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élections - Page 759

  • Indignez-vous…

    La mort hier à l’âge de 95 ans de  Stéphane Hessel, né en Allemagne et naturalisé  Français avant guerre, résistant-déporté,  diplomate, écrivain,  homme de gauche « mendésiste », droit-de-l’hommiste, tiers-mondiste, partisan de la disparation des Etats-nations, du fédéralisme européen,  immigrationniste convaincu, a été salué (quasi) unanimement par l’ensemble de la classe politique et de la médiacratie. Normalien  à la vaste culture, à la  vie bien  remplie dans les allées du pouvoir  et à la gentillesse proverbiale, selon ceux qui l’ont connu, M. Hessel fut  de tous les combats progressistes.  Titulaire du prix Jean Zay en 2008 pour son livre de conversation « Citoyen sans frontière », son petit bréviaire d’une trentaine de pages paru en 2010, «  Indignez-vous! »,  d’une toute aussi  grande pauvreté dialectique et d’analyse, n’ a pas  peu contribué ces dernières années à le mettre sur le devant de la scène et  à asseoir son statut de saint républicain. Vendu à quatre millions d’exemplaires ( !), il y appelait à une « insurrection pacifique » et dénonçait pêle-mêle, de manière brouillonne et sans grande cohérence, la dérégulation du capitalisme, la dictature des marchés financiers, les écarts croissants de richesses,  l’égoïsme des Français refusant l’immigration et la régularisation des clandestins (« sans-papiers ») ; le tout mis sur le même plan que le totalitarisme nazi, et  agrémenté  d’attaque contre  Israël,  « l’Etat tyrannique » coupable quelques mois auparavant de  l’opération  « Plomb Durci » qui avait coûté la vie à 1 400 Palestiniens…

     Cet ami de Michel Rocard, Daniel Cohn-Bendit et de José Bové,  figurait encore  sur la liste européenne d’EELV en 2009, et apporta son soutien à François Hollande lors de l’élection présidentielle. Il  signa   en compagnie du militant anti FN  Raymond Aubrac,  dans le quotidien  Libération en mars dernier, une tribune appelant à voter pour le candidat socialiste ,  au nom de la « sauvegarde  du programme du Conseil national de la résistance ».  Faisant suite au déferlement des tweets rendant hommage à M. Hessel, un appel au rassemblement a été lancé  hier  place de la Bastille pour honorer sa mémoirequi a réuni moins de 200 personnes.

    Si une époque, une société se juge aussi aux figures qu’elle honore et qu’elle propose en exemple à ses citoyens, le vœu émis par certains de faire entrer Stéphane Hessel au Panthéon en dit long sur la décrépitude intellectuelle, la  perte du sens commun qui accompagne inévitablement toutes les décadences.  Au-delà même des idées politiques qui furent celles de l’auteur d’Indignez-vous! et qui sont de la même veine  philosophique que celles exprimées par  de nombreuses  personnalités  inhumées en ce lieu, sa vie et son œuvre militent-elles pour un hommage républicain de cette « dimension » ?

    Dans une pétition adressée à François Hollande,  Eva Joly, le député PS Pouria Amirshahi, l’ancien député UMP Étienne Pinte, les historiens Pascal Blanchard et François Durepaire ont demandé au chef de l’Etat que Stéphane Hessel  fasse son entrée au Panthéon. Interrogé sur ce point par BFMTV , Jean-Luc Mélenchon a assuré qu’il « ne (dirait) rien contre ».    Ce choix revient en effet au président de la République. Quelques heures auparavant,   six députés socialistes, Patrick Mennucci, Alexis Bachelay, Yann Galut, Jean-Louis Touraine, Jérôme Lambert, et déjà M. Amirshahi, avaient demandé un « hommage national »  pour Stéphane Hessel, par une lettre au chef de l’Etat.

    « Nous avons maintenant une mission : celle de transmettre sa mémoire, ses valeurs et sa pensée qui doivent à tous, et particulièrement aux jeunes générations, nous servir de modèle pour l’avenir », »Le parcours de Stéphane Hessel fait en effet de lui un grand républicain, bien au-delà des clivages partisans » (sic) , écrivent-ils. « Son engagement dans la Résistance, son courage jamais démenti, sa droiture dans le service de la France, sa défense de la démocratie, son acharnement à promouvoir les valeurs des droits de l’homme, son souci constant des plus démunis, donnent au mot de citoyenneté tout son sens », jugent-ils encore.

    Reste que la panthéonisation de M. Hessel relève du vœu pieu et ne sera certainement pas suivi d’effet, prenons-en le pari. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, interrogé par Europe 1, a estimé que « d’une façon ou d’une autre, il faudra lui rendre hommage, mais déjà tous ceux qui ont souhaité s’exprimer l’ont fait ». Son corps aurait-il sa place au Panthéon ? Réponse embarrassée :  « Il faut laisser un peu le temps des choses. Je ne suis pas sûr d’ailleurs qu’(il) aurait souhaité ça, c’était un homme simple »…M. Ayrault ou l’art de noyer le poisson!

    On l’aura compris, l’antisionisme militant de M. Hessel, partagé  par  de nombreux journalistes aux  idées gaucho-tiers mondistes, même si les soutiens traditionnels à l’Etat hébreu ne sont pas non plus négligeables dans le petit monde médiatique , est tout de même un frein sérieux à cette canonisation républicaine. Il y a trois ans, M. Hessel  membre par ailleurs  du comité de parrainage du Tribunal  Russell sur la Palestine (très marqué à gauche), avait appelé  à participer à  la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre Israël, lancée en 2005 à l’appel des Palestiniens. Une campagne menée en France par les communistes et les verts, qui avait soulevé  l’indignation du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme  (BNVCA) qui porta  plainte pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » .

    Un BNVCA qui  organisait le  18 février dernier  un colloque sur «  Les sources contemporaines de l’antisémitisme », placé sous le Haut Patronage du socialiste  Claude Bartolone,  actuel  Président de l’Assemblée nationale. Ce dernier,  ne devrait pas être lui aussi  au nombre  des partisans d’un hommage trop appuyé à M Hessel…Un parti socialiste clientéliste  qui drague l’électorat  arabo-musulman mais qui est pourtant  traditionnellement très proche de l’Etat  d’Israël. Et ce n’est pas Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), chassé du PS en  2003, qui nous dira le contraire. En  butte à l’hostilité notamment de Pierre Moscovici et de Dominique Strauss Khan, M. Boniface  fut évincé car il lui était reproché ses critiques vis-à-vis de l’Etat hébreu et notamment    une note invitant le candidat Jospin, en 2002, à modérer son soutien inconditionnel à Israël afin de séduire l’électorat des « banlieues »

    Il était donc logique que   Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), à moins d’un mois de l’incontournable dîner de gala de cette association communautaire,  le 20 mars, qui marquera la  fin de son  second mandat et l’ouverture de la campagne pour sa succession, fasse  entendre une voix discordante dans le concert de louanges adressées à Stéphane Hessel

     M. Prasquier qualifie ce dernier de «  maître à ne pas penser » et affirme que «  le travail de déconstruction de Stéphane Hessel sera effectué ». Il  a donc dénoncé « sa volonté obsessionnelle de faire de Gaza l’épicentre de l’injustice dans ce monde et du Hamas un mouvement pacifique, quasiment d’assistance sociale, contrastant avec son indifférence aux tragédies humaines et aux crimes de masse qui se déroulent de nos jours dans un silence général. Il est vrai que nous étions stupéfaits par sa propension à grandir ou à laisser grandir par ses thuriféraires dévoués, le rôle qu’il avait tenu dans plusieurs événements importants de notre histoire ainsi que par la volonté des médias de ne pas relayer ses déclarations sur la bénignité de l’occupation nazie en France qui, émises par tout autre que lui, auraient soulevé l’indignation ».

    Le patron du Crif fait ici allusion a  un entretien publié par le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans lequel Stéphane Hessel avait déclaré : « Si je peux oser une comparaison audacieuse sur un sujet qui me touche, j’affirme ceci : l’occupation allemande était, si on la compare par exemple avec l’occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement inoffensive, abstraction faite d’éléments d’exception comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d’œuvres d’art ».  Dire que l’occupation allemande ne fut pas particulièrement  inhumaine vaut en effet excommunication et  conduit  en général directement devant les tribunaux !

    Nous ne reviendrons pas ici sur la question  israélo-palestinienne sur laquelle  le FN a la position mesurée que l’on sait.   Bruno Gollnisch  met d’ailleurs  depuis longtemps  en garde contre  les différents lobbies de tous bords, groupuscules et autres  officines  qui estiment de leur intérêt  d’importer et d’instrumentaliser  ce conflit  sur notre sol. Mais nous faisons notre (en partie)   le jugement de l’avocat  « sioniste »   Georges-William Goldnadel qui  battait en  brèche la prose indigente de l’auteur d’ « Indignez-vous ! » , dans son livre « Le Vieil Homme m’indigne » qui se voulait une réponse à celui-ci.

    Me Goldnadel démontait  avec force  l’idolâtrie suscitée par le « non-livre » de  ce « grand prêtre encore vivant d’une religion profane moribonde » et  qui a pour nom « une idéologie victimaire » couplée à de la « xénophilie ». C’est en effet ce qui explique l’hommage disproportionné  rendu à  M. Hessel.   Et c’est de cet aspect de l’idéologie hesselienne,   partagée  largement par nos   « élites », et  en bonne place dans leur panthéon personnel,  que notre pays est en train de mourir. 

    http://www.gollnisch.com

  • Une claque à l’italienne

    Malgré la chute de Mario Monti, ancien de Goldman Sachs et ex président du Conseil européen, il est permis de  faire la fine bouche devant le résultat des élections italiennes, un bras d’honneur certes, de nos voisins transalpins à la politique d’austérité imposée et voulue par Bruxelles.  C’est la coalition de centre-gauche de Pier Luigi Bersani qui est arrivée en tête à l’Assemblée obtenant ainsi une majorité automatique, devant celle dite de centre-droit du revenant Silvio Berlusconi, dans laquelle il y a vraiment à boire et à manger. Surprise de ce scrutin, (l’ampleur de) la  percée  du Movimento 5 Stelle de l’ex comique  Beppe Grillo, surnommé encore chez nous le « Coluche italien », populiste europhobe décomplexé et  anti Système qui a obtenu 25% des suffrages ! Un « assemblage » là aussi de bric et de broc dont il est permis de douter de l’efficacité et de la  solidité…  Dans un système transalpin ou il  faut également obtenir  la majorité au Sénat pour gouverner (les sénateurs sont élus à la proportionnelle) les choses se compliquent car aucune des forces en présence ne représentent la majorité et les alliances à trouver ne sont pas évidentes. Les observateurs ne croient pas en effet en la seule  à peu près imaginable,  entre le centre gauche de Bersani  (environ 30%) et le centre droit de  Silvio Berlusconi (environ 30%)…

    La claque infligée à Mario  Monti et cette situation de blocage ont  entraîné les commentaires catastrophistes habituels de nos faiseurs d’opinion et une chute des marchés boursiers. Les spécialistes expliquent  que Rome  ne pourra plus  solliciter  le  secours  de la Banque Centrale Européenne (BCE) et que c’est par conséquent   l’avenir de la zone Euro qui, une nouvelle fois,  les Français et les  Européens ont désormais l’habitude de ce genre d’annonce, va se jouer  dans les prochaines  semaines.

     Au sein  du gouvernement  socialiste, deux réactions traduisent assez bien, la duplicité d’une gauche qui a fait le choix de  la loi du marché euromondialiste plutôt que celui du peuple et de la défense des intérêts nationaux. Pierre Moscovici, le ministre des Finances, aux penchants  (économiques) strauss-kahniens a ainsi déclaré hier que les résultats des urnes en Italie « créent des difficultés » mais, et c’est bien le principal n’est-ce pas,  ne « remettent pas en cause les avancées de la zone euro » (sic).

    De son côté, l’«internationaliste » Arnaud Montebourg,  le ministre du Redressement productif,  s’est quasiment  félicité du verdict de cette élection : « les Italiens ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord avec la politique imposée par les marchésLes peuples ne sont pas prêts à passer sous la table », a-t-il insisté. Il fallait oser le dire de la part d’un homme qui passe sous la table depuis qu’il est dans le gouvernement Ayrault. Fort de sa réputation d’adversaire  de l’ultra libéralisme européiste, M. Montebourg ne sert qu’à  cautionner par sa seule présence la  soumission  de ce gouvernement de gauche à l’idéologie  bruxelloise.

    Bien sûr l’enseignement majeur de ce scrutin est l’ampleur du revers infligé à cette figure de l’euromondialisme qu’est Mario Monti, qui a obtenu lundi environ  10% des suffrages. Il fut nommé en novembre 2011, par  le président de la République italienne, Giorgio Napolitano,  au poste de président du Conseil des ministres, sur les avis pressants de la Commission européenne,  d’Angela Merkel , de la BCE, du Fonds monétaire international (FMI) et  de la Commission européenne.

    M.  Monti Malgré l’opposition de la Ligue du Nord, avait obtenu un vaste blanc-seing  du Parlement italien. Il avait  immédiatement formé un gouvernement technocratique et mis en œuvre les mauvaises potions des eurolâtres. Comme François Hollande, M Monti avait  donc été missionné pour mener, comme l’a noté Nicolas Dupont-Aignan,  « une  politique d’austérité,  de déflation  et de chômage de masse », tandis qu’il réalisait 80 milliards d’euros de coupes dans le budget de l’Etat, et allongeait l’âge du départ à la retraite à  70 ans.

    Ce traitement  de choc  a eu comme effet  d’entraîner la  récession en 2012 et en 2013 (-2,3% du PIB prévus)…sans  produire  de  résultats positifs; il  s’est révélé bien  évidemment  incapable de faire revenir  la croissance et l’emploi, et la dette de l’Italie avoisine toujours les 2000 milliards d’euros…

     Au delà même de ce bilan calamiteux, et  pour ne rien  arranger de son point de vue,  la campagne électorale de Mario Monti, sa première à l’’âge de 69 ans,  fut à son image très terne, sans éclat, malgré le renfort, qui en dit long sur les intérêts en jeu, d’un conseiller spécial de Barack Obama, le célèbre faiseur de rois, David Axelrod. Cela ne fonctionne pas à tous les coups…L’alliance de M. Monti  avec deux ex alliés de Berlusconi,  Pier Ferdinando Casini (UDC) et le parti FLI (Futuro e Libertà)  de Gianfranco Fini -celui là même que des bonnes âmes citent en exemple d’une évolution politique que devrait  suivre le Front National !- n’a pas non plus séduit les foules.

     Bruno Gollnisch se félicite de ce sursaut, même brouillon et politiquement confus, du  peuple italien tel qu’il s’est manifesté  lors de ces élections.Dans l’hémicycle du Parlement européen il y a quelques mois, le député FN et président de l’AEMN , s’adressant à M. Monti, avait dénoncé le  plan de rigueur de ce dernier, «apte à satisfaire toutes les exigences de (son)  compatriote et ancien collègue de Goldman Sachs, M. Draghi, aujourd’hui président de la Banque centrale européenne; un plan de libéralisation, une réforme en profondeur du marché du travail, rebaptisé plan de croissance et qui, pour le moment, est surtout un plan de régression sociale.»

    Il notait aussi que la seule légitimité de Mario Monti  tenait à son« (adoubement) par ces cercles un peu occultes et mondialistes que sont la commission trilatérale, le groupe de Bilderberg. C’est un peu juste comme légitimité démocratique, même si vous bénéficiez d’une majorité parlementaire.» Une opinion partagée à l’évidence par le peuple italien et une majorité croissante des électeurs français et  des pays de l’UE.

    http://www.gollnisch.com/

  • Courte analyse des élections italiennes

    Courte analyse des élections italiennes
    Gabriele Adinolfi, directeur de l’Institut Polaris, est un témoin privilégié de la vie politique italienne. Il nous livre ici ses premières impressions au lendemain des élections qui viennent de se dérouler dans son pays.

    Gabriele Adinolfi, pouvez-vous nous livrer vos premières impressions sur les résultats des élections italiennes ?

    Un premier constat plutôt rassurant, les Italiens n'ont pas voté pour la Trilatérale, ni pour la BCE, ni pour la Goldman&Sachs.

    Le Parlement qui vient d'être renouvellé a obtenu une majorité de centre-gauche grâce à la “prime à la majorté” prévue par la loi élèctorale italienne qui donne un nombre important de députés supplémentaires à la coalition arrivée en tête, en l’occurence celle de centre gauche. Toutefois, cette coalition gagnante dépasse Berlusconi seulement de 80.000 voix.

    Constatons aussi que le Mouvement 5 étoiles de l'acteur populiste Beppe Grillo est devenu le premier parti italien avec 8.689.168 de voix (25,55%) élisant ainsi 108 députés.

    Enfin, la coalition de Mario Monti, l’euro-technocrate centriste intronisé par Bruxelles l’an passé, dépasse à peine les 10% et compte en tout 45 élus. L'ancien patron du Mouvement social italien (MSI), Gianfranco Fini, qui soutenait la coalition de Monti, est tout simplement éliminé.

    Les électeurs opposés au gouvernement euro-technocrate, toutes listes confondues, dépassent donc les 65%.

    Au Sénat aucune majorité n'est mathématiquement possible.

    L'Italie se présente comme impossible de gouverner. Alors, que faire ?

    Voter à nouveau ? Impensable pour l'establishment car Grillo et Berlusconi renforceraient encore leur audience.

    Mais nous avons deux jeux possibles auxquels il est licite de s'attendre.

    Soit une nouvelle coalition centredroite/centregauche avec un téchnicien comme premier ministre (Giuliano Amato c'est le plus pobable), soit une coalition nationale autour d'un personnage qui donne l'impression de répresenter le renouveau et la société civile. Il s'agit de Matteo Renzi, le jeune maire de Florence appartenant au Parti democrate mais très aprécié par la droite modérée. C’est un chrétien de gauche bon teint, fils, semble-t-il, d'un grand maître de la franc-maçonnerie. Il serait l'homme parfait pour pousuivre la politique des grands capitaux spéculatifs en la rendant “populaire”. Nous verrons bien.

    Une chose est sûre : c'est que la volonté des électeurs italiens, qui rejettent clairement la politique des sacrifices dictée par les usuriers, ne sera pas respectée.

    Et les nationalistes, ils semblent être les grands perdants de ces élections ?

    Il est intéressant aussi d’analyser le suicide des nationalistes qui, une fois qu'ils ont cru possible de pouvoir s’émanciper de la tutelle de Berlusconi, ont démontré leur incapacité à exister réellement.

    Rappelons que le MSI, avant de rentrer dans une majorité gouvernamentale, pendant quarante-huit ans, de 1946 à 1994, avait toujours ressemblé des scores oscillant entre le 5 et 9%. Habitualement son score était en moyenne de 6,5%.

    Cette fois-ci les “missinis” (nom donnés aux militants du MSI – NDLR) se sont presentés en sept formations différentes. Fratelli d'Italia et La Destra ont appuyé Berlusconi. Une composante du MSI est restée dans le Peuple des Libertés de Berlusconi. D'autres, avec Fini, ont soutenu Monti avec la liste Futuro e Libertà. Trois autres listes y sont allées de manière autonome : Forza Nuova, Casapound Italia et Fiamma Tricolore.

    Et voici le scores :

    Fratelli d'Italia, 666.035 voix (1,95%)

    La Destra, 219.816 voix (0,64%)

    Futuro & Libertà (G. Fini), 159.429 voix (0,46%)

    Forza Nuova, 89.826 voix (0,26%)

    Casapound Italia, 47.691 voix (0,14%)

    Fiamma Tricolore, 44.753 voix (0,13%)

    Le total est de 1.317.376 voix éparpillées donnant un pourcentage global de 3,58%. Il faudra ajouter à cela les voix passées directement à Berlusconi et celles qui sont allées à Grillo pour retrouver, mais dispersés, les scores passés du MSI (6% - 6,5%).

    Fratelli d'Italia obtient 9 députés, les autres cinq formations n'élisent personne. Des anciens “missinis” seront èlus sur les listes du PdL ; on ne sait pas encore qui et combien, mais il s'agira seulement d'une patrouille.

    Rien à faire, il y a une malédiction, les nationalistes n'arrivent jamais, nulle part, même dans des conditions des plus favorables, à avoir une vraie maturité politique et à être enfin efficaces.
    Gabriele Adinolfi http://www.voxnr.com
    source : Synthèse nationale :: lien

  • Crise identitaire à l’UMP : vers une stratégie de l’échec ?

    PARIS (NOVOpress) — La campagne électorale en vue des élections municipales de mars 2014 est l’occasion de s’interroger sur l’état de santé de l’ex Union pour la majorité présidentielle. Deux constats s’imposent : d’un côté, une base qui a soutenu la ligne “identitaire” impulsée par Patrick Buisson lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012 puis la ligne de “droite décomplexée” conduite par Jean-François Copé. La même base militante s’est clairement prononcée en faveur d’alliances locales avec le Front National, et aura fourni le gros des troupes de la Manif pour tous contre l’adoption d’enfants par les homosexuels. D’un autre côté, des prises de position de responsables UMP aux antipodes de ce virage “droitier”. Sans prédire une explosion en plein vol, il y a de quoi s’interroger sur le devenir de cette formation politique, alors que FN et Bloc Identitaire appellent à des unions sacrées à droite.

    Des cadres formatés au politiquement correct

    Nous relations il y a peu la véritable armée mexicaine dont Jean-François Copé s’est doté, avec la création de plus de 50 postes de conseillers politiques, parmi lesquels certains peuvent surprendre.

    Il en est ainsi d’Aurore Bergé. Chargée de mission auprès de Valérie Pecresse, Aurore Bergé, en couple avec le député PS Nicolas Bays, s’est illustrée dernièrement en faveur du “mariage” pour tous ; elle a par ailleurs vivement dénoncé l’aide que Génération Solidaire (émanation des identitaires) apporte aux SDF. Plus récemment encore, elle a fait l’apologie de Daniel Cohn Bendit. Aurore Bergé a toutes les chances d’obtenir la tête de liste UMP dans la commune de Magny-Les-Hameaux (Yvelines).

    Cela ne s’arrange pas lorsque l’on monte dans l’échelle des responsabilités au sein du parti.

    C’est le cas de responsables départementaux comme Stéphane Beaudet, maire de Courcouronnes et Secrétaire départemental adjoint de l’UMP dans l’Essonne, qui déclarait sur son blog dans un article intitulé « Mal à ma droite » le 8 octobre 2012 s’être : « senti bien des fois mal à l’aise au cours de la dernière campagne présidentielle et plus particulièrement dans l’entre-deux tours ».

    D’anciens ministres, comme Benoist Apparu, se sont par ailleurs inquiétés de voir le centre de gravité de l’UMP « bouger vers la droite ».

    Valérie Pecresse, nommée Secrétaire Générale déléguée à l’UMP par Jean-François Copé, a déclaré récemment qu’il « valait mieux perdre une ville que son âme » en refusant toute alliance, même locale, avec le FN. La même Valérie Pécresse s’était illustrée pendant la campagne interne dans un article où elle s’inquiétait des positions “à droite” de Jean-François Copé, qui risquaient selon elle de provoquer clivages et divisions…

    La palme revient sans doute à Nathalie Kosciusko-Morizet, députée-maire de Longjumeau (Essonne) et apprentie parachutiste, puisqu’elle est désormais candidate UMP pour la Mairie de Paris. Rappelons qu’elle ne pourra pas voter aux primaires car elle n’est même pas inscrite sur les listes parisiennes. Il faut également rappeler que NKM avait déclaré un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, alors qu’elle était porte parole de la campagne de Nicolas Sarkozy, qu’en cas de duel PS-FN, elle voterait pour le candidat socialiste.

    Après la défaite de l’UMP aux présidentielles, puis aux législatives, elle a même enfoncé le clou encore un peu plus en déclarant : « Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c’est que son objectif, à mon avis, n’était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras ». Référence subtile mais ô combien maladroite au théoricien du nationalisme français. Comme cela ne suffisait pas, elle a trouvé bon de s’abstenir, tout comme Bruno Le Maire, lors du vote sur le mariage homosexuel à l’Assemblée.

    Il en va de même du député-maire de Nice, le fervent fillonniste (après avoir hésité à soutenir Jean-François Copé, et tout en se plaçant en bonne position dans l’association des amis de Nicolas Sarkozy) Christian Estrosi. Après avoir commencé sa carrière comme conseiller municipal du très droitier Jacques Médecin, Christian Estrosi n’en finit plus de dériver vers sa gauche. Fervent opposant au PACS lors de son adoption, il le célèbre aujourd’hui dans la salle des mariages de la mairie et finance sur les deniers municipaux un centre LGBT. Dans une ville où le FN réalise toujours de gros scores malgré sa faiblesse structurelle, et où les identitaires sont très bien implantés et pèsent 5 à 10% des électeurs, Christian Estrosi passe plus de temps à combattre les patriotes que les fondamentalistes musulmans de l’UOIF avec qui il collabore pour l’ouverture et la gestion de nouvelles mosquées.

    Jean-François Copé aurait-il décidé d’alléger le pain au chocolat en nommant des personnes qui mèneront l’UMP vers une succession de défaites ? Alors que François Bayrou (MoDem), un temps présenté comme troisième homme potentiel, s’est déclaré prêt à voter une seconde fois pour François Hollande, l’alternative reste mince pour les militants et électeurs qui ne se reconnaissent pas dans ces prises de position.

    Que l’on évoque l’échelle locale (à l’approche des municipales de 2014, mais aussi des régionales de 2015) ou nationale, seule l’émergence d’un “pôle populaire” à vocation majoritaire, axe “des droites” allant des identitaires à l’aile buissonnière de l’UMP en passant – bien entendu – par un FN cessant de lorgner vers une gauche souverainiste sans existence réelle (qu’il s’agisse des urnes ou de l’opinion), sera à même de reprendre le pouvoir à la gauche sociétale… pour le rendre au peuple.

    http://fr.novopress.info

  • L’UMPS pour la diversité ethnique…mais pas pour la diversité politique

     

    C’est aujourd’hui que devrait se dérouler, avec le soutien des familles, une « marche blanche », -mal vu par Manuel Valls…-  à la mémoire des deux policiers tués le 21 février  dans leur véhicule sur le périphérique parisien,  Cyrille Genest et Boris Voelkel, tous deux mariés et pères de famille. Un  troisième policier, Fred Kremer, a été  gravement blessé. Ils ont été percutés à pleine vitesse par  la voiture de grosse cylindrée qu’ils tentaient de ralentir,  conduite  par  le délinquant multirécidiviste Malamine Traoré, qui roulait  sans permis, avec à ses côtés  le dénommé Mehdi Bensassou qui  devait être jugé fin février pour son implication présumée dans un trafic de stupéfiants.  C’est aujourd’hui  également que le gouvernement, comme  ce fut le cas également sous le tandem Sarkozy-Fillon, réuni un  « comité interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, au cours duquel les ministres vont réfléchir aux moyens de lutter contre les préjugés liés à l’origine ou la religion » explique Libération.  La Lettre A nous informe également que pour traquer les comportements discriminatoires, Christiane Taubira  vient de s’adjoindre les services de Sihem Souid,  fonctionnaire et journaliste gravitant dans l’orbite du PS. En 2010,  Mme Souid dénonçait dans un livre très controversé, « Omerta dans la Police »,  le racisme qui régnerait en son sein. Le site fdesouche souligne que cette femme fut  sanctionnée en 2011 « pour avoir participé au Jury des Ya bon Awards ! et se (vengea) en accusant des policiers de viols, avant d’être elle-même  accusée de vol... ».  Le CV adéquat pour travailler auprès du ministre de la Justice ?

    C’est aussi dans ce contexte que vient d’être publié, dans le quotidien gratuit 20 minutes,  un sondage Harris commandé par le  Club Averroès portant sur la « diversité   en politique ». Un club présidé par   Amirouche Laïdi, adjoint au maire UMP de Suresnes, lequel a bénéficié notamment , comme  Hakim El Karoui, fondateur du Club XXIe siècle,  Karim Zeribi, président de la Régie des transports de Marseille ou encore  Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni soumises, des programmes de recrutement  développés par le gouvernement américain et relayés par son ambassade à Paris. Ils sont  destinés à repérer dans les quartiers pluriels et  à  former  de  futurs «leaders français issus des minorités »  favorables à Washington.

    Au terme de cette enquête rapporte Libération, «deux tiers des Français (66%) ne voient aucune amélioration en matière d’égalité des chances depuis l’élection de François Hollande » ; « 61 % des Français considèrent que la société discrimine les citoyens selon des critères de sexe, d’âge, d’origine géographique ou de couleur de peau ». Toutefois, la majorité des Français se contrefiche d’une « amélioration » de ladite diversité.

     Ainsi à la question « la diversité (terme qui renvoie aux citoyens issus de l’immigration est-il précisé) de la population devrait elle être plus, moins ou ni plus ni moins représentée qu’aujourd’hui ? », que ce soit « au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Sénat » ou « dans les organes de direction des partis politiques », 53% des sondés répondent « ni plus ni moins qu’aujourd’hui ». Environ une personne interrogée sur cinq souhaite une représentation de la diversité  plus importante « qu’aujourd’hui » ; à l’inverse 22% à 23% des Français interrogées  souhaitent  à l’avenir une représentation de la  diversité  « moins présente qu’aujourd’hui. »

    Ce sondage tend à prouver implicitement, constate Bruno Gollnisch,  le rejet  par nos compatriotes  de la mise en place de quotas artificiels ou de toute autre forme de « discrimination positive », les Français restant attachés à la méritocratie.  Il est d’ailleurs intéressant de relever, et 20 minutes le souligne, que «les personnes dont au moins l’un des deux parents était de nationalité étrangère à leur naissance sont à peine plus nombreuses que la moyenne à revendiquer une meilleure représentation de la diversité : 53 % se disent favorables au statu quo au gouvernement et au Parlement et 54 % au sein des partis politiques. »

    Le vrai clivage sur cette question de la diversité est bien d’ordre politique : «La pression de l’opinion publique n’est pas forte sur ce sujet-là, constate Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion d’Harris Interactive. Mais l’opinion est en réalité très polarisée.  En effet, près de 48 % des sympathisants de gauche estiment que la diversité devrait être plus représentée au gouvernement ou au Parlement (45 % en ce qui concerne les organes de direction des partis politiques), contre à peine 9 % des sympathisants de droite. »

    Autre exemple, nous l’avons vu, si « 61 % des Français estiment que l’égalité des chances (…) ne correspond pas à une réalité en France aujourd’hui (contre 35 % qui pensent le contraire),  les sympathisants de gauche se montrent plus pessimistes. 79 % d’entre eux estiment que l’égalité des chances n’est pas effective, alors qu’à droite, une majorité des sympathisants (57 %) pensent qu’elle est une réalité. « Cette perception de la société permet d’expliquer que les gens de droite se satisfont davantage de la représentation de la diversité en politique, décrypte Jean-Daniel Lévy. Mais c’est aussi leur regard sur les personnes immigrées qui est différent. »

     Amirouche Laïdi, questionné dans ce même quotidien,   a dit son souhait de « commander d’autres sondages deux fois par an environ tout au long du quinquennat et au-delà. Et nous nous attendons à ce que l’attente de l’opinion vis-à-vis de la diversité progresse ». Nous ne pouvons  pas reprocher à M. Laïdi, une certaine logique, celle  de prêcher  pour sa vision du monde  américanomorphe  et obamaniaque, il serait plus intéressant d’entendre sur ce sujet les dirigeants de l’UMP…

    D’un égalitarisme l’autre, l’Assemblée nationale a adopté le 20 février,  malgré l’opposition de l’UMP, de l’UDI, d’EELV, des communistes, du FN,  un projet  de loi sur les élections locales voulu  et défendu âprement  par Manuel Valls. Soit  la création du scrutin majoritaire paritaire pour les départements, avec deux candidats par canton, un homme et une femme. Ubu pas mort… L’article 3   prévoit la réduction de moitié du nombre de cantons, afin de garder le même nombre d’élus départementaux. Ce projet avait été rejeté par le Sénat en janvier. Les élections cantonales, au terme de cette réforme,  seront  rebaptisées élections départementales.

    A l’évidence remarque Bruno Gollnisch,  M. Valls prône  la diversité ethnique, mais certainement pas la diversité politique dans les assemblées!  Il  entend en effet  par cette réforme verrouiller à l’avance  cette élection pour préserver le Système du danger d’une poussée du FN. Cette réforme sert en effet à asseoir la domination du bipartisme, du PS et de l’UMP.  Le parti de MM. Copé et Fillon, a d’ailleurs  joué pleinement son rôle de figurant en mimant l’opposition. Or, dans les faits, les avantages pour l’UMPS l’emportent grandement sur les inconvénients – la colère des supplétifs des petits partis servant de forces d’appoints.  Faut-il rappeler encore que le mode de scrutin majoritaire en vigueur aux élections cantonales  («départementales») donne en effet beaucoup plus de chance  aux deux écuries qui se partagent le pouvoir  de rafler des cantons. Espérons que ces tripatouillages se retournent rapidement  contre leurs auteurs,  en cas de  tsunami électoral tricolore,  la condition nécessaire au redressement de notre pays.

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  • Vague FN : ça promet !

    Un sondage publié vendredi par Le Parisien  créditait  Bernard Tapie de 40% des intentions de vote s’il se présentait aux municipales à Marseille. Le comédien et homme d’«affaires»  a décliné   poliment cette invitation implicite  à y aller en expliquant que sa femme était opposée à son retour en politique et que sa candidature serait une cause  de divorce. Plus prosaïquement, le premier sondage Ifop-Fiducial pour Le Journal du Dimanche portant sur les municipales de 2014 dans la capitale phocéenne, et  testant tous les candidats,  a en réalité douché ses espoirs.  L’ex  patron de l’OM et ministre de François Mitterrand  n’y est crédité que de 13% des voix…Un signe  que le leurre grande gueule-populiste-anti FN ne fonctionne  plus aussi bien qu’avant;  d’où l’offensive antinationale de grande ampleur  que l’on voit se préparer actuellement..

    «Maire depuis 1995 constate Le JDD,  Jean- Claude Gaudin (…)  avec un score compris entre 32% et 36% (…) marque le pas par rapport à l’élection précédente puisqu’il avait obtenu 41% des suffrages au premier tour (…). Selon notre enquête, il serait battu dans tous les cas de figure, c’est-à-dire par tous les candidats PS. Le cauchemar du maire sortant s’appelle Stéphane Ravier. Il porte les couleurs du Front National de Marine Le Pen et obtiendrait au premier tour de 14% à 20% des voix. De quoi se qualifier pour le second tour et empêcher une réélection de Gaudin. Au-delà de Marseille, le score du FN montre que la vague bleue espérée par Jean-François Copé risque d’être entravée par le vote frontiste.»

     Une inquiétude relayée par le député européen UMP Brice Hortefeux, invité hier dimanche de l’émission «Tous Politiques»  sur France Inter.  Interrogé  sur le risque  de voir l’UMP perdre Marseille, M. Hortefeux a repris les mêmes vieux arguments éculés qui servent depuis 30 ans a sein de la droite libérale: «La question c’est de savoir   si le Front National veut faire à Marseille ce qu’il a fait lors de l’élection présidentielle  c’est-à-dire faire perdre le candidat modéré, responsable de la droite et du centre (…). Nous avons perdu l’élection présidentielle parce qu’il y a eu un appel en réalité à faire battre Nicolas Sarkozy, c’est là où on a perdu (…) le résultat s’explique par l’attitude du Front National..»

    Rappelons  à M. Hortefeux  que si les électeurs du FN et d l’UMP  sont très nombreux à souhaiter des accords  électoraux, notamment municipaux, pour faire barrage au socialo-communisme, il existe des raisons objectives pour lesquelles un électeur patriote n’a pu se résoudre à voter pour le champion de l’UMP et pour ce parti depuis 2007. Elles tiennent au bilan de Sarkozy et de sa majorité au pouvoir:   La fuite en avant euro mondialiste  et la soumission accrue de la France à l’OTAN.  L’institutionnalisation de l’islam de France via le CFCM, la pénétration de nos banlieues par des réseaux d’influence étrangers. Les promesses non tenues aux harkis, l’entrée et la régularisation massives d’immigrés. L’explosion de la délinquance et le refus de rétablir une  échelle des peines cohérente .Last but not least, la droite sarkozyste au pouvoir ce fut aussi   la poursuite du déclin de l’Education nationale, les méthodes pédagogiques soixante-huitardes non remises en cause, les attaques contre la famille, l’ouverture à gauche, DSK au FMI, Frédéric Mitterrand à la Culture, les appels à faire barrage au FN c’est Sarkozy et l’UMP…

    Cette parenthèse étant fermée, le JDD  relève aussi que dans le cadre des municipales à Marseille,  «une vraie incertitude existe sur la meilleure tête de liste PS.»  Marie-Arlette Carlotti,  ministre des Personnes handicapées, devance avec 27% des voix  la sénatrice Samia Ghali (25%), tandis qu’ Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille et  le député Patrick Mennucci, sont tous deux crédités de 24% des voix. «Le total des voix de gauche atteint 42%-43%, c’est-à-dire à peu près celui de Hollande au premier tour de la présidentielle. Le PS marseillais semble à la fois épargné par l’impopularité du Président et par le poids des affaires Guérini.»

    Un Jean-Noël Guérini déjà mis en examen , convoqué chez le juge et qui a prévenu ses petits camarades du PS, dans un entretien accordé dans ce même journal : «Si je parlais, certains ne seraient plus ministre». La question étant de savoir, note Bruno Gollnisch, pourquoi le sénateur socialiste refuse de parler s’il a connaissance de faits qui peuvent intéresser la justice…

    C’est dans ce climat  de corruption que   le PS  a lancé un os à ronger à ses jeunes militants -il en  reste quelques uns-  en mettant sur orbite son énième campagne contre le Front National, confiée à quelques apparatchiks sans grande envergure, du  Mouvement des jeunes socialistes (MJS).  Samedi 16 février à Montreuil, lors de la convention du MJS,  son président  Thierry Marchal-Beck,  a tenu un discours de petit vieux rad-soc en ânonnant ses fiches, récupérées en partie  chez ses prédécesseurs. Témoin de la chute de niveau assez  dramatique des nouvelles générations socialistes, certains passages sentaient vraiment le renfermé. Soit la  décalque involontairement comique  d’une planche maçonnique lambda  sur le thème cent fois rabâchés de  de la lutte contre  les nationaux.

    Certes, le MJS a été parfois moins excessif (moins franc?) que la branche jeunesse de  l’UMP,  les Jeunes Pop de Benjamin Lancar. En 2008, sur les bons conseils et grâce au feu vert de   Frank Louvrier, conseiller en communication  de Nicolas Sarkozy, M. Lancar avait exposé à Nice  sa  campagne en faveur de la « diversité ».  Avec la contribution de deux jeunes conseillères municipales, Fatima Khaldi et Maty Diouf,  le responsable des jeunes de l’UMP prônait « la discrimination positive par quotas ethniques ». Mais il est vrai que  les candidats des Jeunes Pop avaient (déjà) dans leur programme le droit de vote des étrangers aux élections locales comme leurs homologues socialo-communistes ou verts.

    La direction du MJS  elle,  a donc  également invité le 16 février  ses potes de bureau   à « affirmer (leur)  projet porteur d’émancipation individuelle et collective» (sic).  «Cette convention ,  s’inscrit dans une longue histoire. La longue histoire du combat entre les forces du progrès et de celles de la réaction. Dans l’histoire de notre pays, nous sommes tous des enfants de la Révolution française, celle où des députés de la Nation rassemblés ont décidé de proclamer que tous les hommes –et permettez-moi d’y inclure les femmes– naissent et demeurent libre et égaux en droits.»  Le style pompier humaniste de Mme Taubira fait apparemment  des émules rue de Solferino!

    Il convient encore  de noter qu’ en refourguant à une structure aussi indigente et confidentielle que le  MJS, le soin de s’atteler à une campagne anti FN, la direction socialiste  accrédite surtout l’idée de son impuissance à endiguer la vague frontiste qui se profile l’année prochaine. Mais aussi, plus cyniquement, qu’elle  espère  qu’elle fera plus de dégâts dans les rangs de l’UMP que dans les siens. Ce qui est certain, constate Bruno Gollnisch , c’est que ce sont  les Français qui seront gagnants s’ils refusent les oukases du Système et votent (enfin)  pour leurs idées !

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  • Italie : Le «populiste et démagogue» Beppe Grillo devrait faire une entrée fracassante au Parlement

    Ratissant de l’extrême gauche à l’extrême droite, le comique Beppe Grillo devrait faire une entrée fracassante au Parlement italien avec un score de l’ordre de 20%. Un véritable «tsunami politique» selon Le Point.

    Quel sera lundi soir le score du Mouvement 5 étoiles, 17 % ? 20 % ? 25 % ? Le quotidien La Repubblica prévoit jusqu’à 200 «Grillini» – les partisans de Grillo – dans le nouveau Parlement.

    Il l’avait promis et il l’a fait. Pour son dernier meeting électoral, Beppe Grillo a rempli de plus de 500 000 supporteurs la Piazza San Giovanni, la plus grande place de la Ville éternelle, qui accueille depuis un siècle les rassemblements du peuple de gauche. Durant les mêmes heures, Silvio Berlusconi déclarait forfait à la manifestation prévue à Naples et Pier Luigi Bersani réunissait ses fidèles… dans un théâtre de quatre cents places. Les leaders censés faire la course en tête n’ont pas osé affronter le comique populiste dans la traditionnelle démonstration de force de clôture de campagne. Un aveu de faiblesse qui alimente les craintes et les spéculations. […]

    Puis Grillo évoque son programme. Il promet tour à tour la démocratie directe via Internet et la semaine de 30 heures. Avant de se reprendre : «Non, pas 30 heures de travail hebdomadaires, mais 20 heures ! » Suivent le mariage des prêtres, un revenu minimum de 1 000 euros, la fin des missions militaires de paix «qui sont en réalité des missions de guerre». On croit alors pouvoir situer politiquement Grillo à gauche, mais le Coluche italien prend son auditoire à contre-pied. Abolition d’Equitalia, l’organisme de recouvrement des impôts, abolition de la taxe foncière, interdiction de saisir les habitations principales, condamnation de l’euro, attaque contre Angela Merkel et la politique de rigueur : c’est la moitié du programme de Berlusconi qui vient de défiler. […]

    Le Point

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  • Elections italiennes : où en est Fratelli d’italia ? Le point avec Carlotta Andrea Buracchi, “gramsciste de droite”

    Elections italiennes : où en est Fratelli d’italia ? Le point avec Carlotta Andrea Buracchi, “gramsciste de droite”

    AREZZO (Novopress) – Dimanche et lundi seront des dates cruciales pour l’Italie avec les élections générales et régionales (dans certaines provinces). La droite italienne y va en ordre dispersé. Si on retrouve les autonomistes-indépendantistes de la Lega Nord, ainsi que les énièmes vieux groupes d’extrême droite comme Forza Nuova, et si on voit apparaître Casapound dans le champ électoral de manière autonome, c’est au sein du centre-droit italien qu’il y a le plus de “nouveautés”. Certes, Silvio Berlusconi tente un retour contre Mario Monti en dirigeant les listes du PdL, mais il faut également tenir compte de  Fratelli d’Italia, le nouveau centre-droit mené entre autres par Giorgia Meloni, issue de l’Alliance nationale (Fini n’est plus de droite – il soutient la coalition centriste autour de Mario Monti –  et est “out”), et même du feu MSI. Nous avons déjà rencontré Carlotta Andrea Buracchi (ci-dessus), militante de Fratelli d’Italia, et refaisons le point sur cette campagne avec elle.

    Fratelli d'Italia dans la rue

    Fratelli d’Italia dans la rue

    Carlotta, tu t’es largement investie dans la campagne pour Fratelli d’Italia. Peux-tu nous faire un point des nombreuses actions auxquelles tu as participé ? Quelles sont les plus significatives ?
    Fratelli d’Italia n’a que deux mois mais il peut compter sur une grande ressource: celle du militantisme de la jeunesse. Ce militantisme est issu de la tradition de la certes ancienne droite, sociale et populaire, celle de l’époque où les spots de la télévision n’existaient pas, encore moins la publicité payante, les talk show ou le financement public. L’enracinement insuffisant dû à cette naissance toute récente associé à la pénurie de fonds ne nous ont cependant pas arrêtés. Nous avons parcouru une province entière en rencontrant les citoyens. L’important était de refuser de les enfermer dans les salles d’hôtel, dans les pièces, dans les sièges. La politique doit rester entre les gens du peuple. Pour celui-ci, la campagne électorale a eu pour but la défense constante des territoires et des initiatives publiques qui impliquent ceux qui sont vraiment les sujet et les acteurs de la politique : les citoyens.

    A quelques jours du scrutin quel est ton état d’esprit et quelles sont tes espérances ?
    Mes espoirs ne sont pas très liés au vote et au résultat des élections mais plutôt à l’après élections, c’est-à-dire la poursuite de ce chemin que nous avons entrepris il y a deux mois. Après les élections nous attend la vraie construction et la consolidation du parti, la structuration territoriale et l’élaboration de toutes ces plate-formes que nous n’avons pas eu temps de créer lors du lancement du commencement de la campagne. Mais, je souhaite cependant, par exemple,  la réussite à la chambre des députés de  Francesco Torselli – candidat en Toscane –, celui qui m’a politiquement éduquée au sein de la “communauté” de laquelle je viens, le centre social de droite Casaggì.

     

    Fratelli d'Italia, un nouveau centre-droit

    Fratelli d’Italia, un nouveau centre-droit

    Fratelli d’Italia veut incarner un nouveau centre-droit italien ? Comment est-ce perçu en Italie ?
    Fratelli d’Italia c’est le nouveau centre-droit qui veut revenir à une certaine manière de faire de la politique en formant les adhérents et les militants, tous ceux que trop de gens considèrent – injustement – “dépassés”.

    Malheureusement, jusqu’à maintenant, beaucoup ont pensé que l’avenir des grands partis c’étaient les adhérents-consommateurs. Les grands partis ont accueillis en leur sein beaucoup d’âmes et d’esprits différents mais ils se sont par contre révélés seulement être du toc, car à l’intérieur il a manqué le débat, la comparaison, la formation des militants, parfois aussi les contenus. La politique vit une crise dont l’origine lui incombe seule : elle n’a pas été à la hauteur des défis qu’elle s’est imposées.

    Certes, nous entendons continuer sur le chemin de la bipolarisation mais en mettant l’accent sur la concurrence interne dans un parti, sur les contenus, sur la qualité des ses représentants. En ce sens, Fratelli d’Italia est différent et il se relie à la méthode traditionnelle de l’engagement politique par la qualité et la compétence de ses représentants. Les “Danseuses” et les combinards ne peuvent pas changer l’Italie, tel est le message que nous voulons faire passer. Pour le moment, nous sommes en train de réussir et je suis convaincue que l’avenir nous donnera raison.

    Les péripéties de la vie politique italienne montrent un retour en fanfare de Silvio Berlusconi. Comment Fratteli d’Italia voit-il cela ? Êtes-vous toujours opposé à un soutien et à une participation à un éventuel nouveau gouvernement Monti ?
    Fratteli d’Italia forme une coalition avec le Peuple de la Liberté (PdL) parce que la voie vers laquelle nous devons aller est celle de la bipolarisation, comme la plupart des grandes nations actuelles. Mais Silvio Berlusconi a déjà fait son temps et a perdu le défi du renouvellement du PdL qui avait porté lechoix d’Angelino Alfano comme secrétaire du parti, puis la décision de convoquer les primaires pour le choix du leaderdu PdL [c'est la non mise en place de ces primaires qui a conduit la naissance de Fratelli d'Italia, note de Novo]. Son retour est la confirmation qui il y n’est pas place dans le PdL ni pour un leader différent ni pour le renouvellement de la classe dirigeante, cela paralyse l’Italie.

    Fratteli d’Italia a déjà exprimé deux positions importantes : la première est que le parti qui obtiendra le plus de suffrages sera celui qui donnera le leader de la coalition de droite, la seconde inous soutiendrons jamais un nouveau gouvernement guidé par Monti.

    Après les élections, Fratelli d’Italia compte-t-il continuer à vouloir une nouvelle offre politique ? On pourrait le penser en voyant le rassemblement organisé le 9 mars prochain en hommage aux victimes des Foibe ? Peux-tu nous expliquer quel est le but de ce rassemblement ?)
    Fratelli d’Italia représente une nouvelle offre politique et il continuera à vouloir l’être. Il s’agit d’une politique basée sur le mérite, sur la compétence, sur l’honnêteté et sur la transparence. Nous avons eu le courage de parler de sujets que le Peuple de la Liberté n’a pas eu ni la façon ni le temps d’élaborer, comme la fracture digitale, l’écologie et le développement éco-soutenable, la justice sociale, la défense des terroirs à partir de l’artisanat de qualité et de l’agriculture…

    Le cortège national des Foibe qui se déroulera le 9 mars est quelque chose que j’apprécie au sein de Fratelli d’Italia : y prendront part tous les mouvements se reconnaissant dans la mouvance identitaire de droite et il aura lieu sans les symboles des différents groupes mais seulement avec les drapeaux tricolores, de manière à empêcher toute forme de récupération politique d’une initiative qui vise à honorer nos martyrs italiens.

    Giorgia Meloni

    Giorgia Meloni

    Quant à la présence de Giorgia Meloni, comme indiqué sur les différents documents appelant à ce rassemblement, il faut rappeler que quand elle était la présidente nationale d’Azione Giovani, le mouvement de jeunesse de l’Alliance Nationale, elle prenait part tous les ans au cortège. De plus, Giorgia Meloni a été l’un des partisans les plus actifs de l’institution de la journée du souvenir, reconnue officiellement par la loi du 30 mars 2004.

    La coutume du cortège national en mémoire des martyrs des Foibe remonte à beaucoup d’années et depuis toujours c’est un des batailles historiques de la droite en Italie. Droite qui se bat depuis toujours pour que le souvenir des martyrs tués – pour la seule faute d’être Italiens – par la haine du communisme titiste soit reconnu officiellement aussi à gauche.

    Un point étonne en France lorsque l’on pense au centre-droit c’est la référence à Gustva Thibon ? Pourquoi cette référence ?
    Je voudrais d’abord mettre l’accent sur un détail important : qui était Gustave Thibon ? Vous pourriez penser que c’était un philosophe, un penseur, un lettré… Non, c’était un paysan qui – grâce à Dieu – est toujours resté un paysan qui donc, pour utiliser une ses célèbres citations, n’a “jamais perdu le contact avec les réserves vastes de fraîcheur et de profondeur produite dans l’âme de la communion étroite avec la nature, de la familiarité avec le silence, de l’habitude aux cadences paisibles d’une activité accordée sur les rythmes primordiaux de l’existence.” C’est la façon de vivre la plus traditionnelle selon moi et se situe pleinement dans la vision politique de la la “Tradition”, donc loin des étiquettes faciles “de droite” et “de gauche”, bien qu’aujourd’hui elles aient encore du sens. Gustave Thibon est capable de conjuguer dans son œuvre une dimension spirituelle puissante et un réalisme sain et sincère : telle est la direction pour cueillir l’élément Traditionnel de l’existence, au-delà de ces étiquettes utiles uniquement lors des élections et qui sont définies ainsi par Ortega y Gasset : “Deux manières pour se déclarer imbéciles”.

    Je tiens à ajouter que Giorgia Meloni a grandi dans le milieu de la droite sociale, populaire et communautaire, dont je viens. Je peux donc comprendre les choix de Giorgia Meloni quant aux aphorismes et aux références culturelles. Il s’agit très souvent d’auteurs qui bouleversent le panorama traditionnel de la droite et qui créent de l’incompréhension chez ceux qui ne pensent pas les trouver à droite. Pensez ainsi à nos batailles pour la reconnaissance de la Palestine, à notre engagement quant au problème irlandais, à nos références à des personnages comme Gramsci, Peron, Pasolini, Che Guevara… Tout s’insère dans un panorama d’étude, de réflexion et d’ouverture que la gauche italienne, enfermée dans ses donjons et dans ses fermetures mentales, n’a jamais opéré, les limitant en jetant le discrédit sur tout ce que ne porte pas son étiquette.

    Nous avons lu, voyagé, étudié, tâché d’être ouverts, en voulant dépasser chaque étiquette, y compris celle de “droite”. C’est pourquoi je me définis un “gramsciste de droite” mais ceci est une autre histoire…

    Crédit photo : DR

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  • Pouvons-nous sortir de cette désespérance ?

    -Heureuse année 2013 ! Sans échéance électorale, elle pourrait nous offrir l'occasion de réfléchir. Et cette semaine je dois dire ma gratitude à deux conférenciers, et aux cercles qui les ont invités. D'une part, ce 19 février, Christian Saint-Étienne (1)⇓. s'exprimait sur le thème "Sortir de la spirale de la dette" devant une assemblée réunie par le PLD et l'Institut des Libertés, ce 21 février d'autre part Philippe Simonnot était lui-même l'invité de l'Institut Turgot pour présenter son éclairante et courageuse réflexion sur les nuisances du Code du travail (2)⇓.

    L'un comme l'autre, partant de points de vue certes différents, manifestent une commune consternation devant l'affaissement de la France ; ils pointent les mêmes carences qui nous préoccupent ici. Leurs propos, fort stimulants, m'ont permis de noter plein d'idées que je me ferais un devoir de développer à ma façon.

    L'urgence de ces questions ne découle pas seulement de la situation financière prévisible. La société civile doit en effet mettre à profit ce simple répit du calendrier. Notre confiance dans les capacités de réformes de la classe politique appelle de sérieuses réserves. Or, nous allons bientôt nous trouver replongés, que cela nous plaise ou non, dans la perspective assourdissante des scrutins successifs : élections municipales et européennes dès 2014, puis cantonales, régionales, fusionnées ou non, sénatoriales et enfin présidentielles de 2017 suivies du scrutin législatif, et précédées de primaires en 2016. (3)⇓.

    Or, actuellement, à droite comme à gauche, l'incohérence du gouvernement Hollande-Ayrault provoque un grand désarroi. Peut-être s'agit-il d'une stratégie profonde et subtile de Monsieur Normal. Peut-être nous trouvons-nous en présence des conséquences d'un décalque servile des astuces du mentor Mitterrand, maître calamiteux qu'on en vient presque à regretter. Peut-être, enfin, et disons-le : plus probablement encore, convient-il de parler, tout simplement d'incompétence, sinon d'ahurissement tant du chef de l'État que du chef du gouvernement.

    Dans les mois à venir, hélas, les Français vont être appelés à mesurer l'ampleur du recul national qui les frappe de plein fouet et dont l'incidence sur leur niveau de vie viendra inéluctablement.

    Désespérance plus encore que déchéance, cette situation nous amène à croire en l'homme providentiel, en son apparition voire même, pour certains, au retour de l'administration précédente.

    Saurons-nous, en majorité comprendre les quelques causes corrigibles de la catastrophe ? Saurons-nous dès lors y apporter les remèdes nécessaires ?

    On devrait se garder de tout pessimisme inutile : on doit donc se refuser à répondre obligatoirement "non" à cette double question. On ne devrait jamais insulter l'espérance, tant que l'on n'a pas entrepris tout ce que l'on peut pour en déjouer l'échec, pour éclairer les voies de salut, pour ouvrir les yeux de nos contemporains, co-contribuables et concitoyens.

    En revanche, une telle profession de foi s'écarte elle-même des optimismes béats et niais. Les peuples reçoivent le plus souvent les gouvernements qu'ils méritent. Les élites subissent les révolutions qu'elles ont appelées de leurs fautes. Les gens qui attendent l'arrivée de nouveaux prétendus sauveurs, innocemment propulsés par les gros médiats, s'exposent à ne récolter que l'ivraie qu'ils n'ont pas manifesté la lucidité d'arracher. Les exemples de l'Histoire récente ne devraient même pas se révéler nécessaires. Chacun en tient une part présente à l'esprit.

    Il s'agit en effet d'une loi essentielle, logique, de l'action des hommes : aide-toi le ciel t'aidera.

    Beaucoup de Français aiment à raisonner par comparaison, concurrence ou consanguinité avec l'Allemagne et l'Angleterre. Ils admirent à juste titre l'efficacité germanique ou la pugnacité britannique, des qualités qui font souvent défaut à nos compatriotes. Mille fois d'accord, sans doute.

    Mais les situations actuellement plus enviables outre-Rhin comme outre-Manche ne doivent pas nous tromper : n'oublions pas, précisément le caractère récent de l'effondrement français. Dans les années 1970 la France pompidolienne pouvait sembler infiniment plus active, plus prospère, plus futuriste que l'Angleterre travailliste, engluée dans son Welfare State et sa décadence. Dans les années 1990, l'Allemagne réunifiée semblait à son tour plombée dans sa dénatalité, dans sa part d'héritage post-soviétique, ses idéologies gauchisantes, son chômage, etc.

    Si Margaret Thatcher à Londres, Gerhard Schröder à Berlin s'étaient enfermés dans les pessimismes structurels, dans les renoncements, ni Angela Merckel, ni David Cameron ne bénéficierait aujourd'hui de leurs indiscutables avantages comparatifs.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/       

    Apostilles

    1. Christian Saint-Étienne "France état d'urgence" (éditions Odile Jacob).
    2. Ancien journaliste et docteur ès sciences économiques, Philippe Simonnot dirige l'Observatoire économique de la Méditerranée, l'Atelier de l'économie contemporaine, ainsi que le Séminaire monétaire de l'Institut Turgot. Il vient de publier "Chômeurs ou esclaves : le dilemme français." (Editions Pierre-Guillaume de Roux) Il interviendra le lundi 25 février dans le cadre du Café Liberté à 20 h 00 au café Le Horse Odéon, 16 carrefour de l'Odéon, 75006 Paris (M° Odéon).
    3. Je ne crois pas en oublier, puisque la sécurité sociale, dont les Finances dépassent et plombent celles de l'État central parisien se trouve administrée, sans aucun vote populaire des cotisants, en théorie par le ministère de la Santé, y compris s'agissant des retraites, mais en fait par la citadelle anonyme de Bercy. Cf. "La sécurité sociale et comment s'en sortir" par Georges Lane (Editions du Trident)
  • Assemblée : les socialistes font disparaître les Conseils Généraux

    Les Conseils Généraux après l'élection de 2011
    L'Assemblée nationale a adopté mercredi soir la création du scrutin majoritaire paritaire pour les départements, avec deux candidats par canton, un homme et une femme, dans le cadre d'un projet de loi du gouvernement sur les élections locales. Un nouveau dispositif, totalement inédit… et pour cause : 2 élus par canton, un système qui va déboucher sur la réduction de moitié du nombre de cantons pour conserver le même nombre d’élus !

    Les députés PS, majoritaires, ont voté pour. En revanche, à gauche, les élus Europe Écologie-Les Verts se sont abstenus et ceux de la Gauche démocrate et républicaine ont voté contre. À droite, UMP et UDI ont également voté contre.

    Ce projet, défendu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, avait été rejeté par le Sénat en janvier. Il s'y était aussi heurté à l'hostilité de la droite et du centre, mais aussi à l'abstention, sur tout ou partie du texte, du Front de gauche et des écologistes, qui auraient préféré un scrutin proportionnel, ainsi que des Radicaux de gauche.
    Au nom de l'UMP, Guillaume Larrivé a affirmé que « ce scrutin va créer de la confusion et des situations d'inefficacité. Il crée aussi une situation cousue de fil blanc puisqu'il donne au gouvernement l'occasion de redessiner la carte cantonale avec des ciseaux dangereux pour la ruralité.
    « Je vous demande de surseoir à votre binôme pour que nous puissions trouver une solution alternative », a lancé de son côté l'UDI François Sauvadet, estimant que le gouvernement n'avait pas mené une véritable concertation sur son projet.
    Marc Dolez (Gauche démocrate et républicaine) a reproché à ce scrutin de ne pas comporter de proportionnelle, un argument repris par Paul Molac (EELV).
    Les députés se sont ensuite attaqués à l'article 3 du projet de loi, qui prévoit la réduction de moitié du nombre de cantons, afin de garder le même nombre d'élus départementaux.
    Ce que les socialistes présentent comme étant des réformes de progrès et de modernité ne sont, en fait, que du détricotage systématique de nos institutions. N’oublions pas que l’UE souhaitait la disparition de la structure « Conseil Général » au profit de la notion de « Pays ». En 1999 déjà, Jospin avait tenté de rayer cette structure d’un simple trait de plume, avec l’aval de Chirac. Il s’était alors heurté à une levée de bouclier des élus toutes tendances confondues.

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