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élections - Page 462

  • VERS UN BREXIT ?

    Après un précédent sondage donnant le Brexit gagnant le 31 mai dernier, et malgré les innombrables pressions effectuées par les partisans du maintien dans l’Union, c’est une étude publiée lundi par le site WhatUKThinks qui, à l’approche de la date fatidique du 23 juin, est venue affoler les europhiles en annonçant qu’une majorité de Britanniques seraient aujourd’hui favorables à une sortie de l’Union européenne.

    • Les menaces de Juncker

    Selon cette étude, qui établit une moyenne à partir de trois enquêtes d’opinion menées entre le 19 mai et le 5 juin par ICM, YouGov et TNS, le camp du Brexit l’emporterait en effet avec 51 % des voix, alors que la précédente moyenne calculée par WhatUKThinks donnait les deux camps au coude à coude, à 50 %.

    Si les Britanniques se prononcent pour la sortie de l’Europe, Juncker promet une pléthore de sanctions.

    Une progression à laquelle ne sont pas étrangères les menaces proférées, en mai dernier, par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avertissant que « les “déserteurs” ne seront pas accueillis à bras ouverts » et que « si les Britanniques devaient dire “non”, (…) le Royaume-Uni devra accepter d’être considéré comme un Etat tiers, que l’on ne caressera pas dans le sens du poil »… Des propos inadmissibles, auxquels Nigel Farage, chef du Ukip, avait très justement répondu : « Je ne suis pas étonné que Jean-Claude Juncker joue ce jeu-là. Il a passé sa vie à échafauder des structures non démocratiques à Bruxelles ! »

    Enfin, comme le soulignait Matthew Goodwin, professeur de sciences politiques à l’université du Kent, ce renversement de tendance arrive aussi quelques jours après la présentation du projet des partisans du Brexit d’une immigration à l’australienne. Or, « Ceux qui affirment que l’immigration n’est pas centrale dans le vote anti-UE ne comprennent pas le vote anti-UE. »

    • Panique chez les europhiles

    Quoi qu’il en soit, l’annonce de ce nouveau sondage a provoqué la panique dans les rangs europhiles. Après la présidente de la FED, Janet Yellen, mettant en garde Londres contre les « importantes répercussions économiques » d’un Brexit, c’est David Cameron qui est à nouveau monté au créneau lundi, lors d’un meeting à Londres aux côtés des responsables du Labour, des Verts et du Parti libéral démocrate, au cours duquel il a mis en garde contre les conséquences économiques d’une rupture avec l’UE. Un Brexit, a ainsi affirmé le Premier ministre, aurait l’effet d’une « bombe » sur l’économie britannique et la condamnerait à une « décennie d’incertitude» en raison des nouveaux accords commerciaux que le pays devrait négocier sitôt sorti du bloc des 28.

    Un discours catastrophiste relayé par une dizaine de syndicats britanniques qui, dans une lettre publiée par The Guardian, appelaient leurs adhérents à voter pour le maintien, convaincus qu’ils sont que… « les avantages sociaux et culturels d’un maintien dans l’UE l’emportent largement sur les avantages d’une sortie » !

    Franck Deletraz

    pour le journal Présent

    https://la-dissidence.org/2016/06/09/vers-un-brexit/

  • Éditorial de L’Action Française 2933 : OSONS LA FRANCE

    Que retenir du Rendez-vous de Béziers, organisé par son maire, Robert Ménard, sous l’injonction « Oz ta droite » ? Tout d’abord que son succès, plus de 2000 participants venus de toute la métropole et même d’outre-mer, dans des conditions de déplacement rendues difficiles par l’incurie du pouvoir, est la preuve qu’il correspondait à un besoin.
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    Celui du pays réel de se faire entendre sans le truchement d’une classe politique largement discréditée. Nous parlons bien de pays réel, car il n’est pas question pour nous, royalistes, d’entrer dans l’opposition entre « peuple de droite » et « peuple de gauche », inhérente au régime républicain. Mais s’il est vrai que les Français qui sont venus participer à ces tables rondes « osaient » s’affirmer de droite, toutefois, par leur diversité et leur souci de l’avenir du pays, ils représentaient bien le pays réel dans toute son étendue.
    NON À LA DROITE DE CONTREBANDE
    La classe politique ne s’y est pas trompée. Et a usé de divers moyens pour discréditer cette rencontre de patriotes de toutes origines. Tout d’abord en la diabolisant. A gauche, SOS Racisme convoqua de maigres troupes pour venir manifester, sur l’ordre du préfet, devant le Palais des Congrès où se tenait, samedi après-midi, des tables rondes. La presse régionale, propriété de l’homme d’affaires et ministre radical Jean-Michel Baylet, a évidemment rendu compte de ces journées avec son objectivité coutumière. Quant à la droite molle, elle a ignoré l’événement en brillant par son absence, du moins officiellement. Car celle dont Robert Ménard a dénoncé, dans son discours de clôture du dimanche, la tendance à « ne passer qu’en contrebande le temps d’une élection » la frontière du politiquement correct, était présente dans la personne de certains intervenants, voire au sein même de l’organisation du rendez-vous, ce qui a permis de vérifier que le jeu de dupes est bien terminé. Certaines oreilles ont sifflé, les Français n’acceptant plus le double-jeu ni la lâcheté politique et morale. Mais le message a certainement perdu en clarté ce qu’il avait gagné en publicité. En revanche, des personnalités de la droite traditionnelle, bien connues pour leur indépendance d’esprit, telles que Jean-Frédéric Poisson, Xavier Lemoine ou Christian Vanneste, étaient là.
    PARTIS POLITIQUES : UNE LOGIQUE TOTALITAIRE
    Quant au Front National, la venue de ses représentants a été plus brève que prévue. Pour une histoire, paraît-il, de marche-pied : où va se nicher, chez certains, le souci du bien commun ! Descartes démontrait le mouvement en marchant. De même, il ne suffit pas de revendiquer le patriotisme : pour être crédible il faut le pratiquer en ne rajoutant pas la division à la division. Le pays ne peut plus se le permettre. Mais le Front National ressemble désormais à l’ex-UMP et au Parti socialiste, le centralisme démocratique en plus — c’est son côté ringard. Doit-on s’étonner du départ anticipé de Marion Maréchal-Le Pen, esprit libre s’il en est — ce n’est pas l’Action française qui dira le contraire ? Mais c’est la logique même des partis politiques, totalitaire au sens où ils ont tendance à se prendre pour le tout, qui est en cause. En gazouillant de façon grossière contre « l’extrême droite » réunie à Béziers, Philippot a seulement démontré qu’il refuse le débat avec les Français et qu’il considère toute parole libre comme un crime de lèse-Tsarine. Dommage, car si cette agression gratuite d’un électorat plutôt favorable ou gagnable devait désormais servir de ligne politique au Front, ses bastions acquis ces derniers années risqueraient de se transformer en 2017 en autant de villages Potemkine. Les résultats de 2016 sont déjà en demi-teinte et, devant l’épreuve de la réalité, l’enracinement du Front se révèle souvent celle d’un château de cartes.
    De plus, quel manque d’élégance, en parlant d’ « extrême droite », que d’user à l’égard des patriotes de tous horizons réunis à Béziers de la même malveillance que les médias de l’oligarchie à l’égard du Front national. Syndrome de Stockholm ? Ou simple servilité à l’égard du système ? Philippot, en cherchant à marquer contre le camp patriote dans sa diversité, a surtout marqué contre le sien. Délibérément ? En tout cas l’impatience, accompagnée de fébrilité, est mauvaise conseillère. Le SIEL en revanche, en dehors duquel le Rassemblement Bleu Marine est une coquille vide, n’a pas abdiqué sa personnalité. Marine Le Pen est-elle capable de comprendre que c’est le meilleur service que Karim Ouchikh pouvait lui rendre ? Rien n’est moins sûr.
    UNE VOIE ÉTROITE
    Quoi qu’il en soit, la voie empruntée par Robert Ménard est étroite, entre les piranhas de l’ex-UMP désireux de ramener au bercail un électorat de plus en plus tenté de lui faire défaut l’année prochaine et un Front national dont la psychorigidité signe son alliance objective avec Les Républicains. Certains, parmi les intervenants, étaient venus à Béziers racoler ouvertement pour Sarkozy. Ils ont été remis à leur place par la « base » mais celle-ci hésitera-t-elle à « voter utile », le moment venu, surtout si le FN, qui n’a jamais ni gouverné, contrairement au FPÖ autrichien, ni voulu gouverner, fait tout, par peur des responsabilités, pour échouer en 2017 en repoussant les électeurs de droite vers Sarkozy, voire Juppé ?
    Les experts invités par Ménard étaient, eux, venus pour la plupart faire un diagnostic équilibré de nos difficultés dans les différents domaines et tenter d’y répondre en élaborant des propositions via un dialogue, parfois difficile, parfois constructif, souvent émotif, avec la salle. La démocratie participative — Ségolène Royal la voulait, Robert Ménard l’a faite — est d’un apprentissage ardu. Tout cela demandera d’être retravaillé. Approfondi. Sans plus ignorer les sujets qui fâchent, notamment sur l’Europe ou l’économie, même si le prix à payer est l’affirmation d’une totale indépendance — la liberté est toujours un risque. La question de la structure se pose, de même que celle de la loyauté à l’égard de tous les patriotes qui avaient fait le déplacement.
    LES DIX AXES DE SALUT NATIONAL DE L’ACTION FRANÇAISE
    Hollande est aujourd’hui soupçonné, pour sortir de l’ornière sociale dans laquelle il s’est lui-même fourvoyé, mais ce sont les Français les plus modestes, comme toujours, qui paient le prix fort, de vouloir recourir à un de ces compromis de basse politique dont il est coutumier : ne pas modifier le texte sur le travail mais, sur le modèle de ce qu’ont déjà obtenu les routiers ou les intermittents ou que pourraient obtenir les dockers, faire miroiter à la CGT, contre la fin des grèves, des concessions dans les négociations actuelles à la SNCF, à Air France ou à la RATP. Le pays va mal. Des frondeurs en peau de lapin, qui profitent grassement du système, soufflent sur les braises sans prendre aucun risque, tandis qu’Emmanuel Macron joue sa partition : celle d’un technocrate qui juge le politique dépassé. Il est plus que temps de rompre avec un système qui s’autoreproduit au mépris de l’intérêt général. C’est d’un projet à long terme que la France a besoin. L’Action française, pour sa part toujours prête au compromis nationaliste, y travaille sans relâche. Elle avait défini, en 2012, dix grands axes de salut national à l’aune desquels elle avait jugé les programmes des candidats. Cet été, elle consacrera son université à les actualiser et les approfondir. Certaines des propositions qui ont émergé à Béziers rejoignent les siennes. Tant mieux. C’est la convergence des patriotes qu’il faut souhaiter. Osons la France, plus encore que la droite. Encore faut-il que tous les patriotes osent jouer le jeu.

    François Marcilhac - L’ACTION FRANÇAISE 2933

     

  • Rencontres de Béziers : l'analyse de Georges Feltin-Tracol

    Source Europe Maxima cliquez ici

    Les 27, 28 et 29 mai 2016 se tenait « Le Rendez-Vous de Béziers » organisé par son célèbre maire, Robert Ménard. Pour l’occasion, l’ancien président de Reporters sans frontières avait quelques jours auparavant fondé une association à l’orthographe très vallaud-belkacemesque : « Oz ta droite ».

    Au terme de ces trois journées de débats ponctuées par le psychodrame du départ précipité dès samedi midi, des élus frontistes, Marion Maréchal – Le Pen en tête (une vraie tempête dans un verre d’eau peu rempli), les quelque deux mille participants entérinèrent une cinquantaine de mesures qui devraient inspirer, voire être reprises, par les prochains candidats dits de droite à la présidentielle. Ces propositions dont la majorité est salutaire (abolition des lois attentatoires à la libre d’expression, moratoire sur l’ouverture de grandes surfaces, dénonciation de l’adhésion de la France aux articles de la Convention européenne des droits de l’homme, net refus du Traité transatlantique…) ne doivent cependant pas cacher les défauts de cette manifestation : un libéralisme assumé, un conservatisme chrétien ankylosé et moralisateur ainsi qu’un souverainisme quelque peu étriqué

    « Oz ta droite » aurait l’intention folle de regrouper ce que Patrick Buisson, ancien responsable de Minute et ex-conseiller informel de Sarközy, appelle la « droite hors les murs », c’est-à-dire cette mouvance droitière sortie un temps de sa torpeur habituelle et de sa paresse conceptuelle par La Manif pour Tous et qui se trouverait à mi-chemin entre l’aile droite du parti Les Républicains, Debout la France et le néo-FN. Mirage politique, cette « droite » en quête supposée d’un dirigeant providentiel n’en demeure pas moins la proie de rivalités personnelles. Ainsi, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan déclara-t-il à Marianne (des 27 mai au 2 juin 2016) : « J’aimerais y aller, mais ce sera non, pour ne pas prendre le risque d’une surinterprétation médiatique à me voir aux côtés de personnes peu fréquentables. » Le maire d’Yerres, naguère rocardien et Young Leader, rencontre bien tous les jours des incompétents nuisibles dans cette vaste décharge sise au Palais-Bourbon.

    Sensible au discours identitaire néo-frontiste, cet électorat droitier rechigne néanmoins à voter pour le parti de Marine Le Pen dont il ne partage ni sa phobie de l’euro, ni un programme économique — jugé par ses adversaires et les médiats partisans — étatiste et dirigiste. « Le Rendez-Vous de Béziers » s’adressait par conséquent en priorité à des publics national-conservateur, libéral-conservateur et national-libéral, soit les orphelins politiques de Christine Boutin, de Philippe de Villiers, de Charles Pasqua et de Charles Millon, d’où une assistance relativement âgée et parfois chenue.

    Libéralisme, les voilà !

    Ce rendez-vous parapolitique prouve une nouvelle fois la schizophrénie des participants. Volontiers adulateurs du libéralisme en économie, ils accusent ce même libéralisme de tous les maux pour ses ravages culturels et moraux, montrant leur ignorance abyssal des écrits de Jean-Claude Michéa qui rappelle, livre après livre, l’unité intrinsèque de tous les libéralismes. Pourquoi s’opposer à l’homoconjugalité et à la GPA et accepter par ailleurs la suppression des 35 heures, la retraite à 65 ans ou la priorité aux économies dans le domaine de l’État-Providence ? Une réelle confusion a plané au cours de ces journées avec les interventions du chef d’entreprise Charles Beigbeder ou du chrétien libéral Charles Gave (le Christ ne détenait pourtant aucune propriété). Si Fabien Niezgoda, vice-président du MEI (Mouvement écologiste indépendant) d’Antoine Waechter ou Patrick Pérignon du syndicat agricole Coordination rurale ont pu exposer leurs points de vue originaux, d’autres intervenants manièrent avec un zèle certain la langue de coton et la valorisation ridicule de l’« Occident ». Pensons au chantre de l’« Amérique-Monde », l’ultra-néo-conservateur pro-sioniste Guy Millière, complice moral de l’assassinat du président Saddam Hussein, ou du journaliste Ivan Rioufol. Ce dernier qualifie dans son bloc-notes du Figaro (6 mai 2016) l’ignominieux TAFTA d’« imparfait mais utile ». Utile pour l’agriculture française et européenne ? Pour la santé et la souveraineté des Européens enchaînés au cauchemar yankee ? Hostile à l’islam, cet apologiste du mythe judéo-chrétien (cette variante droitarde du pâté d’alouette reprise par l’ineffable libéral-sécuritariste Éric Ciotti) défend la société multiraciale et prône l’assimilation, ce facteur facilitateur du « Grand Remplacement ». Fort heureusement, le public chauffée à blanc par le thème le hua copieusement. Cela signifierait-il que les participants accepteraient le modèle communautarien ethno-différencialiste et la réémigration ? Ce serait s’avancer un peu trop vite.

    D’autres ateliers de discussions auraient mérité des sifflets. L’ambiguïté de ces trois jours persiste et ce dès les débuts, car le site d’Emmanuelle Duverger, l’épouse de Robert Ménard, Boulevard Voltaire, accepta le parrainage de Valeurs actuelles. Ce soutien n’est pas fortuit : le magazine vient d’être racheté par l’homme d’affaire libanais Iskandar Safa. Animé jusqu’à ces jours-ci par le national-mondialiste Yves de Kerdrel, ancien Young Leader de la French-American Foundation et atlantiste assumé (Geoffroy Lejeune vient de le remplacer), ce titre roule pour Les Républicains les plus droitards.

    L’incongruité arriva à son comble au moment de l’allocation de Denis Tillinac. Dans Immédiatement (1972), Dominique de Roux qualifiait (fort injustement) Maurice Genevoix d’« écrivain pour mulots ». Il est indéniable que le chiraquien transi Tillinac incarne, lui, à merveille l’écrivaillon pour les blaireaux. Et comment une salle pleine de braves gens a-t-elle pu applaudir un bonhomme qui a toujours approuvé le calamiteux Jacques Chirac, ce pitoyable politicien qui accepta l’immigration extra-européenne de peuplement et donc le « Grand Remplacement », et qui accorda aux anciens des Brigades internationales la carte des anciens combattants ? Dans un essai justement oublié, Le Retour de d’Artagnan (1992), Tillinac définit une soi-disant « droite mousquetaire » qui ne rassemblait ni aux mouvements Occident ou Ordre nouveau, ni au GUD, ni même au FN et encore moins à la célèbre « Nouvelle Droite ». Souvent éthylique, la droite selon Tillinac devient étique et se résume à un slogan facile à inscrire sur un timbre postal : « Contre la gauche ! » Remarquable analyste marxien, Éric Zemmour, par ailleurs fin connaisseur du lamentable Chirac, n’a pas pris la peine de s’y rendre. Bien lui en a pris !

    Avec de pareils scribouillards, abonnés à pisser d’affligeantes tribunes d’un Figaro, très faux cul à l’égard de ses lecteurs, on a berné l’ensemble des inscrits au « Rendez-Vous de Béziers », ce qui est le propre du bourgeois. Le public national-libéral-conservateur s’illusionne sur une « union des droites » plus qu’hypothétique alors qu’elles n’ont entre elles aucune affinité, sinon de vieux contentieux. Qu’y a-t-il finalement de commun entre un lecteur de Valeurs actuelles et un abonné d’Éléments ? À part la maîtrise de la langue française, rien…

    Inutilité des discussions

    « Le Rendez-Vous de Béziers », « Oz ta droite » et Robert Ménard s’imaginaient réussir une convergence inédite tant sur le plan des idées que dans l’action politique. Le résultat est une déception; c’est même une déconvenue. En matière économique et sociale, on se demande presque si le MEDEF mondialiste ne serait pas le rédacteur principal de certaines suggestions. Plutôt que de puiser chez tous les thuriféraires décatis du Marché qui empoisonnent la pensée européenne depuis le XVIIIe siècle, les Biterrois de cette fin de semaine auraient pu discuter de la doctrine sociale de l’Église catholique, des thèses économiques non-conformistes des années 30, des écrits du prix Nobel grand-européen français Maurice Allais, de la cogestion, de la fin du salariat, du revenu de citoyenneté, de la réussite méconnue des communautés de travail montées par Marcel Barbu et Hyacinthe Dubreuil et des coopératives de production. Redécouvrir leurs textes, les adapter à l’ère mondialisée, penser à la démondialisation auraient été de bons préalables pour une éventuelle conquête des esprits. Mais l’assistance les connaît-il vraiment ? Une réponse positive surprendrait de la part de personnes qui ont refusé l’épreuve de force lors des manifestations contre la loi Taubira en 2012 – 2013 et préféré leur confort douillet de l’embourgeoisement permanent.

    Toute coopération avec ces milieux qui n’ont jamais hésité à pratiquer la délation contre les militants les plus investis et les moins consensuels est inutile et même nuisible. Sans vision mobilisatrice, la droite bourgeoise n’est pas hors des murs, mais va plutôt dans le mur d’un quotidien très éprouvant. Quelles sont donc ces initiatives métapolitiques et culturelles différentes ? Mentionnons les périodiques Réfléchir & Agir (23 ans d’existence), Synthèse nationale (10 ans), Salut public (4 ans), Terre & Peuple (20 ans); Europe Maxima (bientôt 11 ans) et les sites amis tels Cercle Non-Conforme, Euro-Synergies, Métapo Infos, Vox N-R, etc.; des cercles militants (Dextra, Le Lys Noir, La Camisole…). Nonobstant d’inévitables et saines divergences, tous publient de véritables opinions hérétiques irréductibles au primat de l’argent.

    Par son titre très dans le vent, « Oz ta droite » se réfère-t-il implicitement au fameux magicien d’Oz ? N’oublions pas qu’à la fin de l’histoire, le magicien se révèle être un imposteur. S’agirait-il d’une fantastique supercherie pour un public volontiers captif qui regrette toujours le bon vieux temps du fusilleur Thiers à Versailles ? Ses arrière-petits-enfants idéologiques ignorent tout des enjeux écologiques, géopolitiques, économiques, sociaux et ethniques de ce début de XXIe siècle. Tenter de les former ne servirait à rien et ferait perdre à tous un temps précieux. Laissons-les couler avec leur monde moderne et préparons dès à présent le nôtre, révolutionnaire, identitaire et violent !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Marion Maréchal-Le Pen : "Ceux qui refusent de se saisir du sujet identitaire font une erreur"

    Malgré son départ médiatisé de Béziers, Marion Maréchal-Le Pen "oz" visiblement "sa droite". Après avoir dit se considérer comme "une femme de droite, souverainiste et identitaire" sur BFM TV, elle vient de déclarer sur Europe 1 :

    "J'aimerais appartenir à une vraie droite qui sert la France, et réveiller la droite endormie des Républicains"

    Montrant qu'elle a parfaitement compris quel serait l'enjeu principal de la présidentielle de 2017, elle a déclaré au Monde :

    "Il y a un besoin de racines, ceux qui refusent de se saisir du sujet identitaire font une erreur. Ce qui fait le plus souffrir les Français, c’est quand l’attachement à leur mode de vie, leur culture, est remis en cause (...)

    Le chômage arrive en troisième position des préoccupations des Français, derrière la sécurité et l’identité. Le père de famille a peur que sa fille porte une burqa, il ne se pose pas la question de savoir si elle l’achètera en francs ou en euros."

    Philippe Carhon

  • Le FN ne peut pas gagner sans une force d’appoint, qui se situe incontestablement à droite

    Marine Le Pen mise tout sur une victoire d'Alain Juppé aux primaires et espère l'affronter au deuxième tour dans un "sain duel". Ce scénario pourrait ne pas se produire avec le retour en force, certes hypocrite et mensonger, de Nicolas Sarkozy sur le terrain identitaire et des valeurs comme m'explique Fabien Bouglé dans cette tribune publiée sur Boulevard Voltaire :

    "Le départ théâtralisé de Marion Maréchal-Le Pen et de la délégation Front national de Béziers pourrait avoir des conséquences plus graves qu’il n’y paraît pour le premier parti politique de France. En effet, depuis quelques mois, il apparaît clairement que Florian Philippot, vice-président du Front national, dispose d’une influence telle qu’il fait prévaloir un discours gauchisant au sein de son parti, au détriment de toute la base idéologique droitière à l’origine du parti. Nous avions déjà eu l’occasion d’aborder ce thème dans ces colonnes sur la question du traitement, par le FN, de la question de la famille et du grand mouvement sociétal intervenu dans le cadre de l’adoption de la tristement célèbre loi Taubira.

    Les Journées de Béziers avaient pour objectif de réunir et de rassembler des forces de droite attachées aux valeurs qui, indépendamment de leur courant ou parti politique initial, souhaitaient dialoguer, voir ce qui les unissait et ce qui pouvait les diviser. Assurément, cet objectif a été parfaitement atteint malgré les dénégations des médias aux ordres qui ne veulent pas d’unité à droite, gage d’une victoire sur le très long terme.

    La volte-face et le départ précipité (peut-être à la demande de Marine Le Pen ou de Florian Philippot) du FN de Béziers constitue une erreur politique majeure et regrettable pour le Front national qui aura des conséquences dans les urnes si la logique actuelle de rejet des aspirations des électeurs de droite au profit des électeurs du Front de gauche continue.

    En effet, les élections régionales ont démontré que le FN ne pouvait pas gagner sans force d’appoint complémentaire. Or, ses forces d’appoint se situent incontestablement à droite, et en particulier dans les partisans de la Manif pour tous, qui ressentent un rejet viscéral de Hollande, qui a montré sa volonté de détruire la famille. Le départ de Hollande est, pour eux, une priorité absolue ! Et cela représente des millions d’électeurs.

    Si ces derniers comprennent que Marine Le Pen est incapable de faire perdre François Hollande au deuxième tour par son incapacité à fédérer des forces parfois contradictoires, il n’est pas à exclure que leur voix se porteront dès le premier tour vers Nicolas Sarkozy, et ceci même si ce dernier est parfaitement ambigu sur la loi Taubira, alors même qu’elle aurait pu les gagner si elle montrait sa capacité à attirer vers elle des forces de droite et de gauche convergentes, notamment sur la question de l’exploitation de l’homme par l’homme, point commun entre la lutte contre la GPA et la loi El Khomri

    Ce rejet actuel des partisans d’une ligne droitière du parti fait d’énormes dégâts également au sein d’électeurs fidèles du Front national, et beaucoup n’hésitent plus à faire part de leur vote aux primaires au premier tour en faveur de Jean-Frédéric Poisson qui adopte, ces derniers temps, une ligne beaucoup plus ferme et radicale.

    De son côté, Nicolas Sarkozy a su profiter de cette faille et son discours à Lille ou lors de sa convention sur la culture montre que ce dernier a décidé de jouer une posture très droitière en renouant ainsi avec les valeurs du parti gaulliste et en abordant des thèmes qui avaient pu être développés à Béziers.

    La stratégie politique du vice-président du Front national contraint donc les électeurs de droite à se positionner dans les primaires et à pousser Sarkozy comme candidat par le refus d’Alain Juppé, vu comme Hollande en pire. Cette stratégie politique de Florian Philippot fait qu’il se transforme, finalement, comme le meilleur militant de Nicolas Sarkozy !"

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Autriche : au nom de l’État de droit, le FPÖ réplique !

    Les soupçons de fraudes et d’irrégularités dans le dépouillement et le décompte des voix seraient confirmés.

    


Il y a deux semaines, nous écrivions déjà pour Boulevard Voltaireque de nombreuses irrégularités frappantes avaient fait surface au lendemain des élections présidentielles autrichiennes, amenant la victoire de l’écologiste d’extrême gauche Alexander Van der Bellen au détriment du populiste Norbert Hofer, du FPÖ populiste d’essence nationale-libérale.

    

Si l’importance du poste de président n’est que secondaire, et principalement d’ordre symbolique, il est toutefois à rappeler que le chancelier de la République fédérale d’Autriche, véritable chef de la politique autrichienne, est nommé par le président lui-même – qui doit tenir compte de la composition du Conseil national, l’équivalent de l’Assemblée nationale française. Et, soit dit en passant : Alexander Van der Bellen a d’ores et déjà annoncé qu’il refuserait de nommer un chancelier du FPÖ le cas échéant, c’est-à-dire en cas de victoire du FPÖ aux législatives de 2018.



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  • Les Républicains ne veulent pas qu'un élu condamné pour corruption soit déclaré obligatoirement inéligible

    Lu ici :

    "Un élu coupable de corruption doit-il automatique être condamné à une peine d’inéligibilité ? C’est la volonté du gouvernement et du rapporteur PS du projet de loi Sapin 2 sur la corruption. Une volonté que n’ont pas partagée les députés LR qui ont déposé un amendement pour supprimer cette peine automatique, dans la soirée du mardi 7 juin.

    Ainsi ont-ils essayé, mais sans succès, de faire supprimer cette peine complémentaire d'inéligibilité obligatoire pour les personnes exerçant une fonction publique en cas de condamnation pénale pour corruption.

    Si les parlementaires du parti de Nicolas Sarkozy ont jugé que "l'exigence d'exemplarité et de transparence de la vie publique, notamment au travers de l'action des responsables publics et des élus, doit être une priorité", ces élus du principal groupe d'opposition ont plaidé qu'"ériger la peine d'inéligibilité en peine complémentaire obligatoire pose la question de sa constitutionnalité", dans l'exposé de leur amendement de suppression.

    (...)L’orateur du groupe LR a dénoncé "l’extrême sévérité" de cette peine :

    "Dans notre droit, les peines complémentaires sont, par principe, facultatives pour le juge. Elles sont incompatibles avec le principe d'individualisation des peines."

    Cet amendement de l’opposition a évidemment été dénoncé par Sébastien Denaja, le député PS rapporteur du texte, pour qui les députés LR prennent "une responsabilité politique majeure". Et d’ajouter :

    "C'est une responsabilité politique majeure que prend le groupe Les Républicains. Je pense qu'il est normal qu'un juge se prononce pour savoir si un élu corrompu peut à nouveau se présenter devant le suffrage universel."

    Plusieurs personnalités politiques sont aujourd'hui poursuivies pour des faits relevant de ces charges :

    "Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, est lui-même mis en examen dans l'affaire dite des écoutes pour corruption et trafic d'influence. Le député LR Patrick Balkany, cosignataire de l'amendement, a été mis en examen pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, corruption passive et déclaration mensongère de patrimoine.

    Trois mois de prison avec sursis, 20.000 euros d'amende et trois ans d'interdiction de droits civiques ont été requis ce mardi contre le sénateur DVG de l'Hérault Robert Navarro, 64 ans, patron de la puissante fédération socialiste départementale pendant 20 ans. L'ancienne députée PS Sylvie Andrieux, qui siège aujourd'hui avec les non-apparentés, a elle été condamnée en appel pour détournements de fonds publics à quatre ans de prison dont un ferme, une amende de 100.000 euros ainsi qu'à une peine complémentaire d'inéligibilité de cinq ans."

    Philippe Carhon

  • Espagne L'inconnue de Podemos

    Ancrée à gauche, la contestation de l’ « austérité » n'en cultive pas moins une certaine proximité avec le catholicisme.

    Dans plusieurs pays, les habits usés des partis craquent. Des nouveaux surgissent. C'est le cas en Grèce et en Espagne. Christophe Barret, historien, responsable au service éducatif des Archives nationales, est le premier, en France, à consacrer un livre à Podemos. Sa percée fut rapide. Il est issu du Mouvement des Indignés. Sans vraie structure ni organisation, les Indignés enfièvrent Madrid. Le feu couve sous la cendre, attisé par des universitaires qui enseignent à la Complutense à Madrid. Parmi eux : Pablo Iglesias, l'actuel leader du parti et député européen, Inigo Errejon, le véritable penseur, d'autres encore plus proches de Gramsci que de Marx, frottis de la pensée d'Eraesto Laclau et et de son épouse la Belge Chantal Mouffe, de péronisme et de figures révolutionnaires latino-américaines, telles celles d'Hugo Chavez ou d'Evo Morales le Bolivien. Les dirigeants de Podemos se situent résolument à gauche. À leurs yeux les socialistes espagnols - et européens - ont « trahi ». Ils s'affichent hostiles à la monarchie mais, au grand mécontentement de certains de ses amis, Pablo Iglesias accepte, depuis peu, d'être reçu et consulté par le roi, et de lui serrer la main.

    Une proximité... vaticane

    En principe athées, les dirigeants de Podemos ne dissimulent pas leur proximité avec le pape François. C'est un des chapitres les plus intéressants du livre de Christophe Barret, intitulé « Le temps des franciscains ». Le romancier Sergio del Molino dit croire encore « que Pablo Iglesias […] et ses disciples savent très bien ce qu'ils font » ; « ils ont compris que la gauche espagnole est religieuse, que l'Espagne est un pays fait d'un catholicisme populaire qui rechigne à faire confiance à l'Église ». Et voilà qu'avec François ils trouvent un pape "contestataire", un "latino", qui s'inscrit, pensent-ils à tort ou à raison, dans la "théologie de la libération", ou tout au moins dans une pensée qui s'en approche. Les coups de boutoir assénés à la Curie ne font que les conforter dans ce sentiment. Comme la visite de François à Fidel Castro, prélude au rapprochement entre Cuba et les États-Unis. N'est pas passée inaperçue, non plus, la médiation vaticane auprès du Venezuela d'un Nicolas Maduro que les leaders de Podemos ont beaucoup fréquenté. Christophe Barret souligne que « l'esprit le plus radical de Podemos [...] est passionné par le sentiment religieux ». Sans doute plus par lui que par un programme économique qu'Iglesias avouait il y a peu « n'avoir pas eu le temps de bâtir ». Surprenant pour celui et ceux qui font profession de marxisme et de gramscisme. Comme l'écrit Bertrand Renouvin, dont Christophe Barret est un collaborateur proche, la seule perspective sérieuse pour Podemos serait de constituer à terme, sous l'égide du pape François, une démocratie chrétienne progressiste ! Ce qui restera à démontrer. 

    Ch.-H.B.

    ✔︎ Christophe Barret, Podemos - Pour une autre Europe, éditions du Cerf, novembre 2015, 256 pages, 19 euros

    L'Action Française 2000 Du 19 novembre au 2 décembre 2015

  • Espagne L'inconnue de Podemos

    Ancrée à gauche, la contestation de l’ « austérité » n'en cultive pas moins une certaine proximité avec le catholicisme.

    Dans plusieurs pays, les habits usés des partis craquent. Des nouveaux surgissent. C'est le cas en Grèce et en Espagne. Christophe Barret, historien, responsable au service éducatif des Archives nationales, est le premier, en France, à consacrer un livre à Podemos. Sa percée fut rapide. Il est issu du Mouvement des Indignés. Sans vraie structure ni organisation, les Indignés enfièvrent Madrid. Le feu couve sous la cendre, attisé par des universitaires qui enseignent à la Complutense à Madrid. Parmi eux : Pablo Iglesias, l'actuel leader du parti et député européen, Inigo Errejon, le véritable penseur, d'autres encore plus proches de Gramsci que de Marx, frottis de la pensée d'Eraesto Laclau et et de son épouse la Belge Chantal Mouffe, de péronisme et de figures révolutionnaires latino-américaines, telles celles d'Hugo Chavez ou d'Evo Morales le Bolivien. Les dirigeants de Podemos se situent résolument à gauche. À leurs yeux les socialistes espagnols - et européens - ont « trahi ». Ils s'affichent hostiles à la monarchie mais, au grand mécontentement de certains de ses amis, Pablo Iglesias accepte, depuis peu, d'être reçu et consulté par le roi, et de lui serrer la main.

    Une proximité... vaticane

    En principe athées, les dirigeants de Podemos ne dissimulent pas leur proximité avec le pape François. C'est un des chapitres les plus intéressants du livre de Christophe Barret, intitulé « Le temps des franciscains ». Le romancier Sergio del Molino dit croire encore « que Pablo Iglesias […] et ses disciples savent très bien ce qu'ils font » ; « ils ont compris que la gauche espagnole est religieuse, que l'Espagne est un pays fait d'un catholicisme populaire qui rechigne à faire confiance à l'Église ». Et voilà qu'avec François ils trouvent un pape "contestataire", un "latino", qui s'inscrit, pensent-ils à tort ou à raison, dans la "théologie de la libération", ou tout au moins dans une pensée qui s'en approche. Les coups de boutoir assénés à la Curie ne font que les conforter dans ce sentiment. Comme la visite de François à Fidel Castro, prélude au rapprochement entre Cuba et les États-Unis. N'est pas passée inaperçue, non plus, la médiation vaticane auprès du Venezuela d'un Nicolas Maduro que les leaders de Podemos ont beaucoup fréquenté. Christophe Barret souligne que « l'esprit le plus radical de Podemos [...] est passionné par le sentiment religieux ». Sans doute plus par lui que par un programme économique qu'Iglesias avouait il y a peu « n'avoir pas eu le temps de bâtir ». Surprenant pour celui et ceux qui font profession de marxisme et de gramscisme. Comme l'écrit Bertrand Renouvin, dont Christophe Barret est un collaborateur proche, la seule perspective sérieuse pour Podemos serait de constituer à terme, sous l'égide du pape François, une démocratie chrétienne progressiste ! Ce qui restera à démontrer. 

    Ch.-H.B.

    ✔︎ Christophe Barret, Podemos - Pour une autre Europe, éditions du Cerf, novembre 2015, 256 pages, 19 euros

    L'Action Française 2000 Du 19 novembre au 2 décembre 2015