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élections - Page 757

  • TERRE & PEUPLE Magazine n°54

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    Communiqué de Terre & Peuple-Wallonie - 12 mars 2013

    Le numéro 54 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré autour du thème de l’Empire. Dans son éditorial, Pierre Vial épingle la mobilisation ethnique à laquelle Obama doit sa victoire : 93% des Noirs et 71% des Latinos ont voté pour lui, contre 25% des Blancs, lesquels sont moins conditionnés par les ligues de vertu que les Blancs européens. Dans les sociétés multiculturelles, la logique ethnique reste la clé du monde de demain. Sous le titre ‘Le vase déborde’, il remarque à la suite que les grands hebdomadaires L’Express et Le Point ont traité en couverture de l’immigration. L’Epress pour s’obstiner à y voir un atout économique, niant malgré la multiplication par 6 de l’aide médicale les conclusions de l’étude solide des Contribuables Associés sur son coût réel. Le Point dénonce pour sa part la tactique du grignotage des islamistes et leurs provocations pour tester la résistance des autochtones : la porte est ouverte aux revendications sans fin.

    Jean-Louis Roumégace situe la pensée du MAS sur la quête d’identité dans une France où les communautés organiques sont malmenées depuis plus de deux siècles. L’identité se nourrit d’un imaginaire où se mêlent histoire, culture, religion, tradition populaire. La tradition, c’est ce qui ne passe pas.  Elle nous permet d’évoluer en restant nous-mêmes.  Ce qui est fondamental, c’est d’entretenir la conscience commune. Lénine parlait de ‘conscience de classe’.

    Le même explique ensuite les affinités du MAS avec Casa Pound Italia et Pierre Vial enchaîne en rapportant l’heureuse expérience de sa visite à la Casa Pound romaine, car on sait que Casa Pound a essaimé dans toute l’Italie et, outre dans la solidarité avec les Italiens sinistrés, sur tous les terrains, clubs sportifs, syndicats étudiants, groupes musicaux, etc.

    Pour introduire le dossier sur l'Empire, Pierre Vial souligne combien le concept évoque la grandeur. Celle-ci n’effraie que ceux qui la confondent avec les prétentions impérialistes des Anglo-Saxons sur le monde. Pour nos patries charnelles européennes, l’idée d’empire ouvre la perspective d’une confédération euro-sibérienne des peuples.

    Jean Haudry rappelle que, dans notre tradition, le roi de France, régnant aussi sur des Allemands, des Flamands, des Bretons, des Catalans, des Provençaux, était devenu ‘empereur en son royaume’. L’Empire se définit alors comme une monarchie multinationale. L’institution du ‘Roi des Rois’ est une réalité ancienne, apparue dès le quatrième millénaire AJC en Egypte et en Orient. C’est Alexandre qui la transmettra aux Romains. Dans ses origines, l’Empire n’a pas de limites : il porte jusqu’où s’étend le pouvoir. L’empereur perse Cyrus II est Roi du monde; Rome est édifiée autour du ‘mundus’. Toutefois, la défaite de Varus devant Arminius arrête la conquête du monde au ‘limes’ et contraint l’Empire romain à la défensive. Chez les Indo-Européens, les notions de roi du monde et d’empire universel sont anciennes, mais plus on remonte et plus la notion se limite à la part qu’on connaît du monde. Cela légitime les razzias. A la période des migrations, Celtes et Germains n’ont jamais formé que des confédérations occasionnelles. La conquête de matières premières des grands empires asiatiques, avec un pouvoir central fort et une langue véhiculaire qui se superpose aux langues particulières, tout cela est étranger aux peuples indo-européens.

    Pierre Vial évoque la nostalgie des clercs médiévaux pour la paix romaine garantie par les légions, mythifiée comme toute ‘belle époque’. Le couronnement de Charlemagne à Rome par le Pape Léon III est ressenti à Constantinople, la Seconde Rome, comme un camouflet pour l’Impératrice Irène. Si Charlemagne donne des gages à l’Eglise (il impose par force le christianisme aux Saxons et aux Frisons), il ordonne dans le même temps de recueillir la littérature épique païenne. Son fils le Débonnaire en fera brûler le recueil, mais les textes seront ensuite portés par une tradition orale, les ‘vulgares cantilenae’. Réaliste, l’Empereur permet à chaque région de ‘vivre du sien’, avec son droit particulier, avec ses assemblées générales annuelles des hommes libres. Othon, élu roi par les cinq peuples, germain, lorrain, souabe, bavarois, franconien et saxon, forces d’équilibre d’un pouvoir souverain, tint à se faire couronner à Aix-la-Chapelle, et pas à Rome. Conrad II a réintégré la Bourgogne dans l’empire, mais sous son fils Henri IV le Pape réussit à échapper au contrôle de l’empereur. Le conflit du césaro-papisme et de la théocratie, qui va les dresser l’un contre l’autre pendant deux siècles, rebondit avec Frédéric Barberousse et avec son petit-fils, Frédéric II. Avec les Hohenstaufen,  ‘race de vipères’ que le pape n’eut de cesse d’exterminer, l’empire semblait condamné. Les Habsbourg lui permettront de survivre.

    Gilles Gaillez, qui passe toute leur lignée en revue, rappelle leur sage souci, sous la constante menace de l’anarchie, d’équilibrer la composante germanique par les composantes magyare et slave et de refaire l’unité en rempart contre la perpétuelle menace turque. C’est par d’astucieux mariages qu’ils établiront leur dynastie et par le principe de la primogéniture qu’ils parviendront à la faire durer trois quarts de millénaire, installée sur les domaines impériaux héréditaires. Lorsque l’impératrice Marie-Thérèse épouse le duc François de Lorraine, la puissance de l’empire est à son apogée et les Turcs en passe d’être reconduits au Bosphore. C’est la révolution libérale et bourgeoise qui aura raison de lui, bien plus que la Prusse, qui l’écrase militairement en 1866, à Sadowa. A la surprise de l’Europe, le reliquat de leur empire, l’ensemble hétéroclite austro-hongrois, va conserver une cohésion inattendue et c’est la première guerre qui va permettre au projet mondialiste d’étouffer dans l’œuf le projet trop prometteur des Habsbourg d’une triple monarchie austro-slavo-hongroise.

    Pour Gabriele Adinolfi, la contradiction n’est qu’apparente entre la Res Publica, le bien commun communautaire de la Ville, et l’empire. Mais, si le fascisme italien a épousé le mythe de l’Empire romain, c’est dans le sens de la mystique fasciste, qui oppose Rome à Carthage, en ensuite à Londres et Jérusalem. Au contraire de la pulsion impérialiste à tout soumettre à un modèle unique, l’idée impériale fasciste, c’est le respect dans la participation directe, anticolonialiste.

    Pour Willy Freson, l’Union européenne n’est que le décombre impuissant de l’Empire éclaté, dominion le moins problématique des Etats-Unis. Et le demi-siècle de paix prétendue qu’on affiche à présent à son crédit n’a rien à voir avec la Pax Romana, produit d’une puissance décisive. Prophétique, Krouchtchev parlait à l’époque avec dédain d’un « mariage d’homosexuels », infécond. Divisée en une poussière d’entités instables dont les nations actuelles sont les héritières, l’Europe révèle par contre une identité fondée sur sa géographie et plus encore sur des racines communes. L’ « équilibre européen » n’est pas l’aboutissement d’une convergence d’entités étrangères, mais la résultante d’un mode politique et d’un moule historique communs. C’est l’héritage d’Alexandre le Grand et d’un autre visionnaire inégalé, César. Celui-ci avait préféré s’assurer de l’hinterland gaulois de l’Italie, plutôt que céder au mirage de l’orient. Son héritier politique, Auguste, parachèvera la tâche en Europe centrale et orientale. C’est Tibère qui va ordonner le repli sur la ligne Rhin-Danube, pour de simples motifs de politique intérieure et non de contrainte extérieure. Eut-il tenu le front, le choc des grandes migrations s’en serait trouvé dévié et le noyau de la vigueur germanique aurait désormais agi en faveur de l’Empire. « Et il aurait rendu improbable qu’un suppôt de guerre civile comme Constantin fît du messianisme chrétien l’idéologie dominante du monde romain, et improbable de même la survie du judaïsme et l’émergence de l’islam. »  Tacite rapporte, avec mépris, que quand le feu sacrilège a été mis au Capitole, en 69, des Gaulois avaient alors présagé que la souveraineté du monde irait aux Transalpins. La prophétie ne s’est réalisée qu’en 800, autour du noyau continental Meuse-Oder-Tibre, que s’ingénieront à maintenir les empereurs germaniques et auquel fera obstacle la prétention française. Mais quand reviendront les temps où les Chinois nous désigneront à nouveau par ‘Ta Tsin’, la Grande Chine ?

    Llorenc Pierre Albanell est un Catalan  pénétré de la légitimité que peut conférer à un mouvement indépendantiste un million et demi de manifestants qui se pressaient dans les rues de Barcelone le 11 septembre dernier. Pour lui autant que pour nous, l’ordre nouveau européen doit y aller fort : les états-nations doivent disparaître. Ils ne sont plus adaptés. Ils viennent contrecarrer les collaborations inter-régionales, fécondes pour la gestion politique, économique, écologique. Le système à trois bases Europe-Nation-Région génère lenteurs et coût inutiles. Le principe de base doit être la subsidiarité et, dans l’ordre nouveau, l’Europe n’a à intervenir que pour ce qui excède les capacités régionales, notamment pour la défense et la politique étrangère. Comme le recommandait le prix Nobel d’économie Maurice Allais, l’Europe doit pratiquer un protectionnisme continental, préserver son indépendance énergétique et alimentaire et garder le contrôle des produits médicaux et d’intérêt stratégique. Notamment par la nationalisation des productions nécessaires à la survie (eau, gaz, électricité, transports) et par le contrôle des banques, de manière à éliminer toute mainmise de cartels politico-financiers. Enfin, les terres arables ne doivent appartenir qu’aux allochtones.

    Alain Cagnat fait la chronique du cynisme machiavélique de la politique pétrolière des Anglo-saxons au Moyen-Orient. Ils ont commencé avec la Guerre de Crimée, dans laquelle ils sont parvenus, sous prétexte de défendre les Turcs contre les Russes, à entraîner les Français (qui y perdront 95.000 hommes, contre 25.000 Anglais !). Il s’agissait d’empêcher les Russes de libérer les populations slaves opprimées et surtout de développer leur puissance en obtenant un accès aux ‘mers chaudes’. Avec l’invention du moteur Diesel, en 1885, il était devenu urgent pour la Royal Navy de contrôler les champs de pétrole du Moyen-Orient, car, sur la Mer Caspienne, les navires russes fonctionnaient déjà au mazout depuis 1870 ! Les Anglais commenceront par s’installer en Egypte, avant de conquérir progressivement la péninsule arabique et l’Irak. Mais, pendant ce temps, l’Allemagne, alliée des Turcs, est devenue une menace dans la région, car elle construit une ligne ferroviaire Bagdad-Berlin. La première guerre mondiale se dessine alors que les Anglais envahissent le Koweit en 1912 et que la Deutsche Bank acquiert pour la Bagdad Rail les droits de passage pour les pétroles de la très riche région de Mossoul : c’est le casus belli. Le premier prétexte suffira. C’est à ce moment que T.E.Lawrence va promettre l’indépendance à l’émir de La Mecque, son ‘ami’ Hussein ibn Ali, qu’il trahira. C’est dès cette époque que les Anglais vont déployer 1,4 millions d’hommes au Moyen-Orient, au détriment de leurs alliés français ! Cela n’empêchera pas Clémenceau d’offrir ensuite Mossoul à l’Angleterre « au nom de l’amitié franco-britannique » !  Les Anglais, qui ne veulent en aucun cas des embarras d’une unité arabe, vont jouer ensuite les Saoudiens contre les Hachémites (lesquels se feront massacrer). Lorsqu’Ibn Saoud va reprendre à son compte l’unification de la péninsule, les Anglais  fractionneront celle-ci entre l’Arabie saoudite, l’Irak, le Koweït le Yémen et la Jordanie.  Jusqu’à ce que les Américains jouent à leur tour Ibn Saoud contre leurs alliés anglais. C’est ainsi que s’explique le mariage contre nature de la Première Démocratie du Monde avec des Bédouins pillards et esclavagistes, fanatiques religieux fondamentalistes et commanditaires de terroristes, « gardiens légitimes des Lieux Saints ».

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Un référendum en cache toujours un autre

    130313Ça y est : le 11 mars 2013 était lancé un "Collectif national pour le non ou le boycott du référendum en Alsace". Curieux mot d'ordre pensera-t-on. Il s'adresse à divers mouvements de gauche te d'extrême gauche. Rien que du beau monde : le Front de gauche de Mélenchon, l'UPR, le NPA de Besancenot, Lutte Ouvrière, le Parti Ouvrier indépendant, reliquat du "parti des travailleurs" trotskiste-lambertiste, la CGT, Force ouvrière, la FSU, Solidaires et le mouvement Attac.

    À leur manière par conséquent les nostalgiques du stalinisme, du trotskisme et de Robespierre se rassemblent donc pour faire échouer la réforme. On notera qu'ils utilisent pour cela un slogan trouble. En effet, même s'il obtient une large majorité le texte se verrait abandonné dès lors que la participation resterait trop modeste.

    L'Humanité se montre encore plus hypocrite : elle fait semblant de noter simplement que "le laboratoire alsacien de la décentralisation divise". Et elle imprime de la sorte :

    "Les soutiens au projet – principalement la droite, mais les écologistes y sont également favorables –, menés par l’ancien ministre UMP des Collectivités et président du conseil régional Philippe Richert, estiment qu’il s’agit d’une question de bon sens qui ne fait qu’anticiper la loi de décentralisation. La résolution-dissolution adoptée par les trois collectivités parle de 'laboratoire pour un nouveau modèle de décentralisation à la française '. Les socialistes sont divisés sur la question : la fédération du Bas-Rhin est contre, celle du Haut-Rhin est pour." (1)⇓.

    Ah ! diviser les socialistes, au nom de l'Unité perdue, n'est-ce pas le vieux rêve de tout communiste qui se respecte depuis le Congrès de Tours de 1920.

    Pour ma part, dois-je le dire d'emblée, je ne me sens aucunement divisé face à ce projet : je suis pour, sans hésiter. J'y vois une marche salutaire vers une France mieux décentralisée, plus enracinée, plus libre

    Le hasard d'une visite familiale m'avait amené à esquisser ces lignes à Dinan, jonchée de drapeaux exclusivement bretons, autour de cette longue place du Champ, d'où l'on peut admirer la statue équestre de Du Guesclin par Frémiet – Dinan où 7 loges maçonniques et 170 initiés quadrillent une population de 12 000 habitants.

    Sans que les médiats hexagonaux y accordent pour le moment beaucoup d'importance, la France se prépare donc à vivre le premier véritable référendum régionaliste de son histoire. Le vote de 1969 s'était vu pollué par la question ravageuse, pour ou contre la personne de Charles De Gaulle qui proposait une révision fondamentale de la Constitution. (2)⇓.

    Le non l'emporta et il a fallu attendre les lois Defferre de 1982 de Décentralisation, pour que soient reprises, complètement déformées et polluées, certaines apparences de cette réforme. L'idée du frein à l'action centralisatrice de l'État devenue étouffante se transforma en nouvelle poussée de pouvoir féodal.

    Voici donc maintenant que, ce 7 avril 2013, soit 30 ans plus tard, l'Alsace devra se prononcer elle-même sur son propre statut. Elle votera sur l'idée d'un saut qualitatif majeur : la fusion des trois entités administratives régionales et départementales, en une seule, de Wissembourg à Saint-Louis.

    Comme toute décision à trancher par un oui ou par un non, celle-ci appellerait certains amendements éventuellement utiles. On ne s'y attardera pas pour l'instant, souhaitant que les Alsaciens aillent de l'avant, donnent l'exemple à ceux qu'ils appellent "Français de l'intérieur". Il faut souhaiter que cette région forte voie le jour pour que Picards ou Savoyards ou Gascons ou même Franciliens s'en inspirent à leur tour.

    La question de l'identité alsacienne ne ressemble pas, il est vrai à celle des autres régions rassemblées par l'Histoire autour de la tige capétienne. La linguistique ne semble pas avoir commandé, ici moins qu'ailleurs, à la délimitation des frontières : au contraire, partant du postulat que la langue de Voltaire est celle de la république, on demeure dans cette région plus qu'aucune autre dans l'esprit de la chasse aux parlers du terroir.

    Ceci remonte notamment au fameux discours de Barère à la Convention sur les langues régionales :

    "La monarchie avait des raisons de ressembler à la tour de Babel ; dans la démocratie, laisser les citoyens ignorants de la langue nationale, incapables de contrôler le pouvoir, c'est trahir la patrie… Chez un peuple libre, la langue doit être une et la même pour tous." (3)⇓.

    Le même écrivait aussi en 1794 dans un rapport au comité de salut public :

    "Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l'émigration et la haine de la République parlent allemand… La Contre-révolution parle l'italien et le fanatisme parle basque. Cassons ces instruments de dommage et d'erreurs."

    Le 14 janvier 1790, pourtant une loi avait été votée par la Constituante, elle-même issue des États Généraux sur proposition de François-Joseph Bouchette. Il s'agissait de "faire publier les décrets de l’Assemblée dans tous les idiomes qu'on parle dans les différentes parties de la France" (...) "ainsi, tout le monde va être le maître de lire et écrire dans la langue qu’il aimera mieux." Des bureaux départementaux, en Alsace, en Lorraine et en Bretagne, avaient été créés pour traduire sur place divers textes. En novembre 1792, encore la Convention créa une commission afin d'accélérer les traductions.

    Au nom des coûts financiers, déjà, on en arriva un peu plus tard à différer l'application de cette loi de bon sens.

    Dans le contexte de la Terreur et de la lutte contre la Chouannerie, en effet, les jacobins du parti montagnard, celui de Robespierre et Saint-Just, considérèrent que "la" superstition et "le" fanatisme, ainsi qualifiaient-ils leurs adversaires parlaient "bas-breton". (4)⇓.

    Le malheur de la France a voulu qu'à partir des années 1880, cette conception a prévalu sur les autres, au nom du fameux mot d'ordre de Clemenceau "la révolution est un bloc". Toute l'Histoire de la IIIe république sera marquée par cette volonté des radicaux-socialistes d'éradiquer les racines suspectées : du flamand dans le Westhoek au niçard dans l'ancien comté devenu en 1860 département des Alpes-Maritimes, gare aux familles rebelles et à leurs enfants. Dès sa plus tendre jeunesse on arrache l'administré à la langue de ses grands parents.

    La gauche si faussement majoritaire en 2012 s'investit certes moins outrageusement dans les affaires d'Alsace que dans les 2 ou 3 "promesses sociétales" du candidat Hollande, c'est-à-dire sur les 60 énoncées en janvier-février 2012 par "Monsieur Normal", les seules qu'elle puisse tenir.

    Elle, ou plutôt lui, "lui président", n'a pas manqué de miser en Alsace sur la haine radicale que les lubies agissantes portent à la religion. Ce camp de la déchristianisation a subi un premier échec par-devant le Conseil constitutionnel ce 21 février. Celui-ci avait été saisi au nom de la laïcité, à l'encontre du maintien solennellement promis en 1918, et naturellement reconduit en 1944, de la législation concordataire appliquée aux départements réannexés de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.

    Faut-il d'ailleurs rappeler que ces lois spécifiques ne s'y limitent pas au Concordat de 1801 et à la liberté des cultes ? Au moins aussi importantes, les lois allemandes de 1909 sur les associations, le régime social bismarckien, l'organisation des tribunaux de commerce, etc. sans corriger les tares du "modèle" hexagonal, ont toujours marqué cette région d’une empreinte de sérieux, qui fait hélas trop souvent défaut aux autres territoires administrés par Paris. Les Alsaciens y sont manifestement fort attachés et on les comprend.

    L'efficacité centraliste de nos technocrates, de nos fausses élites et de nos maîtres ne s'observe guère en effet que dans la destruction et la répression.

    En reprenant possessions d'eux-mêmes les terroirs de ce pays sauveraient donc ce qui demeure de ce peuple. En s'abstenant comme l'y invitent insidieusement les gens de gauche, ils remettraient cette nécessaire réforme à des calendes que l'on n'ose qualifier des grecques, alors que le temps presse.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. L'Huma du 12 mars.
    2. cf. son discours sur la réforme régionale prononcé à Lyon.
    3. devant la Convention, le 27 janvier 1794.
    4. cf. à cet égard le Tome III de L'Histoire de la Vendée militaire de Jacques Crétineau-Joly, volume consacré plus précisément à la révolte des "ci-devant provinces de Bretagne, Maine et Normandie"
  • Marine Le Pen opposée au projet de conseil territorial d’Alsace

    MULHOUSE (NOVOpress Breizh) – Lors d’une conférence de presse donnée lundi après-midi à Mulhouse, Marine Le Pen a fait part de son opposition au projet de conseil territorial d’Alsace (CTA), qui sera soumis à un référendum local le 7 avril prochain. Un projet novateur, fondé sur l’identité alsacienne, qui sème l’inquiétude chez les jacobins de droite comme de gauche.

     

    Réunies simultanément le 25 janvier dernier les trois assemblées du Conseil Général du Bas-Rhin, du Conseil Général du Haut-Rhin et de la Région Alsace avaient adopté, par des délibérations concordantes, le projet de création de la Collectivité territoriale d’Alsace.

    Le 7 avril prochain, les Alsaciens vont donc être appelés à se prononcer par référendum sur la fusion de leurs deux départements avec le conseil régional. Pour toute création d’une nouvelle collectivité, un référendum est en effet imposé par la loi. Pour être adopté, le projet de fusion devra recueillir, dans chacun des départements existants, une majorité absolue des suffrages exprimés, correspondant à un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits. Par la suite, la fusion de la région et des départements qui la composent en une unique collectivité territoriale devra faire l’objet de l’adoption d’une loi spécifique par le Parlement, déterminant son organisation et les conditions de son administration dans le respect des grands principes approuvés par les électeurs.

    On est en présence d’« un début de détricotage de la France, un éloignement de la nation», a affirmé la présidente du Front national. Pour cette dernière le CTA« revêt une importance fondamentale pour l’avenir de l’Alsace et d’ailleurs pour l’avenir de toute la France. Ce projet est tout sauf technique, administratif ou anodin… Il est éminemment politique et comme tel, il doit être regardé de près. Je suis donc venue porter la parole du ‘non’, que je veux, que je crois populaire ».

    Enfonçant le clou, Marine Le Pen estime que ce projet se traduira inévitablement par une hausse de la fiscalité locale et ne fera que renforcer le pouvoir « de quelques seigneurs locaux ». Un avis que ne partage pas Jacques Cordonnier, président du mouvement régionaliste Alsace d’abord : « L’Alsace sait mieux faire, plus vite et moins cher que l’Etat, alors laissons-là faire ».

    « Par principe, je considère qu’on ne touche pas à l’administration d’un pays région par région – sinon, c’est le foutoir intégral ! Si jamais ce projet devait passer, ce serait un précédent dangereux. Ce serait (…) une grande victoire pour l’Union européenne et les technocrates de Bruxelles, qui œuvrent sans cesse à la dissolution des nations. Et nous sommes en guerre, nous, contre l’Union européenne », a-t-elle conclu.

    Des propos plus mesurés que ceux tenus par Pascal Erre, membre du Bureau politique du Front national et patron du FN dans la Marne. Selon l’hebdomadaire Minute (13/03/2013), ce dernier affirme en effet que le projet du Conseil unique consiste à « aller plus loin dans la destruction de l’Etat nation France, en permettant à l’Alsace de s’ériger en Etat quasi-indépendant ». Faisant allusion au « Rapport congrès d’Alsace » édité par le Conseil régional et les deux assemblées départementales en novembre 2012, M. Erre soutient que « pour les auteurs du rapport, il est clair que l’Alsace n’est pas française », que « la nation rhénane n’existe pas et n’a jamais existé », que d’ailleurs celle-ci « était aussi le rêve des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ». Pas moins.

    Pour mémoire, Patrick Binder, président du groupe FN au conseil régional d’Alsace s’était de prime abord montré favorable au projet de CTA, avant de s’abstenir lors du congrès d’Alsace organisé en novembre 2012. Depuis lundi, manifestement, au sein du parti frontiste, la discussion est close.

    Il est vrai que dans cette opposition au projet de CTA, M. Le Pen est rejointe, toujours selon Minute, par le député PS de Strasbourg, Armand Jung, qui voit dans le Conseil unique « des réminiscences du passé revenant sur la scène de manière insidieuse » (sic), affirmant haut et fort que l’avenir des Alsaciens « est au sein de la France et de la République ». Une opposition partagée également par le Front de gauche Alsace, pour qui le CTA est carrément révélateur du « démantèlement programmé de la République » ; par quelques élus alsaciens, pour la plupart issus de la droite souverainiste et du Modem, avec pour slogan « J’aime l’Alsace, je dis non » (?!) ; par le syndicat Force ouvrière, hostile au projet parce que « cette recomposition territoriale induirait une perte de 40 % des effectifs d’agents publics en Alsace » ; ou encore par Roland Ries, le maire socialiste de Strasbourg, qui estime que le projet est une «usine à gaz ».

    Mais ces opinions jacobines demeurent très minoritaires en Alsace. Selon un sondage CSA, si les Alsaciens avaient voté dimanche dernier, 75% d’entre eux auraient mis un bulletin ‘oui’ dans l’urne. Le projet de Conseil unique est en effet approuvé très majoritairement par les électeurs UMP, socialistes, écologistes et FN. Pour Philippe Richert, président UMP du conseil régional, « ce référendum est historique et les Alsaciens le comprennent. A eux de choisir la voie pour affronter les grands défis du XXIème siècle ». Réponse le 7 avril prochain.

    http://fr.novopress.info

  • Pas touche aux gamellards, cachons les sujets qui fâchent… et tapons les Français !

    Au plus bas dans les sondages, François Hollande inaugurait hier à Dijon la série de déplacements que ses communicants ont prévu en province dans les prochains mois. Cette stratégie de reconquête de l’opinion sera-t-elle efficace? En terre socialiste, chez son ami François Rebsamen, et malgré une visite dans un quartier pluriel soigneusement orchestré, avec son lot de figurants rameutés pour faire la claque, le chef de l’Etat a pu mesurer une hostilité et un désespoir palpables;  la déception engendrée par sa politique européiste peu ou prou identique à celle de son prédécesseur…

     « L’essence qui augmente, les taxes sur les allocations familiales, ce n’est pas ça le socialisme ! », a-t-on pu entendre à Dijon rapportait Le Monde. Alors que faire ? Nous ne reviendrons pas une nouvelle fois ici sur le problème de l’immigration de peuplement dont le coût net annuel a été évalué par Yves-Marie Laulan, Président de l’Institut de Géopolitique des Populations, lors de son dernier colloque du 11 février 2012, à 73,3 milliards d’euros…

     La France enregistre des déficits publics faramineux, l’Etat en tant que tel n’est d’ailleurs responsable que d’un tiers des dépenses, les autres étant générées par les collectivités locales budgétivores, gérées très majoritairement par la gauche clientéliste, et la sécurité sociale.

    Sécu dont les comptes sont très fortement impactés par  l’immigration et la fraude sociale. Celle-ci engendre   chaque année des milliards d’euros de pertes  pour l’Etat, et donc pour les  Français, rappelait à l’intention du grand public, le 24 février dernier, la très pédagogique émission Zone interdite sur M 6

    Si l’Etat étrangle les forces vives de ce pays, il est tout aussi vrai que les fromages ripoublicains nourrissent grassement les petits copains du Système. Faut-il rappeler que la France détient le record du monde du nombre d’élus ?

     Un internaute nous le rappelait dans un courriel adressé récemment : « Il y a cinq échelons d’élections au suffrage universel: municipal, régional, législatif, présidentiel, européen. Des  échelons d’élus qui se cooptent entre eux,  les agglomérations de communes, le Conseil Régional, le Conseil Général, le Gouvernement, le Sénat… C’est un véritable business qui étrangle le débat démocratique, avec  de nombreux  échelons de décisions qui se télescopent. »

    «Il faut y ajouter des légions de fonctionnaires et Hauts fonctionnaires qu’ils nomment à leur service (…) et des cohortes d’arpenteurs de couloirs payés à réfléchir sur le sexe des anges. Les médias leurs servent la soupe à grands coup d’ informations  et autres talkshows animés par leurs produits dérivés : les experts  journaleux  de politique politicienne… »

     Par absence de courage et/ou par refus idéologique constate Bruno Gollnisch, plutôt que d’ôter leurs œillères, d’agir dans ces domaines et sur ces dossiers là, ce gouvernement préfère s’attaquer aux proies faciles, dociles, taillables et corvéables à merci que sont les familles françaises et les retraités.

    Retraités qui devront s’acquitter de la taxe de 0,3%  sur leurs pensions pour couvrir le risque de « dépendance » à partir du 1er avril –voir notre article date du 13 janvier dernier- , la taxe CASA. Celle-ci devrait  rapporter 450 millions d’euros en 2013, puis 600 millions d’euros à partir de 2014.

     Ne s’arrêtant pas en si mauvais  chemin, les crânes d’œufs des ministères ont décidé, pour commencer, la hausse du  taux de CSG des retraités  et de supprimer l’indexation du montant de leur pension sur la hausse des prix.

     Selon le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) si le niveau de vie moyen des retraités est à peu près équivalent à celui des actifs – tout comme le pourcentage des retraités pauvres , plus de 10% d’entre eux…- en 2050, les retraités auront des pensions relatives inférieures de 25 % à celles d’aujourd’hui! Nous voyons là le résultat de la réforme Balladur de 1993 qui prévoyait notamment l’indexation des pensions non plus sur les salaires mais sur l’inflation.

     Last but not least , les familles nombreuses françaises qui pour leur malheur sont catalogués comme « aisées » par le gouvernement,  vont aussi être mises à l’amende. Une cible idéale puisque celles-ci ne fournissent pas les gros bataillons des électeurs du PS…

     Lundi,  le journal Les Echos sur son site internet,  indiquait que le très mal nommé Haut Conseil de la famille estimait dans un rapport commandé par le gouvernement et qui lui sera rendu jeudi, qu’il faudra réduire de 2,2 milliards d’euros les prestations familiales d’ici 2016.

    Souhaitée en son temps par le Premier ministre Alain Juppé , cette mesure viserait à réduire le déficit de la branche famille, qui devrait atteindre 1,7 milliard d’euros en 2016 ; d’autant qu’à cette somme doivent être ajoutés les 400 à 500 millions d’euros de hausse des prestations annoncées en décembre pour « lutter contre la pauvreté .»

    Le feu vert a été donné mi-février par le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, qui avait déclaré que l‘imposition des prestations familiales était « un sujet qui (pouvait) être mis sur la table », suivi rapidement pat le porte-parole du PS, David Assouline, qui avait déclaré que ce n’était pas un sujet tabou.

    Ce serait là estime Bruno Gollnisch,  un nouveau coup dur pour la démographie française , déjà  très largement  soutenue artificiellement  par les flux migratoires non européens;  mais il est vrai que nos dirigeants ne comptent pas sur les berceaux gaulois pour assurer un avenir à l’entité administrative européiste qu’ils appellent encore France.

    http://www.gollnisch.com

  • Hollande le président le plus nul…

    François Hollande n’est pas seulement impopulaire en France (30 % de nos compatriotes lui font confiance selon le dernier sondage TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, soit un record après seulement dix mois aux affaires tandis qu’une enquête BVA pour Le Parisien indique que 51 % des sondés pensent que Nicolas Sarkozy aurait fait mieux que lui s’il avait été réélu, une véritable humiliation pour le chef de l’Etat !), il n’est pas davantage aimé en Russie où il était en visite officielle les 27 et 28 février. Ainsi que l’ont remarqué tous les observateurs, l’ambiance sous les ors du Kremlin était glaciale entre Poutine et Hollande lors de la rencontre entre les deux présidents qui ont à peine croisé le regard pendant leurs interventions de près d’une dizaine de minutes devant les journalistes. Il faut dire que le désaccord est total sur la Syrie et que le concubin de Valérie Trierweiler n’a pas obtenu le soutien qu’il était venu chercher sur ce point. Poutine ne veut en aucune manière attenter à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale de la Syrie et ne considère pas Assad comme l’homme à abattre contrairement à Paris. Avec humour le président russe a affirmé qu’il ne suffirait pas « d’une bouteille de vin » pour rapprocher les points de vue des deux diplomaties sur le dossier syrien, il y faudrait au moins « une bouteille de vodka ». Façon courtoise de dire que les deux positions sont inconciliables.

    L’Elyséen a cru bon également de faire la leçon au président Poutine sur la question des droits de l’homme et des libertés en Russie en répondant aux questions de la presse. Ces considérations sont particulièrement malvenues alors que l’on peut être emprisonné en France pour délit d’opinion (loi Gayssot) et contre-productives lorsque l’on recherche des investissements russes. Le président français était en effet accompagné d’une quinzaine de dirigeants d’entreprises parmi lesquels ceux d’Airbus, Arianespace, Astrium, LVMH, Sanofi, SNCF, Thales et Total. En mal de croissance, comme il ne cesse de le rappeler lui-même, la France est désireuse de voir la Russie investir davantage. Mais ce n’est certes pas en s’érigeant en arbitre des élégances démocratiques que l’on peut encourager les investisseurs moscovites.

    Et pourtant notre pays en aurait grand besoin tant la situation économique et financière est calamiteuse. La Commission européenne a douché les espoirs du gouvernement en tablant pour la France sur une hausse du PIB de seulement 0,1 % en 2013, sous l’objectif de 0,8 % envisagé par Paris. Le déficit devrait s’établir à 3,7 % et s’aggraver en 2014, contrairement aux promesses de Hollande. La zone euro devrait rester en récession cette année. Quant au chômage, il explose littéralement et rien ne semble pouvoir freiner sa progression dans les trimestres à venir. […] La suite dans le journal de cette semaine

    Jérome Bourbon http://fr.altermedia.info

  • Beppe Grillo, l’Europe et la révolte italienne

     

     

    Je découvre un peu tard la personne troublante de Beppe Grillo, activiste politique et bateleur d’estrade qui dirige depuis quelques années, sous l’oeil captivé des médias branchés américains, la révolte du peuple italien contre sa classe politique, aussi incompétente et épouvantable qu’ailleurs. Il se trouve qu’après les expériences sexuelles de Berlusconi et technocratiques de Monti, les Italiens, comme au temps de Jules César ou de Dante, n’en peuvent plus et demandent autre chose que les partis, la dette, les combinaisons, la soumission et la rigueur éternelle. Enfin, une partie des Italiens. Avec les autres, comme dit Sartre quelque part, cela peut continuer !

     

    Beppe Grillo fut acteur (il a pu tourner avec Risi et Comencini), homme de télé, animateur de rue ; il gagne beaucoup d’argent, ce qui lui est naturellement reproché et il incite aujourd’hui le peuple à la rébellion, ce qui lui est aussi sainement reproché. Il me fait penser à Coluche en 1981, lorsque notre comique national, qui trouvait que le racisme, comme les immigrés, ne devrait pas exister, promettait de faire 12 % des voix, y compris celle de Gilles Deleuze, et cela avant que la pression non de la rue mais des sévices secrets et la mort opportune de son directeur de campagne ne lui fissent renoncer à sa tentative.

     

    ***

     

    Je suis allé voir Beppe Grillo sur son blog, convaincu de l’hostilité crasse de Wikipedia (j’en parle en connaissance de cause ; tout ce que cette encyclopédie de la contrefaçon planétaire a écrit sur moi par exemple est mal intentionné et faux, mais tout, y compris la liste des bouquins ou la date de naissance !), et j’y ai trouvé ces bonnes vérités que je ne traduirai même pas tellement elles me semblent cristallines en français et frappées au coin du bon sens.

     

    « Gli italiani, questo mosaico di popoli antichi, nei millenni hanno visto tutto, hanno creato ogni cosa. Cinici, distaccati, impermeabili, ma anche pazzi, capaci di invenzioni sociali inaudite. La Storia è sempre passata da queste parti. E noi siamo ancora qui, ancora a Roma per ricominciare ancora una volta. »

    Belle périphrase, cette mosaïque de peuples antiques qui a tout inventé, y compris les gouvernements d’extrême-droite inefficaces, et qui d’ailleurs va vite être remplacée par l’africanisation du continent à la botte, c’est le cas de le dire, des commissaires de la mondialisation. 3 000 ans d’histoire vont ainsi disparaître, et sur ordre. Le cynisme italien (« il y avait des scandales... mais il n’y en a plus ! ») est certes à toute épreuve, et ce depuis la Renaissance, le Moyen Age, la Rome ancienne, ce qu’on voudra, y compris la risible monarchie piémontaise et même le fascisme qui après vingt ans de rhétorique guerrière fut incapable d’en faire un peuple de combattants, des Italiens. Mais l’Italie est grâce à Dieu aussi le pays du talent, de l’ingéniosité (on reproche à Grillo sa maison toscane ou sa Ferrari, il faut le faire tout de même ! et pourquoi pas sa femme iranienne ?) et du baroque créateur. On verra si l’agitation de Grillo peut encore réveiller un peuple vieillissant, sclérosé, de plus en plus ennuyé de vivre ; il me fait penser le peuple italien, à la France bien sûr, et aussi à toute la race blanche en général, et cette sensation si bien décrite par Tolkien d’avoir été du beurre étalé sur trop de pain. Bilbo ajoute même alors qu’il a besoin d’un changement...

     

    ***

     

    Grillo écrit très justement ce qui suit sur son blog, un peu à la manière de Soljenitsyne (l’homme de la rue qui ne sait plus s’il est vivant...). Ici encore je ne vois pas l’intérêt de traduire :

     

    « L’italiano ha perso l’idea di bellezza, di felicità, persino la coscienza di sé stesso, del suo valore, della sua identità. »

     

    Qui dit mieux ? Nietzsche disait déjà que la laideur qui entoure le monde moderne est une laideur destinée à nous faire dégénérer.

     

    Grillo défend un concept qui m’est cher, celui de la démocratie communale médiévale, celui qu’aurait dû défendre la ligue lombarde avant d’aller à la soupe et de se lancer dans des délires racistes (je précise : racistes anti-italiens, puisque l’on sait qu’en Europe, entre Hitler et Chamberlain, le racisme s’attaque toujours aux autres blancs, comme d’ailleurs l’antiracisme ; ce n’est pas là le moindre de leurs points communs). Il voit que les partis et le système parlementaire trahissent toujours sur ordre les intérêts du peuple, qu’il a même été mis en place pour cela (lisez ou découvrez le superbe William Hartpole Lecky à ce propos(1)). La grandeur vraie démocratique des municipes du Moyen Age, chère à Tocqueville et Chesterton, pourrait être ainsi recyclée et revitalisée par Grillo et ses électeurs :

     

    « Lo Stato siamo noi e ci hanno convinto del contrario, ci hanno persuaso che lo Stato sono i partiti, che sono le banche, Equitalia, che è la burocrazia inflessibile con gli onesti. Ci hanno convinto che la democrazia è essere sudditi (inférieurs), che ribellarsi è populismo, qualunquismo, antipolitica. »

     

    L’Etat c’est nous. Nous sommes bien d’accord ! Aujourd’hui l’Etat, ce n’est même pas Louis XIV avec Molière et Lully, l’Etat c’est la grosse commission de Bruxelles chargée de nous ruiner et de nous détruire et excellant à le faire. On verra la suite.

     

    ***

     

    Bonne chance Pepe Grillo, qui nous change de la bouse habituelle et des factices partis populistes et extrémistes qui commencent à nous taper sur le système en France aussi.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

     


    (1) "Democracy and liberty", 1898, disponible sur <archive.org>.

  • Élections italiennes, instabilité politique et victoire de l'antipolitique

    Débâcle, victoire de l’antipolitique, ras-le-bol généralisé, voici donc la substance de ces élections italiennes : un article de Audrey D’Aguanno.

    Correspondante du journal espagnol « El Manifiesto » en Italie, Audrey D’Aguanno analyse les dernières élections des 24 et 25 février 2013 et la montée du mouvement de Beppe Grillo.
    En disqualifiant les partis traditionnels, les tenants des gouvernements technocratiques, et les économistes, les résultats obtenus par Beppe Grillo ne seraient-ils pas finalement  une victoire, pour ne pas dire une revanche, de la démocratie ? Le peuple s’est exprimé sans retenue, montrant son rejet du système. Reste maintenant à savoir quelle sera la fin de cette belle histoire.

    Le vote populaire s’est traduit par un désir de « faire payer » la classe dirigeante corrompue et complice de la crise, et de chasser le technocrate Mario Monti. Ni le soutien de l’Eglise, de l’oligarchie mondialiste, de la maçonnerie, du président de la République n’auront suffi : sa politique d’austérité, qui a précipité encore plus le pays dans le chômage, la récession et la pression fiscale, n’a décidément pas séduit l’électorat…
    La gauche et son Partito Democratico, qui a encaissé le maximum de voix mais avec un écart minime, sait bien qu’elle n’a pas gagné, depuis trop longtemps son absence de programme et de volonté était trop évidente.
    Surprenante, en revanche, est la remontée de Silvio Berlusconi que l’on donnait pour politiquement mort ou totalement fou, étant donné le peu de cohérence de ses déclarations.
    Pour ces élections, il a misé sur la séduction pure en promettant aux Italiens, étranglés par les impôts, le remboursement de certaines taxes. Peut-être aussi, le charme personnel et le savoir-faire d’un self made man – certes, un affairiste corrompu mais n’appartenant pas à la superclasse mondialiste – y auront été pour quelque chose.
    Mais c’est surtout l’extraordinaire ascension du mouvement Cinque Stelle, qui devient le premier parti du pays ayant obtenu un quart des suffrages sans aucune alliance, que l’on retiendra de ce scrutin. Son chef de file, l’ancien comique Beppe Grillo, avec son talent théâtral de justicier, a promis de « faire le ménage », de « balayer » ces hommes politiques qui se gavent pendant que le peuple est au bord du gouffre. Les thèmes qu’il a abordés pendant la campagne ont joui d’un large consensus, tous bords confondus : démocratie directe, défense du service et de la « chose publique », anti-partis, boycott des médias dominants, écologie, forte critique du pouvoir des banques, tout y est. Ou presque. Car Beppe Grillo avait construit sa carrière sur un concept clé : celui de la souveraineté monétaire, véritable fondement sur lequel se tient le système actuel, véritable enjeu d’une révolution possible. Si l’argument a simplement été abandonné, Grillo promet encore le revenu de citoyenneté qui lui est lié, on se demande donc comment – s’il en avait un jour la possibilité, ce qui n’est certainement pas le cas avec quelques sièges au parlement – il pourrait mettre en œuvre son programme. Les propositions, le mode d’action, les critiques de Grillo sont admirables, mais triste est de constater qu’il n’y a pas d’authentique base idéologique derrière son mouvement.
    Il n’en reste pas moins que le pays est ingouvernable ; une majorité nette et apte à prendre des décisions n’est pas sortie du chapeau. Le scénario d’un retour aux urnes sera sûrement entravé, le risque d’un triomphe du mouvement Cinque Stelle étant trop évident. Viendra alors le tour du jeu des alliances. Ou pire : un nouveau gouvernement technique sera « appelé » à la rescousse puisque ce sont avant tout les marchés qu’il faut rassurer. Car les marchés – entités surnaturelles auxquelles nous devons nous soumettre pour ne pas rester en marge du monde « civilisé » – paniquent et grondent à chaque fois que des voix s’élèvent et menacent la stabilité de ce système moisi qui semble désormais voué à sa fin.
    Et alors ? Alors, force est de constater que ce vote de contestation ne servira pas à grand chose, que le vote en général ne sert à rien dans ce système de démocratie représentative qui n’est autre qu’une farce, puisque de toutes façons, les décisions sont prises ailleurs.
    Audrey D’Aguanno
    El Manifiesto.corr
    1/03/2013
    Titre original : Inestabilidad y victoria de la antipolitica Traduction par le journal
    Correspondance Polémia – 8/03/2013

  • Chypre : au secours, la droite revient !

    On y a un peu moins fait attention que pour l’Italie mais il y a aussi eu des élections présidentielles à Chypre, l’île d’Aphrodite. Dimanche, Nicos Anastasiades (DYSI), l’impétrant de droite, a été élu Président de la République avec 57,5% des suffrages exprimés contre 42,52% pour Stavros Malas, le candidat de gauche. Le sortant, eurosceptique assez populaire, était un… communiste : Demetris Christophias. Dire qu’un pays de l’UE avait un chef d’Etat communiste depuis 2008 qui a même pris la présidence de l’Union en 2012 et que personne ne le savait ! C’est sans doute que les observateurs et les touristes n’ont aperçu aucun goulag sur les plages. Il faut dire que Christophias n’a – malheureusement- pas tenté un remake de la prise du Palais d’Hiver avec les bureaux de la Commission européenne.

    Comme Mario Monti, monsieur « tout le monde aime ma rigueur mais je fais 10% quand je me présente », Nicolas Anastasiades était le cheval choisi par Bruxelles et la Troïka, casaque austérité, toque hyper rigueur. Mais lui, contrairement à Monti, c’était sa première fois et il a bénéficié de la panique du peuple chypriote qui en a oublié la partie nord de l’île occupée par les Turcs, habituellement grand argument électoral, pour ne plus se concentrer que sur la situation économique. Chypre a dû solliciter en 2012 une aide financière extérieure. Parce qu’elle a un système de protection sociale scandaleux ? Une fonction publique hyperbolique ? Des retraités de 45 ans, des semaines de 30 heures ? Même pas. C’est peut-être ce qu’on finira par dire pour légitimer les purges à venir mais s’il y a eu le feu à la maison d’Aphrodite, c’est en raison des pertes subies par ses banques à la suite de la restructuration de la dette de la Grèce voisine. L’État ne peut plus se financer sur les marchés depuis mai 2011. Il a désormais besoin de 17, 5 milliards d’euros. L’Europe veut bien aider, mais il va falloir faire comme elle veut, quand elle veut, élections ou pas. Et les 17, 5 milliards ne viendront qu’aux conditions habituelles : privatisation des grands groupes publics, baisse des salaires, hausse des impôts. Anastasiades, selon un scénario désormais bien connu, a présenté un programme d’allégeance à la Troïka tout en expliquant aux électeurs déboussolés que c’était la seule voie possible, quand bien même on commence à savoir depuis quelques années que la potion tue le malade.

    La suite sur Causeur

    Jérôme Leroy http://www.actionfrancaise.net

  • Le « revote »

    En France nous vivons sous un régime de démocratie représentative. Que nous y soyons favorables ou non, ne change rien à la façon dont sont votées les lois. Les députés sont élus sous des étiquettes et des programmes. Ils se doivent donc d’être plus ou moins fidèles aux idées qu’ils prétendent incarner.

    Les élections législatives ayant lieu tous les cinq ans dans la dynamique des présidentielles, on peut considérer qu’il y a une légitimité dans le choix de ces députés du moins pour cette durée. Et cette légitimité entoure leur vote lors des propositions de loi. Si on accepte donc le principe de démocratie et de vote, on devrait considérer comme une aberration celui de faire revoter les députés ou le peuple quand ceux-ci ont émis un vote défavorable au projet qui leur est présenté. Car cela signifierait que le parlement ne sert plus à rien puisque tant qu’il refuse de dire oui, il doit revoter jusqu’à ce qu’il cesse de dire non. On le devine aisément, avec cette méthode, tous les textes seront adoptés au final, puisque l’on ne revote que quand on a voté non, jamais quand on a voté oui. Si on accepte donc ce principe que le fait de revoter est un crime contre la démocratie, doivent donc être perçus comme illégitimes les textes ayant été avalisés de cette façon : la loi sur la décentralisation de 1982, le Pacs, la loi Hadopi (rejetée déjà une première fois sous un autre nom quand les députés avaient osé amender la loi de Donnedieu de Vabres en proposant la licence globale), la loi permettant le travail le dimanche ainsi que le traité de Lisbonne. A l’échelle européenne, n’oublions pas aussi que le traité de Maastricht a été rejeté par le peuple danois, ceux de Nice et de Lisbonne par le peuple irlandais. En bonne logique européiste, ces peuples ont été sommés de revoter. Pour une autre raison, on peut considérer qu’un texte important lorsqu’il ne figure pas au programme du candidat, n’a pas de légitimité pour être adopté : ainsi Giscard n’ayant jamais évoqué l’avortement lors de la campagne de 1974, il n’avait pas à en permettre l’adoption la même année. On le voit sans ces changements présentés abusivement comme des progrès, nous vivrions dans un pays radicalement différent. Or ces changements étaient illégitimes. Et comme par hasard, ils étaient moralement douteux. On peut même penser que c’est pour cela qu’ils avaient été rejetés.

    Cadichon http://www.actionfrancaise.net

  • National ou «apatride»? Honnête ou corrompu ? Le grand clivage

    Comme à l’UMP, on entend souvent au sein de l’écurie PS et de ce gouvernement les discours les plus contradictoires, conséquence directe  de la volonté démagogique de ratisser large en tentant de plaire à tous les secteurs de l’opinion. Dimanche  matin, invité  du « Grand Rendez-vous » Europe 1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd’hui en France, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a fustigé  une Banque centrale européenne  « remarquablement inactive », qui  « ne s’occupe pas de la croissance, ne s’occupe pas des chômeurs, ne s’occupe de la population européenne.» « Si on veut de la croissance, il faut faire baisser l’euro », « pour donner de l’oxygène aux économies européennes ». « C’est le rôle des responsables politiques de l’Eurogroupe, c’est le rôle de Mario. Draghi, (président de la BCE, NDLR) », a-t-il insisté.

     Invité quelques heures plus tard du « Grand Jury » RTL-LCI-Le Figaro, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, ne s’est pas contenté  d’annoncer  que les nouvelles hausses d’impôts seraient repoussées après les élections de 2014. Il a pris l’exact contre-pied d’Arnaud Montebourg en faisant l’éloge de Mario Draghi, ancien de Goldman Sachs. « (Le) rôle (de M. Draghi), c’est de veiller à la stabilité des prix, à la lutte contre l’inflation, c’est aussi de veiller à la pérennité et à l’intégrité de la zone euro. Il l’a fait remarquablement ». « La Banque centrale européenne a joué dans la sortie de la crise de la zone euro (sic) un rôle positif » a-t-il ajouté. Une  sortie de crise qu’il ne suffit pas d’annoncer et de marteler pour qu’elle devienne réalité…

     Si M. Moscovici a également profité de ce passage médiatique pour mettre en garde contre le danger populiste et le refus de l’euromondialisme, le palmarès ifop « des femmes politiques » publié par Le Journal du dimanche indique en tout cas clairement l’attachement des Français au modèle national. Les sondés étaient invités à choisir les personnalités féminines qui selon eux doivent jouer  « un rôle plus important à l’avenir dans la vie politique française ».

    Ainsi Marine Le Pen arrive dans ce classement  en seconde position avec 31 % , juste derrière Christine Lagarde (34%), l’ex ministre de l’économie et des finances du gouvernement Fillon, de 2007 à juin 2011, et depuis cette date  directrice générale du Fond Monétaire International (FMI).

    Marine devancent  deux égéries anti frontistes classées « à droite »,  Nathalie Kosciusko-Morizet et Rama Yade (27 %. chacune),  Martine Aubry et Christiane Taubira, (21 % chacune, à croire pour cette dernière que sa grande croisade  en faveur du   mariage homo ne séduit pas tant que ça  les foules…),  Rachida Dati et Ségolène Royal (19 % chacune), Valérie Pécresse (17 %), Najat Vallaud-Belkacem (16 %), Cécile Duflot (12 %), Aurélie Filippetti (11 %),  Anne Hidalgo (10 %)…

    Marine a pu de nouveau juger de sa popularité et des espoirs suscités par le  programme frontiste  de défense de notre souveraineté et de notre identité nationales, y compris dans nos assiettes, lors de son passage le 28 février au Salon de l’Agriculture. Elle y a reçu un accueil particulièrement  chaleureux… contrairement à ce que pouvait faire croire le titre d’un article du Point consacré à ce déplacement qui contredit d’ailleurs  le compte rendu de celui-ci.

    Marine a mis en garde à cette occasion contre la réactivation du  Grand  Marché Transatlantique, un  accord de libre-échange, un projet  lancé dans les années 1990, auquel le FN s’oppose depuis l’origine, et qui porte en germe, a-t-elle noté,  un problème de sécurité alimentaire et de  concurrence  déloyale aux conséquences  terribles pour notre agriculture.

    « Il faut lutter a-t-elle ajouté  contre les grandes industries agroalimentaires qui, en accord avec la Commission européenne et l’OMC, refusent cet étiquetage. Ils mettent en place une opacité pour que les Français ne sachent pas ce qu’ils mangent. Agriculteurs et éleveurs doivent exiger l’étiquetage de la viande, car les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils mangent.»

    Les Français ont aussi le droit plus généralement de ne pas être trompés sur la nature de leurs élites. Interrogée lors de l’émission politique de  BFMTV-RMC-Le-Point-BFM Business sur le sondage du JDD que nous évoquions plus haut, la présidente du FN n’a pas mâché ses mots au sujet la directrice du FMI.

    Certes, il s’agit d’une  « personnalité qui a marqué dans les cinq dernières années» ; mais « Mme Lagarde n’est pas une politique française, c’est une femme politique apatride. Quand on prend la tête de ces grandes institutions internationales, on oublie sa nationalité, on n’y fait plus référence, et surtout on ne doit plus réfléchir en fonction des intérêts de sa nation.»

    Bruno Gollnisch le rappelait en effet, Mme Lagarde est incontestablement une femme extrêmement brillante et intelligente. Mais le FMI est le bras armé financier du Nouvel ordre mondial. Celui ou celle  qui est à sa tête en épouse  forcément l’idéologie planétarienne, laquelle est consubstantielle à cette structure. A cette aune, que le directeur du FMI soit de nationalité française, burkinabé, ou guatémaltèque n’a pas grande importance…

    Marine a estimé avec raison que le poste occupé par Mme Lagarde « la disqualifie comme femme politique française ». De plus, « je pense que les Français ne sont pas encore informés des difficultés judiciaires qui sont les siennes: elle est sur le point d’être mise en cause dans l’affaire Tapie »

    Le 10 mai 2011, le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal,  avait demandé à la Cour de justice de la République (CJR) d’ouvrir une enquête visant Mme Lagarde pour abus d’autorité dans l’arbitrage favorable à Bernard Tapie. Fin 2007, cette dernière avait ordonné la désignation de trois juges-arbitres pour trancher le litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais dans le cadre de la vente d’Adidas.

    En juillet 2008, le tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation (CDR, gérant le passif de la banque) à verser 240 millions d’euros de réparation à M. Tapie, plus une centaine de millions d’euros d’intérêts et 45 millions d’euros pour préjudice moral!Trois juges d’instruction enquêtent sur cette  décision qui a fait bondir les contribuables Français, du moins ceux qui sont au courant.

    Argent pris dans la poche des Français qui est aussi  au coeur des actuels soucis judiciaires de   Sylvie Andrieux, ancienne vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), député depuis 1997. Elle a été  renvoyée devant le tribunal correctionnel lundi  pour détournement de fonds publics, à destination d’associations présumées fictives…pour un total estimé à 740 000 euros.

    L’Afp rapporte que « la  justice soupçonne Sylvie Andrieux d’avoir, en toute connaissance de cause, présenté au vote du conseil régional des dossiers de demandes de subventions d’associations fictives, créées avec l’unique objectif de rétribuer des personnes l’ayant aidée à s’implanter et à se faire élire dans certains quartiers, notamment dans le 14e arrondissement »

    Cet argent,  qui lui aurait donc  permis de s’acheter une clientéle électorale dans les quartiers nord,  certains n’hésitant pas à comparer la méthode Andrieux avec celle de la mafia. Bruno Gollnisch le constate,  notre ami Stéphane Ravier, candidat du FN aux dernières législatives contre Mme Andrieux dans cette 13e circonscription  des Bouches-du-Rhône,  avait frôlé la victoire avec 49% des suffrages…Qu’en aurait il été si la compétition avait été plus loyale ?

    http://www.gollnisch.com