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élections - Page 463

  • La république du mensonge statistique

    Nous avons tous ouï-dire que l'Ancien Régime était tombé du fait de son incapacité à équilibrer la dépense publique. Certains croient même pouvoir écrire tel un Piketty que la révolution de 1789 aurait institué d'un coup de baguette magique, un impôt juste, équitable et rationnel. La création à jet continu ces dernières années de fiscalités innovantes et discrètes prouve d'ailleurs de ce point de vue qu'on n'arrêtera jamais le progrès.

    Le leitmotiv de la propagande gouvernementale va répétant que ça va mieux. Bientôt, si quelques rayons du soleil s'enhardissent à apparaître d'ici le mois d'août le gouvernement prétendra, que, sans vouloir s'en vanter il revendique à son bénéfice le retour du beau temps tout en mettant, bien sûr les pluies diluviennes du printemps au passif de la droite et de la finance internationale.

    Voici en effet ce qu'a déclaré le président que le monde ne nous envie pas au quotidienLes Échos en date de ce 30 juin : "Il y a bien une reprise en France et un début d'inversion de la courbe du chômage. C'est un fait indiscutable."

    Souvenons-nous que cette hypothèse improbable était présentée depuis le départ comme la condition d'une candidature du président sortant. L'affirmation qu'elle se serait réalisée ne doit donc être considérée ni comme innocente ni comme fortuite. Au moment où son impopularité bat tous les records de la Cinquième république, le successeur d'Armand Fallières et d'Albert Lebrun nous annonce qu'il va se représenter en 2017.

    Et il poursuit : "Notre croissance sera supérieure à 1,6 % cette année, ce qui nous permettra de créer au moins 200 000 emplois." Certes ces chiffres optimistes, annoncés au milieu de l'année, restent inférieurs à eux de la zone euro, mais de cela il ne tire pas argument. Il se contente d'intérioriser la fameuse règle de Winston Churchill : "Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même trafiquées".

    Il concède seulement, qu'en effet, au 31 décembre, ses prévisions pourraient se trouver contrariées. Ce sera la faute des autres, bien entendu : "Le Brexit aura surtout un impact défavorable pour le Royaume-Uni et c'est par le biais d'une éventuelle récession outre-Manche qu'il peut y avoir un risque pour la zone euro et pour la France."

    Dans un article intitulé : "Exit l’Europe d’autrefois", Le Monde écrit ainsi ce 30 juin :"Pour certains, c’est une tragédie. Pour d’autres, l’opportunité de repartir sur de nouvelles bases. Le vote britannique en faveur du leave, survenu jeudi 23 juin, a fait l’effet d’un coup de tonnerre sur le Vieux Continent. Il a déjoué tous les pronostics, ceux des marchés, des bookmakers et des dirigeants européens"

    Hollande, lui, reste imperturbable, bovin. Il ne se laisse pas impressionner. Il se félicite même de l'argument électoral à venir : "si ça va moins bien que prévu (au lieu de "ça va mieux"), c'est la faute au Brexit"

    De même d'ailleurs ne s'était-il pas ému le 29 juin de la publication du rapport annuel de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques.

    Il apparaît pourtant qu'au moment de l'établissement de ce rapport, 5 milliards de promesses 2016 de Hollande n'étaient pas "financées". S'y sont ajoutées cette semaine les deux dispositions tendant à financer sur fonds publics à concurrence de 0,4 milliard le tarif unique du Pass Navigo et de 0,6 milliard le surcroît de dépense résultant de la réforme régionale. Depuis, Hollande annonce, par ailleurs, une "réduction des impôts"de 2 milliards au profit des "classes moyennes". Et nous n'en sommes qu'au milieu de l'année.

    Comment ce personnage ose-t-il laisser son ministre des Finances et ancien camarade de chambrée prétendre qu'il se rapproche de la convergence monétaire qu'il fixe à 3 % de déficit ?

    http://www.insolent.fr/

  • Trop c’est trop!

    Un nouveau record d’impopularité battu par François Hollande. Selon la dernière enquête TNS Sofres pour Le Figaro Magazine,  la cote du président de la République est tombée à seulement 12% d’opinions favorables. En novembre 2014 déjà, invité de TF1,  François Hollande avait juré la main sur le cœur, sur l’air du « je vous ai compris » qu’il était hors de question de procéder à une nouvelle augmentation d’impôts d’ici à la fin de son quinquennat : « A partir de l’année prochaine, il n’y aura pas d’impôt supplémentaire sur qui que ce soit. » « Il y a un moment où la classe moyenne ne peut plus accepter de hausse d’impôts. J’en prends l’engagement ! »

    Pourtant le refrain du « ça va mieux », les promesses et les annonces de baisses d’impôts, en direction notamment des traditionnels bataillons de l’électorat de gauche que sont les enseignants et les fonctionnaires (pour combien de temps?) ne suffisent plus. Dans son entretien accordé aux Echos  et publié hier,  le champion du PS, qui se voulait combatif, déterminé comme doit l’être un chef d’Etat briguant un second mandat, affirme que la « reprise » et le « début d’inversion de la courbe du chômage » sont « un fait indiscutable. »

    Il suppute comme très probable en 2017 « une baisse supplémentaire d’impôt sur les ménages »  d’environ « 2 milliards d’euros« , idéalement pour soulager « les classes moyennes » matraquées, emblématiques du ras-le-bol fiscal du pays. Last but not least, a-t-il dit encore, « le quantum des 41 milliards d’allègements de prélèvements prévus par le Pacte de responsabilité sera intégralement respecté », « le taux de l’impôt sur les sociétés « sera en baisse pour les PME et une mesure d’allègement sera prévue pour les artisans qui ne bénéficient pas du Cice« .

    En réalité, François Hollande délègue à d’autres le soin d’annoncer la création d’une nouvelle taxe qui a pour objectif de ponctionner annuellement 600 millions d’euros dans la poche des contribuables Français, ménages et entreprises. Ce nouvel impôt a été baptisé Taxe Spéciale d’Equipement Régional (TSER) et sa création nécessitera la saisie prochaine du Parlement par l’Etat, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances de 2017. Cette « Taxe spéciale » a pour  objet avoué de  financer le développement économique et l’accompagnement des PME. L’Association des régions de France (ARF) l’a annoncé lundi par un communiqué, après avoir cosigné avec le gouvernement l’Acte II de la plateforme Etat-Régions, qui comprend la création de cette TSER.

    Autre mensonge gouvernemental débusqué par une étude de UFC Que Choisir, malgré les fanfaronnades de Marisol Touraine, les discours lénifiants du ministère de la Santé, la fracture sanitaire ne cesse de s’étendre. Nos compatriotes subissent depuis 2012 une constante dégradation de l’offre de soin sous le double effet d’une progression des déserts médicaux et de la généralisation des dépassements d’honoraires. 

    Selon Que Choisir lesdits dépassements ont continué à croître depuis 2012. « Alors que l’inflation sur la période n’a pas été supérieure à 1%, le tarif moyen d’une consultation a progressé de 3,2% chez les généralistes, de 3,5% chez les ophtalmologistes, de 5% pour les gynécologues, et même de 8% pour les pédiatres. »  « Dès lors que l’on souhaiterait se soigner au tarif de la sécurité sociale, ce sont plus de 8 Français sur 10 qui manquent de gynécologues et d’ophtalmologistes sans dépassements d’honoraires à moins de quarante-cinq minutes de leur domicile. »

    D’après cette même étude, un Français sur quatre à des difficultés « d’accès géographique » aux médecins généralistes, un sur trois à des spécialistes comme les gynécologues, les , ophtalmologistes, les pédiatres. « En quatre ans, 27% des Français ont vu leur accès géographique aux généralistes reculer, et jusqu’à 59% pour les gynécologues», toutes choses qui matérialisent signe l’échec gravissime des politiques pour inciter les médecins à s’installer dans les déserts médicaux. »  A fortiori souligne Bruno Gollnisch, quand un numerus clausus imbécile bride le nombre des médecins français diplômés au profit de disciples d’Esculape étrangers, venant de pays où les besoins en médecins sont encore plus criants  que chez nous…

    L’Etat a d’autres priorités plus urgentes (?) là encore avec l’argent des contribuables. L’Afp rapporte ainsi « une instruction aux préfets » mentionnant qu’il entend « créer 3.000 places d’hébergement supplémentaires dans les CAO (centres d’accueil et d’orientation) » pour les migrants.« L’objectif est d’atteindre un parc total de 5.000 places de CAO réparties sur tout le territoire, et ce dans les délais les plus rapides, et au plus tard fin septembre, souligne cette instruction du 29 juin signée par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et sa collègue du Logement Emmanuelle Cosse (…). »  « Selon la circulaire, les préfets pourront, si nécessaire, réquisitionner des bâtiments ou faire installer des structures modulaires sur des terrains disponibles« .

     « Mais ces 3.000 places ne sont qu’une partie de l’effort consenti, puisque le texte évoque par ailleurs la création de 5.000 places  supplémentaires au titre de l’ATSA (Accueil temporaire-Service de l’asile, qui relève de l’hébergement d’urgence). En juin 2015, le gouvernement avait déjà annoncé la création de plus de 10.000 places d’hébergement supplémentaires pour les migrants … sans préjuger des initiatives d’élus locaux comme le maire de Paris Anne Hidalgo qui  a décidé de créer de son côté un centre humanitaire d’accueil pour les migrants, qui devrait ouvrir en septembre, et dont la localisation reste soigneusement tue jusqu’à présent ».

    En début d’année le 21e rapport de la Fondation Abbé Pierre, structure, faut-il le préciser, qui ne remet pas en cause le bien fondé de la poursuite d’une politique d’immigration massive, expliquait dans son chapitre consacré à « la lutte contre la ségrégation urbaine » que les vœux exprimés par Manuel Valls en janvier 2015, après la tuerie dans les locaux de Charlie hebdo, visant à favoriser « la mixité sociale » (comprendre disséminer, disperser l’immigration) étaient légitimes. Mais « à condition de ne pas pénaliser les ménages modestes, comme c’est encore trop souvent le cas. Pour la Fondation, les ménages pauvres ne doivent pas faire les frais de la politique de mixité sociale. » Ces politiques doivent pouvoir dessiner un « socle républicain » capable de dépasser les contradictions entre mixité et droit au logement. »

    Il est en évidemment très légitime affirme Bruno Gollnisch, dans un pays comme la France qui, selon la Fondation Abbé Pierre compte 3,8 millions de mal logés et 12 millions de personnes touchées par la crise du logement, de ne pas pénaliser plus avant les ménages modestes. Mais en prenant le problème dans le bons sens. C’est-à-dire en stoppant toute immigration massive, en refoulant  tous les immigrés illégaux, en privilégiant en tout et partout les Français d’abord sur notre sol; c’est comme cela que l’on renforcera « le socle » de la  République Française.

    http://gollnisch.com/2016/07/01/trop-cest-trop/

  • François Hollande est entré en campagne pour sa réélection

    Avec 12% d'opinions favorables seulement, il ne peut que progresser et est déjàen tête des intentions de vote pour la primaire de la gauche. Voici ses premières déclarations de campagne :

    "Il y a bien une reprise en France et un début d'inversion de la courbe du chômage. C'est un fait indiscutable. Notre croissance sera supérieure à 1,6% cette année, ce qui nous permettra de créer au moins 200.000 emplois"

    "J'avais dit au printemps dernier qu'une baisse supplémentaire d'impôt sur les ménages était possible, si nous disposions des marges de manoeuvre liées à l'amélioration de la croissance (...) Ce geste fiscal, qui ne pourrait être supérieur à 2 milliards d'euros, viendrait s'ajouter aux allégements accordés depuis 2014 (...) Ma préférence irait vers une mesure ciblée pour les classes moyennes.

    François Hollande est un fin manœuvrier et c'est pourquoi certains croient encore en lui et le soutiennent (ici, ici, ici et ici). Marianne met en garde ceux qui voudraient l'enterrer trop vite :

    "Il est évidemment le candidat socialiste le mieux (ou le moins mal) placé pour battre le candidat des LR, que ce soit Juppé ou Sarkozy, et on sait que, depuis quelques années ( depuis 2006 inclus : c'est uniquement pour cette raison que les militants socialistes avaient choisi Ségolène Royal), ce critère est le critère déterminant dans toutes les primaires ; on peut déplorer ce rôle capital que jouent désormais les sondages dans les primaires et le choix des candidats, mais c'est un état de fait qu'on ne peut ignorer (...) N'oublions jamais qu'une présidentielle se joue toujours dans les trois derniers mois , et que nous en sommes encore bien loin."

    Marine Le Pen et le FN ne devraient donc pas tout miser sur un second tour face à Alain Juppé. L'hypothèse d'un affrontement entre Marine Le Pen et François Hollande n'est pas à exclure. C'est pourquoi, Marine Le Pen devrait d'abord rassembler les électeurs de droite...dès maintenant.

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Au FN, critiquer la ligne du parti est impardonnable

    L'Opinion consacre un article à Jean-Lin Lacapelle, chargé de faire le ménage dans les fédérations du FN. Il a déjà changé de nombreux secrétaires départementaux. Ses critères de changement sont :

    1. Ceux qui ont démissionné.
    2. Ceux qui « n’avaient pas le niveau ».
    3. Ceux qui étaient là depuis trop longtemps

    Et puis il y en a un autre, dont s'est rendue coupable Barbara Mazières, ex-secrétaire départementale dans le Maine-et-Loire, virée pour « Double indiscipline » :

    "elle avait critiqué Florian Philippot sur le site Internet du Salon beige (blog des catholiques d’extrême droite [sic]), et retweeté un appel à défiler le 1er mai avec Jean-Marie Le Pen. Impardonnable."

    Un piège dans lequel Marion Maréchal Le Pen ne souhaite pas tomber, ainsi que le déclare Bruno Larebière à Atlantico :

    "[...] Puisque vous me demandez son état d’esprit, je dirais qu’elle est résignée. Résignée à ce que la ligne du parti, telle qu’elle est fixée aujourd’hui, s’impose jusqu’à la présidentielle, quand bien même considère-t-elle que c’est une erreur, tant sur le plan économique que sur le plan politique.

    Tout ceux qui parient sur un « conflit ouvert » entre la présidente du Front national et l’élue du Vaucluse avant la présidentielle de 2017 s’illusionnent. A moins d’un an du scrutin, Marion Maréchal-Le Pen ne fera rien qui pourrait nuire à la candidature de Marine Le Pen ou même qui pourrait être perçu comme étant susceptible de lui nuire. Elle est et elle sera un « bon petit soldat ». Elle lui a seulement fait comprendre qu’elle n’entendait pas avoir un rôle de premier plan dans la campagne présidentielle, ce qui lui évitera d’avoir à défendre des positions qui ne sont pas les siennes.

    Pendant l’année qui vient, elle déroulera donc tout le pan du discours frontiste avec lequel elle est en phase, tout en continuant à faire entendre sa petite musique personnelle sur les points qui lui tiennent à coeur mais en évitant de se trouver trop en porte-à-faux par rapport au discours officiel. Car elle sait très bien qu’à l’heure du bilan, après la présidentielle, si la présidente du Front national n’en sort pas vainqueur, il lui serait reproché d’avoir porté tort à la candidate. C’est un numéro d’équilibriste mais depuis maintenant quatre ans, elle y est rodée. [...]"

    Michel Janva

  • Nigel Farage : il y a 17 ans vous vous moquiez de moi, aujourd’hui vous ne riez plus

    http://www.contre-info.com/

  • Le CNIP compte influencer Les Républicains vers la droite

    Le CNIP, Centre national des indépendants et paysans, tenait son conseil national samedi au Sénat. Bruno North, président du CNIP, se positionne clairement à droite comme le rapporteMinute :

    « Lors de mon élection, le 30 janvier dernier, j’avais dit que je ne serai pas le président de l’alliance avec le Front national, mais nous devons pouvoir nous parler. Le FN est un adversaire, l’ennemi c’est la gauche ». « Le centre est plus subversif, plus dangereux, plus insidieux que le FN dont on sait où il va

    Bruno North avait salué l'initiative de Robert Ménard avec le rendez-vous de Béziers.

    A droite sur tous les sujets, y compris sur la famille, Bruno North s’est prononcé, non pas pour l'abrogation de la loi Taubira, mais pour son annulation pure et simple, c’est-à-dire avec effet rétroactif : « Les homosexuels qui auront été mariés passeront en union civile. » !

    Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé sont venus s’exprimer devant le CNIP – contrairement à François Fillon, à Alain Juppé et Bruno Le Maire.

    Le CNIP ne présentera pas de candidat à la primaire mais s’y associera en négociant son soutien. 

    Michel Janva

  • La méthode Sarkozy pour ne pas respecter un vote démocratique fait des émules

    Visiblement la méthode Sarkozy pour annuler un référendum donne des espoirs aux mauvais perdants que sont les eurocrates :

    "Le Monde explore les pistes apparues sur la question, qui donnent un espoir aux partisans d’un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne (UE) (...)

    Pour que ce retrait soit effectif, le pays qui souhaite quitter l’UE doit d’abord notifier sa décision au Conseil européen. S’ouvre alors une période de négociation qui doit déboucher sur un accord régissant les futures relations entre l’Etat membre et l’Union européenne. Si la concertation échoue, la sortie de l’UE est actée deux ans après la notification de retrait – un délai qui peut être prolongé avec l’approbation de tous les Etats membres.

    En résumé, un vrai compte à rebours sera déclenché au moment où Londres va, pour de bon, appuyer sur le bouton « out ». D’où la volonté des autorités britanniques de gagner du temps. Le premier ministre David Cameron, qui a annoncé qu’il quitterait son poste à l’automne, a laissé à son successeur le soin d’activer l’article 50 (...)

    « Quel que soit le premier ministre en charge, je crois qu’il ne sera pas assez stupide pour appuyer sur le bouton », résumait dimanche, auprès du Monde, un diplomate bruxellois (...)

    Un coup de théâtre est-il à envisager durant cette période ? Un diplomate bruxellois interrogé par Le Monde se prend à espérer : « Avec le temps, les “Brexiters” vont se rendre compte de l’erreur qu’ils ont faite, et le référendum sera annulé. Personne ne s’en plaindrait ici. » (...)

    Le référendum de jeudi dernier était consultatif et non contraignant juridiquement (...)

    Aussi, certains réclament que le Parlement se saisisse désormais du dossier avant qu’il n’aille à Bruxelles, et vote contre la sortie de l’UE.« Réveillez-vous. Nous n’avons pas à faire cela. Nous pouvons mettre fin à cette folie et faire cesser ce cauchemar par un vote au Parlement », a ainsi réagi le député travailliste David Lammy.

    Au moins 479 députés sur les 650 que compte la Chambre des communes s’étaient prononcés pour le « Remain » lors de la campagne. Mais le Parlement peut-il prendre une décision qui irait à l’encontre du choix fait par 17,4 millions d’habitants ? Ce serait possible « en théorie », a résumé auprès de l’agence Associated Press le constitutionnaliste Alan Renwick, de l’University collège de Londres, « mais en pratique, c’est absolument impossible ».

    L’avocat Geoffrey Robertson n’est pas de cet avis. « Notre démocratie n’autorise pas la prise de décision par référendum. Ce rôle appartient aux représentants du peuple, et non au peuple lui-même », écrit-il dans une tribune sur le site du Guardian. Selon lui, les députés devraient ainsi être appelés à voter pour ou contre le Brexit, au moment où le futur premier ministre engagera la procédure de sortie."

    Philippe Carhon

  • Trump – Poutine : la relation impardonnable… AUJOURD'HUI

    L’idée circulait depuis quelques jours que Poutine choisissait ouvertement Trump contre Clinton.

    La presse américaine s’est ressaisie ce week-end, ses insinuations laissant suspecter la contre-attaque à venir des « globalistes » : les souverainistes Trump, Farage, Le Pen et autres sont les « idiots utiles » ou, mieux encore, les « agents » de Poutine.

    La révélation, la semaine dernière, d’un piratage « par les Russes » du DNC (parti démocrate) n’avait pas été trop relevée, les esprits s’étant alors concentrés sur « Guciffer 2.0 », ce Roumain emprisonné aux États-Unis qui disait être entré dans le serveur privatif de la secrétaire d’État Clinton. Mais, très vite, les oreilles se tendirent lorsque le parti démocrate « révéla » que les hackers avaient essentiellement siphonné de leur serveur le dossier de destruction du candidat Trump. Puis Assange (donc Poutine, pour les médias) promit de « sortir les informations qui provoqueraient l’inculpation de madame Clinton » par le FBI.

    L’idée circulait donc, depuis quelques jours, que Poutine choisissait ouvertement Trump contre Clinton. Allusion déjà suffisante pour entretenir une campagne négative « soft » contre un Trump désargenté, pas très aidé par son parti. Les sondages étant bons, l’optimisme était de mise pour Obama et les démocrates. Le vote britannique, c’était loin.

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  • Brexit : comment les dirigeants européens ont-ils pu être surpris ?

    Alexis Brézet rappelle :

    "[...] Cela devient une habitude. Car, avant les Anglais, il y avait eu les Danois (en 1992 et 2000). Et les Irlandais (en 2001 et 2008). Et les Suédois (en 2003). Et les Français (en 2005). Et les Hollandais (en 2005 aussi). Et les Grecs (en 2015)… Au point qu'on se demande, après tant de rebuffades - il est vrai souvent, et en France même, superbement ignorées -, comment les dirigeants européens ont pu être surpris quand l'«impossible» est arrivé.

    Mais les chefs d'État et de gouvernement en grand désarroi, qui ces jours-ci se pressent au chevet de l'Union, ont-ils vraiment pris la mesure du drame qui se joue?

    L'Europe n'est pas malade du Brexit. Elle n'est pas malade non plus de l'égoïsme ou de la xénophobie. Elle se meurt du désamour de ses peuples. Elle crève de ne pas vouloir regarder la vérité en face. La vérité est que cette gigantesque machinerie que l'on dit en panne, et qui pourtant produit à la chaîne des directives, des résolutions, des jurisprudences, des normes et des sanctions, ne sait plus parler au cœur des Européens. La vérité est que la propension de l'Europe à se mêler de tout - la forme des concombres, la fabrication des fromages, la taille des plaques minéralogiques - irrite les citoyens. Et que le souverain mépris des institutions européennes pour leurs difficultés quotidiennes les exaspère plus encore.

    La vérité est que les Européens seraient sans doute prêts à pardonner à l'Europe d'être envahissante sur l'accessoire si elle était efficace sur l'essentiel. C'est tout le contraire: son impuissance à régler vraiment la crise de la dette, sa paralysie face à l'afflux de migrants l'ont amplement démontré.

    La vérité est que les maux qui sont à l'origine du vote britannique - immigration incontrôlée, chômage persistant, dégringolade des classes moyennes, sentiment de dépossession culturelle, angoisse identitaire - frappent peu ou prou l'Europe entière, et que bien d'autres pays - dont la France - auraient très probablement apporté la même réponse à la même question. 

    L'Europe n'est pas la cause de tout, loin s'en faut. Mais, face à la montée de nouveaux périls, elle n'a pas su démontrer qu'elle était un rempart pour les Européens. Pire, elle leur a donné le sentiment (pas toujours faux: qu'on pense à la question des travailleurs détachés, au Traité transatlantique négocié en catimini, aux négociations jamais interrompues avec la Turquie) que son action avait tendance à les aggraver.

    Alors que les peuples de l'Union, dans le grand tohu-bohu de la mondialisation, n'ont jamais été si demandeurs de protection, cette Europe de la libre circulation sans limites ni frontières, si peu assurée de son projet et de ses valeurs qu'elle en vient à nier ses racines, les inquiète plus qu'elle ne les rassure. Les peuples, du coup, reviennent à la seule protection qui vaille: celle de la nation. [...]

    Moins de fédéralisme, moins de Commission, moins de directives, moins d'angélisme multiculturel, moins de libre-échangisme dogmatique, moins d'universalisme abstrait. Plus de subsidiarité, plus de Conseil, plus de démocratie, plus de frontières, plus de protection de nos industries, plus de respect des identités. L'Europe doit tout changer: de gouvernance, de politique et de philosophie même. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/06/brexit-comment-les-dirigeants-europ%C3%A9ens-ont-ils-pu-%C3%AAtre-surpris-.html

  • Délires post-Brexit ou le trou noir de la pensée

    La victoire du Brexit a engendré des réactions contrastées chez les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’UE. Le référendum ne devient un problème pour les démocrates à géométrie variable que lorsque la réponse n’est pas celle qu’ils souhaitent, estime Jean-David Sichel.

    Plusieurs journaux anglais prophétisaient la veille du vote référendaire britannique un trou noir en cas de Brexit. Il est évidemment trop tôt pour vérifier si cette prophétie se réalisera mais il est déjà l’heure de constater avec effarement le trou noir de la pensée dans lequel ont été aspirés certains tenants du Remain et autres acharnés de l’Union européenne. Pour une réaction digne et élégante de Lord Hill « Je suis très déçu (…) mais le peuple britannique a pris une décision différente et c’est comme ça que fonctionne la démocratie » et quelques perdants magnifiques, combien de réactions revanchardes qui, pour épidermiques qu’elles soient après une défaite aussi inattendue que philosophiquement et moralement inacceptable pour ces perdants, n’en sont pas moins révélatrices et sidérantes. En voici quelques-unes issues de propos lus dans la presse mais aussi de débats personnels.

    Première réaction, classique dira-t-on : « il est inacceptable et irresponsable de soumettre au vote populaire un sujet aussi complexe que l’avenir européen ». Débat classique sur les avantages et inconvénients de la démocratie directe. Mais qui ne laisse pas de surprendre dans la bouche de démocrates qui in fine ne rêvent que de s’en débarrasser. J’ai pu entendre des personnes nous abreuvant de valeurs de la République, du danger du populisme et du souverainisme pour la démocratie me soutenir paisiblement que le référendum était un peu comme l’élection d’Hitler en 1933 et qu’il ne devrait plus être question de laisser voter des analphabètes. Il serait trop long de décortiquer les incohérences énormes de ce discours affligeant mais hélas courant. Ce qui est proprement stupéfiant est d’entendre et lire de telles énormités dans la bouche et sous la plume d’un public de catégories professionnelles dites éduquées. Mais éduquées par quoi, si ce n’est des cours d’ »histégé » anciens, univoques, régulièrement régurgités et réingérés sans discernement ? L’équilibre entre démocratie directe et indirecte mérite mieux que ce type de réaction, que l’on aurait d’ailleurs certainement pas eue en cas de victoire du Remain. Le référendum ne devient un problème pour les démocrates à géométrie variable que lorsque la réponse n’est pas celle souhaitée par eux. La question de la faillibité et de la légitimité des parlementaires à décider de choix vitaux pour la nation ne les effleure pas. En creusant d’ailleurs un peu le débat, on s’aperçoit que ceux-ci finissent par avouer (parfois) : les gens sont des abrutis on ne devrait pas les laisser voter. Certes, comme certain Général, on peut souvent constater que nos compatriotes, dont je fais partie, se comportent parfois comme des veaux, ce qui n’empêche pas de les laisser voter au scrutin universel. Mais n’est pas De Gaulle qui veut. [....]

    Jean-David Sichel

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Delires-post-Brexit-ou-le-trou