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Europe et Union européenne - Page 1007

  • Béatrice Bourges : "Je ne serai pas candidate aux européennes"

    Une excellente tribune libre de Béatrice Bourges dans Valeurs Actuelles

    Les querelles intestines de l’UMP de la semaine dernière, une fois de plus, sont désespérantes pour qui aime la France et se préoccupe de la faire sortir de l’ornière dans laquelle elle est embourbée.

    Un pas en avant, trois pas en arrière, telle est la danse macabre de la droite depuis des années. François Mitterrand doit se frotter les mains. Son plan machiavélique fonctionne encore à plein. Bien joué l’artiste. Pas un seul de nos hommes politiques n’a le courage de faire sauter ce fameux front républicain qui n’a aucun sens et qui empoisonne le débat politique depuis des dizaines d’années. La peur d’être traité d’extrémiste submerge tout et empêche même les gens intelligents de réfléchir.

    Mais quand comprendra-t-on enfin qu’être traité d’extrémiste par ceux qui nous gouvernent et par les médias qui sont inféodés à leur idéologie, n’est pas une injure. C’est simplement le signe visible que l’on est un esprit libre. Nous sommes à l’aube d’une « révolution » politique. En effet, le paysage politique est amené à changer radicalement. Les partis existants sont dépassés.

    Aucun d’entre eux n’a pris une part active aux évènements qui se sont déroulés ces derniers mois. Aucun n’a eu le courage de se mouiller réellement. Ce qui s’est passé cet hiver était une occasion unique pour eux de "montrer ce qu’ils avaient dans le ventre". Ils n’ont pas su la saisir et c’est bien normal puisque, sur les sujets anthropologiques, ils connaissent tous des divisions internes.

    L’Histoire qui se joue en ce moment précis, celle qui sera dans les livres d’histoire de notre pays, se fait sans eux. Ils n’ont pas compris que le peuple sort enfin d’une longue hibernation et qu’il a décidé de ne plus subir mais d’être acteur de son destin. Le peuple français retrouve sa fierté. Depuis des dizaines d’années, on lui impose de se culpabiliser, de s’excuser, de baisser la tête. On le dit coupable des pires maux. On lui assène qu’il a toujours tort et que ses fautes sont si grandes qu’il n’a que le droit de se taire et de payer. Et là, à l’occasion d’une loi destructrice pour la civilisation, il relève la tête et redevient fier de lui-même. Il retrouve son esprit de résistant. Et les politiques, eux, ne voient rien, aveuglés qu’ils sont par leurs minables querelles de chapelle et leur soif de pouvoir. La politique de demain dépassera les clivages actuels. [...]

    La suite sur Valeurs Actuelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Je-ne-serai-pas-condidate-aux

  • Allemagne : la Münchner Bank barre l’accès au compte en banque d’un handicapé militant de Die Freiheit

    Allemagne : la Münchner Bank barre l’accès au compte en banque d’un handicapé militant de Die Freiheit

    MUNICH (via le site de Lionel Baland) – Christian Holz (ci-dessus) est porteur de la décoration « Munich brille » pour sa participation, durant 22 ans, à la Commission des personnes handicapées de la ville de Munich. Membre du parti anti-islamisation die Freiheit, il a voulu retirer de l’argent à un distributeur automatique. Or, son mot de passe ne fonctionne plus car son compte en banque est bloqué par la Münchner Bank.

    Michael Stürzenberger, qui dirige die Freiheit à Munich, vient de recevoir de la Münchner Bank l’information que son compte en banque est lui aussi immédiatement bloqué

    Christian Holz n’a pas la vie facile. Handicapé moteur, il est depuis l’âge de 14 ans dans une chaise roulante. Après avoir été membre du Parti social-démocrate SPD, du parti écologiste, du Parti post-communiste die Linke,, il a décidé de rejoindre die Freiheit, car ces trois première formations politiques refusent d’aborder la question de l’islamisation.

    La raison du blocage du compte en banque de Christian Holz par la Münchner Bank réside dans le fait que le site Internet anti-islamisation PI-News, qui compte 90.000 visiteurs par jour, a lancé une campagne de soutien à Christian Holz, suite à la condamnation à une amende de 1.800 euros qui l’a frappé pour avoir mal manœuvré sa chaise roulante lors d’un rassemblement organisé par die Freiheit et d’avoir ainsi heurté la jambe d’un contre-manifestant social-démocrate.

    Crédit photo : Lionel Baland.

    http://fr.novopress.info/141768/allemagne-la-munchner-bank-barre-lacces-au-compte-en-banque-dun-handicape-militant-de-die-freiheit/#more-141768

  • Grèce : le Système veut éliminer le mouvement nationaliste Aube dorée

    La police antiterroriste grecque a arrêté ce samedi le dirigeant du parti Aube dorée, Nikos Michaloliakos.
    Le député et porte-parole du parti Ilias Kassidiairis et aux moins dix autres membres du parti, accusé pour le coup d’être «une organisation criminelle», ont été également arrêtés, selon une source policière.

    Des mandats d’arrêt concernant 30 autres personnes ont été lancés à travers le pays par la Cour suprême grecque.

    Celle-ci prétexte d’une enquête sur la mort d’un antifa grec. La ressemblance avec les manipulations politiques françaises est patente.

    Le 18 septembre en effet, un activiste d’extrême-gauche, Pavlos Fyssas, trouvait la mort lors d’un affrontement que des groupes gauchistes avaient déclenchés contre des patriotes. L’individu avait participé à l’attaque d’un bar où des Grecs regardaient un match de football et, en agressant quelqu’un, avait reçu un coup de couteau fatal de la part d’un homme voulant défendre sa vie.
    Évidemment, les médias occidentaux ont présenté cela d’une toute autre manière, évoquant les hordes nazies grecques attaquant des innocents…

    Depuis la mort de cet extrémiste belliqueux, les autorités ont lancé une vaste « enquête » sur le parti nationaliste accusé de violences contre des envahisseurs clandestins et des extrémistes de gauche.

    «La démocratie a les moyens de se défendre» (à défaut d’aider le peuple), a indiqué le porte-parole du gouvernement, Simos Kédikoglou, à la télévision Skaï, quelques minutes après l’arrestation de ces députés…

    http://www.contre-info.com/grece-le-systeme-veut-eliminer-le-mouvement-nationaliste-aube-doree

  • Le « philosophe » Eduardo nous donne de ses nouvelles!

    Comme ce fut le cas déjà sous Nicolas Sarkozy, la France a été grondée hier par la Commission européenne suite aux truismes de M Valls à  propos des Roms –voir notre édition en date d’hier. Le commissaire européen à la Justice, Vivianne Reding, qui avait déjà critiqué  les quelques expulsions de Roms pratiquées sous le gouvernement précédent, a fustigé les propos jugés électoralistes de l’actuel ministre de l’Intérieur. Prudent, il est amusant de constater que le porte-parole et député PS Eduardo Rihan Cypel, dont le fond de commerce, le positionnement de niche est celui de la défense d’une France cosmopolite, déracinée, ouverte et  plurielle,  n’a rien jugé à redire des propos de M Valls. Dans la bouche d’un autre grand diseu mais petit faiseu comme  Claude Guéant, ils  auraient été assimilés à du fascisme. Tout juste M. Cypel a-t-il appelé à « une re-coordination du problème au niveau européen» (sic) et souligné que «des millions d’euros de subventions ne sont pas utilisés pour aider à leur réinsertion dans leur pays d’origine». Quelle audace Eduardo !

    M. Cypel  on s’en souvient, bénéficia en août du  petit  quart de gloire médiatique qu’Andy Warhol prédisait à chacun lorsqu’il avait fait beaucoup de mousse autour d’une  une réflexion de Bruno Gollnisch constatant que son immigrationnisme échevelé était particulièrement déplacé de la part d’un  « Français de fraîche date ».  A l’image de « ces gens que vous invitez chez vous et qui, une fois qu’ils y ont pris pied, veulent faire venir un peu tout le monde ».

    Ce  Libano-Polono-Brésilien a  été en effet naturalisé en 1998, à l’âge de 23 ans. Bruno visait  ici en particulier les fulminations de cet apparatchik socialiste  contre les Français  «  qui trouvent quand même qu’il y a un peu trop de nomades qui viennent en France ». Il semblerait donc que le brave Eduardo ait changé d’avis à six mois des élections municipales en apportant son soutien implicite aux propos de M Valls…

    Dans un article de Joris Karl publié sur le site Boulevard Voltaire dont nous nous  étions  fait l’écho, Joris Jarl notait qu’Eduardo Rihan Cypel  « représente physiquement la suffisance, de plus empesée d’approximations, dans chaque débat télévisé ». ce dernier est en effet un «clone fascinant du politiquement correct, dès qu’un micro se tend (…): République , métissage, extrême droite jusqu’à plus soif. »

    « Quant à son honnêteté intellectuelle, ou sa myopie manifestement doublée d’une forte presbytie, on repassera, surtout lorsque affirmant sur Radio Classique qu’il y a des drapeaux à croix gammées dans les défilés du Front National… ». Et qui a laissé dire par ses amis politiques que c’était ses racines juives qui expliquaient qu’il avait été épinglé par Bruno Gollnisch, ce qui est là  aussi un sommet de malhonnêteté intellectuelle, pour rester poli.

    Le propos de ce  député PS rapportés par Tom Lanneau sur  le bondyblog, d’un comique savoureux  certainement involontaire, ne dissipent  pas le portrait qu’en dressait Joris Karl.

    Sur la Syrie d’abord. «  Qui a dit que la vie des députés se résumait aux fêtes et aux cérémonies ? » note avec un humour vachard M. Lanneau qui écrit qu’ « Eduardo Cypel déclare être particulièrement occupé par la gestion du dossier Syrien. Soutien inconditionnel pour une intervention dans ce pays » sous formes de frappes militaires aériennes, « il dit détenir des preuves indéniables  de l’utilisation d’armes chimiques par Bachar el-Assad. »

     Il est aisé d’en déduire  que les preuves de  M.  Cypel  se résument aux déclarations de Laurent Fabius calquées sur celles d’un John Kerry et aux bulletins d’informations de CNN et de Fox news puisque lesdites preuves n’ont pas été  apportées par les enquêteurs de l’ONU dépêchés sur place.

    D’une humilité et d‘un dévouement à la chose publique  qui forcent  le respect, M Cypel explique qu’il a tenu à étayer ses études de philosophie en passant le  concours de Science Po Paris : « je voulais renforcer mon cursus universitaire (…), car un philosophe se doit de bien comprendre l’histoire et les enjeux économiques ».

    M Cypel   nous apprend  qu’il est donc « philosophe ».  Un amour de la sagesse qui l’a conduit à cette prise de conscience citoyenne très originale l’amenant   à faire carrière au PS pour laver l’affront de l’élimination de Lionel Jospin par Jean-Marie le Pen lors de la présidentielle de 2002. « Alors , raconte-t-il ,  je me suis dit coco, tu peux pas uniquement vouloir jouer les intellos dans la cité, il faut à un moment être utile au combat politique pour que la gauche retrouve la place qui lui convienne dans la politique française ».

    « Je crois dit-il encore, que la réussite d’un combat politique dépend de l’abnégation, de la détermination et des convictions profondes ». Il conclut avec un large sourire : « Est-ce que j’ai ces qualités ? C’est à la presse de me le dire ». Poliment, le journaliste du bondyblog se garde bien de répondre à cette question embarrassante…

    M.  Cypel s’épanche ensuite longuement sur Bruno Gollnisch et le FN,  en expliquant qu’il y a  un « effet Gollnisch ». «  Il a  libéré la parole raciste, souligne-t-il avec dépit. »

    Courageux mais pas téméraire,  il affirme de manière alambiquée que si il  a refusé tout débat public avec le député frontiste en manque de présence médiatique, c’est parce que lui  n’ a pas besoin (de  Bruno) « pour sa visibilité médiatique ».  Depuis que je suis porte-parole du parti socialiste, il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une émission télé, radio ou la presse écrite qui vienne me solliciter. D’autant plus que ce n’est pas agréable d’être attaqué sur son identité et son histoire personnelle ».

    Si ce « parlementaire se targue d’être en première ligne de défense républicaine face à l’extrême droite », c’est bien  surtout la trouille de la confrontation d’idées notamment sur le terrain de l’immigration  (certains au PS ont dû lui conseiller d’éviter de se faire ridiculiser) qui explique ce refus. Il tente une justification assez pathétique en affirmant son souhait de  «  ne pas se laisser entraîner dans la spirale de la violence dans lequel ce monsieur m’appelait »

    En effet, «la seconde alternative proposée par Bruno Gollnisch, pareil à un mousquetaire, c’est le duel à l’épée ! À cette proposition, Eduardo Cypel répond sèchement, perdant son sourire ;  j’ai passé l’âge de tomber dans les provocations d’un vieux monsieur d’extrême droite ». Si M. Cypel a apparemment passé l’âge de faire du sport, il reste maître dans l’art de donner des leçons de républicanisme, masque commode de tous ceux qui sont incapables de ressentir charnellement ce qu’est la France, en se réfugiant dans l’abstraction, derrière les immortels principes universalistes.

    Notre philosophe des lumières croit aussi savoir que Bruno Gollnisch, «est dans la droite ligne de l’extrême droite française (…) Ces gens-là n’ont rien compris à notre nation et me refuseront toujours le droit d’être un français comme les autres. C’est contraire à l’esprit de la République française ».

    Et M. Cypel d’enfoncer le clou : « le FN reste fidèle à lui-même, contrairement à ce que raconte madame Le Pen. Un parti avec une idéologie raciste qui veut faire le tri parmi les Français en fonction de leurs origines. Elle n’a pas condamné les propos de Bruno Gollnisch (…) ce qui prouve qu’elle consent à ce qu’il a dit . «

    « Selon le porte-parole socialiste, cette non-intervention démontre que la présidente du Front national et le député européen se partagent les tâches de manière efficace : l’un dédiabolise  l’image sulfureuse du parti, tandis que le second promulgue des idées ouvertement xénophobes. »

    A défaut d’oser la confrontation d’idées, le courageux  député PS a décidé de se ridiculiser dans les prétoires en déposant  « en septembre » une  plainte contre Bruno Gollnisch. « Il ne faut pas laisser passer cette attaque ni sur plan politique, ni sur le plan juridique ». Plainte que Bruno Gollnisch attend avec sérénité tant celle-ci ne tient pas la route comme l’ont souligné d’ailleurs de nombreux observateurs de la chose politique, d’habitude pourtant peu enclin à manifester leur sympathie vis-à-vis de l’opposition nationale.

    Aux dernières nouvelles, Eduardo et son « iphone greffé à la main » luttait contre la bête immonde en se rendant officiellement en tant que porte-parole du PS  à la Fête de l’Humanité organisée par un parti héritier de l’idéologie la plus sanglante du XXè siècle. Cela doit s’expliquer  par cette réflexion là aussi  lumineuse de ce même Monsieur Cypel: « aujourd’hui, les gaullistes sont au parti socialiste ! »…

    http://www.gollnisch.com/2013/09/26/philosophe-eduardo-donne-ses-nouvelles/

  • 50 000€ par famille Rom

    Patrick Mennucci, candidat à la primaire socialiste pour la mairie de Marseille, a lancé cette information que l'on peut penser délirante à propos de l'intégration des Roms :

    "Je pense que Marseille doit en accueillir, tout simplement parce qu'on a le choix entre les laisser se promener d'un bout à l'autre de la ville pendant des années ou s'organiser pour les intégrer. Dans ce cas, la Commission européenne dispose de fonds considérables, jusqu'à 50 000 € par famille qu'on stabilise et dont on scolarise les enfants. J'ai un objectif : 1 000 Roms installés et intégrés à Marseille en six ans."

    Mais c'est vrai, Viviane Reding, la commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté, confirme :

    « Il y a 50 Mds€ qui sont à disposition et qui ne sont pas utilisés. On laisse venir les choses jusqu'à ce qu'elles soient impossibles et on ne fait pas le travail d'intégration. Nous avons mis l'argent sur la table. Il pourrait servir aux maires et je vois que cet argent n'est pas utilisé ».

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/09/50-000-par-famille-rom.html

  • Marine LE PEN : « Notre Pays doit maitriser ses frontières. »

    COMMUNIQUÉ de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
    Àtravers Manuel Valls et Jean-François Copé, le PS et l’UMP se sont livré ce jour à un véritable concours d’insincérité politique.
    Voir ces deux partis responsables par leurs décisions et leurs votes de la disparition des frontières, de la mise en place de Schengen et de l’élargissement sans fin de l’Union européenne feindre de se lamenter aujourd’hui des conséquences désastreuses de leur propre politique amènera un nombre encore plus important de Français à leur tourner le dos.
    À tourner le dos à leur insincérité si criante et leurs stratagèmes permanents de communication électoraliste.
    Si Jean-François Copé trouve que « l’espace Schengen ne marche pas », son parti l’UMP a eu dix ans au pouvoir entre 2002 et 2012 pour améliorer les choses, et pourtant il n’a fait que les aggraver !
    Si Manuel Valls évoque aujourd’hui le nécessaire retour des Roms dans leur pays, son parti le PS n’a eu de cesse comme l’UMP de voter et ratifier les Traités européens qui ont mis en place la liberté totale de circulation sur le continent.
    Ces vieux partis et leurs représentants sont totalement discrédités aux yeux des Français, sur la question des Roms et des frontières comme sur les autres sujets.
    Nous rappelons que la France doit au plus vite retrouver sa souveraineté, notamment territoriale, confisquée par l’Union européenne et organiser sur un laps de temps le plus bref possible la dissolution de l’espace Schengen.
    Notre pays doit maîtriser ses frontières, aussi bien sur le plan migratoire qu’économique. Ce n’est que dans ces conditions, qui supposent la remise en cause en profondeur de l’Union européenne, que nous pourrons nous redresser et régler le dossier Roms.

    http://www.francepresseinfos.com/2013/09/marine-le-pen-notre-pays-doit-maitriser.html

  • Croissance de l'euroscepticisme à l'égard de la construction de l'UE

    Analyse de Guillaume Bernard, qui indique que l'euroscepticisme ne naît pas seulement de la crise économique, mais aussi de la négation de l'identité de l'Europe et du principe de subsidiarité :

    "Depuis une vingtaine d’années, les forces politiques eurosceptiques apparaissaient régulièrement à l’occasion des élections européennes mais, dans la plupart des cas, elles disparaissaient quasiment de l’espace politique lors des autres élections. Ce qui semble désormais acquis, c’est que, désormais, elles sont susceptibles d’exister et même de progresser à toutes les élections, nationales et locales. Un cas récent et significatif est celui de l’UKIP outre-manche qui concurrence les Conservateurs britanniques pourtant peu enthousiastes de la construction européenne (ceci ayant été manifesté par leur départ du groupe PPE au Parlement européen).

    La crise économique qui frappe l’Europe explique sans doute la progression de l’euroscepticisme. N’avait-on pas expliqué aux citoyens des Etats qu’il fallait accepter des abandons de souveraineté pour obtenir la prospérité ? Celle-ci n’étant pas au rendez-vous, il est logique qu’il y ait une déception. Cela dit, l’euroscepticisme se développe dans tous les Etats européens, y compris ceux qui apparaissent comme étant les « gagnants » de la construction européenne (c’est le cas de l’Allemagne avec l’apparition de l’AfD). Il progresse aussi dans des Etats qui, sur certains points non négligeables, sont en marge de l’Union : alors que le Royaume-Uni n’est pas membre de la zone euro et a négocié des clauses particulières dans le cadre de Schengen, l’UKIP progresse. Il serait donc réducteur de n’attribuer l’euroscepticisme qu’à la crise économique. Il serait illusoire de croire (comme sur d’autres sujets d’ailleurs, comme l’insécurité) que le facteur économique puisse résorber tous les problèmes.

    La crise qui frappe l’Union européenne est aussi institutionnelle et identitaire. Sur le premier point, il faut notamment noter l’incompréhension quasi générale de la nature juridique de l’UE et du processus interne de décision. L’UE est une organisation internationale mais dont le fonctionnement interne se rapproche de celui d’un Etat fédéral (d’un certain type d’ailleurs). Le pouvoir législatif est certes de plus en plus co-exercé par le Parlement européen, mais le principal décideur en la matière est le Conseil de l’Union, c’est-à-dire les ministres des Etats membres. Le fonctionnement démocratique de l’UE est donc difficilement palpable. A l’inverse, l’aspect technocratique de la Commission (l’exécutif de l’UE), bien réel, n’est un mystère pour personne. Tout cela ne contribue pas à donner confiance.

    Sur le second point, l’identité de l’UE apparaît comme extrêmement floue. Elle est à géographie plus que variable. Tous les Etats membres de l’UE ne font pas partie de la zone euro. Des Etats participant à Schengen (la Suisse, la Norvège) ne sont pas membres de l’UE. En outre, celle-ci envisage d’intégrer un Etat, la Turquie, qui a occupé militairement, pendant plusieurs siècles, toute une partie de l’Europe historique en ne laissant pas, c’est moins que l’on puisse dire, un souvenir radieux ! [...]

    []Les peuples ne comprennent pas que l’Union puisse être, à la fois, extrêmement contraignante (harmonisation des droits que, pourtant, le fédéralisme ne nécessite nullement comme en témoignent les Etats-Unis) et sans aucune puissance diplomatique et militaire d’envergure (ne serait-ce que pour assurer la défense de son propre territoire). Il y a, là, une incohérence que les peuples pourraient ne plus supporter. L’euroscepticisme ne traduit pas une opposition à l’idée européenne, une négation de l’Europe en tant que civilisation, mais une contestation de plus en plus hostile de l’Union européenne. [...]"

    Ajoutons aussi que le mépris outrancier des européistes pour les peuples qui avaient rejeté le Traité Constitutionnel Européen en 2005 n'a pu que faire croître la défiance à l'égard de la construction européenne et des institutions supranationales.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/