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élections - Page 765

  • Sondage : Hollande-Ayrault toujours en baisse

    La cote de popularité de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault est toujours en baisse. Le président de la République et surtout son Premier ministre pâtissent auprès des couches populaires de l'accord conclu avec Lakshmi Mittal au sujet du site sidérurgique de Florange.
    Selon le baromètre Ifop/JDD, la cote de François Hollande baisse de quatre points à 37% et celle de Jean-Marc Ayrault chute de huit points à 35%. Le Premier ministre devient ainsi plus impopulaire que le chef de l'État pour la première fois depuis le retour au pouvoir de la gauche en mai dernier.
    Les deux hommes perdent notamment du terrain auprès des sympathisants de gauche, y compris du Parti socialiste qui voit dans cette chute « une preuve supplémentaire du scepticisme laissé par l'accord conclu avec Mittal et qui ne passe pas chez les syndicalistes lorrains et auprès des couches populaires ».
    Jean-Marc Ayrault perd ainsi 17 points auprès des sympathisants du Front de gauche, 11 auprès des écologistes et même huit auprès des socialistes.
    « L'affaire Florange ajoutée aux hausses d'impôts et à l'angoisse sociale liée à la crise au chômage, ça commence à faire lourd. Tout se passe comme si l'accord ArcelorMittal avait exacerbé un agacement à gauche par rapport à la méthode Hollande jugée trop hésitante, trop floue par les Français qu'on a interrogés », déclare Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop.

    Avec Reuters  http://www.francepresseinfos.com/

  • En réserve du mondialisme et du pouvoir mondial

    Un gazouillis (1)⇓ venant d'Amérique, et reçu ce matin de la part d'un lecteur de Hayek, fait observer au sujet des élections du 6 novembre : "Laissons une chance à Barack Obama, il a hérité d'une pagaille pas possible, léguée par son prédécesseur : Barack Obama".

    Ce chef d'État réélu peut encore nous surprendre. Si important qu'il puisse paraître aux yeux du reste du monde, à vrai dire, le pouvoir présidentiel des États-Unis dépend, pour son action, d'un ensemble de dispositifs institutionnels, qui le limitent et coopèrent avec lui. Même le gouvernement qu'il constitue suppose l'agrément des ministres par la représentation nationale. Une telle forme d'investiture bipartisane non écrite va à l'encontre de l'idée que nous nous faisons, en France, de la "séparation des pouvoirs". Il se trouve qu'elle fonctionne, en raison de liens civiques, philosophiques et religieux assurant la continuité et la solidité du pays et de ses classes dirigeantes.

    Pour les Européens, l'interlocuteur essentiel se trouve au Département d'État, en charge de la politique extérieure. Or, ce ministère devrait chercher un autre titulaire.

    Ses orientations dépendent largement du Sénat. Celui-ci n'a aucunement changé de couleur, contrairement aux espoirs des républicains depuis 2010. Au contraire, la majorité, qui reste démocrate, s'y est même paradoxalement renforcée, la droite dure du Tea Party ayant pénalisé dans certains États es candidats jugés trop centristes (2)⇓).

    Mais, pendant la campagne, Hillary Clinton a annoncé son intention de ne pas rester en poste. On pourrait s'en réjouir, considérant celle-ci comme la personne la plus néfaste au sein de la politique américaine, car la plus dangereuse pour l'Europe.

    Hélas, elle se sent, depuis longtemps, appelée à jouer un rôle ultérieur que l'on peut d'autant plus redouter. Il s'agirait d'un scénario la transformant, en 2016, en première femme présidente des États-Unis. Certains se souviennent de Georges Pompidou se déclarant après son éviction en 1968 "en réserve de la République", avant d'être élu en 1969. L'épouse de Bill Clinton se tiendrait quant à elle en réserve du pouvoir mondial adossé à la puissance de son pays.

    La force du système politique américain, en dehors des travers bien connus de la démocratie, tient à des mécanismes bien huilés. La réélection d'Obama se sera révélée finalement très courte. Il obtient tout juste 50 % des voix contre 48 % à son adversaire et 2 % aux quatre autres petits candidats.

    À noter donc que, depuis 2008, le président sortant a perdu 3 points, signe assez rare d'une forte déception populaire.

    Les effets arithmétiques du vote par État lui ont seuls permis une majorité artificielle par les mécanismes du scrutin. Car une courte avance dans quelques gros État comme la Californie, New York, etc. donne un bloc de grands électeurs considérable.

    Cela cependant ne doit pas nous tromper : les élections à la Chambre des représentants, assemblée beaucoup plus proche de la réalité du pays ont donné une fois encore une large majorité aux conservateurs.

    De ce fait la configuration actuelle peut se révéler idéale pour redresser la politique mondiale de Washington. Elle permettra de perpétuer une politique de poudre aux yeux à laquelle excellait Mme  Clinton car un accord bipartisan se réalise presque toujours, y compris sur les sujets sensibles et conflictuels.

    La majorité républicaine de la Chambre des représentants s'efforcera de réduire le périmètre de l'intervention de l'État. Cela renforcera, paradoxalement, le rayonnement international du président et du sénat démocrates, que la situation financière aujourd'hui désastreuse affaiblit. Ceci se concrétiserait notamment vis-à-vis de la Chine et de la nébuleuse islamo-wahhabite, c'est-à-dire des adversaires stratégiques de l'occident intervenant, en même temps, comme bailleurs de fonds des États-Unis.

    Autrefois Maurice Duverger enseignait à des générations d'étudiants et de lecteurs du "Monde" la fable de l'équivalence des républicains et des démocrates. Cette approximation s'est révélée plus fausse d'année en année, de présidence en présidence. La vague du conservatisme, courant doctrinal apparu seulement avec la fondation de "National Review" en 1953 (3)⇓, désormais en développement constant, n'a cessé d'approfondir le fossé idéologique entre les deux partis.

    Aujourd'hui en France on n'a voulu voir dans les élections de 2012 que l'affrontement de deux candidats à la direction du seul pouvoir exécutif.

    Il s'agit au bout du compte de bien autre chose : il s'agit de la lente dérive vers un pouvoir mondial à quoi coopèrent : aux États-Unis le parti démocrate ; et, dans le reste du monde, l'Internationale socialiste. Que ces deux forces s'adossent elles-mêmes à certains cercles liés à la finance accapareuse et au pétrole ne doit pas non plus être tenu pour anecdotique, encore moins pour anodin.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr

    notes

    1. cf. sur Twitter.
    2. cf."Democrats Deliver String of Stinging Defeats" in New York Times du 6 novembre 2012.
    3. Le conservatisme américain prend alors racine dans le refus du système de Yalta et l'horreur de l'Union soviétique. La véritable naissance du conservatisme en Angleterre remonte au rejet de la Révolution française. cf. "aux sources du parti conservateur" L'Insolent du 19 septembre 2012.
  • Le royaume où l'on n'arrive jamais

    Chantal de Thoury a convaincu quatorze grands électeurs sur 728 de voter pour elle (et le roi) à la sénatoriale partielle de la Nièvre du 2 décembre dernier. Je salue l’élégance de tout combat désespéré. Sans pistoles, sans suisses, elle se fait un nom dans le nanocosme royaliste à la seule force de l'âme. Le Prince ou son Bureau aurait pu se fendre d’un billet de remerciement. Ce petit résultat révèle néanmoins que lorsque le vote est à bulletin secret certains édiles veulent bien se compromettre loin de la discipline imposée par la technostructure partisane qui tient les cordons de la bourse publique. Le candidat Alliance royale à la présidentielle aurait eu ses cinq cents parrainages dans la discrétion, liberté personnelle des édiles refusée par les appareils politiques qui ont carrément séquestré la procédure de choix du chef de l'Etat.
    Nec Spe Nec Metu ou comme disait le Téméraire : « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ». Chacun fait sa vie de son propre élan, la candidate de l’Alliance royale proclame tranquillement la monarchie comme un évangile de ce temps, même si l’auditoire est clairsemé. Jean-Baptiste au Jourdain les baptisait un par un, et non par mille comme au Moyen-âge. Un par un ? Non ! Ce travail d’entomologiste traditionnel au Roycoland où l'on se méfie des foules, Yves-Marie Adeline, fondateur de l’Alliance royale, voulut le dépasser en baptisant les masses électorales par immersion médiatique durant le créneau d'attention populaire ouvert chaque cinq ans pour la campagne présidentielle. Coupé des plateaux par la procédure de sélection, il ne put conduire à terme sa démonstration. Il s’est aperçu aussi qu’il n’y aurait aucune bonne fin à sa démarche.
    « La droite où l’on arrive jamais » est le titre d’un de ses bouquins politiques. Pensait-il contourner la malédiction en marchant sur les brisées du roi ? Un sondage douteux l’y avait encouragé avec 15% de fidèles présumés dans l'électorat. Au constat que les royalistes en place (ou en quête de places) ne le suivaient pas - même le comte de Paris poussa le chef de la police-candidat contre lui - il a posé le porte-voix pour retourner à sa charrue plutôt que de devenir un nouveau chapelain inamovible de la collégiale. En ce sens, il a eu raison de tirer les conséquences de son échec et de céder sa place. Lucidité rare.

    Son dernier bouquin est de la même veine, titré La droite impossible : « La gauche poursuit sa révolution, la droite la subit, tout simplement parce que notre système politique a été imaginé par la gauche. La droite, volontiers appelée au pouvoir par le peuple, parce qu’elle ne manque pas de qualités de gouvernement, n’y sera jamais que locataire : le propriétaire est naturellement la gauche. ». Mais de quelle droite parle-t-on ? Je ne vois personne de "droite" en situation d’accéder à aucune fonction décisive. Tout le spectre politique français est de gauche, jusqu’au Front national qui s'en remet pour tout à l'Etat, et gère collectivement les subsides publics sous un régime de préférence nationale. Le Front est incapable de générer les conditions réglementaires propices à l’épanouissement individuel par la réussite économique ou financière de chaque citoyen capable. Pour céder à la caricature, il n'y a pas de Tea Party en France.
    Tous les partis à pignon se tiennent sur le sillon du Conseil National de la Résistance qui a émasculé le peuple français. La France, même celle du matamore Chirac, du setter fou de Villepin ou du dernier Énervé de Neuilly traîne derrière elle, dans l’imaginaire universel, une odeur de socialisme ranci, heureusement tempéré par la gastronomie, le luxe et les fusées. La droite française est une fiction, elle est donc « impossible » chez nous. Pour en remettre une petite couche, la classe politique française est « douteuse » à l’extérieur, dans l’idée que s’en font les puissances de rang comparable ou supérieur. Trop de connivences, de compréhension avec des régimes tricards du monde libre.
    Le roi est-il impossible ? Par chance pour les royalistes, le concept monarchiste peut s’arracher à la droite stérile et vivre au-dessus des partis. Mais si la plus probable fonction réservée au roi est celle d’arbitre impartial, clef de voûte de la Nation, exerçant une autorité naturelle et par consensus, son champ d’application restera quand même une société durablement marquée à gauche par trois quarts de siècle d’Etat-providence. Il est difficile pour le militant royaliste d’accepter qu’une longue réforme des mœurs sociales et publiques soit le préalable incontournable à une restauration tant souhaitée, surtout dans un sens libéral qui heurte son présupposé d'un Etat fort. D’aucuns, plus « décourageants » encore, appellent à rechristianiser d’abord le pays ; autant écoper la mer, dirait saint Augustin.
    Une question semble taboue : pourquoi la monarchie canal historique a succombé trois fois (1789-1792-1830) ? Est-on sûr qu'elle ne doive sa triple disparition qu'aux coups de boutoir de comploteurs acharnés à sa perte ? N'avait-elle pas en elle-même les ferments de cette fatalité ? Les principes qui primaient les princes devaient-ils servir de matrice éternelle aux circonstances ? Nous y reviendrons sur ce blogue.
    Une autre question est sans réponse : A se battre au quotidien vaillamment, sur quel projet de société doit-on le faire ? Hormis les quatre ou cinq pouvoirs régaliens visés, existe-t-il un corpus économique transversal au Roycoland, car tout commence là ; l'économique prime tout. Promeut-on l'effort individuel ou la revendication collective ? Nous en avons souvent parlé.
    Pour ma part, le roi ne reviendra que lorsque tous les entrepreneurs, les risqueurs, les inventeurs, les développeurs, les promoteurs, les guerriers seront devenus les "rois du quartier" justement récompensés des succès de leur intelligence, pugnacité, talents, opiniâtreté, en trois mots, valeur ajoutée réelle. Nul ne règne longtemps sur des cloportes !

    Reste à chacun le choix d'une éthique chic et rare, un marqueur social élitiste pour un trône où l'on n’arrivera heureusement jamais, sinon que faire ensuite ? La politique en loden ou le karaté de posture, les katas ! De quoi giberner au coin de l’âtre en grillant des châtaignes. Mais après tout pourquoi pas, puisque apparemment ça ne mange pas de pain ; le mouvement est impécunieux : nul ne mise sur son avenir.
    Pour notre part, nous continuerons à préférer la monarchie au régime républicain puisque c'est elle qui fit de la France tout ce que nous aimons, enfin, ce que les révolutions n'ont pas détruit. Ces fameuses avancées politiques marchèrent sur les ruines qu'elles firent et sont célébrées aujourd'hui encore par des mensonges organisés dans un corpus mémoriel officiel. Pauvre de nous, surtout en esprit tant le cerveau fut lavé ! La seule question qui vaille pour remettre un roi est bien celle de savoir si ce peuple le mérite toujours, intellectuellement s'entend. J'ai un gros doute sur nos capacités à utiliser un régime politique qui exigerait un réglage fin de la cohésion de nos institutions et l'acceptation d'une autorité suprême par consensus, sans autoritarisme, comme il en va dans les royaumes du Nord !

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Le discours clivant, dernier refuge du politique / Faux conflits, vraies fractures (édito 12/2012)

    En guise d’éditorial de notre Lettre de décembre 2012, nous reproduisons (une fois n’est pas coutume) ci-dessous un point de vue de Christophe Boutin, professeur des universités à l’Université de Caen et auteur de nombreux ouvrages, fruits de ses recherches sur les comportements électoraux, la question de la décentralisation et celle des partis politiques. Il a notamment publié chez Stock en 2009, Les grands discours du XXe siècle.
    Dans l’article présenté ci-dessous (prélevé sur le site Causeur.fr), Christophe Boutin se livre à une explication sinon à une exégèse du sens du verbe « cliver » conjugué sous tous les modes et utilisé à bon ou mauvais escient par les commentateurs politiques qui lui donnent généralement une connotation négative.
    Polémia

    Lors de l’élection présidentielle puis pendant la double campagne interne à l’UMP (pour la présidence et l’organisation du parti en courants), un terme est revenu sous la plume des commentateurs, celui de « discours clivant ». Une expression régulièrement invoquée pour dénigrer, car le discours clivant serait politiquement irresponsable et peu à même de proposer des éléments de réponse aux maux dont nous souffrons. Il jetterait au contraire de l’huile sur le feu de nos conflits sociaux, rendant impossible toute « réconciliation » entre les forces en présence. En stigmatisant par exemple telle ou telle catégorie d’une population dont les différences ne font qu’enrichir la France, il séparerait artificiellement des communautés qui ne demandent qu’à vivre en paix. Bref, que l’on se place au niveau politique ou social, le discours clivant serait à l’opposé des règles de fonctionnement d’une « démocratie apaisée », le consensus et la gouvernance, et totalement décalé par rapport aux impératifs du monde moderne.

    Une fois cette constatation faite, la question se pose de savoir qui décide qu’un discours est clivant, et pourquoi.

    Qui ? Essentiellement la classe politico-médiatique majoritaire, puisqu’il s’agit d’une hétéro-définition. Et c’est d’ailleurs le premier élément du « pourquoi » : un discours est décrété clivant dès lors qu’il émerge nettement du bruit de fond médiatique ambiant. Il rompt ce faisant avec un accord tacite censé exister sur ce qui sépare, d’une part, ce qui peut « librement » se dire ou s’écrire et, d’autre part, ce que l’on ne devrait jamais s’autoriser à formuler – et sans doute même pas à penser. Il brise ce pseudo-consensus qui est garanti, en dehors même de toute sanction pénale – même si celle-ci est de plus en plus fréquente -, par une sanction sociale qui interdit l’expression de toute pensée originale. C’est ce qu’avait parfaitement décrit Alexis de Tocqueville évoquant la démocratie américaine : « la majorité trace un cercle formidable autour de la pensée. Au-dedans de ces limites, l’écrivain est libre ; mais malheur à lui s’il ose en sortir » (1). C’est ainsi que dans la France de 2012 on a parfaitement le droit d’être à droite… sous réserve de penser comme la gauche et de le dire haut et fort.

    Pourtant, au vu de l’efficacité de ce type de discours (remontées spectaculaires de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé, place de la motion de la « Droite forte » à l’UMP ou, de l’autre côté de l’échiquier politique, relatif succès de Jean-Luc Mélenchon), on peut penser que nombre de nos concitoyens ne se sentent plus concernés par le village Potemkine médiatique censé représenter les réalités françaises. La majorité ne serait peut-être pas là où on la prétend et le fameux « consensus » bien fragile. C’est d’autant plus vrai que la mièvrerie qui dégouline à longueur d’éditoriaux cache en fait une agression permanente clairement ressentie comme telle par une part grandissante de la population. Ce discours résolument « moderne » est en effet à l’opposé des valeurs traditionnelles du corps social, niant par exemple son histoire ou sa culture. Il n’est certes pas « clivant » par rapport au bruit de fond médiatique, puisqu’il le génère ou s’y complaît, mais il l’est par rapport à un sentiment identitaire sans lequel toute construction politique est impensable, et qu’il n’a pas réussi à éradiquer malgré la tentative de déculturation de notre société.

    L’autre élément de définition du discours clivant vient de ce qu’il précise clairement ce que désire son auteur, mais aussi ce qu’il ne veut pas. Il ose présenter un Autre, c’est-à-dire un choix politique différent, opposé, inconciliable même. L’une de ses caractéristiques essentielles est donc de remplir pleinement le rôle premier du politique selon Carl Schmitt : la distinction de l’ami et de l’ennemi. Or un politique qui se déroberait à cette tâche nierait ce qui fait l’essence même de sa fonction : sa capacité à présenter un vouloir-vivre ensemble qui ne peut s’adresser qu’à un groupe clairement défini et délimité – sauf à être totalement inopérant, réduit à un plus petit dénominateur commun qui ne peut « faire société ». Définir un « ennemi » permet de se construire et d’assumer des choix. Et la démocratie repose sur la nécessaire ritualisation d’un conflit par définition « clivé », et non dans un débat édulcoré entre le même et le même.

    Comment la gouvernance définit et impose ses diktats

    Or la gouvernance actuelle édulcore la confrontation politique quand elle ne l’exclut pas. Loin de permettre au peuple souverain de trancher entre les choix présentés, elle justifie ses diktats par une pseudo nécessité de la modernité, perceptible seulement par quelques rares élites qui auraient dès lors un droit naturel à l’imposer à tous. Et pour faciliter les choses le discours médiatique dominant exclut sans autre procès que d’intention, soit en les niant soit en les caricaturant, les « clivants » et les « politiques » au profit des « modérés » et des « gestionnaires ». Pour souterraine qu’elle soit, cette violence est bien plus dangereuse pour ses victimes potentielles que celle qui peut résulter de l’affirmation politique d’identités contraires. Benjamin Constant avait parfaitement décrit au XIXe siècle le fonctionnement de nos clercs modernes : « Ils discutent, comme s’il était question de convaincre ; ils s’emportent, comme s’il y avait de l’opposition ; ils insultent, comme si l’on possédait la faculté de répondre. Leurs diffamations absurdes précèdent des condamnations barbares ; leurs plaisanteries féroces préludent à d’illégales condamnations » (2).

    Parce que le discours clivant retrouve une nécessité de l’action politique, et parce qu’il rejoint des valeurs qui n’ont pas totalement été éradiquées du corps social, il continuera à séduire une part grandissante de l’électorat… si du moins celui-ci souhaite prendre en main son destin et affirmer ses valeurs. « Se faire des amis, écrivait Montherlant, c’est un devoir de commerçant. Se faire des ennemis, c’est un plaisir d’aristocrate. » Quoi qu’on en dise, la guerre entre les deux visions du monde n’est pas prête de se terminer.

    Christophe Boutin http://www.polemia.com
    Causeur.fr
    11 décembre 2012 

    Les intertitres sont de la rédaction

    Notes :

    1. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
    2. Benjamin Constant,
    De l’esprit de conquête et de l’usurpatio

  • 2012 : LA DEMOCRATIE BAFOUEE

    Les gouvernements de maint pays dépensent de l'argent pour explorer la planète Mars, dans le vain espoir d'y trouver les traces d'une vie ancienne aujourd'hui disparue. Si le martien de la légende observait l'élection présidentielle de 2012, il constaterait que la cérémonie est sans importance réelle pour l'avenir de la France et, ceci, malgré des affirmations contraires.
    Les vœux publics inutiles et ruineux servent aux concurrents principaux à prendre des postures électoralistes et, parfois, à s'injurier publiquement. La perte du triple A en offre le spectacle, alors que la classe politique tout entière en est solidairement responsable.
    Le facteur brouillant les cartes est la monarchie républicaine qui s'est installée en France ainsi que dans la plupart des pays, donnant à l'élection présidentielle une sorte de sacre laïque. C'est un événement nouveau de l'histoire des hommes. Les rois d'Israël étaient sacrés par l'onction divine. Jeanne d'Arc avait fait sacrer le Dauphin à Reims, comme simple « Lieutenant du Roi des cieux ».
    Les urnes, désormais, tiennent lieu de Sainte Ampoule sous couleur de démocratie. Dans le monde entier le bourrage de ces urnes se pratique avec entrain, ce qui est la première façon de bafouer la démocratie. Les USA sont tellement prétentieux concernant la démocratie qu'ils envoient des bombes sur les peuples récalcitrants à leur idée sur le sujet ; pourtant, ils sont loin d'être innocents dans le bourrage des urnes. En France, si le phénomène est moins fréquent, il est aussi plus discret. La république « sondagère » a pour effet que les élections se jouent souvent à la marge : il faut alors avouer, que la tentation est terrible.

    LA SIMILITUDE DES PROGRAMMES
    La future élection est faussée au départ par la similitude des programmes. Afin d'attirer le chaland, chaque candidat s'efforce de se démarquer des autres, ce qui est particulièrement visible pour les deux candidats principaux. Dès que l'un lance un projet, l'autre lance un contre projet. Une giclée de chiffres nous est lancée, sans que personne ne puisse les vérifier.
    Une triple ruine nous est annoncée. La première viendra de la persistance plus que probable des déficits publics ; aucune mesure crédible n'étant prévue pour les éviter vraiment et les remplacer par un excédent budgétaire. La deuxième ruine proviendra de la poursuite de la folie taxative, car aucune des équipes n’envisage la forte et possible décrue fiscale, moyen connu de laisser se créer de la richesse pour tous. La troisième résultera de la poursuite du déluge de lois qui démantibulent la France depuis bien longtemps. Pour créer de la richesse, il faut, en plus de la décrue fiscale, supprimer des lois et non en créer de nouvelles. A cet égard aucun des candidats n'indique qu'il va réduire d'une façon marquante le nombre des 38 ministres ou quasi ministres et certains promettent des ministères nouveaux ; or, il existe probablement une quinzaine de ministres inutiles qui nous assassinent par leur activité législative.
    Une autre offense grave à la démocratie est le barrage opposé soit aux nouveaux candidats, soit aux petits candidats, soit encore à ceux qui sont soupçonnés de ne pas être « républicains » : ce qualificatif meurtrier leur est asséné par les détenteurs provisoires du pouvoir et selon leur propre « bon plaisir » inspiré de leur intérêt électoral. Les instruments utilisés pour ce barrage sont nombreux. Le financement public des partis est le premier ; la force fiscale vole de l'argent aux citoyens pour le distribuer largement aux anciens partis. Citons, aussi, la condition abusive des 500 signatures, véritable digue contre les nouveaux ou les petits.

    DES COUTS FABULEUX
    Une autre caractéristique de cette comédie électorale, avant même son ouverture officielle, est son coût fabuleux. Ce coût repose sur une chaîne de détournements que voici.
    En premier le détournement de fonds. Les personnages présentés abusivement comme des  « candidats de gouvernement », utilisent pour faire leur campagne des sommes immenses arrachées aux contribuables. Le président, lui-même circule dans son magnifique tapis volant. Les moindres seigneurs en font autant avec moins de moyens.
    S'ajoute le détournement du temps. Le candidat socialiste confie détester les riches ; il doit se détester lui-même compte tenu des avantages formels et informels offerts par ses diverses fonctions. Or, si l'on a la générosité de penser que, malgré leur action souvent négative, il arrive que ces gens rendent de temps en temps des services véritables, comment s'expliquer qu'ils consacrent plusieurs mois de leur vie et depuis déjà longtemps à la campagne électorale ? La moindre honnêteté voudrait qu'ils renoncent pendant cette période à leurs émoluments.
    Enfin, intervient aussi le détournement de l'information.
    Toute la presse et les médias sont vent debout pour informer des faits et gestes des candidats. Bien entendu, les « petits » candidats et ceux qui n'ont pas été adoubés par le pouvoir sont relégués à la portion congrue. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), certes, est censé améliorer l'équilibre. Mais il n'intervient vraiment qu'à partir de l'ouverture officielle de la campagne et pour les candidats alors déclarés. Il n'est, lui-même, qu'une coûteuse bureaucratie pour une tâche humainement impossible, à savoir découper artificiellement des temps de parole dans des médias classiques ; quand le collaborateur d'un candidat est dépêché à grands frais sur le lieu d'une catastrophe, il n'est pas décompté, alors que c'est de la compassion électoraliste pure ! En outre, les réseaux sociaux lui échappent par nature.
    Le résultat de tout le micmac électoral est que le vote final ne peut pas avoir de signification intelligible. Les candidats visent successivement tous les problèmes et l'on arrive forcément à des moyennes de moyennes.
    Où est l'explication ultime de cette déroute de la démocratie ? L'on trouve inévitablement le « Tout-État » ou le socialisme ce qui revient au même. Dans « La  République Fromagère », je montre que le socialisme offre aux politiques et à leurs courtisans un butin immense. La campagne déjà ouverte n'est qu'une course éperdue et collective pour saisir le butin. Parallèlement et sans attendre les futures législatives, les parachutages dans tous les camps illustrent cette course au butin.
    Le peuple, à qui l'on fait croire qu'il est souverain, jugera-t-il sur la couleur d'une cravate ? À lire les commentateurs de la presse, ce n'est pas loin de la vérité.
    Michel de PONCINS http://libeco.net

  • Gauche, droite !

    En se cristallisant autour de l’élection présidentielle, la confrontation gauche-droite semble avoir gagné une force et une netteté inégalées. Mais en même temps, dans notre société dominée par l’impératif économique, ce qui distingue la droite de la gauche paraît de plus en plus flou.

    Les discours, le recours aux symboles et le battage médiatique qui leur fait écho continuent d’entretenir le spectacle de l’affrontement. Une fois les boxeurs redescendus du ring, leur gestion politique ne fait plus apparaître que des différences de dosage dans les sévères potions qui nous sont infligées.

    La gauche au pouvoir, ayant pour l’essentiel capitulé devant le libéralisme économique, et à bout de ressources pour se différencier, a dû rechercher de nouveaux territoires d’affrontement. L’écologie ? Mais l’écologisme n’a pas résisté à la crise. Le droit d’ingérence international ? Mais la droite, larguant ses dernières attaches au gaullisme, l’a adopté. Restaient les mœurs, la tradition libertaire. L’homosexualité est vieille comme le monde, mais marier des homosexuels entre eux, Socrate et Platon n’y avaient pas pensé. La gauche le fait. Au nom de l’égalité. Curieusement, Robespierre et Babeuf non plus n’y avaient pas pensé.

    Au milieu de tout cela, quelques esprits pénétrants ont cherché à déceler l’origine et la nature profonde de la distinction droite-gauche. Dans son livre sur Les Gauches françaises (Flammarion, 2012), Jacques Julliard évoque à ce propos le célèbre paradoxe de saint Augustin sur la nature du temps : « Si tu ne me demandes pas ce que c’est, je le sais ; mais si tu me le demandes, je ne le sais plus... » Il faut saluer ici l’effort exceptionnel consenti par Julliard, homme de gauche déclaré, proche de la tradition anarcho-syndicaliste, pour se tenir à sa position d’observateur lucide et tenter de démêler cet écheveau.

    UN CLIVAGE OBSCURE A L’AVENIR INCERTAIN

    Comme date symbolique d’origine de la gauche en France, il retient 1762 : l’année-charnière de la vie de Rousseau qui vit la publication du Contrat social. Ce qu’on rapprochera du mot de Maurras pour qui l’opposition à Rousseau était le « b.a. ba de l’Action française ». On pourrait penser toucher là l’opposition de fond : être de gauche, c’est croire à la souveraineté populaire, expression de la volonté générale. Ce serait, bien sûr, trop simple. [...]

    Christian Tarente - La suite sur Politique Magazine

    http://www.actionfrancaise.net

  • Cabale anti FN : Marine et Bruno ne se coucheront pas !

    Après le refus (sidérant) du Conseil constitutionnel d’invalider l’élection législative dans la circonscription d’Hénin-Beaumont, nous avons appris officiellement hier que le ministère de la Justice a  transmis fin novembre au Parlement européen une demande de levée de l’immunité parlementaire de  Marine Le Pen. En cause les propos de Marine,  en décembre 2010 lors   de son  passage à Lyon dans le cadre  de la campagne interne, évoquant les prières de rue des musulmans. « Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire (…) Certes il n y’a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants », avait-elle alors déclaré.

    L’officine grassement subventionnée et  dite «  antiraciste » Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)  avait aussitôt déposé une plainte. Une enquête préliminaire pour « incitation à la haine raciale » avait ensuite été ouverte par le parquet de Lyon en janvier 2011.

    Sur BFM TV,  la présidente du Front National a dénoncé  cet acharnement. « Je crois que le système ne sait plus quoi faire pour arrêter la dynamique qui me porte. Alors on m’empêche de rejouer l’élection d’Hénin Beaumont, on me persécute sur le plan judiciaire… Qu’ils soient bien conscients que tout cela me renforce et ne m’affaiblit pas », a-t-elle déclaré.

    Depuis plus de quatre ans maintenant, Bruno Gollnisch  est victime lui aussi d’une  (nouvelle) persécution judiciaire  (une de plus !) en raison d’un communiqué datant du mois d’octobre 2008  et qui   émanait  du groupe FN qu’il préside au Conseil Régional Rhône-Alpes. Un communiqué critiquant  l’intolérance qui prévaut dans certains pays musulmans, qui pointait notamment «l’invasion de notre patrie et la destruction de notre culture et de nos valeurs».

      Bruno avait alors  précisé que même si ce texte ne fut pas rédigé par ses soins, les propos « litigieux » relevaient bien de son «expression politique». «On a le droit de critiquer l’islam dans ses manifestations agressives», «le droit d’exercer une critique aussi bien à l’encontre des voyous ou des bandes ethniques qui sévissent dans notre pays, que je ne confonds pas avec l’ensemble des musulmans de France» précisait-il.

     Bien  sûr,   par l’odeur  alléché,  la Licra avait déposé plainte pour « incitation à la haine »,  cette officine « aux pouvoirs exorbitants, qui, sous prétexte de lutter contre le prétendu racisme, s’arroge le droit de persécuter les patriotes qui luttent pour que les Français demeurent maîtres chez eux. »

     Une organisation antinationale a  laquelle Bruno Gollnisch avait conseillé de « s’intéresser au sort des musulmans à Gaza plutôt qu’à Lyon où il est beaucoup plus enviable ». L’actuel président de la Licra,  l’avocat lyonnais Alain Jakubowicz ne semble pas prédisposé  à entendre cette sage demande…

    En mai 2011, nous  l’évoquions  sur ce blog en  relatant la conférence de presse tenue alors par  Bruno,  celui-ci avait  relevé que «  les majorités automatiques du Parlement Européen, avec l’instinct grégaire et la tartufferie qu’on leur connaît, (avaient levé son) immunité sous le prétexte imbécile et hypocrite que le communiqué du groupe (FN)  n’avait pas été rédigé dans le cadre de (ses) activités parlementaires. »

    Dans le cadre de cette affaire de communiqué, Bruno Gollnisch a été harcelé par le juge Campi agissant sur requête de la Licra, qui a essayé par trois fois de le faire arrêter illégalement bien que couvert par son immunité,  en délivrant un mandat d’amener qui a reçu une tentative d’exécution, et dont l’illégalité a été  clairement reconnue.

    Cette violation flagrante de la Constitution et des traités était qualifiée de crime de forfaiture dans l’ancien code pénal, de tentative d’arrestation et de séquestration arbitraire passible de cinq années de prison dans le droit actuel !

    Le député frontiste a donc porté cette affaire   devant la Cour de justice de Luxembourg, notamment en raison de l’argument hallucinant avancé pour exiger la levée de son immunité, selon lequel les faits susceptibles de lui être reprochés ne relèvent pas de ses activités de député européen. La  précédente levée d’immunité parlementaire  de Bruno en  2005,  fut d’ailleurs condamnée par cette fameuse  Cour de Justice de Luxembourg.

    En effet, par définition, l’immunité parlementaire couvre justement des propos tenus en dehors du Parlement européen puisque, selon les textes, les déclarations d’un député dans l’hémicycle ne peuvent donner lieu à des poursuites !

    Enfin, rapportons encore quelques autres remarques  de Bruno Gollnisch. D’abord « aucune preuve de publication de ce  communiqué n’existe dans le dossier. La personne habilitée à représenter la  Licra, Mme  Macha Pariente, directrice des affaires juridiques de cette officine,  déclare qu’elle n’a pas eu connaissance de ce communiqué, si ce n’est par les comptes-rendus d’une conférence de presse postérieure d’une semaine tenue (par B. Gollnisch, NDLR) le 10 octobre.  Conférence qui n’était pas la reprise pure et simple de ce communiqué, tant s’en faut. Cela vicie évidemment toute la procédure : en matière de presse, c’est la publication qui fait le délit. »

    Nous ne cachons pas non plus notre surprise de ce qu’ « une simple polémique puisse donner lieu à un tel acharnement, au moment même où toute la classe politique, Garde des Sceaux en tête, organisations anti-racistes incluses, prenaient fait et cause pour le journal Charlie-Hebdo dans l’affaire des propos et dessins parfaitement injurieux envers l’Islam publiés par ce magazine. »

     Enfin, il ne serait pas aberrant de « demander le dépaysement du dossier, Alain Jakubowicz  à l’origine de la plainte,   a été élu lyonnais. » Bruno Gollnisch l’est  toujours. Il s’agit donc d’une « affaire politique ». En outre, « la justice lyonnaise a été désavouée dans une précédente affaire contre le député frontiste, » où  avait été bafoué son droit à la liberté d’expression.

     Last but not least, en cas de refus du dépaysement, et de traduction de cette affaire  devant le tribunal correctionnel, il est loisible de s’interroger sur la nécessité  de récuser « les magistrats franc-maçons et/ou membres du Syndicat de la Magistrature (SM). Les premiers sont mis en cause dans le texte incriminé ; ils seraient juges et parties. Les seconds ont pris position officiellement contre le FN. »

    http://www.gollnisch.com

  • Égypte : l'opposition rejette majoritairement le référendum

    Le Front du salut national réunissant les principaux partis et courants de l’opposition égyptienne a décidé de rejeter le référendum sur le projet de constitution. Le Front appelle à une série d’actions contre ce qu’il considère un diktat. L’opposition appelle notamment à une nouvelle manifestation mardi prochain.
    Pour le Front du salut national, il n’est même pas question de boycotter le référendum sur le projet de constitution car ce serait lui donner une certaine légitimité. Un projet qui selon le Front porte atteinte aux droits sociaux et politiques basiques et pave la voie à la dictature. 
    Autre raison du rejet, ce que le Front appelle «la montée de la violence et du terrorisme exercé par les milices islamistes» contre des institutions vitales comme la justice et les médias. La cité des médias qui regroupe toutes les télés privées est assiégée depuis trois jours par des milliers d’islamistes qui filtrent les entrées et les sorties. 
    Le Front souligne que le ministère de l’Intérieur est lui-même soumis aux pressions des islamistes qui exigent qu’il réprime violement les manifestations de l’opposition. Le Front appelle aussi le peuple, pressuré par de nouvelles taxes et augmentations des prix, à rejoindre la grande manifestation prévue mardi. Un mardi qui pourrait sombrer dans la violence si les islamistes mettent à exécution leur menace d’organiser des contre-manifestations.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/