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élections - Page 755

  • Crise identitaire à l’UMP : vers une stratégie de l’échec ?

    PARIS (NOVOpress) — La campagne électorale en vue des élections municipales de mars 2014 est l’occasion de s’interroger sur l’état de santé de l’ex Union pour la majorité présidentielle. Deux constats s’imposent : d’un côté, une base qui a soutenu la ligne “identitaire” impulsée par Patrick Buisson lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012 puis la ligne de “droite décomplexée” conduite par Jean-François Copé. La même base militante s’est clairement prononcée en faveur d’alliances locales avec le Front National, et aura fourni le gros des troupes de la Manif pour tous contre l’adoption d’enfants par les homosexuels. D’un autre côté, des prises de position de responsables UMP aux antipodes de ce virage “droitier”. Sans prédire une explosion en plein vol, il y a de quoi s’interroger sur le devenir de cette formation politique, alors que FN et Bloc Identitaire appellent à des unions sacrées à droite.

    Des cadres formatés au politiquement correct

    Nous relations il y a peu la véritable armée mexicaine dont Jean-François Copé s’est doté, avec la création de plus de 50 postes de conseillers politiques, parmi lesquels certains peuvent surprendre.

    Il en est ainsi d’Aurore Bergé. Chargée de mission auprès de Valérie Pecresse, Aurore Bergé, en couple avec le député PS Nicolas Bays, s’est illustrée dernièrement en faveur du “mariage” pour tous ; elle a par ailleurs vivement dénoncé l’aide que Génération Solidaire (émanation des identitaires) apporte aux SDF. Plus récemment encore, elle a fait l’apologie de Daniel Cohn Bendit. Aurore Bergé a toutes les chances d’obtenir la tête de liste UMP dans la commune de Magny-Les-Hameaux (Yvelines).

    Cela ne s’arrange pas lorsque l’on monte dans l’échelle des responsabilités au sein du parti.

    C’est le cas de responsables départementaux comme Stéphane Beaudet, maire de Courcouronnes et Secrétaire départemental adjoint de l’UMP dans l’Essonne, qui déclarait sur son blog dans un article intitulé « Mal à ma droite » le 8 octobre 2012 s’être : « senti bien des fois mal à l’aise au cours de la dernière campagne présidentielle et plus particulièrement dans l’entre-deux tours ».

    D’anciens ministres, comme Benoist Apparu, se sont par ailleurs inquiétés de voir le centre de gravité de l’UMP « bouger vers la droite ».

    Valérie Pecresse, nommée Secrétaire Générale déléguée à l’UMP par Jean-François Copé, a déclaré récemment qu’il « valait mieux perdre une ville que son âme » en refusant toute alliance, même locale, avec le FN. La même Valérie Pécresse s’était illustrée pendant la campagne interne dans un article où elle s’inquiétait des positions “à droite” de Jean-François Copé, qui risquaient selon elle de provoquer clivages et divisions…

    La palme revient sans doute à Nathalie Kosciusko-Morizet, députée-maire de Longjumeau (Essonne) et apprentie parachutiste, puisqu’elle est désormais candidate UMP pour la Mairie de Paris. Rappelons qu’elle ne pourra pas voter aux primaires car elle n’est même pas inscrite sur les listes parisiennes. Il faut également rappeler que NKM avait déclaré un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, alors qu’elle était porte parole de la campagne de Nicolas Sarkozy, qu’en cas de duel PS-FN, elle voterait pour le candidat socialiste.

    Après la défaite de l’UMP aux présidentielles, puis aux législatives, elle a même enfoncé le clou encore un peu plus en déclarant : « Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c’est que son objectif, à mon avis, n’était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras ». Référence subtile mais ô combien maladroite au théoricien du nationalisme français. Comme cela ne suffisait pas, elle a trouvé bon de s’abstenir, tout comme Bruno Le Maire, lors du vote sur le mariage homosexuel à l’Assemblée.

    Il en va de même du député-maire de Nice, le fervent fillonniste (après avoir hésité à soutenir Jean-François Copé, et tout en se plaçant en bonne position dans l’association des amis de Nicolas Sarkozy) Christian Estrosi. Après avoir commencé sa carrière comme conseiller municipal du très droitier Jacques Médecin, Christian Estrosi n’en finit plus de dériver vers sa gauche. Fervent opposant au PACS lors de son adoption, il le célèbre aujourd’hui dans la salle des mariages de la mairie et finance sur les deniers municipaux un centre LGBT. Dans une ville où le FN réalise toujours de gros scores malgré sa faiblesse structurelle, et où les identitaires sont très bien implantés et pèsent 5 à 10% des électeurs, Christian Estrosi passe plus de temps à combattre les patriotes que les fondamentalistes musulmans de l’UOIF avec qui il collabore pour l’ouverture et la gestion de nouvelles mosquées.

    Jean-François Copé aurait-il décidé d’alléger le pain au chocolat en nommant des personnes qui mèneront l’UMP vers une succession de défaites ? Alors que François Bayrou (MoDem), un temps présenté comme troisième homme potentiel, s’est déclaré prêt à voter une seconde fois pour François Hollande, l’alternative reste mince pour les militants et électeurs qui ne se reconnaissent pas dans ces prises de position.

    Que l’on évoque l’échelle locale (à l’approche des municipales de 2014, mais aussi des régionales de 2015) ou nationale, seule l’émergence d’un “pôle populaire” à vocation majoritaire, axe “des droites” allant des identitaires à l’aile buissonnière de l’UMP en passant – bien entendu – par un FN cessant de lorgner vers une gauche souverainiste sans existence réelle (qu’il s’agisse des urnes ou de l’opinion), sera à même de reprendre le pouvoir à la gauche sociétale… pour le rendre au peuple.

    http://fr.novopress.info

  • L’UMPS pour la diversité ethnique…mais pas pour la diversité politique

     

    C’est aujourd’hui que devrait se dérouler, avec le soutien des familles, une « marche blanche », -mal vu par Manuel Valls…-  à la mémoire des deux policiers tués le 21 février  dans leur véhicule sur le périphérique parisien,  Cyrille Genest et Boris Voelkel, tous deux mariés et pères de famille. Un  troisième policier, Fred Kremer, a été  gravement blessé. Ils ont été percutés à pleine vitesse par  la voiture de grosse cylindrée qu’ils tentaient de ralentir,  conduite  par  le délinquant multirécidiviste Malamine Traoré, qui roulait  sans permis, avec à ses côtés  le dénommé Mehdi Bensassou qui  devait être jugé fin février pour son implication présumée dans un trafic de stupéfiants.  C’est aujourd’hui  également que le gouvernement, comme  ce fut le cas également sous le tandem Sarkozy-Fillon, réuni un  « comité interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, au cours duquel les ministres vont réfléchir aux moyens de lutter contre les préjugés liés à l’origine ou la religion » explique Libération.  La Lettre A nous informe également que pour traquer les comportements discriminatoires, Christiane Taubira  vient de s’adjoindre les services de Sihem Souid,  fonctionnaire et journaliste gravitant dans l’orbite du PS. En 2010,  Mme Souid dénonçait dans un livre très controversé, « Omerta dans la Police »,  le racisme qui régnerait en son sein. Le site fdesouche souligne que cette femme fut  sanctionnée en 2011 « pour avoir participé au Jury des Ya bon Awards ! et se (vengea) en accusant des policiers de viols, avant d’être elle-même  accusée de vol... ».  Le CV adéquat pour travailler auprès du ministre de la Justice ?

    C’est aussi dans ce contexte que vient d’être publié, dans le quotidien gratuit 20 minutes,  un sondage Harris commandé par le  Club Averroès portant sur la « diversité   en politique ». Un club présidé par   Amirouche Laïdi, adjoint au maire UMP de Suresnes, lequel a bénéficié notamment , comme  Hakim El Karoui, fondateur du Club XXIe siècle,  Karim Zeribi, président de la Régie des transports de Marseille ou encore  Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni soumises, des programmes de recrutement  développés par le gouvernement américain et relayés par son ambassade à Paris. Ils sont  destinés à repérer dans les quartiers pluriels et  à  former  de  futurs «leaders français issus des minorités »  favorables à Washington.

    Au terme de cette enquête rapporte Libération, «deux tiers des Français (66%) ne voient aucune amélioration en matière d’égalité des chances depuis l’élection de François Hollande » ; « 61 % des Français considèrent que la société discrimine les citoyens selon des critères de sexe, d’âge, d’origine géographique ou de couleur de peau ». Toutefois, la majorité des Français se contrefiche d’une « amélioration » de ladite diversité.

     Ainsi à la question « la diversité (terme qui renvoie aux citoyens issus de l’immigration est-il précisé) de la population devrait elle être plus, moins ou ni plus ni moins représentée qu’aujourd’hui ? », que ce soit « au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Sénat » ou « dans les organes de direction des partis politiques », 53% des sondés répondent « ni plus ni moins qu’aujourd’hui ». Environ une personne interrogée sur cinq souhaite une représentation de la diversité  plus importante « qu’aujourd’hui » ; à l’inverse 22% à 23% des Français interrogées  souhaitent  à l’avenir une représentation de la  diversité  « moins présente qu’aujourd’hui. »

    Ce sondage tend à prouver implicitement, constate Bruno Gollnisch,  le rejet  par nos compatriotes  de la mise en place de quotas artificiels ou de toute autre forme de « discrimination positive », les Français restant attachés à la méritocratie.  Il est d’ailleurs intéressant de relever, et 20 minutes le souligne, que «les personnes dont au moins l’un des deux parents était de nationalité étrangère à leur naissance sont à peine plus nombreuses que la moyenne à revendiquer une meilleure représentation de la diversité : 53 % se disent favorables au statu quo au gouvernement et au Parlement et 54 % au sein des partis politiques. »

    Le vrai clivage sur cette question de la diversité est bien d’ordre politique : «La pression de l’opinion publique n’est pas forte sur ce sujet-là, constate Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion d’Harris Interactive. Mais l’opinion est en réalité très polarisée.  En effet, près de 48 % des sympathisants de gauche estiment que la diversité devrait être plus représentée au gouvernement ou au Parlement (45 % en ce qui concerne les organes de direction des partis politiques), contre à peine 9 % des sympathisants de droite. »

    Autre exemple, nous l’avons vu, si « 61 % des Français estiment que l’égalité des chances (…) ne correspond pas à une réalité en France aujourd’hui (contre 35 % qui pensent le contraire),  les sympathisants de gauche se montrent plus pessimistes. 79 % d’entre eux estiment que l’égalité des chances n’est pas effective, alors qu’à droite, une majorité des sympathisants (57 %) pensent qu’elle est une réalité. « Cette perception de la société permet d’expliquer que les gens de droite se satisfont davantage de la représentation de la diversité en politique, décrypte Jean-Daniel Lévy. Mais c’est aussi leur regard sur les personnes immigrées qui est différent. »

     Amirouche Laïdi, questionné dans ce même quotidien,   a dit son souhait de « commander d’autres sondages deux fois par an environ tout au long du quinquennat et au-delà. Et nous nous attendons à ce que l’attente de l’opinion vis-à-vis de la diversité progresse ». Nous ne pouvons  pas reprocher à M. Laïdi, une certaine logique, celle  de prêcher  pour sa vision du monde  américanomorphe  et obamaniaque, il serait plus intéressant d’entendre sur ce sujet les dirigeants de l’UMP…

    D’un égalitarisme l’autre, l’Assemblée nationale a adopté le 20 février,  malgré l’opposition de l’UMP, de l’UDI, d’EELV, des communistes, du FN,  un projet  de loi sur les élections locales voulu  et défendu âprement  par Manuel Valls. Soit  la création du scrutin majoritaire paritaire pour les départements, avec deux candidats par canton, un homme et une femme. Ubu pas mort… L’article 3   prévoit la réduction de moitié du nombre de cantons, afin de garder le même nombre d’élus départementaux. Ce projet avait été rejeté par le Sénat en janvier. Les élections cantonales, au terme de cette réforme,  seront  rebaptisées élections départementales.

    A l’évidence remarque Bruno Gollnisch,  M. Valls prône  la diversité ethnique, mais certainement pas la diversité politique dans les assemblées!  Il  entend en effet  par cette réforme verrouiller à l’avance  cette élection pour préserver le Système du danger d’une poussée du FN. Cette réforme sert en effet à asseoir la domination du bipartisme, du PS et de l’UMP.  Le parti de MM. Copé et Fillon, a d’ailleurs  joué pleinement son rôle de figurant en mimant l’opposition. Or, dans les faits, les avantages pour l’UMPS l’emportent grandement sur les inconvénients – la colère des supplétifs des petits partis servant de forces d’appoints.  Faut-il rappeler encore que le mode de scrutin majoritaire en vigueur aux élections cantonales  («départementales») donne en effet beaucoup plus de chance  aux deux écuries qui se partagent le pouvoir  de rafler des cantons. Espérons que ces tripatouillages se retournent rapidement  contre leurs auteurs,  en cas de  tsunami électoral tricolore,  la condition nécessaire au redressement de notre pays.

    http://www.gollnisch.com

  • Vague FN : ça promet !

    Un sondage publié vendredi par Le Parisien  créditait  Bernard Tapie de 40% des intentions de vote s’il se présentait aux municipales à Marseille. Le comédien et homme d’«affaires»  a décliné   poliment cette invitation implicite  à y aller en expliquant que sa femme était opposée à son retour en politique et que sa candidature serait une cause  de divorce. Plus prosaïquement, le premier sondage Ifop-Fiducial pour Le Journal du Dimanche portant sur les municipales de 2014 dans la capitale phocéenne, et  testant tous les candidats,  a en réalité douché ses espoirs.  L’ex  patron de l’OM et ministre de François Mitterrand  n’y est crédité que de 13% des voix…Un signe  que le leurre grande gueule-populiste-anti FN ne fonctionne  plus aussi bien qu’avant;  d’où l’offensive antinationale de grande ampleur  que l’on voit se préparer actuellement..

    «Maire depuis 1995 constate Le JDD,  Jean- Claude Gaudin (…)  avec un score compris entre 32% et 36% (…) marque le pas par rapport à l’élection précédente puisqu’il avait obtenu 41% des suffrages au premier tour (…). Selon notre enquête, il serait battu dans tous les cas de figure, c’est-à-dire par tous les candidats PS. Le cauchemar du maire sortant s’appelle Stéphane Ravier. Il porte les couleurs du Front National de Marine Le Pen et obtiendrait au premier tour de 14% à 20% des voix. De quoi se qualifier pour le second tour et empêcher une réélection de Gaudin. Au-delà de Marseille, le score du FN montre que la vague bleue espérée par Jean-François Copé risque d’être entravée par le vote frontiste.»

     Une inquiétude relayée par le député européen UMP Brice Hortefeux, invité hier dimanche de l’émission «Tous Politiques»  sur France Inter.  Interrogé  sur le risque  de voir l’UMP perdre Marseille, M. Hortefeux a repris les mêmes vieux arguments éculés qui servent depuis 30 ans a sein de la droite libérale: «La question c’est de savoir   si le Front National veut faire à Marseille ce qu’il a fait lors de l’élection présidentielle  c’est-à-dire faire perdre le candidat modéré, responsable de la droite et du centre (…). Nous avons perdu l’élection présidentielle parce qu’il y a eu un appel en réalité à faire battre Nicolas Sarkozy, c’est là où on a perdu (…) le résultat s’explique par l’attitude du Front National..»

    Rappelons  à M. Hortefeux  que si les électeurs du FN et d l’UMP  sont très nombreux à souhaiter des accords  électoraux, notamment municipaux, pour faire barrage au socialo-communisme, il existe des raisons objectives pour lesquelles un électeur patriote n’a pu se résoudre à voter pour le champion de l’UMP et pour ce parti depuis 2007. Elles tiennent au bilan de Sarkozy et de sa majorité au pouvoir:   La fuite en avant euro mondialiste  et la soumission accrue de la France à l’OTAN.  L’institutionnalisation de l’islam de France via le CFCM, la pénétration de nos banlieues par des réseaux d’influence étrangers. Les promesses non tenues aux harkis, l’entrée et la régularisation massives d’immigrés. L’explosion de la délinquance et le refus de rétablir une  échelle des peines cohérente .Last but not least, la droite sarkozyste au pouvoir ce fut aussi   la poursuite du déclin de l’Education nationale, les méthodes pédagogiques soixante-huitardes non remises en cause, les attaques contre la famille, l’ouverture à gauche, DSK au FMI, Frédéric Mitterrand à la Culture, les appels à faire barrage au FN c’est Sarkozy et l’UMP…

    Cette parenthèse étant fermée, le JDD  relève aussi que dans le cadre des municipales à Marseille,  «une vraie incertitude existe sur la meilleure tête de liste PS.»  Marie-Arlette Carlotti,  ministre des Personnes handicapées, devance avec 27% des voix  la sénatrice Samia Ghali (25%), tandis qu’ Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille et  le député Patrick Mennucci, sont tous deux crédités de 24% des voix. «Le total des voix de gauche atteint 42%-43%, c’est-à-dire à peu près celui de Hollande au premier tour de la présidentielle. Le PS marseillais semble à la fois épargné par l’impopularité du Président et par le poids des affaires Guérini.»

    Un Jean-Noël Guérini déjà mis en examen , convoqué chez le juge et qui a prévenu ses petits camarades du PS, dans un entretien accordé dans ce même journal : «Si je parlais, certains ne seraient plus ministre». La question étant de savoir, note Bruno Gollnisch, pourquoi le sénateur socialiste refuse de parler s’il a connaissance de faits qui peuvent intéresser la justice…

    C’est dans ce climat  de corruption que   le PS  a lancé un os à ronger à ses jeunes militants -il en  reste quelques uns-  en mettant sur orbite son énième campagne contre le Front National, confiée à quelques apparatchiks sans grande envergure, du  Mouvement des jeunes socialistes (MJS).  Samedi 16 février à Montreuil, lors de la convention du MJS,  son président  Thierry Marchal-Beck,  a tenu un discours de petit vieux rad-soc en ânonnant ses fiches, récupérées en partie  chez ses prédécesseurs. Témoin de la chute de niveau assez  dramatique des nouvelles générations socialistes, certains passages sentaient vraiment le renfermé. Soit la  décalque involontairement comique  d’une planche maçonnique lambda  sur le thème cent fois rabâchés de  de la lutte contre  les nationaux.

    Certes, le MJS a été parfois moins excessif (moins franc?) que la branche jeunesse de  l’UMP,  les Jeunes Pop de Benjamin Lancar. En 2008, sur les bons conseils et grâce au feu vert de   Frank Louvrier, conseiller en communication  de Nicolas Sarkozy, M. Lancar avait exposé à Nice  sa  campagne en faveur de la « diversité ».  Avec la contribution de deux jeunes conseillères municipales, Fatima Khaldi et Maty Diouf,  le responsable des jeunes de l’UMP prônait « la discrimination positive par quotas ethniques ». Mais il est vrai que  les candidats des Jeunes Pop avaient (déjà) dans leur programme le droit de vote des étrangers aux élections locales comme leurs homologues socialo-communistes ou verts.

    La direction du MJS  elle,  a donc  également invité le 16 février  ses potes de bureau   à « affirmer (leur)  projet porteur d’émancipation individuelle et collective» (sic).  «Cette convention ,  s’inscrit dans une longue histoire. La longue histoire du combat entre les forces du progrès et de celles de la réaction. Dans l’histoire de notre pays, nous sommes tous des enfants de la Révolution française, celle où des députés de la Nation rassemblés ont décidé de proclamer que tous les hommes –et permettez-moi d’y inclure les femmes– naissent et demeurent libre et égaux en droits.»  Le style pompier humaniste de Mme Taubira fait apparemment  des émules rue de Solferino!

    Il convient encore  de noter qu’ en refourguant à une structure aussi indigente et confidentielle que le  MJS, le soin de s’atteler à une campagne anti FN, la direction socialiste  accrédite surtout l’idée de son impuissance à endiguer la vague frontiste qui se profile l’année prochaine. Mais aussi, plus cyniquement, qu’elle  espère  qu’elle fera plus de dégâts dans les rangs de l’UMP que dans les siens. Ce qui est certain, constate Bruno Gollnisch , c’est que ce sont  les Français qui seront gagnants s’ils refusent les oukases du Système et votent (enfin)  pour leurs idées !

    http://www.gollnisch.com

  • Italie : Le «populiste et démagogue» Beppe Grillo devrait faire une entrée fracassante au Parlement

    Ratissant de l’extrême gauche à l’extrême droite, le comique Beppe Grillo devrait faire une entrée fracassante au Parlement italien avec un score de l’ordre de 20%. Un véritable «tsunami politique» selon Le Point.

    Quel sera lundi soir le score du Mouvement 5 étoiles, 17 % ? 20 % ? 25 % ? Le quotidien La Repubblica prévoit jusqu’à 200 «Grillini» – les partisans de Grillo – dans le nouveau Parlement.

    Il l’avait promis et il l’a fait. Pour son dernier meeting électoral, Beppe Grillo a rempli de plus de 500 000 supporteurs la Piazza San Giovanni, la plus grande place de la Ville éternelle, qui accueille depuis un siècle les rassemblements du peuple de gauche. Durant les mêmes heures, Silvio Berlusconi déclarait forfait à la manifestation prévue à Naples et Pier Luigi Bersani réunissait ses fidèles… dans un théâtre de quatre cents places. Les leaders censés faire la course en tête n’ont pas osé affronter le comique populiste dans la traditionnelle démonstration de force de clôture de campagne. Un aveu de faiblesse qui alimente les craintes et les spéculations. […]

    Puis Grillo évoque son programme. Il promet tour à tour la démocratie directe via Internet et la semaine de 30 heures. Avant de se reprendre : «Non, pas 30 heures de travail hebdomadaires, mais 20 heures ! » Suivent le mariage des prêtres, un revenu minimum de 1 000 euros, la fin des missions militaires de paix «qui sont en réalité des missions de guerre». On croit alors pouvoir situer politiquement Grillo à gauche, mais le Coluche italien prend son auditoire à contre-pied. Abolition d’Equitalia, l’organisme de recouvrement des impôts, abolition de la taxe foncière, interdiction de saisir les habitations principales, condamnation de l’euro, attaque contre Angela Merkel et la politique de rigueur : c’est la moitié du programme de Berlusconi qui vient de défiler. […]

    Le Point

    http://www.fdesouche.com

  • Elections italiennes : où en est Fratelli d’italia ? Le point avec Carlotta Andrea Buracchi, “gramsciste de droite”

    Elections italiennes : où en est Fratelli d’italia ? Le point avec Carlotta Andrea Buracchi, “gramsciste de droite”

    AREZZO (Novopress) – Dimanche et lundi seront des dates cruciales pour l’Italie avec les élections générales et régionales (dans certaines provinces). La droite italienne y va en ordre dispersé. Si on retrouve les autonomistes-indépendantistes de la Lega Nord, ainsi que les énièmes vieux groupes d’extrême droite comme Forza Nuova, et si on voit apparaître Casapound dans le champ électoral de manière autonome, c’est au sein du centre-droit italien qu’il y a le plus de “nouveautés”. Certes, Silvio Berlusconi tente un retour contre Mario Monti en dirigeant les listes du PdL, mais il faut également tenir compte de  Fratelli d’Italia, le nouveau centre-droit mené entre autres par Giorgia Meloni, issue de l’Alliance nationale (Fini n’est plus de droite – il soutient la coalition centriste autour de Mario Monti –  et est “out”), et même du feu MSI. Nous avons déjà rencontré Carlotta Andrea Buracchi (ci-dessus), militante de Fratelli d’Italia, et refaisons le point sur cette campagne avec elle.

    Fratelli d'Italia dans la rue

    Fratelli d’Italia dans la rue

    Carlotta, tu t’es largement investie dans la campagne pour Fratelli d’Italia. Peux-tu nous faire un point des nombreuses actions auxquelles tu as participé ? Quelles sont les plus significatives ?
    Fratelli d’Italia n’a que deux mois mais il peut compter sur une grande ressource: celle du militantisme de la jeunesse. Ce militantisme est issu de la tradition de la certes ancienne droite, sociale et populaire, celle de l’époque où les spots de la télévision n’existaient pas, encore moins la publicité payante, les talk show ou le financement public. L’enracinement insuffisant dû à cette naissance toute récente associé à la pénurie de fonds ne nous ont cependant pas arrêtés. Nous avons parcouru une province entière en rencontrant les citoyens. L’important était de refuser de les enfermer dans les salles d’hôtel, dans les pièces, dans les sièges. La politique doit rester entre les gens du peuple. Pour celui-ci, la campagne électorale a eu pour but la défense constante des territoires et des initiatives publiques qui impliquent ceux qui sont vraiment les sujet et les acteurs de la politique : les citoyens.

    A quelques jours du scrutin quel est ton état d’esprit et quelles sont tes espérances ?
    Mes espoirs ne sont pas très liés au vote et au résultat des élections mais plutôt à l’après élections, c’est-à-dire la poursuite de ce chemin que nous avons entrepris il y a deux mois. Après les élections nous attend la vraie construction et la consolidation du parti, la structuration territoriale et l’élaboration de toutes ces plate-formes que nous n’avons pas eu temps de créer lors du lancement du commencement de la campagne. Mais, je souhaite cependant, par exemple,  la réussite à la chambre des députés de  Francesco Torselli – candidat en Toscane –, celui qui m’a politiquement éduquée au sein de la “communauté” de laquelle je viens, le centre social de droite Casaggì.

     

    Fratelli d'Italia, un nouveau centre-droit

    Fratelli d’Italia, un nouveau centre-droit

    Fratelli d’Italia veut incarner un nouveau centre-droit italien ? Comment est-ce perçu en Italie ?
    Fratelli d’Italia c’est le nouveau centre-droit qui veut revenir à une certaine manière de faire de la politique en formant les adhérents et les militants, tous ceux que trop de gens considèrent – injustement – “dépassés”.

    Malheureusement, jusqu’à maintenant, beaucoup ont pensé que l’avenir des grands partis c’étaient les adhérents-consommateurs. Les grands partis ont accueillis en leur sein beaucoup d’âmes et d’esprits différents mais ils se sont par contre révélés seulement être du toc, car à l’intérieur il a manqué le débat, la comparaison, la formation des militants, parfois aussi les contenus. La politique vit une crise dont l’origine lui incombe seule : elle n’a pas été à la hauteur des défis qu’elle s’est imposées.

    Certes, nous entendons continuer sur le chemin de la bipolarisation mais en mettant l’accent sur la concurrence interne dans un parti, sur les contenus, sur la qualité des ses représentants. En ce sens, Fratelli d’Italia est différent et il se relie à la méthode traditionnelle de l’engagement politique par la qualité et la compétence de ses représentants. Les “Danseuses” et les combinards ne peuvent pas changer l’Italie, tel est le message que nous voulons faire passer. Pour le moment, nous sommes en train de réussir et je suis convaincue que l’avenir nous donnera raison.

    Les péripéties de la vie politique italienne montrent un retour en fanfare de Silvio Berlusconi. Comment Fratteli d’Italia voit-il cela ? Êtes-vous toujours opposé à un soutien et à une participation à un éventuel nouveau gouvernement Monti ?
    Fratteli d’Italia forme une coalition avec le Peuple de la Liberté (PdL) parce que la voie vers laquelle nous devons aller est celle de la bipolarisation, comme la plupart des grandes nations actuelles. Mais Silvio Berlusconi a déjà fait son temps et a perdu le défi du renouvellement du PdL qui avait porté lechoix d’Angelino Alfano comme secrétaire du parti, puis la décision de convoquer les primaires pour le choix du leaderdu PdL [c'est la non mise en place de ces primaires qui a conduit la naissance de Fratelli d'Italia, note de Novo]. Son retour est la confirmation qui il y n’est pas place dans le PdL ni pour un leader différent ni pour le renouvellement de la classe dirigeante, cela paralyse l’Italie.

    Fratteli d’Italia a déjà exprimé deux positions importantes : la première est que le parti qui obtiendra le plus de suffrages sera celui qui donnera le leader de la coalition de droite, la seconde inous soutiendrons jamais un nouveau gouvernement guidé par Monti.

    Après les élections, Fratelli d’Italia compte-t-il continuer à vouloir une nouvelle offre politique ? On pourrait le penser en voyant le rassemblement organisé le 9 mars prochain en hommage aux victimes des Foibe ? Peux-tu nous expliquer quel est le but de ce rassemblement ?)
    Fratelli d’Italia représente une nouvelle offre politique et il continuera à vouloir l’être. Il s’agit d’une politique basée sur le mérite, sur la compétence, sur l’honnêteté et sur la transparence. Nous avons eu le courage de parler de sujets que le Peuple de la Liberté n’a pas eu ni la façon ni le temps d’élaborer, comme la fracture digitale, l’écologie et le développement éco-soutenable, la justice sociale, la défense des terroirs à partir de l’artisanat de qualité et de l’agriculture…

    Le cortège national des Foibe qui se déroulera le 9 mars est quelque chose que j’apprécie au sein de Fratelli d’Italia : y prendront part tous les mouvements se reconnaissant dans la mouvance identitaire de droite et il aura lieu sans les symboles des différents groupes mais seulement avec les drapeaux tricolores, de manière à empêcher toute forme de récupération politique d’une initiative qui vise à honorer nos martyrs italiens.

    Giorgia Meloni

    Giorgia Meloni

    Quant à la présence de Giorgia Meloni, comme indiqué sur les différents documents appelant à ce rassemblement, il faut rappeler que quand elle était la présidente nationale d’Azione Giovani, le mouvement de jeunesse de l’Alliance Nationale, elle prenait part tous les ans au cortège. De plus, Giorgia Meloni a été l’un des partisans les plus actifs de l’institution de la journée du souvenir, reconnue officiellement par la loi du 30 mars 2004.

    La coutume du cortège national en mémoire des martyrs des Foibe remonte à beaucoup d’années et depuis toujours c’est un des batailles historiques de la droite en Italie. Droite qui se bat depuis toujours pour que le souvenir des martyrs tués – pour la seule faute d’être Italiens – par la haine du communisme titiste soit reconnu officiellement aussi à gauche.

    Un point étonne en France lorsque l’on pense au centre-droit c’est la référence à Gustva Thibon ? Pourquoi cette référence ?
    Je voudrais d’abord mettre l’accent sur un détail important : qui était Gustave Thibon ? Vous pourriez penser que c’était un philosophe, un penseur, un lettré… Non, c’était un paysan qui – grâce à Dieu – est toujours resté un paysan qui donc, pour utiliser une ses célèbres citations, n’a “jamais perdu le contact avec les réserves vastes de fraîcheur et de profondeur produite dans l’âme de la communion étroite avec la nature, de la familiarité avec le silence, de l’habitude aux cadences paisibles d’une activité accordée sur les rythmes primordiaux de l’existence.” C’est la façon de vivre la plus traditionnelle selon moi et se situe pleinement dans la vision politique de la la “Tradition”, donc loin des étiquettes faciles “de droite” et “de gauche”, bien qu’aujourd’hui elles aient encore du sens. Gustave Thibon est capable de conjuguer dans son œuvre une dimension spirituelle puissante et un réalisme sain et sincère : telle est la direction pour cueillir l’élément Traditionnel de l’existence, au-delà de ces étiquettes utiles uniquement lors des élections et qui sont définies ainsi par Ortega y Gasset : “Deux manières pour se déclarer imbéciles”.

    Je tiens à ajouter que Giorgia Meloni a grandi dans le milieu de la droite sociale, populaire et communautaire, dont je viens. Je peux donc comprendre les choix de Giorgia Meloni quant aux aphorismes et aux références culturelles. Il s’agit très souvent d’auteurs qui bouleversent le panorama traditionnel de la droite et qui créent de l’incompréhension chez ceux qui ne pensent pas les trouver à droite. Pensez ainsi à nos batailles pour la reconnaissance de la Palestine, à notre engagement quant au problème irlandais, à nos références à des personnages comme Gramsci, Peron, Pasolini, Che Guevara… Tout s’insère dans un panorama d’étude, de réflexion et d’ouverture que la gauche italienne, enfermée dans ses donjons et dans ses fermetures mentales, n’a jamais opéré, les limitant en jetant le discrédit sur tout ce que ne porte pas son étiquette.

    Nous avons lu, voyagé, étudié, tâché d’être ouverts, en voulant dépasser chaque étiquette, y compris celle de “droite”. C’est pourquoi je me définis un “gramsciste de droite” mais ceci est une autre histoire…

    Crédit photo : DR

    http://fr.novopress.info

  • Pouvons-nous sortir de cette désespérance ?

    -Heureuse année 2013 ! Sans échéance électorale, elle pourrait nous offrir l'occasion de réfléchir. Et cette semaine je dois dire ma gratitude à deux conférenciers, et aux cercles qui les ont invités. D'une part, ce 19 février, Christian Saint-Étienne (1)⇓. s'exprimait sur le thème "Sortir de la spirale de la dette" devant une assemblée réunie par le PLD et l'Institut des Libertés, ce 21 février d'autre part Philippe Simonnot était lui-même l'invité de l'Institut Turgot pour présenter son éclairante et courageuse réflexion sur les nuisances du Code du travail (2)⇓.

    L'un comme l'autre, partant de points de vue certes différents, manifestent une commune consternation devant l'affaissement de la France ; ils pointent les mêmes carences qui nous préoccupent ici. Leurs propos, fort stimulants, m'ont permis de noter plein d'idées que je me ferais un devoir de développer à ma façon.

    L'urgence de ces questions ne découle pas seulement de la situation financière prévisible. La société civile doit en effet mettre à profit ce simple répit du calendrier. Notre confiance dans les capacités de réformes de la classe politique appelle de sérieuses réserves. Or, nous allons bientôt nous trouver replongés, que cela nous plaise ou non, dans la perspective assourdissante des scrutins successifs : élections municipales et européennes dès 2014, puis cantonales, régionales, fusionnées ou non, sénatoriales et enfin présidentielles de 2017 suivies du scrutin législatif, et précédées de primaires en 2016. (3)⇓.

    Or, actuellement, à droite comme à gauche, l'incohérence du gouvernement Hollande-Ayrault provoque un grand désarroi. Peut-être s'agit-il d'une stratégie profonde et subtile de Monsieur Normal. Peut-être nous trouvons-nous en présence des conséquences d'un décalque servile des astuces du mentor Mitterrand, maître calamiteux qu'on en vient presque à regretter. Peut-être, enfin, et disons-le : plus probablement encore, convient-il de parler, tout simplement d'incompétence, sinon d'ahurissement tant du chef de l'État que du chef du gouvernement.

    Dans les mois à venir, hélas, les Français vont être appelés à mesurer l'ampleur du recul national qui les frappe de plein fouet et dont l'incidence sur leur niveau de vie viendra inéluctablement.

    Désespérance plus encore que déchéance, cette situation nous amène à croire en l'homme providentiel, en son apparition voire même, pour certains, au retour de l'administration précédente.

    Saurons-nous, en majorité comprendre les quelques causes corrigibles de la catastrophe ? Saurons-nous dès lors y apporter les remèdes nécessaires ?

    On devrait se garder de tout pessimisme inutile : on doit donc se refuser à répondre obligatoirement "non" à cette double question. On ne devrait jamais insulter l'espérance, tant que l'on n'a pas entrepris tout ce que l'on peut pour en déjouer l'échec, pour éclairer les voies de salut, pour ouvrir les yeux de nos contemporains, co-contribuables et concitoyens.

    En revanche, une telle profession de foi s'écarte elle-même des optimismes béats et niais. Les peuples reçoivent le plus souvent les gouvernements qu'ils méritent. Les élites subissent les révolutions qu'elles ont appelées de leurs fautes. Les gens qui attendent l'arrivée de nouveaux prétendus sauveurs, innocemment propulsés par les gros médiats, s'exposent à ne récolter que l'ivraie qu'ils n'ont pas manifesté la lucidité d'arracher. Les exemples de l'Histoire récente ne devraient même pas se révéler nécessaires. Chacun en tient une part présente à l'esprit.

    Il s'agit en effet d'une loi essentielle, logique, de l'action des hommes : aide-toi le ciel t'aidera.

    Beaucoup de Français aiment à raisonner par comparaison, concurrence ou consanguinité avec l'Allemagne et l'Angleterre. Ils admirent à juste titre l'efficacité germanique ou la pugnacité britannique, des qualités qui font souvent défaut à nos compatriotes. Mille fois d'accord, sans doute.

    Mais les situations actuellement plus enviables outre-Rhin comme outre-Manche ne doivent pas nous tromper : n'oublions pas, précisément le caractère récent de l'effondrement français. Dans les années 1970 la France pompidolienne pouvait sembler infiniment plus active, plus prospère, plus futuriste que l'Angleterre travailliste, engluée dans son Welfare State et sa décadence. Dans les années 1990, l'Allemagne réunifiée semblait à son tour plombée dans sa dénatalité, dans sa part d'héritage post-soviétique, ses idéologies gauchisantes, son chômage, etc.

    Si Margaret Thatcher à Londres, Gerhard Schröder à Berlin s'étaient enfermés dans les pessimismes structurels, dans les renoncements, ni Angela Merckel, ni David Cameron ne bénéficierait aujourd'hui de leurs indiscutables avantages comparatifs.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/       

    Apostilles

    1. Christian Saint-Étienne "France état d'urgence" (éditions Odile Jacob).
    2. Ancien journaliste et docteur ès sciences économiques, Philippe Simonnot dirige l'Observatoire économique de la Méditerranée, l'Atelier de l'économie contemporaine, ainsi que le Séminaire monétaire de l'Institut Turgot. Il vient de publier "Chômeurs ou esclaves : le dilemme français." (Editions Pierre-Guillaume de Roux) Il interviendra le lundi 25 février dans le cadre du Café Liberté à 20 h 00 au café Le Horse Odéon, 16 carrefour de l'Odéon, 75006 Paris (M° Odéon).
    3. Je ne crois pas en oublier, puisque la sécurité sociale, dont les Finances dépassent et plombent celles de l'État central parisien se trouve administrée, sans aucun vote populaire des cotisants, en théorie par le ministère de la Santé, y compris s'agissant des retraites, mais en fait par la citadelle anonyme de Bercy. Cf. "La sécurité sociale et comment s'en sortir" par Georges Lane (Editions du Trident)
  • Assemblée : les socialistes font disparaître les Conseils Généraux

    Les Conseils Généraux après l'élection de 2011
    L'Assemblée nationale a adopté mercredi soir la création du scrutin majoritaire paritaire pour les départements, avec deux candidats par canton, un homme et une femme, dans le cadre d'un projet de loi du gouvernement sur les élections locales. Un nouveau dispositif, totalement inédit… et pour cause : 2 élus par canton, un système qui va déboucher sur la réduction de moitié du nombre de cantons pour conserver le même nombre d’élus !

    Les députés PS, majoritaires, ont voté pour. En revanche, à gauche, les élus Europe Écologie-Les Verts se sont abstenus et ceux de la Gauche démocrate et républicaine ont voté contre. À droite, UMP et UDI ont également voté contre.

    Ce projet, défendu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, avait été rejeté par le Sénat en janvier. Il s'y était aussi heurté à l'hostilité de la droite et du centre, mais aussi à l'abstention, sur tout ou partie du texte, du Front de gauche et des écologistes, qui auraient préféré un scrutin proportionnel, ainsi que des Radicaux de gauche.
    Au nom de l'UMP, Guillaume Larrivé a affirmé que « ce scrutin va créer de la confusion et des situations d'inefficacité. Il crée aussi une situation cousue de fil blanc puisqu'il donne au gouvernement l'occasion de redessiner la carte cantonale avec des ciseaux dangereux pour la ruralité.
    « Je vous demande de surseoir à votre binôme pour que nous puissions trouver une solution alternative », a lancé de son côté l'UDI François Sauvadet, estimant que le gouvernement n'avait pas mené une véritable concertation sur son projet.
    Marc Dolez (Gauche démocrate et républicaine) a reproché à ce scrutin de ne pas comporter de proportionnelle, un argument repris par Paul Molac (EELV).
    Les députés se sont ensuite attaqués à l'article 3 du projet de loi, qui prévoit la réduction de moitié du nombre de cantons, afin de garder le même nombre d'élus départementaux.
    Ce que les socialistes présentent comme étant des réformes de progrès et de modernité ne sont, en fait, que du détricotage systématique de nos institutions. N’oublions pas que l’UE souhaitait la disparition de la structure « Conseil Général » au profit de la notion de « Pays ». En 1999 déjà, Jospin avait tenté de rayer cette structure d’un simple trait de plume, avec l’aval de Chirac. Il s’était alors heurté à une levée de bouclier des élus toutes tendances confondues.

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Variations sur William Lecky et l’éternel retour des idées du FN

    Un énième sondage du Monde, toujours sourcilleux en la matière, fait état d’une progression des idées du Front national dans l’hexagone et d’une banalisation des idées du mal absolu qu’incarne ce parti. Au bout de trente ans (déjà...) de banalisation des idées du Front national, il serait peut-être temps de faire le point en cette matière, à peine de nous retrouver vers 2043, quand nous seront tous bien morts ou bien chenus, et bien barbus, face à une autre et énième dénonciation de la banalisation des idées du Front national par les idiots de l’alors tiers-monde et des autres médias.

    ***

    Que nous apprend ce sondage commenté par les sempiternels experts dans le genre de Perrineau ? Certains (30 % ? 70 % ? 100 % ?) Français considèrent donc qu’il y a trop d’immigrés en France ! Mon Dieu ! Certains Australiens aussi, certains Norvégiens encore plus, certains Américains, tout le monde en fait sur la planète considère qu’il a trop d’immigrés dans son pays ! Même les Qataris ! Certains Français considèrent ensuite que l’islam est une menace pour nos valeurs républicaines, laïques (voyez ce qu’elles ont fait subir au christianisme, ces valeurs, avant de les juger démocratiques), notre liberté, etc. Là aussi, on est effrayé de tant d’originalité ; est-il besoin d’être membre actif du Front national pour douter que l’islam soit une religion d’amour et de tolérance ?

    Enfin (mais je vais arrêter, on se moque quand même trop de nous) certains Français considèrent que l’on assiste à un déclin français, alors que tout ne s’est jamais si bien porté dans notre beau pays, surtout sa dette immonde ! On devrait pourtant juger d’un bon oeil l’agenda néocolonial en Lybie, au Mali, en Syrie, qui nous ramène au meilleur des jours de nos précédentes républiques. « Les races supérieures doivent civiliser les races inférieures », disait le grand Ferry.

    Et elles n’y manquent pas.

    ***

    Je plaisante, mais bien sûr je ne plaisante pas. Un tiers des Français se disent donc proches des idées du Front national, qui sont aujourd’hui des truismes, en matière d’immigration, d’islam ou de théorie du déclin (encore un avatar de la théorie du complot !). Mais bien sûr les Français considèrent que les gens du Front national sont incapables de résoudre les problèmes qu’ils ont eux-mêmes soulevés ou même soulignés. On est à 30 % de sympathisants mais à 12 % de croyants ! Les scores de 1984 ! Quel progrès dans la salle ! Quel effroi dans les salles de rédaction politiquement bien-pensantes et surtout psychiquement ronflantes !!!

    Entendons-nous bien ; je ne veux pas du tout démoraliser les militants ou les encore trop rares électeurs du Front national, je veux simplement dire que l’on se fiche de nous.

    Résumons-nous en somme : trente ans après la théorie de Fabius, toujours ministre, et préposé aux bombardements hexagonaux en Afrique et ailleurs, nous découvrons que le Front national apporte des réponses fausses à de vraies questions ! Rien n’a changé entre-temps, sinon l’âge de la population, la taille de l’immigration et bien sûr de notre dette immonde.

    Maintenant je dis ce que j’en pense du sondage ; il ne fait pas peur, mais alors pas du tout à l’élite ; il permet simplement comme aux temps de 2007, plus proches de nous que les élections européennes de 2004, de recadrer le débat à droite et de faire peser l’opinion vers une droite décomplexée, comme on aime à dire pour la millième fois, qui osera prétendre face à la gauche, qu’il y a trop d’immigration, trop de dette, trop de déclin ; mais pas assez d’Europe, pas assez de lois contre le racisme, pas assez d’euros et pas assez d’immigrés travailleurs qualifiés ! Le tour sera joué et l’on pourra encore revoter pour les mêmes. Copé nous fera goûter au brouet de la France pour tous, après ses prédécesseurs. Idem en Amérique avec Hillary ou Jeb Bush.

    ***

    Certains peuvent s’amuser de ce jeu démocratique. Ceux qui aiment entrer dans un palais départemental, sortir en Citroën de luxe, bavasser quarante fois sur la réforme de l’Etat, lancer des drones à Kaboul et arpenter les trottoirs et faire crépiter les Twitter. Certains peuvent s’en lasser. Je découvre en ce moment un excellent auteur irlandais et protestant de son état, de la fin du XIXe siècle, William Hartpole Lecky. Cet homme est un savant humaniste qui a beaucoup lutté contre l’antisémitisme. Et il fait les observations suivantes, entre 1893 et 1896 :

    - Le régime des partis est mauvais pour un pays. Et un régime parlementaire est moins démocratique qu’un royaume autoritaire tempéré par une représentation rationnelle des métiers ou des ordres comme sous l’ancien régime. Cette évidence scandaleuse est une évidence tout de même.

    - Un régime parlementaire et démocratique est une ruine pour la société. Lecky compare la France de la troisième république à l’époque des Bourbons et la voit ruinée (déjà ! Encore ! Rendez-vous dans cent ans ! On braillera sur la dette !) par le colonialisme (déjà), le militarisme, les grands travaux et les infrastructures. Le Brésil post-impérial est aussi ruiné en quelques années par le parlementarisme. Il faut gagner son électeur !

    - Lecky remarque que la démocratie parlementaire est la proie rêvée des banquiers, comme l’Europe d’aujourd’hui, puisqu’on y emprunte à tout-va et la démagogie et le laisser-aller sont les clés du pouvoir et d’une élection. On comprend alors que les guerres démocratiques ont souvent pour mission de soumettre un pays récalcitrant à une banque, mondiale ou autre.

    - Le parlementarisme crée un clientélisme et un socialisme pervers et festif qui ruine aussi la société et creuse la dette, qui s’était maintenue en France jusqu’en 1870. Lecky voit aussi que la France fera bientôt la guerre : on est en 1896, et la république ou la patrie sera une volonté non pas de vivre mais de mourir ensemble. Nous sommes toujours en guerre, après d’abominables boucheries. La démocratie n’est pas à cela près, voyez donc Thucydide.

    - Enfin et surtout, la démocratie est dominée par des lobbies. Lecky décrit des minorités habiles et autocentrées (self-seeking and skilfully organised minorities) qui contournent les intérêts de la majorité comme à Bruxelles ou Washington. Et la démocratie parlementaire est donc mauvaise pour la liberté. C’est presque aussi bien démontré que Tocqueville ou Ostrogorski (j’en reparlerai).

    ***

    Une banalisation des idées du Front national trente ans après l’élection de Belleville (13 % pour JMLP déjà) et après les européennes ! Mais de qui se moque-t-on ?

    Lisez ce très beau livre écrit dans un anglais impeccable, c’est-à-dire francisé ou presque (a great proportion of the deputies are agents for instigating to expense), allez à la pêche ou en randonnée et oubliez les sondages sur la banalisation des idées du Front national.

    On se réveillera pour faire la révolution. Ou alors on mourra. Mais cela coûtera cher.

    Je laisse la parole au prophète pour conclure démocratiquement !

    Les hommes dorment ; et quand ils meurent, ils se réveillent.

    Le prophète Mahomet

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info


    William Hartpole Lecky, "démocracy and liberty", 2 volumes, téléchargeables sur le phénoménal site <archive.org>.
  • Obama élu des minorités ethniques et de l'oligarchie financière

    Carl Hubert a réalisé une fine analyse des élections américaines pour le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie. Nous en donnons connaissance ici à nos lecteurs. Les grandes tendances apparues en 2008 sont confirmées sinon amplifiées. La classe moyenne blanche est prise en tenaille. Polemia

    Premier enseignement : Obama élu par les minorités ethniques

    Les derniers sondages donnaient les deux candidats à l’élection présidentielle américaine au coude à coude, certains envisageant même le scénario de l’égalité quasi parfaite de score entre Barack Obama et Mitt Romney. Ce dernier scénario n’a pas eu lieu. A ce stade du décompte, Obama emporte 303 grands électeurs contre 206 à Mitt Romney. Il est vrai qu’en termes de voix populaires, c’est-à-dire le premier degré électif dans un tel système de suffrage indirect, Romney semble devancer le vainqueur. Qu’est-ce qui a donc permis la victoire d’Obama ?

    Le taux d’abstention est resté modéré et les minorités ethniques ont voté à nouveau massivement en faveur d’Obama. Les non-Blancs, qui constituaient 24% du corps électoral en 2008, représentent désormais 26%. Cette augmentation, qui s’explique par l’immigration et par une croissance naturelle plus forte, a clairement avantagé Obama.

    Dans le détail, selon des sondages commandés par CNN et le New-York Times, 93% des Noirs ont voté Obama, de même que 71% des Hispaniques et 70% des Juifs. De leur côté, les Blancs ont voté à 59% pour Romney.

    Ces valeurs sont proches de celles de 2008 mais montrent quand même un renforcement de la ségrégation électorale : les Hispaniques et les Asiatiques ont été plus nombreux qu’en 2008 à voter démocrate. Ce n’est toutefois pas le cas des Noirs et des Juifs, sans doute déçus par la présidence Obama. De même, les Blancs sont de plus en plus nombreux à voter républicain.

    La fracture raciale et ethnique n’est pas la seule clé du scrutin mais reste la principale. Il faut en effet tenir compte du vote religieux : les catholiques conservent une certaine tradition démocrate, même quand ils sont blancs ! Cette tradition semble toutefois en voie de s‘estomper : cette année, presque la moitié des catholiques ont voté républicain. Le facteur ethno-racial semble donc être plus que jamais un élément de poids dans la sociologie américaine.

    Deuxième enseignement : les élections aux Etats-Unis consacrent la victoire de l’oligarchie américaine

    L’élection présidentielle américaine fut la plus chère de l’histoire du pays. On estime le coût total de cette campagne de 2012 à 5,8 milliards de dollars (*), soit 10% de plus qu’en 2008. Plus d’un million d’écrans publicitaires ont été diffusés à la télévision américaine, une hausse de 40% par rapport à celle de 2008.

    Le poids de l’argent dans le système électoral américain s’explique par le fait que les Etats-Unis font reposer massivement le financement des campagnes électorales sur les dons privés. L’oligarchie américaine tient donc les rênes du jeu politique, comme l’illustrent les ingérences du financier Warren Buffet au sein des démocrates, et des pétroliers Koch ou du casinotier Adelson chez les républicains. Depuis janvier 2012 et le vote par le Congrès d’une loi réformant le financement de la campagne, les candidats ont la possibilité d’avoir recours de manière illimitée aux dons des entreprises privées.

    Des entreprises prennent position ouvertement mais, à vrai dire, ce sont souvent les mêmes qui furent successivement les financeurs de Barack Obama et de Mitt Romney. La banque d’investissements Goldman Sachs, traditionnel soutien des démocrates, qui avait versé plus de 1 million de dollars pour la campagne d’Obama en 2008, a également déboursé 1,8 million de dollars pour Mitt Romney. Le candidat républicain a reçu des fonds de la part des établissements Bank of America et Morgan Stanley, tandis que Obama était financé par l’Université de Californie, Microsoft et Google.

    Quoi qu’il en soit, être élu sans le soutien des donateurs privés est mission impossible.

    Perspectives du retour à la réalité : les Etats-Unis se rapprochent du fond de l’impasse financière

    Les intérêts financiers à l’œuvre dans l’élection présidentielle américaine avaient une préoccupation commune. Ils l’ont fait partager aux deux candidats, à Obama au premier chef. Il s’agit d’éviter l’effondrement de l’empire monétaire et financier américain. Un des premiers mots de Mitt Romney, après avoir reconnu sa défaite, a d’ailleurs été de plaider pour une entente entre démocrates et républicains, sur la « falaise budgétaire » qui attend les Etats-Unis.

    Bien que les Etats-Unis semblent en meilleur point que les Européens, comme ils ont réussi à le faire croire aux opinions publiques occidentales, ils sont à la merci d’une menace budgétaire et financière. Il est vrai que la croissance américaine est supérieure à la croissance européenne – du moins selon les statistiques officielles, contestées par le site internet shadowstats.com ; ces contre-experts estiment en effet que le produit intérieur brut américain est surestimé de 30%.

    Incontestés sont en revanche les chiffres du déficit budgétaire – 7% en 2012 – et de la dette publique. Cette dette dépasse 100% du PIB et va bientôt atteindre le plafond qui a été fixé par la loi en 2011. Or, que se passera-t-il lorsque ce plafond sera atteint, en février prochain ?

    Démocrates et républicains devront trouver un accord, associant économies budgétaires et hausses d’impôts, pour accompagner la seule solution vraiment envisagée : la hausse du plafond d’endettement, pour permettre aux Américains de s’endetter encore plus !

    Dans son livre intitulée La Fin du dollar, Myret Zaki dénonce la bulle spéculative qu’est devenu le dollar : la monnaie américaine est dopée à la planche à billets, aux statistiques biaisées et à la spéculation du secteur financier anglo-saxon. Obama et ses alliés de circonstance auront clairement pour mission d’éviter que cette bulle spéculative n’éclate, quitte à allumer de nouveaux contre-feux en relançant les attaques spéculatives contre l’euro.

    Carl Hubert, Pierre Montcalm et Noël Petit
    Bulletin de réinformation
    Radio Courtoisie
    8/11/2012  polemia

    Note :

    (*) D’après Eric Chavrou, de France Culture