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Manifestation exceptionnelle ce jeudi soir devant France télévision, pour accueillir Hollande
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Une fois la gauche éliminée…
Dire que les Français n’attendent rien de l’intervention télévisée ce soir de François Hollande est une évidence. Un chef de l’Etat qui semble attendre la « vague » de la reprise américaine dont profiterait hypothétiquement la zone euro pour donner un peu d’air à notre pays ou tous les indicateurs économiques sont dans le rouge. Hier, l’Insee a annoncé , selon ses indicateurs, une baisse du pouvoir d’achat en 2012 (- 0,4%), la première officiellement depuis 1984. Les Français eux, savent plus justement qu’il subissent cette baisse chaque année depuis dix ans avec l’abandon du franc au profit de l’euro… Un Hollande dont l’impuissance incarne assez bien les aphorismes de son compatriote corrézien, le radical-socialiste Henri Queuille, trois fois président du Conseil sous la quatrième république : « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout » ou encore « La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent »…
Après 10 mois à l’Elysée et des records d’impopularité, nos compatriotes, les électeurs socialistes et même les élus du PS qui sentent leur base électorale se dérober sous leurs pieds, ont compris que le changement n’était pas pour maintenant , ni même pour après-demain. Comme Marine Le Pen et Bruno Gollnisch l’avaient prédit, la sociale démocratie européiste qui sert de mauvaise boussole au chef de l’Etat et au gouvernement, n’est en rien une rupture avec le libéral-mondialisme à la sauce Sarkozy. C’est cette idéologie commune à la « droite » et à la gauche qui lamine les classe moyennes, met nos travailleurs au chômage, accélère a disparition des derniers pans de notre industrie, matraque nos entreprises, nos commerçants et artisans, en un mot tiers-mondise notre pays sacrifié sur l’autel du Mammon Bruxellois.
Le sondage ifop paru dans le quotidien gratuit Metro ce matin fait état des attentes des Français. Il démontre, sans grande surprise, que nos compatriotes souhaitent que M Hollande s’exprime en priorité sur le « chômage » (54% de l’ensemble des Français, 66% des sympathisants de gauche, 46% des sympathisants de droite, 42% des sympathisants du FN), le « pouvoir d’achat » (48%, de l’ensemble des Français, 56% des sympathisants FN, 55% des sympathisants de gauche, 35% des sympathisants de droite ), la « réduction de la dette et des déficits publics » (38% de l’ensemble des Français, 52% des sympathisant de l’UMP, 38% des sympathisants de gauche, 26% des sympathisants FN) , la « fiscalité » (27% de l’ensemble des Français, 34% des sympathisants de droite, 24% des sympathisants de gauche, 23% des sympathisants FN ).
Viennent ensuite l’ « immigration » (20% de l’ensemble des sondés ) et de la « sécurité » (19% de l’ensemble des sondés), qui sont appréhendées également comme prioritaires. Elles restent en tout cas deux questions centrales pour respectivement 54% et 33% des électeurs frontistes et marinistes, contre seulement 26% et 21% des sympathisants UMP et 9% et 13% des sympathisants de gauche.
Un sondage qu’il n’est pas inintéressant de comparer avec les analyses qui se sont succédées après le score impressionnant réalisé par la candidate FN Florence Italiani (48,59%) face à Jean-François Mancel dimanche dernier. Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, a jugé lundi sur RMC que si le deuxième tour de la législative partielle dans l’Oise avait opposé un PS et un FN, «Si ça avait été PS-FN, le FN aurait gagné».
Sur le blog du Monde le 26 mars, une question « embarrassante » (angoissante) était d’ailleurs posée : « Des électeurs de gauche ont-ils massivement voté pour la candidate Front national dimanche 24 mars dans la deuxième circonscription de l’Oise ? »
Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP relève que la candidate frontiste « a gagné en une semaine près de 22 points, soit 5 941 suffrages, et dépassé la barre des 50 % dans quatre des huit cantons de cette circonscription ». Aussi, « le sondeur émet l’hypothèse que la mobilisation des abstentionnistes du premier tour ne suffit pas à l’expliquer la spectaculaire poussée du FN. L’analyse objective des grandes masses en présence conduit à penser qu’une part significative des électeurs gagnés au second tour provient des rangs de la gauche », estime-t-il.
Jérôme Fourquet ajoute qu’en faisant tourner un modèle statistique sur les 196 bureaux de vote de la circonscription, Joël Gombin, doctorant en sciences politiques à l’université d’Amiens, arrive à la même conclusion. Il évalue même entre 40 et 45 % la part d’électeurs de Sylvie Houssin (la candidate du PS éliminée au premier tour, NDLR), s’étant portés au second tour sur la candidate frontiste (soit environ 2500 suffrages) . Et ce en dépit de la consigne de front républicain donnée par la direction du Parti socialiste. Tout se passe, constate le sondeur, comme si le parti lepéniste pouvait compter sur des reports et des renforts très hétéroclites au second tour provenant des abstentionnistes, de la droite, mais aussi de la gauche. »
La candidate frontiste aurait aussi bénéficié des voix d’environ 3500 électeurs qui s’étaient abstenus au premier tour et grosso modo des 2000 personnes qui avaient voté pour Jean-François Mancel le 17 mars mais qui auraient voté FN au second tour… une fois la gauche éliminée.
« Le contexte local a sans doute aidé à cette agrégation, mais ce qui vient de se passer dans l’Oise sonne comme un avertissement. En pleine crise sociale, et alors que le FN ne cesse de dénoncer la collusion UMPS, la thématique du front républicain ne permet plus de faire barrage à l’extrême droite. Elle semble au contraire favoriser le basculement d’une partie de l’électorat de gauche vers le FN, attirée par le discours anti-système et anti-élites de Marine Le Pen » est-il encore avancé.
Reste que les explications fournies ici affirme Bruno Gollnisch, tendent cependant à minorer le fait principal, à savoir que le FN dispose d’un socle solide d’électeurs convaincus, venus au fil des années de la gauche, de la droite et même de plus en plus souvent, qui ont toujours voté (quasi) systématiquement FN ! Des électeurs qui sont séduits par son programme et qui se déplacent quand les enjeux sont importants et/ou médiatisés.
Président du groupe FN de la région Picardie, Secrétaire départemental de l’Oise, Michel Guiniot a fourni un très remarquable travail de terrain avec les militants lors de cette partielle. Fin connaisseur de la carte électorale de son département, il a rappelé que le meilleur score enregistré par le FN dans l’Oise ne date pas d’hier mais de 1998, lorsque Pierre Descaves fut élu conseiller général dans le canton de Noyon. Il souligne aussi que ce second tour Italiani-Mancel est la « réplique exacte de la cantonale de Noailles en 2011 »dans laquelle le candidat de gauche avait été éliminé au premier tour, laissant face à face au second Florence Italiani et Jean-François Mancel, ce dernier ne la devançant que de 210 voix. La candidate FN avait recueilli 48,33 % des voix.
Michel constate encore que du fait de l’abstention très élevée, même au second tour, la candidate frontiste n’a pas fait dimanche dernier le plein des voix qui se sont portées sur Marine le Pen lors du premier tour de la présidentielle, Florence Italiani ayant un déficit de 60000 suffrages par rapport à la présidente du FN, arrivée première dans cette circonscription le 22 avril 2012. Bref, il n’est pas nécessaire d’échafauder des théories plus ou moins bien balancées pour expliquer le renforcement du vote national alors que la violence de la crise valide singulièrement nos avertissements . Enseignement intéressant qui valide une nouvelle fois les analyses électorales opérées par notre Mouvement, ce sont d’ailleurs dans les quatre cantons où l’abstention a été la moins forte que le FN est arrivé en tête devant M. Mancel dimanche dernier.
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Barjot, 1 puis 0 / Beppe Grillo 2.0 Frigide Barjot, 1 puis 0 / Beppe Grillo
En France comme en Italie, deux comiques sont sur le devant de la scène : Beppe Grillo a rassemblé des centaines de milliers de personnes sur les places italiennes et a recueilli 25% des suffrages pour les élections législatives ; en France, l’égérie du groupe Jalons, animatrice de « Touche pas à mon pape », est la porte-parole de la « manif pour tous » qui a organisé le 13 janvier et le 24 mars 2013 les deux plus puissantes manifestations tenues à Paris depuis trente ans. JYLG.
Les comiques seraient-ils l’avenir de la contestation dans la post-modernité ?
Peut-être mais il y a une différence notable entre Frigide Barjot et Beppe Grillo : l’un et l’autre ont dans un premier temps bénéficié d’une certaine aura médiatique mais Beppe Grillo s’en est totalement détaché. Lors de sa campagne législative il a refusé d’aller sur les plateaux de télévision et n’a pas hésité à prendre sans complexe des positions radicalement antipolitiquement correctes sur l’immigration notamment. Le succès de Beppe Grillo est donc une défaite incontestable de la tyrannie médiatique.
La brillante promotion de Frigide Barjot est d’une nature profondément différente : elle a consisté à mobiliser sur le politiquement incorrect (la lutte contre la dénaturation du mariage) tout en donnant des gages au politiquement correct et à la novlangue : la dénonciation de « l’homophobie », la mise en avant des minorités les plus diverses (genre lesbiennes transsexuelles et végétariennes contre le mariage homo) et, pour finir, la délation, au sein de ses propres troupes, des « factieux » et des « extrémistes ».
Un logiciel périmé : la grand-messe audiovisuelle du 20 heures
Cette pratique a assuré à Frigide Barjot et à la « manif pour tous » une certaine visibilité. Elle est devenue nuisible car ses concessions coûteuses sont aujourd’hui parfaitement inutiles : dans le mois qui a précédé la manifestation du 24 mars, Frigide Barjot n’a accédé à aucune grande télévision ; et compte tenu des atermoiements des organisateurs et des manœuvres habiles de la préfecture de police, le lieu du rassemblement n’a été connu que 48 heures avant le jour J. Mais les médias de l’oligarchie et le pouvoir – unis pour annoncer une manifestation squelettique – ont été complètement dépassés par les événements, tout comme Frigide Barjot d’ailleurs. Parce qu’ils ont un logiciel périmé : celui de la grand-messe audiovisuelle du 20h. Celle-ci garde son importance, bien sûr, mais elle est facilement contournable. C’est désormais sur les blogs et les réseaux sociaux que se connaissent et se fixent les lieux de rendez-vous, les modes d’action et les slogans. Et il n’y a là nul besoin de modération politiquement correcte. C’est la parole libre qui s’exprime et la radicalité qui mobilise. Et ce sont les majorités qui se révoltent contre la dictature de toutes petites minorités aussi arrogantes que technologiquement dépassées.
C’est ainsi que le mouvement du printemps français a vocation à se développer : prochains rendez-vous le 1er mai et le 14 juillet ?
Jean-Yves Le Gallou
Polémia
27/01/2013Lien permanent Catégories : actualité, élections, France et politique française, lobby 0 commentaire -
Quand le peuple de gauche rejoint le Front national
Il y a quelques temps, le Président de la République française, François Hollande, a déclaré que « Marine Le Pen va être à la pointe de la radicalité populaire dans les mois à venir ».
Cette déclaration, à la fois étonnante mais révélatrice d’un malaise d’impuissance politique incapable de répondre à la crise sociale et économique, s’inscrit dans un constat d’inquiétude populaire face aux déceptions politiques qui ne sont pas à la hauteur des attentes et des promesses exprimées aux citoyens français par les socialistes lors des campagnes présidentielles et législatives de 2012.
Le changement exprimé par François Hollande et sa majorité de gauche ne sera pas pour maintenant, et ne le sera jamais.
Avec un bilan de presque un an de présidence Hollande, les électeurs socialistes se détournent progressivement du Parti Socialiste et de leurs leaders. Comment pourraient-ils soutenir un tel gouvernement lorsque celui-ci incarne le contraire de ce qui était annoncé dans le projet présidentiel de François Hollande ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 8,5 millions de français vivent avec moins de 964 euros par mois, 3,5 millions de personnes sont mal logées, et 23% de notre jeunesse vit dans la misère sociale et la détresse humaine. En décembre 2012, Eurostat a publié des statistiques qui indiquent que la France dépasse la moyenne européenne avec 25,2 % de jeunes chômeurs de moins de 25 ans.
Le premier bilan social et économique du tandem Hollande-Ayrault est sans appel. La hausse continue du nombre de chômeurs et les licenciements de masse n’ont jamais été aussi importants à la fin de l’année 2012 : 8300 pour PSA, 5122 pour Air France, 1430 pour Alcatel-Lucent, 1200 pour presstalis, 912 pour Sanofi, 629 pour Acelor-Mittal, 533 pour carrefour, 470 pour Petroplus, 419 pour Electrolux, 170 pour Coca-Cola… 2013 sera probablement une année noire pour la croissance. Ne parlons pas de la hausse des prix du gaz, de l’électricité, du carburant et de la baisse considérable du pouvoir d’achat.
Face à une droite financière qui a facilité par la loi les licenciements massifs et qui a participé à la précarisation des travailleurs et de la jeunesse, et une gauche mondialiste qui favorise et encourage largement le libre échange des capitaux, des marchandises et des hommes, tout en se soumettant lâchement aux grands groupes industriels et à la puissance de l’argent… les français n’ont plus rien à attendre de ce système politique !
Oui, effectivement le Front National est devenu la force de la radicalité populaire !
Oui, le Front National est à la tête d’un grand rassemblement social, populaire et patriotique !
Oui, le Front National incarne la France des oubliés, celle des salariés, des ouvriers, des artisans, des fonctionnaires, des retraités, des agriculteurs, des étudiants, des commerçants, des professions libérales, des dirigeants de TPE/PME… !
Cette force populaire, cette force patriotique, cette force de la saine colère incarne les attentes réelles et concrètes ainsi que l’espérance exprimées par les français !
Lors des élections législatives de juin 2012 dans la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône, en tant que directeur de campagne, j’avais œuvré pour articuler nos axes de combat politique autour des questions sociales et économiques.
Notre discours a été relayé par une campagne de proximité qui s’est appuyée essentiellement sur la mobilisation d’une équipe de jeunes active et organisée, capable de mener rapidement et efficacement des actions ciblées. Le militantisme traditionnel n’a pas été délaissé pour autant, bien au contraire : affichages, collages d’autocollants, boîtages, tournées des quartiers et des marchés, mise en circulation d’une caravane de campagne, autant d’actions qui ont accaparé les jours et les nuits de nos militants dévoués ! Mais une stratégie de campagne moderne et innovante a été mise en place en parallèle, avec une place particulière faîte au site Internet et les réseaux sociaux.
Le résultat était à la hauteur de nos espoirs : alors que ce secteur est acquis à la gauche et au clan Guérini, nous avons largement renforcé les assises du FN qui étaient celles de Marine Le Pen à la présidentielle dans cette circonscription. En se qualifiant pour le second tour contre toute attente, le FN-Rassemblement bleu marine a réussi à devancer Lisette Narducci (PS dissident), soutenue par Jean-Noël Guérini, dans son propre bastion dont elle est la maire de secteur. Enfin, sans aucune réserve de voix, le FN-RBM a plus que doublé son score entre les deux tours en captant l’électorat de Lisette Narducci. Cette stratégie que j’ai développé tout au long de cette campagne a abouti à un résultat qui permet de nourrir tous les espoirs pour les prochaines élections municipales…
Dans le cadre des élections législatives partielles qui ont eu lieu dans l’Oise, notre candidate, Florence Italiani, a réussit à capter 40 à 45% des électeurs socialistes entre le premier et le second tour, face au candidat de l’UMP.
Ces deux élections doivent nous donner une leçon d’histoire politique ainsi qu’une réflexion profonde afin de rassembler autour de la nation les électeurs socialistes déçu par le PS.
Comme les électeurs du Parti Communiste Français qui ont rejoint, hier, le Front National sous la présidence de Jean-Marie Le Pen, les électeurs du Parti Socialiste se mobilisent, aujourd’hui, en faveur de ce même Front National présidé par Marine Le Pen.
Eric Zemmour dans une très récente tribune a déclaré que « Le Front National est devenu l’héritier du Parti Communiste ». C’est une réalité ! Mais l’autre réalité c’est que le Front National va devenir également l’héritier du véritable, de l’authentique socialisme français. Comment pourrait-il en être autrement ?
En réalité les électeurs de gauche prennent progressivement conscience qu’il n’y a plus rien à attendre et à espérer d’une oligarchie politique libérale, socialiste soit-elle ! Et c’est à nous, patriotes, de les accueillir ouvertement et chaleureusement afin de poursuivre la lutte du peuple qui s’inscrit dans un héritage d’un combat social en faveur du peuple, des travailleurs et de la nation.
En effet, si l’on ignore qu’il existe un socialisme français, c’est que l’on a toujours confondu le socialisme et le marxisme. Bien avant Marx ou Léon Blum, les bases du socialisme étaient déjà fondées. Aux antipodes de la pensée gauchiste, libertaire et libérale du Parti Socialiste, l’esprit du socialisme français a puisé sa source, sa force et son prestige dans la défense des intérêts collectifs face aux intérêts particuliers. Disons le clairement, les patriotes français sont les héritiers de la radicalité populaire ! Cette radicalité qui prend sa source dans l’engagement désintéressé de grandes figures comme Jaurès, Saint-Simon, Thoumieux, Louis Napoléon, Blanc, Proudhon, Blanqui, Sorel, Salengro… Ils sont les figures et les pionniers de cette aventure politique, sociale et humaine.
Voici, d’ailleurs, quelques grandes œuvres politiques et sociales réalisées par les Héros du peuple, des travailleurs et de la nation :
Saint-Simon souligne l’importance de la production dans les rapports sociaux, au début du siècle dernier. Chacun connaît sa célèbre formule : « De chacun selon sa capacité et à chacun selon ses œuvres ». Celle-ci a été dénaturée par Marx et elle donne : « Chacun selon ses besoins » et Freud s’en amuse, il conclut : « Chacun selon ses besoins et ils vécurent heureux et ils eurent beaucoup d’enfants ».
Louis Blanc appuie le dialogue social entre les employeurs et les salariés. Il est le premier à donner l’idée du service public.
Louis Napoléon étend la pensée de Saint-Simon. Son socialisme n’est pas sur les mots. Il est basé sur les actes. Ce sont là : les régimes de retraite, la cité ouvrière, les crèches pour enfants d’ouvriers, la médecine gratuite pour les pauvres, le crédit foncier, les caisses d’assurances, la reconnaissance des syndicats, les prud’hommes, les chambres consultatives d’agriculture, l’assistance judiciaire, les bourses d’étude et bien d’autres…
Proudhon est le successeur de Saint-Simon bien qu’il l’ait fortement critiqué. Il mène ses recherches sur la répartition et sur le progrès du circuit monétaire. Il est le premier à envisager l’autonomie du travail par la lutte contre le capitalisme. Il blâme rudement le communisme qu’il qualifie de « Ténia ».
Thoumieux estime que l’internationalisme freine les Communards : « La Commune avait jailli précisément de la colère contre les prussiens et du désir du peuple de venger la Patrie ». Il oppose le « Nationalisme prolétarien » tel qu’il est exprimé par la Commune « face à Versailles et à l’internationalisme de l’AIT».
Blanqui est le vrai père du Socialisme Français. Bien qu’il n’y ait pas directement participé, il est le héros des ouvriers de la Commune. Il clame le droit au travail et le droit à la propriété pour tous. Pour lui, c’est la défaite du Capitalisme qui mettra fin à la lutte des classes. Blanqui est sans conteste l’un des grands noms de l’histoire du socialisme français. Il passe 36 ans de sa vie en prison. En 1832, à la Cour d’Assise, pour sa défense, il déclarait « Oui, Messieurs, c’est la guerre entre les riches et les pauvres : les riches l’ont voulu ainsi ; ils sont en effet les agresseurs. Seulement ils considèrent comme une action néfaste le fait que les pauvres opposent une résistance. Ils diraient volontiers, en parlant du peuple : cet animal est si féroce qu’il se défend quand il est attaqué ». Il créé un club et un journal : « La patrie en danger ».
Sorel relie la foi et la science tout en traitant les valeurs morales. Il attribue notamment au machinisme un rôle d’éducateur qu’il résume en cette phrase : « On est amené à regarder l’art comme une anticipation de la haute production » Il pense que tout corps de production doit être dirigé par un cadre fort et c’est là l’élite populaire.
Jean Jaurès lui-même, icône du socialisme français contemporain, affirmait « A celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien » allant jusqu’à dire que « Jamais nous ne livrerons la patrie ! ».
Charles Péguy, quant à lui, affirmait que « Le pauvre défend sa patrie et le riche la vend ». C’est à quoi nous assistons aujou’d’hui entre les forces de l’oligarchie de la finance internationale et du mondialisme face au peuple patriote qui entend résister et se faire respecter.
Si je devais synthétiser cet héritage, cette volonté de résister et de lutter pour le peuple et la nation, par une citation, je rependrais celle du défunt président vénézuélien, Hugo Chavez qui déclarait « Nous sommes révolutionnaires, nous sommes socialistes, nous sommes des humains, nous sommes beaucoup de choses mais dans notre essence nous sommes des patriotes ».
L’intelligentsia gauchiste du Parti Socialiste au Parti Communiste Français en passant par le Parti de Gauche… a œuvré méthodiquement à la dénaturation du mouvement de la résistance sociale et patriotique. Pourtant, n’en déplaise à nos détracteurs, le Front National est l’héritier légitime des grandes résistances populaires : Valmy, la Commune, les Canuts, Verdun, le Conseil National de la Résistance…
En réalité, un jeune qui veut lutter contre le mondialisme, un travailleur qui entend défendre son outil de production, un peuple qui entend se faire respecter et affirmer sa souveraineté… n’a plus d’autre choix que de rejoindre le Front National et Marine Le Pen.
Aujourd’hui la radicalité s’exprime dans un patriotisme de combat ! Et ce patriotisme de combat entend désormais faire changer réellement les choses. Les citoyens de gauche l’ont compris, c’est pour cela qu’ils seront nombreux demain à nous rejoindre, et c’est tant mieux pour la France !Grégory Gennaro http://www.voxnr.com
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Autriche : le FPOe et le FPK se réunifient
Christian Ragger, Heinz-Christian Strache et Christian Leyroutz lors de la conférence de presse. Crédit photo : DR
KLAGENFURT (via le site de Lionel Baland) – Le président national du FPÖ Heinz-Christian Strache a annoncé ce mardi 26 mars 2013 lors d’une conférence de presse donnée en présence du président du FPK(1) Christian Ragger et du président du FPÖ de Carinthie Christian Leyroutz que le FPK et le FPÖ vont être réunifiés.
L’actuel président du FPÖ de Carinthie, Christian Leyroutz, exercera un mandat de député au Parlement de Carinthie et dirigera le groupe de six élus au sein du Parlement de Carinthie. Il s’est présenté lors des dernières élections pour le Parlement de Carinthie sur la liste FPK.
Kurt Scheuch se consacre désormais au travail de base dans sa circonscription de Spittal. Harald Dobernig exercera une fonction dans le privé mais également une fonction de conseiller économique auprès du FPÖ. Gerhard Dörfler renonce à son mandat de député du Parlement de Carinthie et siègera au Sénat pour le parti. Hannes Anton exercera son mandat de député au sein du Parlement de Carinthie.
(1) Structure autonome en Carinthie issue du FPOe
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Raz de marais à Beauvais
Les résultats de l'élection législative partielle à Beauvais ont été annoncés ce dimanche 24 mars en fin d'après midi. Ils ont montré une très courte victoire du candidat sortant de l'Ump (51,41% des voix) sur l'opposition réelle incarnée par Florence Italiani, représentante du Front national.
Les enseignements que l'on peut tirer de cette élection sont multiples.
Il est désormais fini le temps où le Front National ne se présentait que pour le premier tour, presque certain d'être éliminé alors pour l'obtention de la victoire. Le Front National concoure maintenant pour gagner. Avec 48,59%, Florence Italiani nous montre que désormais, c'est la moitié du corps électoral qui glisse la bonne enveloppe dans l'urne, malgré toute la propagande distillée par le système umps.
La gauche aujourd'hui se situe dans un état tel que les consignes de vote que tentent, en vain, ses dirigeants d'imposer aux Français, ne sont plus suivies par le peuple. Probablement écoeurés par moins d'un an de présidence Hollande, les électeurs de gauche se tournent maintenant vers le Front National, probablement conscients que les avancées sociales ainsi qu'une autre forme d'organisation économique profitable à tous ne peuvent être trouvées que chez Marine le Pen.
Les résultats de cette élection nous montrent aussi que la stratégie du Front National consistant à refuser tout choix entre droite et gauche est la bonne: les Français ont depuis si longtemps été partagés entre gauche et droite qu'il s'en est suivi une détestation réciproque. C'est ainsi que si un électeur vraiment de gauche refusera le plus souvent par principe de voter à droite, il n'aura pas pour autant cette même détestation pour le Front National. De façon similaire, l'électeur de droite, parce que avant tout opposé à la gauche, ne votera jamais socialiste: en revanche, ne serait-ce que pour battre la gauche, c'est avec un malin plaisir qu'il choisira au second tour de voter pour le Front.
Ils sont de plus en plus nombreux les électeurs qui, indépendamment de leur positionnement politique, reconnaissent que le changement de la couleur politique n'a aucune conséquence sur l'organisation de la cité. «Tous les mêmes» devient désormais le slogan majeur, accusant gauche et droite, entonné par de plus en plus de Français. Et il est vrai que les multiples alternances que la France a vécues depuis plusieurs décennies montrent à l'évidence que les problèmes qui existaient pourtant depuis si longtemps, n'ont jamais été résolus. Le chômage ? En hausse. La délinquance ? En hausse. L'immigration ? En hausse. La morosité et le pessimisme ? En hausse... Pas un secteur qui ne soit aujourd'hui préservé des détestables politiques menées aussi bien par la droite que par la gauche. Cela, et c'est un grand basculement, les Français l'ont compris. Et il est vrai que le Front National qui s'est toujours voulu d'opposition, finit par fort logiquement receuillir les fruits de son dur labeur.
Bien évidemment, les problèmes qui se posent aujourd'hui en France et de façon plus générale dans toutes les sociétés occidentales vont perdurer et s'accroitrent. Par voie de conséquence, le Front National actuellement crédité de 17,5% des voix va, dans un premier temps atteindre les 22,5% après avoir franchi la barre des 20%, puis monter jusqu'à 25%, devenant ainsi le premier parti de France.Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com/
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Rupert Murdoch sait qu'il peut s'asseoir sur l'Umps (archive 2011)
Le Wall Street Journal édition paneuropéenne, nous annonce que le duel Umps à la présidentielle sera davantage un duel de style qu'un duel d'idées, Rupert Murdoch en bon financier qui détient réellement le pouvoir, est certes au-dessus des partis, bien dessus comme dirait Guitry.
Néocons aux Usa tout en étant fan d'Obama, financier de Hillary Clinton et plus vert qu'Al Gore, travailliste un coup sur deux en Angleterre, eurosceptique au besoin, admirateur de la Chine communiste, roi du sexe et béni par le pape, membre du Council on Foreign Relations qui sait donc que tant l’Ump que le Ps sont à sa botte, le genre qui gagne à tous les coups.
N’oublions pas ses paroles : « Nous sommes au milieu d’une phase de l’histoire dans laquelle les nations seront redéfinies et leur avenir fondamentalement modifié ».
Un de ceux qui organisent le Nouvel ordre éducatif mondial au sein du NOM, pour notre bien cela va sans dire, il a d’ailleurs d’ores et déjà acheté rien moins que 90 % des logiciels éducatifs.
http://www.youtube.com/watch?v=RGcPzyioi14&feature=pl...
http://orianeborja.hautetfort.com -
Les bourgeois socialistes
En 1981, au lendemain de l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, on avait assisté à un phénomène extraordinaire, que je n’ai encore pas vu étudié dans les livres de sociologie, mais qui aurait pourtant mérité une analyse approfondie. Du jour au lendemain, la France, jusqu’ici divisée en deux parties à peu près égales, se retrouvait avec une très large majorité à gauche. Aux législatives qui ont suivi, on avait alors parlé de raz de marée, de vague « rose ». Quelques jours auparavant on ne parlait même pas encore de gens de gauche ou de peuple de gauche. On utilisait le mot « gauchiste » pour les désigner, avec le ton et la manière adéquats pour mieux les ranger dans le camp des intouchables. Tout d’un coup, les français se sont réveillés coiffés de leurs bonnets phrygiens jusqu’ici rangés dans leur mémoire, ressuscitant en eux de vieux thèmes révolutionnaires bien balisés : la Révolution Française de 1789, les trois glorieuses, la révolution de 1848, la Commune, le Front Populaire de 1936, et même le pas si lointain Mai 68. Fini Giscard-Barre, vive la fraternité et le partage des richesses.
Il ne s’agissait que de cela, en fait : partager les richesses. Tout le monde voulait sa place dans la société de consommation, et les socialistes ont promis de faire le nécessaire pour que cela soit. Pour arriver au pouvoir ils avaient concocté mille recettes leur permettant de remporter l’adhésion à une société encore plus consumériste. Après les élections, je me rappelle une conversation dans laquelle un ami disait d’un autre qu’il n’était qu’un bourgeois socialiste. A l’époque, cela équivalait à une insulte pour ceux qui avaient voté à gauche. Pour eux, la bourgeoisie était l’ennemi à abattre. Et pourtant c’était le cas ; il s’agissait bien d’un bourgeois socialiste.
La gauche bourgeoise des années 80 est celle qui règne aujourd’hui sur la France. Elle peut se définir en quelques mots : c’est la bourgeoisie avec des habits de gauche. Pour les bourgeois de gauche, l’humanisme, l’égalité, la justice, le partage ou encore la solidarité, ne sont que des mots que l’on peut interpréter à sa guise et même en inverser le sens. Ce qui importe, ce n’est pas le vrai sens des mots, mais se définir et être défini comme un adepte de ces mots. Parfois même ils vont jusqu’à militer pour les défendre ou les imposer.
Ainsi quand un militant de la gauche bourgeoise va prôner la solidarité, c’est pour réclamer la solidarité des autres. Lui, se considère comme solidaire. Il veut que les autres partagent, mais lui n’a pas assez pour partager. Il réclame la justice et veut que toutes les fautes des autres soient punies, les siennes, en revanche, ne méritent pas l’attention, n’étant que des fautes vénielles nécessaires pour survivre dans cette jungle de menteurs, voleurs, roublards et autres petits malins. Quant à son humanisme, il s’arrête à sa porte. Les autres peuples du monde ? On ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Le commerce équitable ? Le pouvoir d’achat, la crise, la croissance, et tout ça… il faut d’abord régler les problèmes internes… Sans oublier la chère liberté d’expression, la leur, bien sûr, et seulement la leur, car pour les autres, une nécessaire surveillance s’impose.
D’ailleurs le mot même « humanisme » n’est revenu à l’usage que tout récemment. Il avait été occulté par d’autres expressions plus à la mode telles que : niveau de vie, salaires, économie, pouvoir d’achat, etc… Comment n’a-t-on pas vu ce que ce terme « pouvoir d’achat », c’est-à-dire pouvoir acheter, portait de néfaste à long terme ? Lutter et organiser sa vie, juste pour pouvoir acheter, ou se définir en fonction de sa capacité à acheter, ne pouvait que mener à ce que nous vivons aujourd’hui. Ca annonçait surtout une dépendance irréversible vis-à-vis de l’argent, donc vis-à-vis de ceux qui le détiennent et de son système de production. Les bourgeois de gauche n’ont pas vu le piège. Au contraire, ils ont cherché à modifier la société et l’état pour coller à leur mentalité.
Pour satisfaire leurs exigences (et il y en a des yaka faucon), il leur fallait un gouvernement fort et déterminé, capable de contraindre les autres de remplir leurs devoirs. Leurs exigences ne sont-elles pas nobles ? Toute résistance à la contrainte qu’elles engendrent est un signe d’incivisme, en plus d’être hors-la-loi. D’ailleurs, comment peut-on refuser de si nobles buts si on n’est pas un monstre d’égoïsme, de laideur, de vilenie, bref un salopard et un facho. Oui facho. C’est ainsi qu’ils dénomment tout ce qui n’est pas eux. Ce faisant, ils dévoilent, sans s’en rendre compte, leur vraie nature autoritaire, intolérante et dictatoriale. N’était-ce pas cela le vrai fascisme ? Il est curieux de constater que beaucoup des « intellectuels de gauche » des années 70-80 avaient pour référence des systèmes dirigistes et autoritaires. On trouvait parmi eux des maoïstes, des trotskystes, des léninistes, et diverses autres tendances toutes orientées vers des politiques d’états forts. En revoyant aujourd’hui des Glucksmann et des BHL, qui ne sont que des spécimens parmi tant d’autres, on a une parfaite illustration de ce qu’est la gauche bourgeoise.
Si on enlève tous les mots dont se drape cette gauche, que reste-t-il ? On constate tout d’abord qu’ils sont souvent plus à droite que la droite française classique. Les mots ne leur avaient servi qu’à cacher cette vérité. Ils sont, comme nous l’avons dit, fervents défenseurs d’un certain type de totalitarisme où seuls l’état et les élites peuvent décider pour tout le monde. Elitistes jusqu’au bout des ongles, ils considèrent les citoyens lambda comme quantité négligeable, pour ne pas dire « tous des cons ». C’est aussi une manière de se démarquer de la « populace ». Ils n’hésitent pourtant pas, quand le besoin s’en fait sentir, à s’habiller des mots de cette populace qu’ils méprisent, pour mieux l’utiliser ou l’écraser pour monter encore plus haut dans leurs ambitions. A un certain niveau de l’échelle, les mots n’ont plus besoin d’être sortis que pour les grandes occasions, les occasions électorales, par exemple. Point trop n’en faut, ne serait-ce que pour préserver d’autres liens tissés avec d’autres élites qui ne sont pas forcément du même bord. En effet, à ce niveau, toutes les élites finissent par se rejoindre dans le même cénacle, pour une même quête du pouvoir. Là, il n’y a plus de solidarité, plus de partage, plus de protection des plus faibles et autres grandes idées. Il n’y a plus que des personnes occupées à se maintenir au pouvoir ou déterminées à le conquérir.
Ils ne s’en cachent même pas. Tout le monde peut le voir et pourtant, à chaque fois qu’ils revêtent leurs habits mensongers, ils réapparaissent comme des anges descendus du ciel apportant la bonne parole. Drôle de société.
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Le déclin de Marine Le Pen (suite et fin)
Ici encore je n’aurais pas réagi, la vie d’un parti politique ne m’intéressant pas plus que cela, si l’actualité n’avait rattrapé mes propos une nouvelle fois, avec la fronde de la Moselle, le parachutage déplaisant du favori (on a parlé de la pauvre et grande Dalida, je parlerai plutôt de Cristina Kirchner) et surtout le renvoi très déplaisant de la pauvre Marie d’Herbais, que je connais depuis vingt-cinq ans, et qui accompagnait depuis plusieurs années Jean-Marie Le Pen dans son journal de bord sur le site du Front National. Cela nous permettait de savoir ce que pensait le grand homme, et de savoir aussi qu’il ne changeait pas, tout en gardant sa tête, sa vision, ses expressions. Le reste du site du parti est nul, je le dis comme je le pense, une surboum techno réactive, mais c’est peut-être mieux comme ça, je veux dire mieux adapté au nouvel électorat branché du Front qui n’est ni raciste ni anti-immigration, ni libéral ni socialiste, ni pro-syrien ni anti-américain, ni féministe ni opposé au mariage gay, ni opposé à quoi que ce soit d’ailleurs. Si, peut-être au gouvernement. Lequel ?
Le néo-frontiste, ce tiers-mondain qui a pris le contrôle du parti, ne veut plus de révolution, de programme ou de présence dans la rue, c’est simplement le quidam qui veut réagir sur BFM. Pour être sincère je rappelle l’article que j’avais écrit de passage à Paris sur la France de 2007, pays qui ne m’inspirait guère confiance avec ses nouvelles cohortes de citoyens postmodernes, frais et dispos de la génération Apple-Picard-Disney. C’est cette France qui est aux commandes maintenant y compris chez les nationalistes ! Zemmour avait prévu un combat final entre les nationaux et les gaullistes, les post-gaullistes auront noyauté les nationaux. Fermez le ban.
Je reste convaincu que le néo-frontiste qui a pris le pouvoir au Front, et avait commencé à le prendre avec l’islamophile branché Alain Soral il y a au moins dix ans, ne représente pas 20 % de son électorat. Mais c’est comme cela dans tous les partis : les derniers venus, les traîtres et les transfuges y ont toujours le dessus. Eternel triomphe du marais. Le communisme était soluble dans l’alcool, le nationalisme sera soluble dans le Canada Dry.
La dureté de la sanction qui a frappé Marie d’Herbais coupable de s’être brièvement épanché sur son Facebook, l’outil orwellien de notre temps, a en tout cas confirmé une éternelle loi : moins on a de convictions, plus on a de cruauté. On se demande à quelle sauce sera traité demain le père, et c’est pourquoi j’ai évoqué "le Roi Lear" en incipit. Pas besoin de citer Labiche comme l’avait fait Stéphane Denis en son temps. Blow, crack, rage ! On traduit, vraiment ?
Le mal vient de plus loin, en tout cas. Un petit rappel. On se souvient en tout cas qu’en 1997 le comportement de Marine Le Pen en avait déjà exaspéré plus d’un ou d’une dans son parti et que cela avait précipité la rupture qui avait failli tout emporter et sans doute limité une performance encore plus extraordinaire au printemps 2002. J’étais complètement hors du coup, n’ayant jamais milité ; je me souviens de Serge Martinez, qui avait été mon directeur à Minute, et qui brandissait la fiche de paye de Régane (ou Goneril) aux journalistes éparpillés devant le Paquebot. Ce geste amusant et désespéré annonçait sans le vouloir ce qui se passerait dans un futur proche : la prise du pouvoir d’une Régane (ou Goneril) qui allait noyer le parti de la colère du peuple dans la tiédeur du média moyen et citoyen. Sans pour autant augmenter ses scores ; parce que, je le dis et je le répète, on était quand même à plus de 20 % en l’an 2002, alors qu’on venait à peine d’entrer dans l’euro et que l’on n’avait pas l’actuel blaireau, comme on dit à Dijon, à l’Elysée. Quand on a un boulevard devant soi, on met si possible le pied sur la pédale (si j’ose dire) de l’accélérateur.
C’est Serge de Beketch qui avait flairé l’ardoise à venir, au point de risquer un affrontement ouvert dont il avait le secret. Il l’avait même mis au rang des nuisibles, la Régane (ou Goneril), parce qu’il sentait monter l’absence de pression. Les ringards, les « vieux cons », comme disait Bruno G., allaient être mis au rancart. Serge ne s’était pas gêné.
Les rares fois que j’ai croisée la patronne, cela a toujours été avant, pendant ou après une émission, de radio ou de télévision. On est un être généré médiatiquement ou pas, c’est comme ça. Une fois, je m’en souviens très bien, c’était au Paquebot, et, alors que j’avais été gentiment invité par un autre responsable pour discuter géopolitique elle était venue nous dire qu’elle partait pour faire un débat de trois heures (seulement ?) à la télé et que cela « la faisait chier ». Comme ça. Dans ce cas pourquoi y aller ? Dans ce cas pourquoi passer sa vie à la télé, et pourquoi affronter quarante fois Mélenchon que tout présentait comme le cocker de service chargé de relativiser l’alternance nationale du parti de la pensée sauvage (Baudrillard encore et toujours). J’avais senti qu’il y avait là comme une postmoderne attitude comme on dit : on gère l’héritage mais on n’a plus grand-chose à proposer. Après moi le déluge et après le déluge, moi encore.
On va me dire que c’est le cas de tous les politiques. C’est justement ça le problème en république.
La république : on n’en aura pas fini avec elle tant qu’elle n’en aura pas fini avec nous, et on a compris que le rassemblement transhumain des clones du gaullisme et des drones du souverainisme qui a pris le contrôle du FN et a éjecté les vieux cathos et profilés vieille France, sans compter tous les révoltés, n’a pas fini de nous enfumer avec une laïcité de comptoir et une technocratie de collège british. Comme dans "le Roi Lear" vu par McLuhan, on passe d’une société de rôles à une société de tâches. On a compris aussi que les joyeux bons règlements de compte à la mode 97 (le fameux pu-putsch qui avait été déjoué mais avait une certaine gueule quand même) était derrière nous, et que maintenant on ferait ses coups en douce en s’en prenant aux mères de famille nombreuse. Qu’est-ce qu’elle va dire la France qui conteste ?
- Pauvre Cordélia !
C’est promis j’arrête. Je reprends ma carte de lecteur et vais reparler de John Wayne et de Virgile, des icônes fascistes d’après Le Monde et Alexander Adler, ces gens à qui il ne faut surtout pas déplaire.
Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info
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Lui, président de la République – par Yves de Kerdrel
Non seulement François Hollande dévoie la fonction présidentielle, mais surtout il a oublié sa leçon de morale donnée devant des millions de téléspectateurs.François Hollande est président de la République depuis plus de neuf mois. Et le bilan est déjà rude. En tous points. Qu’il s’agisse de l’affaissement économique du pays. Qu’il s’agisse de la perte de sens de nos institutions. Qu’il s’agisse enfin de l’image internationale de la France.Non seulement le chef de l’État se révèle être un Guy Mollet au petit pied ou un sous-père Queuille. Non seulement François Hollande paraît obsédé par une revanche malsaine sur son prédécesseur. Non seulement il dévoie sa fonction en installant une “compagne” à l’Élysée qui emploie quatre collaborateurs aux frais du contribuable. Mais surtout il a tiré un trait sur la leçon de morale qu’il s’était permis de donner, lors du débat télévisé de l’entre-deux-tours, sous la forme de l’anaphore répétée quinze fois débutant par “Moi, président de la République…” Une tirade de 3 minutes et 21 secondes qui revient aujourd’hui comme un boomerang.¢Lui, président de la République, qui avait affirmé ne pas vouloir être le chef de la majorité, s’est renié en moins de trois mois en désignant lui-même Harlem Désir à la tête du Parti socialiste.Lui, président de la République, qui n’avait à la bouche que l’expression d’“État impartial”, nomme désormais tous ses amis, ou ses anciens camarades du PS, aux postes clés de la République, dans les préfectures, les entreprises ou des comités Théodule. Au point de placer son ex-compagne à la vice-présidence de la Banque Publique d’Investissement.Lui, président de la République, qui s’était juré de donner plus de droits au Parlement, annonce cette semaine qu’il va commencer à légiférer par ordonnances. Ce que son prédécesseur n’avait jamais fait.Lui, président de la République, qui avait assuré ne pas avoir l’intention d’intervenir dans la justice, laisse voter une loi d’amnistie qui va protéger des poursuites judiciaires tous les syndicalistes casseurs, mais aussi les auteurs de malversations financières.Lui, président de la République, qui avait promis de ne pas nommer les patrons de chaînes de télévision, a désigné au mois de janvier à la tête du CSA, gendarme de l’audiovisuel, Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin.Lui, président de la République, qui n’hésitait pas à dire que son « comportement serait en chaque instant exemplaire », persévère dans son rôle de “monsieur petites blagues”. Mais hélas ses plaisanteries sont des insultes, un jour à l’égard des catholiques, un autre à l’égard d’un ancien président. Avec un ministre qui suit son exemple et encense feu le dictateur Hugo Chávez ou un député socialiste qui parle de scandale alimentaire à propos des hosties consacrées.Lui, président de la République, qui déclare toujours vouloir instaurer un code de déontologie pour les ministres, ne paraît pas choqué que la garde des Sceaux soit à la fois juge et partie dans une procédure judiciaire ou que Cécile Duflot accorde la majeure partie de son contingent de Légions d’honneur à des militants écologistes.Lui, président de la République, qui avait répété des dizaines de fois qu’il ne fallait pas toucher à la TVA, a décidé de porter son taux supérieur au niveau record de 20 % en 2014, et son taux intermédiaire à 10 % (au lieu de 7 %).Lui, président de la République, qui se voulait “normal” et a fait un déplacement “spectaculaire” à Bruxelles par le train au tout début de son quinquennat, a vite repris goût au confort des avions de la République qu’il a pourtant dénoncé pendant cinq ans.Lui, président de la République, qui plaidait pour un gouvernement resserré et économe, a réussi à se doter de 38 ministres qui eux-mêmes sont entourés par le nombre record de 538 conseillers techniques.Lui, président de la République, qui n’a cessé d’évoquer, pendant la campagne électorale de 2012, la grandeur de la fonction et la hauteur de vues, n’a toujours pas endossé les habits de chef de l’État, leur préférant ceux de chef de clan.Lui, président de la République, a surtout mis la France en danger en décourageant les investisseurs, en stigmatisant les entrepreneurs, en instaurant un climat de défiance chez nos voisins allemands, en plaidant pour une politique pénale qui consiste à vider les prisons et en ne respectant pas les engagements qu’il a pris en matière de croissance, de réduction des déficits et d’inflexion du chômage.Lui, président de la République, donne finalement chaque jour raison à Bonaparte lorsque ce dernier disait : « Le seul crime en politique consiste à avoir des ambitions plus hautes que ses capacités. »¢Yves de Kerdrel pour Valeurs Actuelles (posté par Marino)