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Europe et Union européenne - Page 1020

  • Les vraies « zones défavorisées » ce sont les campagnes

    Le 14 septembre, lors de l'ouverture du Salon de l'Elevage à Rennes, la tension qui ne cesse de croître à l'intérieur du monde agricole s'est traduite par une opposition violente entre adhérents des différentes chapelles syndicales. Dans ce contexte tumultueux difficile à maîtriser et risquant d'affaiblir l'hégémonique Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) et son appendice activiste le Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA), qui gèrent pour l'Etat depuis un demi-siècle la dépossession paysanne de ce pays, le ministre de l'Agriculture tenta d'éviter le drame en ayant recours à l'habituel procédé de la subvention. En l'occurrence 30 millions d'euros d'urgence et 300 millions supplémentaires à distribuer dans les trois prochaines années. Bruno Le Maire, Parisien qui a fait toute sa carrière dans les Affaires étrangères au côté de Villepin, Iui-même pas plus estimé dans les campagnes que ne l'est Sarkozy, est socialement, culturellement, intellectuellement tout ce que déteste le monde rural. Où l'on a de longue date appris à se méfier des fiers-à-bras parlant pointu, diplômés de Lettres Modernes, de Sciences-Pô Paris et de l'ENA.
    Ce qui a surpris beaucoup d'observateurs dans les événements de Rennes aura été la violence exercée par les adhérents de coordinations corporatives contre les représentants du syndicat majoritaire. Une fronde qui, paraissant enfin au grand jour, ne pourra aller qu'en s'aggravant et tôt ou tard explosera dans les terroirs exsangues où les cataplasmes au coup par coup ne suffiront plus à empêcher les colères de se muer en jacqueries. Depuis des années nous répétons ici qu'au fil du temps tous les paysans "mous", prêts à la conciliation, à la modération et à se satisfaire des aumônes de l'État avaient fini par quitter la scène, laissant derrière eux les obstinés, les récalcitrants, les coriaces, ceux qui agrippés à leur terre partagent un dédain existentiel pour la ville.
    Derrière l'hostilité croissante entre villes et campagnes, ce qui transparaît n'est plus tant une divergence idéologique qu'une réponse ethnique à un état de fait que la province, l'observant à distance, mesure dans toute son ampleur cataclysmique. D'autant que le phénomène tend à déborder sur certaines agglomérations régionales à fortes populations "immigrées" où de plus en plus l'insulte banalisée de fromage ou de gaulois en usage dans les banlieues occupées fait place à celle de paysan !
    DIVERSITÉ CONTRE PAYSANNERIE
    Dans l'indifférence totale des responsables de ce pays la misère sociale et morale s'étend sur le désert français. Aucune télévision, aucune radio, aucun journal n'en fait état. Aucun écho non plus chez les casseurs de cerveaux de Radio France, où l'on parle de tout, à commencer par ce qui désintègre la culture et la civilisation européennes, multiplie les reportages sur le moindre Gitan et donne à longueur d'antenne et d'écran la parole à des petits chefs de banlieue. On s'y gave d'immigrés et de couleur, faisant systématiquement dans la diversité, façon « équipe de France », sans prononcer jamais un mot sur la désagrégation de la culture et de la civilisation paysannes qui pendant 5 000 ans ont structuré l'âme européenne. Depuis des décennies les détenteurs du pouvoir, de la pensée et des richesses ont écrasé de leur arrogance et de leur mépris celui qui, au cœur d'une Europe dévastée, déculturée, dépossédée, osait se dresser contre les pilleurs et les faussaires de traditions. Le Paysan. Soumis et candide, ignorant des mouvements du monde, il continua à entretenir un grand respect pour l'homme de la ville, savant, pensait-il, parce que très instruit et instruit parce que riche. La télévision et Internet, qui se sont insinués jusqu'au fond des campagnes, sont en train de changer les mentalités. On commence à comprendre, "là-bas", qu'il y aurait deux France. Celle taillable et corvéable à merci dont on voit les patronymes mangés de mousses sur les monuments aux morts et les ex-votos des églises délabrées de nos villages. Générations de laboureurs sacrifiés dans les boucheries militaires orchestrées par la canaille qui continue à s'empiffrer de leur sueur et de leur peine. L'Europe des marchands et des banquiers les a ruinés puis expulsés par millions de leurs terres. Aujourd'hui on les spolie de leurs derniers droits alors que tout ce qui caquette en langues étrangères - rom, wolof, han ou arabe, à la suite du yiddish - se voit offrir des privilèges exorbitants et considéré comme l'égal de ceux qui ont poussé en cette terre des racines millénaires. L'autre France en plein essor et qui décompose tout ce qui reste d'âme à ce pays.
    Des « collèges d'excellence », strictement élitistes, sont créés pour ses enfants. On les inscrit par préséance dans les préparations aux grandes écoles. On court-circuite à leur bénéfice les concours d'accession aux grands corps de l'État. Dans toutes les promotions administratives ou privées ils ont la priorité. (C'est tout nouveau, ça vient d'arriver : depuis cette année la moitié des nouveaux inscrits - soit douze - à l'École de Journalisme de Lille, par accord spécial de celle-ci avec le Bondyblog banlieusard seront issus de l'immigration dans le cadre du programme « Prépa-Egalité des Chances »). Embauchés, ouvertement selon les principes inconstitutionnels de la discrimination positive, ce favoritisme a si bien gangrené l'esprit public qu'il en est devenu la règle dans le sport et singulièrement le football où on sélectionne des joueurs non pour leur talent mais en vertu de leur origine ethnique. À-t-on Jamais entendu parler de conventions de quelque nature ayant dans le passé facilité la promotion des enfants de paysans pourtant plus défavorisés que ne l'est aucun fils d'immigré ?
    Dans l'indifférence de tous, le vieux pays rouille et se désagrège. Des collèges délabrés aux matériels vétustes, des chemins en nids de poules sur lesquels cahotent des cars scolaires qui n'en peuvent plus, véhiculent, et souvent se retournent, des heures durant à travers le désert rural leur charroi d'élèves levés aux aurores et rendus chez eux la nuit tombée. Plus de services publics, de postes, d'hôpitaux, d'administrations. Des lycées et collèges à 50 km. Plus de boulangers ni d'épiciers, plus de garagistes. Plus de stades. Des salles polyvalentes de 40 ans qui se fissurent ou croulent. Les impôts locaux ne cessent d'augmenter, à mesure que la manne d'État se fait rare, dilapidée dans les zones "sensibles", aspirée par le coût dévastateur de l'immigration, des cages d'escaliers mille fois refaites, des écoles incendiées et reconstruites, des complexes sportifs flambants neufs surgis dans des cités pimpantes sur les décombres de barres d'immeubles détruites au bout de trente ans parce qu'elles ne plaisent plus aux nouvelles seigneuries. 140 000 néo-Français chaque année et autant d'immigrés à aider, à instruire, à loger, à hospitaliser, à nourrir.
    Et c'est pourtant eux qui, sur tous les écrans de télévision, braillent, gesticulent, revendiquent... et reçoivent. Dans les campagnes encore silencieuses, la France enracinée observe ce qui se trame dans les villes. Les paroles du Chant des Partisans pourraient enfin prendre sens.
    Petrus AGRICOLA. RIVAROL 1er OCTOBRE 2010

  • Publication de Massimo Fini - Le vice obscur de l'Occident

     

    Le retour aux sources publie Massimo Fini pour la première fois en France : un grand intellectuel italien, une référence pour  Beppe Grillo.

    Rappel : Massimo Fini au Vafanculo Day de Beppe Grillo :

    MASSIMO FINI : célèbre écrivain et journaliste italien, il s’est fait connaitre du public transalpin en 1985 par son ouvrage La Ragione aveva Torto ? [La Raison avait donc tort ?] dans lequel il remettait en cause le modernisme et la société basée sur le progrès en en dénonçant les pièges et les limites. S’ensuivirent plusieurs autres succès éditoriaux dont notamment les essais Elogio della Guerra [Éloge de la Guerre] (1989, 2003), Il denaro. « Sterco del Demonio » [L'argent, La « déjection du démon »] (1998, 2003), Il Vizio oscuro dell’Occidente. Manifesto dell'Antimodernità [Le Vice obscur de l'Occident. Manifeste de l'Antimodernité] (2002), Sudditi. Manifesto contro la democrazia [La Démocratie et ses Sujets] (2004), et Il Ribelle. Dalla A alla Z (2006). En tant que journaliste il a publié depuis plus de 40 ans dans des journaux nationaux dont L'Europeo, Il GiornoLa NazioneIl Gazzettino, L'Indipendente et dans le quotidien d’opposition Il Fatto Quotidiano. Connu pour son anticonformisme et sa dénonciation sans concession des dérives de la société moderne, il a en outre lancé en 2011 le « Mouvement Zéro » contre la modernité et pour un retour à la démocratie directe, et est le rédacteur en chef du journal en ligne La Voce del Ribelle [La voix du Rebelle].

    http://www.scriptoblog.com/

  • « Le Royaume Uni se sépare, l'Europe est isolée »

    C'est avec un raccourci de la même veine que le Daily Mirror avait titré en 1930 l'arrêt des ferries anglais vers Calais pour cause de brouillard impénétrable : "Fog in Channel, Continent Cut Off". Le Premier Cameron a ouvert la boîte de pandore en promettant un référendum de sécession à ses électeurs s'ils lui renouvelaient leur confiance. Dorénavant, les eurosceptiques britanniques (anglais la plupart), majoritaires en voix, sont à bout touchant de leur rêve : couper l'amarre et voguer.
    Rule Britannia, Britannia rules the waves !.
    Ils sont convaincus de n'en retirer aucun inconvénient puisqu'ils resteront dans le marché commun, sinon associés tels la Suisse ou la Norvège. L'Union européenne ne pourra pas se couper d'un marché de 63 millions de consommateurs à sa porte et dans le même temps agréger les moldaves, poldèves et autres ukrainiens insolvables, les agents économiques ne la suivraient pas. Donc, ça y est, on joue à y croire : à partir de ce matin ils sont "libres" !
    Alors quoi ? Rien !

    La monnaie ? Ils ont la leur !
    L'armée ? Ils ont la leur !
    La sécurité énergétique ? Ils s'en assurent par un mix pétrole-gaz-charbon-nucléaire.
    La sécurité atlantique ? En plein dedans !
    L'argent ? Ils détiennent la City de Londres, capitale de la galaxie Nylonkong.
    L'influence diplomatique ? Le Commonwealth c'est fait pour quoi ?
    Le prestige ? La Couronne britannique leur rapporte beaucoup de touristes.
    Les loisirs ? Leurs traditions les occupent à plein temps !
    Le foot ? La Formule Un ? le cricket ? le rugby ?... no problem !
    S'ils n'avaient pas les fondamentalistes musulmans, ce serait le Paradis des brumes enchantées.
    les falaises d'Albion
    Partis, ils se rendront vite compte qu'ils n'ont rien perdu, et que le pire qui puisse leur arriver serait d'être élus chef de file des sécessionnistes, car d'autres pays suivront après une période d'observation. Chef de file, c'est perdre du temps à s'occuper d'autrui, ce que les Anglais détestent faire quand ça ne rapporte rien. Arrêtons-nous cinq minutes et voyons autre chose.
    Dans l'Oracle pour 2013 donné au Global Brief de Toronto par Hubert Védrine, on peut lire cette conclusion du Sphinx : Dans ce contexte général [ndlr: comprendre : l'état du monde sur l'échelle de Jacob qu'HV vit en songe], l’idéal pour les occidentaux, pour défendre légitimement dans la durée leurs intérêts tout en accueillant avec réalisme la redistribution des forces en cours, et en surveillant la montée des tensions en Asie – ce n’est pas incompatible- serait de coordonner leurs politiques autour de quelques grands objectifs et de se mettre systématiquement d’accord sur chacun des sujets «globaux» (réforme des institutions multilatérales, régulation financière, croissance, écologisation) avec deux ou trois émergents. S’ils y parviennent leur influence ne déclinera pas.
    Or, le Royaume Uni Libre, chef de file, naturel cette fois, de tous les pays du Commonwealth, redevient un acteur global par son expertise et ses "dossiers". Il ne s'agit plus de forcer l'escadre dans le détroit, d'ouvrir le commerce au canon mais de s'asseoir autour du tapis vert avec ses atouts historiques, la finance internationale et la bancassurance, plus une organisation internationale dont personne ne peut se passer comme l'OMI (Organisation maritime internationale), et quelques think-tanks parmi les meilleurs du monde. Le nouveau Royaume uni concourra à l'accord OCDE-Emergents du fait même de son indépendance retrouvée l'autorisant aux bons offices, tradition séculaire du Foreign Office. N'oublions pas que ce service stipendié arriva à faire plier la Chine obtuse dans les conditions de restitution de sa colonie de Hong Kong. Les Honkongais ont mis du temps à intégrer mentalement cet effort parfaitement gratuit de la Couronne anglaise à leur égard, et déploient l'Union Jack aujourd'hui en défilant pour marquer leur désapprobation du pouvoir colonial en place. Personne d'autre ne fit plier la Chine communiste, ni avant, ni après.
    Cela doit-il nous donner des idées ?
    On ne peut comparer hélas les situations. Il ne nous reste d'autonome qu'une armée, à condition que nos alliés nous transportent. Au delà de la pertinence d'une sécession et de la colossale difficulté de dénouer les milliers de fils de la nasse, c'est l'esprit d'indépendance qui manque au peuple français. Si l'Anglais se bat pour conserver ses traditions, le Français se bat pour conserver ses inconvénients ; parce qu'il y est habitué. Les gens n'ont aucune culture économique puisque le régime d'assistanat est la règle. Entendre un gréviste de Good Year se féliciter sincèrement d'avoir refusé naguère de tourner en quatre-huit comme Dunlop, au motif qu'il a au moins préservé pendant cinq ans une meilleure vie familiale, signale que sa prise en charge maintenant par la collectivité est acquise dans sa tête. Et c'est partout comme ça. Le régime en faillite débonde de la solidarité au tonneau, s'appuyant sur un pays qui lui ne l'est pas (en faillite) grâce au matelas d'épargne des ménages. C'est la prochaine cible d'un pouvoir glouton qui n'imagine pas se mettre à la diète une seule seconde (après les allocations familiales on parle de taxer maintenant le Livret A). Finalement, il n'est pas sûr que la majorité des gens votent pour une séparation de l'Europe, les résultats trompeurs du référendum anti-Chirac de 2005 ne sont pas probants. Mais, me direz-vous, rien n'interdirait d'essayer ?
    Essayons donc ! http://royalartillerie.blogspot.fr

  • RECONQUISTA OU MORT DE L’EUROPE, de René Marchand

    UN LIVRE INDISPENSABLE – L’alternative est claire. René Marchand, dans la conclusion de son dernier livre édité par Riposte Laïque, Reconquista ou Mort de l’Europe, pose les véritables enjeux : « Aux Européens de prendre les dispositions au plus tôt pour éviter que la tragédie ne se déclenche ou, si elle survenait, qu’elle ne se conclue pas à leur détriment ».

     

     

    Nous osons dire que ce double drame que connaît notre pays, ensauvagement et islamisation, n’est possible qu’à cause des traitres, de droite et surtout de gauche, islamo-collabos et immigrationnistes fous qui, en trente ans, ont, par une implantation massive d’une nouvelle population sans intégration, en période de chômage de masse, gravement menacé la vie quotidienne de millions de nos compatriotes, dans un pays où il y avait tout pour être heureux. Nous osons dire de ces traitres qu’ils sont les héritiers de ceux qui, il y a soixante-dix ans, ont livré la France à un autre type d’occupant, comme le rappellent férocement Éric Zemmour ou Michel Onfray, et ont collaboré avec lui sans vergogne, avant de jouer ensuite les grands résistants.

     

    Dans le dernier chapitre, René propose, concernant ceux-ci : « Les collabos de l’islam pendant la guerre par la taqiyya où à l’occasion d’actions violentes auront à rendre des comptes devant la justice. La suppression des droits civiques, la déchéance de la nationalité, la saisie des biens, figureront au nombre des sanctions prévues par la loi. »

     

     
    Concernant les nés-musulmans, là aussi, le discours est très clair : « Les biens acquis avec le concours de fonds étrangers pendant la période de guerre seront nationalisés ». Eh oui, il n’y a pas que Montebourg qui parle de nationalisation, un terme que l’islamo-collabo européiste Mélenchon n’ose même plus utiliser !

     

     

     

    POUR COMMANDER RECONQUISTA OU MORT DE L’EUROPE

     

    Vous pouvez adresser un chèque de 24 euros, frais de port compris, (promotion de lancement jusqu’au 10 mars) à l’ordre de Riposte Laïque, à l’adresse suivante : Riposte Laïque, BP 10001, 78570 Chanteloup-les-Vignes.

    Vous pouvez également le commander par Paypal, en cliquant ICI 

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Beppe Grillo, l’Europe et la révolte italienne

     

     

    Je découvre un peu tard la personne troublante de Beppe Grillo, activiste politique et bateleur d’estrade qui dirige depuis quelques années, sous l’oeil captivé des médias branchés américains, la révolte du peuple italien contre sa classe politique, aussi incompétente et épouvantable qu’ailleurs. Il se trouve qu’après les expériences sexuelles de Berlusconi et technocratiques de Monti, les Italiens, comme au temps de Jules César ou de Dante, n’en peuvent plus et demandent autre chose que les partis, la dette, les combinaisons, la soumission et la rigueur éternelle. Enfin, une partie des Italiens. Avec les autres, comme dit Sartre quelque part, cela peut continuer !

     

    Beppe Grillo fut acteur (il a pu tourner avec Risi et Comencini), homme de télé, animateur de rue ; il gagne beaucoup d’argent, ce qui lui est naturellement reproché et il incite aujourd’hui le peuple à la rébellion, ce qui lui est aussi sainement reproché. Il me fait penser à Coluche en 1981, lorsque notre comique national, qui trouvait que le racisme, comme les immigrés, ne devrait pas exister, promettait de faire 12 % des voix, y compris celle de Gilles Deleuze, et cela avant que la pression non de la rue mais des sévices secrets et la mort opportune de son directeur de campagne ne lui fissent renoncer à sa tentative.

     

    ***

     

    Je suis allé voir Beppe Grillo sur son blog, convaincu de l’hostilité crasse de Wikipedia (j’en parle en connaissance de cause ; tout ce que cette encyclopédie de la contrefaçon planétaire a écrit sur moi par exemple est mal intentionné et faux, mais tout, y compris la liste des bouquins ou la date de naissance !), et j’y ai trouvé ces bonnes vérités que je ne traduirai même pas tellement elles me semblent cristallines en français et frappées au coin du bon sens.

     

    « Gli italiani, questo mosaico di popoli antichi, nei millenni hanno visto tutto, hanno creato ogni cosa. Cinici, distaccati, impermeabili, ma anche pazzi, capaci di invenzioni sociali inaudite. La Storia è sempre passata da queste parti. E noi siamo ancora qui, ancora a Roma per ricominciare ancora una volta. »

    Belle périphrase, cette mosaïque de peuples antiques qui a tout inventé, y compris les gouvernements d’extrême-droite inefficaces, et qui d’ailleurs va vite être remplacée par l’africanisation du continent à la botte, c’est le cas de le dire, des commissaires de la mondialisation. 3 000 ans d’histoire vont ainsi disparaître, et sur ordre. Le cynisme italien (« il y avait des scandales... mais il n’y en a plus ! ») est certes à toute épreuve, et ce depuis la Renaissance, le Moyen Age, la Rome ancienne, ce qu’on voudra, y compris la risible monarchie piémontaise et même le fascisme qui après vingt ans de rhétorique guerrière fut incapable d’en faire un peuple de combattants, des Italiens. Mais l’Italie est grâce à Dieu aussi le pays du talent, de l’ingéniosité (on reproche à Grillo sa maison toscane ou sa Ferrari, il faut le faire tout de même ! et pourquoi pas sa femme iranienne ?) et du baroque créateur. On verra si l’agitation de Grillo peut encore réveiller un peuple vieillissant, sclérosé, de plus en plus ennuyé de vivre ; il me fait penser le peuple italien, à la France bien sûr, et aussi à toute la race blanche en général, et cette sensation si bien décrite par Tolkien d’avoir été du beurre étalé sur trop de pain. Bilbo ajoute même alors qu’il a besoin d’un changement...

     

    ***

     

    Grillo écrit très justement ce qui suit sur son blog, un peu à la manière de Soljenitsyne (l’homme de la rue qui ne sait plus s’il est vivant...). Ici encore je ne vois pas l’intérêt de traduire :

     

    « L’italiano ha perso l’idea di bellezza, di felicità, persino la coscienza di sé stesso, del suo valore, della sua identità. »

     

    Qui dit mieux ? Nietzsche disait déjà que la laideur qui entoure le monde moderne est une laideur destinée à nous faire dégénérer.

     

    Grillo défend un concept qui m’est cher, celui de la démocratie communale médiévale, celui qu’aurait dû défendre la ligue lombarde avant d’aller à la soupe et de se lancer dans des délires racistes (je précise : racistes anti-italiens, puisque l’on sait qu’en Europe, entre Hitler et Chamberlain, le racisme s’attaque toujours aux autres blancs, comme d’ailleurs l’antiracisme ; ce n’est pas là le moindre de leurs points communs). Il voit que les partis et le système parlementaire trahissent toujours sur ordre les intérêts du peuple, qu’il a même été mis en place pour cela (lisez ou découvrez le superbe William Hartpole Lecky à ce propos(1)). La grandeur vraie démocratique des municipes du Moyen Age, chère à Tocqueville et Chesterton, pourrait être ainsi recyclée et revitalisée par Grillo et ses électeurs :

     

    « Lo Stato siamo noi e ci hanno convinto del contrario, ci hanno persuaso che lo Stato sono i partiti, che sono le banche, Equitalia, che è la burocrazia inflessibile con gli onesti. Ci hanno convinto che la democrazia è essere sudditi (inférieurs), che ribellarsi è populismo, qualunquismo, antipolitica. »

     

    L’Etat c’est nous. Nous sommes bien d’accord ! Aujourd’hui l’Etat, ce n’est même pas Louis XIV avec Molière et Lully, l’Etat c’est la grosse commission de Bruxelles chargée de nous ruiner et de nous détruire et excellant à le faire. On verra la suite.

     

    ***

     

    Bonne chance Pepe Grillo, qui nous change de la bouse habituelle et des factices partis populistes et extrémistes qui commencent à nous taper sur le système en France aussi.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

     


    (1) "Democracy and liberty", 1898, disponible sur <archive.org>.

  • Lisez pourquoi un pays renonce à adhérer à l’UE

    Le 14 janvier 2013, le gouvernement islandais annonça publiquement suspendre son adhésion à l’Union Européenne. De récents sondages d’opinion montraient qu’une large majorité d’islandais ne souhaitait pas intégrer l’organisation si chère à notre “élite” europhile. La crise financière systémique en 2008 avait revigoré l’intérêt de la population pour l’Union Européenne, mais un redressement socio-économique rapide de l’île arctique et l’implosion inévitable de la zone euro ont dissuadé la population de s’aventurer vers un inconnu très incertain. [a]

    Les chiffres officiels indiquent qu’au mois de janvier les exportations se sont accrues de 18%. De ce fait, la balance commerciale du pays a engrangé un excédent élevé, mais sans une banque centrale nationale islandaise réellement indépendante de la technostructure européenne, les autorités n’auraient pas pu dévaluer la Couronne pour stimuler les exportations. [b] Pour couronner le tout, c’est le cas de le dire, le tribunal de l’Association européenne de libre-échange, dispose, dans un arrêt définitif, que l’Islande était en droit de refuser de rembourser les actionnaires étrangers clients de ses banques en octobre 2008.[c] Deux banquiers escrocs ont d’ailleurs étaient condamnés a des peines privatives de liberté après la débâcle. [d]

    Le chef d’Etat islandais, reconduit à la cinquième reprise dans ses fonctions par les citoyens du pays ne s’y est pas trompé. Lors de plusieurs de ses déplacements officiels, il a encouragé les grands de ce monde à « penser davantage aux peuples qu’aux banques”, prenant son pays pour exemple. Une île où “nous avons laissé les banques faire faillite et nous sommes occupés des citoyens, et ça a marché ». [e]

    Il faut bien admettre que la reprise de ce pays est vertigineuse. Du fond du gouffre, le pays s’est relevé en marche ordonnée, ne laissant personne de côté, ni les entreprises, ni le peuple et encore moins les plus démunis. Pour sauver les ménages endettés, l’Etat incite les banques à écrêter les créances. Au-delà de 110% de la valeur du logement, la dette est effacée. Pour sauver les PME, ces entreprises créatrices d’emplois locaux, rappelons-le, l’Etat agit de même. [f] En marge du forum de Davos, il avait d’ailleurs déclaré : « La théorie que vous devez payer pour sauver les banques est une théorie selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, puis que les gens ordinaires payent pour leurs échecs au moyen des impôts et de l’austérité, et dans les démocraties éclairées, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme ».[g]

    A votre avis, la construction européenne est faite pour une meilleur concentration des richesses entre les mains des puissances d’argent, ou bien il s’agit de la construction d’un modèle de société pour le bien être des populations ? Au fond, la “solidarité” monétaire et politique supra-nationale, ne serait-elle pas une simple vue de l’esprit pour appâter le brave peuple des bisounours?

    [a] http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130114.REU4976/l-islande-suspend-ses-negociations-d-adhesion-avec-l-ue.html

    [b] http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00504953-islande-exportations-et-excedent-commercial-eleves-en-janvier-544626.php

    [c] http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202530192351-l-islande-victorieuse-dans-l-affaire-icesave-532846.php

    [d] http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/12/28/islande-deux-banquiers-condamnes-pour-des-prets-frauduleux-de-2008_1811238_3234.html
    [e] http://www.franceinfo.fr/economie/discret-retour-au-calme-au-forum-economique-mondial-de-davos-873921-2013-01-27

    [f] http://www.liberation.fr/economie/2013/02/08/l-islande-modele-de-sortie-de-crise_880163

    [g] http://www.youtube.com/watch?v=3-RjpdQwOu0&feature=player_embedded


    http://fr.altermedia.info

  • L’UE, la nouvelle union soviétique

    Vladimir Boukovsky, ancien dissident soviétique fait la comparaison entre l’UE et l’URSS :


    http://www.contre-info.com/

  • Élections italiennes, instabilité politique et victoire de l'antipolitique

    Débâcle, victoire de l’antipolitique, ras-le-bol généralisé, voici donc la substance de ces élections italiennes : un article de Audrey D’Aguanno.

    Correspondante du journal espagnol « El Manifiesto » en Italie, Audrey D’Aguanno analyse les dernières élections des 24 et 25 février 2013 et la montée du mouvement de Beppe Grillo.
    En disqualifiant les partis traditionnels, les tenants des gouvernements technocratiques, et les économistes, les résultats obtenus par Beppe Grillo ne seraient-ils pas finalement  une victoire, pour ne pas dire une revanche, de la démocratie ? Le peuple s’est exprimé sans retenue, montrant son rejet du système. Reste maintenant à savoir quelle sera la fin de cette belle histoire.

    Le vote populaire s’est traduit par un désir de « faire payer » la classe dirigeante corrompue et complice de la crise, et de chasser le technocrate Mario Monti. Ni le soutien de l’Eglise, de l’oligarchie mondialiste, de la maçonnerie, du président de la République n’auront suffi : sa politique d’austérité, qui a précipité encore plus le pays dans le chômage, la récession et la pression fiscale, n’a décidément pas séduit l’électorat…
    La gauche et son Partito Democratico, qui a encaissé le maximum de voix mais avec un écart minime, sait bien qu’elle n’a pas gagné, depuis trop longtemps son absence de programme et de volonté était trop évidente.
    Surprenante, en revanche, est la remontée de Silvio Berlusconi que l’on donnait pour politiquement mort ou totalement fou, étant donné le peu de cohérence de ses déclarations.
    Pour ces élections, il a misé sur la séduction pure en promettant aux Italiens, étranglés par les impôts, le remboursement de certaines taxes. Peut-être aussi, le charme personnel et le savoir-faire d’un self made man – certes, un affairiste corrompu mais n’appartenant pas à la superclasse mondialiste – y auront été pour quelque chose.
    Mais c’est surtout l’extraordinaire ascension du mouvement Cinque Stelle, qui devient le premier parti du pays ayant obtenu un quart des suffrages sans aucune alliance, que l’on retiendra de ce scrutin. Son chef de file, l’ancien comique Beppe Grillo, avec son talent théâtral de justicier, a promis de « faire le ménage », de « balayer » ces hommes politiques qui se gavent pendant que le peuple est au bord du gouffre. Les thèmes qu’il a abordés pendant la campagne ont joui d’un large consensus, tous bords confondus : démocratie directe, défense du service et de la « chose publique », anti-partis, boycott des médias dominants, écologie, forte critique du pouvoir des banques, tout y est. Ou presque. Car Beppe Grillo avait construit sa carrière sur un concept clé : celui de la souveraineté monétaire, véritable fondement sur lequel se tient le système actuel, véritable enjeu d’une révolution possible. Si l’argument a simplement été abandonné, Grillo promet encore le revenu de citoyenneté qui lui est lié, on se demande donc comment – s’il en avait un jour la possibilité, ce qui n’est certainement pas le cas avec quelques sièges au parlement – il pourrait mettre en œuvre son programme. Les propositions, le mode d’action, les critiques de Grillo sont admirables, mais triste est de constater qu’il n’y a pas d’authentique base idéologique derrière son mouvement.
    Il n’en reste pas moins que le pays est ingouvernable ; une majorité nette et apte à prendre des décisions n’est pas sortie du chapeau. Le scénario d’un retour aux urnes sera sûrement entravé, le risque d’un triomphe du mouvement Cinque Stelle étant trop évident. Viendra alors le tour du jeu des alliances. Ou pire : un nouveau gouvernement technique sera « appelé » à la rescousse puisque ce sont avant tout les marchés qu’il faut rassurer. Car les marchés – entités surnaturelles auxquelles nous devons nous soumettre pour ne pas rester en marge du monde « civilisé » – paniquent et grondent à chaque fois que des voix s’élèvent et menacent la stabilité de ce système moisi qui semble désormais voué à sa fin.
    Et alors ? Alors, force est de constater que ce vote de contestation ne servira pas à grand chose, que le vote en général ne sert à rien dans ce système de démocratie représentative qui n’est autre qu’une farce, puisque de toutes façons, les décisions sont prises ailleurs.
    Audrey D’Aguanno
    El Manifiesto.corr
    1/03/2013
    Titre original : Inestabilidad y victoria de la antipolitica Traduction par le journal
    Correspondance Polémia – 8/03/2013