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entretiens et videos - Page 827

  • Demis Roussos : « Les gouvernements sont des employés de lobbies, ce sont eux qui décident des crises et des guerres »

    Demis Roussos, décédé à 68 ans le 25 janvier 2015, revient lors de l’entretien video ci-dessous sur sa vision de la politique.

    À 2 min 14, il se rend gravement coupable d’une vision complotiste du monde en déclarant :

    « C’est une chanson politique par rapport aux groupes internationaux qui nous gouvernent, parce que la Terre est gouvernée par des groupes, par des clubs et par des lobbies. On croit que c’est le gouvernement qui gouverne un pays, alors que c’est pas eux ; le gouvernement ce sont tout simplement des employés de ces grands groupes. Et ces grands groupes, ils font le plan de quand est-ce qu’il y aura une crise, quand est-ce qu’il y aura une guerre, etc. Et nous, on paye la note… »

    Qu’attendent le CRIF et la LICRA pour déterrer son cadavre et le juger pour ses propos abjects faisant l’apologie du terrorisme ?

    Source

  • « L’Arabie saoudite est le problème principal ! »

    Entretien avec 

    Pierre Conesa est un ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense et l’auteur d’un rapport rendu à la mi-décembre sur la lutte contre la radicalisation intitulé « Quelle politique de contre-radicalisation en France ? »

    Dans votre rapport, vous affirmez qu’il faut désigner une cible. Laquelle ?

    Oui, je pense qu’il est stupide et très dangereux de faire des contorsions de langage : « terrorisme international » étant la phrase la plus stupide, la plus dangereuse étant celle de « terrorisme islamiste ».

    La matrice idéologique de la violence est le salafisme, pratique la plus obtuse et la plus intolérante de l’islam.

    La désigner est le bon moyen pour que les autres musulmans ne se sentent pas visés, parce que la totalité de la communauté musulmane n’est évidemment pas concernée par ces comportements.

    Vous dites que les salafistes seraient des « enfants trahis par la République »… Pourtant, il en existe partout dans le monde qui ne sont pas passés par la France.

    Pour comprendre pourquoi le salafisme a pu s’installer en France, oui, je crois qu’il faut revenir sur les ratés de la République : la Marche des beurs dans les années 80 revendiquait les principes républicains : Liberté, Égalité, Fraternité.

     

    La classe politique a instrumentalisé le mouvement en le déviant (demande de carte de séjour de 10 ans alors que les marcheurs étaient français, par exemple), et surtout en créant SOS Racisme sans aucun des leaders de la Marche.

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  • Francis Cousin - Terrorisme, Système et Stratégie de la tension

    Extrait de l'émission de Méridien Zéro du 26 novembre 2012 dans laquelle PGL et Lieutenant Sturm interrogeaient le philosophe Francis Cousin, auteur de L'être contre l'avoir, au sujet de sa conception du terrorisme et de la stratégie de la tension.

    PGL – Vous avez écrit un nombre assez incalculable d'articles sous formes de publication de toutes formes. Et un des premiers ouvrages, qui n'est pas crédité à votre nom parce que vous pratiquez une forme d'impersonnalité active, est un ouvrage sorti en 2003, signé d'un certain Terror, que Emmanuel Ratier avait d'ailleurs recensé à l'époque dans sa lettre Faits et documents, s'intitulaitVéridique rapport sur les dernières nécessités de préservation et d'extension de la domination américaine sur le monde, sous-titré Du terrorisme et de l’État en leur contexte général ou comment Washington est à la genèse opérationnelle des attentats du 11 septembre 2001 et de tout ceux qui ont suivi dans le cadre d'une appropriation recherchée des ressources pétrolières mondiales et d'abord irakiennes, aux éditions Stanislav. C'est un titre et une formulation qui évoquait furieusement les écrits du situationniste italien Gian-Franco Sanguinetti qui avait écrit notamment Du Terrorisme et de l’État. Donc c'est un ouvrage, déjà, où vous rejoigniez les thèses et la sensibilité de notre ami italien Gabriele Adinolfi pour montrer qu'il y avait une sorte de stratégie de la tension mondiale qui était menée déjà depuis un certain temps par les élites oligarchiques, transnationales mais surtout américano-centrées, et que le 11 septembre était une vaste imposture. Pouvez-vous revenir sur ces questions-là, sur ce travail ?

    Francis Cousin – Une ligne de fracture radicale entre la philosophie de rupture et la philosophie de connivence, entre la pensée de l'authenticité et la pensée idéologique de toutes les falsifications passe notamment par le terrorisme. On pourra parler de l'immigration, on pourra parler de tas de sujets mais le terrorisme est une ligne de fracture. Le Capital organise des stratégies terroristes de diversion, de chaos systématiquement orchestré, afin de maintenir sa domination, à la fois pour empêcher l'émergence de lutte radicale et pour confisquer le regard du spectateur dans de fausses directions. Les attentats du 11 septembre, les attentats au moment de la stratégie de la tension, la mort d'Aldo Moro, l'attentat de la gare de Bologne. Tous les attentats... Ce qu'il faut comprendre c'est qu'il y a une matrice stratégique qui est substantielle. À l'époque de la totale domination du pouvoir de la marchandise sur le monde, hormis une bombinette que « moi » en tant que fou un mardi matin à 9h30 je vais mettre dans un escalier et qui peut venir de moi parce qu'elle n'aura pas d'intérêt et pas d'efficience, tout acte terroriste d'efficience réelle passe nécessairement par l'appareil d’État. Je me suis énormément intéressé aux mouvements anarchistes terroristes divers [du début du siècle dernier]. Si vous allez à la préfecture de police et que vous travaillez aux archives, vous savez que dès que trois anarchistes se réunissaient dans un grenier pour mettre en marche la bombinette Ravachol 1 ou la bombinette Ravachol 2, Clémenceau dans les deux jours était informé et avait un rapport. Donc si un État, dont les mécaniques de contrôle étaient encore relativement vétustes et artisanales, pouvait se permettre de faire, déjà, un acte de contrôle total sur ce qui était censé s'opposer à lui, on imagine bien qu'à l'âge technologique d'aujourd'hui... L'affaire Mérat par exemple est très intéressante, c'est une ligne de fracture qui montre là où est la révolution, là où est la contre-révolution. Tous ceux qui sont complices du système entérinent la thèse classique, c'est-à-dire la thèse de la DCRI, et tous ceux qui se posent quelques questions voient bien que Mérat ne pouvait par simple logique administrative et gestionnaire du quotidien être un autonome. Tout était programmé, tout était pensé, tout était ficelé. Et ce que les mouvements révolutionnaires radicaux des années 60-70 ont compris, dans la mouvance du situationnisme, de l'autonomie ouvrière et de toutes ses radicalités pratiques qui se sont mises en marche, c'est que l’État est le chef d'orchestre terroriste. Alors non pas par complotisme fou, mais parce qu'il y a une immanence de la marchandise. La marchandise dans sa phase actuelle de crise généralisée ne peut plus organiser son pouvoir despotique - sur les êtres et sur l'espace qu'elle contrôle - qu'à travers la manipulation chaotique.

    PGL – C'est ce qu'on peut retrouver dans le 1984 de Orwell entre autre, avec les guerres pseudo-fictives entre Estasia, Eurasia...

    FC – Ce qui est fantastique c'est qu'aujourd'hui, à l’apothéose du crétinisme universitaire et médiatique, tout le monde est orwellien. Mais tout le monde est orwellien pour ne pas l'être. Orwell a fait une critique radicale de l’État et du terrorisme. Dans 1984 il dit : « les bombes qui éclataient tous les jours à Londres étaient placées par l'appareil d’État pour contrôler la population ». En Italie dans les années 70 on avait des luttes de classe qui étaient extrêmement radicales. La gauche du Capital, les syndicats de la gauche du Capital, les partis de la gauche du Capital, étaient incapables de les contrôler, il y avait une autonomie ouvrière qui explosait, et dans le même temps l'OTAN avait besoin d'une restructuration impérialiste de la partie sud du continent européen. Donc la stratégie des Brigades rouges est très simple : vous avez quelques paumés qui circulent, et quelques paumés qui circulent c'est une manne infinie pour les services. Parce que n'oublions jamais qu'un service secret est un service de manipulation. S'il n'était pas un service de manipulation il ne s'appellerait pas service secret mais service public. Donc le service secret est secret parce qu'il manipule, parce que ce qu'il fait, il ne le dit pas, ce qu'il dit, il ne le fait pas.

    PGL – A cette époque on a vu une prise en charge des Brigades rouges, après la réclusion de Redatto Curcio...

    FC – À propos des Brigades Rouges, vous avez un très bon bouquin de Francesscini, l'un des fondateurs avec Curcio des Brigades Rouges, qui dit d'ailleurs : « un jour la réunion que nous avions, s'est faite dans le bureau de Branzio qui était membre de l'Otan ».

    PGL – À l'époque c'était Mario Moretti qui était sûrement l'un des infiltrés...

    FC – Donc, ce qu'il faut bien comprendre c'est que le fétichisme de la marchandise, le spectacle du faux qui est orchestré par le système aboutit à cette logique que Marx, que Debord ont compris et qui renvoie aux pré-socratiques : dans la sphère du pouvoir et de la mystification, tout ce qui est présenté comme vrai est faux, et tout ce qui est présenté comme faux est vrai. L'affaire Mérah, les attentats du 11 septembre etc., il y a la vérité officielle qui est la mystification du pouvoir en mouvement, et il y a la vérité réelle qui est à rebours de tous les dogmes. Mais le système quelque part l'avoue implicitement.

    PGL – On le voit avec l'Irak et ces histoires de centrales nucléaires à but militaire...

    FC – Bien sûr. Et le médiatisme spectaculaire, ces grandes émissions de vacuité absolue sont incapables de montrer à la télévision ou à la radio un débat contradictoire sur le 11 septembre, sur l'affaire Mérah, ou sur quoi que ce soit. C'est impossible. Il y a diabolisation. Vous avez Bigard qui avait fait des sketch qui étaient ce qu'ils étaient. Mais qui, quelque part, indiquaient, derrière l'aspect loufoque, l'aspect encore plus loufoque de la logique étatique. Il a été écrasé et étrillé.

    PGL – On se souvient aussi des personnalités du show business qui ont eu le malheur de montrer un peu de scepticisme - et pourtant cela n'allait pas très loin - sur ces questions là. Marion Cotillard qui avait aussi posé les mêmes questions sur le 11 septembre...

    FC – On mesure le faux à l'énergie que le système du fétichisme de la marchandise met en mouvement pour que ce faux reste sans discussion. L'ordre du système contemporain, c'est le faux sans discussion. Pas de discussion !

    PGL – C'est l'anathème, c'est la diabolisation. On est revenu presque à une religion révélée. C'est une sorte de blasphème en quelque sorte.

    FC – On est là dans des exemples de grandes stratégies mondiales. Mais on a aussi des éclopés individuels. On a Robert Boulin, on a François De Grossouvre. On a un jour comme cela, des gens qui disparaissent du monde des vivants parce que, bien qu'ils aient été au pouvoir, qui est une école de servilité, à un moment donné, ils ont eu une interrogation humaine, peut être trop innocente ou trop pure, et ils ont dit, ils ont vu, ce qu'il ne fallait pas qu'ils disent, ce qu'il ne fallait pas qu'ils voient. Et donc ils doivent disparaître.

    Maintenant, le problème est la critique du concept de désinformation. Marx l'avait déjà fait, les situationnistes l'ont fait, et ils convient d'aller au bout. Le concept de désinformation est insuffisant. Parce que le concept de désinformation nous donnerait à croire que le système matraque, que le système, par une technique de renversement, construit le faux. Or, le faux n'est pas une construction diabolique et complotiste d'états-major, petits, moyens ou grands. Le faux est la substance même du fétichisme de la marchandise. C'est une immanence. Alors bien évidemment, il y a des états-major dans les services qui organisent. Mais, il n'ont aucun pouvoir. Ils sont eux-mêmes dans la mystification du fétichisme. Ce ne sont pas les états-major qui organisent le fétichisme de la marchandise, c'est le fétichisme de la marchandise qui manipule et organise les états-major.

    Lieutenant Sturm – Concrètement pour nos auditeurs, des cas ? Sur cette organisation par le fétichisme de la marchandise du faux ?

    FC – Prenons par exemple, la [première guerre du golfe], et le moment où la fameuse ambassadrice américaine, qui a été liquidée ultérieurement dans un accident de voiture magique, laisse entendre à Saddam Hussein que, s'il va vers la zone koweïtienne - compte tenu des dettes koweïtienne – personne ne bougera...

    LS – On va même jusqu'à lui reconnaître que c'est la 19eme province de l'Irak !

    FC – ...si on a un regard étroit, et que le champ de vision est restreint, on peut se dire que : de cette première rencontre avec l'ambassadrice américaine, bien évidemment gérée par la CIA, par le NSA, et par l'appareil d'état, il y a une manipulation construite. Alors effectivement, il y a une manipulation construite mais qui n'est qu'un effet. Cette manipulation construite n'est qu'un effet parce qu'elle est prise dans la grande crise générale du système de la valorisation capitaliste. Les américains ont besoin de redéfinir tout l'espace euro-asiatique avec tout le problème des hydrocarbures. Il y a donc une logique immanente à la crise du Capital qui fait que compagnies pétrolières, services, sont tous dans un mouvement impersonnel « qui conduit à ». Et c'est d'ailleurs pour cela que Marx explique très bien qu'aujourd'hui il n'y a plus de bourgeoisie. Tous les couillons gauchistes qui vous disent : « La bourgeoisie ! La bourgeoisie ! La bourgeoisie ! », ils n'ont pas lu Marx. Marx explique très bien qu'au moment de la domination réelle de la marchandise qui se meten mouvement, la bourgeoisie est su pplantée, dirigée et annihilée par la classe capitaliste. La bourgeoisie, c'était des gens qui étaient propriétaires et qui géraient dans une phase intermédiaire les débuts de la marchandise.

    PGL – Aujourd'hui on est au centre de l'hyper-classe en quelque sorte, pour reprendre ce terme-là...

    FC – Au moment de la domination réelle de la marchandise Marx dit, une classe capitaliste salariée, anonyme, nomade, se met en mouvement et elle ne gère pas le Capital. C'est le Capital qui la gère. Vous voyez bien que les plus grands patrons du jour au lendemain sont débarqués. Ils ont un pouvoir à un moment donné mais il ne faut pas confondre la réalité du pouvoir de la marchandise avec la schizophrénie narcissique des mecs qui un jour dans un état-major regarde le pouvoir qu'ils exercent sur le monde en croyant que c'est eux qu'ils l'exercent. Il y a donc un système immanent qui organise le système de la marchandise et qui organise les campagnes terroristes. Les campagnes terroristes sont des réponses à la crise.                                                              

    Transcription : Aymeric

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/01/18/francis-cousin-terrorisme-systeme-et-strategie-de-la-tension-5536788.html

  • Elisabeth Lévy: «Philippe Muray est l'imam caché des esprits libres»

    A l’occasion de la publication du journal inédit de Philippe Muray, dont le magazine Causeur publie les bonnes feuilles, Elisabeth Lévy nous trace le portrait d’un écrivain prophétique.

     

    Causeur publie en exclusivité les bonnes feuilles du journal inédit de Philippe Muray. La fidélité post-mortem, c’est unique, non ?

    Si vous parlez de la fidélité de Muray, sachez qu’il n’était fidèle qu’à lui-même ! Non, ce n’est pas à sa fidélité que je dois ce privilège mais à celle d’Anne Sefrioui, sa compagne puis son épouse - et sa lectrice la plus exigeante - pendant trente ans. Et le long entretien qu’elle a accepté de nous donner, non sans difficulté car elle n’aime guère la lumière, est, avec les extraits, le plat de résistance de notre dossier. En effet, Anne est aussi l’éditrice du Journal, et elle s’acquitte de cette tâche avec une rigueur et une probité indiscutables : tout le contraire de la veuve de Jules Renard qui a détruit beaucoup de textes ! Quoi qu’il en soit, je vois dans ce magnifique cadeau un témoignage d’amitié, bien sûr, mais aussi de confiance : s’il y a un numéro de Causeur que je ne voulais pas rater, c’est bien celui-là. Et j’ose croire que, grâce à son aide, nous avons réussi. Cela dit, il y a une certaine logique, non seulement amicale, mais intellectuelle : malheureusement, Philippe est mort avant la création de Causeur, mais si je ne l’avais pas connu, Causeur n’aurait sans doute pas existé, tout simplement parce qu’il a considérablement influencé ma façon de penser et de voir le monde. Bref, Muray, c’est notre imam caché !

    Il est vrai que ce numéro est très réussi, mais aussi un peu décalé. Muray a-t-il vraiment quelque chose à nous dire sur notre actualité ?

    Bien plus que ce que vous croyez ! Tout d’abord, Muray est un écrivain qui nous éclaire sur tout ce qui constitue notre présent. Et ni l’islamisme, ni le djihadisme, ni le terrorisme ne sont nés hier. Il a beaucoup écrit après le 11 septembre. Mais bien sûr Muray n’était pas un expert pour plateau-télé et il s’intéressait beaucoup moins aux problèmes du monde musulman qu’à ce que ces problèmes disent de nous. Dans Chers Djihadistes…(Mille et Une nuits, 2002), s’adressant (par choix rhétorique) aux assassins du World Trade Center, il leur dit en substance : vous êtes des éléphants arrivant dans un magasin de porcelaine dont les propriétaires ont déjà tout saccagé. Autrement dit, l’Occident n’a pas besoin d’ennemis, il se détruit très bien tout seul en renonçant à l’héritage de la modernité. Ce renoncement est l’un des fils conducteurs de toute l’œuvre de Muray. Et je crois en effet que ce qui nous arrive aujourd’hui en dit autant, sinon plus, sur « nous » que sur « eux ». Alors j’espère simplement que, pour une fois, la réalité, démentira la sombre prédiction par laquelle se conclut le livre : « Nous vaincrons. Parce que nous sommes les plus morts. » [...]

    La suite sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Elisabeth-Levy-Philippe-Muray-est