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élections - Page 750

  • La dissolution, seule solution pour Hollande

    Remanier, changer de Premier ministre, dissoudre l'Assemblée nationale ou organiser un référendum: François Hollande dispose ici de plusieurs leviers pour tenter de provoquer un électrochoc et mettre fin à la crise politique actuelle. Mais la dissolution semble bien être l’option, non pas la meilleure, mais la moins mauvaise pour lui. À moins que, à force d’indécision, il ne contribue à laisser pourrir davantage la situation.¢
    REMANIER
    "Un gouvernement, ça se modifie toujours un jour ou l'autre mais ce moment ne paraît pas venu", assurait-on mercredi à Matignon. Pourtant, deux semaines après la démission de Jérôme Cahuzac et son remplacement par Bernard Cazeneuve au Budget, l'idée d'un remaniement en profondeur fait son chemin dans la majorité, y compris auprès de certains ministres.
    Le chef de l'État a toutefois semblé écarter cette option du remaniement, jeudi lors de sa conférence de presse à Rabat. "C'est un homme qui a failli, alors pour ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement, il n'y a de ce point de vue pas de décision à prendre", a-t-il dit. De son côté, Jean-Marc Ayrault a appelé à "travailler" avant de "spéculer" sur d'éventuels changements.
    Pléthorique, auteur de couacs à répétition, l'équipe gouvernementale est sous le feu des critiques depuis dix mois.
    "Il faudrait une équipe resserrée, avec une douzaine de ministres en moins", confie un des dirigeants de la majorité. Un député PS de premier plan juge quant à lui "inévitable" la formation "à "très court terme" d'une nouvelle équipe autour de Jean-Marc Ayrault.
    Pris dans la tourmente Cahuzac, Bercy serait concerné au premier chef, selon des membres du gouvernement. Pierre Moscovici, ministre de l'Économie accusé par l'opposition de "complaisance" à l'égard de l'ancien titulaire du Budget, Arnaud Montebourg (Redressement productif), en raison de ses heurts répétés avec le Premier ministre, et Marylise Lebranchu (Fonction publique), fragilisée par l'échec de sa réforme sur la décentralisation, auraient du souci à se faire.
    "S'il faut un fusible, il (M. Moscovici) est en première ligne. Mais c'est à double tranchant, car s'il saute il n'y a plus de fusible...", tempère un conseiller ministériel.
    Mais l’expérience en la matière montre que, sous la Vème République, aucun remaniement ministériel n’a changé quoi que ce soit à l’état de l’opinion.
    CHANGER DE PREMIER MINISTRE
    Concentré sur sa tâche, Ayrault est plombé, comme le chef de l'État, par une impopularité grandissante. Plus inquiétant, l'autorité du Premier ministre, qui a remanié vendredi son équipe de communication, a encore été mise à mal ces derniers jours.
    Il a en effet reconnu que Montebourg avait vertement critiqué le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l'avait accusé de gérer la France "comme le conseil municipal de Nantes" sans que le ministre perde sa place. Jeudi, Valls s'est permis de dire qu'à la place du chef du gouvernement, il aurait "sans doute" viré Montebourg. Une vraie foire d’empoigne ! Qu’est-ce qu’on s’aime dans ce « gouvernement » !

    Le remplacement à ce stade de M. Ayrault est toutefois exclu par des membres du gouvernement ou de la majorité. Hollande serait plutôt tenté d'user son Premier ministre, au moins jusqu'aux municipales de mars 2014. D'autant que les éventuels remplaçants ne sont pas légion. Martine Aubry, maire de Lille, reste en effet mise en examen dans une affaire d'amiante et n'a pas de relations de confiance avec M. Hollande. Le nom de Pascal Lamy, directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), est parfois cité, sans qu'il paraisse avoir les relais parlementaires suffisants pour devenir le chef de la majorité. Pascal Lamy, un européiste forcené…

    Comme dans le cas d’un remaniement ministériel global, un remaniement limité au seul Premier ministre n’a jamais rien changé non plus. Le cas d’Édith Cresson remerciée après 8 mois d’exercice en atteste encore.
    DISSOUDRE OU ORGANISER UN REFERENDUM
    Dans la situation actuelle, de "crise politique et morale dans une crise économique majeure", l'ex-Premier ministre (UMP) Jean-Pierre Raffarin a cité ces deux options dans "la boîte à outils institutionnelle" dont dispose le président. Depuis la dissolution ratée de 1997, qui a entraîné la troisième cohabitation, il semble peu probable qu'un chef de l'État s'aventure de nouveau dans cette voie. Surtout lorsqu'il dispose, comme François Hollande, de la majorité absolue à l'Assemblée.
    C’est pourtant l’option la moins douloureuse qui s’offre à Hollande avec à la clé, c’est presque un truisme, une cohabitation quasi certaine.
    Un référendum paraît aussi peu envisageable. "Les électeurs seraient tentés de sanctionner à tout prix le pouvoir en place et puis on poserait quelle question?", soupire un parlementaire de la majorité, visiblement à cours d’imagination… Alors aidons-le par une question très simple à poser aux Français :
    « Souhaitez-vous que François Hollande démissionne ? »
    Là, au moins, l’actuel président serait assuré de récolter un « OUI » franc et massif. Un beau succès, non ?
  • Réforme risquée des modes de scrutins pour les élections locales

    PARIS (NOVopress via le Bulletin de réinformation) - Mardi, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi, modifiant les modes de scrutins locaux et repoussant les élections locales à l’année 2015. La loi instaure un mode de scrutin binominal dans lequel les candidatures prendront la forme d’un ticket paritaire homme femme, avec l’obligation d’un suppléant de sexe différent.

    Votée à une courte majorité le gouvernement est en difficulté. Le total de l’opposition, 238 voix contre et 36 abstentions, égale 274, contre 272 voix favorables. Le projet n’a pas fait l’unanimité chez les traditionnels alliés des socialistes. Le détail des votes révèle que les radicaux de gauche et les Verts se sont majoritairement abstenus. Alors que la majorité sénatoriale a volé en éclats, la majorité à l’Assemblée tangue fortement.

    http://fr.novopress.info/

  • Minable : « Le Monde » tente de lier Marine Le Pen à l’affaire Cahuzac

    Ce genre de presse dite "indépendante" -mais de qui et de quoi ?- a au moins une utilité...

     Hier, en fin d'après-midi, « Le Monde » a annoncé que c'est « un proche de Marine Le Pen », l'ancien avocat et ex-membre du GUD Philippe Péninque, qui avait ouvert le compte à l'étranger de Jérôme Cahuzac. Le ton de l’article tend à faire croire à un lien de complicité de l’avocat avec l’ancien ministre tout en laissant planer un air de suspicion sur Marine Le Pen. Amalgames… Sous-entendus… En un mot : MINABLE !...

    Les pigistes du « Monde » n’ont donc rien trouvé de mieux pour essayer une nouvelle fois de salir ceux qui les gênent. En clair, il s’agit pour eux de faire croire à un lien du FN avec l’affaire Cahuzac. Ou au moins de laisser planer un doute, tout simplement pour que l’électorat ne se tourne pas de son côté. Alors, « tous pourris » ?... peut-être pas à ce point concernant les élus. Mais tout « Le Monde » pourri ?... ça va finir par se dire !¢

    Contactée au téléphone, la présidente du FN a réagi par un grand éclat de rire, avant de rétorquer : « Il y a 25 ans, à l'époque où j'étais en licence de droit, quelqu'un qui est devenu mon ami a eu comme client M. Cahuzac et lui a ouvert un compte à l'étranger. Quelle est ma responsabilité ? », demande-t-elle.

    « Ouvrir un compte dans une banque étrangère, ce n'est pas un délit. Le délit c'est de ne pas déclarer les fonds. L'avocat n'en est pas responsable. Et que cet avocat soit par ailleurs l'un de mes amis, c'est parfaitement banal », a-t-elle ajouté.
    Savait-elle que Jérôme Cahuzac détenait ce compte ? « Il (Philippe Péninque) me l'a dit hier » (mardi), répond-elle, avant de conclure par une boutade : « Si le système n'a trouvé que ça, c'est que je mérite vraiment d'être présidente de la République ».
    Une boutade ?... Quoi que…
  • Qui a peur d’un retour aux urnes ?

    Hollande face à la rébellion de la «France normale »

    Bon, c’est l’hebdo «  Minute » qui a trouvé la formule de « France normale ». Mais quoi qu’on pense de ce journal classé à la droite de la droite et qui n’est plus ce qu’il a été, la formule est bonne. La France normale, c’est tout de même plus de 60 % d’une opinion mécontente du couple Hollande-Ayraut, un pouvoir devenu, en quelques mois d’après tous les sondages, largement minoritaire.

    La France normale, ce sont ces ouvriers qui pensaient qu’avec le président socialiste, les licenciements allaient s’arrêter et que les riches allaient payer. Ceux qui comme Mélenchon constatent que le socialisme français est dépendant sinon soumis à la finance internationale apatride….. Il n’a pas employé ce mot mais l’a pensé tellement fort que tout le monde a compris.

    La France normale c’est celle qui considère que le mariage des homos est un sujet mineur et provocant par rapport aux vrais problèmes. La France normale c’est celle qui ne veut pas d’une nouvelle morale imposée par certains. La France normale c’est celle qui estime que l’on accorde trop d’ importance à une jeunesse de banlieues et aux intrusions imposées par cette immigration étrangère à notre fond historique originel.

    Cette France est diverse, marxiste parfois, fasciste ou réactionnaire mais l’argumentaire des extrêmes hier marginaux est maintenant repris par ce qui est la majorité de moins en moins silencieuse.

    Une France que tout le monde dit au bord de la révolte

    La France normale est déçue par le président normal qui ne la comprend pas et s’en occupe mal.
    Quand il y a un tel constat dans les vraies démocraties électorales il y a la solution du retour aux urnes. On dissous pour savoir ce que le peuple veut. Dissolution du parlement pourquoi pas ? Les français pourraient dire ce qu’ils pensent vraiment du chômage, de la baisse du pouvoir d’achat, de la criminalité ou du mariage homo.

    La dissolution c’est une hantise des élus Ps. Ils n’en veulent pas. Pour la droite ce n’est pas le moment, pas encore. Pour le Fn, bien sùr, ce serait une formidable occasion. En fait les municipales pourraient obliger le pouvoir à la dissolution. Mais Hollande pourra-t-il tenir jusque là ? Pas sûr. Il le croit, il veut rassurer et gagner du temps pour inverser la tendance. Il veut désamorcer la révolte. Peut-il encore être écouté et entendu ? Personne ne peut le dire. Son intervention est jugée capitale par ses conseillers. Mais ce sont les faits qui comptent et l’image qui s’incruste d’un président pas à la hauteur.

    S’il ne redresse pas le cap, pour éviter le pire reste le remaniement choc, la dissolution à risque. Sarkozy, le mis en examen, jubile, ironise et rayonne en Belgique.
    Finalement c’est normal.

    Jean Bonnevey, Metamag.fr  29/03/2013 http://www.polemia.com

  • France : la révolution est à l’ordre du jour !

    J’aime beaucoup l’expression « printemps français » surgie d’on ne sait où après la manifestation du 13 janvier, et reprise par ceux d’entre nous qui pressentent que la contestation historique à laquelle nous assistons ne se limite plus à la question du mariage homosexuel.

    Je l’aime d’autant plus qu’elle reprend l’expression « printemps arabes », si galvaudée par nos journalistes : car, hormis la contestation d’un pouvoir oppresseur, seuls les naïfs pourraient se laisser abuser par la similitude des expressions. Ces révoltes orientales se sont accomplies au profit des islamistes, alors que la nôtre vise à tout autre chose. À quoi justement ?

    Mais simplement à accomplir une révolution, mes amis ! Eh oui, une révolution ! Sans qu’il soit question de recommencer les horreurs de 1792 ou de 1871, ou de se prendre pour Marat ou pour Louise Michel, de sinistre mémoire. Il faut simplement renverser un système à bout de souffle, qui ne semble solide que parce que la presse et les « gens qui comptent » l’enserrent d’assez près pour nous dissimuler ce qui subsiste de ses petits pieds d’argile… [...]

    François Teutsch - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Lâché par son camp, le gouvernement ajourne son projet de réforme des collectivités

    Face aux critiques suscitées jusque dans les rangs socialistes, le gouvernement a finalement décidé de revoir sa copie sur sa « grande réforme des collectivités », à quelques jours seulement de sa présentation prévue en Conseil des ministres, le 10 avril.

    Devant les sénateurs socialistes, très réticents, Jean-Marc Ayrault a annoncé que l'exécutif allait déposer trois textes distincts, et non plus un seul, dont l'examen par le Parlement sera étalé dans le temps.

    "Compte tenu de la lourdeur, de la complexité lorsqu'on s'attaque au grand chantier des collectivités, il y aura trois parties dans ce texte", a ensuite confirmé le Premier ministre devant la presse.

    Le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS) avait demandé à François Hollande de repousser après l'été le début de la discussion parlementaire. Faute d'avoir eu gain de cause, il avait ensuite annoncé "une concertation" avec "tous les groupes" avant le débat sénatorial.

    Très touffu (175 pages, plus de 120 articles), le projet de loi était promis au départ pour novembre. Mais soumis à d'interminables concertations avec les élus, il a été retardé à plusieurs reprises.

    Pour M. Bel, il s'agissait d'un projet de loi "additionnant une série de mesures sans ligne directrice clairement perceptible". Comme le patron des sénateurs PS François Rebsamen, il s'est félicité que les élus aient été entendus.

    "Nous partons sur la base de trois textes qui auront chacun un objectif clair", a relevé Jean-Pierre Sueur, président (PS) de la commission des Lois au Sénat qui demandait que le projet soit "profondément revu". "Ce n'est plus une logique de compétences à géométrie variable, mais de clarté dans le +qui fait quoi+", a-t-il ajouté.

    "C'est une sage décision vu le degré d'impréparation de cette loi qui n'était qu'une succession d'intérêts localiers et qui noyait tout pour tenter de contenter tout le monde", a jugé le sénateur PS Christian Bourquin, également président du conseil régional de Languedoc Roussillon.

    Selon Jean-Claude Gaudin, président des sénateurs UMP, "le Premier ministre a tenté d'éteindre un incendie parce que le texte est dangereux pour les libertés communales, il laisse peu de place aux communes en les réduisant aux fonction d'exécutantes et marginalise le rôle du maire".

    "L'échec de ce premier texte doit servir de leçon", écrivent de leur côté les sénateurs communistes. Ils demandent donc "un grand débat", "en évitant d'imposer des solutions toutes faites qui répondent à des impératifs économiques bien éloignés des réalités locales".

    http://www.francepresseinfos.com/

  • NKM, une bourgeoise sans conviction

    Ambitieuse, progressiste : portrait de la probable tête de file de l'UMP à Paris
    Quoiqu'elle s'en défende régulièrement, Nathalie Kosciusko-Morizet est d'abord l'héritière d'une véritable dynastie républicaine, de gauche puis gaulliste : fille du maire UMP de Sèvres, petite-fille d'un ambassadeur socialiste devenu maire RPR de Saint-Nom-la-Bretèche, arrière-petite-fille du sénateur-maire communiste, puis socialiste, de Boulogne-Billancourt. Sa mère, de son côté, très engagée auprès des jésuites, est issue d'une famille bourgeoise et catholique du Poitou.
    Née en 1973 à Paris, polytechnicienne, ingénieur du génie rural (c'est-à-dire les Eaux et Forêts), c'est à l'amitié de son père avec Jacques Chirac qu'elle doit d'avoir été parachutée en 2002 comme député de l'Essonne avant d'être élue maire de Longjumeau en 2008. C'est Nicolas Sarkozy qui en fera, à partir de 2007, une secrétaire d'Etat puis un ministre, utilisant son image et sa sensibilité écologique. Elle s'est mariée avec un énarque socialiste, dont elle a deux enfants.
    Objectif Paris
    Comme Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet est emblématique de cette nouvelle générations d'élus UMP qui aspirent aux plus hautes charges de l'Etat tout en reniant conservatisme politique et orientation jugée trop droitière: ils se sont, sans aucun scrupule, abstenus sur le texte concernant le mariage homosexuel, plutôt que de voter contre comme la grande majorité des députés des groupes UMP et UDI. Déjà, en 2011, elle avait écrit un livre assez ridicule sur le FN : Le Front antinational. Elle a récemment fustigé l'influence de Patrick Buisson sur Sarkozy, l'accusant de vouloir la victoire posthume de Charles Maurras...
    Si elle est adhérente à l'UMP, c'est par pure stratégie et ambition personnelle, pas par conviction, sinon une vague adhésion aux principes du libéralisme économique... Avoir une étiquette de droite et peur de son ombre : tout un programme, qui est vite devenu celui de ces « quadras » prêts à tout pour réussir.
    Voyant qu'aucun de ses aînés ou de ses rivaux
    ne concourrait dans la course aux postes de maire de Paris, sur fond de fin de règne de Bertrand Delanoë, NKM n'a pas mis longtemps à délaisser Longjumeau pour se lancer à l'assaut de la capitale à la tête d'une petite bande de fidèles collaborateurs. François Fillon l'a adoubée. Elle est bien décidée à gagner la primaire, à désamorcer une éventuelle candidature de sa rivale Rachida Dati, à s'allier avec l'UDI de Jean-Louis Borloo (qui a désigné le sénateur Yves Pozzo di Borgo comme tête de file dans la capitale) et à disputer la victoire à Anne Hidalgo, dauphine désignée de l'actuel maire de Paris. NKM dispose désormais de son propre courant au sein de l'UMP, la France droite, et s'appuie également sur la vénérable Union des Jeunes pour le Progrès.
    Paris ne vaut pas une messe
    Au passage, Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite soigner sa notoriété et sa stature internationale, encore assez faibles. Du 3 au 5 mars dernier, elle était à Washington où elle a profité du congrès des organisations juives américaines, auquel elle était invitée, pour rencontrer le maire de la capitale des Etats-Unis. Si elle l'emporte en mars 2014 à Paris, elle sait que cette victoire sera un tremplin pour 2017, afin de décrocher Matignon en cas de retour de la droite et sans perdre
    de vue son objectif premier : entrer un jour à l'Elysée. S'il le faut, elle abandonnera demain Paris, comme elle vient d'abandonner Longjumeau.
    Ainsi se construit une carrière dans notre République : grandes écoles, réseaux et ambition personnelle. Il reste que l'électorat catholique de la capitale pourrait lui faire payer d'une façon ou d'une autre sa véritable trahison politique lors du débat sur le mariage homosexuel. Il est en effet clair que pour elle, Paris ne vaut pas une messe. Les nombreux élus parisiens qui ont manifesté le 13 janvier sont pourtant la preuve que l'on peut être élu dans la capitale sans avoir peur des représailles du lobby gay.
    Antoine Ciney monde & vie 19 mars 2013

  • La dénaturation du mariage a fait passer des non-militants aux actes

    Le Monde consacre un reportage aux électeurs de Sucy-en-Brie. Ils avaient voté Nicolas Sarkozy, lors de l'élection présidentielle de 2012, car ils votent traditionnellement à droite. La victoire de François Hollande les a laissés attentistes. Sauf que, avec le projet de loi Taubira les pousse à l'action. Là, il n'est plus question d'opinion politique, d'option économique, mais de convictions morales.

    Avant cela, François Hollande les laissait plutôt apathiques. Son entêtement à faire passer cette loi inique les a réveillés. En outre, l'UMP ne profite pas de ce regain de militantisme. Ils regrettent les tentatives de récupération de la Manif pour tous par l'UMP. Gérald Darmanin, élu UMP de Tourcoing,  déclare :

    "Il y a un rejet total de la gauche et pas d'adhésion à la droite".

    Un autre élu UMP estime : 

    "Pour les municipales et les régionales, le vrai problème, c'est le Front national." "La base des militants est chauffée à blanc pour des alliances avec le FN et je ne vois pas qui pourra empêcher ça ".

    M. Gosselin voit des militants qui lui demandent chaque jour "d'être plus offensif, de tirer dans le tas".

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L'Italie eurosceptique de Beppe Grillo

    Surprise à l'italienne : aux dernières législatives, le meneur du Mouvement cinq étoiles, a recueilli près de 25 % des suffrages aux élections législatives et sénatoriales de février 2013. Sa particularité: être hostile à l'Europe de Bruxelles.
    Il est Italien, s'appelle Beppe Grillo, et est connu comme humoriste. Ce qu'il est... mais pas seulement. Preuve en est que, le mois dernier, la formation politique de Beppe Grillo, le M5S, a remporté environ un quart des voix transalpines, faisant jeu égal, ou presque, avec Silvio Berlusconi - qu'on disait, pour sa part, fini.
    Devant eux, ce n'est pas Mario Monti, mais la coalition de gauche. Quant à l'ex-président du Conseil imposé à l'Italie par Bruxelles, contraint à la démission au vu des résultats de sa politique, les Italiens, en ne lui accordant que 10 % de leurs suffrages, l'ont renvoyé dans les cordes. Il est vrai qu'aller de Goldman Sachs au Palais Chigi, à Rome, en passant par la Commission européenne, et sans la faveur d'une élection, ne prédispose pas à la popularité.
    Bruxelles, justement, en a des sueurs froides, qui croyait la démocratie devenue son jouet sur l'étendue de son territoire. Or voilà qu'un homme réputé anti-européen, et que l'on voudrait bien traiter de clown - comme certains politiques allemands l'ont fait à leurs dépens -, réussit, par le seul mérite de sa popularité et de sa gouaille, à mettre KO debout son champion - qui ne se gênait pas, jusque-là, et malgré sa situation délicate, pour faire la leçon à son homologue britannique David Cameron. Et par là, à rendre l'Union européenne plus impopulaire encore qu'elle ne l'était...
    En attendant, et malgré les tentatives de certains politiques de relancer le système des urnes, une large majorité d'Italiens manifeste son souhait qu'on lui donne un nouveau gouvernement, plutôt que de recommencer ce qui pourrait bien ressembler à une farce électorale. Et ce, malgré les analyses plus ou moins savantes qui déclarent l'Italie ingouvernable...
    Beppe Grillo ne semble pas étranger à ce sentiment populaire. Non que son programme soit apparemment très clair aux yeux de ses électeurs. Mais il a le mérite de leur dire qu'on ne leur imposera pas, lui présent, plus d'Europe qu'ils n'en peuvent supporter. Raison pour laquelle, notamment, il a renvoyé Pier Luigi Bersani, patron de la coalition de gauche, à son rêve impossible, en refusant de lui prêter main forte pour une alliance gouvernementale. Ni même d'accorder le vote de confiance à un gouvernement, quel qu'il soit, dirigé par ledit Bersani... On ne saurait être plus clair. Et la raison affichée de ce refus est très nette : c'est encore l'Europe.
    L'Italie « K.O. debout »
    Certes, Grillo se défend d'être anti-européen. Il affirme souhaiter seulement un plan B pour l'Europe... mais c'est quasiment la même chose, puisque les européistes les plus convaincus, quelle que soient leur origine, sont d'accord pour affirmer qu'il n'y a jamais eu - mieux : qu'il ne peut pas y avoir - de plan B pour l'Europe. « Qu'est-il advenu de l'Europe ? », répond-il.
    Pour le savoir, il veut remettre la question européenne entre les mains de ses concitoyens : « Je ferai un référendum en ligne sur l'euro, sur la directive Bolkenstein, sur le traité de Lisbonne - tous ces sujets, pour lesquels notre Constitution a été laissée de côté. » Ça ne laisse effectivement guère de place à l'idée d'une coalition avec la gauche de Bersani... à tel point qu'il affirme avoir décidé de quitter la scène politique si les élus de son parti décidaient, contre son avis, d'une telle alliance.
    Il y a à cette volonté de revoir l'Europe une raison essentielle. Et c'est au quotidien économique allemand Handelsblatt notamment, qu'il est allé la donner, en soulignant que l'Italie est « de facto déjà sortie de la zone euro », qu'elle est « KO debout », et qu'il lui faudra « cinq à dix ans » pour retrouver la croissance.
    D'où la nécessité qu'il affirme de renégocier la dette italienne. « Quand les intérêts atteignent cent milliards d'euros par an, on est mort », affirmait-il voilà quelques semaines. Et, précisait-il, la situation est à ce point précaire en Italie que « dans six mois (…) on ne pourra plus payer les retraites et les salaires du service public ».
    Alors, quand on lui parle du soutien de l'Europe, Beppe Grillo rigole. Il est convaincu que les pays en mesure d'aider l'Italie ne le feraient que le temps nécessaire « pour récupérer les investissements de leurs banques dans les obligations italiennes ».
    « Après, claironne-t-il, ils vont nous laisser tomber. »
    Il ne faut pas chercher plus loin la raison de son succès. Voilà un langage, proche de leurs préoccupations, que comprennent les Italiens !
    Olivier Figueras monde & vie 19 mars 2013

  • Manifestation exceptionnelle ce jeudi soir devant France télévision, pour accueillir Hollande