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Europe et Union européenne - Page 1005

  • Prostitutions, nouvelles frontières

    L’aile gauche du  PS mobilise aujourd’hui  contre Manuel Valls  ses relais dans les syndicats lycéens et étudiant   FIDL, UNL et Unef pour  faire descendre dans la rue idiots utiles et têtes de linottes  afin de  protester contre l’expulsion des clandestins « en situation de scolarisation ». C’est aussi ce mardi que l’Assemblée nationale  débute l’examen de la proposition  de loi déposée par le député socialiste Maud Olivier qui entend punir, comme c’est le cas dans certains pays scandinaves, les clients des prostitué(e)s.  Ce texte sera examiné en commission spéciale à l’Assemblée Nationale, le Sénat organisera demain un débat réunissant des prostituées, des juristes, des universitaires, des médecins, des chercheurs, des membres d’associations spécialisées…

    Pour réagir à cette volonté de  de criminaliser plus avant le recours à la prostitution, et s’inspirant de la célèbre pétition des 343 salopes avouant en 1971 dans les colonnes du Nouvel  Obs avoir avorté et réclamant la légalisation de cette pratique, le magazine Causeur d’Elisabeth Lévy a publié  Le manifeste des 343 salauds…

    Ledit manifeste  revendique le droit d’avoir recours à des prestations tarifées avec des professionnel(le)s du sexe.  « Homos ou hétéros, libertins ou monogames, fidèles ou volages, nous sommes des hommes »  refusant que  « des députés édictent des normes sur nos désirs et nos plaisirs ».  Mme Lévy entend ici défendre par ce manifeste,  reprenant  et détournant avec un malin plaisir  les éléments de langage des féministes,  le droit à la différence , le droit de jouir  et la cause des hommes . Pour l’universitaire de gauche  Esther Benbassa, qui animera le débat au Sénat, « le manifeste des 343 salauds est un texte de beaufs!« 

    Une manifeste  signé aussi bien par le mari de Frigide Barjot  Basile de Koch, l’avocat de DSK,  Richard Malka,  Frédéric Beigbeder ou Nicolas Bedos que par Ivan Rioufol et Eric Zemmour,  heureux  certainement, comme le confesse Elisabeth Lévy d’avoir  cédé à  » l’envie d’emmerder les féministes » d’aujourd’hui.

    Rappelons que déjà, sous la précédente majorité UMP, des mesures visant à criminaliser les clients des prostitué(e)s  avaient  été édictées. Mais la socialiste Maud Olivier entend aller beaucoup plus loin. Certes,  les élus campant sur la même ligne que Mme Olivier voulaient  punir jusqu’à  un an de prison  les hommes ayant des relations sexuelles tarifées , prétention revue à la baisse puisque le client se verrait passible désormais  d’une amende de 1500 euros , le double en cas de récidive.

    Mais comme avec les socialistes Ubu est Roi, ce projet n’entend pas interdire pour autant la prostitution qui restera légale.  Bref un ou une prostituée sera toujours libre de louer pour un temps donné une partie de son corps,  mais il sera interdit par  la loi de la lui payer…

    Le contraire eut été étonnant,  le  gouvernement, par la voix de la porte-parole  et ministre des droits de la femme, Najat Vallaud-Belkacem soutient le vœu  des députés socialistes. Hier  sur le plateau de BFM Politique-RMC-Le Point,  elle ne s’est pas contentée, fidèle à ses marottes de lobbyiste,  de rappeler  aussi son  souhait de voir spécifiée, dans les manuels scolaires, l‘orientation sexuelle des personnages historiques. Elle a  aussi  a répété qu’  »il faut tarir la demande  (les clients des prostitué(e)s, NDLR) pour éviter que ne se multiplie l’offre » .Mais  est-ce en sanctionnant le client  qu’on tarira la source de la prostitution? Est-ce la demande qui crée l’offre ou l’offre qui créé   la demande?

     Mme  Vallaud-Belkacem  a pris pour exemple assez peu scientifique   le  nombre important de prostituées en Allemagne depuis  que cette pratique a été encadrée, notamment par la réouverture des  maisons closes . « Cela montre bien que le fait de réglementer et légitimer la prostitution fait se développer l’offre. »

    Ce parti-pris du ministre   a été dénoncé aussi bien par  Élisabeth Badinter que par  Élisabeth de Fontenay, qui l’accusent de préparer « un enfer pavé de bonnes intentions ». Il a  a été aussi vilipendé par un autre intellectuel du sérail,  Pierre André Taguieff sur le site de Causeur. Il y voit le résultat de   « la prise du pouvoir culturel par les néo-féministes (…). On ne saurait s’étonner de ses conséquences politiques. Ce qui a triomphé, c’est un pseudo-féminisme instrumental porté par l’esprit du soupçon et de la dénonciation, fondamentalement androphobe (…) . Un nouvel obscurantisme s’est installé, avec sa phraséologie, ses prêcheurs et prêcheuses, ses chapelles, ses réseaux, ses groupes de pression, ses élus et ses élues. »

    « Un nouvel ordre moral s’est peu à peu installé dans le monde des élites visibles, soumis aux pressions et aux tactiques d’intimidation d’une gauche hypermorale, qui n’a jamais exercé plus totalement le pouvoir culturel. C’est à gauche qu’est né le nouveau parti dévot, au confluent d’un socialisme sentimental sans perspectives et d’un féminisme dégradé en conformisme, voué à pratiquer un terrorisme intellectuel toujours plus insidieux ».

      »Interdire l’emploi de certains mots jugés dangereux ou détestables, interdire l’expression publique ou privée de certaines pensées jugées mauvaises, voire criminelles, interdire certaines pratiques sexuelles : ces rêves d’interdiction présentent tous un air de famille. Ce sont les différentes faces d’un seul et même projet de régénération du genre humain, à travers celle du sexe/genre masculin, le seul à vraiment poser de redoutables problèmes (…)« .

    « La méthode d’intimidation fonctionne, elle favorise l’extension indéfinie du consensus néo-féministe : ceux qu’il faut bien appeler les  mâles dominés , tentant d’échapper à la culpabilité, se multiplient par imitation et contagion, apportant leur appui au conformisme androphobe. C’est ainsi que, chez les  hommes , la mauvaise conscience se radicalise en haine de soi. Les  mâles dominés  ajoutent leurs forces à la frange militante et sectaire de la population  gay  et lesbienne, pour qui le  mâle dominant et hétéro  (a fortiori s’il est vieux et blanc ), c’est l’ennemi. »

    « La classe politique poursuit-il,  suit dans son ensemble, les récalcitrants ne pouvant guère que se taire, sauf à se perdre avec leur réputation » assure encore M Taguieff que  nous n’avons pas connu toujours  aussi désireux de traquer les conformismes.  Mais bon, on ne saurait bien  sûr ici lui donner (complètement)   tort…

     Au delà de la question morale, éthique,  philosophique posée par la marchandisation du corps qui n’est jamais anodine  (quel est le signataire de cette pétition des 343 salauds qui accepterait  avec détachement de voir par exemple  sa fille se livrer au plus vieux  métier du monde ?) se pose la question de la transformation radicale du caractère  la prostitution  ces  dernières années. Car le cas de la  prostituée française  expliquant qu’elle exerce librement son activité (qui fut toujours l’exception?)   est ultra-minoritaire.

    Le  Bulletin d’André Noël  le rappelle,  « selon les statistiques officielles, les Françaises qui s’adonnent actuellement au plus vieux métier du monde ne représentent que 6% du total des prostituées ! La plupart via Internet. Les autres sont des immigrées : 38% d’Africaines, 40% d’Europe de l’Est et des Balkans, 3,5 % d’Amérique du Sud et 12,5% d’Asie (de Chine principalement), ces dernières étant de plus en plus nombreuses. Elles ont le monopole de prétendus salons de massage ; il y en a 130 rien qu’à Paris. »

    « Personne n’éradiquera la prostitution, mais on peut la contenir et même la diminuer. Là aussi, là encore, cela passe par la lutte contre l’immigration et la remise en cause des accords de Schengen, car la libre circulation des personnes, c’est aussi la libre circulation des prostituées. Les mafias l’ont bien compris qui investissent de plus en plus dans ce coupable secteur d’activité qui rapporte autant que la drogue mais avec des peines encourues pour proxénétisme beaucoup moins lourdes. »

    Un élément du débat qui a « curieusement » largement échappé à nos belles âmes socialistes, et plus largement aux abolitionnistes comme aux salauds. Mais il est vrai qu’à de notables exceptions près,  nous avons rarement vu  les pétitionnaires et autres participants à cette polémique  remettre en cause les dogmes établis. 

    http://www.gollnisch.com/2013/11/05/prostitutions-nouvelles-frontieres/

  • Hier le Kosovo, demain la France ?

    Voici le Libre Journal de Grégoire Boucher, diffusé en direct aujourd'hui à midi sur Radio Courtoisie, avec Nikola Mirkovic auteur de l'ouvrage "Le martyre du Kosovo". Au programme aussi, la contestation des Bonnets Rouges :
    http://www.youtube.com/watch?v=cggUcat_KZU
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Bardèche et l’Europe

    Subvertie par l’idéologie victorieuse de 1945, par son tropisme marchand, multiculturaliste, démocratique, l’Europe est devenue dystopique – elle est l’Aneurope.

    Pour que l’Europe soit à nouveau dans l’Europe, Maurice Bardèche, à partir du Congrès de Malmö et de la création du Mouvement Social Européen en 1951, puis dès 1952 dans la revue Défense de l’Occident, propose tout un corpus, tant analytique que critique, dont Georges Feltin-Tracol synthétise ici les axes.

    La promotion de l’État, qui seul permet une souveraineté politique, qui seul traduit l’âme d’un peuple – et dans le cadre national(iste) duquel les léthifères influences étrangères peuvent être systématiquement éliminées. L’État n’est toutefois nationaliste et politique que pour être mieux dépasser, que pour s’accomplir dans un bloc continental : soit une Europe supra-nationale permettant de lutter contre les enjeux de la modernité comme de défendre efficacement d’autres espaces nationaux. Il ne s’agit toutefois pas d’un cadre bureaucratique promulguant des lois rigides mais d’orientations données, éventuellement régaliennes, dans le respect des traditions européennes.

    « L’Europe cuirassée », qui accordera le primat au militaire pour mieux affirmer son indépendance, pour mieux affirmer ensuite une économie de puissance : économie fermée, autarcique, tournée sur le seul marché européen, proscrivant produits et affairismes cosmopolites, rompant avec le paradigme libéral. Il s’agit d’une Europe sanctuaire, d’une mystique nouvelle (« fascisme rectifié »), dont le dessein est l’avènement d’une troisième civilisation – de cette fameuse Troisième Voie, où l’homme et la vie ne seront plus assujettis aux décrets démocratiques et (contexte de l’époque) communistes.

    Avec la rigueur qu’on lui sait, Georges Feltin-Tracol montre dans Maurice Bardèche et l’Europe, combien l’auteur de Sparte et les sudistes est encore d’actualité, dont la géopolitique est des plus pertinentes pour lutter contre l’Europe atlantiste, autant que pour en purger l’aliénante décadence.

    Pierre Pyrmont http://www.europemaxima.com/

    • Georges Feltin-Tracol, Bardèche et l’Europe. Son combat pour une Europe « nationale, libérée et indépendante », Les Bouquins de Synthèse Nationale, 2013, 110 p., 18 €.

  • Allemagne – Verts, lobbies homosexuels et pédophilie : un passé trouble

    BERLIN (NOVOpress/Bulletin de réinformation) - Il y a quelques années, les accointances de la mouvance verte avec la pédophilie suscitaient des polémiques, en particulier on se souvient des confidences explicites de Daniel Cohn Bendit dans un livre curieusement disparu de la circulation.

    Les années 1970 et 80 révèlent d’autres apologies de la pédophilie de la part de mouvances politiquement bien en vue, tout particulièrement en Allemagne.

    Der Spiegel fait état du « passé inconfortable » et de la « période sombre » de ces mouvances. Par exemple, en 1981, le magazine gay Rosa Flieder a publié un entretien avec un chroniqueur d’un journal proche des Verts, qui revendiquait des actes homosexuels avec des jeunes garçons, considérant que « l’innocence enfantine est une invention de la bourgeoisie du début du capitalisme ».

    Une association, les “Avocat gays”, avait publié une brochure pour donner des conseils aux militants ayant des ennuis avec la justice… pour cause d’abus sexuels sur les enfants, évidemment !

    Ce passé là ne suscite pas actuellement de polémiques en France : pas d’amalgame, pourraient dire certains…

    http://fr.novopress.info/143726/allemagne-verts-lobbies-homosexuels-et-pedophilie-un-passe-trouble/#more-143726

  • Une interview de Viktor Orban : « Le patriotisme est une bonne chose »

    Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, explique au « Telegraph » pourquoi son pays est d’accord avec la Grande-Bretagne pour s’en prendre au pouvoir « insidieux » de Bruxelles.
    Viktor Orban a eu récemment une réunion fructueuse avec David Cameron. L’entretien a été plus facile que lors de sa première entrevue avec Margaret Thatcher (en 2001) dont les premiers mots avaient été, se souvient-il : « Je ne suis pas contente de vous. » Elle était furieuse que la Hongrie n’en fasse pas davantage pour protéger les soldats de l’OTAN de l’agression serbe.
    En dépit de cette rebuffade, M. Orban est un admirateur de Thatcher. Sa carrière politique a commencé en 1988 ; il était alors l’un des 37 jeunes étudiants et intellectuels qui fondèrent un parti pour s’attaquer au régime communiste dans son pays.
    « Son rôle [de Mme Thatcher] a été très important : elle a toujours été en faveur de la liberté, toujours anticommuniste. C’est elle qui a dit “La société, c’est une chose qui n’existe pas”. J’apprécie beaucoup cette remarque parce que, en matière de politique européenne, les gens s’exprimaient toujours dans un langage sociologique convenu. L’ingénierie sociale était très populaire. »
    Lorsqu’il assista aux obsèques de Lady Thatcher en avril, Victor Orban eut le plaisir d’entendre l’évêque de Londres expliquer ce qu’elle voulait vraiment dire par ces mots célèbres. « Les funérailles furent très émouvantes et très British – pas tragiques, comme cela aurait été le cas sur le Continent ; ça ressemblait davantage à un hommage. »
    Le jeune Viktor, un garçon intelligent d’origine campagnarde, obtint une bourse d’études de la fondation George Soros pour aller étudier à Oxford la société civique telle que la voient les philosophes libéraux comme John Locke. Il y adora le « bouillonnement électrisant » des idées ; mais c’était à l’automne 1989 et le Mur de Berlin s’effondrait. Le moment était alors vraiment venu de construire chez lui une société civique libérale. « Je me suis dit : “Viktor, qu’est-ce que tu fais ici ?” et j’ai saisi l’occasion de nos premières élections libres de mars 1990 pour rentrer. »
    Il a été nommé premier ministre pour la première fois en 1998, jusqu’en 2002 et ensuite, après des années de traversée du désert, il est revenu au pouvoir avec une victoire écrasante en 2010. Son mandat a été controversé. Il a été accusé, souvent par des fonctionnaires de l’Union européenne, d’un excès de nationalisme, de supprimer la liberté des médias, de politiser le système judiciaire et la banque centrale, et même d’attiser les tensions ethniques. Le grand combattant pour la liberté libéral se serait-il fané ? Y aurait-il un risque de le voir devenir un homme fort autoritaire, le Vladimir Poutine de son pays ?
    « Il y a un risque », reconnaît curieusement Mr Orban, mais ce risque est bien moindre si la Hongrie réussit économiquement. Il pense que les circonstances ont changé.
    Pendant 200 ans, la « motivation première » des Hongrois a été de rattraper les Occidentaux plus compétitifs. Jusqu’à la crise du crédit, Mr Orban a cru qu’il n’atteindrait ce but que grâce à une « union sans cesse plus étroite » avec l’Europe. Aujourd’hui, il a des doutes.
    La crise montre qu’il n’est pas évident que l’UE puisse faire mieux que les nations indépendantes. Contrairement aux Britanniques, il ne peut pas exclure de rejoindre la zone euro, en raison de son attraction centripète pour un petit pays comme le sien, « mais je ne pousse pas à la roue. Rester autonome sur ses propres pieds est plus important que jamais. » Pour lui, la Hongrie ne devrait certainement pas adhérer tant qu’elle n’aura pas atteint 90 pour cent du PIB de ceux qui y sont déjà ; pour l’instant elle est au niveau des basses années soixante.
    « Avec l’âge [il n’a encore que 50 ans], j’ai tendance à être plus sceptique. Les valeurs sont plus importantes que l’argent. La souveraineté nationale est dans mon esprit de plus en plus importante. La question “Qui nous gouverne ?” c’est la question clé. »
    Donc il soutient David Cameron dans ses efforts pour changer les règles européennes: « Nous finirons par avoir besoin d’un nouveau traité de base. » Il veut se joindre à la Grande-Bretagne dans sa résistance à « la tendance insidieuse de Bruxelles à dévorer la souveraineté nationale ».
    La vieille réponse consistant à dire que tout ce que faisaient les Occidentaux était mieux est maintenant « stupide ». Dans les années 1980, la question à laquelle se trouvaient confrontés les Hongrois était « Comment se débarrasser des choses » : du communisme, de l’oppression étatique, de l’excès de réglementation. Maintenant il faut en finir avec cela. Il y a des choses qui devraient être maintenues dans l’intérêt de la civilisation, et non pas abandonnées : « Ce serait triste de se débarrasser de la croyance religieuse, de l’identité nationale, de la famille et même de l’identité sexuelle. Ce n’est pas ça la liberté. »
    Dans certaines écoles sur le continent, on a propagé l’idée que « les enfants ne devaient pas être élevés en tant que filles ou en tant que gars » mais qu’ils auraient à choisir leur identité sexuelle plus tard. « Parfois, il y a un vestiaire séparé pour ceux qui ne savent pas qui ils sont », s’exclame-t-il.
    Que répond-il lorsqu’on l’accuse dans la région d’attiser les vieilles passions territoriales et ethniques ? Certains lui reprochent la montée du parti fasciste Jobbik en Hongrie. Sa réponse est fondée sur sa conviction que « La xénophobie, c’est dangereux ; mais le patriotisme est une bonne chose ». Les conflits ethniques, souvent pour une question de territoire, « font partie de la vie en Europe de l’Est », dit-il.
    « Comment s’en accommoder ? » demande-t-il, « La solution, c’est de ne pas mentir. » Les Radicaux de gauche et de droite détiennent ensemble environ 15% des voix. C’est trop pour qu’on se sente à l’aise, mais c’est loin d’être une majorité. »
    Le cœur du problème en Europe, pense Mr Orban, c’est le fait que les communistes n’ont jamais été complètement vaincus. Le communisme en tant qu’idéologie « n’a pas de message pour notre avenir », mais, à la différence du nazisme, il a prévalu pendant si longtemps (40 ans dans le cas de la Hongrie) que ses dirigeants, qui « n’étaient pas des imbéciles », ont créé une culture qui a maintenu leur pouvoir. Ils ont promu la jalousie « comme manière de percevoir la vie », ce qui fait que les gens « ne sont pas d’accord avec le monde tel qu’il est et essayent de le détruire ».
    Ils ont aussi inculqué une croyance en des « droits (que l’on obtient) sans aucun effort personnel ». En Hongrie, le communisme a provoqué ce qu’il appelle «une impuissance acquise », une destruction délibérée de la responsabilité personnelle, qui a écrasé la classe moyenne.
    Nous discutons ici de la dispute entre Ed Miliband et son père marxiste. Sans faire de commentaires sur la situation du Parti travailliste, Mr Orban dit qu’il y a un arbre généalogique qui va du communisme, via « la génération 68 » (comme l’ancien révolutionnaire, aujourd’hui député européen, Daniel Cohn-Bendit) aux bureaucrates de Bruxelles et aux médias d’aujourd’hui.
    « L’héritage communiste s’est marié aujourd’hui aux libéraux radicaux. Cette généalogie existe en Europe. » Il la perçoit dans la doctrine des droits de l’homme européen et dans les tentatives de la Commission européenne d’imposer une uniformité culturelle et constitutionnelle aux Etats membres.
    Pour les conservateurs, poursuit-il, c’est difficile, parce que « nous nous apercevons qu’il nous faut discuter et que généralement les conservateurs préfèrent se contenter de vivre. Nous hésitons à investir notre énergie, mais il faut le faire au niveau européen. »
    Personnellement, Viktor Orban n’hésite pas. Il est prêt au combat. « La boxe est un sport noble », déclare-t-il avec pugnacité. En Occident, la politique est souvent « juste une carrière ». Pour lui, dit-il, c’est beaucoup plus. Il se souvient des moments difficiles à la fin des années 1980, lorsque le Fidesz, son tout petit parti d’alors, était opposé aux Soviétiques, aux syndicats, aux milices et à l’appareil d’Etat. « Nous étions encerclés et nous avons gagné. Comparez avec les risques d’aujourd’hui – Ce n’est rien. C’est une bagatelle.
    Mise à jour : Le bureau du premier ministre de Hongrie a demandé au Telegraph de clarifier la référence à Vladimir Poutine dans cette interview. Mr Orban voulait bien admettre qu’il existait un risque qu’il puisse être vu comme un Poutine de Hongrie, mais pas réellement d’en devenir un.
    Charles Moore, The Telegraph, 15/10/2013
    Traduction pour Polémia : René Schleiter
    http://www.polemia.com/une-interview-de-viktor-orban-le-patriotisme-est-une-bonne-chose/

  • L'euro est-il déjà mort ?

    L'euro est-il déjà mort ?
    L'euro pouvait sembler une belle idée sur le papier... mais aujourd'hui, il est confronté à de telles difficultés que son avenir ne semble plus guère faire de doutes.
    L'euro a des problèmes de digestion. Il a eu les yeux plus gros que le ventre. Les Européens ont voulu faire de l'euro une devise d'envergure internationale, capable de rivaliser avec le dollar. Pour cela, il fallait que la monnaie unique ait le plus de poids possible, et donc qu'elle intègre le plus d'économies possibles. L'euro est donc devenu un outil de pouvoir. En intégrant des pays comme la Grèce et plus récemment des pays d'Europe de l'est (Slovénie, Slovaquie, Estonie...), l'Europe a voulu étendre sa zone d'influence.
    Et puis faire partie de l'euro signifie aussi profiter de la libre circulation des biens et des personnes. Adieu droits de douane. Pour les pays exportateurs et en plein développement économique, rejoindre l'euro a été une occasion qu'il était difficile de refuser.
    Malgré ces défauts, l'euro attire donc. Pour rejoindre le cercle des élus, certains ont été prêts à tout, et surtout à falsifier l'état réel de leurs finances publiques. Ce n'est plus un secret pour personne que la Grèce s'est lancée, avec l'aide de Goldman Sachs, dans un montage financier particulièrement complexe pour minimiser son déficit et ainsi rejoindre la monnaie unique.
    Trois règles pour une union monétaire
    Dans les années 50, les économistes Mundell et Fleming élaborèrent la théorie des zones monétaires optimales, soit les conditions indispensables pour une union monétaire réussie. Les trois principaux critères sont les suivants :
    - la capacité d'adaptation aux divergences économiques et financières existant entre les différents membres de l'union monétaire ;
    - une intégration économique ;
    - une résistance commune aux chocs économiques.
    Commençons par l'intégration économique. Elle est certes forte, nombre de pays de la Zone euro ayant profité de cette union monétaire. Le reste de la Zone euro est ainsi devenu l'un des principaux clients de l'industrie exportatrice allemande, l'Espagne exporte produits chimiques, chaussures ou vêtements vers le Portugal, l'Italie, la France ou l'Allemagne et l'Italie exporte à 56% vers le reste de l'Europe.
    Cependant, comme le souligne Francesco Saraceno, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), dans un entretien accordé au Monde, l'euro a pu s'accompagner d'une baisse de compétitivité. Et de citer le cas italien : "A part quelques petites niches très compétitives et très présentes sur les marchés internationaux, le pays a perdu en compétitivité, particulièrement depuis 1999, année d'entrée de l'Italie dans la zone euro"Aujourd'hui, alors que toute la zone euro est menacée par la récession, que les pays traditionnellement importateurs revoient à la baisse leur demande, l'intégration économique se délite progressivement. Les entreprises allemandes subissent de plein fouet le recul de la demande européenne et sont obligées de se tourner vers des horizons plus lointains (les Etats-Unis ou l'Asie) pour trouver de nouveaux débouchés.
    En matière de résistance aux chocs économiques, les divergences sont flagrantes. Dans la première phase de la crise, ce sont les économies les plus financiarisées, comme l'Irlande, qui ont souffert. Puis ce fut le tour des économies les plus endettées (Grèce) et/ou au secteur bancaire les plus fragiles (Espagne, Portugal, Chypre...). La prochaine vague va frapper des économies plus importantes en taille et qui ne parviennent pas à rassurer les marchés sur l'efficacité de leurs mesures de réduction de l'endettement (Italie, France ?...).
    Jusque-là, seuls l'Allemagne et les pays du nord de l'Europe ont plutôt bien résisté à la crise des subprime, puis à celle de l'euro. Pour combien de temps ?
    Dernier point, la capacité d'adaptation et d'ajustement. Ce que cela signifie ? Par exemple, si un pays a un coût du travail plus faible que les autres, il attirera capitaux, investissement et entreprises. Sa croissance décollera donc -- et, entraînant le niveau de vie et finalement le coût du travail, rejoindra la moyenne. Dans les faits, ces mécanismes ne jouent pas tant que cela en Europe.
    Ces ajustements étaient censés compenser l'impossibilité de chaque pays de mener sa propre politique monétaire. En effet, de manière classique, si un pays fait face à une montée du chômage et à un recul de sa croissance, il baisse ses taux directeurs pour encourager le crédit, l'investissement et la consommation. Et si son économie montre des signes de surchauffe et donc d'inflation, il resserre ses taux.
    Les pays de la zone euro sont quant à eux pieds et poings liés et doivent appliquer la même politique monétaire, décidée par la BCE. Cette impossibilité de jouer sur l'inflation prolonge manifestement la crise dans les pays du sud. Quant aux économies encore fortes de la zone euro, elles craignent une baisse des taux qui accentuerait les risques inflationnistes. Comment gérer une union monétaire quand certains membres empruntent à 1,2% sur 10 ans (l'Allemagne) alors que d'autres sont à plus de 12% (la Grèce) ? La Zone euro est devenue ingérable quand les rendements des pays européens se sont mis à diverger, en 2008.
    Élément aggravant, la crise chypriote a été l'occasion de sérieux coups de couteau dans le contrat nuptial de l'euro. Celui-ci prévoyait une libre circulation des changes à l'intérieur de la zone. Le contrôle des transactions financières qui a été instauré à Chypre – et tout particulièrement celui des virements à l'étranger – est clairement en contradiction avec ce principe.
    Sans politique monétaire commune, le fondement même de l'euro disparaît. Allons même plus loin, l'euro est déjà mort. Son existence n'est que de façade, maintenue artificiellement en vie par la BCE qui refuse de reconnaître que les besoins des pays du sud divergent par trop de ceux des pays du nord pour continuer de proposer une seule et unique voie.
    Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
    L'aggravation de la crise européenne donne aussi une tribune libre aux opposants à l'euro. Les élections italiennes et les interminables (insolubles ?) tractations sur la nomination d'un gouvernement en sont la dernière preuve. Les partis comme le mouvement Cinque Stelle ainsi que le PDL, de Berlusconi, ont fait leur beurre des thématiques anti-européennes et anti-allemandes. Alors que l'Allemagne concentre le ressentiment des pays du sud, de l'Italie à l'Espagne en passant par Chypre ou la Grèce, la survie de l'euro tel que nous le connaissions devient de plus en plus douteuse.
    Cela signifie-t-il que l'euro va exploser en vol dans les semaines qui viennent ? Non. Mais que les crises vont se multiplier, oui. Et que, progressivement, va se mettre en place un euro à deux vitesses. Autre possibilité : les économies du sud, telles Chypre ou la Grèce, vont quitter la Zone euro.
    Cécile Chevré
    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFlFFkuAFlxNSYerjX.shtml

  • Commissaires européens : "Il n'y a plus de politique intérieure nationale" en Europe

    En 5 minutes, le vrai visage des commissaires européens et la fin des illusions nationales... pour ceux qui en avaient encore : http://www.youtube.com/watch?v=yDVo_2voJD4

  • Lettre d’Athènes

    par Bertrand Renouvin

    Ma première image de la ville, en venant de l’aéroport tout neuf : plusieurs centaines de stères de bois soigneusement rangés sur un petit terrain en bordure de la rue. Les Athéniens, et bien d’autres Grecs, ne peuvent plus payer les factures de fioul et se rabattent sur l’ancien mode de chauffage.

    Je verrai d’autres murs de bûches, à Athènes et au Pirée, qui m’ont rappelé l’Albanie. Après la chute de la tyrannie, on coupait les arbres autour de Tirana ; le long des routes, ne restaient que les troncs sciés à un mètre du sol. L’économie de survie albanaise était la conséquence malheureuse mais logique de l’effondrement d’une forme extrême de communisme. Au contraire, la catastrophe grecque ne peut pas être inscrite dans les structures politiques et économiques d’un pays qui avait suivi, à son rythme et à sa manière, le développement de l’Europe de l’Ouest après la guerre. Les mesures de régression qui ont été imposées au peuple grec sont le fruit de décisions conçues à Bruxelles, Francfort et Washington ; elles figurent dans le Mémorandum signé au mépris de la Constitution grecque par le gouvernement de George Papandreou le 5 mai 2010 avec la Troïka composée de représentants de la Banque centrale européenne, du FMI et de la Commission européenne ; elles ont été durcies par un second mémorandum, signé en 2012 et appliqué avec une totale soumission par le gouvernement Samaras appuyé par la Nouvelle démocratie (droite) et un Parti socialiste qui, comme ses partis-frères, s’est rendu à l’ultralibéralisme. En Grèce, on est pour ou contre le Mémorandum, pour ou contre la Troïka – les deux mots reviennent sans cesse – dans des proportions qui ne laissent planer aucun doute sur le sentiment général : 75% des Grecs, au moins, sont hostiles au gouvernement et à ses protecteurs. [...]

    La suite ici, ainsi que la Lettre de Salamine

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Lettre-d-Athenes

  • Grèce : deux membres d’Aube dorée tués dans une attaque devant les bureaux du parti

    Deux jeunes hommes ont été tués et un autre a été grièvement blessé vendredi soir dans une attaque devant les bureaux du parti grec d’extrême droite Aube dorée dans la ville de Neon Herakleion, banlieue nord d’Athènes, dans le cadre d’une inquiétante escalade de violence politique en Grèce.

    Deux personnes non-identifiées et encagoulées qui circulaient à moto ont approché les bureaux du parti et ouvert le feu sur les personnes présentes devant le bâtiment avant de prendre la fuite, selon des témoins. Des sources policières indiquent que l’attaque a été conduite avec des pistolets et des fusils automatiques.

    Alors que la police antiterroriste a ouvert une enquête sur l’attaque, le porte-parole du parti Aube dorée Elias Kassidiaris a confirmé aux médias locaux que les victimes – âgées de 22 et 26 ans selon des sources hospitalières – étaient des membres du parti.

    Le parti Aube dorée fait face à des mesures de répression sans précédent, son dirigeant Nikos Michaloliakos et deux autres députés étant en détention préventive pour des accusations de mener une organisation criminelle, après qu’un musicien antifasciste a été mortellement poignardé le 18 septembre par un partisan de ce parti d’extrême droite dans un district de la ville portuaire du Pirée.

    Dans les premières réactions après l’attaque de vendredi, le gouvernement grec et les partis d’opposition ont condamné la violence.

    « Les assassins, quels qu’ils soient, feront face à la loi et à une société grecque unie », a déclaré le porte-parole du gouvernement grec Simos Kedikoglou.

    « J’exprime mon chagrin pour la mort de deux jeunes personnes. La loi va être durcie. Nous n’autoriserons pas le pays à devenir la scène de règlements de compte pour n’importe quelle raison », a ajouté le ministre de l’Ordre public Nikos Dendias.

    Tous les partis politiques représentés au parlement ont publié des déclarations similaires, rejetant les actes violents qui « mettent en péril la démocratie ».

    Le parti Aube dorée est entré pour la première fois au parlement grec aux élections générales de 2012 avec 7 % des voix, en capitalisant sur la colère du peuple grec suite aux mesures d’austérité introduites en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Il détient actuellement 18 sièges dans l’assemblée nationale de 300 membres.

    Après le meurtre de Pavlos Fyssas cet automne, plusieurs membres du parti ont été impliqués dans de nombreuses attaques contre des immigrants et des opposants politiques. Aube dorée fait face à des mesures de répression et sa popularité est en chute libre.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Grece-deux-membres-d-Aube-doree-tues-dans-une-attaque-devant-les-bureaux-du-parti-21064.html

  • Le troisième sexe

    Simone de Beauvoir avait-elle imaginé que la déviance de l'existentialisme conduirait à l'invention d'un troisième sexe ? Depuis aujourd'hui, les nouveaux-nés allemands hermaphrodites peuvent être inscrits sans mention de leur sexe sur leur état civil. Un premier pas vers la création d'un genre neutre (ou "intersexe"), la maladie n'étant qu'un prétexte pour imposer un nouvel avatar de la théorie du genre. Explications de l'Homme nouveau :

    "Certains enfants naissent « hermaphrodites », victimes d’une malformation physique qui fait que le bébé n’a pas de sexe biologique déterminé. Une épreuve terrible pour l’enfant et la plupart des parents que quelques discours imprégnés de la théorie du Genre n’aident pas à affronter la terrible réalité. Que faire ? Imposer à l’enfant un sexe déterminé ? Décider pour lui, parce que l’humanité est ainsi structurée et la vie en société avec elle, qu’il sera fille ou garçon et l’opérer en conséquence ? La difficulté est immense et les parents savent que quelque soit le choix qu’ils imposeront à ce bébé, il grandira avec une blessure profonde, comme tout autre personne née malade ou victime d’une malformation.

    En Allemagne entre en vigueur aujourd’hui une loi instituant un genre « neutre », qui fait suite à une déclaration de la Cour suprême reconnaissant à chaque individu le droit de vivre selon son « genre ressenti et vécu ». Le législateur entend répondre ainsi au problème de ces personnes dites « hermaphrodites » ou intersexuées, la loi n’autorisant pas pour l’instant les personnes sexuées normalement à faire usage de ce troisième genre. Nul doute que la France ira dans le même sens à plus ou moins long terme. En attendant, l’Allemagne vient de légiférer à partir d’une exception, de reconnaître l’hermaphrodisme comme un genre à part entière : le législateur considère donc la maladie – puisqu’il faut appeler les choses par leur nom – comme fondatrice de l’identité de la personne. Plus encore, si l’Allemagne entend aller jusqu’au bout de sa logique, il faudra ouvrir la possibilité de se déterminer comme neutre à tout le monde. Une personne née homme peut tout à fait se sentir un peu femme et un peu homme et revendiquer, au nom du « genre ressenti » qui fonde désormais la loi, de changer de genre administratif.

    Une véritable mascarade juridique qui, au delà de sa gravité sur le plan moral, rendra la vie en communauté de plus en plus complexe. Puisque l’on a imposé au nom de la parité des quotas de femmes aux entreprises, il faudra imposer aussi des quotas de « neutres ». Et tant pis pour les patrons qui refusent ce genre d’aberrations. Les choses pourraient être d’autant plus rocambolesques que le genre étant désormais fluctuant, un « neutre » pourra un beau jour se déclarer « femme » et bouleverser la politique de recrutement de l’entreprise. Cela aura le mérite de créer de l’emploi en psychologie et ressources humaines. Que les chantres de l’égalitarisme et du constructivisme réfléchissent également au congé « neutranité » qu’il faudra accorder en plus des congés paternité et maternité. Que les professionnels de la mode travaillent dès maintenant à la conception de collections neutres, que l’on s’empresse aussi d’installer dans les lieux publics des toilettes pour le troisième sexe et des piscines spéciales à Lourdes. Enfin, puissent les académiciens se mettre au travail au plus vite pour réformer la grammaire et créer un genre neutre.

    Bienvenue dans un Occident décadent, fier de retourner à l’état embryonnaire de l’indifférenciation sexuelle."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/le-troisi%C3%A8me-sexe.html