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entretiens et videos - Page 838

  • « La dette ? Une machine devenue folle et proche de ruiner tous les États »

    Entretien avec Alain de Benoist

    La dette… La dette… La dette ! Elle obsède tout le monde, et c’est sans doute à juste titre. Mais comment en est-on arrivé là ?
    La possibilité offerte aux ménages d’emprunter pour couvrir leurs dépenses courantes ou acquérir un logement a été l’innovation financière majeure du capitalisme d’après-guerre. À partir de 1975, c’est ce qui a permis de compenser la baisse de la demande solvable résultant de la compression des salaires et de la précarité du travail. Le crédit a ainsi représenté pendant des décennies le véritable moteur de l’économie. Aux États-Unis, cette tendance a encore été encouragée dans les années 1990 par l’octroi de conditions de crédit de plus en plus favorables, sans aucune considération de la solvabilité des emprunteurs. Quand la crise financière de 2008 a éclaté, les États se sont encore endettés pour empêcher les banques de sombrer. La machine s’est alors emballée de façon telle que les États surendettés sont devenus prisonniers de leurs créanciers, ce qui a limité d’autant leur marge de manœuvre en matière sociale et politique. Aujourd’hui, ils se retrouvent pris dans un système usuraire, puisqu’ils n’ont d’autre alternative que de continuer à emprunter pour payer les intérêts de leur dette (la France emprunte, à cet effet, 50 milliards d’euros par an), ce qui augmente encore le montant de cette dette.
    Résultat : le volume total de la dette mondiale atteint aujourd’hui le chiffre faramineux de 200.000 milliards de dollars, soit 286 % du PIB mondial, contre 142.000 milliards de dollars en 2007. Et encore ne tient-on pas compte des dettes contingentes comme la dette bancaire ou celle des retraites à servir !
    La dette cumulée de tous les États atteint des niveaux stratosphériques. Les particuliers et les ménages savent bien pourtant que personne ne peut vivre perpétuellement à crédit…
    Il semble, en effet, préférable de ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne. Mais le problème est qu’on ne peut assimiler le budget d’un État à celui d’un ménage. Un État est tenu de faire des investissements à long terme qui, ne pouvant être financés sur la base des seules recettes courantes, doivent obligatoirement l’être par l’emprunt. Les nations, en outre, ne sont pas des êtres mortels : un pays ne fait pas faillite à la façon d’une entreprise ou d’un particulier. Enfin, quand il emprunte, un État n’engage pas sa propre fortune, mais celle de ses citoyens (il gage une partie de l’épargne des plus aisés plutôt que de la prélever par le moyen de l’impôt). Ce faisant, il se soumet, en revanche, aux marchés financiers. Le montant de la dette indique le degré d’aliénation de l’État.
    Tout le monde fait les gros yeux à la Grèce, en affirmant qu’elle « doit payer sa dette ». Michel Sapin dit même que, si elle ne la payait pas, cela coûterait 600 ou 700 euros à chaque Français. Mais que faire quand on ne peut pas payer ?

    Rappelons d’abord que, contrairement à ce que prétend la vulgate médiatique, l’envolée de la dette grecque est due pour l’essentiel à des taux d’intérêt extravagants et à une baisse des recettes publiques provoquée par des amnisties fiscales qui ont surtout profité à l’oligarchie. Quant à Michel Sapin, il dit n’importe quoi. Les prêts que la France a consentis à la Grèce sont, en effet, déjà comptabilisés dans la dette publique française, que la France n’a pas plus que la Grèce l’intention (ni les moyens) de payer. Il n’y a, en fait, aucun avenir pour la Grèce à l’intérieur d’une Union européenne qui cherche à constitutionnaliser les politiques d’austérité afin de museler la souveraineté populaire : comme l’a dit sans fard Jean-Claude Juncker, porte-parole des étrangleurs libéraux et subsidiairement président de la Commission européenne, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » (sic). La Grèce n’a d’autre choix que de passer sous la table ou de la renverser, c’est-à-dire de faire défaut sur sa dette et de sortir de l’euro.
    Ceux qui font les gros yeux à la Grèce devraient essayer de comprendre que, si la morale est de mise en matière de dette privée (cf. l’allemand Schuld, « dette », et schuldig, « coupable »), elle ne l’est pas en matière de dette publique. Quand un État emprunte, il ne s’engage pas moralement, mais conclut un simple accord financier. La valeur de cet accord est subordonnée à des exigences politiques, en ce sens qu’aucun État ne peut saigner à mort son peuple au seul motif que les accords signés doivent toujours être respectés (pacta sunt servanda). L’économie de la servitude n’est, en effet, pas supportable : on ne saurait exiger d’un peuple qu’il rembourse une dette contractée dans le passé à ses dépens. Au demeurant, les exemples ne manquent pas qui montrent que l’obligation de rembourser une dette publique n’a jamais été considérée comme absolue. La dette de l’Équateur a été supprimée en 2008, celle de l’Islande en 2011. En Pologne, dès l’arrivée au pouvoir de Lech Wałęsa, en 1990, les créanciers de ce pays ont réduit sa dette de 50 %. Quand ils ont envahi l’Irak en 2003, les États-Unis ont épongé la dette irakienne pour assurer la solvabilité du pouvoir qu’ils venaient de mettre en place à Bagdad. Quant à l’Allemagne, elle ferait bien de ne pas oublier qu’après la guerre, le « miracle économique » allemand n’a été rendu possible que grâce à l’accord de Londres du 27 février 1953, qui a d’un trait de plume supprimé plus de la moitié de sa dette extérieure. C’est la meilleure preuve que, lorsqu’une dette devient insupportable, il n’y a pas d’autre solution que de l’annuler ou de la restructurer.

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EukZVFklVEGYzgebAu.shtml

  • Le bastion FN du Var

    Le Front national est présent partout au second tour dans le Var. Avec 38,9 % des suffrages, il a obtenu dans ce département son plus fort score national. Il a remporté le canton de Fréjus haut la main dimanche dernier. C’est la politique locale menée par David Rachline qui est ici plébiscitée. Maire de Fréjus à 26 ans, puis le plus jeune sénateur de l’histoire de la Ve République, il est une figure symbolique de la percée du Front national.

    — Municipales, sénatoriales, départementales, tout vous sourit David Rachline une fois encore, avec le canton de Fréjus très largement remporté par vos deux adjoints Julie Lechanteux et Richard Sert dès le premier tour. Quelle est votre recette ?

    — D’abord je crois que nous bénéficions de la dynamique portée par Marine Le Pen qui nous permet de rassembler au-delà de notre famille politique, sur des aspirations qui manifestement sont conformes aux attentes des Français. Et puis je crois que localement depuis un an, nous avons un bilan qui convient aux habitants de la commune de Fréjus. Parce que ni la hausse des impôts, ni l’augmentation de l’insécurité, ni l’endettement dans des proportions délirantes ne sont inéluctables. Il y a une autre voie possible. Les Fréjussiens l’ont compris et veulent qu’on l’applique demain au niveau départemental.

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  • Minorités et régionalismes | Entretien avec Pierre Hillard.

    Pierre Hillard présente sa thèse de doctorat, publiée en 2001 aux éditions François-Xavier de Guibert sous le titre Minorités et régionalismes dans l’Europe fédérale des régions, et déjà rééditée trois fois.


     

    http://www.scriptoblog.com

     
  • « Le fossé séparant les peuples des élites mondialisées ne cesse de se creuser »

    Il ne faut pas « stigmatiser », ne pas faire « l’amalgame ». Pour ne pas réveiller la « bête immonde » dont les idées « nauséabondes » nous menacent, il faut louer le « métissage » et la « diversité »…  À force de mouliner des mantras, les moulins à prière sémantiques finissent par donner vertige et tournis. Mais qu’est-ce que tout cela signifie ?

    Cela signifie que nos dirigeants ont régressé au stade de ce que Freud appelle la pensée magique. En répétant leurs mantras, ils prononcent des incantations et lancent des exorcismes. Les loups hurlent, les hiboux ululent, Manuel Valls agite ses amulettes. Comme il a perdu ses nerfs, le Premier ministre se flatte de « stigmatiser » le Front national et n’hésite pas à recourir à toutes sortes d’amalgames, alors même qu’il ne cesse de mettre en garde contre les amalgames et la « stigmatisation ». Même contradiction chez ceux qui célèbrent à la fois la « diversité » et le « métissage » sans voir que le second réduit inévitablement la première. Le « métissage » est d’ailleurs lui-même un mot magique, invoqué comme une force agissante au service de la fusion rédemptrice : « L’hybridation généralisée est le rouleau compresseur qui produit l’homogénéisation et le nivellement des cultures, l’abolition finale de la diversité culturelle », écrivait récemment Pierre-André Taguieff. Quant à l’allusion répétée à la « bête l’immonde », elle relève à la fois du vocabulaire zoologique et du langage de curés : comme dans les régimes totalitaires, il s’agit de dénier à l’adversaire son humanité pour le ramener à l’animalité.

    De même évoque-t-on jusqu’à plus soif les fameuses « valeurs républicaines ». Mais quelles sont-elles ?

    On abuse aujourd’hui du mot « valeurs ». En réalité, il n’existe pas de « valeurs républicaines », il n’y a que des principes républicains. Mais lesquels ? L’allusion à la res publica est chose ancienne : Les six livres de la république de Jean Bodin datent de 1576, la République de Platon remonte au IVe siècle avant notre ère. De quelle République les officiants des « valeurs républicaines » entendent-ils se réclamer ? De la Première, celle de la loi des suspects, de la Terreur et du génocide vendéen ? De la Troisième, celle de la colonisation patronnée par Jules Ferry ? De la Quatrième, restée célèbre par son instabilité ? Le terme « républicain » est en fait un mot-caoutchouc, une « bulle de savon », disait récemment Frédéric Rouvillois.

    Il y a déjà quelques années, dans un article resté célèbre, Régis Debray avait avec bonheur opposé les « républicains » et les « démocrates ». Révélateur est à mon avis le fait que la classe dirigeante préfère évoquer les « valeurs républicaines » plutôt que les valeurs démocratiques. Les premières renvoient principalement à l’État, tandis que les secondes privilégient le peuple (souveraineté étatique et souveraineté populaire ne sont pas la même chose). Or, le fossé séparant les peuples des élites mondialisées ne cesse de se creuser. Le peuple rejette spontanément les mots d’ordre de la Nouvelle Classe. La Nouvelle Classe se méfie du peuple, qui pense mal et ne vote jamais comme on lui dit de le faire. D’où les critiques contre le « populisme », manière élégante d’avouer qu’on méprise le peuple et qu’on aspire par-dessus tout à gouverner sans lui. [....]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-fosse-separant-les-peuples-des

  • Vladimir Poutine et la France – Yannick Jaffré invité de radio Courtoisie (06 mars 2015)

  • Nous ne sommes pas Charlie – Emmanuel Ratier et Maurice Gendre sur Méridien Zéro (23 janvier 2015)

  • Thomas Joly (Parti de la France), candidat contre Sébastien Chenu et le « Rassemblement Rose Marine »

    Thomas Joly est secrétaire général du Parti de la France et candidat aux élections départementales dans l’Oise dans le canton de Beauvais 2. Il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & Le Noir.

    R&N : Vous privilégiez une « organisation décentralisée, locale et régionale et l’enracinement électoral » ; ce qui a conduit le Parti de la France (PDF) à ne présenter ses candidats que dans un nombre restreint et ciblé de cantons. Comment ce choix s’est-il opéré ? Combien de candidats présentez-vous ?

    Thomas Joly : En effet, le Parti de la France ne fait pas de ces élections départementales une priorité. La réforme territoriale créant des conseils départementaux et divisant par deux le nombre de cantons – tout en maintenant le même nombre d’élus – n’est comprise par personne et n’intéresse pas les Français. Nous avons toutefois décidé de tester quelques candidatures dans des cantons spécifiques où il semble possible de tirer notre épingle du jeu.

    Le Parti de la France présente ainsi les candidats suivants :

    • Thomas Joly et Monique Thierry – Beauvais 2 – Oise
    • Monique Delevallet et Kévin Reche – Calais 2 – Pas-de-Calais
    • Katy Basseux et Dominique Slabolepszy – Marly – Nord
    • Pierre Deplanque et Dolorès Thomas – La Couronne – Charente
    • Dominique Chalard et Jean-Claude Perdreau – Pont-du-Château – Puy-de-Dôme
    • Patricia Goutay et Dominique Morel – Brassac-les-mines – Puy-de-Dôme

    Et le Parti de la France soutient les candidats suivants :

    • Jean-Christophe Fiaschi et Valeria Vecchio – Draguignan – Var
    • Magali Martinez et Thierry Vermeille – Sorgues – Vaucluse
    • Christophe Chagnon et Marie-France Veyret – Échirolles – Isère

    R&N : Vous êtes vous-même candidat sur le canton de Beauvais 2 avec Monique Thierry. Comment comptez-vous défendre les valeurs du PDF à l’échelle départementale ? Quelles sont les domaines de compétences qui relèvent des départements et sur lesquels il est possible d’influer ?

    Thomas Joly : Outre le fait que nos candidatures servent de tribune politique pour le programme de reconquête nationale du Parti de la France, il est tout à fait possible d’appliquer le patriotisme social, par exemple, à l’échelle départementale. Nous prônons l’exclusivité nationale pour l’attribution des aides sociales (distribuées par le département) ainsi que pour les logements sociaux qui doivent bénéficier, selon nous, uniquement aux Français. Autre exemple : en matière de sécurité, nous nous engageons à aider les communes qui souhaitent s’équiper de matériel de vidéo-surveillance ou armer leur police municipale.

    Nous avons choisi de nous présenter dans le canton de Beauvais 2, avec Monique Thierry (Conseillère municipale de Beauvais et Conseillère communautaire) pour nous opposer à l’UMPS mais aussi à la candidature de Sébastien Chenu qui portera les couleurs du Rassemblement Rose Marine. Symbole effrayant de la mutation du néo-FN, ce militant gay (co-fondateur de l’association GayLib, organisateur de l’Europride à Marseille en 2013) est une véritable girouette politique, islamo-compatible et européiste.

    R&N : Vous incarnez une « droite nationale des valeurs ». Comment exister à coté du Front National dans un pays où toute l’attention médiatique se porte sur les gros partis politiques, en laissant peu de place aux formations plus modestes ?

    Thomas Joly : Il est clair que le casting républicain est médiatiquement et électoralement verrouillé afin que les marionnettes du Système, trop heureuses de se partager mandats et prébendes, maintiennent un semblant d’illusion démocratique pour les Français. Il est évident que tous ces gens n’ont aucun intérêt à ce qu’émerge une nouvelle force de droite nationale prônant la décolonisation migratoire, la désislamisation ou encore l’arrêt de la dissolution des mœurs. Nous sommes les parias de la classe politique française. Néanmoins, il n’est pas question d’abandonner le terrain électoral à tous ces imposteurs qui trompent les Français. Nous devons demeurer un recours et une structure d’accueil pour les plus lucides. Les choses peuvent vite basculer en politique, l’Histoire nous l’a montré. A nous de nous tenir prêts et de savoir saisir notre chance quand elle se présentera. Les événements nous donnent hélas raison. Nos compatriotes n’auront bientôt plus d’autre choix que de collaborer avec les responsables de la destruction de la France et de ses valeurs de civilisation ou bien de rejoindre les véritables défenseurs de la France française. A force de se renier, de s’aplatir avec zèle devant les diktats des lobbies de la pensée unique, le Front National de Marine Le Pen n’est plus ce pôle anti-Système qu’il a pu incarner autrefois.

    R&N : La gauche invoque à tout bout de champs les « valeurs de la république » et reprend en ce moment cette expression jusqu’à l’overdose. Mais y a-t-il vraiment des valeurs de la république ? Si oui, quelles sont-elles réellement ?

    Thomas Joly : En effet, quelles sont-elles ? L’immigration-invasion ? Le socialisme ? Le mondialisme ? L’athéisme ? L’avortement ? Le fiscalisme ? L’islamophilie ? Le laxisme judicaire ? La falsification de l’Histoire ? La laïcité ? Le mariage homosexuel ? J’aimerais que l’on m’explique en quoi les prétendues « valeurs de la République » ont jusqu’alors protégé la France de quoi que ce soit et la protégeront des défis que nous devrons relever avec les autres peuples européens au cours du XXIe siècle.De Mélenchon à Marine Le Pen, ils se revendiquent tous des « valeurs de la République », pratiquant une surenchère sémantique digne des loges les plus hystériques. Au Parti de la France, nous ne souscrivons pas à cette vision maçonnique de la Nation française.

    R&N : Le monde de la culture est profondément ancré à gauche. La droite nationale peut-elle seulement gagner la véritable bataille politique, et non uniquement la bataille électorale si le pouvoir culturel lui échappe entièrement ? Comment reprendre le contrôle de cette sphère culturelle et médiatique dans laquelle la droite dans son ensemble est généralement absente ?

    Thomas Joly : Le milieu dit « culturel » est gangréné par la gauche parce que celle-ci se l’est octroyé comme une chasse gardée grâce au copinage et au clientélisme, l’arrosant de subventions avec l’argent des Français. Seulement, tous ces gens se sont tellement éloignés du beau, du bien, du vrai qu’ils se sont déconnectés du pays réel. Leur art n’est pas destiné au peuple français mais à une pseudo-élite qui s’autocongratule au sein de son propre microcosme. En guise de culture populaire, les Français subissent un matraquage idéologique à base d’antiracisme, de repentance, de culpabilisation, de métissage, de pornographie, d’homosexualisme, d’antichristianisme, etc.

    Il suffira de couper les vivres à ces pseudo-artistes pour qu’ils retournent se terrer dans les égouts dont ils n’auraient jamais du sortir. En cas de basculement politique, le milieu culturel actuel sera balayé comme toutes les émanations de ce Système vermoulu qui s’écroulera dans son ensemble.

    Néanmoins, en attendant ce jour béni, il est absolument nécessaire de proposer et de soutenir toutes les initiatives s’opposant à la culture d’État et s’inspirant des valeurs de la France éternelle. Continuer la lecture