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élections - Page 467

  • Ils ne passeront pas

    Jean-Luc Mélenchon, avait fait planer le doute jusqu’au dernier  moment sur sa participation, évoquant le cas de «(Marine) Le Pen, excédée et soumise à des changements permanents et à une lourdeur croissante de ce qui lui était imposé (huit débats) ( et qui) avait fini par refuser de participer.»  Pour la dernière  «Des paroles et des actes» sur France 2, le patron du Parti du gauche était finalement présent hier soir sur le plateau de David Pujadas. Avec l’esbroufe, les outrances et la mauvaise foi mais aussi le talent qu’on lui connait, M. Mélenchon s’est drapé dans le costume du  candidat à la présidentielle de cette gauche antilibérale qui se sent cocufiée par François Hollande, souvenez-vous,  celui qui affirmait être l’ennemi de la finance dans son discours du Bourget… Une émission, signe des temps, qui a vu M. Mélenchon s’essayer à séduire les catégories populaires en flirtant, à la marge, avec des thématiques frontistes: défense des frontières, du concept de nation, d’un protectionnisme solidaire comme réponse aux diktats de l’UE, à l’idéologie ultra-libre échangiste bruxelloise; refus d’accueillir toute la misère du monde dans une France paupérisée; critique implicite de la guerre d’agression contre la Syrie cause  déclarée première de la vague migratoire de ces derniers mois…

    Certes, M. Mélenchon, au-delà de ses tics archéo-marxistes, de ses approximations, reste aussi prisonnier de sa vision désincarnée, abstraite d’une France rapetissée au seule niveau du  triptyque républicain. A ce sujet sa connivence dans son débat  avec le maire LR de Tourcoing, Gérald Darmanin, était très éclairante. N’en déplaisent à ces derniers,  la défense de l’identité française,qui ne se réduit pas à la défense de la sacro-sainte laïcité, n’est pas une aberration «ethniciste.»

    Le FN n’a jamais réduit la nationalité française a une couleur de peau, il accueille depuis toujours dans ses rangs des Français de toutes origines, mais nous ne pensons pas pour autant qu’il est souhaitable que notre  pays ait demain la physionomie de la Seine-Saint-Denis où de la ville de Tourcoing. Ce que le général De Gaulle disait à Alain Peyrefitte dans une réflexion restée célèbre mais que la « droite » à laquelle appartient M. Darmanin repousse avec horreur : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

    Propos de bon sens qui ne sont pas les seuls à heurter  les négationnistes  des partis du Système. Sur le site boulevard voltaire,  Floris de Bonneville évoquait la commémoration dimanche par François Hollande et Angela Merkel du centenaire de la très sanglante bataille de Verdun. Il rapportait cette information relayée par Jean-Dominique Merchet, qui tient le blogue Secret défense hébergé sur le site de L’Opinion, selon laquelle François Hollande aurait choisi, lors de  cette commémoration, de ne pas citer le nom du vainqueur de Verdun, le général (futur maréchal) Pétain.

    « François Hollande note-t-il,  se serait grandi si, au lieu d’ignorer jusqu’au nom du général Philippe Pétain, il avait fait transférer ses cendres de l’Île-d’Yeu à l’ossuaire de Douaumont (pour qu’il) puisse reposer parmi ses poilus, ses hommes qui le vénéraient car il était soucieux de leur vie dans les tranchées. Pétain avait compris qu’un soldat devait être ravitaillé, évacué s’il était blessé, relevé après un combat sévère. C’est lui qui avait mis en place un ballet continu d’ambulances, de camions de munitions et de ravitaillement qu’on allait appeler, plus tard, la Voie sacrée.»

    Et de rappeler a contrario, le discours tenu par Charles De Gaulle à Verdun à l’occasion du cinquantenaire de cette bataille »: « Si, par malheur, en d’autres temps, en l’extrême hiver de sa vie, au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire qu’il acquit à Verdun, qu’il avait acquise à Verdun vingt-cinq ans auparavant et qu’il garda en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie. »

    Selon Merchet, « si l’historien Antoine Prost estime qu’il n’y a pas une virgule à changer au discours de Charles de Gaulle, les milieux officiels estiment que parler de Pétain est un message qui n’est pas d’une grande actualité »… Il est certes évident que  nos compatriotes ont des préoccupations autrement plus urgentes, actuelles, immédiates. Mais elles ne seront pas non plus exposées par le discours de Hollande qui ne  manquera pas, prenons-en le pari, de se livrer à la propagande habituelle  sur  la nécessaire  soumission  de notre pays  à l’Europe de Bruxelles  comme gage indépassable de paix, de prospérité et  de sécurité des Français.

    Si l’on voulait une preuve, une de plus, de cette déconnexion entre le peuple et les élites elle  résiderait dans le prix, stupéfiant, d ’ « homme d’Etat de l’année» qui vient d’être décerné à François Hollande  par la fondation américaine «Appeal of Conscience». Il «honore les dirigeants qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l’homme, en défendant ces causes dans leur pays et en travaillant avec d’autres dirigeants mondiaux pour bâtir un avenir meilleur pour tous ».

    Libération nous apprend que de «cette fondation (a été)  créée en 1965  (par)  le rabbin Arthur Schneier. Il est le leader spirituel de la synagogue de Park East dans l’Upper East Side, place forte de la haute bourgeoisie new-yorkaise, et détenteur de la Presidential Citizens Medal, une décoration civile prestigieuse qui lui a été remise par l’ex président Bill Clinton. Il l’a reçue pour service rendu comme représentant international pour quatre administrations, et comme survivant de l’Holocauste ayant dévoué sa vie à surmonter la haine et l’intolérance, lit-on sur le site de la fondation. Il préside également à l’ONU la Commission américaine pour la Conservation de l’Héritage de l’Amérique.»

    En fait de bâtir un avenir meilleur pour tous  constate Bruno Gollnisch, la construction bruxelloise, liberticide, méprisant les aspirations populaires, soumise à la finance mondialisée, aux Etats-Unis, celle là même qui est, dans les faits, défendue par François Hollande, n’est pas le meilleur des instruments. A l’aune de l’anniversaire de Verdun, des terribles guerres civiles européennes du siècle passé qui ont entraîné le déclin de notre civilisation, ceux qui abandonnent les destinées de notre continent, par conviction, lâcheté ou résignation, à l’idéologie euromondialiste  ne sont pas dignes de diriger l’Europe, et encore moins la France, plus vieille nation du monde avec la Chine.

     Le 12 mai dernier, Gilles-William Goldnadel  écrivait  dans Le Figaro  que  «l’Europe politique est prise en étau entre le chantage ottoman à l’ouverture des frontières à 72 millions de Turcs et cette poussée migratoire irrésistible qui vient du sud. Difficile de choisir entre la Charybde d’un sultan islamiste chargé d’empêcher une immigration islamique en Europe dont il a rêvé mille et une nuits et la Scylla de cette invasion massive inépuisable, dès l’instant où l’on a renoncé à prendre son propre destin dans sa main ferme (…). si l’Europe se trouve réduite à soumettre sa protection au dictateur ottoman, ne restera plus que le Franxit pour sauver ce qu’il nous reste d’indépendance et de dignité.» Puissent les sacrifices immenses de nos poilus, de générations entières de Français  ne pas avoir été vains!

    http://gollnisch.com/2016/05/27/ils-ne-passeront-pas/

  • Marion Maréchal-Le Pen : « Le FN doit créer des ponts » avec des partenaires pour les législatives

    Invitée du Talk Orange-Le Figaro, le mardi 31 mai, le député FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, qui est aussi conseillère régionale de Paca – estime que des passerelles pourraient exister avec « une partie non négligeable des élus » des Républicains « qui n’ont pas de tête d’affiche ».


  • La victoire idéologique du rendez-vous de Béziers

    Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, estime que le rendez vous de Béziers constitue une victoire idéologique. Extraits :

    ♦ A Béziers des hommes et des femmes politiques, venus pour les uns des rives de Les Républicains (Jean-Frédéric Poisson, Xavier Lemoine, Jérome Rivière, Christian Vanneste), les autres des berges du Front national (Marion Maréchal-Le Pen, Louis Aliot, Karim Ouchikh), se sont croisés et rencontrés lors d’une manifestation publique.

    Certes, une hirondelle ne fait pas le printemps. Et les esprits chagrins regretteront l’absence de Philippe de Villiers et de Nicolas Dupont-Aignan comme le départ précipité de Marion Maréchal-Le Pen.

    Il n’empêche que cette rencontre par-delà les frontières de la diabolisation est une première dans le champ politique.

    Victoire idéologique et « hégémonie culturelle »

    La victoire idéologique, elle, est incontestable. Les pages « Débats et Analyses » du Monde, paru le samedi 29 mai 2016, le soulignait à leur manière. En page de droite, on s’interrogeait sur tous ces politiques qui, de Fabius à Macron, revendiquaient l’héritage de Jeanne d’Arc. Victoire incontestable des défilés du Front national organisés chaque année jusqu’en 2015. En page de gauche, Le Monde qualifiait l’opération Oz ta droite de Robert Ménard de « démarche d’hégémonie culturelle »

    A leur manière tous les journalistes ont accepté cette victoire gramscienne parlant d’un rassemblement d’  « intellectuels de droite et d’extrême droite ». Le vocabulaire reste diabolisant, bien sûr. Mais alors que les intellectuels de gauche semblent passés à la trappe on note l’existence d’ « intellectuels de droite ». Et on ne parle plus des gros bras de « l’extrême droite » (qui au demeurant pourraient rester utiles…) mais de ses intellectuels. Désormais c’est officiel pour les médias bien-pensants : il y a des « Intellectuels d’extrême droite » ! Quelle reconnaissance, quand même ! [...]

    Pour 2017 en tout cas, les débouchés politiques des Journées de Béziers ne doivent pas être cherchés du côté d’on ne sait quel homme (ou femme) politique providentiel. Pas davantage du côté d’un nouvel appareil partisan. En revanche, Béziers devrait servir à aider les partis politiques à mieux comprendre leur époque.

    Historiquement le cycle de Mai-1968 touche à sa fin : les déconstructionnistes ont fait leur temps. Le cycle des Lumières montre aussi des signes d’épuisement et l’idéologie individualiste des droits de l’homme marque le pas. Les partis politiques doivent tenir compte de ces tendances et s’affranchir des logiques antérieures. Les mantras « républicains », indéfiniment répétés, ne peuvent plus servir à suppléer l’absence de pensée.

    Culturellement le modèle jacobin des partis est percuté de plein fouet par l’efflorescence des réseaux. Que pèsent encore des notes technocratiques ou les « éléments de langage » des bureaucrates d’état-major quand chacun peut faire son marché intellectuel sur les médias alternatifs et les réseaux sociaux ? A cet égard la démarche de Ménard est singulièrement plus dans son temps que certains réflexes paléo-jacobins du Front national.

    Plus globalement les partis ont pris l’habitude paresseuse de se soumettre peu ou prou à la doxa médiatique : très largement pour les dirigeants de Les Républicains ; un peu moins pour ceux duFront national. Il est important qu’à côté de ces pressions qui viennent du haut, de la classe médiatique, les partis prennent davantage en compte un autre monde : celui des intellectuels, celui des médias alternatifs et des réseaux, celui de l’opinion de base. Tout ce qui a fait le succès des journées de Béziers."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Autriche : une élection présidentielle entachée de manipulations et de fraudes

    Le FPÖ craignait les manipulations des votes par correspondance, dont la procédure de comptage est dévolue au ministère de l’Intérieur (Bundesministerium für Inneres, BMI), dirigé par Wolfgang Sobotka, de l’ÖVP, parti libéral qui se partage le pouvoir avec les socialistes depuis 1945. Le secrétaire général du FPÖ, Herbert Kickl, déclarait ainsi, le 21 mai 2016, « qu’il fallait rester vigilant », car des exemples ont montré dans le passé que s’étaient déjà produites des fraudes avec les cartes électorales[1].

    Pour commencer, examinons les chiffres à la loupe

    4 477 942 : voix validées lors du résultat final annoncé le 23 mai.

    3 731 720 : voix validées le 22 mai, sans les cartes de vote (par correspondance).

    746 222 : écart représentant le nombre des cartes électorales validées.

    Le soir du 22 mai, Hofer devançait Van der Bellen de 144 006 voix.

    On peut en déduire logiquement que les votes par correspondance se répartissent, en moyenne, à 50/50 entre les deux candidats.

    Ce qui attribue à chacun des candidats 373 111 voix par correspondance…

    144 006 + 373 111 = 517 117 – ce qui devrait être le nombre de voix d’avance en faveur de Hofer.

    Comment cela se fait-il que Hofer ne soit crédité que de 141 589 cartes de vote (19 %) ? À qui le fera-t-on croire ?

    Comment, en revanche, Van der Bellen ait pu recueillir 604 536 voix (81 %) par correspondance ?

    Premièrement, il est hautement douteux qu’au second tour il y ait eu une augmentation exorbitante de 211 448 voix par carte électorale (par rapport au premier tour).

    Deuxièmement, il est encore plus improbable que seuls 19 % des votes par correspondance se soient déterminés pour Hofer, et 81 % pour le mondialiste Van der Bellen !

    Résultats définitifs du second tour (2. Wahlgang) comprenant les votes par carte électorale, publiés par le ministère de l’Intérieur autrichien :

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  • Le point de bascule

    Les Européens devront-ils encore payer  pour « sauver la Grèce »? La situation de ce pays, aujourd’hui  sous la botte de la troïka Fonds Monétaire International-Banque Centrale Européenne-Commission européenne, précipité dans la crise  par des années de gabegie, de parasitisme, de  gestion-corruption socialiste, est toujours aussi problématique. Pour la énième fois,  une réunion des ministres des  Finances de la zone euro,  présentée comme « de la dernière chance »,  » cruciale »,  se tient ce mardi  à Bruxelles. Elle doit   décider de l’octroi  d’une nouvelle tranche d’aide financière  et d’une réduction de la dette grecque (environ 330 milliards d’euros) dont  le FMI, dans un élan de générosité, souhaite un abaissement de manière « inconditionnelle », sans la contrepartie de nouvelles réformes… ce que refuse notamment  Angela Merkel. Grecs qui contestent toujours autant le remède de cheval qui leur est infligé, et qui s’indignent notamment du taux de remboursement de la dette  auquel Athènes est soumis (8% sur deux ans,  7% sur 10 ans quand la France par  exemple bénéficie de taux à 0% voire négatifs),  intérêts de la dette sans lesquels  la Grèce présenterait même  un budget légèrement excédentaire. Quant aux  toutes récentes réformes mises en place par la gauche au pouvoir (taxe de résidence sur les hôtels de luxe qui fait craindre la disparition de certains établissements, une hausse de la TVA qui passe à 24%, une fiscalité alourdie sur l’utilisation d’internet, le tabac, l’essence…) elle plombe encore plus le moral d’un pays qui ne voit pas le bout du tunnel. La question du devenir de  la Grèce fut aussi un thème  de l’élection présidentielle autrichienne, les Autrichiens étant au moins aussi nombreux que leurs cousins Allemands à contester l’aide financière apportée à Athènes.  Il  est d’ailleurs beaucoup plus question de l’Autriche que de la  Grèce dans les médias Français ce matin.  Le blogueur fdesouche a eu souvent l’occasion de le dire ces derniers mois,  il fut un temps ou les patriotes considéraient que c’était une victoire quand l’opposition nationale dépassait les 15 ou 20% à une élection; aujourd’hui ils sont déçus quand un candidat national ne dépasse pas les 50% !

    Certes,  seule la victoire est belle, mais  nous l’affirmions  hier, le soleil qui s’est levé à l’Est est un motif d’espoir, un encouragement, pour toutes celles et ceux qui luttent contre  les ténèbres du mondialisme, attendent le réveil des peuples, de l’Europe des patries libres et souveraines. Incontestablement la très courte défaite de Norbert Hofer à ce second tour de la présidentielle  face au candidat européiste,  écologiste, partisan d’une société grande ouverte, multiculturelle, soutenu par la  coalition  de tous les autres partis, syndicats autrichiens est un tournant, un petit échec qui annonce de grandes victoires.  Bruno Gollnisch ou encore Florian Philippot l’ont noté, la dynamique  est incontestablement, dans de très nombreux pays de l’UE, du côté des défenseurs des idées nationales.

    Seules  quelques milliers voix  ont finalement séparé Norbert Hofer et Alexander Van Der Bellen. Un  écart ridicule, qui a tourné en faveur du candidat euromondialiste avec le dépouillement des votes par correspondance,  utilisés majoritairement par les Autrichiens expatriés, les « gagnants de la mondialisation » des centres-villes, bobos et autres retraités. Depuis Israël où il est en visite officielle,Manuel Valls n’a pas manqué de donné son sentiment sur twitter, partagé de Mélenchon à Sarkozy :  « Soulagement de voir les Autrichiens rejeter le populisme et l’extrémisme. Chacun doit en tirer les leçons en Europe. »

    En tirer les leçons ? Le journal de référence de la Caste, Le Monde  s’y essaye  en expliquant à ses lecteurs  que « les grands partis démocratiques ne doivent pas lever par opportunisme le cordon sanitaire autour d’un parti populiste d’extrême droite et reprendre à leur compte une partie de sa propagande : cela ne peut que se retourner contre eux et renforcer les populismes d’extrême droite (…). C’est précisément parce que le président est censé incarner l’unité nationale qu’il est préoccupant de voir que la moitié de l’électorat a accordé sa confiance à un homme politique qui sème autant la division (..) ». Une division que les Autrichiens sont  de plus en plus nombreux à imputer à ceux qui veulent transformer un pays paisible, homogène, plutôt prospère et épargné par la criminalité, en en changeant le substrat.

    Le spécialiste es FN  Nicolas Lebourg se livrait sur slate.fr à une analyse de  l’élection autrichienne, afin d’en tirer des enseignements pour la France. Sur la même longueur d’onde qu’un Nicolas Sarkozy affirmant que c’est en réactivant le clivage droite gauche que l’on fera reculer le FN, le politologue  écrit que « partout en Europe, le vote populiste se nourrit d’une offre entre droite et gauche de moins en moins différenciée (…). Cela a souvent été dit : l’indifférenciation entre sociaux-démocrates et conservateurs a été un accélérateur pour le FPÖ. Avec la crise migratoire, l’agitation politique quant aux réfugiés, censée contenir le vote FPÖ, a pu avaliser les diagnostics et propositions populistes (…)  En France, l’électorat de droite estime en grande part que le président Sarkozy ne fit pas la politique de droite à laquelle il aspirait, tandis que l’électorat de gauche considère largement que le Président Hollande n’a pas fait une politique de gauche. »

    « Autrement dit, il n’est pas certain que l’emballement médiatique autour du ni droite ni gauche d’Emmanuel Macron soit si fondé qu’il y paraisse. Il y a un évident épuisement, voire mépris, envers la droite et la gauche que nous avons. Il y a, en France, un désir d’union nationale par-delà des partis mal identifiés. Il y a une crise particulièrement vive de ce qu’est le socialisme français, à laquelle Manuel Valls et Emmanuel Macron essayent chacun de répondre à leur façon, mais en prônant tous deux un dépassement des lignes établies. Cependant, considérer qu’une absence d’identité idéologique et de programmes contradictoires soit l’avenir de la politique relève peut-être plus du credo que du fait établi.»

    Hier, lors du Club de la presse sur Europe 1, le politologue et  ex candidat sarkozyste Dominique Reynié exprimait lui aussi ses craintes : il est « très probable » que le FPÖ remporte les législatives d’ici deux ans  et gagne  ainsi la course  à la chancellerie. « On est passé d’un populisme qui s’est propagé, qui s’est enraciné, qui a gonflé à un populisme qui est en passe maintenant de prendre le pouvoir (…). L’affaire des réfugiés est littéralement explosive : il y a de la part des Européens un refus très net (de cette immigration, NDLR) qui s’exprime de toutes les façons possibles, et cela va jusqu’à pratiquement donner le pouvoir à Norbert Hofer en Autriche. » « Il n’y a pas un pays en Europe où on a préparé ce changement là.« 

    Dans ce contexte, M. Reynié estime que le sursaut identitaire, national, souverainiste pourrait venir de la France même :  « A certaines conditions, Marine Le Pen peut gagner la présidentielle. Elle peut être éliminée au premier tour, mais avec un autre agencement des choses, elle peut gagner. Par exemple, si les Britanniques décident de sortir de l’UE, ou si nous avons une nouvelle crise des migrants, ou si nous avons une crise des taux d’intérêts, ça peut lui être favorable. La situation est si fragile qu’il est impossible d’exclure que les périls peuvent tout à fait faire basculer un pays. »

    Situation fragile, périlleuse, susceptible de faire basculer un pays?  Autant de qualificatifs  correspondant assez exactement à ce à quoi a abouti  des décennies d’alternance droite-gauche à la tête de l’Etat, qui s’est traduite par une tiers-mondisation, une  paupérisation de la France particulièrement inquiétante. En Autriche comme en France, agiter des peurs irrationnels et de vieux  fantasmes n’empêchera  pas éternellement le retour au bon sens, et nous l’espérons, l’indispensable réflexe de survie qui doit conduire Marine, les idées patriotiques à l’Elysée.

    http://gollnisch.com/2016/05/24/le-point-de-bascule/

  • 15 000 : le chiffre sur lequel le FN devra méditer

    A quelques centaines près, c'est le nombre de voix qu'il aura manqué à Norbert Hofer pour être élu président en Autriche (15 514) puisque l'écart entre les deux candidats est de 31 026 voix (source). 15 514 voix représentent 0,24% des suffrages exprimés. Rapporté à l'élection présidentielle en France de 2012, cela représente environ 90 000 voix.

    Le FN et Marine Le Pen devront donc méditer avec attention les deux conseils contradictoires qui leur sont prodigués aujourd'hui : celui de Jean-Yves Le Gallou qui affirme que "le cocktail électoral gagnant, c’est l’alliance du combat pour l’identité et du combat pour les valeurs" et celui de Jacques Sapirqui considère que "les sujets sociétaux n’entraineront jamais un vote d'adhésion". 

    En 2013, la Manif pour Tous a rassemblé trois fois un million de manifestants dans les rues de Paris, sans compter les nombreuses mobilisations décentralisées en province constituant ainsi un évènement historique et pratiquement inédit. Beaucoup de Français n'ont pu se joindre à eux, notamment les personnes âgées et certaines familles n'ayant pas trouvé de solution pour leurs jeunes enfants. La motivation première de ces manifestants a été, au delà de leur opposition à la néfaste loi Taubira de dénaturation du mariage, de défendre les valeurs traditionnelles de la famille. Ces défenseurs de la famille attendent désormais plus que jamais que leurs aspirations profondes soient prises en compte sérieusement et avec sincérité en 2017, d'autant plus que beaucoup de jeunes, mineurs en 2013 et éveillés à la chose politique à cette occasion, voteront pour la première fois. 

    Il serait dommage de perdre l'élection présidentielle de 2017 à 90 000 voix près... 

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/05/les-chiffres-sur-lequels-le-fn-devra-m%C3%A9diter-15-000-.html

  • Autriche : le laboratoire de l’Europe d’après

    Elu avec 50,3% des suffrages face au candidat du FPÖ, l’écologiste Alexander Van der Bellen sera le prochain président d’Autriche. Pour Jean Sévillia, le cas autrichien est représentatif des bouleversements qui modifient l’équilibre européen.

    L’écologiste Alexander Van der Bellen sera donc le prochain président de la République d’Autriche. Jusqu’au premier tour du scrutin, le 24 avril dernier, pas une personne sur 100 000, en Europe, ne connaissait le nom du président sortant dont le mandat s’achève (il s’agit du socialiste Heinz Fischer). A écouter le discours tenu ces jours derniers par des experts dont on se demande s’ils ont mis un jour les pieds dans ce pays, discours relayé par des médias qui dévident en boucle de la pensée automatique, le successeur du président Fischer devait être le sauveur ou à l’inverse le fossoyeur de la démocratie autrichienne.

    Est-ce trop demander de s’informer et de réfléchir ? Le premier choc, authentique, a été l’élimination au premier tour des candidats de l’ÖVP et du SPÖ, le parti conservateur et le parti socialiste qui se partagent le pouvoir depuis 1945 et qui l’ont même exercé ensemble, à travers des gouvernements de coalition, pendant presque quarante ans. Une domination confortée par le système de la Proporz et de la Sozialpartnerschaft qui a permis à ces deux partis, pendant soixante-dix ans, de se répartir tous les postes de la vie publique. Or ce système-là, contesté à gauche par les écologistes et à droite par le FPÖ, les Autrichiens n’en veulent plus. D’autant qu’avec le temps, le SPÖ ayant répudié le marxisme de ses fondateurs et l’ÖVP ayant renoncé à toute référence chrétienne, les deux partis ont fini par communier dans un même modèle social-libéral et européiste. Un consensus qui a atteint ses limites dès lors que, depuis quinze-vingt ans, les marges de la vie politique autrichienne, à chaque scrutin, gagnaient du terrain - sauf à Vienne, grâce au clientélisme très rodé de la mairie socialiste. Le résultat de la présidentielle 2016, avec un écologiste et un représentant du FPÖ au second tour, s’inscrivait par conséquent dans une logique à l’œuvre depuis longtemps. [....]

    Jean Sevillia

    La suite dans Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Autriche-le-laboratoire-de-l

  • Le Front « ni droite ni gauche »

    Le slogan sonne bien : « ni droite ! ni gauche ! Front national ! ». Mais au Fn, il n’a pas toujours signifié la même chose. Poussons un peu au-delà des mots !

    « Ni Droite, ni Gauche », cet impératif résonne dans les meetings du FN depuis le milieu des années 1990, lorsque Samuel Maréchal, gendre de Jean-Marie Le Pen et patron du Front national de la jeunesse, avait popularisé cette notion dans les rangs frontistes. la développant dans un livre dont on ne cite généralement qu'une partie du titre Ni droite, ni gauche, Français, alors qu'il se trouvait explicité par une deuxième partie : Contre la pensée unique : l'autre politique. L'ensemble de l'énoncé vise à établir, d'une part que droite et gauche mènent une même politique issue de cette « pensée unique » - voire la constituent -, d'autre part à poser le Front national comme seul porteur d'une « autre politique », issue d'une autre pensée.

    Si le postulat est politiquement séduisant - les formules d'« UMPS » puis d'« LRPS » en sont des produits dérivés -, il n'est pas inutile de rappeler qu'il s'inscrit aussi - et surtout - dans le contexte interne de l'époque, qui voyait Bruno Mégret, numéro deux du FN, monter de plus en plus en puissance sur une ligne droitière. Le concept brandi par Samuel Maréchal eut d'abord pour objet d'offrir à Jean-Marie Le Pen un moyen de s'en distinguer et de reprendre de la hauteur, la personnalité de Jean-Marie Le Pen faisait toutefois de ce « ni droite ni gauche » une notion à haut risque politique, tant les milieux intellectuels étaient encore imprégnés des travaux de l'historien israélien Zeev Sternhell popularisés au début des années 1980 par son ouvrage Ni droite ni gauche, l'idéologie fasciste en France (Seuil).

    Si ce postulat, disions-nous, est politiquement séduisant, il l'est, intellectuellement, beaucoup moins. Il souffre même d'un vice fondateur qui consiste à réduire la droite et la gauche à leurs seules expressions politiciennes du moment, faisant même fi de ce qui distingue, d'un point de vue quasi anthropologique, l'homme de droite et l'homme de gauche.

    Parvenue à la présidence du Front national, Marine Le Pen a repris ce « ni droite, ni gauche ». Il a fait depuis l'objet d'une affiche éditée en 2013 et elle ne cesse de s'y accrocher, mais cette fois dans un tout autre environnement, qui est celui de l'omniprésence de Florian Philippot, issu lui de la gauche chevènementiste, de telle sorte que ce « ni droite ni gauche », qui était compris sous Jean-Marie Le Pen comme un aveu d'appartenance à l'extrême droite ou du moins à la droite dure, est devenu synonyme de son refus absolu d'être classée dans la lignée des droites françaises. Le « ni droite, ni gauche » devient un « ni droite... ni droite », la formule employée, en interne, par tous ceux, majoritaires, qui sont eux clairement de droite, ne s'en cachent pas voire le revendiquent, comme Marion Maréchal-Le Pen, qui en a la culture et la personnalité. À ce titre, il n'est pas exagéré de l'opposer à Marine Le Pen, qui, elle, a récemment avoué qu'elle ne savait pas parler à l'électoral de droite - aveu terrible qui révèle le profond malentendu qui règne entre la direction du FN et la base, entre la candidate et son électoral, et qu'une campagne présidentielle, si elle devait le faire éclater au grand jour, ne lèverait qu'à son détriment.

    Même en reléguant au second plan l'aspect uniquement électoral de la question - que cela lui plaise ou non, le réservoir de voix lui permettant d'espérer une victoire à l'élection présidentielle ne se situe nulle part ailleurs qu'à droite -, le refus de se positionner à droite plutôt qu'à gauche pose des questions majeures - et y répond. Car, par quelque bout que l'on prenne le sujet, c'est bien à droite que se situe le combat civilisationnel de refus des grandes migrations et de l'expansion de l'islam, comme c'est à droite que « l'âme française », pour citer Denis Tillinac, peut survivre, et non pas dans des « valeurs républicaines » qui, même en étant conciliant, participent à la décadence de notre civilisation - pour ne pas dire qu'elles en sont à l'origine.

    En s'arcboutant au « ni droite ni gauche », Marine Le Pen s'aliène une bonne partie de l'électoral de droite, ce qui après tout la regarde. Surtout, elle fait l'aveu de sa vraie rupture avec Jean-Marie Le Pen, dont le succès s'est bâti sur la faculté à attirer les électeurs sur sa vision de la France, quand Marine Le Pen agrège des électeurs en allant sur leurs positions. On est passé d'une situation où l'électeur qui se mettait à voter pour Jean-Marie Le Pen devenait de droite à une situation où c'est Marine Le Pen qui, pour attirer de nouveaux électeurs, adopte des positions qui se rapprochent de celles qui leur sont prêtées et qu'elle ne cherche aucunement à faire évoluer, de façon d'autant plus paradoxale - et exaspérante - que cette mutation est réalisée au moment même où la France s'est droitisée comme jamais.

    Le « ni droite ni gauche », qui n'avait déjà pas grand sens, devient ainsi le masque du vide d'une pensée qui se résume à la République et à la souveraineté, c'est-à-dire à des cadres dans lesquels il manque l'essentiel : le contenu. Si Marine Le Pen parvenait au pouvoir, elle rétablirait peut-être la souveraineté de la France,mais pour en faire quoi ?

    Bruno Larebière monde&vie  20 mai 2016

  • Le cocktail électoral gagnant, c’est l’alliance du combat pour l’identité et du combat pour les valeurs

    Jean-Yves Le Gallou livre son analyse sur le résultat de l'élection présidentielle en Autriche pour Boulevard Voltaire :

    "Caramba ! Encore raté ! Norbert Hofer manque à 30.000 voix près l’accès à la Hofburg. Grâce au vote par correspondance des expats et des maisons de retraite, le système sauve la mise. De fort peu toutefois. Mais pour la première fois à une élection nationale en Europe de l’Ouest, un candidat populiste mobilise la moitié de l’électorat pour sa cause. C’est un fait majeur.

    C’est l’invasion migratoire qui fournit la première explication de ce succès : l’Autriche a été le point de passage des migrants venus de Grèce. Son gouvernement de coalition démocrate-chrétien/socialiste a payé au prix fort son soutien initial (...) à la folle politique d’Angela Merkel : ses candidats ont été éliminés dès le premier tour de l’élection présidentielle, incapables de réunir à eux deux plus de 22 %. A contrario, le FPÖ a capitalisé sur son opposition sans faille à l’immigration, premier point de son programme.

    Norbert Hofer – un patronyme historique en Autriche – s’est révélé un bon candidat. 45 ans, ingénieur aéronautique de formation, amateur de sports aériens (grièvement blessé en 2003), vice-président du Parlement, c’est un homme d’allure modérée mais ferme dans ses convictions : militant depuis plus de 20 ans au FPÖ, c’est le principal rédacteur de son programme de 2011.

    Le FPÖ est d’abord un parti identitaire, qui considère l’Autriche comme une composante de la « communauté de langue, de peuple et de culture allemande ». Beaucoup de ses dirigeants sont issus des corporations étudiantes héritières de la culture nationale du XIXe siècle. Le point 1 du programme du FPÖ est l’arrêt de l’immigration. Il est aussi partisan, selon l’exemple suisse, de la démocratie directe et propose notamment d’interdire par référendum les minarets et le voile islamique dans l’espace public. Le FPÖ est aussi farouchement hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Ces positions expliquent son succès dans les couches populaires.

    C’est ensuite un parti conservateur, défenseur de la famille traditionnelle. Le FPÖ se montre très critique sur les évolutions sociétales prônant le mariage homosexuel ou la théorie du genre. Comme héritier assumé des révolutions « bourgeoises démocratiques » de 1848, il adhère aux valeurs morales du petit peuple d’artisans, de commerçants et de petits entrepreneurs qui ont constitué sa base électorale d’origine. Il est attaché à la liberté d’entreprendre.

    Enfin, sur les questions européennes, c’est un parti eurosceptique mais pas europhobe, Il en tient pour une autre Europe : ses principes sont« l’Autriche d’abord » et la subsidiarité. Très critique à l’égard de la Commission européenne, le FPÖ ne prône pour autant ni sortie de l’Union ni de l’euro. Il est pour une « Europe des peuples ».

    Le succès du Parti de la Liberté d’Autriche est une leçon pour tous les partis populistes européens. Elle montre que :
    La lutte contre l’immigration et la défense de l’identité constitue un ressort électoral bien plus puissant que la critique de l’Union européenne ou de l’euro ;
    – C’est cet axe programmatique qui permet de conquérir un électorat populaire sans recourir à des annonces démagogiques effrayantes pour l’électorat modéré ;
    – À l’aube du XXIe siècle, le cocktail électoral gagnant, c’est l’alliance du combat pour l’identité et du combat pour les valeurs."

    Philippe Carhon

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