophobie, le rejet des élites ainsi qu’une forte critique du féminisme et des droits des homosexuels (…) En Europe comme aux Etats-Unis, ce rejet est particulièrement élevé chez les hommes, en dehors des grandes villes et dans les classes populaires ». En effet, en Autriche, 71% du vote ouvrier s’est porté sur le candidat du FPÖ (Parti de la Liberté d’Autriche).
Cette « grande colère » se manifeste par une chute des partis traditionnels qui, en bons copains-coquins, se tiennent les coudes, comme en Autriche ou en Allemagne (où la « grande coalition « SPD-CDU n’est plus soutenue que par un électeur sur deux, après le traumatisme créé dans l’opinion par le laxisme de Merkel à l’égard des migrants-envahisseurs). Et l’élimination des conservateurs et des sociaux-démocrates à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle en Autriche est révélatrice.
Est plus révélateur encore un phénomène que même un observateur aussi avisé que Jean-Yves Le Gallou n’a pas relevé : Alexandre Van der Bellen, le nouveau président de la République autrichienne, doit son élection aux immigrés. Les chiffres sont clairs : il a gagné avec 31.026 voix d’avance ; or il y a 700 000 musulmans en Autriche, dont 270 000 Turcs – et 115 000 d’entre eux, disposant de la nationalité autrichienne, peuvent donc voter. Des bulletins en langue turque appelant à voter Van der Bellen ont d’ailleurs été diffusés. Un autre vote communautariste a joué : Alexandre Van der Bellen a participé en 2012 à une réunion de la « Conférence judéo-musulmane », qui a appelé les 15 000 Juifs d’Autriche à voter contre Norbert Hofer, le candidat du FPÖ.
Celui-ci a annoncé la couleur : son résultat à l’élection présidentielle « représente un investissement pour l’avenir ». C'est-à-dire pour les élections législatives de 2018 avec, au bout, la Chancellerie, c'est-à-dire la réalité du pouvoir. Tous les représentants du Système, à travers l’Europe, savent que la victoire de Van der Bollen est une victoire à la Pyrrhus. Et serrent les fesses.
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Bien sélectionner
La lutte contre le FN a réponse à tout. Pour convaincre les électeurs de gauche de voter PS en 2017, les membres du gouvernement ne reculent devant aucun raisonnement, même les plus spécieux et tortueux. Le lab d’europe 1 rappelait que « Benoît Hamon avait déjà été accusé (par Stéphane Le Foll en décembre 2014) de faire le jeu du FN. » Rebolote mardi par la voix d’Alain Vidalies. « Sur France Inter, le ministre des Transports (était) interrogé sur la volonté d’une partie des députés de gauche (…) dont Benoît Hamon, de déposer une nouvelle motion de censure si le texte de la loi Travail ne bouge pas et si l’exécutif utilise à nouveau le 49.3. » Et ça, c’est pas bien explique M. Vidalies en guise de réponse car quand on est de gauche dans un pays où le Front National fait 35%, on a beau m’expliquer tous les matins que c’est à cause de la politique qu’on mène que les gens sont perdus… L’extrême droite, elle monte partout en Europe. Vous ne voyez pas le rapport ? le 24 mai Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, invité de Sud radio/Public sénat s’essayait au même raisonnement: « Le vote de l’extrême droite, c’est le vote de repli, c’est le vote souvent des déçus, des inquiets. Eh bien, il faut corriger cela et je crois que nous sommes sur la bonne voie », « la loi Travail, vraiment, j’y insiste (sic) peut contribuer à cela ». C’est ce même M. Kanner qui nous expliquait en mars dernier que les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises avaient « permis manifestement un développement du salafisme » dans les quartiers pluriels, où des « prédateurs » se sont incrustés, notamment dans la « centaine de quartiers en France » présentant « des similitudes potentielles avec Molenbeek, dans les « 1 500 quartiers prioritaires » où vivent « 5,5 millions de Français. » Là aussi des déçus, des inquiets, des repliés sur eux mêmes? N’ayez crainte braves gens, grâce à la loi El Khomry et aux préceptes du vivre-ensemble socialiste, laïque et obligatoire, ils seront remis sur le bon chemin!
Certes, il y a encore du travail pour rééduquer les Français affirme le footballeur (de grand talent) Karim Benzema dans le numéro en date d’aujourd’hui du quotidien sportif espagnol Marca. Commentant son non sélection dans le 11 tricolore pour l’Euro 2016, il explique que Didier Deschamps aurait cédé à « une partie raciste de la France », citant à l’appui de sa thèse les succès électoraux du Front National, un « parti extrémiste. » Au vu de la composition ethnique de l’équipe de France, au sein de laquelle les gaulois sont ultra-minoritaires, M. Benzema veut croire que ce sont surtout les maghrébins qui sont visés, ostracisés à travers lui. Le grand sociologue-comique Jamel Debbouze a ajouté sa pierre à la dénonciation de ce complot, dans un entretien accordé lundi à France Football: « Sportivement, comment fait-on pour se priver de joueurs extraordinaires comme (Karim Benzema et Hatem Ben Arfa)? Ces gamins représentent en plus tellement de choses, notamment en banlieues. N’avoir aucun de nos représentants en équipe de France (…) On leur en voudra toujours d’être ce qu’ils sont. Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France d’aujourd’hui. »
Rappelons que cet air là fut déjà entendu en 2010 après l’annonce par Raymond Domenech de la non-sélection de Karim Benzema et de Samir Nasri dans l’équipe de France. Et puis nous le rappelions il y a peu, ce sont les démêlés judiciaires, l’attitude caricaturale, stéréotypée de M. Benzema qui hérissent les Français et ont conduit le sélectionneur à l’écarter pour tenter de privilégier la cohésion du groupe et le soutien des supporters. Interrogé sur RMC, en novembre 2013, Karim Benzema, d’origine algérienne mais de nationalité française, avait expliqué qu’on ne « le forcera pas à chanter La Marseillaise« . Peu après dans la presse espagnole il confiait : « J’aime bien l’équipe de France. L’Algérie c’est mon pays, la France c’est juste pour le côté sportif. » Vivre, c’est choisir Karim…
Le refus du paradis socialiste et pluriel était pour le coup le plus grand dénominateur commun de celles et ceux qui participaient en fin de semaine dernière aux journées organisées, sous l’égide du magazine Valeurs Actuelles, par le maire de Béziers Robert Ménard dans sa ville. Il entendait réunir à cette occasion les différentes droites, « les vraies droites, les droites qui ont des convictions, les droites qui aiment charnellement ce pays » pour discuter programme, idées, orientations, tout en lançant au même moment sa propre association baptisée Oz ta droite. Zemmour, de Villiers, Dupont-Aignan ont finalement décliné l’invitation, tout comme les figures de LR. A contrario avaient fait le déplacement Charles Beigbeder, Alain de Benoist, Philippe Bilger, Béatrice Bourges, Renaud Camus, Ivan Rioufol, Gilles-William Goldnadel, Jean-Yves Le Gallou, Jean-Frédéric Poisson (président du Parti Chrétien Démocrate, PCD, affilié à LR ), Karim Ouchikh (Siel)…
Louis Aliot et Marion Maréchal Le Pen, également présents ne se sont pas éternisés. La benjamine des députés de l’Assemblée nationale a tenu à affirmer qu’ « il y a une erreur politique majeure et historique de Robert Ménard de partir dans des mouvements dont on sait qu’ils sont voués à l’échec électoral. L’idée c’est: On veut vos voix et pas vos gueules. Il faut que ces gens-là se rendent compte que le FN est incontournable. Il y a un certain nombre de personnes qui sont dans des réflexes politiques sectaires ». Marion a pointé « un blocage sociologique » de cette droite, à qui il « déplaît que les idées auxquelles ils croient soient défendues exclusivement par le FN ».
Les avis sur les journées de Béziers sont assez divers; certains y ont vu un verbiage stérile, des critiques sans intérêts, voire une opération téléguidée par Patrick Buisson, pour faire imploser le FN et/ou à des fins de rabibochage personnel avec Nicolas Sarkozy en l’aidant de nouveau à draguer (dans les deux sens du terme) un électorat droitier pour 2017; d’autres des débats utiles, des contacts pour l’avenir, des confrontations enrichissantes… Journées qui nous invitent aussi en creux, peut être de manière plus intéressante, à nous interroger sur ce ce qu’est le FN, sur son positionnement.
Spécialiste es FN, Valérie Igounet sur son blogue hébergé sur france tv info, rappelle pour sa part que la question n’est pas neuve. Elle revient sur le slogan « Ni droite, ni gauche: Français! » (ou « Ni droite ni Gauche, Front National! ») qui apparaît en 1995 lors de l’université d’été du Front National de la Jeunesse (FNJ), dirigé alors par Samuel Maréchal. « Ces quelques mots, empruntés au collaborationniste Jacques Doriot (on admirera ici la kolossale finesse du raccourci, historiquement et intellectuellement aberrant, de Mme Igounet, NDLR) sont censés s’adapter au contexte de 1995, celui du mouvement social de décembre (contre la politique d’un certain Alain Juppé, alors Premier ministre, NDLR) et contrer la vision politique de Bruno Mégret sur la recomposition des droites (…). À plusieurs reprises, l’actuelle présidente du FN a souligné une des différences fondamentales entre sa vision politique et celle de Bruno Mégret : si ce dernier désirait s’allier avec le RPR et multiplier les alliances, Marine Le Pen est partisane de la ligne Ni droite ni gauche (…). »
« Selon Robert Ménard (et toute une batterie de sondages et d’études, NDLR) une bonne partie de l’électorat des Républicains pense la même chose que l’électorat FN . Ce qui signifie que le FN doit s’allier avec d’autres pour l’emporter. En d’autres termes, Robert Ménard veut rallier les droites françaises ; une vision stratégique totalement opposée à celle exposée officiellement par le FN. Marine Le Pen refuse toute alliance avec la droite…. droite quelle entend faire exploser pour voir le FN s’imposer comme le parti principal. » Explosion qui signifierait satellisation, ralliement, alliance d’une partie de cette droite patriote, de conviction, des valeurs, au FN pour constituer un front commun antimondialiste, une majorité pour accéder au pouvoir. Ce que tenta déjà (et failli réussir) la stratégie mise en place par Bruno Gollnisch lors des régionales de 1998.
Sur le site atlantico, le haut-fonctionnaire caché sous le pseudonyme de Alexis Théas, croit très prosaïquement que « cette initiative des rencontres de Béziers correspond » surtout « à la montée d’Alain Juppé dans les sondages des primaires », qu’elle est « une réaction, assez marginale, à la perspective d’une victoire de la droite pro-bruxelloise aux présidentielles de 2017. » Ancien journaliste à L’Humanité et à TF1, le conseiller en communication Jean-Luc Mano affirme pour sa part dans le même article qu’au delà de la dédiabolisation du FN incarnée par Marine et Florian Philippot, « certains aiment au FN ce qu’il a de diabolique (sic), cette liberté de ton, d’action que cela lui confère. Dans le vote du Front National, certains le font parce que le Parti peut parler comme le diable, c’est pour cela qu’ils l’approuvent. Dès lors que ce discours évolue et finit, à leurs yeux, par s’affaisser, ils ne s’y retrouvent plus (…) Le fait est qu’au sein de la vie politique française a toujours existé une fonction tribunitienne. »
« Cette fonction-là, que le Front National est actuellement en train de perdre » croit-il savoir, « consiste à porter la parole des mécontents, à représenter ceux qui ne le sont pas, ou peu. C’était, pendant près d’un demi-siècle, l’apanage du Parti Communiste Français (…). A partir du décès clinique du Parti Communiste, la place a été libre et le Front National s’est emparé de cette fonction tribunitienne (…). Il va de soi que si ce parti, qui représente des gens différents, cherche l’apaisement, se banalise et essaye de ressembler aux autres partis, il ne pourra plus remplir cette fonction. Or, il s’avère aujourd’hui que les formes de protestations sont multiples et occupent plusieurs supports ; en témoignent des rassemblements comme Nuit Debout ou les conflits sociaux actuels. Ce n’est plus l’apanage d’un seul parti et si le FN venait à perdre complètement cette dimension, il ne serait plus qu’un parti politique classique de la Vè République. Des pans de la société ne se reconnaîtraient plus en lui. C’est sur cela que Robert Ménard essaye de jouer. Au fond, il essaye de récupérer ces gens qui ne se sentent pas représentés. »
M. Mano a encore du mal à intégrer une donnée toute simple à savoir que le FN ne s’est jamais contenté de cette fonction tribunitienne, qu’il se doit en effet d’incarner tant qu’il est dans l’opposition. Non, les dirigeants frontistes ont toujours souhaité porter les idées nationales au pouvoir, ce qui est la finalité de notre longue marche, et non pas seulement témoigner, même avec panache! Il conclut son propos par les « deux fractures » qu’il perçoit au sein de la droite française: « Nombreux sont ceux qui pensent qu’il y a, entre le FN et la droite républicaine, uncontinuum. Concrètement, l’extrême droite serait simplement plus à droite que la droite. C’est notamment le cas de (Laurent) Wauquiez ou de (Guillaume) Peltier. Pour les autres, comme (Jean-Christophe) Lagarde ou (Jean-Pierre) Raffarin, la rupture est réelle et le FN n’est pas simplement « plus à droite » mais fondamentalement et par nature très différent. Ce débat fait depuis longtemps l’objet d’un affrontement au sein de la droite républicaine. » Affrontement qui peut conduire à l’implosion d’un parti très hétérogène dont les principaux dirigeants ne se différencient de leurs homologues socialistes non par une différence de nature dans la politique menée, mais simplement de degrés comme le rappelle assez souvent Marine.
« La deuxième rupture est plus tactique » affirme Jean-Luc Mano : » dorénavant, tous à droite sont convaincus que l’ennemi n’est plus la gauche mais le Front National. Sur un plan strictement mathématique, c’est véridique : si des élections étaient organisées demain, la gauche serait certainement éliminée au premier tour et la droite perdrait beaucoup de sièges au deuxième tour en raison des triangulaires dues au FN. Toute la question est donc de savoir s’il faut affronter le voisin hostile, ou au contraire réaliser un bon mariage. » Là encore, c’est le rapport des forces, la hauteur de la vague nationale qui déferlera dans les urnes dés le premier tour de la présidentielle qui décidera de l’attitude des uns et des autres. Nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises.
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Présidentielle en Autriche : Heinz-Christian Strache dénonce des fraudes !
VIENNE (NOVOpress) : Deux semaines après la très courte victoire d’Aleksander Van der Bellen sur le candidat du FPÖ, Norbert Hofer, à la présidentielle en Autriche, Heinz-Christian Strache dénonce des fraudes et pourrait saisir la justice. Dans une interview au quotidien autrichien Kronen-Zeitung, le président du FPÖ affirme : « Nous allons demander à un organisme neutre et indépendant d’examiner les innombrables indications d’irrégularités et nous déciderons ensuite. » « Le résultat de l’élection pourrait changer ! », clame-t-il.
Il est déjà avéré que, « dans cinq ou six districts, les enveloppes des bulletins de vote ont été ouvertes sans observateurs électoraux ». Strache émet également les plus grandes réserves sur les votes par correspondance, qui avaient été anormalement déséquilibrés en faveur de Van der Bellen.
Selon le chef de l’administration des élections au ministère de l’Intérieur, Robert Stone, si cette contestation devait déboucher sur une plainte, elle devrait être adressée à la Cour constitutionnelle, qui « décidera formellement si les présents faits peuvent provoquer une inversion des résultats des élections ».
Avec 50,3 % des suffrages, Alexander Van der Bellen, ancien dirigeant des Verts, ne l’avait emporté que de 31 026 voix sur Norbert Hofer.
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Béziers : un samedi réussi, mais pour quoi faire ?
Caroline Alamachère Riposte laïque cliquez ici
Aussitôt sortie du train, les nuées de personnalités et de journalistes envahissaient les trottoirs biterrois. L’événement du jour, hormis le lancement du parti « Oz ta droite ! » de Robert Ménard, dont le nom en a laissé dubitatifs plus d’un, était le retard du train, tout le gratin réac et mal pensant s’en trouvant affecté, ce qui n’empêchait nullement sous un soleil radieux une bonne humeur palpable et une jovialité sincère de se retrouver entre gens de bonne compagnie. Jean-Paul Gourévitch me tendit sa main presque machinalement alors qu’on ne se connaît pas, tandis que j’armais mon portable pour immortaliser la scène.
Intriguée, une femme me demanda ce qui se passait tandis que je cherchais mon chemin. Il me fallait arriver au Palais des Congrès sans tarder. Aussitôt traversée la rue, je me suis retrouvée nez à nez avec une mosquée, des voilées, des kamis. Boutiques de caftans, kebabs et autres boucheries halal me laissèrent bouche bée : même mon coin de Seine-St-Denis ne m’offre pas autant d’exotisme au m2.
Passés le traumatisme de me trouver en plein Maghreb avec ses effluves de makrouts, j’arrivai à bon port. Robert Ménard, Ivan Rioufol, Charles Beigbeder, Bruno Mégret, Béatrice Bourges, Guy Millière, Xavier Lemoine, Marion Maréchal-Le Pen et Oskar Freysinger étaient là, entre autres. C’était comme le festival de Cannes mais en moins toc et avec plus de neurones.
Robert Ménard est arrivé sur scène accompagné de Denis Tillinac pour l’ouverture de ce week-end particulier. Si le personnage Tillinac était sympathique, ses proximités politiques ont fait quelque peu tiquer dans les rangs : comment faire pleinement confiance à un proche de Chirac, de Sarkozy, de ces gens qui ont vendu la France, l’ont immigrée, rêvent de la métisser ?
La journée du samedi était consacrée à différents thèmes au choix : économie, médias, famille, sécurité et justice, armée. N’ayant pas le don d’ubiquité, j’ai assisté à la session sécurité et justice, où intervenaient Xavier Raufer, Thibault de Montbrial, Guillaume Jeanson de l’Institut pour la Justice, ainsi que Cédric Michel du Syndicat de Défense des policiers municipaux. La Justice en a pris pour son grade, le Syndicat de la Magistrature principalement, tandis que Thibault de Montbrial a encouragé les Français à prendre des cours de tirs, le domicile de chacun devant avoir le droit d’être sanctuarisé et sa peau protégée.
L’Uclat (Unité de Coordination de la Lutte Antiterroriste) révèle qu’il y a entre 5 et 15 000 personnes radicalisées en France. Selon Alain Juppé, il s’agirait de ne pas dramatiser la situation, or, toujours selon l’Uclat, dans ce domaine Bordeaux est au degré de radicalisation le plus élevé de France.
L’ambiance, bienveillante durant les interventions des orateurs, est devenue plus tendue lors des questions du public : trop de Daesh et pas assez de « chez nous », trop de rappels historiques et pas assez de « maintenant » et de « demain », trop de « ton Valeurs Actuelles », trop de mentions à l’islam qui n’aurait quand même pas toujours à voir avec l’insécurité selon quelques personnes du public ou qui a au contraire tout à voir pour d’autres.
Le public était en attente de solutions concrètes, tangibles, immédiates. Il n’a eu que des constats connus et des désirs de faire sans grand espoir d’application. Il s’en est parfois agacé.
Un hommage a été rendu à notre ami policier Sébastien Jallamion qui a été chaleureusement applaudi. Sébastien a été d’ailleurs très sollicité par ceux qui le reconnaissaient et saluaient son courage.
Les sessions se tenaient à différents endroits du quartier. Je me suis donc rendue au théâtre l’après-midi pour suivre le thème de l’Europe, tandis que d’autres se précipitaient à celui de l’immigration qui, paraît-il, a été des plus agités.
Derrière le théâtre passait un défilé d'« antifascistes » armés de drapeaux ornés de la faucille et du marteau (100 millions de morts, plus que le nazisme donc), de drapeaux LGBT et de jolies pancartes anti Ménard, criant au fascisme de ceux qui se rendaient à l’invitation du maire.
François Billot de Lochner, Hervé Juvin, l’ancien ministre François Guillaume et Guy Millière évoquèrent tour à tour la coquille vide qu’est l’UE, sa nocivité, la nécessité de sortir de l’Otan, de rejeter le Tafta, Schengen, le poids écrasant de la toute puissante Amérique.
Oskar Freysinger représentait sa Suisse, pays d’Europe encore préservé du « grand machin » européen, bien que subissant tout de même ses nuisances avec les assauts d’individus venus de France, parfois de Marseille, pour tromper leur désoeuvrement en volant ou en braquant des commerces.
Il a expliqué la méthode suisse : le système mis en place doit être immuable et les hommes doivent s’y appliquer en mettant de côté leurs penchants naturels, leur désir de pouvoir personnel. La Suisse a mis en place à l’origine un mode de fonctionnement social à partir d’observations de la nature qu’ils ont transposées. Les individus restent libres mais aucun ne peut se rendre maître du système. Oskar a expliqué qu’avec un tel mode de fonctionnement, on pourrait remplacer les politiques suisses par des ânes, le système fonctionnerait quand même. « Vous prenez n’importe quel autre pays, vous mettez un âne… c’est arrivé dans certains pays (rires dans la salle)… ça a fait beaucoup de foin. Vous êtes dans la merde ! ». Il a vanté les bienfaits de la démocratie directe qui rend le peuple souverain. « Nous, nous sommes tous Louis XIV »… Tout le monde est participatif, tout le monde dirige le pays, le peuple est une opposition institutionnalisé avec les pleins pouvoirs, alors qu’en France nous subissons « une alternance des corruptions ».
Fustigeant l’UE, il a affirmé que sa construction était « le complexe allemand de la 2e guerre mondiale ».
« Créer l’homme nouveau c’est la pire agression qu’on puisse avoir envers les êtres humains », c’est ce qu’ont voulu faire le communisme et le nazisme. Une notion qui revient pourtant sans complexe au goût du jour…
En conclusion, Oskar a évoqué l’Europe des Nations, la vraie Europe, celle qui ne pourra se faire qu’avec la Russie, un souhait vivement applaudi dans le public. « Les Anglo-saxons n’ont qu’à bien se tenir, parce que eux prétendent être les policiers du monde mais les fouteurs de merde c’est eux », une vision que ne partageait pas Guy Millière qui, à plusieurs reprises, a défendu les Etats-Unis.
Le plaisir de chacun de se retrouver ou de faire de nouvelles connaissances était palpable et l’accessibilité cordiale des intervenants ont été pour beaucoup dans la réussite de cette rencontre. Pour autant des frustrations sont demeurées : comment rassembler des droites qui ont tout à gagner à jouer dans la même cour mais qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la forme alors que le fond est bien là, qui restent trop policées alors qu’on en attend enfin de la fronde, qui anticipent la future couleur des murs alors que ce sont toutes les fondations qui s’effondrent ?
Comment encore passer de l’étape, certes enrichissante de connaissances, à l’action concrète, aux solutions tangibles, à l’abandon du « y’a qu’à, faut qu’on » dont on a senti, à plusieurs reprises durant les sessions qu’il ne pouvait plus suffire. La coupe est pleine et l’arbre à palabres perd ses feuilles. Au-delà de s’enrichir d’érudition, chacun se posait la seule question acceptable : « bon alors, on y va quand ? ».
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Etats-Unis : le président de la Chambre des représentants rallie Donald Trump
Le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, s'est rallié à la candidature de Donald Trump à la Maison-Blanche, après avoir émis de fortes réserves.
«Il ne fait aucun doute que lui et moi avons nos différences. Je ne vais pas prétendre le contraire (...) Mais la réalité est que, sur les questions centrales de notre programme, nous avons plus de points communs que de divergences».
Le président de la Chambre se dit persuadé que «Donald Trump peut nous aider à concrétiser» une batterie de propositions que les républicains comptent présenter au Congrès à partir de la semaine prochaine, sur le système fiscal, de santé, la politique étrangères, etc.
«Pour mettre ces idées en oeuvre, nous avons besoin d'un président républicain qui acceptera de les transformer en lois. C'est pour cela que lorsqu'il a décroché l'investiture, je ne pouvais pas offrir mon soutien à Donald Trump avant d'avoir discuté du programme et de principes de base». «Après ces conversations, je suis convaincu qu'il nous aiderait à transformer ces idées en lois qui permettront d'améliorer la vie des gens. C'est pour ça que je voterai pour lui à l'automne».
La décision de Ryan devrait convaincre d'autres républicains jusque-là réticents à se ranger derrière le milliardaire. Aux républicains partisans du «Tout sauf Trump» qui disent préférer voter pour la candidate démocrate Hillary Clinton, Paul Ryan répond:
«Une présidence Clinton voudrait dire quatre nouvelles années de népotisme progressiste et d'un gouvernement plus centré sur lui-même que sur les gens qu'il doit servir».
Aux Etats-Unis, la droite sait s'allier contre la gauche.
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Le FN affûte ses armes pour la présidentielle : en ligne de mire, les femmes !
Il était d’usage, avant LMPT, de brocarder le poids électoral supposé insignifiant de cette « droite des valeurs ». On ne le peut plus.
C’est Europe 1 qui le rapporte : la présidente du FN est en train d’affûter ses armes pour la présidentielle. Elle n’a pas, entre autres,« complètement arrêté sa stratégie, notamment pour attirer l’électorat féminin ».
Le Front national serait très divisé sur « les questions d’avortement et de contraception », qui provoqueraient « un véritable schisme au sein du parti ». « Marion Maréchal et, avec elle, une partie des cadres du FN »seraient « contre l’idée d’abandonner le discours traditionnel, qui exalte la famille et fustige des avortements volontiers qualifiés de confort, convaincus qu’il y aurait plus à perdre qu’à gagner à changer leur fusil d’épaule ». Florian Philippot défendrait le point de vue inverse, et voudrait que le FN le fasse savoir « publiquement » – d’où, sans doute, le ballon d’essai Sophie Montel le 1er mai dernier – « afin de rassurer l’électorat féminin ».
On notera qu’il n’est nulle part question, ici, d’intimes convictions mais de stratégie. Ne tentons donc pas de sonder les cœurs et les reins des uns et des autres et restons cyniquement dans le registre de la stratégie.