Selon le baromètre Figaro Magazine-TNS Sofres, les cotes de confiance de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault continue à baisser : -5% en un mois, ce qui amène le président de la République à 30% de confiance et le Premier ministre à 28%. Les plus bas scores date à date depuis les mandatures de Mitterrand et Maurois (hormis Édith Cresson) ! Quant à elle, Marine Le Pen tient bien ses positions.
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Sondages Hollande-Ayrault : ça tourne à la catastrophe
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Quant au vote des Étrangers – par Éric E.G. Nogard
Nous sommes le Peuple de France, catholiques romains, et nous sommes Européens. N’est-ce pas beau, n’est-ce pas beaucoup. Or, nous voudrions donner chez-nous le droit de vote aux Étrangers, en plus de la considération que nous leur portons, et en plus de l’hospitalité que nous leur assurons.Dans quelle mesure voterions-nous Français si l’Étranger, si redevable que nous puissions être envers lui, glissait son bulletin de vote dans nos Urnes.Ne connaissons-nous pas assez ce que peut être la chose frelatée… le lait, la viande, et pis encore.
Ou alors, pourquoi un tel branlebas quand nous y sommes confrontés, comme nous l’enseigne l’actualité sur le cheval.Donner chez-nous le droit de vote à qui ne vote pas chez lui, n’est-ce pas pousser loin le bouchon de l’Humanisme, ou alors, est-ce savoir de quoi on parle quand on dit « Humanisme ».¢Et pour répondre sans parti-pris à ce questionnement, ne serait-il pas sage de notre part que nous tentions :D’obtenir le droit de vote, chez eux-mêmes et pour eux.D’obtenir pour nous-mêmes, le droit de vote chez les autres.D’obtenir un pacte de réciprocité avec les autres Peuples, en matière de droit de vote.Et pourtant, serions-nous des oisifs chez les autres quand chez eux, pour eux, à leur demande, nous aidons, nous formons, nous montons des usines, nous secourons…Nous participons à une Société plus ouverte et plus Universelle, comme le font des Peuples « si nombreux » qu’on les compte sur les doigts d’une seule main.En revanche, quel Peuple a, à ce jour, eu la moindre idée de se préoccuper de nous donner en son sein le droit de vote, quand il y existe.Sommes-nous conscients, sommes-nous sérieux, sommes-nous sincères quand nous réclamons le droit de vote pour les étrangers.Met-on à ce point la charrue avant les bœufs.Ou alors, par malice, serions-nous assez pervers pour prendre de tels risques dans notre acharnement à détruire notre clocher.Ou alors, à quoi nous servent nos Universités, nos Universitaires, nos Philosophes, nos Moralistes et nos Leaders pour que nous en arrivions là.Ou enfin, qui sont les plus dangereux ou les plus fous de ceux qui protègent ou de ceux qui jouent d’un coup de poker, le peu qu’ils ont et qui fait tant d’envieux.Méfions-nous de nous-mêmes quand nous réclamons chez nous le droit de vote pour les Étrangers.
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Considérations sur les élections italiennes
Les 24 et 25 février, les italiens se sont rendus aux urnes pour renouveler la Chambre et le Sénat après presque un an et demi de direction anti-démocratique du banquier européiste Mario Monti.
C’est une Italie meurtrie par l’austérité, soumise au chômage des jeunes ou aux suicides des petits patrons qui se rendait aux urnes. Quatre coalitions (ensemble de partis derrière un parti principal) étaient favorites. La coalition de centre gauche menée par le Parti démocratique (équivalent du PS) de l’ancien communiste Bersani , la coalition de droite menée par Silvio Berlusconi et le Parti de la Liberté (équivalent de l’UMP), la coalition du centre menée par Mario Monti à laquelle était rallié Gianfranco Fini et enfin le parti populiste « de gauche » de Beppe Grillo, humoriste italien, fer de lance du Mouvement 5 étoiles (pour eau, transport, environnement, connectivité et développement). De fait, premier constat, aucun parti d’extrême-droite ou d’extrême-gauche traditionnel n’était annoncé comme potentiellement outsider du scrutin.
1) Une Italie ingouvernable
Le premier bilan de ces élections, est que l’Italie est ingouvernable. A la Chambre, la coalition de centre-gauche arrive en tête avec 29.5% des voix devant la coalition de droite qui parvient à réunir 29.1% des voix. La vague rouge n’a pas eu lieu et la droite résiste bien, déjouant une nouvelle fois tous les pronostics. Silvio Berlusconi réussit son retour avec un discours hostile à l’Euro et italo-centré lui ayant permis de fédérer quelques officines de la droite radicale italienne comme la Lega Nord (régionaliste) et la Destra (proche du FN). Son discours est qualifié de « populisme de droite », une façon polie de dénoncer un discours aux « relents fascistes ». Le Cavaliere ne s’est pas privé d’ailleurs de commettre un « dérapage » louant les réussites sociales du fascisme. Au Sénat les scores sont également très serrés, toujours en tête la gauche réunit 31.6% des voix et la droite la talonne avec 30.7%.
L’instabilité est renforcée par les scores du Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo avec 25.5% à la Chambre et 23.8% au Sénat. Ce dernier a réussi son pari et devient la troisième force du pays. Bien qu’ancré à gauche par un discours sur la réduction drastique du temps de travail, mais également anti-impérialiste et pacifiste, le comique italien fait nettement moins rire l’intelligentsia lorsqu’il demande la sortie de l’Euro et s’oppose au droit du sol ou encore critique l’immigration. Flattant l’esprit de nos vieux soixante-huitards de journalistes, sa réussite est également du à son discours protectionniste. Grillo a surement attiré des déçus de la politique (seuls 15% des Italiens croyaient encore aux hommes politiques avant les élections) mais aussi des électeurs issus de la droite et de la gauche, attachés à une certaine justice sociale. Grillo, qui ne peut pas lui-même être élu, devra donc compter sur ses lieutenants et tenir la barre pour éviter des alliances qui nuiraient à son discours. De toute évidence, aucun des deux camps ne peut se passer du quart des voix et la crise politique italienne ne fait que débuter.
2) Les perdants du scrutin
Première victime de ce scrutin, Mario Monti avec 10.5% des voix à la Chambre et 9.1% au Sénat, qui a payé sa politique pilotée par les banques et l’UE. Et malgré le soutien du Vatican, toujours prompt à semer la zizanie dans la politique italienne, c’est un véritable désaveu pour « le Professeur » dont les italiens semblent se passer assez sereinement des cours d’austérité. Cela n’empêchera pas les zélateurs de l’UE et les démagogues aux mains de la finance de fustiger des Italiens qui ne veulent pas se serrer la ceinture et sombrent dans le « populisme ». Surtout cela ne fait que confirmer le caractère illégitime du gouvernement Monti sortant, parachuté sans élection suite à la démission de Berlusconi (pilotée très probablement depuis l’UE et le Vatican). Le « coup d’Etat » de Goldman Sachs aura fait long feu.
D’autres partis ont sombrés dans ce scrutin. Fini est surement bel et bien… fini, son parti n’attire que 0.5% des voix à la Chambre. Pour l’ancien responsable d’Alleanza Nazionale et ancien allié de Berlusconi, il semble que les Italiens lui montrent le chemin de la sortie. Les trahisons ne paient pas. Une leçon que doivent méditer tous les nationalistes qui voudraient vendre leur âme à la droite ou au centre… mais surtout à l’oligarchie.
La Lega Nord qui parvenait à obtenir d’excellents résultats dans le nord du pays avec un discours régionaliste et hostile à l’islam avait rapporté 8.3% des voix à la coalition de droite en 2008 contre 4.1% à la Chambre lors du dernier scrutin. Quelques scandales auront surement joué en sa défaveur, de même qu’une politique immigrationniste assez surréaliste pour un parti soit disant anti-immigration… mais les électeurs du nord ont été impitoyables. Dans la circonscription du Veneto 1 par exemple, la Lega était première avec 28.2% des voix en 2008 alors qu’elle récolte 10.5% des voix sur le scrutin du week-end dernier. Elle parvient tout de même à un honorable 17.5% en Lombardie 2, mais loin du très beau 31.3% du scrutin précédent.
3) L’inexistence des « extrêmes»
D’autres résultats sont plus surprenants, la Destra de Storace obtient 0.7% des voix à la Chambre et 1.8% dans la circonscription du Lazio 1… alors que Storace était le leader de la coalition dans la région. Le vote a clairement bénéficié au PdL (20.6%) et l’électorat aurait pu propulser Storace à la Chambre tout en appuyant le PdL au détriment de son parti « plus à droite ». La constellation des partis de droite radicale (Forza Nuova – 0.3%, Fiamma Tricolore – 0.1% et Casapound – 0.1% à la Chambre) n’aura pas profité de la crise italienne pour gagner des sièges. Il en va de même à gauche où le Parti Communiste des travailleurs obtient 0.3%.
Les italiens ne semblent pas favorables à confier leur destin à des partis trop marqués idéologiquement. La réussite de Bepe Grillo et le retour en fanfare de Berlusconi illustrent surtout d’après mois une forme de « nihilisme » politique, renforcé par une participation en baisse (75.18% à la Chambre et 75.21% au Sénat). Les médias pourront qualifier Grillo de « populiste de gauche » et Berlusconi de « populiste de droite », la réalité est que l’un n’est pas communiste et que l’autre n’est pas fasciste.
Aussi les Italiens ont choisis de voter pour des personnalités : Bersani, Berlusconi, Grillo ou Monti, les candidats novices ou moins médiatiques ont eu des difficultés à gagner la confiance d’un électorat en déroute. Cela est surement accentué par une crise générationnelle. Le vote au Sénat ne concerne que les plus de 25 ans, et nous constatons un recul de voix pour Casapound entre la Chambre et le Sénat, du fait que le mouvement à la tortue fléchée est un mouvement tourné vers la jeunesse urbaine qui ne constitue pas, loin s‘en faut, la majorité de l’électorat. De là une telle dichotomie entre des élections lycéennes et étudiantes favorables au Blocco Studentesco (syndicat lycéen et étudiant de Casapound) à Rome et des élections nationales plutôt très défavorables au mouvement. Peut-être cette crise générationnelle a aussi joué pour Bepe Grillo dont le score est un peu moins fort au Sénat qu’à la Chambre.
Les partis « populistes » ont besoin pour exister d‘un tribun, comme l’illustre la réussite des partis comme le Front de gauche, le Front national, l’Aube Dorée et le M5S. Bien que Syriza en Grèce ait pu démontrer le contraire, les peuples continueront encore et toujours à adhérer à une « figure » lorsqu’ils perdent leurs repères politiques. C’est ce qui aura permis à Silvio Berlusconi, tout comme à Nicolas Sarkozy d’exister politiquement malgré les cabales médiatiques.
Au fond le principal enseignement de ce scrutin, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un corpus idéologique cohérent pour réussir électoralement, les grands partis et les grandes figures médiatiques tirent leur épingle du jeu, comme c’est le cas avec les conservateurs en Grèce alors qu’on se demande bien que peut croire que les conservateurs vont régler la crise Grecque… Ici aussi on a du mal à croire que Bersani ou Berlusconi auront les clefs du redressement de l’Italie.
Jean
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Indignez-vous…
La mort hier à l’âge de 95 ans de Stéphane Hessel, né en Allemagne et naturalisé Français avant guerre, résistant-déporté, diplomate, écrivain, homme de gauche « mendésiste », droit-de-l’hommiste, tiers-mondiste, partisan de la disparation des Etats-nations, du fédéralisme européen, immigrationniste convaincu, a été salué (quasi) unanimement par l’ensemble de la classe politique et de la médiacratie. Normalien à la vaste culture, à la vie bien remplie dans les allées du pouvoir et à la gentillesse proverbiale, selon ceux qui l’ont connu, M. Hessel fut de tous les combats progressistes. Titulaire du prix Jean Zay en 2008 pour son livre de conversation « Citoyen sans frontière », son petit bréviaire d’une trentaine de pages paru en 2010, « Indignez-vous! », d’une toute aussi grande pauvreté dialectique et d’analyse, n’ a pas peu contribué ces dernières années à le mettre sur le devant de la scène et à asseoir son statut de saint républicain. Vendu à quatre millions d’exemplaires ( !), il y appelait à une « insurrection pacifique » et dénonçait pêle-mêle, de manière brouillonne et sans grande cohérence, la dérégulation du capitalisme, la dictature des marchés financiers, les écarts croissants de richesses, l’égoïsme des Français refusant l’immigration et la régularisation des clandestins (« sans-papiers ») ; le tout mis sur le même plan que le totalitarisme nazi, et agrémenté d’attaque contre Israël, « l’Etat tyrannique » coupable quelques mois auparavant de l’opération « Plomb Durci » qui avait coûté la vie à 1 400 Palestiniens…
Cet ami de Michel Rocard, Daniel Cohn-Bendit et de José Bové, figurait encore sur la liste européenne d’EELV en 2009, et apporta son soutien à François Hollande lors de l’élection présidentielle. Il signa en compagnie du militant anti FN Raymond Aubrac, dans le quotidien Libération en mars dernier, une tribune appelant à voter pour le candidat socialiste , au nom de la « sauvegarde du programme du Conseil national de la résistance ». Faisant suite au déferlement des tweets rendant hommage à M. Hessel, un appel au rassemblement a été lancé hier place de la Bastille pour honorer sa mémoire… qui a réuni moins de 200 personnes.
Si une époque, une société se juge aussi aux figures qu’elle honore et qu’elle propose en exemple à ses citoyens, le vœu émis par certains de faire entrer Stéphane Hessel au Panthéon en dit long sur la décrépitude intellectuelle, la perte du sens commun qui accompagne inévitablement toutes les décadences. Au-delà même des idées politiques qui furent celles de l’auteur d’Indignez-vous! et qui sont de la même veine philosophique que celles exprimées par de nombreuses personnalités inhumées en ce lieu, sa vie et son œuvre militent-elles pour un hommage républicain de cette « dimension » ?
Dans une pétition adressée à François Hollande, Eva Joly, le député PS Pouria Amirshahi, l’ancien député UMP Étienne Pinte, les historiens Pascal Blanchard et François Durepaire ont demandé au chef de l’Etat que Stéphane Hessel fasse son entrée au Panthéon. Interrogé sur ce point par BFMTV , Jean-Luc Mélenchon a assuré qu’il « ne (dirait) rien contre ». Ce choix revient en effet au président de la République. Quelques heures auparavant, six députés socialistes, Patrick Mennucci, Alexis Bachelay, Yann Galut, Jean-Louis Touraine, Jérôme Lambert, et déjà M. Amirshahi, avaient demandé un « hommage national » pour Stéphane Hessel, par une lettre au chef de l’Etat.
« Nous avons maintenant une mission : celle de transmettre sa mémoire, ses valeurs et sa pensée qui doivent à tous, et particulièrement aux jeunes générations, nous servir de modèle pour l’avenir », »Le parcours de Stéphane Hessel fait en effet de lui un grand républicain, bien au-delà des clivages partisans » (sic) , écrivent-ils. « Son engagement dans la Résistance, son courage jamais démenti, sa droiture dans le service de la France, sa défense de la démocratie, son acharnement à promouvoir les valeurs des droits de l’homme, son souci constant des plus démunis, donnent au mot de citoyenneté tout son sens », jugent-ils encore.
Reste que la panthéonisation de M. Hessel relève du vœu pieu et ne sera certainement pas suivi d’effet, prenons-en le pari. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, interrogé par Europe 1, a estimé que « d’une façon ou d’une autre, il faudra lui rendre hommage, mais déjà tous ceux qui ont souhaité s’exprimer l’ont fait ». Son corps aurait-il sa place au Panthéon ? Réponse embarrassée : « Il faut laisser un peu le temps des choses. Je ne suis pas sûr d’ailleurs qu’(il) aurait souhaité ça, c’était un homme simple »…M. Ayrault ou l’art de noyer le poisson!
On l’aura compris, l’antisionisme militant de M. Hessel, partagé par de nombreux journalistes aux idées gaucho-tiers mondistes, même si les soutiens traditionnels à l’Etat hébreu ne sont pas non plus négligeables dans le petit monde médiatique , est tout de même un frein sérieux à cette canonisation républicaine. Il y a trois ans, M. Hessel membre par ailleurs du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine (très marqué à gauche), avait appelé à participer à la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre Israël, lancée en 2005 à l’appel des Palestiniens. Une campagne menée en France par les communistes et les verts, qui avait soulevé l’indignation du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) qui porta plainte pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » .
Un BNVCA qui organisait le 18 février dernier un colloque sur « Les sources contemporaines de l’antisémitisme », placé sous le Haut Patronage du socialiste Claude Bartolone, actuel Président de l’Assemblée nationale. Ce dernier, ne devrait pas être lui aussi au nombre des partisans d’un hommage trop appuyé à M Hessel…Un parti socialiste clientéliste qui drague l’électorat arabo-musulman mais qui est pourtant traditionnellement très proche de l’Etat d’Israël. Et ce n’est pas Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), chassé du PS en 2003, qui nous dira le contraire. En butte à l’hostilité notamment de Pierre Moscovici et de Dominique Strauss Khan, M. Boniface fut évincé car il lui était reproché ses critiques vis-à-vis de l’Etat hébreu et notamment une note invitant le candidat Jospin, en 2002, à modérer son soutien inconditionnel à Israël afin de séduire l’électorat des « banlieues »
Il était donc logique que Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), à moins d’un mois de l’incontournable dîner de gala de cette association communautaire, le 20 mars, qui marquera la fin de son second mandat et l’ouverture de la campagne pour sa succession, fasse entendre une voix discordante dans le concert de louanges adressées à Stéphane Hessel
M. Prasquier qualifie ce dernier de « maître à ne pas penser » et affirme que « le travail de déconstruction de Stéphane Hessel sera effectué ». Il a donc dénoncé « sa volonté obsessionnelle de faire de Gaza l’épicentre de l’injustice dans ce monde et du Hamas un mouvement pacifique, quasiment d’assistance sociale, contrastant avec son indifférence aux tragédies humaines et aux crimes de masse qui se déroulent de nos jours dans un silence général. Il est vrai que nous étions stupéfaits par sa propension à grandir ou à laisser grandir par ses thuriféraires dévoués, le rôle qu’il avait tenu dans plusieurs événements importants de notre histoire ainsi que par la volonté des médias de ne pas relayer ses déclarations sur la bénignité de l’occupation nazie en France qui, émises par tout autre que lui, auraient soulevé l’indignation ».
Le patron du Crif fait ici allusion a un entretien publié par le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans lequel Stéphane Hessel avait déclaré : « Si je peux oser une comparaison audacieuse sur un sujet qui me touche, j’affirme ceci : l’occupation allemande était, si on la compare par exemple avec l’occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement inoffensive, abstraction faite d’éléments d’exception comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d’œuvres d’art ». Dire que l’occupation allemande ne fut pas particulièrement inhumaine vaut en effet excommunication et conduit en général directement devant les tribunaux !
Nous ne reviendrons pas ici sur la question israélo-palestinienne sur laquelle le FN a la position mesurée que l’on sait. Bruno Gollnisch met d’ailleurs depuis longtemps en garde contre les différents lobbies de tous bords, groupuscules et autres officines qui estiment de leur intérêt d’importer et d’instrumentaliser ce conflit sur notre sol. Mais nous faisons notre (en partie) le jugement de l’avocat « sioniste » Georges-William Goldnadel qui battait en brèche la prose indigente de l’auteur d’ « Indignez-vous ! » , dans son livre « Le Vieil Homme m’indigne » qui se voulait une réponse à celui-ci.
Me Goldnadel démontait avec force l’idolâtrie suscitée par le « non-livre » de ce « grand prêtre encore vivant d’une religion profane moribonde » et qui a pour nom « une idéologie victimaire » couplée à de la « xénophilie ». C’est en effet ce qui explique l’hommage disproportionné rendu à M. Hessel. Et c’est de cet aspect de l’idéologie hesselienne, partagée largement par nos « élites », et en bonne place dans leur panthéon personnel, que notre pays est en train de mourir.
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Une claque à l’italienne
Malgré la chute de Mario Monti, ancien de Goldman Sachs et ex président du Conseil européen, il est permis de faire la fine bouche devant le résultat des élections italiennes, un bras d’honneur certes, de nos voisins transalpins à la politique d’austérité imposée et voulue par Bruxelles. C’est la coalition de centre-gauche de Pier Luigi Bersani qui est arrivée en tête à l’Assemblée obtenant ainsi une majorité automatique, devant celle dite de centre-droit du revenant Silvio Berlusconi, dans laquelle il y a vraiment à boire et à manger. Surprise de ce scrutin, (l’ampleur de) la percée du Movimento 5 Stelle de l’ex comique Beppe Grillo, surnommé encore chez nous le « Coluche italien », populiste europhobe décomplexé et anti Système qui a obtenu 25% des suffrages ! Un « assemblage » là aussi de bric et de broc dont il est permis de douter de l’efficacité et de la solidité… Dans un système transalpin ou il faut également obtenir la majorité au Sénat pour gouverner (les sénateurs sont élus à la proportionnelle) les choses se compliquent car aucune des forces en présence ne représentent la majorité et les alliances à trouver ne sont pas évidentes. Les observateurs ne croient pas en effet en la seule à peu près imaginable, entre le centre gauche de Bersani (environ 30%) et le centre droit de Silvio Berlusconi (environ 30%)…
La claque infligée à Mario Monti et cette situation de blocage ont entraîné les commentaires catastrophistes habituels de nos faiseurs d’opinion et une chute des marchés boursiers. Les spécialistes expliquent que Rome ne pourra plus solliciter le secours de la Banque Centrale Européenne (BCE) et que c’est par conséquent l’avenir de la zone Euro qui, une nouvelle fois, les Français et les Européens ont désormais l’habitude de ce genre d’annonce, va se jouer dans les prochaines semaines.
Au sein du gouvernement socialiste, deux réactions traduisent assez bien, la duplicité d’une gauche qui a fait le choix de la loi du marché euromondialiste plutôt que celui du peuple et de la défense des intérêts nationaux. Pierre Moscovici, le ministre des Finances, aux penchants (économiques) strauss-kahniens a ainsi déclaré hier que les résultats des urnes en Italie « créent des difficultés » mais, et c’est bien le principal n’est-ce pas, ne « remettent pas en cause les avancées de la zone euro » (sic).
De son côté, l’«internationaliste » Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, s’est quasiment félicité du verdict de cette élection : « les Italiens ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord avec la politique imposée par les marchés. Les peuples ne sont pas prêts à passer sous la table », a-t-il insisté. Il fallait oser le dire de la part d’un homme qui passe sous la table depuis qu’il est dans le gouvernement Ayrault. Fort de sa réputation d’adversaire de l’ultra libéralisme européiste, M. Montebourg ne sert qu’à cautionner par sa seule présence la soumission de ce gouvernement de gauche à l’idéologie bruxelloise.
Bien sûr l’enseignement majeur de ce scrutin est l’ampleur du revers infligé à cette figure de l’euromondialisme qu’est Mario Monti, qui a obtenu lundi environ 10% des suffrages. Il fut nommé en novembre 2011, par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, au poste de président du Conseil des ministres, sur les avis pressants de la Commission européenne, d’Angela Merkel , de la BCE, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne.
M. Monti Malgré l’opposition de la Ligue du Nord, avait obtenu un vaste blanc-seing du Parlement italien. Il avait immédiatement formé un gouvernement technocratique et mis en œuvre les mauvaises potions des eurolâtres. Comme François Hollande, M Monti avait donc été missionné pour mener, comme l’a noté Nicolas Dupont-Aignan, « une politique d’austérité, de déflation et de chômage de masse », tandis qu’il réalisait 80 milliards d’euros de coupes dans le budget de l’Etat, et allongeait l’âge du départ à la retraite à 70 ans.
Ce traitement de choc a eu comme effet d’entraîner la récession en 2012 et en 2013 (-2,3% du PIB prévus)…sans produire de résultats positifs; il s’est révélé bien évidemment incapable de faire revenir la croissance et l’emploi, et la dette de l’Italie avoisine toujours les 2000 milliards d’euros…
Au delà même de ce bilan calamiteux, et pour ne rien arranger de son point de vue, la campagne électorale de Mario Monti, sa première à l’’âge de 69 ans, fut à son image très terne, sans éclat, malgré le renfort, qui en dit long sur les intérêts en jeu, d’un conseiller spécial de Barack Obama, le célèbre faiseur de rois, David Axelrod. Cela ne fonctionne pas à tous les coups…L’alliance de M. Monti avec deux ex alliés de Berlusconi, Pier Ferdinando Casini (UDC) et le parti FLI (Futuro e Libertà) de Gianfranco Fini -celui là même que des bonnes âmes citent en exemple d’une évolution politique que devrait suivre le Front National !- n’a pas non plus séduit les foules.
Bruno Gollnisch se félicite de ce sursaut, même brouillon et politiquement confus, du peuple italien tel qu’il s’est manifesté lors de ces élections.Dans l’hémicycle du Parlement européen il y a quelques mois, le député FN et président de l’AEMN , s’adressant à M. Monti, avait dénoncé le plan de rigueur de ce dernier, «apte à satisfaire toutes les exigences de (son) compatriote et ancien collègue de Goldman Sachs, M. Draghi, aujourd’hui président de la Banque centrale européenne; un plan de libéralisation, une réforme en profondeur du marché du travail, rebaptisé plan de croissance et qui, pour le moment, est surtout un plan de régression sociale.»
Il notait aussi que la seule légitimité de Mario Monti tenait à son« (adoubement) par ces cercles un peu occultes et mondialistes que sont la commission trilatérale, le groupe de Bilderberg. C’est un peu juste comme légitimité démocratique, même si vous bénéficiez d’une majorité parlementaire.» Une opinion partagée à l’évidence par le peuple italien et une majorité croissante des électeurs français et des pays de l’UE.
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Courte analyse des élections italiennes
Gabriele Adinolfi, directeur de l’Institut Polaris, est un témoin privilégié de la vie politique italienne. Il nous livre ici ses premières impressions au lendemain des élections qui viennent de se dérouler dans son pays.
Gabriele Adinolfi, pouvez-vous nous livrer vos premières impressions sur les résultats des élections italiennes ?
Un premier constat plutôt rassurant, les Italiens n'ont pas voté pour la Trilatérale, ni pour la BCE, ni pour la Goldman&Sachs.
Le Parlement qui vient d'être renouvellé a obtenu une majorité de centre-gauche grâce à la “prime à la majorté” prévue par la loi élèctorale italienne qui donne un nombre important de députés supplémentaires à la coalition arrivée en tête, en l’occurence celle de centre gauche. Toutefois, cette coalition gagnante dépasse Berlusconi seulement de 80.000 voix.
Constatons aussi que le Mouvement 5 étoiles de l'acteur populiste Beppe Grillo est devenu le premier parti italien avec 8.689.168 de voix (25,55%) élisant ainsi 108 députés.
Enfin, la coalition de Mario Monti, l’euro-technocrate centriste intronisé par Bruxelles l’an passé, dépasse à peine les 10% et compte en tout 45 élus. L'ancien patron du Mouvement social italien (MSI), Gianfranco Fini, qui soutenait la coalition de Monti, est tout simplement éliminé.
Les électeurs opposés au gouvernement euro-technocrate, toutes listes confondues, dépassent donc les 65%.
Au Sénat aucune majorité n'est mathématiquement possible.
L'Italie se présente comme impossible de gouverner. Alors, que faire ?
Voter à nouveau ? Impensable pour l'establishment car Grillo et Berlusconi renforceraient encore leur audience.
Mais nous avons deux jeux possibles auxquels il est licite de s'attendre.
Soit une nouvelle coalition centredroite/centregauche avec un téchnicien comme premier ministre (Giuliano Amato c'est le plus pobable), soit une coalition nationale autour d'un personnage qui donne l'impression de répresenter le renouveau et la société civile. Il s'agit de Matteo Renzi, le jeune maire de Florence appartenant au Parti democrate mais très aprécié par la droite modérée. C’est un chrétien de gauche bon teint, fils, semble-t-il, d'un grand maître de la franc-maçonnerie. Il serait l'homme parfait pour pousuivre la politique des grands capitaux spéculatifs en la rendant “populaire”. Nous verrons bien.
Une chose est sûre : c'est que la volonté des électeurs italiens, qui rejettent clairement la politique des sacrifices dictée par les usuriers, ne sera pas respectée.
Et les nationalistes, ils semblent être les grands perdants de ces élections ?
Il est intéressant aussi d’analyser le suicide des nationalistes qui, une fois qu'ils ont cru possible de pouvoir s’émanciper de la tutelle de Berlusconi, ont démontré leur incapacité à exister réellement.
Rappelons que le MSI, avant de rentrer dans une majorité gouvernamentale, pendant quarante-huit ans, de 1946 à 1994, avait toujours ressemblé des scores oscillant entre le 5 et 9%. Habitualement son score était en moyenne de 6,5%.
Cette fois-ci les “missinis” (nom donnés aux militants du MSI – NDLR) se sont presentés en sept formations différentes. Fratelli d'Italia et La Destra ont appuyé Berlusconi. Une composante du MSI est restée dans le Peuple des Libertés de Berlusconi. D'autres, avec Fini, ont soutenu Monti avec la liste Futuro e Libertà. Trois autres listes y sont allées de manière autonome : Forza Nuova, Casapound Italia et Fiamma Tricolore.
Et voici le scores :
Fratelli d'Italia, 666.035 voix (1,95%)
La Destra, 219.816 voix (0,64%)
Futuro & Libertà (G. Fini), 159.429 voix (0,46%)
Forza Nuova, 89.826 voix (0,26%)
Casapound Italia, 47.691 voix (0,14%)
Fiamma Tricolore, 44.753 voix (0,13%)
Le total est de 1.317.376 voix éparpillées donnant un pourcentage global de 3,58%. Il faudra ajouter à cela les voix passées directement à Berlusconi et celles qui sont allées à Grillo pour retrouver, mais dispersés, les scores passés du MSI (6% - 6,5%).
Fratelli d'Italia obtient 9 députés, les autres cinq formations n'élisent personne. Des anciens “missinis” seront èlus sur les listes du PdL ; on ne sait pas encore qui et combien, mais il s'agira seulement d'une patrouille.
Rien à faire, il y a une malédiction, les nationalistes n'arrivent jamais, nulle part, même dans des conditions des plus favorables, à avoir une vraie maturité politique et à être enfin efficaces.Gabriele Adinolfi http://www.voxnr.comsource : Synthèse nationale :: lien -
Crise identitaire à l’UMP : vers une stratégie de l’échec ?
PARIS (NOVOpress) — La campagne électorale en vue des élections municipales de mars 2014 est l’occasion de s’interroger sur l’état de santé de l’ex Union pour la majorité présidentielle. Deux constats s’imposent : d’un côté, une base qui a soutenu la ligne “identitaire” impulsée par Patrick Buisson lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012 puis la ligne de “droite décomplexée” conduite par Jean-François Copé. La même base militante s’est clairement prononcée en faveur d’alliances locales avec le Front National, et aura fourni le gros des troupes de la Manif pour tous contre l’adoption d’enfants par les homosexuels. D’un autre côté, des prises de position de responsables UMP aux antipodes de ce virage “droitier”. Sans prédire une explosion en plein vol, il y a de quoi s’interroger sur le devenir de cette formation politique, alors que FN et Bloc Identitaire appellent à des unions sacrées à droite.
Des cadres formatés au politiquement correct
Nous relations il y a peu la véritable armée mexicaine dont Jean-François Copé s’est doté, avec la création de plus de 50 postes de conseillers politiques, parmi lesquels certains peuvent surprendre.
Il en est ainsi d’Aurore Bergé. Chargée de mission auprès de Valérie Pecresse, Aurore Bergé, en couple avec le député PS Nicolas Bays, s’est illustrée dernièrement en faveur du “mariage” pour tous ; elle a par ailleurs vivement dénoncé l’aide que Génération Solidaire (émanation des identitaires) apporte aux SDF. Plus récemment encore, elle a fait l’apologie de Daniel Cohn Bendit. Aurore Bergé a toutes les chances d’obtenir la tête de liste UMP dans la commune de Magny-Les-Hameaux (Yvelines).
Cela ne s’arrange pas lorsque l’on monte dans l’échelle des responsabilités au sein du parti.
C’est le cas de responsables départementaux comme Stéphane Beaudet, maire de Courcouronnes et Secrétaire départemental adjoint de l’UMP dans l’Essonne, qui déclarait sur son blog dans un article intitulé « Mal à ma droite » le 8 octobre 2012 s’être : « senti bien des fois mal à l’aise au cours de la dernière campagne présidentielle et plus particulièrement dans l’entre-deux tours ».
D’anciens ministres, comme Benoist Apparu, se sont par ailleurs inquiétés de voir le centre de gravité de l’UMP « bouger vers la droite ».
Valérie Pecresse, nommée Secrétaire Générale déléguée à l’UMP par Jean-François Copé, a déclaré récemment qu’il « valait mieux perdre une ville que son âme » en refusant toute alliance, même locale, avec le FN. La même Valérie Pécresse s’était illustrée pendant la campagne interne dans un article où elle s’inquiétait des positions “à droite” de Jean-François Copé, qui risquaient selon elle de provoquer clivages et divisions…
La palme revient sans doute à Nathalie Kosciusko-Morizet, députée-maire de Longjumeau (Essonne) et apprentie parachutiste, puisqu’elle est désormais candidate UMP pour la Mairie de Paris. Rappelons qu’elle ne pourra pas voter aux primaires car elle n’est même pas inscrite sur les listes parisiennes. Il faut également rappeler que NKM avait déclaré un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, alors qu’elle était porte parole de la campagne de Nicolas Sarkozy, qu’en cas de duel PS-FN, elle voterait pour le candidat socialiste.
Après la défaite de l’UMP aux présidentielles, puis aux législatives, elle a même enfoncé le clou encore un peu plus en déclarant : « Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c’est que son objectif, à mon avis, n’était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras ». Référence subtile mais ô combien maladroite au théoricien du nationalisme français. Comme cela ne suffisait pas, elle a trouvé bon de s’abstenir, tout comme Bruno Le Maire, lors du vote sur le mariage homosexuel à l’Assemblée.
Il en va de même du député-maire de Nice, le fervent fillonniste (après avoir hésité à soutenir Jean-François Copé, et tout en se plaçant en bonne position dans l’association des amis de Nicolas Sarkozy) Christian Estrosi. Après avoir commencé sa carrière comme conseiller municipal du très droitier Jacques Médecin, Christian Estrosi n’en finit plus de dériver vers sa gauche. Fervent opposant au PACS lors de son adoption, il le célèbre aujourd’hui dans la salle des mariages de la mairie et finance sur les deniers municipaux un centre LGBT. Dans une ville où le FN réalise toujours de gros scores malgré sa faiblesse structurelle, et où les identitaires sont très bien implantés et pèsent 5 à 10% des électeurs, Christian Estrosi passe plus de temps à combattre les patriotes que les fondamentalistes musulmans de l’UOIF avec qui il collabore pour l’ouverture et la gestion de nouvelles mosquées.
Jean-François Copé aurait-il décidé d’alléger le pain au chocolat en nommant des personnes qui mèneront l’UMP vers une succession de défaites ? Alors que François Bayrou (MoDem), un temps présenté comme troisième homme potentiel, s’est déclaré prêt à voter une seconde fois pour François Hollande, l’alternative reste mince pour les militants et électeurs qui ne se reconnaissent pas dans ces prises de position.
Que l’on évoque l’échelle locale (à l’approche des municipales de 2014, mais aussi des régionales de 2015) ou nationale, seule l’émergence d’un “pôle populaire” à vocation majoritaire, axe “des droites” allant des identitaires à l’aile buissonnière de l’UMP en passant – bien entendu – par un FN cessant de lorgner vers une gauche souverainiste sans existence réelle (qu’il s’agisse des urnes ou de l’opinion), sera à même de reprendre le pouvoir à la gauche sociétale… pour le rendre au peuple.
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L’UMPS pour la diversité ethnique…mais pas pour la diversité politique
C’est aujourd’hui que devrait se dérouler, avec le soutien des familles, une « marche blanche », -mal vu par Manuel Valls…- à la mémoire des deux policiers tués le 21 février dans leur véhicule sur le périphérique parisien, Cyrille Genest et Boris Voelkel, tous deux mariés et pères de famille. Un troisième policier, Fred Kremer, a été gravement blessé. Ils ont été percutés à pleine vitesse par la voiture de grosse cylindrée qu’ils tentaient de ralentir, conduite par le délinquant multirécidiviste Malamine Traoré, qui roulait sans permis, avec à ses côtés le dénommé Mehdi Bensassou qui devait être jugé fin février pour son implication présumée dans un trafic de stupéfiants. C’est aujourd’hui également que le gouvernement, comme ce fut le cas également sous le tandem Sarkozy-Fillon, réuni un « comité interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, au cours duquel les ministres vont réfléchir aux moyens de lutter contre les préjugés liés à l’origine ou la religion » explique Libération. La Lettre A nous informe également que pour traquer les comportements discriminatoires, Christiane Taubira vient de s’adjoindre les services de Sihem Souid, fonctionnaire et journaliste gravitant dans l’orbite du PS. En 2010, Mme Souid dénonçait dans un livre très controversé, « Omerta dans la Police », le racisme qui régnerait en son sein. Le site fdesouche souligne que cette femme fut sanctionnée en 2011 « pour avoir participé au Jury des Ya bon Awards ! et se (vengea) en accusant des policiers de viols, avant d’être elle-même accusée de vol... ». Le CV adéquat pour travailler auprès du ministre de la Justice ?
C’est aussi dans ce contexte que vient d’être publié, dans le quotidien gratuit 20 minutes, un sondage Harris commandé par le Club Averroès portant sur la « diversité en politique ». Un club présidé par Amirouche Laïdi, adjoint au maire UMP de Suresnes, lequel a bénéficié notamment , comme Hakim El Karoui, fondateur du Club XXIe siècle, Karim Zeribi, président de la Régie des transports de Marseille ou encore Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni soumises, des programmes de recrutement développés par le gouvernement américain et relayés par son ambassade à Paris. Ils sont destinés à repérer dans les quartiers pluriels et à former de futurs «leaders français issus des minorités » favorables à Washington.
Au terme de cette enquête rapporte Libération, «deux tiers des Français (66%) ne voient aucune amélioration en matière d’égalité des chances depuis l’élection de François Hollande » ; « 61 % des Français considèrent que la société discrimine les citoyens selon des critères de sexe, d’âge, d’origine géographique ou de couleur de peau ». Toutefois, la majorité des Français se contrefiche d’une « amélioration » de ladite diversité.
Ainsi à la question « la diversité (terme qui renvoie aux citoyens issus de l’immigration est-il précisé) de la population devrait elle être plus, moins ou ni plus ni moins représentée qu’aujourd’hui ? », que ce soit « au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Sénat » ou « dans les organes de direction des partis politiques », 53% des sondés répondent « ni plus ni moins qu’aujourd’hui ». Environ une personne interrogée sur cinq souhaite une représentation de la diversité plus importante « qu’aujourd’hui » ; à l’inverse 22% à 23% des Français interrogées souhaitent à l’avenir une représentation de la diversité « moins présente qu’aujourd’hui. »
Ce sondage tend à prouver implicitement, constate Bruno Gollnisch, le rejet par nos compatriotes de la mise en place de quotas artificiels ou de toute autre forme de « discrimination positive », les Français restant attachés à la méritocratie. Il est d’ailleurs intéressant de relever, et 20 minutes le souligne, que «les personnes dont au moins l’un des deux parents était de nationalité étrangère à leur naissance sont à peine plus nombreuses que la moyenne à revendiquer une meilleure représentation de la diversité : 53 % se disent favorables au statu quo au gouvernement et au Parlement et 54 % au sein des partis politiques. »
Le vrai clivage sur cette question de la diversité est bien d’ordre politique : «La pression de l’opinion publique n’est pas forte sur ce sujet-là, constate Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion d’Harris Interactive. Mais l’opinion est en réalité très polarisée. En effet, près de 48 % des sympathisants de gauche estiment que la diversité devrait être plus représentée au gouvernement ou au Parlement (45 % en ce qui concerne les organes de direction des partis politiques), contre à peine 9 % des sympathisants de droite. »
Autre exemple, nous l’avons vu, si « 61 % des Français estiment que l’égalité des chances (…) ne correspond pas à une réalité en France aujourd’hui (contre 35 % qui pensent le contraire), les sympathisants de gauche se montrent plus pessimistes. 79 % d’entre eux estiment que l’égalité des chances n’est pas effective, alors qu’à droite, une majorité des sympathisants (57 %) pensent qu’elle est une réalité. « Cette perception de la société permet d’expliquer que les gens de droite se satisfont davantage de la représentation de la diversité en politique, décrypte Jean-Daniel Lévy. Mais c’est aussi leur regard sur les personnes immigrées qui est différent. »
Amirouche Laïdi, questionné dans ce même quotidien, a dit son souhait de « commander d’autres sondages deux fois par an environ tout au long du quinquennat et au-delà. Et nous nous attendons à ce que l’attente de l’opinion vis-à-vis de la diversité progresse ». Nous ne pouvons pas reprocher à M. Laïdi, une certaine logique, celle de prêcher pour sa vision du monde américanomorphe et obamaniaque, il serait plus intéressant d’entendre sur ce sujet les dirigeants de l’UMP…
D’un égalitarisme l’autre, l’Assemblée nationale a adopté le 20 février, malgré l’opposition de l’UMP, de l’UDI, d’EELV, des communistes, du FN, un projet de loi sur les élections locales voulu et défendu âprement par Manuel Valls. Soit la création du scrutin majoritaire paritaire pour les départements, avec deux candidats par canton, un homme et une femme. Ubu pas mort… L’article 3 prévoit la réduction de moitié du nombre de cantons, afin de garder le même nombre d’élus départementaux. Ce projet avait été rejeté par le Sénat en janvier. Les élections cantonales, au terme de cette réforme, seront rebaptisées élections départementales.
A l’évidence remarque Bruno Gollnisch, M. Valls prône la diversité ethnique, mais certainement pas la diversité politique dans les assemblées! Il entend en effet par cette réforme verrouiller à l’avance cette élection pour préserver le Système du danger d’une poussée du FN. Cette réforme sert en effet à asseoir la domination du bipartisme, du PS et de l’UMP. Le parti de MM. Copé et Fillon, a d’ailleurs joué pleinement son rôle de figurant en mimant l’opposition. Or, dans les faits, les avantages pour l’UMPS l’emportent grandement sur les inconvénients – la colère des supplétifs des petits partis servant de forces d’appoints. Faut-il rappeler encore que le mode de scrutin majoritaire en vigueur aux élections cantonales («départementales») donne en effet beaucoup plus de chance aux deux écuries qui se partagent le pouvoir de rafler des cantons. Espérons que ces tripatouillages se retournent rapidement contre leurs auteurs, en cas de tsunami électoral tricolore, la condition nécessaire au redressement de notre pays.
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Vague FN : ça promet !
Un sondage publié vendredi par Le Parisien créditait Bernard Tapie de 40% des intentions de vote s’il se présentait aux municipales à Marseille. Le comédien et homme d’«affaires» a décliné poliment cette invitation implicite à y aller en expliquant que sa femme était opposée à son retour en politique et que sa candidature serait une cause de divorce. Plus prosaïquement, le premier sondage Ifop-Fiducial pour Le Journal du Dimanche portant sur les municipales de 2014 dans la capitale phocéenne, et testant tous les candidats, a en réalité douché ses espoirs. L’ex patron de l’OM et ministre de François Mitterrand n’y est crédité que de 13% des voix…Un signe que le leurre grande gueule-populiste-anti FN ne fonctionne plus aussi bien qu’avant; d’où l’offensive antinationale de grande ampleur que l’on voit se préparer actuellement..
«Maire depuis 1995 constate Le JDD, Jean- Claude Gaudin (…) avec un score compris entre 32% et 36% (…) marque le pas par rapport à l’élection précédente puisqu’il avait obtenu 41% des suffrages au premier tour (…). Selon notre enquête, il serait battu dans tous les cas de figure, c’est-à-dire par tous les candidats PS. Le cauchemar du maire sortant s’appelle Stéphane Ravier. Il porte les couleurs du Front National de Marine Le Pen et obtiendrait au premier tour de 14% à 20% des voix. De quoi se qualifier pour le second tour et empêcher une réélection de Gaudin. Au-delà de Marseille, le score du FN montre que la vague bleue espérée par Jean-François Copé risque d’être entravée par le vote frontiste.»
Une inquiétude relayée par le député européen UMP Brice Hortefeux, invité hier dimanche de l’émission «Tous Politiques» sur France Inter. Interrogé sur le risque de voir l’UMP perdre Marseille, M. Hortefeux a repris les mêmes vieux arguments éculés qui servent depuis 30 ans a sein de la droite libérale: «La question c’est de savoir si le Front National veut faire à Marseille ce qu’il a fait lors de l’élection présidentielle c’est-à-dire faire perdre le candidat modéré, responsable de la droite et du centre (…). Nous avons perdu l’élection présidentielle parce qu’il y a eu un appel en réalité à faire battre Nicolas Sarkozy, c’est là où on a perdu (…) le résultat s’explique par l’attitude du Front National..»
Rappelons à M. Hortefeux que si les électeurs du FN et d l’UMP sont très nombreux à souhaiter des accords électoraux, notamment municipaux, pour faire barrage au socialo-communisme, il existe des raisons objectives pour lesquelles un électeur patriote n’a pu se résoudre à voter pour le champion de l’UMP et pour ce parti depuis 2007. Elles tiennent au bilan de Sarkozy et de sa majorité au pouvoir: La fuite en avant euro mondialiste et la soumission accrue de la France à l’OTAN. L’institutionnalisation de l’islam de France via le CFCM, la pénétration de nos banlieues par des réseaux d’influence étrangers. Les promesses non tenues aux harkis, l’entrée et la régularisation massives d’immigrés. L’explosion de la délinquance et le refus de rétablir une échelle des peines cohérente .Last but not least, la droite sarkozyste au pouvoir ce fut aussi la poursuite du déclin de l’Education nationale, les méthodes pédagogiques soixante-huitardes non remises en cause, les attaques contre la famille, l’ouverture à gauche, DSK au FMI, Frédéric Mitterrand à la Culture, les appels à faire barrage au FN c’est Sarkozy et l’UMP…
Cette parenthèse étant fermée, le JDD relève aussi que dans le cadre des municipales à Marseille, «une vraie incertitude existe sur la meilleure tête de liste PS.» Marie-Arlette Carlotti, ministre des Personnes handicapées, devance avec 27% des voix la sénatrice Samia Ghali (25%), tandis qu’ Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille et le député Patrick Mennucci, sont tous deux crédités de 24% des voix. «Le total des voix de gauche atteint 42%-43%, c’est-à-dire à peu près celui de Hollande au premier tour de la présidentielle. Le PS marseillais semble à la fois épargné par l’impopularité du Président et par le poids des affaires Guérini.»
Un Jean-Noël Guérini déjà mis en examen , convoqué chez le juge et qui a prévenu ses petits camarades du PS, dans un entretien accordé dans ce même journal : «Si je parlais, certains ne seraient plus ministre». La question étant de savoir, note Bruno Gollnisch, pourquoi le sénateur socialiste refuse de parler s’il a connaissance de faits qui peuvent intéresser la justice…
C’est dans ce climat de corruption que le PS a lancé un os à ronger à ses jeunes militants -il en reste quelques uns- en mettant sur orbite son énième campagne contre le Front National, confiée à quelques apparatchiks sans grande envergure, du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Samedi 16 février à Montreuil, lors de la convention du MJS, son président Thierry Marchal-Beck, a tenu un discours de petit vieux rad-soc en ânonnant ses fiches, récupérées en partie chez ses prédécesseurs. Témoin de la chute de niveau assez dramatique des nouvelles générations socialistes, certains passages sentaient vraiment le renfermé. Soit la décalque involontairement comique d’une planche maçonnique lambda sur le thème cent fois rabâchés de de la lutte contre les nationaux.
Certes, le MJS a été parfois moins excessif (moins franc?) que la branche jeunesse de l’UMP, les Jeunes Pop de Benjamin Lancar. En 2008, sur les bons conseils et grâce au feu vert de Frank Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, M. Lancar avait exposé à Nice sa campagne en faveur de la « diversité ». Avec la contribution de deux jeunes conseillères municipales, Fatima Khaldi et Maty Diouf, le responsable des jeunes de l’UMP prônait « la discrimination positive par quotas ethniques ». Mais il est vrai que les candidats des Jeunes Pop avaient (déjà) dans leur programme le droit de vote des étrangers aux élections locales comme leurs homologues socialo-communistes ou verts.
La direction du MJS elle, a donc également invité le 16 février ses potes de bureau à « affirmer (leur) projet porteur d’émancipation individuelle et collective» (sic). «Cette convention , s’inscrit dans une longue histoire. La longue histoire du combat entre les forces du progrès et de celles de la réaction. Dans l’histoire de notre pays, nous sommes tous des enfants de la Révolution française, celle où des députés de la Nation rassemblés ont décidé de proclamer que tous les hommes –et permettez-moi d’y inclure les femmes– naissent et demeurent libre et égaux en droits.» Le style pompier humaniste de Mme Taubira fait apparemment des émules rue de Solferino!
Il convient encore de noter qu’ en refourguant à une structure aussi indigente et confidentielle que le MJS, le soin de s’atteler à une campagne anti FN, la direction socialiste accrédite surtout l’idée de son impuissance à endiguer la vague frontiste qui se profile l’année prochaine. Mais aussi, plus cyniquement, qu’elle espère qu’elle fera plus de dégâts dans les rangs de l’UMP que dans les siens. Ce qui est certain, constate Bruno Gollnisch , c’est que ce sont les Français qui seront gagnants s’ils refusent les oukases du Système et votent (enfin) pour leurs idées !
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Italie : Le «populiste et démagogue» Beppe Grillo devrait faire une entrée fracassante au Parlement
Ratissant de l’extrême gauche à l’extrême droite, le comique Beppe Grillo devrait faire une entrée fracassante au Parlement italien avec un score de l’ordre de 20%. Un véritable «tsunami politique» selon Le Point.
Quel sera lundi soir le score du Mouvement 5 étoiles, 17 % ? 20 % ? 25 % ? Le quotidien La Repubblica prévoit jusqu’à 200 «Grillini» – les partisans de Grillo – dans le nouveau Parlement.
Il l’avait promis et il l’a fait. Pour son dernier meeting électoral, Beppe Grillo a rempli de plus de 500 000 supporteurs la Piazza San Giovanni, la plus grande place de la Ville éternelle, qui accueille depuis un siècle les rassemblements du peuple de gauche. Durant les mêmes heures, Silvio Berlusconi déclarait forfait à la manifestation prévue à Naples et Pier Luigi Bersani réunissait ses fidèles… dans un théâtre de quatre cents places. Les leaders censés faire la course en tête n’ont pas osé affronter le comique populiste dans la traditionnelle démonstration de force de clôture de campagne. Un aveu de faiblesse qui alimente les craintes et les spéculations. […]
Puis Grillo évoque son programme. Il promet tour à tour la démocratie directe via Internet et la semaine de 30 heures. Avant de se reprendre : «Non, pas 30 heures de travail hebdomadaires, mais 20 heures ! » Suivent le mariage des prêtres, un revenu minimum de 1 000 euros, la fin des missions militaires de paix «qui sont en réalité des missions de guerre». On croit alors pouvoir situer politiquement Grillo à gauche, mais le Coluche italien prend son auditoire à contre-pied. Abolition d’Equitalia, l’organisme de recouvrement des impôts, abolition de la taxe foncière, interdiction de saisir les habitations principales, condamnation de l’euro, attaque contre Angela Merkel et la politique de rigueur : c’est la moitié du programme de Berlusconi qui vient de défiler. […]
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