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Europe et Union européenne - Page 1022

  • La crise financiere: Ce que les Medias Francais n'osent pas dire sur la crise! | Pierre Jovanovic

  • La belle endormie

    « Je suis heureux de vivre depuis 1945 dans un pays qui peut se passer de héros. »
    Le gouvernement d’Angela Merkel somme les pays du Sud de se réformer en profondeur, tout en rejetant la responsabilité des conséquences de cette politique de crise. Une attitude délétère pour l’Europe, à quelques semaines des élections allemandes, met en garde le philosophe Jürgen Habermas.
    Sous un titre en forme de supplique : « Non à l’Europe allemande ! », Wolfgang Schäuble démentait récemment,  une tribune une tribune publiée en Grande-Bretagne, en France, en Pologne et en Espagne, que l’Allemagne aspirait à un rôle de chef de file politique en Europe. Wolfgang Schäuble, qui est, avec la ministre du Travail [Ursula von der Leyen], le dernier membre du cabinet d’Angela Merkel à pouvoir être qualifié d’« Européen » sorti du moule ouest-allemand, parle avec conviction. Il est tout l’inverse d’un révisionniste qui souhaiterait désamarrer l’Allemagne de l’Europe et ce faisant, détruire ce qui est le fondement de la stabilité depuis la guerre. Il connaît le problème dont nous autres, Allemands, devons redouter la résurgence.
    Après la fondation de l’Empire, en 1871, l’Allemagne avait acquis une position funeste, à demi-hégémonique en Europe. L’Allemagne était, selon les termes souvent repris de [l’historien allemand] Ludwig Dehio, « trop faible pour mettre le continent sous sa coupe, mais trop forte pour s’aligner ». Une situation qui a également ouvert la voie aux cataclysmes du XXe siècle. Grâce au succès de l’unité européenne, l’Allemagne divisée comme l’Allemagne réunifiée ne pouvaient plus retomber dans ce vieux dilemme, et il est manifestement dans l’intérêt de la République fédérale que rien ne change à cet égard. Mais la situation n’a-t-elle pas changé ?
    Une feuille de route imposée
    Wolfgang Schäuble réagit à une menace actuelle. C’est lui qui impose le cap inflexible d’Angela Merkel à Bruxelles et qui devine les fissures susceptibles d’aboutir à la dislocation du cœur de l’Europe. C’est lui qui, au sein du cénacle des ministres des Finances de la zone euro, se heurte à la résistance des « pays bénéficiaires » dès qu’il fait barrage aux appels à un changement de stratégie. Son opposition à une union bancaire qui permettrait de mutualiser les coûts liés à la liquidation des établissements bancaires en piteux état n’est que le dernier exemple en date. (1)
    Wolfgang Schäuble ne dévie pas d’un iota des consignes de la chancelière, qui refuse que le contribuable allemand soit ponctionné d’une somme supérieure au montant exact des lignes de crédit que les marchés financiers exigent systématiquement pour le sauvetage de l’euro – et qu’ils ont toujours obtenues en raison d’une « politique de renflouement » ouvertement favorable aux investisseurs. (2)
    Ce cap inflexible n’exclut pas, bien entendu, un geste de 100 millions sous la forme de crédits en faveur des PME, que le prospère oncle de Berlin verse aux cousins aux abois d’Athènes en puisant dans les caisses du pays. Le fait est que le gouvernement d’Angela Merkel impose sa feuille de route anticrise à la France et aux « pays du Sud », pendant que la politique de rachat de la Banque centrale européenne lui apporte un soutien inavoué.
    Or, dans le même temps, l’Allemagne rejette la responsabilité de l’UE dans les répercussions désastreuses de cette stratégie – tout en l’assumant tacitement en endossant le rôle « parfaitement naturel » de chef de file. Il suffit de regarder les chiffres alarmants du chômage des jeunes dans le Sud de l’Europe, résultat de la cure d’austérité qui frappe systématiquement les citoyens les plus vulnérables de la société.
    Alors qu’elle ne représente qu’un seul des 28 États membres, Angela Merkel peut faire valoir sans entraves les intérêts nationaux allemands ou tout au moins ceux qu’elle juge tels
    Vu sous cet éclairage, le message d’un Berlin qui ne veut pas d’une « Europe allemande » peut être interprété de manière moins positive : la République fédérale botte en touche. Techniquement parlant, le Conseil européen prend ses décisions à l’unanimité. Alors qu’elle ne représente qu’un seul des 28 États membres, Angela Merkel peut faire valoir sans entraves les intérêts nationaux allemands ou tout au moins ceux qu’elle juge tels. Le gouvernement allemand tire avantage de la domination économique du pays, et même un avantage disproportionné, tant que ses partenaires penseront que l’Allemagne cultive à l’endroit de l’Union une fidélité dénuée de toute ambition politique.
    Mais comment accorder le moindre crédit à ces gestes d’humilité face à une politique qui joue sans vergogne de la prépondérance économique et démographique du pays ? Quand, par exemple, un durcissement des règles en matière d’émissions qui frappe les berlines tape à l’œil des nouveaux riches – une mesure qui cadre parfaitement avec l’esprit de la transition énergétique – menace de faire du tort à l’industrie automobile allemande, le vote [à Bruxelles] est ajourné sine die, suite à l’intervention de la chancelière, jusqu’à ce que le lobby soit satisfait ou que les élections législatives soient passées. L’article de Wolfgang Schäuble est une réaction, me semble-t-il, à l’agacement provoqué par le double jeu de Berlin auprès des chefs de gouvernement des autres pays de la zone euro.
    Au nom d’impératifs de marché face auxquels il n’existerait pas d’autre option, un gouvernement fédéral de plus en plus esseulé impose une cure d’austérité sévère à la France et aux pays en crise. A rebours de la réalité des faits, il juge que tous les États membres de la zone euro sont capables de décider eux-mêmes de leurs politiques budgétaire et économique. Lorsque nécessaire, ceux-ci sont supposés, avec l’aide des crédits du fonds de sauvetage mais sans l’appui de personne, « moderniser » leur administration et leur économie et relancer leur compétitivité.
    Enfumage et paternalisme
    Cette souveraineté fictive est bien commode pour la République fédérale, car elle dispense le partenaire le plus solide d’avoir à tenir compte des répercussions négatives que peuvent avoir ses politiques sur les partenaires les plus faibles. Une situation que Mario Draghi [le président de la BCE] avait dénoncée voilà un an déjà, expliquant « qu’il n’était ni légitime, ni viable, que certains pays mènent des politiques économiques susceptibles de nuire à l’économie des autres États membres de la zone euro ».
    On ne le répétera jamais assez : les conditions peu optimales dans lesquelles la zone euro opère aujourd’hui sont imputables au défaut de conception d’une union politique inachevée. C’est pourquoi la solution n’est pas de déplacer le problème sur les épaules des pays frappés par la crise tout en leur octroyant des crédits. La prescription de cures d’austérité ne saurait suffire à corriger les déséquilibres économiques qui règnent au sein de la zone euro.
    Seule une politique budgétaire, économique et sociale commune, ou à tout le moins concertée, permettrait de niveler ces disparités à moyen terme. Et si nous ne voulons pas sombrer corps et biens dans la technocratie, il convient de demander aux citoyens ce qu’ils pensent d’une Kerneuropa [noyau européen] démocratique. Wolfgang Schäuble ne l’ignore pas et ne dit pas autre chose dans les interviews qu’il a données [à l’hebdomadaire allemand] Spiegel, même si elles ne trouvent aucune traduction dans son action politique.
    Fâcheuse posture
    La politique européenne est dans une impasse, ce que [le sociologue allemand] Claus Offe a clairement démontré : si nous ne voulons pas abandonner la zone euro, une réforme institutionnelle – qui demandera du temps – s’impose, aussi impopulaire soit-elle. C’est pourquoi les responsables politiques qui briguent la reconduction au pouvoir diffèrent sans cesse la résolution du problème. Le gouvernement allemand, notamment, se retrouve en fâcheuse posture : voilà longtemps qu’il assume, de par son action, la responsabilité de toute l’Union.
    C’est aussi le seul gouvernement capable de lancer une initiative porteuse pour aller de l’avant – et doit pour ce faire rallier la France à ses vues. On ne parle pas ici d’une broutille, mais d’un projet dans lequel les hommes d’État les plus éminents d’Europe ont investi des efforts considérables depuis plus d’un demi-siècle. D’un autre côté, il faut savoir ce que l’on entend par « impopulaire ».
    Sous-estimer les électeurs ou exiger trop peu de leur part est toujours une erreur
    Toute solution politique de bon sens devrait nécessiter l’aval des électeurs. Et quand, sinon avant des élections législatives ? Tout le reste n’est qu’enfumage et paternalisme. Sous-estimer les électeurs ou exiger trop peu de leur part est toujours une erreur. À mes yeux, un échec historique des élites politiques allemandes est de continuer à fermer les yeux, comme si de rien n’était, et de persister dans le court terme et les barguignages à huis clos sur des détails, ce qui est actuellement leur manière de procéder.
    Au lieu de quoi, ils devraient s’adresser sans fard à des électeurs gagnés par une inquiétude croissante, qui n’ont jamais été confrontés à des questions européennes de fond. Ils devraient ensuite engager un débat inévitablement clivant sur les options envisageables, toutes ayant un prix. Ils devraient également lever l’omerta qui règne sur les conséquences néfastes de la redistribution, dont les « pays donneurs », dans leur intérêt à long terme, sont tenus de s’accommoder à court et à moyen terme, car il s’agit de la seule réponse constructive à la crise. Nous connaissons la réponse d’Angela Merkel – des gesticulations aux effets soporifiques. Son personnage public semble être dépourvu de noyau normatif.
    Depuis l’apparition de la crise grecque en mai 2010 et la défaite [des chrétiens-démocrates] aux élections régionales de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, elle avance à pas comptés, chacun de ses gestes étant dicté par l’opportunisme du dirigeant qui veut rester au pouvoir. Depuis le début de la crise, l’habile chancelière louvoie avec sagacité, mais sans afficher de principes identifiables, et prive pour la deuxième fois les élections du Bundestag de tout sujet polémique, sans parler de la politique européenne, un thème soigneusement verrouillé.
    Europe en perdition
    Elle peut façonner la feuille de route à sa guise car l’opposition, si elle s’aventurait à faire pression sur la question chatouilleuse de l’Europe, risquerait de se voir opposer l’argument-massue de l’ « union de la dette ». Et ce par les gens qui ne pourraient que dire la même chose s’ils ouvraient la bouche.
    L’Europe est en perdition et le pouvoir politique revient à ceux qui décident des sujets « autorisés » pour l’opinion. L’Allemagne ne festoie pas pendant la peste, elle baille aux corneilles. Faillite des élites ? Tout pays démocratique a les dirigeants politiques qu’il mérite. Et il y a quelque chose de curieux à attendre des élus un comportement autre qu’ordinaire.
    Je suis heureux de vivre depuis 1945 dans un pays qui peut se passer de héros. Je ne suis pas non plus client de la croyance selon laquelle ce sont les individus qui font l’histoire, tout au moins pas de manière générale. Je fais simplement le constat qu’il existe des situations exceptionnelles dans lesquelles la perspicacité et l’imagination, le courage et le sens des responsabilités des dépositaires du pouvoir influent sur le cours des choses.
    Jügen Habermas
    Der Spiegel, Hambourg, 16 août 2013
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/4054321-la-belle-endormie
    Traduction : Jean-Baptiste Bor
    Notes :
    (1) Lors du 23e 23e Congrès international de philosophie qui se déroulait à Athènes du 4 au 10 août 2013, le philosophe allemand Jürgen Habermas a évoqué le présent et l’avenir de l’Europe. Au cours d’une conférence de presse en marge du Congrès, il a déclaré que « les gouvernements qui ont imposé des programmes d’austérité doivent assumer la responsabilité des conséquences dans les pays du Sud » rapporte To Vima.
    (2) Habermas a par ailleurs noté que, pour éviter la montée des nationalismes, il faut « informer les citoyens européens et développer une solidarité commune » car « même lorsque l’on vote au Parlement européen, on vote dans chaque pays sur la base de l’intérêt national », a-t-il ajouté. Pour le philosophe allemand des réformes sont ainsi nécessaires et il ne faudra pas moins de cinq ans pour informer correctement l’électorat et les citoyens de nos pays :
    « Nous avons l’obligation de nous familiariser avec les demandes qui concernent tous les Européens, avec les procédures juridiques et les institutions ; nous avons l’obligation d’être informés sur la complexité des demandes européennes et cette sensibilité pour la politique de coopération devrait guider le discours public. »

    http://www.polemia.com

  • Les anxiétés anti-européennes de la Turquie (arch 2011)

     

    Ankara persiste dans sa demande d’adhésion à l’U.E. mais, simultanément, élève la voix contre Bruxelles et contre Chypre

    La Turquie est prête à respecter n’importe quelle décision de l’U.E. quant à la demande d’adhésion turque, même un « non », mais le processus des négociations doit être mené jusqu’au bout. Telle est la teneur de la requête formulée récemment à Berlin par le président turc Abdullah Gül, au cours d’une visite de quatre jours en Allemagne, pays où vivent 3,5 millions de personnes d’origine turque, et en présence de son homologue allemand, Christian Wulff. « Nous accepterons de ne pas être membres de l’U.E. si le peuple d’un seul pays de l’U.E. le refuse ou considère que la Turquie constituera un poids », a souligné Gül lors d’une conférence de presse, en présence de Wulff; Gül se référait à l’éventualité d’organiser des référendums nationaux à propos de l’adhésion d’Ankara à l’Union. « Je pense que les débats récents sur l’adhésion ou la non-adhésion de la Turquie ne sont pas nécessaires. Avant toute chose, la Turquie doit recevoir la possibilité de mener les négociations jusqu’au bout », a poursuivi Gül. Ces paroles ont reçu l’accord du président allemand, qui semble avoir pris ses distances par rapport à la Chancelière Merkel, qui demeure ferme dans son opposition claire et nette à toute adhésion turque. Pendant le dîner officiel organisé en l’honneur de son hôte turc, Wulff a affirmé que les négociations en vue d’une adhésion à l’U.E. doivent être menées de manière plus correcte, plus ouvertes aux espérances turques. « L’U.E., elle aussi, doit travailler de manière plus active, afin que le processus d’adhésion puisse progresser, et doit également garantir à ses interlocuteurs turcs une attitude réceptive jusqu’au moment où la Turquie, finalement, aura concrétisé toutes les conditions nécessaires pour entrer dans l’Union », a souligné le chef de l’État allemand.

    Madame Merkel, tout comme le chef de l’Élysée Nicolas Sarközy, propose un partenariat privilégié entre l’U.E. et la Turquie, soit un projet que Gül a défini « difficile à comprendre », vu que l’Union douanière en vigueur consent déjà des rapports privilégiés. Ankara, en 2005, avait entamé les négociations en vue de l’adhésion après avoir reçu le feu vert unanime des partenaires de l’Union. Mais ces négociations se déroulent au ralenti : seuls treize chapitres sur vingt-cinq ont été abordés. Qui plus est, la Chancelière allemande a exprimé au Président turc ses préoccupations à propos des tensions croissantes entre Ankara et le gouvernement israélien, tiraillements qui ont miné les rapports entre les deux pays du Proche-Orient.

    Lors de l’entrevue qui eut lieu dans les bureaux de la Chancellerie, les deux parties ont réitéré leurs positions quant à l’entrée de la Turquie dans l’U.E. et abordé ensuite la question du printemps arabe. Gül a répété publiquement que la Turquie demeurait toujours candidate à devenir membre à part entière de l’U.E. Officiellement, l’Allemagne est ouverte à cette éventualité mais le parti de la Chancelière, la C.D.U., entend offrir aux Turcs une forme différente d’association, c’est-à-dire un partenariat stratégique qui exclurait l’adhésion à plein titre à l’U.E. Au cours de la même journée, les interlocuteurs ont abordé aussi les attaques proférées par le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, contre les pays européens, accusés par lui de donner asile aux séparatistes kurdes du P.K.K. (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui, au départ de l’Europe, continuent à financer des activités terroristes, à procéder à du recrutement, à diffuser de la propagande et à se livrer au trafic d’armes. Cette attaque du chef de la diplomatie turque s’est effectuée à l’occasion d’une conférence sur la lutte internationale contre le terrorisme, qui s’est tenue à New York pendant la 66e Assemblée générale des Nations Unies. Davutoglu a expliqué qu’au cours de ces derniers mois, la Turquie a été confrontée à une recrudescence des attaques du P.K.K., une formation politique, a-t-il ajouté, « qu’Ankara continuera à combattre avec toutes les mesures qui s’avèreront nécessaires », toutefois dans le respect des principes démocratiques.

    Mais les tensions entre Ankara et Bruxelles ne se limitent pas à la question kurde. Il y a aussi les rebondissements dans la question cypriote : Nicosie entend aller de l’avant dans les travaux de prospection, lancés en vue de découvrir des gisements d’hydrocarbures dans la zone économique exclusive de la République de Chypre. Or cette zone d’exclusivité chypriote, les Turcs la réclament pour eux aussi. Un fonctionnaire responsable de l’énergie auprès du département du commerce à Nicosie a confirmé que la firme Noble Energy, basée à Houston, a commencé ses explorations en vue de trouver pétrole et gaz au large de la côte méridionale de Chypre. Entretemps, un communiqué, publié sur le site du ministère des Affaires étrangères de Nicosie, a répété que « la République de Chypre maintient ses propres droits souverains sur la plate-forme continentale en accord avec les lois internationales et aucun autre accord ou aucune décision de la part de la Turquie aura des conséquences sur l’exercice de ces droits ». Et le communiqué souligne : « L’annonce faite par la Turquie constitue un nouvel acte de provocation contraire aux lois internationales ». Ces termes condamnent expressis verbis la décision du gouvernement turc de faire surveiller par des navires de guerre et des avions militaires, prêts à intervenir, les opérations de forage et de sondage que Chypre vient d’entamer en mer. Ces moyens militaires devront en outre défendre le bon déroulement de travaux de même nature que la Turquie commencera très prochainement.

    Les tensions actuelles éloignent encore davantage dans le temps le projet de réunifier l’île, divisé en un Sud grec-chypriote et un Nord colonisé par les Turcs. Ankara a en outre menacé de suspendre les relations avec l’U.E. si, l’an prochain, Bruxelles concède à Chypre la présidence des institutions européennes, à laquelle l’île a droit selon le principe de rotation en vigueur. Nous faisons donc face à une ligne politique, délibérément choisie par Ankara, qui contribue à éloigner toujours davantage la Turquie de l’U.E. La Turquie a donc bel et bien opté pour une stratégie néo-ottomane visant le contrôle direct et absolu d’Ankara sur toute les zones voisines, au Proche Orient comme en Méditerranée orientale.

    Andrea Perrone http://www.europemaxima.com/?p=2259

    • D’abord paru en italien dans Rinascita, Rome, 21 septembre 2011, puis mis en ligne sur Euro-Synergies, le 2 octobre 2011.

  • Bitcoin: l’Allemagne lui donne le statut de monnaie officielle

    La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans les milieux alternatifs. Le Bitcoin, la monnaie 100% virtuelle, vient de se voir décerner la reconnaissance officielle par le gouvernement allemand. Grâce à ce nouveau statut de “monnaie privée”, elle pourra être utilisée en toute légalité dans le cadre des “échanges multilatéraux”. La Grèce va-t-elle recevoir sa prochaine tranche d’aide en bitcoins au lieu d’euros? Pas si sûr…

    Le Bitcoin est une monnaie électronique, célèbre dans la communauté “geek” et des défenseurs des libertés. C’est depuis la hausse massive de sa valeur, qu’elle s’est retrouvée sous les projecteurs de l’économie internationale. Mais ne cherchez pas un soudain élan de souplesse des argentiers allemands. L’existence juridique du Bitcoin permettra surtout à l’administration fiscale de récupérer sa part du gâteau. Eh oui, jusqu’à présent les transactions effectuées avec cette monnaie échappaient à l’impôt.

    Ainsi, les gains issus d’une vente en bitcoins seront ponctionnés de 25% sur les bénéfices. Au bout d’un an, en revanche, il y aura exonération, indique le Frankfurter Allgemeine. Cela fonctionnera exactement comme la taxation sur les plus-values immobilière. Concernant les entreprises, elles devront intégrer un taux de TVA dans toutes leurs transactions en bitcoins. Du coup, cette monnaie alternative chère aux hackers va perdre un peu de son caractère rebelle…

     

    L’attrait du Bitcoin force les Etats à se pencher dessus

    L’Allemagne n’est pas le seul Etat à s’être intéressé de près au Bitcoin. L’Australie et les Etats-Unis semblent aujourd’hui plaider pour une meilleure intégration de cette monnaie dans les flux financiers. Le CFTC (régulateur américain), le GAO (bureau du Congrès américain chargé du Budget), ainsi que l’agence financière Bloomberg ont produit plusieurs études sur le sujet.

    A contrario, le FBI et la BCE considèrent le produit comme douteux, tandis que la Thaïlande a carrément banni son utilisation. Les failles de sécurité sont nombreuses: les porte-monnaies hébergés sur Android ont par exemple subi des attaques la semaine passée.

    Créée en 2009 par un informaticien du nom de Satoshi Nakatomo (pseudonyme), le Bitcoin s’affranchit de tous les codes qui caractérisent les monnaies modernes. Aucun lien avec les banques centrales, pas d’indexation sur les autres monnaies existantes, absence d’intermédiaires entre les échanges, anonymat des transactions…

    Une fois acquis sur des plates-formes semblables à des logiciels de peer-to-peer, les bitcoins peuvent ensuite être utilisés pour réaliser de vraies transactions, pourvu que les vendeurs l’autorisent. De nombreux sites de e-commerce allemands y ont recours. Les jumeaux Winklevoss, connus pour leurs procès contre Mark Zuckerberg, ont même fait la demande pour créer un fonds d’investissement basé sur le Bitcoin. La SEC, le gendarme boursier de Wall Street, devrait prochainement livrer sa réponse.

    Valeur refuge ou retour de l’étalon or ?

    Il s’échange en août 2013 pour environ 105 dollars. C’est deux fois moins qu’au printemps dernier, au plus fort de crise chypriote: la monnaie alternative avait alors atteint un pic à 266 dollars, après ce retour de la crise de la dette européenne.

    C’est logique: en période de turbulences pour les monnaies traditionnelles, les investisseurs cherchent des valeurs “refuges” pour protéger leurs liquidités. La majorité des utilisateurs du Bitcoin ont d’ailleurs tendance à thésauriser leurs fonds (cela revient à ”planquer” l’argent, sans l’injecter dans l’économie). Le Bitcoin pour se protéger, donc, plutôt que pour réaliser des profits.

    Bien que sans indexation avec le billet vert, le Bitcoin a traditionnellement suivi les tendances du dollar depuis sa création. Cela s’explique notamment par le profil de ses utilisateurs, qui sont 80% à échanger leurs bitcoins avec des dollars (8% des euros, 6% des yuan).

    Depuis les annonces par la Réserve fédérale américaine de la fin prochaine de sa politique de soutien, les fluctuations du Bitcoin se sont ensuite corrélées à celles de l’or, une autre valeur “refuge”. C’est ce qui fait dire à l’économiste Paul Krugman (prix Nobel d’économie 2008) que le “Bitcoin réintroduit l’étalon or”, une mesure qui avait été abandonnée dans le monde après la Seconde guerre mondiale.

    LE HUFFINGTON POST   http://fortune.fdesouche.com

  • Zone euro : En Europe, la gouvernance économique a surtout besoin d’une gouvernance politique

    François Hollande a proposé l’instauration d’un gouvernement économique de la zone euro lors de la deuxième conférence de presse de son quinquennat, le 16 mai 2013. Pour Laurent Ozon, le problème de l’euro provient de notre incapacité à lui assigner une direction politique.

    Barack Obama avec les écouteurs de la NSA, représenté par Dave Brown, caricaturiste américain

     

    L’actuelle crise de l’euro est le résultat d’une opération d’instabilisation menée par le monde financier et le gouvernement profond US pour maintenir le statut du dollar comme monnaie de change internationale. Cet outil monétaire (le dollar) est ce qui permet aux USA de continuer à financer leur domination par une dette contractée sur le monde entier dans une unité de change qui n’a que la valeur du papier sur laquelle elle est imprimée.

     

    De fait, le problème de l’euro est celui de notre incapacité à lui assigner une direction politique et cette difficulté provient en premier lieu de la difficulté d’une organisation politique comme l’UE à définir les contours d’une volonté politique claire, tiraillée entre les volontés contradictoires de ses membres, les empiétements des multinationales, les tentatives répétées de sabotage des USA (via ses satellites), etc.

    De fait, toute monnaie non adossée à une volonté politique est un outil problématique. Ceci est valable pour toutes les monnaies, qu’elles soient nationales ou européennes. La question fondamentale est donc bien de savoir où peut se constituer une volonté politique capable d’une direction économico-financière souveraine et conforme à ses intérêts. La seconde question qui découle immédiatement de la première est : quels seront ses moyens réels d’action (en matière monétaire et au delà) face à une hégémonie financiaro-militaire de plus en plus agressive.

    La nation par son unité héritée de l’histoire, peut apparemment fournir un environnement de pouvoir mieux maîtrisé et donc un potentiel de volonté politique opérationnel plus simple à obtenir qu’une fédération d’États aux intérêts parfois contradictoires comme l’UE. En clair, la France, par exemple, peut imaginer se donner une monnaie et lier les conditions de sa politique monétaire à ses intérêts souverains.

     

    La question qui se posera secondairement sera : quel poids aura la France face à cette hégémonie, compte tenu de son niveau d’autonomie vivrière, énergétique, militaire, médiatico-culturelle, économique et financière ? Un poids faible à n’en pas douter. D’autant plus faible que le niveau d’intégration de la France dans l’économie mondiale ne repose pas seulement sur sa monnaie mais sur un dispositif d’imbrication beaucoup plus vaste et infiniment plus profond que ne le croient ceux qui rêvent d’un destin politique retrouvé, l’œil dans le rétroviseur.

     

    C’est un partisan du protectionnisme et de la relocalisation qui l’affirme, dans l’état actuel des choses, il faudra des efforts immenses et du temps à une France isolée des grands systèmes monétaires et des sphères d’influence correspondantes, pour pouvoir résister aux pressions du système financier et militaire de la première puissance mondiale, pour ne pas évoquer les autres.

     

    Confrontée probablement dans les vingts années à venir à une crise civile grave, dépendante de ses importations, sans autonomie industrielle (pièces, technologies, etc.) et sans puissance militaire de premier ordre ni ressources capables d’impacter les rapports de forces géopolitiques mondiaux, la France ne profitera de sa liberté monétaire que bien peu de temps. Celui de s’enfoncer dans la guerre et la ruine, sort qu’elle ne pourra in fine conjurer qu’en passant sous contrôle total d’une puissance dont elle pensait s’affranchir.

     

    De fait, je le pense, la France n’a pas les moyens de faire cavalier seul. Adossée aux centaines de millions d’européens tournée vers la Russie, elle pourrait se donner dans l’UE, les moyens d’une politique monétaire conforme aux intérêts de son économie. Car ce qui peut être fait en France peut être fait en Europe, certes dans un premier temps plus difficilement, mais à la condition préalable d’une vigoureuse refondation des institutions communautaires qui permettrait à une Europe débarrassée du Royaume-Uni et autres satellites US, de retrouver les moyens de son retour à l’histoire dans un monde multipolaire et de défendre ses choix avec plus de poids que celui d’un pays en pré-guerre civile ne disposant pas des moyens de puissance pour maîtriser, isolé, les conséquences de ses coups de mentons monétaires.

     

    En bref, évoquer la question de la sortie de l’euro sans évoquer celui des rapports de forces internationaux et des implications vitales induites relève au mieux de l’amateurisme politique. De ce point de vue, un gouvernement économique de la zone euro pourrait être une solution, si il n’associait pas les habituels porte-avions américains au sein de l’UE et si la France et l’Allemagne s’engageaient à ajouter une dorsale russe à l’axe Carolingien…

     

    C’est en tous cas le moment, à quelques mois des élections européennes d’ouvrir sérieusement le débat, non ?

     

    Newsring

    http://fortune.fdesouche.com/317599-zone-euro-en-europe-la-gouvernance-economique-surtout-besoin-dune-gouvernance-politique

  • Olivier Delamarche: Croissance: un avion sans moteur se crashe - 13 Août 2013

  • BRUXELLES SE DECHAINE CONTRE LA FRANCE (arch avril 2006)

    Le 4 avril était un (nouveau) "mardi noir", en raison des grèves, des manifestations et des troubles autour du CPE. L'attention des médias étant monopolisée par ces événements pourtant répétitifs, l'offensive de Bruxelles contre la France est presque passée inaperçue. Elle est pourtant de taille.
    Au cours de sa seule réunion de ce mardi, la Commission européenne a en effet lancé pas moins de trois procédures contre la France. La plus importante est la « mise en demeure », première étape de la procédure d'infraction, sur le décret dit « anti-OPA ».
    Le flic en chef apatride du marché intérieur, le commissaire Mac Creevy, et le flic en chef apatride de la concurrence, la commissaire Neelie Kroes, sont très en colère. Dès l'annonce par le gouvernement français d'une disposition visant à limiter les prises de contrôle étrangères dans certains secteurs définis comme stratégiques, l'été dernier, ils s'étaient indignés d'une résurgence aussi archaïque du protectionnisme national depuis longtemps jeté aux poubelles de l'histoire européenne. Comme non seulement le gouvernement n'a rien répondu, mais qu'il a effectivement pris le honteux décret, Bruxelles se voit dans l'obligation de sévir : la France viole gravement le principe de la libre circulation des capitaux, garanti par les traités européens.
    Certes, les traités stipulent aussi que pour des motifs impérieux de sécurité nationale ou d'ordre public, les gouvernements peuvent restreindre la liberté de circulation. Mais il s'agit en quelque sorte d'une clause de style, visant à ne pas passer sous silence une éventualité qui en fait ne se produit jamais. En l'occurrence, la France exagère manifestement en définissant onze secteurs «stratégiques» dans lesquels les investisseurs étrangers doivent demander l'autorisation du gouvernement, et cette procédure n'est pas «proportionnelle» aux objectifs poursuivis. 
    Au détour de leur réquisitoire, les flics en chef montrent aussi que leur rôle n'est pas tant de faire respecter les règles européennes que de veiller à l'extension du mondialisme. Ils s'en prennent en effet à un aspect «discriminatoire» (c'est l'accusation qui tue, dans tous les domaines) du décret : des sociétés établies dans l'UE, mais contrôlées par des capitaux étrangers à l’UE, sont soumises à la procédure d'autorisation préalable, « alors qu'une société établie légalement et matériellement dans un État membre devrait normalement être traitée comme un ressortissant de cet État ». Autrement dit, peu importe d'où sont les capitaux, ce qui importe est seulement leur point de chute actuel : s'ils ont une adresse aux Pays-Bas ou au Luxembourg, ils doivent être considérés comme néerlandais ou luxembourgeois, et il est «discriminatoire» de vouloir discerner sous l'OPA une prise de contrôle par des capitaux asiatiques ou américains, même si c'est l'évidence.
    L'acharnement contre la France qui a voté NON
    Le même mardi 4 avril, la Commission européenne a lancé une procédure d'infraction contre la France (et 16 autres États… ), envoyant une lettre de mise en demeure pour mauvaise transposition dans le droit national ou mauvaise application de la directive sur l'ouverture à la concurrence du gaz et de l'électricité.
    Enfin, ce même jour, la Commission européenne a menacé de traduire la France devant la Cour européenne de justice si elle ne lève pas sous deux mois l'interdiction de rémunérer les comptes courants. Menace ubuesque, puisque la France, obéissant à un arrêt de la même Cour de justice, a levé cette interdiction il y a... un an. Mais elle a «oublié» de le signaler aux flics apatrides. Donc la procédure se poursuit comme si de rien n'était...
    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a dénoncé cet « acharnement avec lequel la Commission européenne se déchaîne contre la France ». Cette offensive, souligne-t-il, « n'est pas innocente : la Commission veut faire payer à la France son NON au référendum sur la Constitution européenne et sa résistance, même modérée, à l'ultra-libéralisme ». Il fait remarquer que « le Front national, seule formation politique à combattre l'Europe de Bruxelles et les ukases des commissaires européens non élus, est le mieux placé pour dénoncer ces ingérences scandaleuses dans la vie politique et économique de la France et les atteintes à sa souveraineté ».
    Yves Daoudal National Hebdo du 13 au 19 avril 2006 

  • Pierre Rabhi ou la sagesse paysanne :

     

    « Il y a aujourd'hui à repenser la vie sur un mode qui soit à la fois sobre et puissant. Je crois beaucoup à la puissance de la sobriété. Je ne crois pas à la puissance des comptes en banque. La vraie puissance est dans la capacité d'une communauté humaine à se contenter de peu mais à produire de la joie. Notre société déborde de tout, mais nous sommes un des pays les plus consommateurs d'anxiolytiques, pour réparer les dégâts que produit la "société de la matière" ! Nous sommes une espèce de planète psychiatrique. Combien de souffrances produisons-nous? Les citoyens ne sont pas véritablement conscients de l'enjeu de l'écologie que nous sommes obligés d'avoir une écologie politique pour lui donner une place au forceps. (...) La civilisation moderne est la civilisation la plus fragile de toute l'histoire de l'humanité. Plus d'électricité, de pétrole, de télécommunications et la civilisation s'écroule. Elle ne tient sur rien du tout. »

     

    « Le progrès ne libère pas. (...) Il faut que l'humanité se pose la question: le progrès, pour quoi faire ? Et avant : qu'est-ce que vivre ? S'il s'agit juste de consommer, je n'appelle pas ça la vie, cela n'a aucun intérêt. Nous sommes devenus des brigades de pousseurs de caddies. Cela me terrifie. Nous sommes revenus au néolithique : nous sommes des cueilleurs, nous passons dans les rayons et nous cueillons. Tout cela n'est pas bon. On a évoqué la décroissance, qui est considérée comme une infamie dans le monde d'aujourd'hui : remettre en cause la croissance ! Au Moyen Âge, j'aurai été brûlé vif. Le progrès technologique ne rétablit pas de l'équité dans le monde, au contraire. Une minorité en bénéficie. Ce ne sont pas les pays en voie de développement qui consomment le plus de voitures ou de frigos. C'est un leurre de dire que la planète ne pourra pas suffire, parce que nous serons plus nombreux. C'est une injustice totale : sur 7 milliards d'humains aujourd'hui, la moitié n'a pas accès à la nourriture pendant que les autres se bâfrent et gaspillent à outrance. Un cinquième de l'humanité consomme les 4/5 ème des ressources produites. Ce serait très pernicieux d'invoquer la démographie pour dire qu'on ne va pas s'en sortir. Non! Plusieurs milliards d'humains ne s'en sortent déjà pas. Ce ne sont pas les pauvres qui épuisent les ressources. La démographie n'est pas en cause. Je sens cet argument s'insinuer de façon vicieuse. Aujourd'hui, les jeunes ne savent pas quelle place ils auront et s'ils auront une place dans l'avenir »

     

    « Vous pouvez manger bio, recycler votre eau, vous chauffer à l'énergie solaire, tout en exploitant votre prochain, ce n'est pas incompatible! Le changement radical de la société passe par une vision différente de la vie. L'humain et la nature doivent être au coeur de nos préoccupations. (...) Voilà ce qu'une civilisation digne de ce nom devrait pouvoir fournir à tout le monde. Aucun bonheur n'est possible sans la satisfaction des besoins vitaux. Notre civilisation a la prétention de nous libérer alors qu'elle est la civilisation la plus carcérale de l'histoire de l'humanité. De la maternelle à l'Université, nous sommes enfermés, ensuite tout le monde travaille dans des boîtes. Même pour s'amuser on va en boîte, assis dans sa caisse. Enfin, on a la boîte à vieux quand on n'en peut plus, qu'on est usé, avant de nous mettre dans une dernière boîte, la boîte définitive ». « Ceux qui ont de l'argent, commettent un hold-up légalisé sur le bien de tous. Un vol illicite mais normalisé par la règle du jeu. L'argent rend l'humanité complètement folle et démente. Aujourd'hui, on achète le bien des générations futures. Je possède de la terre, mais je suis prêt à dire que ce n'est pas la mienne. Je l'ai soignée pour qu'elle soit transmise à mes enfants ou à d'autres gens. (...) Ce que je regrette, c'est qu'on ne se mette pas sur la voie du changement. Ce modèle a été généré par l'Europe. La première victime de ce nouveau paradigme, cette nouvelle idéologie, c'est l'Europe elle-même. (...) Nous sommes dans un système «pompier-pyromane»: il produit les dégâts et prétend en plus les corriger. On met des rustines au lieu de changer de système : ce n'est pas une posture politique intelligente. »

     

    Pierre Rabhi

    http://www.actionroyaliste.com/bibliotheque-du-gar/les-revues-sociales-asc/1243-pierre-rabhi-ou-la-sagesse-paysanne-

  • Dernière ligne droite pour One of Us

    La pétition “One of Us” a déjà rassemblé plus de 850 000 signatures. Si elle mobilise un million de signataires avant le 1er novembre, le Parlement européen devra réfléchir à une interdiction du financement des recherches qui aboutissent à la destruction des embryons humains.

    L'obtention du nombre de signatures requis pendant la période donnée n'est pas simple. Neuf autres initiatives citoyennes risquent d'arriver à expiration cette année, même celles qui ont obtenu de la Commission européenne le titre de première initiative. Fraternité2020, qui cherche à mobiliser plus de financement pour l'échange européen Erasmus, n'a pas obtenu 100 000 signatures.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Christianophobie ordinaire de l'UE

    Lu sur l'Observatoire de la christianophobie :

    "La Principauté d’Andorre prépare de nouvelles frappes monétaires pour les pièces de 10, 20 et 50 centimes d’euros, qui seront diffusées à partir du 1er janvier 2014. Sur la face de ces pièces laissée à l’initiative des pays qui ont adopté l’euro, le ministère des Finances de la principauté avait choisi une double illustration : à droite, le campanile de l’église Santa Coloma (sainte Colombe), ajouté à cette église préromane au XIIe siècle ; à gauche, le visage du Christ “Pantocrator” tiré de la fresque qui orne l’église Sant Marti (saint Martin) de la Cortinada, qui date de la fin du XIIe siècle. L’Union Européenne a refusé que l’image du Christ figure sur une pièce de monnaie circulant sur son “territoire” et elle a suggéré au ministère des Finances andorran « de reconsidérer le projet pour ne pas rompre le principe de neutralité en matière de croyance religieuse » ! Le ministère des Finances a obtempéré à l’oukase européen : le visage du Christ ne figurera pas sur les pièces, seul le campanile est sauvé au titre du patrimoine architectural européen… [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/