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élections - Page 769

  • Le pacte tacite entre l’UMP et le PS…

    Dans un premier temps, les socialistes se sont évidemment amusés et réjouis du divertissement gratuit que leur offrait l’UMP. Réaction bien humaine. S’attendait-on qu’ils pleurassent ? Pour une fois que leur parti n’était pas en cause…

    Le

    spectacle, toujours plaisant, de la discorde chez l’ennemi, attestait que la gauche, pas plus que celui du cœur, n’avait le monopole de la triche, des divisions et des coups de pied en vache. De plus, il est vite apparu que le match de catch qui opposait l’aigleton de Meaux au champion sarthois de la formule 1 détournait l’attention du public, non seulement des turpitudes en tous genres du P.S., mais des sottises et des erreurs — et Dieu sait s’il y en a eu ! — qu’a pu accumuler la majorité depuis le 18 novembre. Dirigeants et élus de l’UMP étaient trop occupés à se tirer dans les pattes pour se soucier des affaires du pays et gêner en quoi que ce soit l’action du président de la République, du Premier ministre ou tirer parti des nombreux couacs de l’orchestre gouvernemental et de l’orphéon parlementaire de la gauche. Quinze jours de tranquillité, et surtout en temps de crise, c’est toujours bon à prendre.

    Dominique Jamet - La suite sur Boulevard Voltaire  http://www.actionfrancaise.net

  • À gauche toute ! Le grand gâchis des Verts (arch 2007)

    Ça aurait pu être une belle aventure. Une lame de fond. Une marée verte. En s'arrimant à gauche, les Verts ont abdiqué ce qui faisait leur spécificité. Et politisé l'écologie au lieu d'écologiser la politique.
    On l'a oublié mais le premier ministre de l'Environnement et de la Protection de la nature que la France ait connu fut Robert Poujade, maire gaulliste de Dijon durant trente ans, nommé au gouvernement en 1971 par un Georges Pompidou honni par les écolos pour son indéfectible attachement au nucléaire et pour sa formule demeurée célèbre : « Il faut adapter la ville à la voiture » (Poujade publiera le récit de ses trois années sous le titre Le Ministère de l'impossible...). Mais pour les écologistes français, environnement est un gros mot «Environnementaliste» est l'une des insultes les plus prisées lors de leurs congrès en forme de happenings. Fidèles à leurs engagements de jeunesse - la plupart sont venus à la politique par le mouvement soixante-huitard, qu'ils y aient participé ou en aient été les enfants -, ils ont opté pour la gauchisation et l'alliance contre-nature avec le Parti socialiste. Ça a fait avancer leur carrière. Leur cause nettement moins.
    « Laissons les Verts s'épuiser entre eux »
    Retracer l'histoire du combat politique des écologistes français est impossible. Yves Frémion, sur près de 400 pages (Histoire de la révolution écologique, Hoëbeke, 2007), s'y est cassé les dents. Depuis les années 1970, avec les premières grandes manifestations (contre les centrales nucléaires de Fessenheim et de Creys-Malville ou l'extension du camp du Larzac), la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974 (1,32 %), la création des Amis de la Terre (Brice Lalonde), celle d'Ecologie & Survie puis du Mouvement écologique (Antoine Waechter et SoIande Fernex), ce ne sont que dissensions et scissions, anathèmes, exclusions, procès en déviance. « Laissons les Verts s'épuiser entre eux », conseillera Lionel Jospin en bon tacticien.
    Le principal sujet de discorde tient au positionnement politique, Ni droite ni gauche ou à gauche ? Qui opte pour la première option est forcément accusé d'être de droite, alors que, parfois, ce sont les plus gauchistes qui refusent toute alliance avec la gauche productiviste et que les positions des uns et des autres évoluent Ainsi René Dumont, d'abord favorable à une pleine autonomie, se résoudra-t-il à affirmer : « On ne peut pas être écologiste sans être de gauche. » Postulat qui, comme tel, n'est jamais démontré sauf par une arithmétique électorale sommaire.
    Le cas le plus emblématique est celui d'Antoine Waechter En novembre 1986, il prend la direction des Verts fondés deux ans plus tôt. Sa ligne est celle exprimée par le grand psychosociologue Serge Moscovici, professeur à l'EHESS, auteur de Réenchanter la nature : « Quand on nous somme de prendre parti, cela implique que nous prenions parti pour ce qui est. Or, c'est justement ce que nous refusons de faire, puisque nous voudrions que le jeu politique se déroule autrement. » Alors que la tentation est grande, déjà, d'un rapprochement avec l'ensemble de l'extrême gauche, un proche de Waechter lance : « On ne soigne pas un grand blessé avec le sang d'un leucémique. »
    Aux élections municipales de 1989, où les Verts effectuent une percée remarquable, Waechter prône l'abstention au second tour. Aux européennes de la même année, la liste qu'il conduit recueille le score historique de 10,6 % des suffrages, près de deux millions de voix. Les Verts ont neuf élus. Le début ? Oui, le début de la fin. De l'Elysée, François Mitterrand pilote Brice Lalonde qui lance Génération Ecologie. De l'intérieur des Verts, une campagne est lancée pour déstabiliser Waechter qui a de mauvaises fréquentations. À droite. « Verts facho » titre Actuel. Le philosophe Michel Onfray s'érige dans Le Nouvel Obs contre « Les babas cool du Maréchal. » En 1994, Dominique Voynet prend le pouvoir chez les Verts, tandis que Waechter part fonder le Mouvement des écologistes indépendants (MEl).
    « Nous avons été achetés pour pas cher »
    À la dernière élection présidentielle, en mai 2007, Dominique Voynet a obtenu 1,57 % des suffrages. À comparer aux déjà maigres 3,35 % qu'elle avait recueillis en 1995, score qui lui avait permis d'intégrer le gouvernement de Lionel Jospin en 1997, et aux 5,25 % de Noël Mamère en 2002. Un résultat dû au «traumatisme» vécu en 2002 par l'électorat de gauche lorsque Lionel Jospin n'avait pas pu se qualifier pour le second tour. La candidate écologiste étant un candidat de gauche parmi d'autres, le « vote utile » a joué. Pour la gauche... et contre l'écologie.
    Dominique Voynet a déjà dû s'en consoler. Avec trois autres Verts, elle siège au Sénat depuis 2004. Élue grâce aux voix des grands électeurs du PS. Rattachée au groupe socialiste. Son projet de constituer un grand parti unique de la gauche qui aurait été baptisé... La Gauche n'a même pas été étudié par ses partenaires. Le député européen et ancien secrétaire national des Verts Jean-Luc Bennahmias l'avait déjà constaté avec amertume il y a dix ans : « Nous avons été achetés pour pas cher. » Lui s'est rallié à François Bayrou.
    Gabriel Giauque Le Choc du Mois Décembre 2007

  • La réélection d’Obama – par Yves-Marie Laulan

    La cause est entendue. Obama a été réélu par les minorités noires et latino, mais aussi par la fraction de la communauté blanche dite libérale, lisons quasi socialiste, merveilleusement incarnée naguère par feu Edwards Kennedy, milliardaire au grand cœur.
    C’est celle qui ne rêve que d’étendre encore davantage l’emprise de l’État fédéral à des fins de justice sociale, entendons par-là une redistribution aussi large que possible en faveur des déshérités, celle qui a milité avec acharnement en faveur de la réforme du National Health Service votée voici plus de deux ans. 
    Aux États-Unis comme en France, l’électorat blanc a été victime de l’immigration. En fait, cela était prévisible voici dix ans, lorsque le Bureau of Census américain nous a appris que le dernier bébé né aux États-Unis cette année-là changeait la majorité de la population en faveur des minorités. Les blancs d’origine caucasienne devenaient minoritaires pour la première fois dans l’histoire de l’Amérique. Les conséquences électorales n’ont pas tardé à se manifester.
    En gros, cette élection a vu le triomphe de l’Amérique sociale et compatissante contre l’Amérique industrieuse et industrielle, l’Amérique du travail, de la compétitivité et de la réussite  individuelle contre l’Amérique  compatissante soucieuse de la prise en charge par la collectivité de tous les « laissés pour compte de la croissance ». Et ils sont nombreux Outre Atlantique où la crise financière a creusé encore davantage le fossé toujours béant des inégalités de la société américaine.
    Cette réélection apparaît d’autant plus injustifiée qu’Obama, en dépit de son évidente bonne volonté et de ses qualités personnelles, a échoué sur toute la ligne, notamment en termes d’emplois et de croissance. La création d’emplois nouveaux reste anémique et la croissance oscille, pour l’instant, autour d’une trajectoire quasi plate et cela en dehors d’un déficit budgétaire qui reste phénoménal et des énormes quantités de liquidités enfournée à tour de bras par Ben Bernanke, le président d’une Fed complaisante devenue une machine à imprimer des billets. En dehors de cela, la crise des crédits hypothécaires n’est toujours pas résolue et bien des ménages modestes continuent à être expulsés sans ménagement de leurs logements. Bien plus, la réforme du secteur bancaire et financier n’a été menée à bien qu’en partie et les fameux « hedge funds » recommencent à proliférer ici et là. Les leçons de la dernière crise n’ont manifestement pas été tirées. Une nouvelle « bulle » spéculative ne va pas tarder à se former.
    Que faut-il attendre de cette réélection ? Il est permis de se demander si, avec la mise à l’écart de Mitt Romney, malgré ses défauts, l’Amérique n’a pas perdu sa dernière chance de se réformer et de remonter la pente. En d’autres termes, il est donc à craindre que les États-Unis, qui sont sur une pente hésitante depuis une dizaine d’années, vont à leur tour emprunter le chemin du déclin, comme  la vieille Europe avant eux.
    Car les « penseurs » Outre atlantique, et l’on pense ici naturellement au plus vociférant d’entre, le prix Nobel d’économie, mais surtout chroniqueur au New York Time, Paul Krugman, à la barbe fleurie, persistent à ne jurer que par l’évangile selon Keynes, à savoir, des déficits, encore des déficits et toujours des déficits (d’autant plus que comme il est prévisible, le nouveau Health Service qui entrera en œuvre en 2014 va se révéler un insondable gouffre à milliards de dollars  (comme notre chère Sécu en Europe).
    C’est que financer par le déficit est tellement commode. Aussi longtemps néanmoins que l’hydre de l’inflation ne réapparait pas  (elle est contenue, pour l’instant) par le chômage et  la compression du revenu moyen des ménages) et  que les investisseurs étrangers, japonais mais surtout chinois, continuent faute de mieux à acheter des bons du trésor américains qui financent le déficit. Car les États-Unis, on le sait, disposent du redoutable privilège de battre monnaie internationale.
    L’endettement des États-Unis va donc continuer à s’élever tranquillement vers le ciel avec cependant une double limite. La première serait si, pour une raison ou pour une autre, la Chine renâclait  à financer l’Amérique, ce qui peut intervenir en cas de fâcherie sérieuse, (d’ordre diplomatique ou prudentielle) auquel cas les taux d’intérêt, qui sont restés à un niveau historiquement bas, et disons-le anormalement bas, commençaient à grimper, risquant  du même coup d’étrangler dans l’œuf une reprise économique toujours hésitante. Il est vrai que si la technique du « fracking » tenait ses promesses, et que les USA redeviennent exportateur net de pétrole et de gaz naturel, ce serait évidemment un ballon d’oxygène en faveur de ce pays qui pourrait à nouveau bénéficier d’un sursis inespéré dans la remise en ordre de son économie et notamment la reconstruction de ses infrastructures terriblement négligées. Mais saura-t-il en profiter ? Pour l’instant, il n’en a guère pris le chemin et il est à craindre que les ressources additionnelles ne soient utilisées pour financer de nouvelles largesses sociales en faveur de la nouvelle majorité.
    Un second obstacle qui se dresse sur la route du déficit à perpétuité tient à la majorité de la Chambre des Représentants où les Républicains, enragés de leur nouvelle défaite, ne semblent pas disposés au moindre compromis. Mais tout finira bien par un compromis boiteux, comme d’habitude.
    C’est dans le domaine de la politique étrangère que le changement pourrait être le plus net.
    Le président Obama voudra sans doute -il  est né à Hawaii- concentrer son attention sur  le Pacifique, face à la Chine, et se désintéresser un peu plus de cette insupportable  Europe qui refuse obstinément de financer sa propre défense tout en s’enlisant voluptueusement, mois après mois, dans les méandres infinis de la crise de l’euro. Par ailleurs, le processus, en route, d’islamisation insidieuse de la vieille Europe n’a certainement pas échappé aux observateurs américains. Entre une Europe plus ou moins islamisée et une Europe encore vaguement chrétienne, il est clair que les USA n’hésiteront pas privilégier la première, pour sauvegarder avant tout leurs intérêts stratégiques de long terme. Comme ils l’ont magistralement fait au Moyen-Orient (avec, il est vrai, des résultats bien ambigus). Et tant pis pour cette vieille Europe qui s’est obstinément montrée incapable de se défendre toute seule.
    Par contre, le volcan israélien risque de se réveiller tout d’un coup, et l’Amérique, pourtant lasse des combats en terres étrangères, pourrait bien se voir happée à contre cœur dans un  nouveau champ de bataille au Moyen- Orient. D’autant plus que le brasier syrien flambe de plus belle et que le feu couve sous les cendres en Libye.
    Dure leçon. Il ne suffit pas de gagner de justesse les élections américaines pour que la paix revienne miraculeusement dans le monde.
    Dans ce contexte déprimé, une Amérique diminuée pourra-telle rester le grand arbitre international, le champion des libertés dans le monde ? Voire.

  • COPE ET FILLON : UNE BATAILLE POUR LE BUTIN

    Nous n'allons pas vous raconter les péripéties de cette bataille honteuse et qui n'est pas près de finir. Quelques faits paraissent avérés. Si, par une négligence venue sans doute de très haut, des voix de certains territoires n'avaient pas été oubliées, Fillon aurait gagné de 26 voix, au lieu des 98 affichées par un Jean-François Copé triomphant. Par ailleurs ces chiffres n'ont guère de signification vu les multiples fraudes dont chacun des deux compères se sont accusés avec entrain ; ces gens qui parlent avec orgueil de leurs valeurs ont pratiqué le bourrage des urnes, méthode bien connue notamment aux USA ce qui ne les empêche pas d'envoyer parfois un tapis de bombes aux peuples qui n'adhèrent pas à la démocratie.
    La palinodie présente en France montre que les deux leaders n'ont aucun respect pour la démocratie ; or, celle-ci malgré des défauts bien connus a l'avantage de policer quelque peu les transmissions de pouvoir.
    Copé par sa fonction avait en charge l'organisation du scrutin et c'est totalement raté. N'a-t-il aucun sens de l'organisation ? ou bien les ratages étaient-ils voulus ? Il y a là un mystère. Par sa fonction, il était et il reste assis sur le coffre où se trouve l'argent que les contribuables apportent sans rechigner. Quant aux moyens de pression multiples et variés il en tire toutes les ficelles.
    Alain Juppé est entré en scène avec l'auréole d'un sage. Sage, il l'est redevenu après la fin de ses démêlés judiciaires. Pressenti pour un intérim il l'a presque accepté. Sa première tâche devrait être de chasser Copé de son magnifique bureau ! Il a envisagé de recompter les voix ; nous lui souhaitons bien du plaisir avec des bulletins proprement disparus et des procès-verbaux tronqués. Il n'est pas exclu que son intervention se dissolve ; son succès éventuel pourrait lui donner des idées pour 2017 et personne n'en a envie.

    LE BUTIN DE LE REPUBLIQUE FROMAGERE (R.F.)
    Nous affirmons sans ambages que ce conflit odieux est uniquement une bataille pour le butin. Pour le comprendre il faut se référer à la République Fromagère ou R..F. sigle inscrit sur tous les édifices publics. La R.F. fonctionne sur des principes qui en s'ajoutant forment un tout cohérent. L'un de ces principes s'écrit comme suit : l'accumulation du butin étatique le plus important par la force fiscale est un objectif fondamental qui doit passer avant tout autre et qui permet ensuite son partage entre les prédateurs publics de divers niveaux. C'est l'application de ce principe par les gouvernements de toutes sortes depuis des décennies qui a conduit à un pays socialisé pour 70% des activités.
    Pour les personnes éventuellement sceptiques sur le couple diabolique butin-partage nous énumérons pêle-mêle : statut fabuleux des élus, statut princier des anciens présidents de la République et des anciens premiers ministres, dépenses de communication, pyramide abusive des collectivités, les deux décentralisations avec tous les doublons en conséquence, les subventions innombrables...

    DES PROGRAMMES DE RUINE .
    Pour que ce ne soit pas uniquement une course éperdue vers le butin, il faudrait que les deux coureurs aient des programmes différents et vraiment valables ce qui n'est pas le cas. En fait, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Qu'on en juge . Tous deux prévoient la fin des 35 heures dans des formules compliquées, mais pourquoi ne l'ont-ils pas fait lorsqu'ils étaient aux affaires ? A remarquer le projet d'un nouveau contrat de travail, s'ajoutant au nombre multiple des contrats existants. Une augmentation de la TVA est envisagée pour lutter contre les délocalisations : c'est inopérant car celles-ci sont dues notamment à la politique industrielle de la France. Quant à l'ISF, loin de le supprimer il y a l'idée de le faire servir au financement des PME ! Dans tout cela le mot de liberté est tragiquement absent. Les deux challengers doivent ignorer que seule une libération fiscale et sociale rapide et puissante des entreprises créerait l'ouragan de richesse capable de résoudre bien des problèmes. Faute de cette libération ce sont des programmes de ruine.
    Le résultat de ce cirque est que nous n'avons pas d'opposition valable aux entreprises destructrices de la majorité. N'oublions pas en terminant de mentionner que tous ces prédateurs sont financés par des impôts ou de l'endettement public ce qui est directement contraire à la prospérité générale.
    Michel de Poncins http://libeco.net

  • Le facétieux, la brute et le truand - Philippe Randa

    Mêmes les pires opposants de l’UMP, mêmes ses ennemis les plus déclarés – de la gauche extrême à la droite très radicale en passant pas le centre tout mou ou trop alcoolisé –, mêmes les voyant(e)s les plus renommé(e)s –  de la très médiatique Élisabeth Tessier au plus exotique Voyant Médium Africain de grande compétence, M. Mamadou Kisétousurtou lui-même présentement – n’avaient prévu de tels ubuesques développements à la crise de ce parti.
    Qui pourrait encore douter que lorsque Jupiter veut perdre certains, il met le paquet pour les rendre raides dingues ?
    Implosera, implosera pas, les paris sont ouverts quant à l’avenir de l’UMP. Elle en prend certes le chemin depuis dix jours, mais pourquoi les miracles n’existeraient-ils pas – on en parle tant ! – et l’adage populaire le sait bien qu’il y a aussi un Bon Dieu pour la canaille, fut-elle gaullo-giscardo-chiraquo-sarkozyste.
    À défaut de gloser sur l’avenir de la peut-être provisoire principale formation d’opposition et des responsabilités des uns et des autres dans la tempête qui l’emporte actuellement, s’imposent toutefois quelques remarques subsidiaires…
    Tout d’abord sur l’honnêteté du vote… Jean-François Copé et ses partisans sont accusés par François Fillon et les siens d’avoir faussé les résultats, bourré les urnes, multiplié les fausses procurations, empêché les vérifications, soutenu l’insoutenable, opéré tels de grands voyous, ainsi que le rival malheureux du député-Maire de Meaux n’a pas manqué, si brutalement, de le faire remarquer : les copéistes ne seraient rien d’autre que des maffieux.
    Le hic est que si rien ne prouve que le vote a été parfaitement régulier, rien ne prouve non plus qu’il ne l’ait pas été et que s’il y a eu des irrégularités, qu’elles aient été à sens unique, voire même qu’elles puissent inverser le résultat final… Oui, mais… 
    Mais dans l’opinion publique, fortement influencée comme d’habitude par la quasi-totalité des médias, il est désormais entendu que cette « élection pour tous » comme il en est des mariages du même nom, a fait de Jean-François Copé le roi de la tromperie et de François Fillon la reine des cocues.
    Certes, les têtes de fourbe de service du premier et de chien battu chronique du second pourraient légitimer une telle conviction… dans l’esprit de ceux qui se laisseraient aller au grave délit de discriminations physiques et loin de nous une telle pensée, n’est-ce pas ? Enfin, pas si loin…
    Autre argument largement évoqué par ceux qui hurlent à la fraude : il existe une preuve irréfutable de la victoire de François Fillon, soit l’unanimité des sondages d’avant les élections accordant une confortable avance des intentions des votes en faveur de l’ancien Premier ministre. À les entendre, le vote en lui-même était d’ailleurs superflu et cela aurait évité les déboires actuels de ce parti… La vérité dans les sondages comme d’autres la trouvent dans le vin, en quelque sorte.
    Faisons remarquer aux partisans d’une telle procédure simplifiée de désignation des vainqueurs qu’il n’est toutefois guère certain qu’au prix où les Instituts professionnels de la chose facturent leurs prestations, les candidats eussent fait de notoires économies… ni que la fiabilité des résultats proclamés n’ait été tout à fait exempte de légitime suspicion.
    Enfin, ne boudons pas notre plaisir : si quelques commentateurs ont tout de même rappelé comment les leaders de l’UMP s’étaient finement gaussés des socialistes, à l’époque du congrès de Reims et de la désignation suspecte de leur secrétaire général, quasiment aucun n’a fait la comparaison avec le congrès de Tours du Front national, voilà deux ans… Marine Le Pen y avait alors été élue présidente face à un Bruno Gollnisch qui l’avait félicité en reconnaissant – en interne comme en externe – que l’élection avait été honnête.
    Concluons donc avec la proposition publiée cette semaine par ce facétieux bon samaritain, ex-plus jeune doyen de France à l’Université Jean Moulin - Lyon 3 :
    « Communiqué de Bruno Gollnisch, député européen, ancien candidat à la Présidence du Front National.
    Bien qu’ayant récemment quitté l’enseignement, je suis disponible pour des leçons particulières, par exemple à l’attention de M. Fillon ? Ou de M. Copé ?
    Leçons dont le thème pourrait être : « Comment perdre une campagne interne avec élégance et sans nuire à l’unité de sa formation politique. Discrétion assurée-Honoraires modestes. »
    Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com).

  • Obama, Tocqueville et la révolte de la minorité blanche

    Obama réélu, l’Amérique est foutue. Une question s’impose. Et si nous les Blancs étions devenus les indiens de quelqu’un ? De quelqu’un de plus fort et plus luciférien que nous ? Lisez Tocqueville, qui expliquait comment on déconstruit le comportement civilisé d’une nation pour en exterminer la population :

    « En affaiblissant parmi les Indiens de l’Amérique du Nord le sentiment de la patrie, en dispersant leurs familles, en obscurcissant leurs traditions, en interrompant la chaîne des souvenirs, en changeant toutes leurs habitudes, et en accroissant outre mesure leurs besoins, la tyrannie européenne les a rendus plus désordonnés et moins civilisés qu’ils n’étaient déjà. »

    Consumérisme, destruction de la famille et du patriotisme, cela ne vous rappelle rien ? La liquidation par l’armada socialiste de tous les déterminismes ? Il faut censurer Tocqueville décidément !

    On ne sait jusqu’où peut descendre l’Amérique blanche. Elle en est au niveau de l’Europe, quoiqu’en pensent certains. Et on n’a pas encore élu et réélu d’Obama en Europe ! Pour financer ses guerres pitoyables et impitoyables, pour financer sa politique sociale qui est aussi une politique raciale, Barack Obama ne cesse avec l’aide complaisante et irresponsable du banquier central Bernanke d’endetter son pays, dont la dette aura triplé depuis l’an 2000. Le XXIe siècle, c’est pour l’instant l’odyssée en espèces, en attendant la catastrophe finale qui sonnera le glas pour l’occident tout entier et ce qui restera de la vieille race blanche.

    Une certaine propagande pro-américaine plus pernicieuse que tout nous a fait croire pendant des années, je dirai même des décennies, que les immigrés clandestins et tiers-mondistes travaillaient en Amérique alors qu’ils ne foutaient rien en Europe. C’est le même qui nous faisait croire que nos travailleurs ne voulaient plus bosser. C’est bien sûr totalement faux, les Blancs ne voulaient pas non plus de cette immigration imposée depuis Johnson en Amérique, et les Latinos, éternels espérés des candidats républicains, les Blacks, les Africains entrés, les Asiatiques aussi, tous ont voté Obama, comme le montre le professeur Kevin McDonald sur son site indispensable pour comprendre ce qui se passe (<theoccidentalobserver.com>), et ils viennent aux Etats-Unis pour s’y faire entretenir comme les autres en France. Le Blanc est une cow to milk, le Blanc est une vache à traire.

    En Californie, un des états les plus sinistrés de ce point de vue, on est passé en quarante ans de huit actifs pour un inactif à deux actifs pour un inactif. En Amérique, on récolte avec cinquante ans de temps de réponse le suicide programmé par la Big Society du maudit Lyndon B. Johnson.

    J’ai parlé de la Californie et cela permet d’insister sur le point essentiel : quels états vont faire faillite les premiers, et même quels états rednecks, les états blancs, réacs et cons, pour reprendre l’exquise prose des médias, vont faire sécession les premiers ? Car il n’y a qu’à lire les réactions et les commentaires, pas les journaux eux-mêmes bien sûr, les Blancs n’en peuvent plus ou bien constatent qu’ils n’en peuvent mais, constatant qu’ils ont été trahis par des élites hostiles, pour reprendre l’expression de Kevin McDonald.

    Nous avons les mêmes élites en Europe qu’en Amérique, formées par l’idéologie antiraciste et mondialiste, formatées par les écoles de commerce et de gestion anglo-saxonnes, fanatisées dans le projet de destruction de la civilisation helléno-chrétienne, pour reprendre l’expression de JMLP dans une interview accordée à un journal russe via l’auteur de ces lignes. Les Blancs dis-je se réveillent en Amérique et rêvent d’une sécession pour échapper à des élites devenues folles et à un Etat-providence tentaculaire et totalitaire. C’est tout. On verra comment tout cela se passera dans le futur, mais au rythme de notre vieillissement, de leur immigration et de notre endettement à tous, je vous garantis que cela ne va pas se passer très bien.

    Il était impossible en 2008 comme en 2012 de choisir un bon candidat républicain. Le dernier bon candidat fut Reagan. Depuis pour être républicain, il faut être un milliardaire pro-immigration et être fanatiquement du lobby belliciste au Moyen-Orient et de l’ordre nouveau mondialisé. Sinon on est mort, demandez au libertarien Ron Paul !

    Pour être sincère je n’aurais pas voté pour le mormon cette fois-ci pas plus que je n’aurais voté pour l’homme à la joue qui tombe la dernière fois : il ne manquerait plus qu’un échange de bombes atomiques avec Moscou et le tour serait joué, la race blanche effacée, alors que les Russes ne font que nous tendre la main pour construire l’Europe du Général de l’Atlantique à l’Oural et même, a dit JMLP, de Brest à Vladivostok !

    Cela étant Romney a fait 60 % chez les Blancs, plus encore chez les hommes, mais pas mal non plus chez les femmes !

    Je me demande d’ailleurs quel genre (sic) de Blanc il faut être pour voter pour Obama. Mais si Romney avec toute sa nullité, ses incohérences et son néant quantique (comme disait le NYT, journal pour une fois bien inspiré), a fait 60 %, cela montre bien que quelque chose ne marche plus très bien au royaume de l’oncle Sam et de la mondialisation siphonnée... Tout va se braquer là-bas, et je me demande jusqu’où cela ira au pays de John Wayne et de la gâchette facile. Comme dit Debord, le destin du spectacle (IE de la démocratie moderne) n’est pas de finir en despotisme éclairé.

    Une chose encore : j’ai parlé de minorité blanche, c’est fait au niveau des bébés. Les Blancs à la grande satisfaction de nos médiatiques abrutis sont minoritaires dans leur propre pays (c’est vrai, c’était celui des Indiens !), et grâce aux efforts de tous ! Ceci dit... Ceci dit... Dans notre monde moderne, on sait que ce sont toujours les minorités raciales et religieuses qui par chantage, terrorisme, harcèlement moral et autres, exercent le pouvoir. Et bien les Blancs arrivent comme des grands devant leur destin de minoritaires. Et ils devront prendre leur destin en main, ne pas le laisser entre les mains de l’Etat pauvre évidence qui a décidé de les décimer jusqu’au dernier.

    Donnons-nous du plaisir, replantons du Tocqueville avant qu’on ne l’expurge :

    « Le plus redoutable de tous les maux qui menacent l’avenir des Etats-Unis naît de la présence des Noirs sur leur sol. Lorsqu’on cherche la cause des embarras présents et des dangers futurs de l’Union, on arrive presque toujours à ce premier fait, de quelque point qu’on parte. »

    Et aussi :

    « L’homme blanc des Etats-Unis est fier de sa race et fier de lui-même. »

    On censure, et on ferme.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Le retour du dauphin d’Ahmadinedjad

    Mashai sera probablement candidat aux présidentielles iraniennes de 2013: les conservateurs sont furieux et évoquent, avec la même rage que les médias occidentaux, l’installation en Iran, d’un “modèle de transition poutinien”.
    “Ils ne pourront pas empêcher ma candidature aux prochaines présidentielles. Je poursuivrai sur la route qui est le mienne sans faire le moindre compromis, même au prix de ma propre vie”. C’est par cet appel, véritable cri du coeur, qu’Esfandiar Rahim Mashai, bras droit du président iranien Mahmoud Ahmadinedjad, a annoncé son intention de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles, prévues pour juin 2013. Cette déclaration aurait été prononcée peu avant la mi-novembre 2012 à Téhéran mais elle n’aurait filtré dans les médias que le 16 ou le 17, suite à des notes affichées sur les sites d’information iraniens, comme les philo-conservateurs “Tabnak” et “Nimruz”. Ces déclarations incendiaires du dauphin d’Ahmadinedjad —qui pourront sans doute être démenties prochainement— s’inscrivent dans un climat politique plutôt tendu, où le président et son équipe sont depuis longtemps déjà la cible des critiques conservatrices, venues des milieux proches du “Guide Suprême”, Ali Khamenei. Ce dernier a pris Mashai dans le collimateur parce que le dauphin du Président déploie une rhétorique nationaliste et prend des positions considérées comme étant à la limite de l’”hérésie”. Le “Guide Suprême” se montre surtout irrité par la thèse de Mashai qui évoque le prochain retour du Douzième Imam de la tradition chiite, un “Messie” qui, de fait, mettrait un terme à la légitimité même du “Guide Suprême” en tant que chef spirituel (et politique).
    Dans le passé, l’évocation d’une possible candidature de Mashai aux présidentielles iraniennes avait déjà déchaîné de vives protestations dans les rangs des conservateurs partisans du “Guide”, qui avaient accusé Ahmadinedjad (qui, légalement, ne peut pas se représenter pour un troisième mandat consécutif) de vouloir instituer en Iran un “modèle poutinien” afin de se maintenir au pouvoir. La présidence avait toujours démenti, jusqu’ici, la candidature de Mashai mais les partisans d’Ahmadinedjad feraient pression pour que cette candidature soit effective car ils sont désormais convaincus qu’au cours de ces deux dernières années, le bras droit du Président a bien résussi à obtenir une sorte de consensus dans de vastes strates de la population iranienne, surtout les plus humbles, grâce à ses prises de position nationalistes et “laïques”.
    Entretemps toutefois le poids politique d’Ahmadinedjad s’est réduit dans le pays suite aux coups que lui ont porté les élites conservatrices, la hiérarchie des mollahs et la magistrature. Traditionnellement proches des courants conservateurs, les juges, ces derniers temps, ont littéralement harcelé les collaborateurs du Président. Parmi les dernières embuches mises en place par la magistrature conservatrice, citons notamment l’arrestation, fin septembre 2012, d’Ali Akbar Javanfekr, directeur de l’agence de presse “Irna” et conseiller d’Ahmadinedjad.
    Arrestations, attaques en règle perpétrées par des clercs, confrontations avec le “Guide Suprême”, sanctions internationales et actes politiques jugés trop ambitieux ou trop risqués (tant en politique intérieure qu’en politique extérieure) ont mit en péril le pouvoir d’Ahmadinedjad. A cause de l’inflation galopante, au début de la troisième semaine de novembre 2012, le Parlement iranien a bloqué, du moins jusqu’au printemps prochain, la réforme des subsides accordés par l’Etat pour l’alimentation et l’énergie, alors qu’Ahmadinedjad désirait ardemment que passe cette réforme. Le blocage de la réforme a pourtant été approuvé par 183 voix favorables; 4 voix s’y sont opposé et il y a eu 20 abstentions.

    Ferdinando CALDA.
    ( f.calda@rinascita.eu ; article paru dans “Rinascita”, Rome, 17 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

    Quels sont les autres candidats à la présidence en Iran ?

    À quelques mois des prochaines élections présidentielles iraniennes, on ne connait pas encore les candidats officiels. Selon des sondages récents publiés dans le quotidien “Iran” (et qui restent à vérifier), le bras droit d’Ahmadinedjad, Esfandiar Rahim Mashai bénéficierait d’un bon appui au sein de la population (35%). Après lui, on aurait l’ancien président réformiste Seyyed Mohammed Khatami, qui fut à la tête du gouvernement iranien entre 1997 et 2005. Malgré les pressions des milieux politiques réformistes, il ne semble pas que Khatami ait l’intention de se présenter. Chez les conservateurs, en revanche, le consensus semble s’être fait autour de la personne de l’actuel maire de Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf. D’autres noms sont parfois évoqués comme celui du président du Parlement Ali Larijani, chef de file du mouvement qui soutient aujourd’hui Khamenei et mène toutes les campagnes contre l’entourage d’Ahmadinedjad (F.C.).

  • Deux craquements au sein de la pseudo-majorité

    Le spectacle lamentable donné par le fonctionnement statutaire de l'UMP induit ces temps derniers des effets collatéraux non négligeables.

    Deux "petits" événements significatifs, survenus le même jour le 28 novembre doivent pourtant retenir l'attention. Il s'agit des votes négatifs du Sénat sur le projet de Loi de finances et les protestations de l'Association des régions de France sur le fonctionnement prévu pour la Banque publique d'investissement. Ces deux dossiers manifestent en effet une situation du pouvoir actuel beaucoup plus fragile qu'on ne veut faire semblant de le croire.

    D'une part, en effet, le feuilleton de la présidence du principal parti de droite, dissimule les débats profonds internes à la gauche. Celle-ci se révèle déchirée par des choix indispensables. Or, ni Monsieur Normal ni son Premier ministre ne parviennent à les imposer, ni probablement même à les concevoir. Il ne s'agit pas seulement de fiscalité ou d'économie, mais aussi de politique scolaire, de lutte contre la délinquance et l'immigration clandestine, de position au sein de l'Union européenne, etc.

    Tôt ou tard, et même sans doute très bientôt, ces sujets reviendront au premier plan sans que la cohérence, au moins apparente, de l'action gouvernementale ait vraiment été rétablie.

    D'autre part, la majorité factice gronde de plus en plus. Elle se sait confrontée à ces contradictions entre les idéologies, dont elle se réclame encore, et les réformes qu'il faudra bien esquisser et, plus encore, mettre en œuvre. Elle n'est pas seulement composée du parti socialiste en ses diverses tendances et factions. Elle comprend aussi le parti radical de gauche, un peu dérisoire, le parti communiste, qui se refait impunément une dentition, mais aussi les écolos, les groupuscules, les mouvements associatifs extraparlementaires, etc.

    Or tout cela se retrouve, effectivement, à deux échelons : celui de la majorité sénatoriale conquise à l'automne 2011, et celui des collectivités territoriales qui dans leur grande majorité ont basculé à gauche dès la deuxième présidence Chirac, donc depuis quelque 10 ans. Par conséquent leurs personnels savent pertinemment ne rien devoir ni à Monsieur Hollande ni à son collaborateur Ayrault, respectivement chef de l'État et chef du gouvernement, à ce qu'il paraît, depuis mai 2012.

    Le pays légal, celui qu'accapare la classe politique, se trouve ainsi en présence d'un morcellement quasi féodal. Et comme les dirigeants officiels ressemblent fort peu aux Capétiens directs, on n'en sortira que difficilement et, du point de vue de ses profiteurs, que douloureusement.

    Les discours tenus dans l'enceinte du Palais du Luxembourg pourraient être cités largement.

    Une perle de taille a été lâchée par exemple par l'indérridable humoriste Cahuzac : celui-ci a osé se féliciter, lors du débat sur les crédits de l'Union européenne que "le président de la République a placé la France au centre du jeu. Il a eu des entretiens bilatéraux pour que le Conseil ne voie pas s'affronter contributeurs nets et amis de la cohésion". (1)⇓Cette déclaration veut dire, en clair, que tout un clan gouvernemental de frivoles courtisans et de technocrates à courtes vues ne voient pas l'erreur que commet Paris en approfondissant le fossé avec ses principaux partenaires.

    Le point crucial est ici que la majorité sénatoriale de gauche, celle qui a élu Bel à la présidence de cette assemblée, a besoin des communistes et que ceux-ci ont pris l'habitude de voter "contre" avec la droite et le centre. Ceci n'empêchera sans doute pas l'adoption en seconde lecture au Palais Bourbon des principales mesures notamment fiscales, rejetées par la haute chambre du parlement. Mais cela pose plus en plus un problème politique.

    Or on ne doit pas perdre de vue que le Sénat lui-même reflète les rapports de forces au sein des collectivités territoriales, théoriquement dominées par les socialistes.

    Et le deuxième craquement au sein de la pseudo-majorité issue du second tour de mai 2012, s'est précisément manifesté par la fronde des exécutifs régionaux autour du contrôle de la future Banque publique d'investissement. Le Ministère des Finances entend placer l'institution sous sa coupe. Ce que bien évidemment les grandes régions refusent. On rapporte ainsi la remarque du président de la plus grosse d'entre elles fâché car "Bercy nous prend pour des analphabètes sur le plan économique"(2)⇓ Or ces propos viennent d'un soutien de poids de l'actuel président de la république. Les régions considèrent qu'avec 2 administrateurs sur 15 elles ne détiendront aucune véritable influence dans les choix "volontaristes" Ceux-ci leur seront imposés au nom du soi-disant redressement productif, cette vaste escroquerie semblant destinée à camoufler le plus sordide des clientélismes.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    notes :

    1. cf. Compte rendu analytique officiel du 28 novembre, première séance.
    2. cf. Cf. Le Monde.fr | en ligne le 28.11.2012 à 21h00.
  • Souveraineté populaire… : une règle d’or ?

    Les medias relatent aujourd’hui les tensions au sein de la majorité avec des écolo-gauchistes hurlant à la mort à la suite des propos d’Arnaud Montebourg, qui a reçu l’appui de Manuel Valls, vantant l’avenir de la filière nucléaire. La presse s’attarde aussi sur l’entrée en campagne officielle hier de Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP, lors d’une réunion publique tenue à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Un choix géographique qui ne doit rien au hasard puisque Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, au coude-à-coude, y ont réuni chacun 30% des voix au premier tour de la présidentielle. Vox populi vox dei ?

    Pour l’occasion, M. Copé a joué sans surprise la partition droitière censée mettre ko le rival François Fillon, stratégie élaborée avec son conseiller ex FN, ex Villiériste Guillaume Peletier. Une phrase de Charles Péguy sur Jeanne d’Arc ; un tacle contre le politiquement correct de « Saint-Germain des Près » auquel il ne se soumettra pas ; un appel à la raison à « ses amis qui votent FN » ( !), les invitant à voter utile, à ne plus faire le jeu d’une gauche donneuse de leçon qui fricote avec l’extrême gauche…

    Mais d’Europe-Ecologie à l’UMP, l’esprit progressiste de Saint-Germain des Près fait tout de même autorité dans un domaine essentiel, à avoir celui de la mainmise des instances bruxelloises sur notre souveraineté.

    En témoigne le consensus au sein des partis du Système sur le traité européen signé le 30 janvier par 25 des 27 pays européens (à l’exception de la Grande Bretagne et de la Tchéquie) qui impose l’inscription de la « règle d’or »dans les constitutions des pays signataires, laquelle limite à 0,5% du PIB le déficit public.

    Le 9 août, la plupart des commentateurs ont retenu que le Conseil constitutionnel a validé ladite règle d’or, qui instaure pourtant « une camisole budgétaire pour les Etats de la zone euro » et « met largement à mal la souveraineté budgétaire de notre pays » (E&R). Et ce, sans juger nécessaire une révision constitutionnelle contrairement à ce qui fut fait pour les traités de Maastricht (1992), d’Amsterdam (1997), de Lisbonne (2007) ou pour l’adoption de la Constitution européenne (2005).

    Le 13 août,  sur le site de Marianne, l’universitaire et juriste Anne-Marie Le Pourhiet, nuançait le propos en soulignant plus finement que  le Conseil constitutionnel a plus subtilement « interprété le pacte budgétaire comme offrant aux États une alternative dont une branche, contraignante pour les finances publiques, nécessiterait une révision constitutionnelle, tandis que l’autre branche, non contraignante, n’impliquerait pas de révision. C’est ce que l’on appelle, dans le jargon des juristes, une interprétation neutralisante (…) ».

    « Le Conseil constitutionnel juge donc que si le gouvernement français retient la première option hard il faudra réviser la Constitution française, mais que s’il retient, en revanche, la seconde version soft ce ne sera pas nécessaire. Le traité nous laisserait donc, en quelque sorte, le choix entre Docteur Jekyll et Mr Hyde. »

    L’auteur de l’article souligne que « la stratégie poursuivie par le Conseil » est « fort claire »: « il s’agit évidemment de faciliter une ratification rapide d’un traité signé par Nicolas Sarkozy et confirmé à la virgule près par François Hollande (…). »

    « Il reste donc au Gouvernement français, s’il choisit l’option soft comme on peut s’y attendre, à préparer un projet de loi organique qui devra théoriquement s’inspirer des conditions définies par le Conseil constitutionnel, qui sont si peu précises et claires il dispose en réalité d’une grande liberté pour réaliser notre mise au pas de l’oie budgétaire. »

     Et Anne-Marie Le Pouhriet de citer le professeur allemand Dietrich Murswiek qui dans une conférence-débat au parlement européen le 7 février 2012 indiquait : «Le pacte budgétaire est un projet allemand. Le ministre des finances Schäuble et la chancelière Merkel ont eu l’ambition d’utiliser la crise de l’euro pour transformer l’union monétaire en union budgétaire complète.  C’est bientôt chose faite. ».

    Marie-France Garaud a relevé pour sa part que ce texte, « Conçu à l’initiative de l’Allemagne, », « a été signé par Nicolas Sarkozy avant l’élection présidentielle sous la seule invocation, inlassablement répétée, d’une vertueuse règle d’or propre à nous protéger de coupables dérives financières. Rares furent donc les hommes et femmes politiques assez lucides, libres et courageux pour dénoncer, au cours de la campagne présidentielle, les mécanismes vicieux d’un texte resté quasi secret. »

    « François Hollande, candidat, avait cependant marqué très vite et sans hésitation apparente sa volonté de renégocier ce traité castrateur : l’espoir renaissait, on allait voir ce que l’on allait voir ! On a vu. Mme Merkel accepta du bout des lèvres quelques dispositions en faveur de la croissance, mais de renégociation, point. »

    Quant aux membres du Conseil constitutionnel, ils « viennent de décider (…) de jouer les Ponce Pilate. Leur décision constate juste que le traité sur lequel ils sont consultés ne comportant aucune clause contraire à la Constitution , ils ne jugent pas nécessaire de modifier celle-ci préalablement au vote, par le Parlement, d’une loi en autorisant la ratification ».

    « Or, il s’agit bien d’un traité contraire à la Constitution » estime Mme Garaud qui souligne que « le cœur du traité atteint bien plus profondément la souveraineté du peuple français et le fonctionnement de la République que l’adoption d’une simple règle d’or. Non seulement il détermine pour les Etats membres des exigences rigoureuses d’équilibre budgétaire dans les conditions fixées par la Commission européenne, mais il en enserre l’application dans des mécanismes de correction automatiques fixés par la Commission. Pire, il organise un contrôle étroit des parties contractantes par la Cour de justice européenne »,

    Bref, formulant un constat déjà opéré notamment par Bruno Gollnisch, « Ce n’est plus une incitation à la vertu, c’est une ceinture de chasteté faite de contraintes rigides et aliénantes qui n’existent sans doute dans aucun Etat fédéral. Elles sont proprement inacceptables. Les citoyens le savent, ils le sentent, ils ne veulent pas des contraintes dont ils ne perçoivent aucunement la finalité, mais ils constatent en même temps que, lors des choix déterminant leur destin, toute expression de leur souveraineté leur est interdite. »

    Et pourtant, le peuple français réclame haut et fort l’exercice de sa souveraineté souligne Bruno Gollnisch. Selon un sondage CSA pour l’Humanité paru aujourd’hui, 72% des personnes interrogées déclarent souhaiter l’organisation d’un référendum sur le traité européen instituant la règle d’or.

  • Marine Le Pen invitée des « 4 vérités » sur France 2

    Marine Le Pen, Présidente du Front National, était l’invitée politique des « 4 vérités » sur France 2.