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élections - Page 767

  • Le royaume où l'on n'arrive jamais

    Chantal de Thoury a convaincu quatorze grands électeurs sur 728 de voter pour elle (et le roi) à la sénatoriale partielle de la Nièvre du 2 décembre dernier. Je salue l’élégance de tout combat désespéré. Sans pistoles, sans suisses, elle se fait un nom dans le nanocosme royaliste à la seule force de l'âme. Le Prince ou son Bureau aurait pu se fendre d’un billet de remerciement. Ce petit résultat révèle néanmoins que lorsque le vote est à bulletin secret certains édiles veulent bien se compromettre loin de la discipline imposée par la technostructure partisane qui tient les cordons de la bourse publique. Le candidat Alliance royale à la présidentielle aurait eu ses cinq cents parrainages dans la discrétion, liberté personnelle des édiles refusée par les appareils politiques qui ont carrément séquestré la procédure de choix du chef de l'Etat.
    Nec Spe Nec Metu ou comme disait le Téméraire : « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ». Chacun fait sa vie de son propre élan, la candidate de l’Alliance royale proclame tranquillement la monarchie comme un évangile de ce temps, même si l’auditoire est clairsemé. Jean-Baptiste au Jourdain les baptisait un par un, et non par mille comme au Moyen-âge. Un par un ? Non ! Ce travail d’entomologiste traditionnel au Roycoland où l'on se méfie des foules, Yves-Marie Adeline, fondateur de l’Alliance royale, voulut le dépasser en baptisant les masses électorales par immersion médiatique durant le créneau d'attention populaire ouvert chaque cinq ans pour la campagne présidentielle. Coupé des plateaux par la procédure de sélection, il ne put conduire à terme sa démonstration. Il s’est aperçu aussi qu’il n’y aurait aucune bonne fin à sa démarche.
    « La droite où l’on arrive jamais » est le titre d’un de ses bouquins politiques. Pensait-il contourner la malédiction en marchant sur les brisées du roi ? Un sondage douteux l’y avait encouragé avec 15% de fidèles présumés dans l'électorat. Au constat que les royalistes en place (ou en quête de places) ne le suivaient pas - même le comte de Paris poussa le chef de la police-candidat contre lui - il a posé le porte-voix pour retourner à sa charrue plutôt que de devenir un nouveau chapelain inamovible de la collégiale. En ce sens, il a eu raison de tirer les conséquences de son échec et de céder sa place. Lucidité rare.

    Son dernier bouquin est de la même veine, titré La droite impossible : « La gauche poursuit sa révolution, la droite la subit, tout simplement parce que notre système politique a été imaginé par la gauche. La droite, volontiers appelée au pouvoir par le peuple, parce qu’elle ne manque pas de qualités de gouvernement, n’y sera jamais que locataire : le propriétaire est naturellement la gauche. ». Mais de quelle droite parle-t-on ? Je ne vois personne de "droite" en situation d’accéder à aucune fonction décisive. Tout le spectre politique français est de gauche, jusqu’au Front national qui s'en remet pour tout à l'Etat, et gère collectivement les subsides publics sous un régime de préférence nationale. Le Front est incapable de générer les conditions réglementaires propices à l’épanouissement individuel par la réussite économique ou financière de chaque citoyen capable. Pour céder à la caricature, il n'y a pas de Tea Party en France.
    Tous les partis à pignon se tiennent sur le sillon du Conseil National de la Résistance qui a émasculé le peuple français. La France, même celle du matamore Chirac, du setter fou de Villepin ou du dernier Énervé de Neuilly traîne derrière elle, dans l’imaginaire universel, une odeur de socialisme ranci, heureusement tempéré par la gastronomie, le luxe et les fusées. La droite française est une fiction, elle est donc « impossible » chez nous. Pour en remettre une petite couche, la classe politique française est « douteuse » à l’extérieur, dans l’idée que s’en font les puissances de rang comparable ou supérieur. Trop de connivences, de compréhension avec des régimes tricards du monde libre.
    Le roi est-il impossible ? Par chance pour les royalistes, le concept monarchiste peut s’arracher à la droite stérile et vivre au-dessus des partis. Mais si la plus probable fonction réservée au roi est celle d’arbitre impartial, clef de voûte de la Nation, exerçant une autorité naturelle et par consensus, son champ d’application restera quand même une société durablement marquée à gauche par trois quarts de siècle d’Etat-providence. Il est difficile pour le militant royaliste d’accepter qu’une longue réforme des mœurs sociales et publiques soit le préalable incontournable à une restauration tant souhaitée, surtout dans un sens libéral qui heurte son présupposé d'un Etat fort. D’aucuns, plus « décourageants » encore, appellent à rechristianiser d’abord le pays ; autant écoper la mer, dirait saint Augustin.
    Une question semble taboue : pourquoi la monarchie canal historique a succombé trois fois (1789-1792-1830) ? Est-on sûr qu'elle ne doive sa triple disparition qu'aux coups de boutoir de comploteurs acharnés à sa perte ? N'avait-elle pas en elle-même les ferments de cette fatalité ? Les principes qui primaient les princes devaient-ils servir de matrice éternelle aux circonstances ? Nous y reviendrons sur ce blogue.
    Une autre question est sans réponse : A se battre au quotidien vaillamment, sur quel projet de société doit-on le faire ? Hormis les quatre ou cinq pouvoirs régaliens visés, existe-t-il un corpus économique transversal au Roycoland, car tout commence là ; l'économique prime tout. Promeut-on l'effort individuel ou la revendication collective ? Nous en avons souvent parlé.
    Pour ma part, le roi ne reviendra que lorsque tous les entrepreneurs, les risqueurs, les inventeurs, les développeurs, les promoteurs, les guerriers seront devenus les "rois du quartier" justement récompensés des succès de leur intelligence, pugnacité, talents, opiniâtreté, en trois mots, valeur ajoutée réelle. Nul ne règne longtemps sur des cloportes !

    Reste à chacun le choix d'une éthique chic et rare, un marqueur social élitiste pour un trône où l'on n’arrivera heureusement jamais, sinon que faire ensuite ? La politique en loden ou le karaté de posture, les katas ! De quoi giberner au coin de l’âtre en grillant des châtaignes. Mais après tout pourquoi pas, puisque apparemment ça ne mange pas de pain ; le mouvement est impécunieux : nul ne mise sur son avenir.
    Pour notre part, nous continuerons à préférer la monarchie au régime républicain puisque c'est elle qui fit de la France tout ce que nous aimons, enfin, ce que les révolutions n'ont pas détruit. Ces fameuses avancées politiques marchèrent sur les ruines qu'elles firent et sont célébrées aujourd'hui encore par des mensonges organisés dans un corpus mémoriel officiel. Pauvre de nous, surtout en esprit tant le cerveau fut lavé ! La seule question qui vaille pour remettre un roi est bien celle de savoir si ce peuple le mérite toujours, intellectuellement s'entend. J'ai un gros doute sur nos capacités à utiliser un régime politique qui exigerait un réglage fin de la cohésion de nos institutions et l'acceptation d'une autorité suprême par consensus, sans autoritarisme, comme il en va dans les royaumes du Nord !

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Le discours clivant, dernier refuge du politique / Faux conflits, vraies fractures (édito 12/2012)

    En guise d’éditorial de notre Lettre de décembre 2012, nous reproduisons (une fois n’est pas coutume) ci-dessous un point de vue de Christophe Boutin, professeur des universités à l’Université de Caen et auteur de nombreux ouvrages, fruits de ses recherches sur les comportements électoraux, la question de la décentralisation et celle des partis politiques. Il a notamment publié chez Stock en 2009, Les grands discours du XXe siècle.
    Dans l’article présenté ci-dessous (prélevé sur le site Causeur.fr), Christophe Boutin se livre à une explication sinon à une exégèse du sens du verbe « cliver » conjugué sous tous les modes et utilisé à bon ou mauvais escient par les commentateurs politiques qui lui donnent généralement une connotation négative.
    Polémia

    Lors de l’élection présidentielle puis pendant la double campagne interne à l’UMP (pour la présidence et l’organisation du parti en courants), un terme est revenu sous la plume des commentateurs, celui de « discours clivant ». Une expression régulièrement invoquée pour dénigrer, car le discours clivant serait politiquement irresponsable et peu à même de proposer des éléments de réponse aux maux dont nous souffrons. Il jetterait au contraire de l’huile sur le feu de nos conflits sociaux, rendant impossible toute « réconciliation » entre les forces en présence. En stigmatisant par exemple telle ou telle catégorie d’une population dont les différences ne font qu’enrichir la France, il séparerait artificiellement des communautés qui ne demandent qu’à vivre en paix. Bref, que l’on se place au niveau politique ou social, le discours clivant serait à l’opposé des règles de fonctionnement d’une « démocratie apaisée », le consensus et la gouvernance, et totalement décalé par rapport aux impératifs du monde moderne.

    Une fois cette constatation faite, la question se pose de savoir qui décide qu’un discours est clivant, et pourquoi.

    Qui ? Essentiellement la classe politico-médiatique majoritaire, puisqu’il s’agit d’une hétéro-définition. Et c’est d’ailleurs le premier élément du « pourquoi » : un discours est décrété clivant dès lors qu’il émerge nettement du bruit de fond médiatique ambiant. Il rompt ce faisant avec un accord tacite censé exister sur ce qui sépare, d’une part, ce qui peut « librement » se dire ou s’écrire et, d’autre part, ce que l’on ne devrait jamais s’autoriser à formuler – et sans doute même pas à penser. Il brise ce pseudo-consensus qui est garanti, en dehors même de toute sanction pénale – même si celle-ci est de plus en plus fréquente -, par une sanction sociale qui interdit l’expression de toute pensée originale. C’est ce qu’avait parfaitement décrit Alexis de Tocqueville évoquant la démocratie américaine : « la majorité trace un cercle formidable autour de la pensée. Au-dedans de ces limites, l’écrivain est libre ; mais malheur à lui s’il ose en sortir » (1). C’est ainsi que dans la France de 2012 on a parfaitement le droit d’être à droite… sous réserve de penser comme la gauche et de le dire haut et fort.

    Pourtant, au vu de l’efficacité de ce type de discours (remontées spectaculaires de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé, place de la motion de la « Droite forte » à l’UMP ou, de l’autre côté de l’échiquier politique, relatif succès de Jean-Luc Mélenchon), on peut penser que nombre de nos concitoyens ne se sentent plus concernés par le village Potemkine médiatique censé représenter les réalités françaises. La majorité ne serait peut-être pas là où on la prétend et le fameux « consensus » bien fragile. C’est d’autant plus vrai que la mièvrerie qui dégouline à longueur d’éditoriaux cache en fait une agression permanente clairement ressentie comme telle par une part grandissante de la population. Ce discours résolument « moderne » est en effet à l’opposé des valeurs traditionnelles du corps social, niant par exemple son histoire ou sa culture. Il n’est certes pas « clivant » par rapport au bruit de fond médiatique, puisqu’il le génère ou s’y complaît, mais il l’est par rapport à un sentiment identitaire sans lequel toute construction politique est impensable, et qu’il n’a pas réussi à éradiquer malgré la tentative de déculturation de notre société.

    L’autre élément de définition du discours clivant vient de ce qu’il précise clairement ce que désire son auteur, mais aussi ce qu’il ne veut pas. Il ose présenter un Autre, c’est-à-dire un choix politique différent, opposé, inconciliable même. L’une de ses caractéristiques essentielles est donc de remplir pleinement le rôle premier du politique selon Carl Schmitt : la distinction de l’ami et de l’ennemi. Or un politique qui se déroberait à cette tâche nierait ce qui fait l’essence même de sa fonction : sa capacité à présenter un vouloir-vivre ensemble qui ne peut s’adresser qu’à un groupe clairement défini et délimité – sauf à être totalement inopérant, réduit à un plus petit dénominateur commun qui ne peut « faire société ». Définir un « ennemi » permet de se construire et d’assumer des choix. Et la démocratie repose sur la nécessaire ritualisation d’un conflit par définition « clivé », et non dans un débat édulcoré entre le même et le même.

    Comment la gouvernance définit et impose ses diktats

    Or la gouvernance actuelle édulcore la confrontation politique quand elle ne l’exclut pas. Loin de permettre au peuple souverain de trancher entre les choix présentés, elle justifie ses diktats par une pseudo nécessité de la modernité, perceptible seulement par quelques rares élites qui auraient dès lors un droit naturel à l’imposer à tous. Et pour faciliter les choses le discours médiatique dominant exclut sans autre procès que d’intention, soit en les niant soit en les caricaturant, les « clivants » et les « politiques » au profit des « modérés » et des « gestionnaires ». Pour souterraine qu’elle soit, cette violence est bien plus dangereuse pour ses victimes potentielles que celle qui peut résulter de l’affirmation politique d’identités contraires. Benjamin Constant avait parfaitement décrit au XIXe siècle le fonctionnement de nos clercs modernes : « Ils discutent, comme s’il était question de convaincre ; ils s’emportent, comme s’il y avait de l’opposition ; ils insultent, comme si l’on possédait la faculté de répondre. Leurs diffamations absurdes précèdent des condamnations barbares ; leurs plaisanteries féroces préludent à d’illégales condamnations » (2).

    Parce que le discours clivant retrouve une nécessité de l’action politique, et parce qu’il rejoint des valeurs qui n’ont pas totalement été éradiquées du corps social, il continuera à séduire une part grandissante de l’électorat… si du moins celui-ci souhaite prendre en main son destin et affirmer ses valeurs. « Se faire des amis, écrivait Montherlant, c’est un devoir de commerçant. Se faire des ennemis, c’est un plaisir d’aristocrate. » Quoi qu’on en dise, la guerre entre les deux visions du monde n’est pas prête de se terminer.

    Christophe Boutin http://www.polemia.com
    Causeur.fr
    11 décembre 2012 

    Les intertitres sont de la rédaction

    Notes :

    1. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
    2. Benjamin Constant,
    De l’esprit de conquête et de l’usurpatio

  • 2012 : LA DEMOCRATIE BAFOUEE

    Les gouvernements de maint pays dépensent de l'argent pour explorer la planète Mars, dans le vain espoir d'y trouver les traces d'une vie ancienne aujourd'hui disparue. Si le martien de la légende observait l'élection présidentielle de 2012, il constaterait que la cérémonie est sans importance réelle pour l'avenir de la France et, ceci, malgré des affirmations contraires.
    Les vœux publics inutiles et ruineux servent aux concurrents principaux à prendre des postures électoralistes et, parfois, à s'injurier publiquement. La perte du triple A en offre le spectacle, alors que la classe politique tout entière en est solidairement responsable.
    Le facteur brouillant les cartes est la monarchie républicaine qui s'est installée en France ainsi que dans la plupart des pays, donnant à l'élection présidentielle une sorte de sacre laïque. C'est un événement nouveau de l'histoire des hommes. Les rois d'Israël étaient sacrés par l'onction divine. Jeanne d'Arc avait fait sacrer le Dauphin à Reims, comme simple « Lieutenant du Roi des cieux ».
    Les urnes, désormais, tiennent lieu de Sainte Ampoule sous couleur de démocratie. Dans le monde entier le bourrage de ces urnes se pratique avec entrain, ce qui est la première façon de bafouer la démocratie. Les USA sont tellement prétentieux concernant la démocratie qu'ils envoient des bombes sur les peuples récalcitrants à leur idée sur le sujet ; pourtant, ils sont loin d'être innocents dans le bourrage des urnes. En France, si le phénomène est moins fréquent, il est aussi plus discret. La république « sondagère » a pour effet que les élections se jouent souvent à la marge : il faut alors avouer, que la tentation est terrible.

    LA SIMILITUDE DES PROGRAMMES
    La future élection est faussée au départ par la similitude des programmes. Afin d'attirer le chaland, chaque candidat s'efforce de se démarquer des autres, ce qui est particulièrement visible pour les deux candidats principaux. Dès que l'un lance un projet, l'autre lance un contre projet. Une giclée de chiffres nous est lancée, sans que personne ne puisse les vérifier.
    Une triple ruine nous est annoncée. La première viendra de la persistance plus que probable des déficits publics ; aucune mesure crédible n'étant prévue pour les éviter vraiment et les remplacer par un excédent budgétaire. La deuxième ruine proviendra de la poursuite de la folie taxative, car aucune des équipes n’envisage la forte et possible décrue fiscale, moyen connu de laisser se créer de la richesse pour tous. La troisième résultera de la poursuite du déluge de lois qui démantibulent la France depuis bien longtemps. Pour créer de la richesse, il faut, en plus de la décrue fiscale, supprimer des lois et non en créer de nouvelles. A cet égard aucun des candidats n'indique qu'il va réduire d'une façon marquante le nombre des 38 ministres ou quasi ministres et certains promettent des ministères nouveaux ; or, il existe probablement une quinzaine de ministres inutiles qui nous assassinent par leur activité législative.
    Une autre offense grave à la démocratie est le barrage opposé soit aux nouveaux candidats, soit aux petits candidats, soit encore à ceux qui sont soupçonnés de ne pas être « républicains » : ce qualificatif meurtrier leur est asséné par les détenteurs provisoires du pouvoir et selon leur propre « bon plaisir » inspiré de leur intérêt électoral. Les instruments utilisés pour ce barrage sont nombreux. Le financement public des partis est le premier ; la force fiscale vole de l'argent aux citoyens pour le distribuer largement aux anciens partis. Citons, aussi, la condition abusive des 500 signatures, véritable digue contre les nouveaux ou les petits.

    DES COUTS FABULEUX
    Une autre caractéristique de cette comédie électorale, avant même son ouverture officielle, est son coût fabuleux. Ce coût repose sur une chaîne de détournements que voici.
    En premier le détournement de fonds. Les personnages présentés abusivement comme des  « candidats de gouvernement », utilisent pour faire leur campagne des sommes immenses arrachées aux contribuables. Le président, lui-même circule dans son magnifique tapis volant. Les moindres seigneurs en font autant avec moins de moyens.
    S'ajoute le détournement du temps. Le candidat socialiste confie détester les riches ; il doit se détester lui-même compte tenu des avantages formels et informels offerts par ses diverses fonctions. Or, si l'on a la générosité de penser que, malgré leur action souvent négative, il arrive que ces gens rendent de temps en temps des services véritables, comment s'expliquer qu'ils consacrent plusieurs mois de leur vie et depuis déjà longtemps à la campagne électorale ? La moindre honnêteté voudrait qu'ils renoncent pendant cette période à leurs émoluments.
    Enfin, intervient aussi le détournement de l'information.
    Toute la presse et les médias sont vent debout pour informer des faits et gestes des candidats. Bien entendu, les « petits » candidats et ceux qui n'ont pas été adoubés par le pouvoir sont relégués à la portion congrue. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), certes, est censé améliorer l'équilibre. Mais il n'intervient vraiment qu'à partir de l'ouverture officielle de la campagne et pour les candidats alors déclarés. Il n'est, lui-même, qu'une coûteuse bureaucratie pour une tâche humainement impossible, à savoir découper artificiellement des temps de parole dans des médias classiques ; quand le collaborateur d'un candidat est dépêché à grands frais sur le lieu d'une catastrophe, il n'est pas décompté, alors que c'est de la compassion électoraliste pure ! En outre, les réseaux sociaux lui échappent par nature.
    Le résultat de tout le micmac électoral est que le vote final ne peut pas avoir de signification intelligible. Les candidats visent successivement tous les problèmes et l'on arrive forcément à des moyennes de moyennes.
    Où est l'explication ultime de cette déroute de la démocratie ? L'on trouve inévitablement le « Tout-État » ou le socialisme ce qui revient au même. Dans « La  République Fromagère », je montre que le socialisme offre aux politiques et à leurs courtisans un butin immense. La campagne déjà ouverte n'est qu'une course éperdue et collective pour saisir le butin. Parallèlement et sans attendre les futures législatives, les parachutages dans tous les camps illustrent cette course au butin.
    Le peuple, à qui l'on fait croire qu'il est souverain, jugera-t-il sur la couleur d'une cravate ? À lire les commentateurs de la presse, ce n'est pas loin de la vérité.
    Michel de PONCINS http://libeco.net

  • Gauche, droite !

    En se cristallisant autour de l’élection présidentielle, la confrontation gauche-droite semble avoir gagné une force et une netteté inégalées. Mais en même temps, dans notre société dominée par l’impératif économique, ce qui distingue la droite de la gauche paraît de plus en plus flou.

    Les discours, le recours aux symboles et le battage médiatique qui leur fait écho continuent d’entretenir le spectacle de l’affrontement. Une fois les boxeurs redescendus du ring, leur gestion politique ne fait plus apparaître que des différences de dosage dans les sévères potions qui nous sont infligées.

    La gauche au pouvoir, ayant pour l’essentiel capitulé devant le libéralisme économique, et à bout de ressources pour se différencier, a dû rechercher de nouveaux territoires d’affrontement. L’écologie ? Mais l’écologisme n’a pas résisté à la crise. Le droit d’ingérence international ? Mais la droite, larguant ses dernières attaches au gaullisme, l’a adopté. Restaient les mœurs, la tradition libertaire. L’homosexualité est vieille comme le monde, mais marier des homosexuels entre eux, Socrate et Platon n’y avaient pas pensé. La gauche le fait. Au nom de l’égalité. Curieusement, Robespierre et Babeuf non plus n’y avaient pas pensé.

    Au milieu de tout cela, quelques esprits pénétrants ont cherché à déceler l’origine et la nature profonde de la distinction droite-gauche. Dans son livre sur Les Gauches françaises (Flammarion, 2012), Jacques Julliard évoque à ce propos le célèbre paradoxe de saint Augustin sur la nature du temps : « Si tu ne me demandes pas ce que c’est, je le sais ; mais si tu me le demandes, je ne le sais plus... » Il faut saluer ici l’effort exceptionnel consenti par Julliard, homme de gauche déclaré, proche de la tradition anarcho-syndicaliste, pour se tenir à sa position d’observateur lucide et tenter de démêler cet écheveau.

    UN CLIVAGE OBSCURE A L’AVENIR INCERTAIN

    Comme date symbolique d’origine de la gauche en France, il retient 1762 : l’année-charnière de la vie de Rousseau qui vit la publication du Contrat social. Ce qu’on rapprochera du mot de Maurras pour qui l’opposition à Rousseau était le « b.a. ba de l’Action française ». On pourrait penser toucher là l’opposition de fond : être de gauche, c’est croire à la souveraineté populaire, expression de la volonté générale. Ce serait, bien sûr, trop simple. [...]

    Christian Tarente - La suite sur Politique Magazine

    http://www.actionfrancaise.net

  • Cabale anti FN : Marine et Bruno ne se coucheront pas !

    Après le refus (sidérant) du Conseil constitutionnel d’invalider l’élection législative dans la circonscription d’Hénin-Beaumont, nous avons appris officiellement hier que le ministère de la Justice a  transmis fin novembre au Parlement européen une demande de levée de l’immunité parlementaire de  Marine Le Pen. En cause les propos de Marine,  en décembre 2010 lors   de son  passage à Lyon dans le cadre  de la campagne interne, évoquant les prières de rue des musulmans. « Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire (…) Certes il n y’a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants », avait-elle alors déclaré.

    L’officine grassement subventionnée et  dite «  antiraciste » Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)  avait aussitôt déposé une plainte. Une enquête préliminaire pour « incitation à la haine raciale » avait ensuite été ouverte par le parquet de Lyon en janvier 2011.

    Sur BFM TV,  la présidente du Front National a dénoncé  cet acharnement. « Je crois que le système ne sait plus quoi faire pour arrêter la dynamique qui me porte. Alors on m’empêche de rejouer l’élection d’Hénin Beaumont, on me persécute sur le plan judiciaire… Qu’ils soient bien conscients que tout cela me renforce et ne m’affaiblit pas », a-t-elle déclaré.

    Depuis plus de quatre ans maintenant, Bruno Gollnisch  est victime lui aussi d’une  (nouvelle) persécution judiciaire  (une de plus !) en raison d’un communiqué datant du mois d’octobre 2008  et qui   émanait  du groupe FN qu’il préside au Conseil Régional Rhône-Alpes. Un communiqué critiquant  l’intolérance qui prévaut dans certains pays musulmans, qui pointait notamment «l’invasion de notre patrie et la destruction de notre culture et de nos valeurs».

      Bruno avait alors  précisé que même si ce texte ne fut pas rédigé par ses soins, les propos « litigieux » relevaient bien de son «expression politique». «On a le droit de critiquer l’islam dans ses manifestations agressives», «le droit d’exercer une critique aussi bien à l’encontre des voyous ou des bandes ethniques qui sévissent dans notre pays, que je ne confonds pas avec l’ensemble des musulmans de France» précisait-il.

     Bien  sûr,   par l’odeur  alléché,  la Licra avait déposé plainte pour « incitation à la haine »,  cette officine « aux pouvoirs exorbitants, qui, sous prétexte de lutter contre le prétendu racisme, s’arroge le droit de persécuter les patriotes qui luttent pour que les Français demeurent maîtres chez eux. »

     Une organisation antinationale a  laquelle Bruno Gollnisch avait conseillé de « s’intéresser au sort des musulmans à Gaza plutôt qu’à Lyon où il est beaucoup plus enviable ». L’actuel président de la Licra,  l’avocat lyonnais Alain Jakubowicz ne semble pas prédisposé  à entendre cette sage demande…

    En mai 2011, nous  l’évoquions  sur ce blog en  relatant la conférence de presse tenue alors par  Bruno,  celui-ci avait  relevé que «  les majorités automatiques du Parlement Européen, avec l’instinct grégaire et la tartufferie qu’on leur connaît, (avaient levé son) immunité sous le prétexte imbécile et hypocrite que le communiqué du groupe (FN)  n’avait pas été rédigé dans le cadre de (ses) activités parlementaires. »

    Dans le cadre de cette affaire de communiqué, Bruno Gollnisch a été harcelé par le juge Campi agissant sur requête de la Licra, qui a essayé par trois fois de le faire arrêter illégalement bien que couvert par son immunité,  en délivrant un mandat d’amener qui a reçu une tentative d’exécution, et dont l’illégalité a été  clairement reconnue.

    Cette violation flagrante de la Constitution et des traités était qualifiée de crime de forfaiture dans l’ancien code pénal, de tentative d’arrestation et de séquestration arbitraire passible de cinq années de prison dans le droit actuel !

    Le député frontiste a donc porté cette affaire   devant la Cour de justice de Luxembourg, notamment en raison de l’argument hallucinant avancé pour exiger la levée de son immunité, selon lequel les faits susceptibles de lui être reprochés ne relèvent pas de ses activités de député européen. La  précédente levée d’immunité parlementaire  de Bruno en  2005,  fut d’ailleurs condamnée par cette fameuse  Cour de Justice de Luxembourg.

    En effet, par définition, l’immunité parlementaire couvre justement des propos tenus en dehors du Parlement européen puisque, selon les textes, les déclarations d’un député dans l’hémicycle ne peuvent donner lieu à des poursuites !

    Enfin, rapportons encore quelques autres remarques  de Bruno Gollnisch. D’abord « aucune preuve de publication de ce  communiqué n’existe dans le dossier. La personne habilitée à représenter la  Licra, Mme  Macha Pariente, directrice des affaires juridiques de cette officine,  déclare qu’elle n’a pas eu connaissance de ce communiqué, si ce n’est par les comptes-rendus d’une conférence de presse postérieure d’une semaine tenue (par B. Gollnisch, NDLR) le 10 octobre.  Conférence qui n’était pas la reprise pure et simple de ce communiqué, tant s’en faut. Cela vicie évidemment toute la procédure : en matière de presse, c’est la publication qui fait le délit. »

    Nous ne cachons pas non plus notre surprise de ce qu’ « une simple polémique puisse donner lieu à un tel acharnement, au moment même où toute la classe politique, Garde des Sceaux en tête, organisations anti-racistes incluses, prenaient fait et cause pour le journal Charlie-Hebdo dans l’affaire des propos et dessins parfaitement injurieux envers l’Islam publiés par ce magazine. »

     Enfin, il ne serait pas aberrant de « demander le dépaysement du dossier, Alain Jakubowicz  à l’origine de la plainte,   a été élu lyonnais. » Bruno Gollnisch l’est  toujours. Il s’agit donc d’une « affaire politique ». En outre, « la justice lyonnaise a été désavouée dans une précédente affaire contre le député frontiste, » où  avait été bafoué son droit à la liberté d’expression.

     Last but not least, en cas de refus du dépaysement, et de traduction de cette affaire  devant le tribunal correctionnel, il est loisible de s’interroger sur la nécessité  de récuser « les magistrats franc-maçons et/ou membres du Syndicat de la Magistrature (SM). Les premiers sont mis en cause dans le texte incriminé ; ils seraient juges et parties. Les seconds ont pris position officiellement contre le FN. »

    http://www.gollnisch.com

  • Égypte : l'opposition rejette majoritairement le référendum

    Le Front du salut national réunissant les principaux partis et courants de l’opposition égyptienne a décidé de rejeter le référendum sur le projet de constitution. Le Front appelle à une série d’actions contre ce qu’il considère un diktat. L’opposition appelle notamment à une nouvelle manifestation mardi prochain.
    Pour le Front du salut national, il n’est même pas question de boycotter le référendum sur le projet de constitution car ce serait lui donner une certaine légitimité. Un projet qui selon le Front porte atteinte aux droits sociaux et politiques basiques et pave la voie à la dictature. 
    Autre raison du rejet, ce que le Front appelle «la montée de la violence et du terrorisme exercé par les milices islamistes» contre des institutions vitales comme la justice et les médias. La cité des médias qui regroupe toutes les télés privées est assiégée depuis trois jours par des milliers d’islamistes qui filtrent les entrées et les sorties. 
    Le Front souligne que le ministère de l’Intérieur est lui-même soumis aux pressions des islamistes qui exigent qu’il réprime violement les manifestations de l’opposition. Le Front appelle aussi le peuple, pressuré par de nouvelles taxes et augmentations des prix, à rejoindre la grande manifestation prévue mardi. Un mardi qui pourrait sombrer dans la violence si les islamistes mettent à exécution leur menace d’organiser des contre-manifestations.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/

  • Interview de Jean-Marie Le Pen à

    La Russie de Vladimir Poutine, désire se rapprocher de l’Europe mais l’occident, notion qui n’a plus grand intérêt pourtant, tout en gardant sa capacité de nuisance, lui tourne résolument le dos. De Chateaubriand à de Gaulle en passant par Kerillis ou par Bloy, la liste est longue pourtant des esprits qui voulaient ce rapprochement.

    J’ai pensé interviewer Jean-Marie Le Pen pour <pravda.ru>, qui me fait l’honneur de publier des chroniques métapolitiques et symboliques, en anglais et en russe. Plusieurs de mes livres ont d’ailleurs été publiés en russe. J’invite mes lecteurs anglophones ou (pourquoi pas ?) russophones ou italophones à lire ce journal qui couvre d’un oeil original et politiquement averti l’actualité mondiale.

    Jean-Marie Le Pen a eu la bonté de nous répondre en soulignant la proximité de vues de l’actuelle famille nationale-conservatrice et de la Russie. Cela rassurera tous les bons esprits et exaspérera tous les imbéciles, comme disait le bon Léon Bloy, qui attendait aussi les cosaques et le Saint-Esprit ! On verra...

    Je reproduis les principales questions et les réponses stratégiques pour mes lecteurs francophones.

    - Monsieur le président, quelles menaces, pour vous, ont remplacé la menace communiste ?

    Aujourd’hui, la menace communiste, effondrée depuis 20 ans, a laissé place à une autre utopie mortifère : le mondialisme, nouvelle idéologie internationaliste et matérialiste qui n’a pour seul but que de maximiser les profits des grands capitalistes, au détriment des Etats-Nations et de leurs peuples.

    A l’internationalisme socialiste qui a engendré ses héros a également succédé l’islamisme et ses martyrs. Toutes ces idéologies ayant en commun de saper les fondements de la civilisation helléno-chrétienne pour en substituer une nouvelle, qui n’est pas la notre.
    - Après la réélection d’Obama, que pensez-vous de la civilisation américaine et de l’avenir de l’occident ?

    La réélection d’Obama n’apporte ni ne retranche rien à la "civilisation" américaine. Les Etats-Unis sont une puissance en déclin économique (malgré l’exploitation du gaz de schiste) comme géostratégique. Les tenants de "l’Empire" dont elle est le centre s’évertuent à en retarder l’effondrement, en vain. Economiquement, elle ne cesse de s’endetter et la Banque fédérale américaine est d’ailleurs aujourd’hui la seule à acheter des bons du trésor américain en créant toujours plus de dollars, ce qui aboutira inéluctablement à l’effondrement du dollars. Militairement elle ne cesse de chercher à nuire au positionnement des autres puissances régionales telles que la Russie. On le voit aujourd’hui en Syrie où s’affrontent à l’ONU les conceptions russes et chinoises du respect des pouvoirs établis et le soutien américain et occidental des insurrections aux motivations le plus souvent extrémistes et dangereuses. Ces insurrections qui ont conduit au pouvoir en Tunisie, en Egypte, des islamistes et en Irak une anarchie et un éclatement ethnique complet. Si l’Occident continue à accepter en son sein des millions d’immigrés musulmans et à soutenir les islamistes dans les pays arabo-musulmans, l’avenir de l’Occident tout entier s’annonce sombre. Sa survie même est en cause.
    - Pourquoi n’avez-vous pas soutenu Sarkozy au deuxième tour ?

    Nicolas Sarkozy a tenu à deux reprises des discours proches de ceux du Front National pour faire venir à lui nos électeurs, avec un certain succès en 2007. Mais la politique qu’il a réellement menée durant les cinq ans de son mandat présidentiel a été radicalement opposée. Il affichait une volonté de limiter l’immigration : elle n’a jamais été aussi importante que sous sa présidence, il disait vouloir briser la délinquance mais elle n’a eu de cesse d’augmenter. Dans tous les domaines il a mené une politique contraire à l’intérêt des Français : augmentation des taxes, accroissement de l’intégration européenne... Dans ces conditions, pourquoi aurions-nous soutenu un Nicolas Sarkozy ?
    - Quelle est votre opinion sur les repentances à répétition de M. Hollande ? Sur quoi déboucheront-elles ?

    Les repentances de M. Hollande, par exemple en ce qui concerne la guerre d’Algérie, ne sont qu’un remerciement envers ceux qui l’ont fait élire : 90 % des Musulmans de nationalité française l’ont préféré à Sarkozy qui les a servi dans les faits mais présentait une image conservatrice. Ces repentances sont criminelles. D’une part, elles ne se basent sur aucun crime historiquement avéré, d’autre part, elles n’aboutissent qu’à faire haïr la France à des personnes issues de l’immigration. Ces repentances constituent des actes de sape de la conscience et de la fierté nationale.

    - Monsieur le président, comment expliquez-vous l’agressivité de l’Europe vis-à-vis de la Russie ? La Russie est-elle pour vous une démocratie ?

    Les Nations européennes ne cessent de décliner en tous les domaines. Elles ne voient pas d’un bon oeil le dynamisme géostratégique de la Russie que tous croyaient morte il y a quinze ans. L’Union européenne est une véritable oligarchie où la plupart des décideurs réels n’ont aucune légitimité démocratique et il est plus aisé à ce monstre institutionnel de donner des leçons de démocratie à la terre entière que de se les appliquer à lui-même ou de les faire appliquer à certains de ses membres. Sachez que la France, par exemple, ne compte que 2 députés du Front National sur 577 élus, alors que Marine Le Pen avait réuni près d’un électeur sur cinq. Si la Russie n’est pas une démocratie parfaite (en existe-t-il une d’ailleurs ?...), l’Europe n’a certainement pas de leçons à lui donner en ce domaine !
    - Quel avenir commun voyez-vous entre la Russie et l’Europe ?

    Pour ma part je milite pour la réalisation d’un ensemble harmonieux et animé par la volonté d’un destin commun sur l’ensemble de l’espace boréal, allant de Brest à Vladivostok. La Russie et les Europe centrale et occidentale ont de nombreux points communs et de nombreuses convergences d’intérêts. Face à un monde de plus en plus instable, en pleine explosion démographique alors que nous connaissons pour notre part un hiver démographique sans précédent et suicidaire, il est certain que notre civilisation européenne y trouverait un outil de salut. Mais il n’en va pas de l’intérêt de ce qui reste la première puissance mondiale, les Etats-Unis, ni des firmes internationales, il est donc évident que les castes aux pouvoir s’y opposeront de toutes leurs forces...
    - Que faire face à l’atlantisme ?

    J’ai été longtemps favorable à l’OTAN, à l’époque où les chars soviétiques étaient postés à 500 km des frontières françaises et où l’URSS professait un messianisme belliqueux soutenu au sein même des nations européennes par les partis communistes européens, véritables chevaux de Troie de ce système criminel.

    Aujourd’hui, cette menace s’est effondrée d’elle-même, sous le poids de ses crimes, de ses mensonges et peut-être plus encore de son inefficacité économique.

    L’atlantisme n’a donc plus de raison d’être et ne constitue qu’une organisation vouée à organiser la force de frappe militaire entre les forces américaines et leurs supplétifs européens. L’Otan n’est d’ailleurs intervenue depuis lors que contre la stabilité du monde : en Yougoslavie où l’islamisme et les mafias gouvernent désormais en Bosnie et au Kosovo, en Irak où depuis dix ans l’anarchie règne, en Lybie où Kadhafi (certes dictateur mais qui assurait tout comme Saddam Hussein en Irak) la stabilité de son pays. Il faut donc en finir avec l’atlantisme qui n’est devenu que le doux nom de l’impérialisme américain !

    Vous me demandiez tout à l’heure pourquoi le Front National n’avait pas soutenu Sarkozy au second tour des dernières Présidentielles, j’ajouterai que c’est aussi parce qu’il avait procédé à la réintégration complète de la France dans l’OTAN alors que le général de Gaulle, à la fin des années 60 l’avait retiré du commandement intégré.
    - Vous ne savez peut-être pas qu’il y a deux millions de musulmans à Moscou... L’Etat (russe) doit-il financer la construction des mosquées ? Que faire à cet égard en France ou en Russie ?

    Ce n’est pas à moi de préconiser que l’Etat russe finance ou ne finance pas les lieux de cultes musulmans en Russie, je suis respectueux de la souveraineté nationale... En revanche, en France, j’y suis viscéralement opposé. L’Islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi une civilisation, un système juridique bien souvent contraire à nos coutumes ancestrales et à nos lois séculaires. Favoriser le développement de l’Islam au sein de nos nations d’extraction chrétienne est un danger, car comme le pensait l’historien français Ernest Renan au XIXe siècle, « L’Islam a été libéral quand il était faible et violent quand il était fort ». Et si aujourd’hui des Musulmans peuvent vivre en paix avec des Chrétiens ou des incroyants dans nos pays, qu’en sera t’il quand, étant donné le rapport démographique qui joue en leur faveur, ils seront sinon majoritaires, du moins assez forts pour nous imposer de respecter leurs usages ? Nulle part dans l’histoire de l’Islam, quand ses adeptes étaient dominants, les minorités n’ont été respectées ni considérées comme ayant des droits égaux. C’est le Coran lui-même qui non seulement l’autorise mais même, l’impose.
    - L’islamisation que vous dénoncez est-elle inéluctable ?

    L’islamisation n’est que la conséquence de l’immigration massive que connaissent nos pays, en provenance d’Asie centrale pour la Russie, en provenance du Maghreb et de l’Afrique musulmane pour l’Europe de l’ouest. L’islamisation n’est donc pas inéluctable si nous cessons de faire entrer dans nos pays des millions d’immigrés musulmans supplémentaires tous les ans et si nous imposons à ceux qui sont présents de se conformer à nos us et coutumes. Et si cela ne leur convient pas, libre à eux de pratiquer leur mode de vie ailleurs...
    - Les gens ne s’y habituent-ils pas ?

    En France, la population commence à ressentir et à craindre cette islamisation parce qu’elle est de plus en plus rapide, visible et massive et qu’elle les touche dans leur vie quotidienne : femmes voilées dans la rue, manque de respect des libertés des femmes, interdiction du porc dans les cantines scolaires, construction de mosquées avec minaret... avec son cortège d’extrémistes qui, comme à Toulouse au printemps dernier, a assassiné au nom de l’Islam sept personnes dont trois enfants abattus par un terroriste...
    - Que pensez-vous enfin de la politique occidentale en Libye ou surtout maintenant en Syrie ? Et de l’attitude russe ?

    Cette attitude, comme je vous le disais tout à l’heure, est criminelle puisqu’elle substitue ou vise à substituer des régimes qui sont certes des dictatures mais qui apportent à leur pays stabilité et respect des minorités religieuses, notamment chrétiennes, par le chaos et l’avènement de dictatures islamistes qui ne laissent à ceux qui ne sont pas de la même confession le choix qu’entre la valise ou le cercueil... comme un des slogans des rebelles syriens le prouve : « les chrétiens au Liban et les alaouites au cimetière ». Mais les soutiens occidentaux de la subversion préfèrent alors se boucher les oreilles...

    La politique russe en la matière est bien plus censée : elle respecte la souveraineté et l’intégrité des Etats tout en étant réaliste puisque préférant la stabilité au chaos.

    Pravda, le 27/11/2012. Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info
  • Trois partielles, quelques enseignements

    S’ouvre aujourd’hui jusqu’à demain la Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion  sociale à l’initiative du Conseil  économique, social et environnemental. Les chiffres sont  terribles : au-delà des quatre  millions de demandeurs d’emploi   (dont près de 2 millions de chômeurs  de longue durée), 14,1 % de la population, soit 8,6 millions de personnes, vivaient en  2010 au  dessous du seuil  de pauvreté fixé à 944€ par mois ; environ 3,6 millions de personnes  sont mal logées…Une situation de paupérisation accélérée  de notre pays, nous l’avons souvent dit ici,  qui est le fruit empoisonné des lâchetés,  des démissions, de l’immigrationnisme, de l’euromondialisme  des partis de gouvernement. Partis  qui apparemment, gardent la cote auprès des électeurs  si l’on en croit les résultats des trois  législatives partielles de ce dimanche…

     Dans ce contexte de crise sociale et économique aiguë, notons au passage que  le résultat du sondage Opinion Way  pour le quotidien gratuit Métro publié aujourd’hui n’est pas pour surprendre. «Interrogés sur les mesures qu’ils souhaitent  voir prioritairement mises en œuvre dans les mois à venir »,  « le mariage pour tous » (10%) et « l’acte 2 de la décentralisation » (4%)   sont « reléguées en queue de peloton » par les personnes interrogées.

      Le mariage homosexuel « arrive par ailleurs en tête (46%) lorsque l’on demande aux Français  à quels engagements le gouvernement devrait renoncer dans les prochains mois (…) 72% des sympathisants de droite, contre 26% des sympathisants de gauche, se prononcent pour son abandon. »

     Si le PS paye au prix fort  les désillusions de ses électeurs, l’UMP n’a pas semblé souffrir de la guerre  François Fillon-Jean-François Copé, la cote de satisfaction de  ces deux derniers  chutant de 18 points pour s’établir  respectivement à 33% et 17% selon ce même institut de sondage.

     Il convient ainsi  de  souligner  que le virage (sémantique)  « à droite (décomplexée) toute » initiée par M. Copé pour contenir la poussée du FN, n’a pas fait fuir les électeurs, du moins ceux qui se sont déplacés pour aller voter…

     Comme nous le notions aussi sur ce blog, il faudra également  quelques mois pour que l’électorat traditionnel de l’UMP ne « digère » le chaos engendré par  la guerre  Fillon-Copé. En, attendant il croit voter  utile en faveur du  candidat le mieux placé pour « battre la gauche »…

     Ainsi dans  la 13e circonscription des Hauts-de-Seine,  Patrick Devedjian (4,78 % pour le candidat FN Michel Georget, dont un militant  s’était fait  violemment agressé sur le marché de Bourg-la-Reine le 1er décembre), et l’UDI-UMP  Henri Plagnol dans   la 1re circonscription du Val-de-Marne (11,3 % , contre 9,38 %  en juin pour la frontiste % Anne-Laure Maleyre),  virent en tête.

     La déception pour le FN vient bien  sûr de  la 6e circonscription de l’Hérault ou un taux d’abstention supérieur  de 20 points  à celui du  mois de juin, n’a pas permis à la candidate FN France Jamet, arrivée en troisième position, d’être présente au second tour, faute d’avoir obtenu 12,5% des inscrits.

     Le « copéiste » Elie Aboud, qui comme M. Devedjian,  avait pris grand soin de gommer  toute référence à l’UMP sur ses affiches et qui avait décliné la proposition de M. Copé de venir le soutenir sur place,  arrive largement en tête face à la socialiste Dolorès Roqué.  France  améliore cependant légèrement le score précédent du FN dans cette circonscription avec 23,37%  des  suffrages.

     Les médias ont glosé  sur cet « échec » du FN du fait de la fidélité du noyau dur de l’électorat UMP à ce parti malgré la crise qu’il traverse. L’abstention qui a toujours fortement handicapé le FN a été beaucoup moins évoquée… Editorialiste sur RMC et au Point, Hervé Gattegno  explique que« dans cette circonscription (de l’Hérault, NDLR,) » , l’UMP apporte « la preuve » qu’il «peut se fracturer au sommet et se rassembler dans les urnes. Pas du tout le genre de signe qui va ramener Jean-François Copé et François Fillon à la raison… »

      « Ce qui est mis en doute (par les Français, NDLR)  dans les deux grands partis affirme-t-il encore,  c’est la capacité à changer les choses, mais en menant des politiques réalistes tout en tenant un discours de vérité. C’est une capacité qui est encore moins reconnue au FN qu’au PS et à l’UMP. »

     Nous ne contesterons pas cette obligation pour l’opposition nationale de gagner encore en crédibilité. Invitée  ce matin de RTL, Marine Le Pen a insisté également, ce fut d’ailleurs un des axes du programme défendu par   Bruno Gollnisch lors de la campagne interne,  sur la nécessité de  l’enracinement local.  

     « Je plaide  a dit Marine pour qu’aux municipales nous ayons le plus de candidats possible, que nous ayons le plus de conseillers municipaux possible, que nous ayons le plus de maires possible car je crois que la faiblesse de notre implantation locale a des conséquences directes sur nos résultats aux législatives. »

     Pour autant, le FN poursuit  sa progression dans les urnes, et sur France Inter, Piotr Smolar relevait que ce résultat en demi-teinte pour le FN ne préjugeait pas des résultats du FN aux municipales de 2014 où il a  prédit de très bons résultats pour l’opposition nationale.

     « Après 40 ans, le temps n’est pas venu de se reposer. Il est venu de gagner ! » a rappelé Marine  lors du dîner de gala pour les 40 ans du FN à la Mutualité auquel assistait bien  évidemment Bruno Gollnisch.  Y-a-t-il plus ardente nécessité pour notre pays ?

    http://www.gollnisch.com