Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 659

  • L'erreur (fatale ?) des Verts.

    Les Verts ont sans doute perdu ce mardi soir une occasion historique de jouer enfin un rôle politique et écologique reconnu, au-delà des idéologies et des querelles personnelles : mais Cécile Duflot a préféré jouer une carte politicienne, en espérant tirer profit de l’échec possible (mais pas forcément inéluctable ni même souhaitable, en particulier pour la France !) du nouveau gouvernement auquel elle a refusé de participer et empêché les siens d’aller y siéger. Erreur stratégique et éminemment politique, sans doute, car M. Valls, en quête d’une légitimité par la réussite et, en tout cas, par le symbolique, et soucieux apparemment de créer un grand ministère de l’écologie, de l’énergie, des transports et du logement digne de ce nom, susceptible de mener une politique environnementale « globale » et moins désordonnée que ce qui a existé jusque là, ouvrait là une perspective nouvelle et, pourquoi pas, plus favorable à l’écologie que la pratique du gouvernement précédent. L’occasion se représentera-t-elle de sitôt, ou le nouveau premier ministre va-t-il confier ce ministère (s’il voit le jour…) à une personnalité susceptible d’incarner, d’une façon ou d’une autre, une certaine légitimité et crédibilité écologistes sans appartenir au parti des Verts ?
    Bien sûr, certains noms viennent à l’esprit, dont celui de Nicolas Hulot, aujourd’hui « envoyé spécial pour la protection de la planète », nommé par le président Hollande à la fin de l’année 2012, ou celui de Ségolène Royal, dont le bilan environnemental en Poitou-Charentes n’est pas totalement négatif, même s’il reste encore fort modeste au regard des enjeux. A l’heure qu’il est, je ne sais qui représentera le souci environnemental dans le gouvernement Valls et, au regard de la bouderie des Verts qui pourrait, en fait, être contre-productive pour la cause écologique (ce qui ne serait pas la première fois, les Verts ayant pris la mauvaise habitude de sacrifier l’écologie à leurs caprices…), il n’est pas impossible que, du coup, l’ancien ministre de l’Intérieur, renonce à toute velléité de « faire de l’écologie », préférant alors la facilité de céder aux promoteurs des gaz de schiste (dont Arnaud Montebourg) ou des OGM (dont Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture dans le gouvernement Ayrault), voire de passer en force sur certains dossiers « chauds » comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ! Il n’est d’ailleurs pas certain que, en ce mardi soir, M. Valls sache vraiment ce qu’il veut faire de la politique écologique française… Nous en saurons plus dans quelques jours, même si les annonces et effets d’annonce ne doivent pas nous empêcher, dans quelque cas que ce soit, de rester prudent, voire sceptique, la République n’ayant jamais montré un grand empressement à poser et résoudre les questions environnementales.
    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1137:lerreur-fatale-des-verts&catid=48:2014&Itemid=59
    (à suivre : - Quel bilan environnemental du gouvernement Ayrault ? – Quelle politique environnementale peut-on promouvoir en France dans les années et décennies prochaines ? Notes à paraître d’ici le 6 avril, si tout va bien…)

  • Municipales 2014 : contrairement à ce qu’elle affirme l’UMP recule par rapport à 2008

    Municipales 2014 : contrairement à ce qu’elle affirme l’UMP recule par rapport à 2008 La réalité s’impose bien plus que les éléments de l’engage distillés par l’UMP. En effet, la comparaison des résultats entre les élections municipales de 2008 et 2014 montre que l’UMP regresse en passant de 26,45% à 21,02%, seuls les DVD (sans affiliation à un parti) et le FN-RBM augmentent.


    l’Ump regresse en passant de 26,45% à 21,02% :
    Chateau

    Source : Fninfo : http://fninfos.fr/?p=27175

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAyVpkkVpuhEjzwkQ.shtml

  • Les premiers couacs de notre gouvernement « normal »…

    gouvernement-disney

    Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Même l’homme de la rue est en droit de se poser la question. Parce que déjà, à Bercy, ça twiste.
    Gouvernement Valls ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Même l’homme de la rue est en droit de se poser la question. Parce que déjà, à Bercy, ça twiste, avec Michel Sapin, Laurent Fabius, Arnaud Montebourg, Nicole Bricq (celle qui trouvait que la bouffe était « dégueulasse » à l’Élysée), sans oublier Fleur Pellerin (Fleur qui ?). Assez logiquement, Le Nouvel Observateur se pose cette même question posée par le même homme de la rue. « Mercredi 2 avril au matin. Laurent Fabius, Affaires étrangères et Développement international… Arnaud Montebourg, Économie, Redressement productif et numérique… Ce ministère, jusqu’ici sous la responsabilité de Nicole Bricq, relève-t-il de l’Économie ou du Développement ? » Ou du Quai d’Orsay ? Ou des deux ? Ou de rien ? « La question ne serait pas toujours tranchée », dit-on à Bercy.
    Bon, ben voilà… Ça sent un peu la cour de récréation. « C’est mes billes ! » « Les soldats, y sont à moi ! » « OK, mais tu ne touches pas à mes petites voitures ! »
    Lire la suite

  • Le gouvernement Valls sur place : continuité idéologique

    Le signe le plus caractéristique et le plus inquiétant du nouveau gouvernement formé par Manuel Valls promu Premier ministre est le maintien de la très idéologue Christiane Taubira à son poste du ministère de la Justice.

    La loi absurde et antinaturelle instaurant le mariage homosexuel, l’indulgence systématique en matière pénale vis-à-vis des délinquants, la poursuite du noyautage de la Justice par le très marxisant Syndicat de la Magistrature, toute cette politique corrosive semble entérinée par la reconduction de Mme Taubira dans son fauteuil de Garde des Sceaux. Qu’en sera-t-il à l’avenir ? De l’eau sera-t-elle versée dans le vin rouge foncé qui coule Place Vendôme ? Il faudra continuer à… juger les Grands manitous de la Justice socialiste sur leurs actes, mais le passé récent n’est guère encourageant. [...]

    Denis Lensel - La suite sur France Catholique

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-gouvernement-Valls-sur-place

  • Ce fut une belle déroute

    Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie du lundi 31 mars 2014
    Après un premier tour assez net, quels ont été les résultats du second tour des élections municipales ?
    C’est une défaite très brutale qui se confirme pour le Parti socialiste. La gauche subit des Bérézina dans la plupart des villes de France. Ainsi, la grande majorité des Français a décidé de sanctionner la politique de François Hollande en votant pour des candidats UMP, Front national et divers droite. Le basculement à droite est plus que significatif et semble dépasser par son ampleur celui de 1983. Ce matin, nous pouvons donc affirmer que la France est à droite… toutes les droites !
    La seconde spécificité de cette élection, c’est l’abstention.
    Effectivement, ce sont près de 37% des électeurs qui ont décidé de ne pas se rendre dans leur bureau de vote. Le message est clair, les Français croient de moins en moins à la politique en général et aux partis majoritaires en particulier.
    Plus concrètement, que s’est-il passé dans les villes françaises ?
    Toulouse, Tourcoing, Roubaix, Reims, Quimper, Angers, Nevers, Saint-Etienne, Pau, Belfort, Ajaccio, Caen, Montbéliard, Valence, Maurepas, Evreux, Roanne, Bar-le-Duc, Chambéry, Amiens, La Roche-sur-Yon, ou encore Brive-la-Gaillarde, Mantes-la-Ville, Conflans-Saint-Honorine… On ne compte pas les grandes villes à avoir renvoyé l’équipe socialiste sortante. A Limoges, c’est la première fois depuis 1912 que la gauche n’a plus le pouvoir. A Montbéliard, la liste de Moscovici essuie une cuisante défaite. La gauche se maintient quand même dans ses fiefs de Paris, Lyon, Lille, Nantes et Strasbourg. Enfin, la ville de Grenoble est passée du PS aux Verts.
    Quelles ont été les premières réactions à l’annonce des résultats ?
    Sur la sellette, Jean-Marc Ayrault a pris la parole pour confirmer les grands axes de la politique gouvernementale en affirmant qu’il ferait preuve d’une meilleure pédagogie ! Alain Juppé, lui, a commencé la soirée électorale en se félicitant que le Front national n’ait pas gagné les élections dans davantage de villes, précédant un cortège de déclarations anti-FN. Enfin, les représentants du gouvernement ont assené toute la soirée les mêmes messages : « La politique du gouvernement doit être continuée », « Le danger c’est le Front national dont les idées sont banalisées par la droite », ou encore « C’est normal de perdre les élections à mi-mandat ». Bref, aucune remise en question. Les électeurs trancheront lors des élections européennes qui approchent.
    L’UMP parade mais le Front national est aussi l’un des grands vainqueurs de ces élections punicipales ?
    Hénin-Beaumont avait été conquise au premier tour. Au second tour, les candidats soutenus par le Rassemblement Bleu Marine ont transformé l’essai et remportent ainsi les villes de Fréjus, Le Luc, Beaucaire, Cogolin, Hayange ou encore Villers-Cotterêts. A Béziers, Robert Ménard remporte une large victoire. A Mantes-la-Ville, dans les Yvelines, le Front national remporte encore une belle victoire qui a dû ravir Jean-Marie Le Pen.
    Enfin, l’un des succès les plus importants de la droite nationale est réalisé à Marseille : si Gaudin est réélu à la tête de la ville, le frontiste Stéphane Ravier gagne la mairie du 7e secteur de la Cité phocéenne. Au conseil de Marseille, le Front national devient ainsi la deuxième force politique avec 21 élus, et passe ainsi devant le Parti socialiste.
    Il convient encore de noter, pour la Ligue du Sud, la réélection de Madame Bompard à Bollène, une semaine après son époux à Orange.
    Contre la droite nationale, le système aura usé d’armes diverses et variées…
    Politiciens de l’UMPS, professionnels de l’antiracisme, bobos de l’intelligentsia, chacun y aura été de son sourcil froncé et de sa voix chevrotante pour contrer la montée du FN. L’Union des étudiants juifs de France a ainsi, durant l’entre-deux-tours, mené une campagne anti-Front national dans plusieurs villes. D’Olivier Py et ses ridicules menaces sur Avignon jusqu’à l’ancienne favorite du président, Valérie Trierweiler, qui s’inquiétait « du danger FN », la caste bobo parisianiste a joué à se faire peur.
    Dans plusieurs villes le pseudo « front républicain » n’a pas pu fonctionner ; dans d’autres, l’UMPS s’est réuni pour faire battre de toutes ses forces les candidats de la droite nationale – ce qui explique les défaites de Florian Philippot, Louis Aliot ou Gilbert Collard. Et à Fréjus et Beaucaire, dès hier soir, des voyous faisaient une démonstration de force contre la démocratie…
    Sur les plateaux de télévision, hier soir, les éléments de langage n’étaient pas les mêmes selon qu’on évoquait l’UMPS ou le FN…
    Des expressions comme « le FN est en embuscade », ou « le FN guigne cette ville » ont été employées par les journalistes. En revanche, l’UMP et le PS, eux, ne guignaient jamais des villes, ils ambitionnaient de les conquérir. Sémantiquement, la nuance est importante. France 3 est allée jusqu’à parler de « soulagement » à Perpignan après la défaite de Louis Aliot… Il est à parier que jusqu’aux Européennes, diabolisation et traitement de défaveur seront à l’ordre du jour pour le Front national de la part du Système et de ses valets médiatiques…
    Le résultat des Municipales à Paris vient confirmer l’écart entre le pays légal et le pays réel en France !
    Les Parisiens ont placé la liste PS, Verts et communistes d’Anne Hidalgo en tête, avec 53,34% des suffrages et une avance de vingt sièges au Conseil de Paris par rapport à Nathalie Kosciusko-Morizet. Les listes NKM ne recueillent que 71 sièges. Malgré une victoire à l’arraché de Delphine Bürkli dans le IXe arrondissement faisant passer celui-ci à droite, Paris restera donc à gauche, envers et contre tout.
    Nathalie Kosciusko-Morizet a été en effet battue dans son propre arrondissement, le XIVe, où elle a recueilli près de 47% des voix…
    Oui. Cela dit, Anne Hidalgo n’a jamais remporté le XVe non plus, ce que les médias complaisants oublient souvent de rappeler. L’arrondissement clé qui aurait permis à la droite de l’emporter est le XIIe. La liste de l’UMP Valérie Montandon y a recueilli près de 47% des suffrages, score honorable quand on pense que la droite n’y avait réalisé en 2008 qu’un maigre 35% ! Les quartiers modestes de cet arrondissement ont cette fois voté majoritairement à droite, tandis que les socialistes ont fait le plein des voix dans les quartiers bobos centraux.
    Nathalie Kosciusko-Morizet a fait une campagne très orientée vers ces catégories de la population parisienne, au détriment des familles moyennes et modestes qui disparaissent peu à peu de la Capitale. Cette séduction du public bobo acquis à la gauche n’aura pas suffi à cacher les manières autoritaires de la candidate UMP, en interne. L’éviction ratée du chrétien-démocrate Franck Margain, pendant l’entre-deux-tours, dans le XIIe, porte sa marque. En fin de compte, Paris aura vu l’affrontement de deux candidates bobos : c’est celle qui avait le projet le plus « festif » qui l’a emporté !
    Radio Courtoisie, Bulletin de réinformation - 31/03/2014
    Source : http://www.radiocourtoisie.fr/
    http://www.polemia.com/ce-fut-une-belle-deroute/

  • Taubira maintenue au ministère de la Justice : manifestation spontanée hier

    Après que Christiane Taubira a été reconduite au poste de garde des Sceaux, plus d’une centaine de manifestants réunis à l’appel de la Manif pour Tous se sont regroupés mercredi soir aux abords du ministère de la Justice, pour dénoncer cette provocation contre la famille.

    Elles ont été brutalement évacuées par la flicaille.

    Cinq personnes ont été interpellées.


    Place Vendôme : violente expulsion des Sentinelles par actuclip

    http://www.contre-info.com/

  • Non le PCF ne résiste pas

    Drieu La Rochelle (1)⇓ avait une formule à propos des intellectuels de gauche. Elle mérite d'autant plus de passer à la postérité qu'elle se vérifie plus encore aujourd'hui : "c'est un homme qui, lorsqu'il reçoit un coup de pied au cul trouve le moyen d'expliquer que son cul reste plus fort que ton pied".

    L'Humanité du 1er avril (2)⇓ est ainsi bien obligée de reconnaître, discrètement, que "le PCF, qui gérait 27 villes de plus de 30 000 habitants avant les élections, en dirigera désormais 22". Tel se révèle le vrai bilan net et sans bavure d'un scrutin marqué par une immense "vague bleu" dont certains ne voudraient retenir que les quelques reflets légèrement plus marins. Disons bien à ce sujet, d'ailleurs, qu'il s'agit largement de la conséquence d'un profond courant d'abstention. Les cas les plus flagrants se retrouvent là où les populations se sentent les plus abandonnées par les pouvoirs publics.

    "L'Huma" s'autorise de ces chiffres pour titrer : "le PCF s'en tire mieux qu'en 2001, malgré la vague bleue". Quand on perd une municipalité sur cinq quelle pirouette arithmétique peut-elle transformer l'échec en prouesse ? Citons donc l'ex "organe central" qui se veut désormais le quotidien de la "gauche radicale". Le sophisme vaut en effet le détour : le parti communiste "en perd sept et en gagne deux, avec Montreuil et Aubervilliers", or "en 2001, il en avait perdu dix en tout". Ce genre de raisonnement avait singulièrement contribué à démonétiser le gouvernement Ayrault attaché sans succès à "inverser la courbe du chômage" et à se féliciter du "ralentissement de la hausse". En mathématique cela conduit à la théorie de la convexité – mais en politique cela s'appelle de la langue de bois. Et ça ne marche pas longtemps.

    En vérité, si l'on totalise les mairies communistes dans les villes de plus de 9 000 habitants, le PCF et ses "partenaires" en contrôlaient 90 en 2008 : ils n'en détiennent plus désormais que 68.

    Le 27 mars "L'Huma" avait clairement désigné les villes tests, mesures de son influence et même de sa prétention à la reconquête plus ou moins futuriste. Cinq villes étaient citées : Aubagne, Calais, Bobigny, Blanc-Mesnil, mais aussi… Paris, où Mme Hidalgo s'appuyait discrètement sur l'appareil du parti, sans que l'électorat en ait vraiment pris conscience. Toutes ces villes, sauf Paris, passent à la trappe.

    Cinq jours plus tard, L'Humanité, c'est de bonne guerre mais la ficelle est grosse, change de focalisation. On ne parle plus que d'Aubervilliers reprise aux socialistes, Montreuil, reprise à l'écolo-gauchiste Voynet, Villeneuve st Georges, sauvée de justesse avec 50,20 %. Seul parmi les villes tests, Blanc-Mesnil est évoqué simplement pour dire : "Le PCF reste offensif. Après le choc de la défaite, les élus communistes pensent déjà la reconquête".

    Dans la pratique par conséquent, le Monde qui s'était employé à faire croire à ses lecteurs que "le PCF résiste" s'est trompé et les a trompés. La rédaction de ce journal voulait ainsi suggérer que Hollande doit laisser une place à son alliance électorale à gauche. En fait l'audience électorale du vieux parti ne cesse de décroître.

    Ceci ne veut pas dire, bien au contraire, que ses métastases mortifères ne s'en diffusent pas plus dangereusement encore dans le corps social.

    Et ceci implique que l'on peut et que l'on doit se débarrasser de toute forme d'alliance avec les communistes et avec leurs compagnons de route.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/2014/04/non-le-pcf-ne-resiste-pas.html

    Apostilles

    1. DrieuDe cet écrivain maudit et pourtant si talentueux, il pourrait être permis à 70 ans de distance d'oublier certains engagements inappropriés. On aimera son regard sur la grande histoire culture française dans "Notes pour comprendre le siècle". cf. réédition de ce petit livre que l'on peut acquérir sur le site des éditions du Trident
      ou par correspondance en adressant un chèque de 12 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris.
    2. cf. L'Huma du 1er.4.14. édition papier pages 4 à 10, dossier "Événement : les élections municipales". In .
  • La mauvaise chanson du remaniement

    Avant même que soit connus les résultats du second tour de scrutin, avant même que soit apparu le niveau considérable de l'abstention, avant même que la force du désaveu n'ai ébranlé le sentiment de légitimité du pouvoir, Hollande manœuvrait pour en camoufler l'incidence en transformant son majordome en fusible.

    Dès le 29 en effet, la rumeur du remaniement commençait d'occuper l'espace médiatique, comme si les ministres portaient seuls la responsabilité de l'échec. Sous cette rubrique en effet on ne doit pas seulement ranger les erreurs ou les grossièretés de tel ou tel ministre. Si la cuisine de l'Élysée leur paraît "dégueulasse", en effet, la décence leur commande de démissionner. Mais ce ne sont pas seulement les marmitons, les gâte-sauce et les tournebroche que l'on doit incriminer, mais d'abord le chef cuisinier.

    Quand Madame Hidalgo dénonce un gouvernement de "branquignols", elle sait sans doute de quoi elle parle. Mais elle ne peut ignorer que cette réunion de clowns a été rassemblée par un cirque dont elle connaît parfaitement le metteur en scène.

    On gagne ainsi à prendre connaissance du communiqué du grand-orient en date du 26 mars, d'abord dans son texte exact :

    "Au soir du premier tour des élections municipales, le parti de l'amertume et de la désillusion est devenu le parti majoritaire de France, que celui-ci ait pris la voie de l'abstention ou celle de la protestation. Parce que nous sommes, Francs-Maçons, de ceux qui jamais ne baissent la tête ni ne fléchissent le cou, le moment est venu une fois encore de répandre les vérités que nous avons acquises à l'intérieur du temple auprès des hommes et des femmes qui doutent afin que ceux-ci puissent surmonter leur rancœur et exprimer dimanche prochain par leur vote un engagement citoyen et républicain responsable."

    Chose extraordinaire, le soi-disant blog "franc et maçon" de L'Express interprétait ce texte chèvre-chou,qui semble surtout viser l'abstentinnisme, – tout en floutant consciencieusement l'image de ce "communiqué aux 1 200 loges" – , comme un appel à voter contre "l'extrême droite" (?), dans la tradition "humaniste" (??) de cette organisation à forte tradition persécutrice… (1)⇓

    On  éprouve plutôt le sentiment que les principaux profiteurs du régime républicain (2)⇓ s'inquiètent pour la soupe. Et que les 1 200 loges du grand-orient ne représentent rien dans l'opinion populaire. L'abstention a progressé, la droite a progressé, le désaveu du chef de l'État et de son absence de politique a progressé, la cause de la liberté a gagné.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/03/la-mauvaise-chanson-du-remaniement.html

    Apostilles

    1. cf. l'article L'Express. Il est faussement intitulé : "Le GODF appelle ses frères à voter anti-FN". La tradition persécutrice du grand-orient et des jacobins a toujours pris prétexte de périls imaginaires, toujours présenté comme menaçants pour "la république", afin de prendre en main la justice et les rouages de l'État. Voir notre seconde apostille à propos de la fameuse et exemplaire "affaire des fiches"
    2. Bidegainà lire "l'Affaire des fiches" un scandale maçonnique. Cette publication déplaira aux nostalgiques de l’anticléricalisme et de l’antimilitarisme. Dans ce climat passionnel et sectaire de gauche fut mis en place le régime des fiches, au début du XXe siècle. Cela se traduisit par une épuration systématique dans l'armée et dans la magistrature. En octobre 1904 le scandale éclate en plein parlement. L'opposition révèle les conditions de cette surveillance. Le général André, ministre de la Guerre, l'a confiée aux loges athées et sectaires du grand orient. Jean Bidegain, ancien collaborateur du grand orient, en révèle les agissements liberticides. Il a transmis les fiches, et il explique son geste. Il rompt dès lors avec la franc-maçonnerie de gauche, écœuré par ses pratiques. Il en dresse en tableau édifiant.
  • Cette défaite de la gauche, « c’est une raclée pour Najat Vallaud-Belkacem »

  • Le Grand-Orient de France se réjouit du nouveau gouvernement

    Manuel Valls a été initié en 1994 au GODF, où il fréquentait la loge Infini maçonnique. Il est aussi toujours intime d’Alain Bauer, ancien Grand Maître du GODF (2000-2003). Il a bien traité les obédiences maçonniques pendant son passage au ministère de l’Intérieur. Notamment en organisant la première cérémonie de vœux aux frères dans ce ministère. Sa position sur la laïcité a beaucoup plus aux franc-maçons.

    François Rebsamen, le nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, est aussi un frère du GODF

    Jean-Yves Le Drian est aussi membre du GODF de Lorient.

    Pas de séparation de la république et de la franc-maçonnerie.

    Michel Janva