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Europe et Union européenne - Page 1006

  • Sauvetage jusqu’à la banqueroute : L’euro, ou le rachat allemand

    La poursuite du sauvetage de l’euro est le ciment d’une doxa politique qui imprègne l’Allemagne, doxa qui conduit l’élite politique à persuader la population – et ce près de soixante-dix ans après la fin de la guerre – qu’elle porte aujourd’hui comme naguère une responsabilité morale particulière tant dans les faits de guerre que dans la politique alors menée par la direction allemande de l’époque. C’est ce qu’écrit Gunnar Beck (qui enseigne le droit communautaire à l’Université de Londres).

    La question décisive qui se pose après l’élection du Bundestag est : “Avec qui gouvernera Angela Merkel ?” Verra-t-on une grande coalition avec le SPD ? Le discours de Merkel aux électeurs s’est focalisé sur la ligne qu’elle a suivi jusque-là dans la gestion de la crise de l’euro : une aide financière ne peut être octroyée qu’aux seuls pays qui adoptent un comportement vertueux, c’est-à-dire économe. Ainsi la Chancelière a-t-elle pu jusqu’ici se présenter à la population comme une négociatrice inflexible. Ce qui depuis des années constituait pour la politique allemande la difficulté la plus sérieuse, le terrain le plus miné, a ainsi apporté à Merkel un succès majeur, succès qui constitue sans nul doute – même l’opposition s’est vu forcée d’en convenir – le point fort du bilan gouvernemental.

    Dans les processus de négociations intra-européennes, la Chancelière a été régulièrement amenée à concéder ceci ou à refuser cela, amenant d’occasionnelles défaites tactiques ou la prise de certaines libertés avec la lettre et l’esprit des lois. L’opposition cependant, au lieu d’en tirer parti s’est cantonnée dans le ressassement d’un seul et unique reproche, à savoir celui du manque de solidarité.

    Le “Plan Marshall” du SPD

    Jürgen Trittin, candidat principal des Verts et qui ambitionnait le Ministère des Finances, un homme dont la compréhension de l’économie est à peu près celle d’un élève du primaire, s’est depuis des années déclaré en faveur des euro-bonds, tandis que de son côté le SPD ne jure que par un “Plan Marshall” allemand, plan qu’il appelle de ses vœux, plan destiné à sauver l’euro : le SPD oublie seulement que l’Allemagne ne pèse, démographiquement, que le quart des Etats-Unis et, économiquement, pas même le cinquième de cette puissance. Mais voyons quelle est ici la position d‘Angela Merkel.

    Jusqu’à l’élection, Merkel est restée en mesure d’exiger des pays en crise leur solidarité en échange de sa solidarité, mais dès l’élection faite, l’argument de la pression de son électorat ne lui permettra plus justifier sa résistance à leurs demandes insistantes de modérer la rigueur qui s’impose à eux, ou de différer les réformes qu’elle implique. Merkel se verra donc contrainte de renoncer à ses exigences de vertu et devra, les unes après les autres, les abandonner.

    Huit mauvaises raisons

    Il y a bien des raisons pour lesquelles on peut penser que le gouvernement ne pourra éviter d’être mis à genoux. Je présenterai ici huit de ces (mauvaises) raisons, qui se laissent classer en trois groupes : premièrement, les raisons qui tiennent à l’approche névrotique, due à des raisons historiques, par les politiciens allemands, de la notion de dette. Deuxièmement, l’avantage toujours donné aux calculs de court terme sur la préservation des intérêts à long terme. Et troisièmement, la montée en puissance des oligarchies, dans toutes les “démocraties” occidentales, depuis au plus tard le début de la crise financière.

    La Chancelière, comme d’ailleurs presque tous les dirigeants des partis politiques établis, est ce que l’on appelle une européenne convaincue. Et certes, Européens, nous le sommes tous, par la force des choses et depuis notre naissance. Mais “européenne convaincue” signifie ici l’être avec partialité. Chaque conviction devrait pourtant, en principe, toujours être mise et remise à l’épreuve de la réalité, chose que d’ailleurs personne au Bundestag ne fait jamais.

    Quoi qu’il en puisse coûter

    Si l’euro échoue, c’est l’Europe qui échoue” : Ces mots de la Chancelière, si dépourvus qu’ils puissent être de sens comme de logique, n’en sont pas moins l’expression d’une volonté profondément enracinée, celle de défendre la monnaie unique à n’importe quel prix et quoi qu’il en puisse coûter.

    La politique allemande professe la foi en l’unité européenne, cette croyance de substitution qui s’est imposée quasiment dès la fondation de la République Fédérale. Quant à l’euro lui-même, il n’est rien moins qu’un élément constitutif de ce processus historique d’unification (et de nettoyage) qui vise à régénérer l’innocence perdue de l’Allemagne. Un chef de gouvernement allemand qui voudrait mettre fin à la mauvaise blague de l’euro se verrait exposé à une pression politique et médiatique internationale sans précédent, cloué au pilori comme un dangereux nationaliste faisant passer l’intérêt national avant la réconciliation – réconciliation d’ailleurs sans fin et éternellement financée par les contribuables allemands – et précipitant l’Europe occidentale dans une nouvelle et écrasante récession.

    De l’échec vu du point de vue politiquement correct

    Tout au plus verrait-on peut-être, et ce longtemps après la fin de l’aventure, quelques historiens révisionnistes qui se souviendraient que l’euro n’avait en fait été qu’une fausse couche, un projet incapable de jamais satisfaire aux besoins d’une pluralité d’États membres aux économies peu compatibles.

    Aujourd’hui par contre, n’importe quel chef de gouvernement capable d’allouer sans discontinuer le bon argent des contribuables allemands à des crédits douteux, peut parfaitement bien s’imaginer – en gardant à l’esprit cette responsabilité historique de l’Allemagne, laquelle ne connaîtra jamais de fin – avoir agi, par ses dilapidations, de façon responsable et solidaire. Et s’il en vient à échouer, alors ce ne sera pas pour de mauvaises raisons, mais pour de bonnes, d’excellentes raisons, bonnes et excellentes tout du moins du point de vue politiquement correct, lequel se tapit derrière les noms ronflants de solidarité européenne et d’amitié franco-allemande.

    Des amis, les Français ?

    Car l’amitié franco-allemande est un élément constitutif de la nouvelle identité allemande. Cette amitié est sous plus d’un aspect contre nature, presque une mésalliance par excellence [En français dans le texte. - Ndt] – les deux nations, et leur citoyens, ont sur de nombreuses questions économiques, politiques ou touchant à la sphère privée des vues inconciliables. C’est pour des raisons de culpabilité et de sentiment d’avoir péché que l’Allemagne supporte le projet d’intégration européenne, tandis que – suivant le sociologue-politologue américain Larry Siedentop – la France, ou tout du moins ses dirigeants, n’y voient qu’un moyen d’assurer leurs propres intérêts nationaux leur primauté nationale, un moyen aussi de courber à leur convenance les institutions européennes et avant tout d’affaiblir économiquement l’Allemagne [Le traducteur souhaite rappeler au lecteur qu’il ne fait que traduire. - Ndt].

    Lorsque tout récemment l’ancien président du BDI [Bundesverband der Deutschen Industrie e. V. : Confédération de l’industrie allemande - Ndt] – le Président Henkel – a remarqué que le temps pourrait bien être venu du divorce franco-allemand, la droite allemande a été outrée ; il faut pourtant rappeler qu’aucun homme politique allemand, ou à peu près, n’est capable de converser avec un collègue français dans la langue natale soit de l’un, soit de l’autre. Des deux côtés, la soi-disant amitié franco-allemande se nourrit d’ignorance et d’incompréhension. Ce regrettable état de fait se trouve encore renforcé par les rêveries irréalistes auxquels les Allemands n’ont que trop tendance à s’adonner, et aussi par cette circonstance particulière que les mots d’”intérêt national” aient été rayés par les politiques allemands du dictionnaire allemand.

    L’Allemagne peut abandonner l’euro

    Depuis longtemps déjà, il n’y a plus, face la crise de l’euro, de ligne de conduite possible qui n’entraîne pas au moins quelques dégâts. La République Fédérale peut parfaitement quitter dans l’instant la zone euro et, par la même occasion, le reste de la fiesta européenne. En cas d’implosion de l’euro, l’Allemagne perdrait quelque 600 à 800 milliards d’euros au titre de ses créances Target – lesquelles sont des créances libellées en euro que détient la Bundesbank sur les autres banques centrales de la zone euro [Quoique les chiffres soient justes, ils donnent une idée incorrecte de la réalité. La Bundesbank en effet, en cessant d’être contrainte de reconnaître les billets euros comme les siens propres, se retrouverait par compensation redevable à la BCE du montant de billets mis par elle en circulation, cette dette viendrait se défalquer de la créance liée aux Target, et la créance finale de la Bundesbank serait ramenée à un ordre de grandeur beaucoup plus modique de l’ordre, tout au plus, de 150 milliards. Par surcroît, il n’est pas du tout sûr que cette créance serait perdue dans son intégralité. Les chiffres de 600 et 800 sont néanmoins volontiers utilisés tels quels par les opposants à l’euro, en raison de l’impression qu’ils peuvent produire. - Ndt] – de quoi se retrancheraient toutes les aides gouvernementales effectuées via le MSE, le FESF, et autres programmes d’aides comme ceux pour la Grèce [L’auteur commet ici une erreur de signe : des créances allemandes sur l'étranger ne peuvent venir en déduction d’autres créances allemandes sur l’étranger. - Ndt]. Il ne resterait grosso modo que 300 à 500 milliards, une somme évidemment énorme, mais nullement catastrophique.

    Il faudrait d’autre part tenir compte d’une chute des exportations, au moins pour quelque temps, en direction des Etats de la zone euro en crise ; cette chute cependant a déjà commencé depuis le début de la crise. La part de la zone euro dans nos exportations, qui lors de l’introduction de l’euro se montait encore à quelque 45 %, est depuis lors tombée aux alentours d’un tiers, et la tendance est à la poursuite de cette baisse.

    L’euro zone n’est pas un marché générateur de croissance pour l’Allemagne

    Contrairement à l’opinion officielle du gouvernement et de l’UE, la zone euro, si elle offre un débouché important à l’industrie allemande, ne lui procure pas d’opportunités de croissance. Les coûts induits par une implosion de l’euro seraient conséquents, mais pas catastrophiques. Ces coûts d’ailleurs ne resteraient pas masqués, mais seraient immédiatement révélés au grand jour.

    L’autre terme de l’alternative est celle d’un sauvetage de la zone euro, et ce, à n’importe quel prix : un sauvetage dans lequel l’Allemagne serait progressivement amenée à souscrire à une mutualisation complète des budgets – et ce, via plans de sauvetage, réductions de dettes, rachats d’obligations par la BCE, union bancaire et, à la fin des fins, euro-bonds – conduirait à un accroissement substantiel des pertes subies par le contribuable allemand, qui seraient dissimulées pour une part importante dans un regain d’inflation et dans la contrainte imposée par la BCE de taux très bas, les deux choses conduisant insidieusement à la ruine de l’épargnant. Nous parlons ici de coûts qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros, et qui sont amenés par la dépréciation des épargnes allemandes détenues tant dans nos frontières qu’à l’étranger ; ces coûts pourtant donnent l’impression d’être inférieurs à ceux d’une sortie de la zone euro, avec ses pertes immédiatement constatables, parce qu’ils seraient répartis sur de grandes périodes de temps, sans limite prévisible, parce qu’ils ne seraient pas, eux, immédiatement constatables, mais bien plutôt prendraient la forme plus sournoise de dépréciation de la monnaie, de perte de pouvoir d’achat et des freins à la croissance qui y sont liés, tous coûts donc qui sur le long terme dépassent ceux induits par une implosion de l’euro, mais qui cependant ne se laissent pas aisément quantifier ou mesurer dans l’instant.

    Faute et responsabilité [L’auteur joue sur l’homonymie, en allemand, des mots "dette" et "faute" (au sens moral du terme), tous deux rendus par "Schuld". - Ndt]

    Par chance, les coûts d’une implosion de l’euro ont pu, quant à eux, être quantifiés avec la dernière précision par la Fondation Bertelsmann [Bertelsmann Stiftung : une fondation qui produit des études, et dont l’idéologie libérale et humaniste se rapproche assez de ce que l’on appelle en France la "pensée unique" - Ndt] – sur la base, il est vrai, d’hypothèses arbitraires et avec un résultat encore plus scandaleusement arbitraire. Pour l’ensemble des gouvernements occidentaux, les coûts relativement moindres, quoique immédiats, d’une terminaison de l’euro valent toujours mieux que ceux, beaucoup plus hauts quoique beaucoup moins transparents, d’une longue tergiversation. Cela dit, il s’en faut de beaucoup que l’on pratique encore, en Europe occidentale, le raisonnement à long terme.

    Seuls un petit nombre d’hommes, et un encore plus petit nombre d’hommes politiques, possèdent la force de caractère qui est nécessaire pour reconnaître ses erreurs et pour les corriger. La chose apparaît depuis longtemps comme particulièrement difficile pour les hommes politiques allemands. Quant à savoir reconnaître qu’il est devenu temps de limiter ses pertes et de les reconnaître… La Chancelière est en cela sans doute plus flexible et plus lucide que d’autres et cependant, si elle devait se résoudre maintenant à renoncer à la pensée magique des pro-euro allemands, elle devrait admettre sa propre responsabilité dans des pertes qui dépassent le demi-billion d’euros.

    L’Allemagne sombrerait dans le discrédit

    Ce serait un peu comme si – la comparaison de vise pas en particulier telle ou telle personne, mais porte simplement sur les situation – Adolf Hitler avait conclu la paix avec Staline avant la débâcle de la bataille de Koursk, en juin 1943. Ç’eût à la fois été la seule chose raisonnable à faire, en même temps que la reconnaissance complète et sans appel d’erreurs colossales. Pour cette raison précisément le sauvetage de l’euro ne sera pas accompli – tout au moins aussi longtemps que la République Fédérale ne sera pas complètement ruinée.

    Car l’euro doit encore devenir le Front de l’Est des contribuables allemands. La réputation de l’Allemagne est en beaucoup d’endroits mauvaise, et ce bien au-delà de ce qui serait justifié. Au contraire, la réputation de démocratie et d’Etat de droit de l’Allemagne fédérale est mondialement excellente et possède presque valeur d’exemple. Ceci pose tout autant question que la mauvaise réputation, largement injustifiée, du pays en tant que tel. La moitié à peine des députés du Bundestag sont directement élus par leur circonscription, l’autre moitié provenant des listes qui sont déposées par les appareils des partis auprès du Parlement. Les députés qui voteraient contre les instructions de leur parti risqueraient donc leur place sur ces listes… Qui ambitionne de grimper doit donc se montrer obéissant, car l’avancement n’est octroyé dans la majorité des cas que comme une récompense de la loyauté et de l’obéissance. Il n’est donc guère surprenant qu’aucune rébellion de députés contre un gouvernement en place n’ait eut lieu au cours des trente dernières années.

    Un Parlement obéissant

    Tout aussi questionnable que la soumission du Parlement est la conduite du Tribunal constitutionnel, pourtant censément indépendant du pouvoir politique. Ses juges sont sans exception nommés sur la recommandation de l’un ou l’autre des quatre partis régnants en Allemagne, et donc principalement par la CDU/CSU et par le SPD. Une attitude coopérative des juges pour tout ce qui concerne ces sujets cruciaux que sont les questions internationales, les questions européennes, et enfin celles qui touchent à la politique budgétaire, est ainsi garantie.

    Ces faits, souvent élégamment dissimulés, qui sous-tendent la séparation des pouvoirs à la mode fédérale allemande, suffisent largement à expliquer pourquoi et comment le Tribunal a constamment rejeté toutes les plaintes formulées contre les mécanismes de sauvetage de l’euro, l’occurrence la plus récente étant le jugement rendu sur le MES, le 12 septembre 2012. Dans ce jugement, les magistrats ont arrêté que l’acceptation par le gouvernement fédéral de se porter caution de gouvernements douteux et de banques douteuses, à hauteur de dizaine ou centaines de milliards d’euros et sans que le montant total n’en puisse être circonscrit, connu ou déterminé à l’avance, n’entrait pas le moins du monde en conflit ou contradiction avec la souveraineté budgétaire du Bundestag, qui autorise bon an mal an des dépenses gouvernementales de l’ordre de 300 milliards d’euros. Il est, je crois, inutile d’insister sur la saine compréhension des affaires dont ces juges ont fait preuve.

    Un climat oppressant de politiquement correct

    A cela s’ajoute le parti pris apparent d‘Andreas Voßkuhle, qui préside le tribunal, proche du SPD mais néanmoins fidèle de la Chancelière, et naviguant d’ailleurs dans toutes les eaux pouvant présenter quelque utilité. En octobre 2012, à l’occasion d’une réception par des étudiants d’Oxford, il révéla que “faute de temps” son tribunal, (dont les membres passent leur temps à voyager en toute jovialité,) ne pourrait pas avant de longs mois statuer sur la plainte concernant des rachats de titres par la BCE. Si la BCE n’avait toujours rien commencé passé les élections de 2013 au Bundestag, on serait alors en mesure au moyen de l’un ou de l’autre artifice juridique d’éviter à cette institution de voir son programme frappé d’interdit.

    Car telle est la “bonne nouvelle” selon Voßkuhle : Le sauvetage de l’euro par le gouvernement ne sera pas torpillé juridiquement. Ceci, alors que l’annonce faite par Draghi est celle d’une mesure qui viole de façon flagrante des articles 123 et 127 du Traité. C’est ainsi que, selon le Tribunal, les risques incalculables liés au MES ou les rachats illégaux de titres par la BCE sont sans incidence sur la souveraineté budgétaire du Bundestag. La violation de la loi se fait donc avec la bénédiction de la plus haute juridiction allemande.

    Un climat oppressant de politiquement correct imprègne la culture de l’Allemagne fédérale, comme celle aussi de la plupart des pays occidentaux, aux seules exceptions de la Suisse, de l’Autriche, de la Finlande, de l’Irlande et peut-être de l’Islande. Or, en Allemagne, la foi dans le processus d’intégration européenne fait partie intégrante du catalogue des croyances politiquement correctes.

    Chauffage politique à effet de serre

    Tous ces faits et facteurs structurant la culture politique de l’Allemagne fédérale sont sans rapport avec la moindre considération de nature économique et en particulier n’amènent nullement à conclure que le peuple allemand dans sa majorité, ou d’ailleurs qu’aucun autre peuple européen dans sa majorité, ne profite réellement de l’euro. Pour la poursuite du sauvetage de l’euro il n’existe que de mauvaises raisons, pas de bonnes, car cette poursuite constitue le ciment d’une doxa politique qui imprègne l’Allemagne, doxa qui amène l’élite politique à charger la population – et ce près de soixante-dix ans après la fin de la guerre – d’une responsabilité morale particulière tant dans les faits de guerre que dans la politique alors menée par la direction allemande de l’époque.

    Sous l’influence de ce chauffage politique à effet de serre il est à peu près impensable qu’une chancelière, qui se voit elle-même comme une partisane zélée de l’intégration européenne, en vienne soudainement à abjurer la foi européiste et en arrive à la conclusion que les coûts d’une implosion de l’euro restent inférieurs à ceux d’une continuation, que ce soit du point de vue des contribuables allemands, des épargnants allemands ou des entreprises allemandes. Et l’une parmi les nombreuses mauvaises raisons justifiant un sauvetage de l’euro est par conséquence également une raison, et non moins mauvaise, justifiant un relâchement de la politique budgétaire économe et parcimonieuse suivie jusqu’à présent – jusqu’à la création d’une union d‘endettés : Unis dans la Dette, telle pourrait en effet être la devise de la nouvelle Europe.

    Un biotope incestueux

    Les hommes politiques d’Europe occidentale, et en particulier les dirigeants et les principaux ministres, passent beaucoup plus de temps entre eux que dans la compagnie de n’importe qui d’autre, sauf peut-être leurs plus proches conseillers et quelques lobbyistes influents. Cette situation crée un biotope incestueux dans lequel nos élus tournent trop souvent le dos aux possibilités d’accords politiques ainsi qu’aux intérêts de leurs électeurs ou de la population de leur pays.

    Cela n’est pas sans conséquences. Il n’est que de voir l’impuissance dans laquelle ils se trouvent d’opposer aux exigences des lobbies bancaires les refus fermes et définitifs que celles-ci mériteraient pourtant. L’Union européenne, qui détermine sa politique sur la base de réunions informelles en petit comité et derrière des portes closes, porte atteinte aux principes du débat public, de la responsabilité démocratique et d’une façon générale à tous les principes moraux qui devraient gouverner l’exercice du pouvoir. Les responsable politiques français s‘adonnent à Bruxelles sans la moindre vergogne à la poursuite de leurs seuls intérêts nationaux pris au sens le plus étroit, ils se sentent comme chez eux dans la capitale de l’UE, et pas seulement d’un simple point de vue linguistique. Au contraire de leurs collègues français, les responsables politiques allemands sont toujours obligés de se battre dès l‘abord pour ménager à leur pays un tant soit peu d’acceptation, de tolérance ou d’encouragement pour la défense de ses intérêts : et dans ces matchs à l’extérieur ils finissent toujours roulés, ne se sentant d’ailleurs que trop enclins, lors de ces navettes incessantes entre Berlin et Bruxelles, à sacrifier les intérêts vitaux de leur pays sur l’autel d’un problématique “plus grand bien européen”.

    Conclaves de nuit à Bruxelles

    Et tout ceci est dû à la crainte pathologique d’un isolement diplomatique, lequel, et quoi qu’on fasse, continuera toujours, à la crainte pathologique des allusions historiques récurrentes, à la crainte pathologique enfin du rôle de Mauvais et d’Ennemi sans cesse réassigné à l’Allemagne. Tel le vampire qui, devant la croix faiblit et tremble, prend peur et s’incline, tel est l’Allemand, dès lors que qui que ce soit, et si peu que ce soit, évoque la croix gammée.

    Et si même les conjurations des conclaves nocturnes de Bruxelles, conjurations pour l’unité, pour l’union et pour l’unification de l’Europe, ne suffisaient pas à contraindre la Chancelière à accepter L’Union des Dettes, eh bien d’autres y parviendront toujours : j’ai nommé la Très Peu Sainte Trinité des banquiers centraux au bras long, des gouvernements surendettés et des plus influentes institutions financières. Ce triumvirat oligarchique qui, en dépit des alternances mises en scène sur les écrans de nos télévisions soi-disant démocratiques, ne cesse jamais de tenir fermement entre ses mains le sceptre du pouvoir, a bien su s’accorder après 2008 pour que le capitalisme-casino ne soit pas réellement stoppé, mais qu’au contraire les dettes accumulées par les banques, dont les montants défiaient déjà l’imagination, soient mutualisées et en fin de compte réattribuées aux contribuables et aux épargnants.

    Car c’était la seule façon d’éviter des répudiations de dettes, des faillites bancaires, des coupes dans les bonus payés aux traders des banques et des hedge funds. En d’autre termes, c’était la seule façon de maintenir l’intouchabilité des profits de l’industrie financière, et, à grand renforts de paradis fiscaux et de magie comptable, de maintenir ces profits privatisés.

    Faiblesse de Merkel sur la scène internationale

    Angela Merkel, dont la sensibilité politique et la compétence sont sans comparaison sur la scène nationale, ne semble pas atteindre, sur le terrain de la diplomatie et des intrigues internationales, au même niveau de sensibilité, de connaissance de la nature humaine et de sûreté de jugement. Pour ce qui est des affaires internes à l’Allemagne, personne ne lui arrive à la cheville, mais s’agit-il d’affaires internationales, rien ne va plus. Pour ce qui est des affaires intérieures à l’Allemagne, on l’a vue pendant plus de quinze ans débarquer méthodiquement, patiemment et avec une maîtrise souveraine, chaque rival potentiel, l’un après l’autre. Mais sur la scène de Bruxelles, c’est par contre elle qui est régulièrement jouée par de meilleurs joueurs et qui doit abandonner les unes après les autres les positions qu’elle pensait défendre.

    Cela est devenu particulièrement apparent en juin 2012, lorsque Hollande et Monti pressèrent la Chancelière, pendant une conférence de presse donnée à une heure très tardive et, l’effet de surprise aidant, la contraignirent, ou à peu près, à dire oui à la possibilité d’utiliser le MES, dont la machinerie venait tout juste d’être créée, à des tâches pour lesquelles il n’avait aucunement été prévu : le sauvetage de banques privées dans les Etats de la périphérie, voire de banques françaises. Moins de deux mois plus tard, le représentant des intérêts de Goldman Sachs à la BCE [Mario Draghi - Ndt] la convainquait par des arguties jésuitiques à donner son blanc-seing à l’OMT [Les "Outright Monetary Transactions", rendues en français par "Operations Monétaires sur Titres", désignent un mécanisme que la BCE s’est donné pour racheter des titres obligataires en quantité illimitées (ex ante). Le projet a été annoncé en septembre 2012 et constitue la concrétisation de la déclaration d’intention du discours du 26 juillet 2012 prononcé à Londres par Draghi. L’OMT fait l’objet d’une plainte auprès du Tribunal constitutionnel allemand pour inconstitutionnalité, plainte déposée par diverses organisations allemandes. Le verdict n’a pas été prononcé à ce jour. - Ndt], son projet de rachat d’obligations d’Etat en quantités illimitées : ce n‘était que de cette façon qu’il était encore possible de dissimuler au grand public l’immensité des coûts qui allaient devoir être supportés par l’Allemagne, dans le cadre d’une Union des Dettes d’ores et déjà entrée, dans les faits, en vigueur.

    “Que la volonté de Draghi soit faite”

    Après que la BCE aura racheté une masse critique d’emprunts d’Etat, les pays bénéficiaires pourront-ils être amenés à tenir les promesses de vertu et de rigueur qu’ils auront dû pour cela consentir ? Les hiérarques de Bruxelles et de la BCE y croient tout autant que les gamins d’aujourd’hui croient que leur petite sœur a été amenée par une cigogne.

    Voici quelques années, lorsqu’un des principaux quotidiens allemands s’était mis à enquêter sur l’éventuelle implication de Draghi dans l’affaire des swaps de devise avec la Grèce, grâce à laquelle cette dernière a pu se faufiler dans la zone euro, ce quotidien reçut un appel des plus inamicaux, lui enjoignant de cesser sur le champ cette enquête. Le même “conseil” valait pour l’implication de Draghi dans d‘autres affaires remontant aux années quatre-vingt-dix, du temps où il était directeur général au ministère des finances italien, s’occupant des privatisations, fonction dans laquelle il aurait encouru le reproche d’avoir sous-estimé la valeur de biens d’Etat à privatiser auprès d’investisseurs internationaux et de banques.

    Le nouveau Méphistophélès

    Avec son background de banquier d’affaires, acquis tant chez Goldman Sachs que durant de nombreuses années dans les corridors labyrinthiques du pouvoir romain, Mario Draghi, à l’éternel sourire sardonique, incarne l’antithèse exacte de ces qualités de solidité et d’intégrité conservatrice que les citoyens ouest-allemands de l’immédiat après-guerre avaient appris à attendre de la Bundesbank et de son président. Cette circonstance que le gouvernement et Draghi s’entendent comme larrons en foire – Draghi, que le Président de la Bundesbank, Weidmann, a comparé en termes à peine voilés au personnage de Méphistophélès, faux-monnayeur de l’Empereur dans le Faust II de Goethe [L’auteur fait référence à un discours de Weidmann, tenu en allemand et non traduit par elle en anglais. Le texte se trouve sur le site de cette institution sous le lien http://www.bundesbank.de/Redaktion/DE/Reden/2012/2012_09_18_weidmann_begruessungsrede.html - Ndt] – met en lumière peut-être plus qu’aucune autre, la persistance de deux des aspects les plus regrettables de la politique étrangère allemande, et ce, même sous un gouvernement Merkel : la méconnaissance de la nature humaine et la naïveté politique.

    C’est ainsi qu’il semblerait que soixante-dix ans après la cessation des hostilités, la République Fédérale n’ait toujours pas retrouvé l’entièreté de sa souveraineté politique, c’est-à-dire la liberté de défendre ses intérêts nationaux propres, dans le respect de l’opinion de la majorité de sa population et des contraintes du droit international, et d’appuyer cette défense de tout son poids politique et économique.

    De même, le pays apparaît comme tout au plus partiellement démocratisé, en ceci au moins que le gouvernement répugne toujours à tenir compte de l’avis de sa propre population pour ce qui est des choix économiques et politiques les plus décisifs. Cela est parfois fort bien compris des observateurs étrangers les plus expérimentés, citons à cet égard l’ancien Premier Ministre britannique Tony Blair. Moyennant la perception d’un salaire assez considérable, Blair a été à même de rassurer ses amis des banques d’investissement et des hedge funds [Il s’agit ici, selon Wikipedia, de JP Morgan et de Zurich Financial. - Ndt] sur le fait que le gouvernement fédéral allemand allait faire tout son possible pour sauver l’euro, conformément à la fameuse déclaration [du 26 juillet 2012 - Ndt] de Draghi, et que ce gouvernement allemand le ferait fut-ce au détriment de son propre pays, et malgré le scepticisme sa propre population.

    Que le représentant des intérêts de Goldman Sachs à la tête de la BCE en vienne à demander un adoucissement des mesures d’austérité [pour les pays de la périphérie - Ndt] ou bien encore la mutualisation au niveau de la zone euro des garanties interbancaires, c’est-à-dire en fin de compte la construction d’une union des dettes, Berlin ne lui opposera pas de fin de non-recevoir. Angela Merkel est réélue pour quatre ans, le Belzébuth aux commandes de la BCE peut, d’après les statuts de cette institution, rester en place au moins six ans, une place qu’il doit en particulier à un feu vert du gouvernement allemand. Sa volonté sera faite, plus dans l’intérêt d’une internationale financière ploutocrate que dans celui du bien des peuples européens.

    Geolitico

    (Article traduit de l’allemand par notre lecteur @JoeLeTaxi, que nous remercions vivement de ce travail. – Fortune)

    Cette traduction peut être reproduite à la double condition de citer Fortune et le traducteur en source.

    http://fortune.fdesouche.com/326391-exclusivite-fortune-sauvetage-jusqua-la-banqueroute-leuro-ou-le-rachat-allemand#more-326391

  • Répression contre les nationalistes en Grèce : ça continue !

    553572-nikos-michaloliakos-entoure-de-policiers-masques-a-la-sortie-des-locaux-de-la-police-le-28-septembre.jpgArrêté le week-end dernier avec 17 autres députés de son parti, le chef du parti nationaliste grec Aube dorée, Nikos Mihaloliakos, a été placé en détention provisoire mercredi soir.
    Le Système l’accuse éhontément de « diriger une organisation criminelle » [sic].
    Mercredi, quatre autres députés d’Aube dorée ont été inculpés du même chef d’accusation. Trois d’entre eux ont bénéficié d’une liberté conditionnelle tandis que le quatrième, Yannis Lagos, a été placé en détention provisoire. Le numéro deux du parti, Christos Pappas, doit comparaître à son tour ce jeudi devant le juge d’instruction.

    Communiqué du Renouveau français à ce sujet, que nous relayons volontiers :

    « Scandale et grave répression politique en Grèce

    En Grèce, le Système mène actuellement une campagne d’intoxication médiatique et de répression policière et judiciaire contre le parti « Aube dorée », notamment en emprisonnant son président de façon totalement injustifiée.

    De façon similaire à ce que l’on a connu en France avec les manipulations autour de « l’affaire Méric », la tyrannie en place en Grèce instrumentalise la mort d’un activiste d’extrême-gauche belliqueux, décédé en attaquant des Grecs patriotes.

    Confirmé par de prometteurs sondages, l’essor du mouvement nationaliste – seul porteur des solutions aux graves problèmes que connaît le peuple grec -, effraie visiblement l’Oligarchie, qui craint un réveil populaire et le retour de « la Grèce aux Grecs ».

    Le Renouveau français salue de nouveau le travail et les progrès de l’Aube dorée, dénonce fermement les scandaleuses manœuvres liberticides du gouvernement grec, et assure les dirigeants et les militants de la résistance nationale grecque de sa sympathie et de son soutien.

    Il invite les patriotes français à faire part de leur indignation à l’ambassade grecque :
    17 rue Auguste Vacquerie 75116 Paris
    Téléphone : 01 47 23 72 28 Fax : 01 47 23 73 85
    gremb.par@mfa.gr »

    http://www.contre-info.com/

  • Répression contre l’Aube dorée : un militant témoigne en direct – Traduction Novopress

     

    Répression contre l’Aube dorée : un militant témoigne en direct – Traduction Novopress

     

    Ci-dessus. Sondage sur les intentions de votes : Aube dorée (à droite) troisième parti de Grèce et deuxième chez les moins de 45 ans.

    ATHÈNES (NOVOpress) – À moins de savoir assez bien le grec moderne pour pouvoir consulter le site officiel d’Aube dorée, il est extrêmement difficile d’avoir sur les événements en cours une autre version que celle des grands médias. Le site Golden Dawn International tenu par des militants américains de l’Aube dorée, n’a pas été mis à jour depuis plus d’une semaine.

    Radio Bandiera Nera, la webradio du mouvement italien Casapound, a donc réalisé un entretien par Skype avec Costantino (Kostas), militant historique de l’Aube dorée et animateur de l’émission hebdomadaire hellénophone, RBN Hellas. Costantino a fait ses études en Italie et est parfaitement bilingue. Diffusé en direct mardi à 18 heures, l’entretien est désormais disponible à la réécoute (*). Pour tous ceux qui, sans nécessairement partager toute l’idéologie ou approuver toutes les manières de faire du parti le plus honni d’Europe, veulent entendre une autre voix voici le texte de cet entretien traduit en français pour Novopress.
    Flavien Blanchon

     

     

     

    « Que s’est-il réellement passé ?

     

    Après l’assassinat d’un jeune antifasciste, il y a deux semaines, à la suite d’un affrontement entre supporters de football dans la banlieue d’Athènes, la gauche, le centre, les socialistes et aussi la droite grecque ont commencé à attaquer Aube dorée. Les sondages nous attribuaient désormais plus de 15% au niveau national. Le numéro 3 de notre mouvement était donné par les sondages comme probable prochain maire d’Athènes, avec plus de 60% des intentions de vote. Vous pouvez imaginer ce que pouvait signifier conquérir la ville la plus importante de Grèce.

     

    Et il a été arrêté lui aussi ?

     

    Tout à fait. Il a été arrêté en même temps que notre premier secrétaire, que le secrétaire adjoint du parti, et que quatre autres députés qui faisaient partie du noyau historique d’Aube dorée – ce n’étaient pas des nouveaux venus. Ils savaient parfaitement qui arrêter. S’est alors ouverte une chasse au “fasciste” avec plus de 30 arrestations. Et ils n’ont pas encore terminé.

     

    Les accusations sont terribles : la principale est l’association de malfaiteurs. Désormais tous les militants, et les électeurs, qui sont plus de cinq cent mille, sont traités de délinquants par les journaux télévisés et les radios. Et puis extorsion de fonds, détention d’armes. Ils découvriront sûrement des avions, des porte-avions, des chars d’assaut. Nous les avions pourtant bien cachés, tous les chars d’assaut que nous possédions.

     

    Je dois ajouter que, la semaine dernière, ils ont fait arrêter quatre haut-gradés de la police pour liens présumés avec notre mouvement, ainsi que des agents des forces spéciales grecques. Vous pouvez voir qu’il s’est agi d’une attaque bien étudiée.

     

    Ils ont en outre arrêté les nôtres un samedi, quand le parlement grec ne siégeait pas, et donc sans attendre un vote pour lever l’immunité de nos députés. C’est la première fois, non seulement en Grèce mais, je crois, dans toute l’Europe, que le premier secrétaire d’un parti, et qui est député, est arrêté sans vote du parlement.

     

    Peux-tu nous expliquer comment fonctionnent exactement en Grèce les dispositions sur l’immunité parlementaire? Existe-t-il une loi du même genre qu’en Italie [et qu’en France, NdT] ?

     

    Oui, il y a une loi du même genre. Si l’on veut arrêter un parlementaire, il faut aller au parlement et les députés doivent voter la levée de l’immunité. C’est ce que prévoiraient les normes démocratiques. Mais elles ne nous ont pas été appliquées à nous.

     

    Voilà donc la situation judiciaire. Peux-tu nous parler à présent de la situation politique ? Est-ce que le mouvement est en train de réagir ? Dis-nous bien sûr seulement ce qu’il est opportun de dire en public.

     

    Oui, même si notre leader est en prison, sa femme, qui est elle aussi députée, lui sert de porte-parole et est en contact avec lui. D’ici 3 ou 4 jours, nous verrons les développements, y compris judiciaires, mais nous sommes là.

     

    Mais savez-vous comment ils font? Ils entrent dans les maisons des militants, ils trouvent des tee-shirts d’Aube dorée et des drapeaux grecs. À ce propos, le ministre de la justice a déclaré officiellement que la police avait le droit d’arrêter et de fouiller toute personne qui porte un drapeau grec dans la rue. Aujourd’hui donc, le drapeau grec est quelque chose de criminel. Pour le reste, ils ont tout au plus trouvé des armes-jouets à air comprimé.

     

    Et puis cette semaine, le parlement votera une nouvelle loi “antiraciste” et vous pouvez imaginer quelles seront les règles.

     

    Quelles sont les dispositions actuelles en Grèce ? Existe-t-il une loi analogue à la loi Mancino [loi italienne de 1993, qui est l’équivalent, en beaucoup moins rigoureux, des lois Pleven et Gayssot en France, NdT] ?

     

    Il existe une loi mais plutôt “douce”. Par exemple, il est permis d’utiliser le symbole du faisceau ou de faire le salut romain. La nouvelle loi que le parlement est sur le point d’approuver, en revanche, sera peut-être encore plus dure que la loi allemande.

     

    Quelle a été la réaction des gens ordinaires ?

     

    Dans toute cette affaire, c’est là que je peux dire quelque chose de positif: les gens ordinaires n’ont pas gobé ces mensonges. Je parle avec les gens et ils sont tous avec nous. Même des gens qui n’ont pas voté Aube dorée jusqu’ici, mais qui disent “à présent, je voterai pour elle!” La Grèce est un État qui traverse en ce moment une crise terrible, elle est probablement déjà en faillite, les banques nous ont tout pris, il y a le nouveau mémorandum [le nouveau plan d’austérité] qu’ils ont déjà voté et personne ne le sait, et pendant ce temps la presse parle d’Aube dorée.

     

    Vous autres Italiens, du reste, vous avez vécu les années 1970, et vous savez ce qu’est le mensonge d’Etat. Mais cette fois, probablement, ils ont exagéré.

     

    […] Nous avons bon moral et ceux qui le peuvent vont tous les jours protester devant le Palais de Justice, même au risque d’être arrêté. »

     

    * Sur RBN pour écouter l’entretien sans être gêné par la musique, cocher la case sous “Diretta – Stoppala quando ascolti un Podcast”.

     

    Crédit image : Sondage de la société Pulse pour le journal 6Μέρες. en Novembre 2012. DR.

    http://fr.novopress.info/141886/repression-contre-laube-doree-un-militant-temoigne-en-direct-traduction-novopress/#more-141886

     

  • Le « Mouvement Zéro »

     

     

    Le « Mouvement Zéro » s’inspire des idées du journaliste, écrivain et penseur Massimo Fini. C’est un mouvement culturel et politique qui entend non seulement répandre ces idées, mais aussi les rendre le plus vivantes et concrètes possibles par une participation active à la société italienne, en utilisant tous les instruments qu’elle met à sa disposition : manifestations, rencontres, débats, moyens d’information, liens avec d’autres groupes dotés de la même sensibilité et de buts similaires. Il est structuré sur la base d’une ample autonomie d’initiative des différentes réalités locales sur lesquelles il s’articule. Les lignes culturelles et politiques de fond du « Mouvement Zéro » sont exprimées dans le Manifeste de l’antimodernité que vous pouvez lire sur ce site.

    * * *

    Appel contre la dictature bancaire
    et technico-financière

    Non à la vie basée sur le prêt et l’usure

    Non aux éternelles dettes des États, des Peuples et des Citoyens
    Le Peuple (à travers l’État) doit se réapproprier sa souveraineté monétaire

    * * *

    La question de la souveraineté monétaire n’est pas une question économique. Elle concerne tous les aspects de notre vie. La Banque Centrale Européenne (BCE), propriété des banques nationales européennes, comme Bankitalia [ou la Banque de France – NdT], émet des billets en euros. Pour ce travail d’impression, elle exige une contre-valeur de 100% de la valeur nominale du billet (100 euros pour un billet de 100 euros), s’appropriant ainsi le pouvoir d’acquisition de l’argent qu’elle crée à coût zéro et sans le garantir en aucune façon. C’est un incroyable gâchis, une escroquerie aux dépens de l’ensemble de la population.

    Les États paient ces sommes au moyen de Bons du Trésor, et donc en s’endettant. Sur cette dette impossible à rembourser, ils paieront (nous paierons) les intérêts passifs pour l’éternité, avec les impôts des citoyens, ou en vendant les biens primaires, comme les sources d’eau. Pour contenir la dette publique, qui est générée essentiellement par le coût de l’émission d’argent que l’État paie à la BCE, chaque gouvernement est obligé d’augmenter toujours plus la pression fiscale directe et indirecte, qui pour certains, les plus faibles, correspond à un prélèvement forcé de plus de 60 % de leurs gains. Ce profit gigantesque est engrangé de façon injuste, illégitime et inconstitutionnelle par la BCE, ou plutôt par ses actionnaires, les Banques nationales, à leur tour contrôlées par des privés. Ces banques relèvent de la propriété privée, et surtout, de la gestion privée, même si elle sessaient de tromper leur monde en se faisant appeler « publiques ». Les bénéfices qu’elles retirent de l’émission monétaire sont occultés à travers des bilans trompeurs, dans lesquels on opère une compensation arbitraire des gains du Seigneuriage par des dépenses patrimoniales.

    Après 60 ans de Seigneuriage (le gain sur l’émission de la monnaie) exercé par Bankitalia et la BCE, l’Italie se retrouve avec un déficit public énorme généré exclusivement par l’émission de billets payée aux Banques centrales. Si l’émission de billets était confiée à l’État, sans créer de dette, aujourd’hui nous n’aurions pas un seul euro de dette publique, et les impots sur le revenu pourraient ne pas exister ou impacter de façon minime sur les revenus du travail. Tous les coûts sociaux (services publics, grands travaux, enseignement, hôpitaux) pourraient être couverts par les revenus de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) éventuellement majorée de 30 % pour les produits de luxe ou peu populaires, et par des taxes sur les transactions [financières] soumises à l’enregistrement public. Sans l’usure contre l’État pratiquée par les Banques centrales, qui a contraint l’État à abuser de ses propres citoyens par des impôts surdimensionnés (rappelez-vous le prélèvement sur les comptes courants voulu par le banquier Ciampi, déguisé en homme politique), il ne serait pas nécessaire de travailler 30 ans pour s’acheter une petite maison en payant des taux d’intérêt dignes d’usuriers. On ne verrait pas cette humiliation sociale, cette pauvreté, cette précarité, cette délinquance comme moyens de survie de masse. Sans le Seigneuriage des Banques Centrales, les États n’auraient plus de dette et ne seraient pas contraints de taxer et de surtaxer leurs propres citoyens, de les soumettre à des formes policières de contrôle des revenus. Les revenus du travail salarié ou indépendant seraient tous légitimes, prouvés et pourraient être déclarés sans peur, sans fraudes, sans tentatives d’échappatoire, et la seule taxe à collecter serait celle sur l’acquisition de biens et de services, en favorisant ceux qui gagnent le moins et en rehaussant la part des produits de luxe.

    Si la Souveraineté monétaire revenait entre les mains d’États souverains, on éliminerait la dette publique de ces derniers, et par conséquent aussi d’une large partie de la population. Notre existence à tous, conditionnée et contrainte depuis la naissance par le principe d’usure de la dette, serait soulagée de l’angoisse des traites, du découvert du compte en banque, des saisies, des expulsions, de la base de données sur la ponctualité des paiements. Nos vies seraient libérées du souci de trouver du travail, voire un double travail, du besoin de gagner autant pour en donner 60 % à l’État, puisque l’État subit l’usure des Banquiers. L’analyse de l’impact de cette inquiétude sur nos vies mérite une discussion à part. Un impact négatif à caractère psychique, culturel, social.

    Avec les drames de la pauvreté, de l’immigration, du double travail familial, de l’emploi précaire ou incertain, des retraites minimales que, sans la voracité usurière des Banques centrales, on aurait pu éviter. Nous soumettons cet appel aux députés, sénateurs, journalistes, intellectuels, contestataires, anticonformistes, pour promouvoir la proposition de loi qui replacerait l’émission monétaire entre les mains étatiques, ou plutôt politiques et populaires. Nous diffusons une vérité toujours niée : nous vivons sous une dictature bancaire qui impose à tous l’angoisse existentielle de la vie basée sur les dettes.

    Remettons à zéro la dette des États.
    Éliminons l’esclavage des gens qui se sont endettés pour simplement survivre.

    Reprenons notre vie et notre liberté.

    Massimo Fini
    Marco Francesco De Marco
    Valerio Lo Monaco
    Alessio Mannino
    Piero San Giorgio
    Michel Drac

    Signez vous aussi cet appel

    http://www.mouvement-zero.org/

     

  • L'incroyable décision de l'UE concernant les allocations familiales...

  • Faits et Documents n°363 du 1er au 15 octobre 2013 : “Portrait : Pascal Lamy”

    Le nouveau numéro de Faits & Documents du 1er au 15 octobre 2013 vient de paraître, avec (entre autres) un portrait de Pascal Lamy. Extrait.

    Parfaite incarnation des élites socialistes mondialisées, Pascal Lamy est pressenti au poste de premier ministre (ou de ministre des Finances) en remplacement de Jean-Marc Ayrault, dès que, comme avec François Mitterrand en 1983, il faudra véritablement pratiquer une politique de rigueur. Libéré de sa fonction de président de l’OMC (2005-2013) ce « haut fonctionnaire international, archétype de la tête d’œuf hyperdiplômé » (Libération du 19 décembre 2005) appartient à ce que Jean-Claude Michéa appelle la « Gauche Kérosène ». En effet, en 8 ans, il a parcouru chaque année 450 000 km, soit 10 fois le tour du monde.

     

    Faits et Documents n°363 du 1er au 15 octobre 2013 : "Portrait : Pascal Lamy"

    Faits et Documents n°363 du 1er au 15 octobre 2013 : “Portrait : Pascal Lamy”

    Ce « Torquemada du libre-échange », affilié au Siècle, au CFR, au Forum économique de Davos et invité récurrent du Groupe Bilderberg, est, comme François Hollande, un disciple de Jacques Delors. Alain Minc résume: « Pour Lamy, Hollande c’est le gamin qui portait le café dans les groupes Delors (rapporté par LeLab Europe1, 14 juin 2013). » Le « camarade Lamy » a déjà prévenu les Français et mis en garde Arnaud Montebourg : « la démondialisation est une thèse réactionnaire » (Europe 1, le 25 juin 2013). Bref, Lamy est le socialiste providentiel pour s’entendre avec le grand patronat sur le dos de la classe moyenne, la classe ouvrière étant déjà liquidée.

    « Aussi antigaulois que possible, pour un Français. »
    The Guardian, juillet 1999.

    « Un homme qui possède un aplomb peu commun pour dire, avec un cynisme absolu, la chose qui n’est pas. La social-démocratie française a trouvé en lui le parfait Janus pour faire triompher le libéralisme intégral. » L’économiste Raoul-Marc Jennar.

    « Le camarade Lamy n’a rien contre le niveau des prélèvements sociaux obligatoires en France, après tout sensiblement égal voire inférieur à ce qu’il est au Danemark, en Suède, en Finlande. » « Le cas franco-français est unique. Il est intéressant, fascinant même, mais aussi préoccupant. Ce qui se passe en France est sans équivalent ailleurs [...] Ce qui frappe en France, c’est que les préoccupations protectionnistes traversent tout le spectre politique de l’extrême droite à l’extrême gauche. Et que le débat occupe davantage la classe politique que les milieux d’affaires. Les discussions en France sont de la même nature que la controverse de Valladolid (NDA: pour savoir si les Indiens avaient une âme) [...] En France, on refait le monde. Ce sont des discussions abstraites, étonnamment éloignées de la réalité. »
    Réponse à une question sur le rejet de la mondialisation par les Français, Le Point, 19 janvier 2012.

    Pascal Lamy est né le 8 avril 1947 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ses grands-parents étaient d’anciens agriculteurs devenus quincailliers rue Montorgueil. L’un de ses grands-pères fut officier de liaison avec les Alliés. Il est le fils de pharmaciens conservateurs de Saint-Denis. Sa mère, Lucienne Dujardin, fut vice-présidente dans les années 70 de la Chambre de commerce de Paris. Il serait venu, selon la plupart des articles qui lui ont été consacrés, à la gauche par la Jeunesse étudiante chrétienne (il se revendique toujours comme catholique pratiquant) mais il semble qu’en réalité, au lycée Carnot où il en fut le responsable durant dix ans, l’aumônier d’alors, l’abbé Manet, était nettement traditionaliste et la JEC y était conservatrice. Il passera un bac sans éclat avant d’intégrer HEC au bout de deux ans, dans un rang modeste (où il se liera avec l’un des principaux « intellectuels » français, Pierre Rosanvallon, futur patron de la Fondation Saint-Simon, dont il sera membre). Il assure, sans doute pour « gauchir » son profil, avoir fréquenté l’Union des grandes écoles (alors sous contrôle communiste) ainsi que le Comité Vietnam d’obédience trotskiste (mais nul ne s’en souvient comme l’indique Le Nouvel observateur du 5 mars 1992, d’autant (…)

    Lire la suite : abonnez-vous à Faits & Documents, Lettre d’informations confidentielles d’Emmanuel Ratier – Abonnements France métropolitaine : 78 euros / an. Abonnements étranger et outre mer : 93 euros / an. En savoir plus : www.faitsetdocuments.com

    http://fr.novopress.info/141825/faits-et-documents-n363-du-1er-au-15-octobre-2013-portrait-pascal-lamy/

  • Serbie : victoire des nationalistes contre la « Gay Pride »

    2010-10-10T133715Z_1222889311_GM1E6AA1O6501_RTRMADP_3_SERBIA-GAYS_0.JPGLa marche de promotion du vice contre-nature prévue hier samedi à Belgrade a été interdite pour la troisième année consécutive, le gouvernement serbe invoquant un « risque de trouble à l’ordre public » de crainte de manifestations nationalistes et chrétiennes.

    De violentes émeutes avaient en effet suivi la dernière Gay Pride organisée dans la capitale serbe en 2010.

    Cette année, le gouvernement serbe avait été soumis à des pressions diplomatiques pour qu’il autorise le défilé, alors que les négociations sur l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne doivent s’ouvrir en janvier prochain…

    Après une réunion de trois heures avec des responsables de la sécurité, le Premier ministre et ministre de l’Intérieur Ivica Dacic a finalement annoncé que la manifestation ne serait pas autorisée.
    Il a invoqué « de graves menaces pour la sécurité publique » qui pourraient entraîner des incidents mortels. La police anti-émeute a été déployée dans le centre de Belgrade vendredi soir. Selon la presse serbe, plus de 6.000 policiers étaient mobilisés pour maintenir l’ordre alors que plusieurs manifestations anti-homosexuelles eurent lieu.

    Bref, une méthode qui paie mieux que les ballons roses à la française !

    http://www.contre-info.com/

  • Les Roms, vus de votre village et vus par Bruxelles

    Les Roms, vus de votre village et vus par Bruxelles

    PARIS (NOVOpress/Kiosque Courtois) - « Les occupants de campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution. » « C’est illusoire de penser qu’on réglera le problème des populations roms à travers uniquement l’insertion. » « Il n’y a pas d’autre solution que le démantèlement des campements et les reconduites à la frontière. » Autant de petites phrases prononcées ces jours-ci par Manuel Valls en réponse aux appels à l’aide de centaines de maires.

    C’est une véritable déferlante

    Le Conseil de l’Europe décompte 20.000 Roms en France, mais l’ONG de défense des Roms, « La Voix des Roms », estime leur nombre à 500.000. Combien seront-ils en 2014, quand la Roumanie et la Bulgarie seront membres de plein droit de l’Union européenne ?

    Les propos de Valls ont néanmoins provoqué l’ire de certains socialistes… Mais le soutien d’autres

    Martine Aubry, Harlem Désir, Cécile Duflot, Anne Hidalgo, Jean-Luc Le Drenn y sont allés de leur couplet, inquiets d’y voir « un tapis pour les thèses de l’extrême droite ». Voire de « mettre en danger le pacte républicain », un comble s’agissant de Valls, un ponte du Grand Orient !

    Mais ensuite seize élus socialistes, tous maires ou premier adjoint (les municipales sont proches !) ont publié une tribune soutenant Manuel Valls. Parmi eux le maire de Lyon, Gérard Collomb et l’ancien ministre, Daniel Vaillant.
    Il faut dire qu’un sondage BVA a trouvé que 77% des Français interrogés, approuvent les propos de Manuel Valls «car il faut dire les choses clairement». Après les municipales ces maires et adjoints socialistes auront 4 ans pour soutenir l’inverse.

    L’agacement de Viviane Reding

    « Si je ne me trompe, il y a de l’élection en l’air en France. A chaque fois qu’on ne veut pas parler de choses importantes comme le budget ou les dettes, on trouve les roms, » a ironisé la vice-présidente de la Commission européenne. Elle a rappelé au ministre de l’Intérieur que la Commission européenne a débloqué 50 milliards d’euros pour l’intégration des Roms – une bagatelle ; elle n’a pas exclu l’éventualité de sanctions si Paris limitait la libre circulation de certains ressortissants de l’Union.

    Crédit photo : Novopress, (cc).

    http://fr.novopress.info/141803/les-roms-vus-de-votre-village-et-vus-par-bruxelles/#more-141803

  • L’American Jewish Committee salue l’arrestation des dirigeants d’Aube dorée

    L’American Jewish Committee salue l’arrestation des dirigeants d’Aube dorée

    Photo ci-dessus : distribution de nourriture et de vêtements par l’Aube dorée à la partie des Grecs en voie de clochardisation.

    NEW YORK (NOVOpress) - Dans un communiqué publié samedi, l’American Jewish Committee a félicité le gouvernement grec pour son action énergique contre l’Aube dorée : quatre députés du parti, dont son chef Nikolaos Mihaloliakos, et dix autres de ses responsables ont été arrêtés ; d’autres arrestations sont en cours. L’Aube dorée, troisième plus important parti grec dans les sondages, avait de bonnes chances de gagner des municipalités aux élections municipales de mai 2014.

    Selon le directeur de l’American Jewish Committee, David Harris, « l’essence même de la démocratie en Grèce est en jeu. Le gouvernement grec envoie un message clair pour dire que les forces de l’extrémisme violent sont une menace pour la société et ne seront pas tolérées ».

    « Quoique nous soyons conscients, a poursuivi Harris, des risques encourus en s’en prenant à un parti politique représenté au Parlement, il y a des limites, qui, dans le cas de l’Aube dorée, ont été franchies il y a longtemps. À son honneur, le gouvernement du Premier Ministre Samaras a reconnu la nécessité absolue qu’il y avait à dire “trop c’est trop”, et à agir effectivement pour arrêter la folie d’Aube dorée. Un parti ne peut pas être autorisé à utiliser cyniquement la liberté qu’offre la démocratie, dans le but de renverser cette liberté elle-même. »

    « L’American Jewish Committee va organiser une rencontre avec le Premier Ministre Samaras lors de sa venue à New York, dans la semaine qui vient ».

    Crédit photo : DR.http://fr.novopress.info/141807/lamerican-jewish-committee-salue-larrestation-des-dirigeants-daube-doree/#more-141807