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Europe et Union européenne - Page 1008

  • La guerre civile en Europe avant 2050 ?

     

    Depuis quelques années, je reçois de nombreux messages émanant d’une demi-douzaine de militants du Front National, qui se donnent beaucoup de mal sur Internet pour diffuser des informations et des commentaires. La principale motivation de ces propagandistes est la hantise de l’immigration musulmane et de toutes les formes de pression qu’exerce cette communauté, et surtout ses éléments extrémistes, pour la modification à leur profit de la culture française. Parmi ces militants, quelques-uns mettent en avant les «racines chrétiennes» de la France et de l’Europe et semblent croire que la renaissance du christianisme, et surtout du catholicisme, permettrait aux Occidentaux de faire échec à l’expansion de l’Islam. C’est une erreur dramatique, car elle aboutirait à transformer un problème ethnologique et démographique en guerre de religion. Je ne suis d’ailleurs pas sûr que ces militants soient plus catholiques que ne l’était Charles Maurras, agnostique notoire qui avait, dans les années 30, choisi de soutenir le catholicisme par tactique politique. Or, ce qui était déjà inopportun il y a 80 ans l’est encore bien davantage aujourd’hui.

     

    Cette erreur repose essentiellement sur une ignorance abyssale des véritables fondements de la civilisation occidentale et sur une ignorance non moins abyssale de la nature profonde et commune aux religions monothéistes nées au Proche-Orient et dont les deux premières, le judaïsme et le christianisme, envahirent l’Europe à la faveur de la décadence romaine, tandis que la troisième et la plus virulente, l’islamisme, est en train de le faire à la faveur de notre propre décadence et surtout d’une immigration étrangère que nos gouvernements semblent incapables de maîtriser. A ces deux ignorances s’en ajoute une troisième, encore moins excusable que les deux autres de la part de «nationalistes», puisqu’elle concerne la formation même de la nation française.

     

    Comme ces militants me semblent manifestement sincères et de bonne foi, j’aimerais, sans me faire trop d’illusions sur mes chances de succès, tenter de leur ouvrir les yeux sur des réalités historiques avérées qu’aucun honnête homme ne peut contester, sauf en se mentant à lui-même. Je les résume ci-après en 21 paragraphes, aussi succinctement que possible, bien que la plupart exigeraient de plus longs développements :

     

    1)  L’expansion du christianisme s’est très longtemps heurtée à la résistance des Gaulois, à qui cette religion étrangère semblait si aberrante qu’ils affublèrent du nom de «chrétien» les débiles mentaux, qualificatif demeuré jusqu’à nos jours dans la langue française sous la forme «crétin» (le terme médical «crétinisme» étant lui-même dérivé de «christianisme»). De la défaite d’Alésia jusqu’à la chute de l’Empire, les Gaulois ne cessèrent de se révolter contre l’occupant. De véritables armées populaires (les Bagaudes, terme celtique signifiant «combattants») mirent en échec le pouvoir romain de 283 à 311 et elles réapparurent à la fin du IVe siècle et au début du Ve. Bien entendu, les Romains disaient de ces révoltés qu’ils étaient des pillards et des brigands, ce que les historiens conformistes ont repris à leur compte sans examen.

     

    2)  Les Gaulois ne purent finalement être soumis au despotisme de l’Église romaine que par la faute de Constantin 1er (272-337), dont la fausse conversion au christianisme, opération de pur opportunisme politique, lui assura le soutien de l’Église, l’élimination de ses concurrents et sa domination sur tout l’empire romain. Ce prétendu chrétien fit assassiner son fils aîné Crispus et son épouse Fausta, en 326. Après l’avènement de Constantin, la collusion entre le pouvoir politique et le pouvoir clérical fut totale, amenant Constantin à faire du catholicisme la religion d’État.

     

    3)  La seconde grande trahison de l’esprit occidental fut celle de Clovis (466-511), lui aussi faux converti au christianisme par arrivisme politique, ce qui lui apporta le soutien de l’Église romaine pour installer sa dictature sur toute la Gaule. Cet assassin multirécidiviste fit exécuter tous ses rivaux, les chefs saliens et rhénans voisins, certains de ses anciens compagnons et les membres de sa propre famille qui auraient pu revendiquer sa succession contre ses fils, soit au total une dizaine de meurtres. Mais il semble qu’aux yeux du clergé catholique, son baptême chrétien l’ait lavé de toute faute.

     

    4)  Ce chef de gang sans scrupules est toujours célébré aujourd’hui par les catholiques français, qui veulent voir en lui le fondateur de notre nation. Cette absurdité est contredite par le fait indéniable que la première unité nationale de notre pays est due à Vercingétorix, qui la réalisa cinq siècles plus tôt, et l’on peut même affirmer qu’elle préexistait à la formidable entreprise de résistance anti-romaine du prince arverne, car comment celui-ci aurait-il pu susciter la formation d’une armée de secours autour d’Alésia, comprenant des contingents de toutes les tribus gauloises (au total 300.000 guerriers, chiffre stupéfiant pour l’époque), si celles-ci n’avaient pas déjà eu conscience de l’unité profonde de leur culture ?

     

    5)  Les prétendues «racines chrétiennes» de la France ne sont donc rien d’autre qu’une escroquerie intellectuelle entretenue par l’Église romaine. Est-il besoin d’être horticulteur pour savoir différencier une racine d’un greffon ? Le christianisme est un greffon oriental imposé à nos aïeux par la force et la ruse, grâce au concours successif de deux arrivistes sans foi ni loi : Constantin et Clovis. Charlemagne prit leur suite en imposant le christianisme aux Germains par la guerre. Il fit massacrer 4.500 Saxons qui refusaient le baptême chrétien. La peine de mort fut décrétée contre tous ceux qui voulaient demeurer païens. Prétendre que les Européens ont des «racines chrétiennes» est aussi absurde et mensonger que le serait de dire que les évangélistes afro-américains chanteurs de gospels ont des «racines chrétiennes», alors que le christianisme fut imposé à leurs ancêtres par les esclavagistes. Ce qui prouve à quel point il ne suffit pas d’être physiquement libre pour être délivré de ses chaînes mentales. Les chrétiens résiduels européens sont toujours des esclaves psychiques.

     

    6)  Les véritables racines du peuple français (comme des autres peuples européens), sont à rechercher dans les principes éthiques et philosophiques du paganisme, du polythéisme et du druidisme, honteusement calomniés depuis vingt siècles par les zélateurs de Rome, et de ce fait totalement ignorés des Français d’aujourd’hui, qui ont été littéralement amputés de leur propre Antiquité historique. Les monothéistes, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, ne se rendent pas compte à quel point ils ont été «lobotomisés» dans leur enfance par des religions contre-nature qui n’ont cessé d’abaisser et d’humilier l’être humain pour le prosterner devant un Seigneur céleste imaginaire, au seul profit de pouvoirs despotiques soutenus par des clergés félons.

     

    7)  Les adeptes des trois cultes abrahamiques ont été persuadés par la propagande cléricale que le monothéisme est supérieur au polythéisme et qu’il était un progrès par rapport à lui, alors qu’il fut au contraire une tragique régression de la vraie spiritualité humaine, notamment européenne. Comme Nietzsche l’a clairement vu et affirmé : «Le polythéisme était une première image de la libre pensée, de la «polypensée» de l’homme.» Aussi n’est-ce pas un hasard si, de nos jours, les Français et les Européens tournent le dos au christianisme et retrouvent leurs vraies racines. (Plus de 50% d’entre eux déclarent ne pas croire en Dieu, les Tchèques arrivant en tête avec plus de 70%). C’est le seul continent où se produit ce phénomène, apportant la preuve que les Européens sont toujours en tête du progrès de la civilisation et de l’esprit.

     

    8 ) Le polythéisme ayant toujours été jugé comme archaïque, primitif et barbare, très peu d’Occidentaux, même libre-penseurs, sont aujourd’hui capables d’en apprécier la valeur philosophique et spirituelle. Pourtant, le professeur et ancien ministre Luc Ferry écrit dans son récent ouvrage «De Homère à Platon» (Edition Le Figaro/Le Point, sept 2012) : «Les philosophes (grecs) connaissaient admirablement la mythologie : c’était tout simplement la culture commune de leur temps et, sous une apparence littéraire, elle fourmillait déjà d’idées métaphysiques d’une profondeur inouïe.» Ces philosophes, notamment Aristote, considéraient les druides gaulois comme leurs pairs.

     

    9)  Les mythologies européennes (grecque, romaine, celtique, germanique…) sont effectivement nos vraies racines culturelles, et d’ailleurs elles fascinent toujours les esprits européens, même lorsqu’ils n’en saisissent pas toute la profondeur. Leur principal mérite était de placer l’homme au cœur de la nature et du cosmos, de le relier pleinement à tous les vivants animaux et végétaux de même qu’aux planètes entourant la nôtre. Les monothéismes, tout au contraire, s’acharnèrent à briser cette fraternité naturelle et cosmique et à conduire les humains au mépris des autres espèces et de leur propre corps ainsi qu’à la honte de leurs instincts les plus naturels.

     

    10) Les principaux dieux du polythéisme étaient en fait des transpositions des planètes du système solaire, qui portent toujours leurs noms, et, issus du savoir astronomique et astrologique des Anciens, ils symbolisaient l’influence des planètes sur les destinées terrestres et représentaient donc des types psychologiques humains. Aujourd’hui encore, les noms des jours de la semaine sont ceux des planètes : (Lundi, jour de la Lune, Mardi, jour de Mars, Mercredi, jour de Mercure, etc.). Dans l’antiquité pré-chrétienne, le premier jour de la semaine (et non le septième) était dévolu au Soleil et nous devrions le nommer Soldi, à l’instar des Anglo-Saxons qui le nomment Sunday, des Allemands qui le nomment Sonntag, des Hollandais qui le nomment Zondag, et non pas Dimanche (du latin «dies dominicus», jour du Seigneur), imposé par l’Église.

     

    11) La plus grande fête du monde païen était celle du solstice d’hiver (25 décembre), qui symbolisait la remontée du Soleil au-dessus de l’horizon et le début de l’allongement de la durée du jour. (No Hel, Nouveau Soleil en celtique, en grec Néo Hélios.) Cette fête était célébrée par tous les peuples de l’hémisphère nord depuis des millénaires avant Jésus-Christ. L’ Église romaine ne parvenant pas à éradiquer cette célébration naturaliste populaire, le pape Jules 1er, au IVe siècle, «décida» d’en faire la date de naissance de Jésus (ignorée à jamais). Cette usurpation eut pour principale conséquence de transformer une fête universelle en fête sectaire réservée à une seule religion, ajoutant un nouvel obstacle à la fraternité planétaire. Aujourd’hui, les musulmans radicaux boudent Nohel, qu’ils croient fête chrétienne, ignorant que c’est une fête concernant toute l’humanité, car le Soleil brille pour tous les hommes.

     

    12) Il est impossible de bien comprendre les rivalités politico-religieuses qui sous-tendent l’histoire du monde depuis l’Égypte ancienne, si l’on veut ignorer qu’elles sont le reflet terrestre de la rivalité céleste Soleil/Jupiter (ou Hélios-Zeus, ou Aton-Amon). Il faut savoir que Jupiter, la plus grosse de nos planètes, faillit elle-même «s’allumer» et devenir notre seconde étoile lors de la formation du système solaire. Les chrétiens d’aujourd’hui (de même que les juifs et les musulmans) seraient sûrement très étonnés d’apprendre que lorsqu’ils disent «Amen» (qu’ils traduisent par «Ainsi soit-il»), ils ne font que célébrer le nom légèrement déformé du dieu égyptien Amon, que les Grecs assimilaient à Zeus, et qui ponctuait les prières dans les temples pharaoniques.

     

    13) Au cours de la XVIIIe dynastie égyptienne (-1550 à -1292), un pharaon révolutionnaire du nom de Amenhotep IV (époux de la célèbre Nefertiti) changea son nom, qui signifiait «Amon est satisfait» en Akhenaton («l’Efficience d’Aton») et s’efforça de briser le despotisme que les prêtres d’Amon exerçaient sur le peuple égyptien. Mais ses réformes trop radicales échouèrent et son fils et successeur Toutânkhaton («L’image vivante d’Aton») dut y renoncer et changer son nom en celui de Toutânkamon («L’image vivante d’Amon»), avec lequel il est passé à la postérité. Certains auteurs ont présenté Akhenaton comme «l’inventeur du monothéisme», mais c’est une grave erreur.  Il voulait seulement redonner sa place légitime au Soleil (Aton), seul dispensateur de lumière et de chaleur, véritable père de la vie terrestre et inspirateur de toute créativité, dont le rôle avait été usurpé au bénéfice d’Amon.

     

    14) Tout ceci recouvre évidemment des rivalités politiques pratiquement éternelles entre les «solaires» (réformateurs, créatifs, individualistes, écologistes, libéraux, libertaires) et les «jupitériens» (conservateurs, cléricaux, jacobins, collectivistes, technocrates, autoritaires) qui se répartissent «transversalement» entre ce qu’on appelle aujourd’hui la «droite» et la «gauche», créant une confusion permanente au sein de laquelle aucun peuple ne peut «retrouver ses petits». Les prêtres romains de Jupiter traduisaient son nom par «le père du jour», usurpation évidente, le seul «père du jour» possible étant le Soleil. Le vrai sens de Jupiter est «le père du joug» (l’autorité absolue) cousin sémantique du mot jument, du latin jumentum (animal sous le joug).

     

    15) On voudra bien me pardonner ces incursions dans les grands mythes de l’Antiquité, mais elles m’ont semblé nécessaires pour faciliter aux esprits libres et ouverts la compréhension des grands courants religieux et politiques dont nous sommes tous les héritiers, le plus souvent à notre insu. Ce qu’il faut bien saisir, si nous voulons maîtriser et harmoniser l’avenir de notre patrie et celle de la civilisation occidentale, c’est qu’il est illusoire d’utiliser un monothéisme pour se préserver d’un autre. Les serviteurs de Jehovah, d’Allah ou de Dieu peuvent bien être concurrents ou rivaux, ils n’en vendent pas moins le même mensonge sous des emballages différents. Si vous en doutez, il vous est facile d’en avoir la preuve : demandez à un prêtre catholique s’il se sent plus proche d’un Européen athée que d’un musulman et vous serez édifié par sa réponse.

     

    16) J’entends dire aujourd’hui que l’Islam est la seconde religion de France. C’est une sottise. Cette religion ne concerne en aucune façon les Français. Elle est la religion des immigrés venus du continent africain et, en partie, de leurs descendants. Mise à part une infime minorité d’influençables, les Français et les Européens ne deviennent absolument pas musulmans. Les progrès de l’Islam en Europe sont uniquement dus au développement de la population d’origine musulmane, tant par l’immigration que par la natalité. C’est un phénomène démographique et nullement religieux. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Français et les Européens, dans leur immense majorité, se désintéressent de toutes les religions, sauf peut-être, très minoritairement, du bouddhisme, qui est d’ailleurs une religion athée.

     

    17) Le fondateur de l’Islam, Mahomet, était dans sa jeunesse polythéiste. La Kaaba (qui signifie «Le cube») devenue le lieu sacré des pèlerinages musulmans, était alors, au centre de La Mecque, un lieu de prières et de cérémonies polythéistes, ce que la plupart des musulmans ignorent. C’est un moine chrétien qui initia Mahomet au monothéisme biblique judéo-chrétien et devina en lui l’étoffe d’un «prophète». Mais ce n’est que vers l’âge de 40 ans que Mahomet commença de prêcher «son» monothéisme, après l’échec d’une tentative d’union avec les juifs. L’Arabie était à l’époque en proie à l’anarchie et pratiquement ruinée. On peut supposer que Mahomet vit dans le monothéisme un facteur d’unité sociale et politique nécessaire aux Arabes. Après de longues méditations dans les grottes proches de Médine, il écrivit le Coran, en prétendant que celui-ci lui avait été dicté par l’archange Gabriel.

     

    18)  Toute religion naissante doit trouver un soutien populaire, et doit donc intégrer plus ou moins les coutumes traditionnelles existantes et s’adapter à la psychologie des peuples qu’elle veut soumettre à sa loi. C’est ainsi que le catholicisme romain dut s’adapter partiellement aux coutumes gauloises, soit en confisquant la fête de No Hel, comme nous l’avons vu précédemment, soit en adoptant, non sans réticences, le principe du libre arbitre soutenu par le moine celte Morgan (dit Pélage), auquel s’opposait violemment St-Augustin. Mais le libre-arbitre s’imposa finalement, étant pratiquement consubstantiel à la psychologie des Européens. Analogiquement, on peut dire que Mahomet édifia un monothéisme mieux adapté à la mentalité arabe que le judéo-christianisme. De même que Luther, à travers le protestantisme, adapta ce même judéo-christianisme à la psychologie des peuples germaniques.

     

    19)  Néanmoins, le progrès des sciences et de la connaissance de l’univers a rendu les trois monothéismes complètement obsolètes. Ce ne sont plus que des stratifications archaïques d’époques et de sociétés dépassées. Nos cathédrales sont d’admirables témoignages de l’architecture et des arts occidentaux de l’époque et elles appartiennent désormais à l’archéologie et à l’Histoire beaucoup plus qu’à la religion, à l’instar des pyramides égyptiennes ou des temples aztèques. Mais ce qui fait la force inquiétante de l’Islam, c’est que les populations musulmanes, extrêmement ignorantes dans leur grande majorité, n’ont pas eu leur Renaissance hellénique, ni leur «Siècle des Lumières», ni leur Révolution française et ont cinq siècles de retard sur les Occidentaux. En fait, les intolérances que nous reprochons aujourd’hui aux islamistes sont analogues à celles du catholicisme médiéval et de l’Inquisition, qui brûlait les hérétiques ainsi que les guérisseuses accusées de sorcellerie. Les musulmans ne sont sans doute pas plus sots que d’autres. Leur drame, c’est d’être anachroniques.

     

    20)  Le «printemps arabe» qui a débuté en 2010 a soulevé une grande espérance dans les nations musulmanes et dans le monde entier. Il pourrait permettre aux jeunes générations de ces pays d’effectuer un bond en avant culturel et philosophique les mettant à l’unisson des autres peuples. Mais les extrémistes religieux s’efforcent de récupérer à leur profit ce grand réveil et d’enfermer ses protagonistes dans une nouvelle camisole idéologique qui serait pour le monde arabe un véritable suicide intellectuel et moral. Si les islamistes réactionnaires parvenaient à leurs fins, la paix du monde serait en danger, car le choc des civilisations deviendrait inévitable. Que peuvent faire les Européens pour écarter ce risque ? Certainement pas se claquemurer dans les casemates d’un judéo-christianisme exsangue et moribond,  une sorte de «ligne Maginot» religieuse vouée à l’échec et que les islamistes pourraient d’ailleurs transformer en «cheval de Troie» à leur bénéfice, ce qui est évident quand on constate que les associations chrétiennes aident les immigrés clandestins musulmans à s’installer dans les pays européens au mépris des lois nationales.

     

    21)  Sous prétexte d’œcuménisme, d’humanisme et d’universalisme, l’Église romaine est toute prête à trahir l’Europe. Il va sans dire que le droit de vote accordé aux étrangers non européens que nous promettent les démagogues socialistes serait également ruineux pour notre identité. Les Européens, et notamment les Français, ne pourront assurer leur avenir que de trois manières : a) en rejetant ensemble les trois monothéismes rétrogrades à la fois rivaux et complices (ce qui n’exclut nullement la protection des minorités chrétiennes persécutées en pays musulman) et en guidant les jeunes générations arabes de tous pays vers la liberté de pensée et l’esprit démocratique, b) en fortifiant la laïcité et en ne tolérant aucune immixtion religieuse, notamment vestimentaire, dans la sphère civile et publique, avec expulsion immédiate de tout prédicateur de la charia, incompatible avec la République, c) en stoppant net toute immigration étrangère non européenne et en n’accordant la citoyenneté qu’aux immigrés présents qui auront donné des preuves de leur adhésion aux lois et aux valeurs républicaines ainsi qu’à l’Histoire et à la culture françaises placées au-dessus de toute dogmatique religieuse. Faute de quoi une guerre civile interethnique ensanglanterait fatalement l’Europe au cours des trente années qui viennent.

     

    Pierre LANCE

    29 septembre 2012

     

    Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, Pierre Lance a publié notamment : Alésia, un choc de civilisations (Presses de Valmy) et Le Fils de Zarathoustra (Editions Véga/Trédaniel). Il dirige depuis plus de 30 ans la revue de prospective sociopolitique L’Ere nouvelle.

     

    Source : http://www.enquete-debat.fr/archives/la-guerre-civile-en-...

    http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/

  • Sortir de l'Euro (archive 2011)

    L'Euro, monnaie aux dessins franc-maçonniques, a surtout été pensé par une technocratie française nourrie d'abstractions, qu'elle soit de gauche ou de droite, si ces deux mots ont encore un sens.
    L'Europe étant le sens de l'Histoire, la nation un concept ringard pour nostalgiques, toute réalisation qui allait dans un sens européiste ne pouvait être définie que comme bonne.
    La monnaie unique a été fanatiquement défendue par des hommes politiques de différents partis comme Balladur, Delors, Giscard, Strauss-Kahn, Bayrou ou Mitterrand... la liste étant trop longue. L'idéologie post-nationale a fait ses ravages.
    Sur le plan économique (on en revient toujours aux fondamentaux), à qui rapporte l'Euro ? A pas grand monde, si ce n'est quelques rentiers et financiers et les grands patrons allemands qui profitent de la politique de désinflation compétitive mise en place par le gouvernement allemand. Un euro fort permet pour eux d'externaliser et d'acheter aussi à bas coût.
    Hormis cette minorité, il faut reconnaître que l'Euro a eu un effet très nuisible sur l'économie de la France, de l'Italie, et même pour le peuple allemand. Ceci est bien sûr un tabou de le dire et surtout d'insister. L'Euro tient encore pour plusieurs raisons. Il bénéficie de de la tyrannie du statu quo et de la difficulté technique à remettre les monnaies nationales. Revenir aux monnaies nationales reviendrait aussi à dire que les technocrates qui nous gouvernent se sont trompés, eux qui ont toujours considéré qu'ils appartenaient à « ceux qui savent » par opposition au peuple ignare. La construction européenne donne aussi aux dirigeants politiques le sentiment d'avoir quelque chose à faire et de jouer un spectacle aux yeux de l'opinion qui les légitime, même si cela finit par lasser depuis le temps qu'il dure.
    Il y a donc un véritable blocage psychologique lorsqu'on aborde la question de l'Euro de reconnaître que les «élites» ont inventé une usine à gaz qui a asphyxié les économies de la France et de l'Italie et qui continue à détruire leur industrie. Ce n'est pas du populisme, terme méprisant venant de la classe politique, de dire cela. Cela se compte en chômage, drames humains, délocalisations, croissance atone... L'Euro a été le symbole de l'Europe néo-libérale qui aussi s'est effondrée avec la crise, ce néo-libéralisme ayant été voté par le traité de Maastricht.
    De nombreux économistes comme Friedmann ou Mundell avaient pourtant prévu que l'Euro était une mauvaise idée, étant données les différences énormes entre les économies des différents pays appelés à faire partie de la zone Euro. On a mis cela sur le compte d'une vision pro-américaine anti-européenne. Pour qu'une zone monétaire soit viable, Mundell définissait quatre critères: homogénéité des pays, flexibilité des salaires, mobilité des personnes, et budget commun conséquent. Si ces critères étaient vérifiés par les Etats-Unis d'Amérique, ils ne l'étaient évidemment pas pour l'Europe, en plus de la diversité des langues. La mise en place de l'Euro a curieusement exacerbé les différences et antagonismes économiques des différents pays.
    L'Allemagne a utilisé l'Euro à des fins personnelles, au détriment de la France et de l'Italie et même des autres pays de la zone Euro. Cela a détruit massivement les industries françaises et italiennes. Avec la crise grecque, l'Allemagne est plus dominatrice que jamais en donnant des leçons aux Grecs qui avaient caché leurs déficits. A ces méchancetés allemandes, Papandréou avait répond finement : « Les Grecs n'ont pas la corruption dans leurs gènes, tout comme les Allemands n'ont pas le nazisme dans les leurs ». Toutes ces petites phrases assassines montrent que loin de faire taire les nationalismes, la construction européenne les a exacerbés. On fait grand cas des pays baItes qui frappent à la porte de la zone Euro, comme si cela était un signe de la bonne santé de l'Euro, mais cela ne se traduira pour la France et l'Italie au final qu'en délocalisations et perte d'emplois, en concurrence avec des pays aux salaires plus bas, d'où une nouvelle spirale mortifère pour ces deux pays.
    En conclusion, nous dirons que la crise économique n'a fait qu'accélérer la déconfiture de l'Euro et que tout manque de décision se paiera tôt ou tard très cher pour la classe politique, gauche comprise, qui a accepté l'essentiel des règles économiques actuelles. Le capitalisme financier et sa monnaie symbolique sur notre continent, l'Euro, sont à l'agonie. La seule politique économique qui est offerte aux Français est : « Aujourd'hui est moins bien qu'hier et demain sera pire qu'aujourd'hui ». Le soi-disant volontarisme sarkoziste n'y changera rien, la cote actuelle de Fillon venant du fait que ne faisant rien, il n'est responsable de rien.
    Patrice GROS-SUAUDEAU Statisticien-économiste

  • Grèce : première baisse des prix à la consommation en 45 ans

    Les prix à la consommation en Grèce ont baissé de 0,2% en mars, marquant le premier recul annuel de l’indice des prix depuis mai 1968, selon les données publiées mardi [9 avril 2013] par l’Autorité statistique grecque (Elstat).

    En février, les prix avaient augmenté de 0,1% sur un an.

    C’est la première fois depuis mai 1968 que l’indice des prix est négatif” en Grèce, a indiqué à l’AFP Michaïl Glenis, responsable du suivi de l’inflation de l’Elstat.

    A l’époque, deuxième année de la junte des colonels en Grèce (1967-1974) l’indice des prix avait enregistré “une baisse de 0,3%, avant de commencer à monter en juin 1968 avec un taux de +0,5% sur un an“, a-t-il ajouté.

    Les économistes diffèrent sur la signification de ce recul, soit entrée en déflation potentiellement dangereuse dans une économie hyper fragilisée et en récession sévère, soit premier symptôme de guérison après la potion amère de l’austérité, administrée depuis 2010 à la Grèce.

    La déflation “est une des conséquences les plus négatives de la poursuite d’une politique de rigueur unilatérale et violente, qui fait baisser la demande, et aboutit à une économie en profonde récession“, a estimé Kostas Melas, professeur en économie internationale à l’Université Pantion à Athènes.

    Panayotis Petrakis, professeur d’économie à l’Université d’Athènes, pointe, lui, les aspects positifs de la baisse des prix: Elle “peut être considérée comme le premier signe que les politiques de rééquilibrage et la dévaluation intérieure imposées à la Grèce” par ses bailleurs de fonds internationaux UE et FMI, “portent finalement leurs fruits“, dit-il.

    La baisse des prix va “favoriser“, selon lui, “les secteurs orientés sur l’exportation” et “contribuera à restaurer la compétitivité de l’économie grecque“, même si elle continuera d’avoir un “coût énorme” sur le plan social dans le secteur non marchand.

    La casse sociale ne s’arrêtera pas tant que le processus de rééquilibrage de l’économie grecque” entre son secteur marchand et son secteur non marchand – qui représentait environ 70% de l’économie globale du pays avant la crise – “n’arrive pas à maturité“, a-t-il estimé.

    Depuis 2008, le Produit intérieur brut (PIB) cumulé de la Grèce a baissé de plus de 22%.

    La baisse des prix va se poursuivre tant que le programme d’ajustement budgétaire continue et qu’il n’y a pas de mesures pour la croissance et les investissements“, souligne M. Melas.

    Sur ce point, il est rejoint par M. Petrakis qui réclame la lancement de grands travaux d’intrastructures financés par les fonds structurels européens, seuls à même selon lui de relancer la demande dans le pays atone.

    En mars, les plus fortes réductions de prix ont été enregistrées dans les “communications” (-5,1% ) en raison de la baisse des prix des services téléphoniques et sur le poste de “santé” (-4,6%), dans les médicaments et les services médicaux, selon Elstat.

    Le poste de “logement” a augmenté le plus (+8%), après la hausse des taxes sur le fioul et l’électricité destinée à augmenter les recettes publiques du pays.

    Le budget de l’Etat grec pour 2013 table sur une inflation de 0,8% dans le pays, première victime de la crise de la dette en 2010, qui est soumis à une austérité stricte par ses créanciers UE et FMI, en échange de prêts.

    En 2010, au moment du lancement du premier plan d’aide financière internationale à la Grèce, le directeur-général du FMI de l’époque, Dominique Strauss Kahn avait jugé que pour renouer avec la croissance, la Grèce n’avait “d’autre choix que d’augmenter sa compétitivité“, en induisant une déflation, notamment sur les salaires et le coût du travail, puisqu’elle ne pouvait pas dévaluer sa monnaie.

    Il estimait alors que pour être compétitive avec l’Allemagne, la Grèce devait avoir une inflation inférieure à celle de l’Allemagne.

    En mars, l’inflation allemande était au plus bas depuis deux ans (décembre 2010), mais toujours positive, à +1,4%.

    AFP (via Boursorama)   http://fortune.fdesouche.com/

  • Belgique : les Femen attaquent encore les catholiques

    IXELLES (NOVOpress) – Les évêques de Belgique ont dénoncé aujourd’hui l’action de quatre Femen qui ont attaqué le 23 avril l’archevêque André Léonard, primat de Belgique. Les quatre gauchistes ont fait irruption sur la scène d’une salle de conférence de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) où le chef de l’Eglise catholique belge participait à un débat sur le thème « Blasphème: offense ou liberté d’expression ? ». Le torse nu, barré de slogans tels que « God save the gouines » et avec une bannière frappée du slogan « Stop Homophobia », elles ont aspergé l’archevêque de Malines-Bruxelles avec des bouteilles d’eau en forme de Vierge Marie en scandant : « Léonard, y’en a marre! ».

    Le prélat est resté calme, croisant les mains comme s’il priait. Fin mars, Mgr Léonard avait prôné « une forme de célibat et d’abstinence » pour les homosexuels et salué le « panache » des opposants au mariage homosexuel en France. Présent lors de ce débat, le professeur de philosophie Guy Haarscher a dénoncé « un côté violent qu’on ne devrait pas permettre ». En février, d’autres Femen (photo) avaient profané cette fois la cathédrale Notre-Dame de Paris et attaqué également en novembre des défenseurs de la famille. Malgré ces actions violentes, les Femen jouissent d’une troublante impunité dans l’Hexagone.

    http://fr.novopress.info

  • Crise de la dette : « éteindre l’incendie avec un ventilateur »

    Les Bruxellois sont en transe : les députés slovaques ont rejeté mardi soir le renforcement du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF).  Le chef du parti libéral slovaque (Sas), Richard Sulik, membre de la coalition au pouvoir, a refusé de voter le 11 octobre en faveur du FESF et   toute participation au renflouement de la Grèce. L’opposition du SaS a joué le rôle de grain de sable et  n’a pas permis d’atteindre le quorum de voix parlementaires nécessaires.  Le Premier ministre Iveta Radicova va donc être contrainte de faire des concessions à l’opposition socialiste qui a refusé de participer au vote mardi , tout en étant favorable au FESF…

     Hier soir, lors de son débat face à Martine Aubry sur France 2,   François Hollande a condamné  cet acte de résistance d’une frange des élus  slovaques. Il a  proposé  la suppression au sein des instances européistes de  « la règle de  l’unanimité » au profit de celle  de  la « majorité »  puisque l’opposition de la Slovaquie empêche (pour l’instant)   la mise en place de ce FESF.  

    La Slovaquie est le dernier des 17 pays de la zone euro à devoir approuver obligatoirement  l’élargissement proprement délirant  à 440 milliards d’euros des aides aux pays de la zone euro en train de sombrer. Et ce, avant la mise en place très probable à l’horizon 2013, du sinistre Mécanisme Européen de Stabilité (MES) de 700 milliards d’euros  que nous évoquions sur ce blog le 11 octobre…

    Utilisant  le ton comminatoire habituel, les présidents de l’Union européenne et de la Commission européenne, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso ont appelé  «  tous les partis au Parlement slovaque à dépasser les considérations politiques à court terme et à utiliser la prochaine occasion pour adopter rapidement un nouvel accord ».  « Tous les pays de l’Union européenne doivent prendre part au combat » pour résoudre la crise de la dette, a insisté de son côté la chancelière allemande Angela Merkel. « Combat » que ni les contribuables allemands, Français ou des autres pays de la zone euro ne jugent pourtant bien légitime.

     « L’année  dernière a rapporté Daoudal hebdo  le parlement slovaque avait voté pour l’adoption du FESF mais contre l’aide à la Grèce. Dans la logique totalitaire  européiste bien connue et dénoncée par Bruno Gollnisch,   il est donc envisagé de faire revoter la Slovaquie jusqu’à ce qu’elle celle-ci revote  dans le « bons sens ». Les partis sociaux-démocrates étant plus prévisibles, achetables  et malléables que les corps électoraux,  nul doute que MM.Barroso, Van Rompuy et consorts seront entendus.

     Pourtant les opposants  à ce racket vain ne manquent pas d’arguments. Quand on  demande à M. Sulik, « d’expliquer comment la petite Slovaquie peut oser mettre en péril le plan élaboré en commun il répond : ce sont les 16 autres Etats qui devraient expliquer pourquoi ils violent  les règles ». « Le concept de sauvetage de l’euro est faux estime-t-il encore. On essaye de résoudre la crise de la dette avec plus de dettes. C’est comme quand quelqu’un essaye d’éteindre l’incendie avec un ventilateur. Il serait moins coûteux de laisser la Grèce faire faillite. »

    Une Grèce, ouvrons ici une parenthèse, qui au terme de la visite fin septembre des inspecteurs du FMI, de la BCE et de la Commission européenne est sommée d’abandonner ses derniers pans de souveraineté et ses quelques secteurs encore rentables au « privé » (privatisation des transports en commun à Athènes, et des chemins de fer du pays…)  condition sine qua non pour obtenir l’aide européenne,  revue à la hausse…  

    « Richard Sulik n’est pas un agitateur populiste précise encore  Yves Daoudal. En 2003, il était conseiller spécial du ministre des finances et c’est lui qui a conçu la réforme fiscale audacieuse qui a redressé les finances et l’économie de la Slovaquie de façon spectaculaire. On ferait mieux de l’écouter… ». Mais en sont-ils encore capables ?

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  • Nous ne voulons plus être leurs « cobayes » !

    Il y a une semaine, rapportait Alain Salles sur le site du Monde, les bruxellois tiraient la sonnette d’alarme… sur la montée de l’extrémisme. Ainsi le letton né aux États-Unis et commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe depuis avril 2012, Nils Muiznieks, « a livré un rapport très politique, mardi 16 avril, sur l’augmentation du racisme et des crimes racistes » en Grèce. « Les Grecs doivent comprendre (qu’Aube Dorée, NDLR) (n’est pas) un parti normal et qu’il faut prendre des mesures avant qu’il ne devienne plus dangereux ». « Pour lui, le gouvernement doit affronter la question de l’interdiction pure et simple (d’Aube dorée), qui a obtenu près de 7 % des voix aux élections de juin 2012 et compte 18 députés (…). La Grèce peut surtout utiliser les traités internationaux qu’elle a ratifiés et qui peuvent lui permettre d’obtenir une telle interdiction, affirme encore M. Muiznieks. Il explique dans son rapport que la Cour européenne des droits de l’homme permet l’imposition de sanctions proportionnées sur des individus et l’interdiction, si nécessaire, de partis comme Aube dorée. »

     Nils Muiznieks ajoute : « Il faut faire comprendre que la violence raciste d’Aube dorée n’est pas comparable à celle d’un parti anarchiste par exemple. Elle s’attaque au fondement démocratique en refusant la notion d’égalité. »

    « Fondement démocratique » et notion d’« égalité » que l’Europe de Bruxelles ne respecte pas vraiment à en croire plus sérieusement le président chypriote Nicos Anastasiades qui s’exprimait le 22 avril à Nicosie, devant les présidents des Parlements nationaux des pays de l’UE.

    Une île de Chypre, rappelons-le, occupée militairement par la Turquie qui frappe à la porte d’une Union européenne qui finance déjà sur place la construction de mosquées. Avec l’argent initialement prévu pour restaurer les édifices byzantins saccagés par les ottomans…

     Dans la ligne de mire lundi de Nicos Anastasiades, se trouve sans surprise les modalités du plan de sauvetage concocté par les européistes et avalisé le 12 avril par les ministres de la zone euro. Celui-ci prévoit « un prêt de 10 milliards d’euros de l’UE et du FMI en faveur de Chypre : 9 milliards de la zone euro, via le Mécanisme européen de stabilité (MES), et 1 milliard du FMI.

     Sur les 10 milliards en question, un tiers seulement (3,4 milliards) sera dévolu au besoin de financement du gouvernement. Le reste est destiné à recapitaliser le secteur bancaire (2,5 milliards sur les 10,4 milliards d’euros qui seront nécessaires) et au remboursement de la dette arrivant à échéance (4,1 milliards).

    En contrepartie, il s’agit pour le gouvernement chypriote de trouver 13 milliards d’euros, principalement via une ponction, pouvant atteindre 60 %, sur les comptes au-delà de 100.000 euros dans la principale banque du pays, Laiki.

    Une “aide”… à la charge des Chypriotes qui subissent d’ores et déjà comme les Grecs avant eux et plus largement de nombreux européens, un effondrement de leur pouvoir d’achat tandis que le taux de chômage a brutalement augmenté de 3,7 % en 2008 à 14 % en février 2013.

     “Chypre a été traitée comme un cobaye dans une expérience destinée à tester la théorie économique consistant à imposer une ponction sur les comptes bancaires et à évaluer les répercussions qui s’ensuivent”, a affirmé avec colère M. Anastasiades.

    “Nous ne réclamons que ce à quoi nous avons le droit : la solidarité”. “Il est regrettable que ce principe fondamental de l’Union européenne n’ait pas été respecté. Au contraire, les décisions sur lesquelles les parties intéressées se sont mises d’accord en amont ont été imposées par la force”, a-t-il encore relevé.

    Alors, constate Bruno Gollnisch, il s’agit de parler clair et d’être franc puisque les critiques justifiées contre Bruxelles et ses manœuvres ne doivent pas exonérer les gouvernements de leurs propres fautes et faiblesses.

    Mais ici les épargnants chypriotes sont, au motif d’une “taxe exceptionnelle” (vraiment ? on sait qu’elles ont trop souvent vocation à durer !), volés, rackettés sciemment sur ordre de la troïka UE-BCE-FMI.

    Ils sont sommés de se dépouiller de leurs biens et de se serrer la ceinture pour remettre en selle des banques privées qui ont englouti, en toute connaissance de cause, des milliards en spéculant sur la dette grecque. Est-il nouvel exemple plus aberrant d’un Système devenu totalement fou ?

    Cette “taxe exceptionnelle” met à mal, au sein de toute la zone euro, le principe le plus élémentaire de la sécurité des dépôts bancaires et viole aussi des traités européens.

    Dans leur folie jusqu’au-boutiste, les Docteur Folamour de l’idéologie euromondialiste dévoilent également ici des pulsions totalitaires, antidémocratiques, qui à dire vrai, ne sont pas pour nous surprendre puisque nous en avions averti les Français depuis des lustres…

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  • Le culte de l’Amérique en Europe

    Le culte de l’Amérique en Europe
    Le rapport que l’Europe entretient avec les États-Unis ressemble à s’y méprendre au rapport traditionnel métropole-colonie à ceci près que la colonie d’antan s’est muée en modèle-type universel. Le moindre événement qui a lieu aux États-Unis a une projection hors norme dans le Vieux Continent. Un attentat engendre trois morts outre-Atlantique et aussitôt le plan Vigipirate est renforcé en France ; un cyclone s’apprête à toucher la côte est des Etats-Unis, après avoir dévasté les Caraïbes, et c’est toute l’Europe qui retient son souffle.

    La double explosion qui a frappé le marathon de Boston a joui d’une exposition médiatique extraordinaire : éditions spéciales dans les journaux télévisés et dans la presse écrite. Un événement similaire dans un pays périphérique n’aurait très certainement pas joui du même écho. A l’inverse, les États-Unis sont recroquevillés sur leur société et font très peu cas de ce qui se passe au-delà de leurs frontières, hormis lorsque leurs intérêts directs sont en cause.

    Ce qui est nommé fâcheusement « mondialisation » n’est en réalité que la propagation virale de la culture consumériste étasunienne et de son corrélat moral dans le reste du monde. Ce qui se déroule aux états-Unis préfigure très souvent ce qui se passera d’ici peu en Europe : combat entre le moderne (néo-libéralisme anglo-américain) contre l’ancien, le dépassé (modèle social européen). Sarkozy, qui faisait du jogging à New-York affublé d’un T-shirt NYPD, incarne à merveille cette dévotion infantile pour l’Oncle Sam. En son temps, il déclarait au Journal Le Monde : « J’aime l’énergie et la fluidité de l’Amérique. Ce sentiment que tout est possible. Cette impression - peut être artificielle - que des sagas sont possibles, qu’on peut partir du bas de l’échelle et monter très haut, ou bien le contraire ». (1)

    La sujétion européenne est non seulement politique mais aussi économique et intellectuelle. La politique étrangère européenne est déjà sous tutelle, alors que le marché européen n’est déjà plus qu’un comptoir de marchandises étasuniennes. L’UE est la terre d’accueil la plus importante du monde pour les marchandises, les services et les capitaux en provenance des États-Unis.

    L’Angleterre, la France, l’Allemagne qui étaient les incubateurs des courants de pensée avant-gardistes, se contentent de plus en plus de décalquer les concepts et idées marqués du sceau étasunien . Tout ce qui est estampillé États-Unis, par rapport à n’importe lequel de ses équivalents, représente per se une valeur ajoutée. Que ce soit en nouvelles technologies (Apple, Microsoft, Google, Facebook…), en vêtements (Nike), en productions culturelles de masse (cinéma, série TV, musique,…), en boissons et en produits alimentaires (Coca-cola, Mc Donald,…), le Made in USA bénéficie d’une attractivité sans égal (2).

    « Le théâtre, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté ravie, les outils de la tyrannie. Ce moyen, cette pratique, ces allèchements étaient ceux qu’employaient les anciens tyrans pour endormir leurs sujets sous leur joug. Ainsi les peuples abrutis, trouvant beaux tout ces passe-temps, amusés d’un vain plaisir qui les éblouissait, s’habituaient à servir aussi niaisement mais plus mal que les enfants n’apprennent à lire avec des images brillantes » avisait déjà Étienne de La Boétie. (3)

    Cette acculturation psychologique s’exprime de la manière la plus éclatante par l’anglomanie butée qui sévit autant dans les couches populaires qu’au sein des élites dirigeantes (4). Publicitaires, journalistes, scientifiques, hommes politiques recourent abusivement à l’anglais qui est censé conférer un surcroît de sérieux à leurs propos. L’anglais est en passe de devenir une véritable « supralangue » qui relègue toutes autres langues au rang de dialecte régional. La langue n’est pas simplement un vecteur de communication ; il s’agit en outre d’un objet idéologique qui traduit une certaine « cosmovision » c’est-à-dire une appréhension générale de l’existence.

    L’onde du culte de l’Amérique, l’idée que c’est le meilleur pays au monde, s’étend à l’Europe entière et au reste du monde. Après les événements du 11 septembre 2001, l’Europe avait proclamé ses affinités électives avec les États-Unis sous l’aphorisme « nous sommes tous américains ». Cette déclaration de soumission s’est concrétisée et s’est même intensifiée ces dernières années dans les faits et dans les esprits. La conversion à la culture usaméricaine, au néo-libéralisme, à l’esprit du temps, contraint malheureusement les masses à l’aliénation et à l’encerclement de l’imaginaire.
    Notes :
    (1) http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/09/09/nicolas-sar...

    (2) Cette Amérique qu’on aime, Thierry Fiorilli, http://archives.lesoir.be/cette-amerique-qu-8217-on-aime-823....

    (3) Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1574.

    (4) L’anglomanie en Belgique francophone,
    http://correspo.ccdmd.qc.ca/Corr16-3/Anglomanie.html.

  • Grèce : L’austérité tue

    Les mesures drastiques imposées en Grèce se sont aussi accompagnées d’une explosion des meurtres et des suicides et d’une détérioration de la santé publique.

    Les mesures drastiques d’austérité imposées en Grèce pour assainir les finances publiques du pays se sont accompagnées d’une explosion des suicides, des meurtres et d’une détérioration de la santé publique, selon une étude américano-grecque publiée jeudi soir.

    Le taux de mortalité résultant de suicides et d’homicides a augmenté de 22,7 % et de 27,6 % respectivement de 2007 à 2009 surtout parmi les hommes, précisent les auteurs de ce rapport publié dans l’American Journal of Public Health, en se basant sur les statistiques du gouvernement.

    Ils ont aussi constaté un accroissement du nombre de cas de troubles mentaux, d’abus de drogue et même de maladies infectieuses provoquées par le virus du Nil occidental et du sida.

    Ces phénomènes ont coïncidé avec une forte hausse du chômage à la suite de la crise économique de 2007, dont le taux est passé de 7,2 % en 2008 à 22,6 % au début de 2012. En même temps, les dépenses de l’État consacrées aux services publics ont été fortement réduites, le budget du ministère de la Santé baissant pour sa part de 23,7 % de 2009 à 2011. Cette diminution des services de santé publique s’est aussi produite au moment où un grand nombre de Grecs au chômage ont été contraints de réduire leurs recours aux soins médicaux privés pour se faire soigner dans des organismes publics dont les moyens étaient également très réduits et plus entièrement gratuits. Quand on taille dans les programmes d’échange de seringues pour les drogués et la distribution de préservatifs, le risque de contracter le virus du sida augmente, soulignent les auteurs. Les nouveaux cas d’infection par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ont augmenté de 57 % de 2010 à 2011 (607 à 954).

    “Nous nous attendions à ce que les mesures d’austérité aient des effets négatifs sur les services de santé et la santé publique, mais l’impact a été beaucoup plus sévère que nous ne l’avions imaginé”, a expliqué le principal auteur de cette étude, Elias Kondilis, chercheur à l’université Aristote.

    Citant la situation grecque, ces chercheurs mettent en garde contre des effets néfastes similaires sur la santé publique dans d’autres pays européens confrontés à une situation économique difficile et même les États-Unis où on évoque des coupes dans les programmes de couverture médicale des retraités et de santé publique.

    “La politique des coupes budgétaires actuellement proposées (…) aurait les mêmes effets dévastateurs sur les services de santé et la santé publique aux États-Unis”, estime le Dr Howard Waitzkin, professeur retraité de médecine et de sociologie à l’université du Nouveau-Mexique, coauteur de l’étude.

    Le Point   http://fortune.fdesouche.com

  • Revue de presse éco de Laurent sur Radio Ici & Maintenant (17/04/2013)