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Europe et Union européenne - Page 1017

  • La Manif pour tous Italia ne lâche rien

    Depuis le 22 juillet, le Parlement italien débat d'une mesure contre les discriminations envers les LGBT. Il s'agit de modifier une loi italienne en matière de lutte contre les discriminations, la loi Mancino. Cette loi adoptée en 1993 condamne les actes de discriminations, les violences et les incitations à la haine fondées sur la religion, de l'origine ou de la couleur de peau. Aujourd'hui, elle pourrait donc être modifiée afin que l'homophobie et la transphobie y soient incluses et traitées.

    Les défenseurs de la famille ne lâchent rien:

    Legge-omofobia-manif-pour-tous-italia-5-agosto_1Malgré les vacances quelque 400 personnes (selon la presse) brandissant des drapeaux de la « Manif pour tous Italia » qui revendique des liens étroits avec la Manif pour tous française ont manifesté à proximité de l’Assemblée italienne lundi soir à Rome pour dénoncer le flou du texte qui en fait, selon Il Tempo, une « loi bâillon » qui aurait pour effet d’empêcher toute critique raisonnée du « mariage » des homosexuels et de l’adoption par des couples homosexuelles. Six mois à 4 ans de prison : voilà le tarif qui pourrait s’appliquer à ceux qui continueraient de définir le mariage comme l’union entre un homme et une femme et à revendiquer le droit pour l’enfant d’avoir un père et une mère.

    En France, la loi "anti-homophobie", première étape vers la légalisation du mariage homosexuel, date de 2004, sous l'ère Chirac/Raffarin.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L’UE travaille sur une directive qui limitera les retraits à 100 ou 200 euros par jour

    Les gouvernements européens travaillent à un compromis sur la directive de l’UE pour le paiement de la garantie des dépôts des clients lors de faillites bancaires. Un document de travail de la présidence de l’UE, qui est assurée depuis le 1er Juillet par la Lituanie, montre que la directive pourrait être prête dès cette année.

    Le Parlement européen veut que les épargnants puissent retirer leurs dépôts jusqu’à concurrence de 100.000 euros dans les cinq jours ouvrables qui font suite au dépôt de bilan d’une banque. Cependant, à l’origine, le Conseil de l’Europe avait réclamé un délai de 20 jours. Les États membres cherchent maintenant un compromis. Grâce aux progrès technologiques auxquels on peut s’attendre pour l’avenir, il est probable que le délai qui sera finalement adopté.

    Dans tous les cas, les dépôts supérieurs à 100.000 resteront bloqués. A Chypre, il aura même fallu trois mois complets avant que les détenteurs de dépôts supérieurs à ce montant connaissent combien ils pourront finalement récupérer sur la somme qui excède ce seuil. 47,5% de ce montant ont été convertis en actions de la Bank of Cyprus.

    Le journal allemand Börsen-Zeitung rapporte que l’Europe examine maintenant aussi la possibilité de qualifier cette période de «circonstances exceptionnelles». Pendant cette période, les citoyens pourraient effectuer quotidiennement des retraits d’argent de 100 à 200 euros maximum, comme ce fut le cas à Chypre.

    Express.be   http://fortune.fdesouche.com

  • Le souverainisme ¹

    Cette question est sans doute la plus importante politiquement puisqu'il y va de notre destin. Notre être en tant que peuple sera-t-il renforcé dans un cadre institutionnel européen ou dilué ? Il ne faut pas caricaturer la position souverainiste puisque que ceux qui s'y réfèrent sont tous conscients d'un fond culturel commun à l'Europe et que tous les Européens ont mieux à faire que de s'entre-tuer. Pour eux l'Europe ne sera jamais aussi grande que lorsqu'elle s'appuiera à la fois sur son fond commun et sa diversité.
    Dans son livre Critiques-théoriques Alain de Benoist aborde la question du souverainisme dans un article intitulé « Souverainistes et souveraineté ». Il faut rappeler ici que cet auteur a une position très européiste. Les arguments sont un peu forcés. Il extrémise les souverainistes qui selon lui ont toujours voulu écraser les régionalismes. Ce n'est pas si simple. De Gaulle que l'on ne peut soupçonner d'avoir souhaité la fin de l'indépendance de la France avait cherché à faire revivre les régions de France.(1) Du temps de la monarchie, les Bretons parlaient leur langue ainsi que les habitants des différentes provinces. Les hussards noirs éradicateurs des cultures locales sont apparus sous la République.
    Il s'est trouvé qu'historiquement une langue a émergé parmi les autres langues et elle a été utilisée pour unifier le pays. Cela a eu des côtés positifs... et aussi négatifs. Le breton, vieille langue celte, plus proche des Gaulois aurait pu jouer ce rôle mais cela n'a pas été ainsi. L'attitude actuelle de certains souverainistes s'explique car Bruxelles oppose les régions contre la France.
    La gauche a tellement voulu identifier la France et la république que l'on trouve parfois une réaction négative au fait français dans certains milieux politiques n'aimant guère la république. Les nazis allemands pensaient ainsi. Dans «Mein Kampf» la France est ainsi élevée au rang d'ennemi suprême.
    Alain de Benoist rêve son Europe qui n'est sûrement pas celle qui se met en place c'est-à-dire ultra-libérale. Il reprend le thème dans le fond très français de l'Europe puissance comme un Giscard en additionnant les chiffres. Il pense aussi qu'elle seule peut préserver des méfaits face au mondialisme alors qu'elle a dans les faits accéléré la mondialisation et ses conséquences. En levant nos frontières à l'intérieur de l'Europe nous avons pris l'habitude de les lever pour tous les pays du monde. L'Europe de Bruxelles a été une machine à mondialiser plus vite. Les traités européens n'ont fait qu'appliquer un libéralisme mondialisé selon le consensus de Washington. Elle n'a jamais servi de protection selon de nombreux économistes ce que regrette amèrement d'ailleurs le prix Nobel d'économie Maurice Allais. (2)
    La crise irakienne a servi de formidable révélateur sur les différends possibles de l'Europe. La déclaration des huit pays européens soutenant les États-Unis a mis l'Europe en miettes selon les mots de l'ultra-européiste François Bayrou. Il existe donc plusieurs conceptions de l'Europe celle anglaise et minimaliste, zone de libre échange avec un fort penchant pour les États-Unis, celle allemande : une Europe grosse Suisse, pacifique et grasse composée de vieux avec des immigrés pour les remplacer. Les termes de l'Américain Rumsfeld même s'ils vexent ne sont pas tout à fait faux. On a maintenant une nouvelle conception de l'Europe venant des nouveaux pays de l'Est, une vision cynique consistant à entrer dans le marché et à obtenir le maximum de subventions tout en ayant une position farouchement pro-américaine et vassale à l'égard de l'Amérique. Avec la probable entrée de la Turquie étant donnés les souhaits de Chirac et Schroder, l'Europe n'aura même plus de valeurs communes fortes qui unissent.
    Elle peut évoluer vers une vague O.N.U. à échelle continentale.
    L'idée d'Europe puissance n'existe que dans le cerveau de quelques français européistes ce qui est la conséquence d'une France qui a renoncé à elle-même et s'apercevra bientôt qu'elle n'a rien en compensation. La construction européenne a échappé à la France.
    Que conclure de ce bilan face à une Europe qui part dans tous les sens. Elle est devenue dans sa logique propre un monstre qui a sans cesse grossi et qu'aucune nation ne contrôle, pas plus que le couple franco-allemand.(3) Elle évolue sous la pression de forces contradictoires. Sur le plan économique, l'Europe n'a pas été la solution pour combattre le chômage, puisqu'elle a amené une très faible croissance si ce n'est une quasi-récession avec toutes les contraintes qu'elle a imposées. Pourtant l'économie est devenue le critère absolu, toutes les autres visions ou idéaux devant s'aplatir face à ses exigences. Les nations dans ce magma européen doivent donc avant tout compter sur elles-mêmes. La France doit de nouveau mettre en place un cadre institutionnel qui préserve ses intérêts sur tous les plans. La crise irakienne a montré que l'inertie de l'Histoire est forte et de nombreuses nations vont continuer à agir de façon souveraine faisant fi des traités quand cela les dérangent. (4) À ce propos certains ont été surpris de la position de l'Espagne qui avait reçu beaucoup de subventions pour son développement. Elle ne s'est pas tu et agi de façon souveraine en dépit de l'argent reçu. Cela a paru invraisemblable pour les européistes pour qui l'argent achète ou doit entraîner la soumission.
    En tout cas les souverainistes français qui défendent la France et sa pérennité ont raison de vouloir défendre sa souveraineté. Cela éviterait de voir ce spectacle insupportable à propos du problème corse, d'une France humiliée, représentée par une délégation emmenée par Nicolas Sarkozy, allant s'agenouiller à Bruxelles en quémandant de l'aide.
    La souveraineté ne peut être que le seul garant des intérêts de la France et de la survie de son être.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU 2010
    1) Maurras, nationaliste français par excellence était régionaliste.
    2) Le thème de l'Europe protection a toujours été assez ridicule.
    3) Sur la question irakienne, sans faire injure aux Belges, le couple franco-allemand n'a entraîné dans son sillage que lui même.
    4) Lorsque Tony Blair, plutôt européiste, décide d'envoyer ses troupes en Irak, cela ne lui effleure même pas l'esprit de demander la permission à Bruxelles, ou même d'en faire part à Chirac ou Schroder.

  • Aube dorée poursuit sa conquête des rues d’Athènes

    La crise économique que subit la Grèce depuis plusieurs années s’est accompagnée d’une crise politique avec un attrait de la population pour des offres politiques nouvelles, comme l’Aube dorée.

    arton19341-b8715.jpgDistribution gratuite de nourriture :

    L’Aube dorée double sa présence à chaque scrutin électoral, d’une stratégie sociale, de terrain, à destination du peuple grec. Ansi, la trésorie de ce mouvement (constituée de dons, financements publics et versement d’une partie des émoluments de ses élus) sert principalement à l’achat et à la distribution gratuite de nourriture destinée aux "Grecs de souche" (après vérification de l’identité de ces derniers).

    Le ministre de "l’Ordre public et de la Protection du citoyen" (mais capable de protéger son peuple de la rapacité des banquiers), Nikos Dendias a qualifié l’Aube dorée "de copie du totalitarisme nazi" et a estimé que "l’annonce de cette manifestation sous prétexte de distribution de nourriture était une ironie en cette date du 39e anniversaire du rétablissement de la démocratie" après le septennat de la junte militaire (1967-1974).

    Quant au maire d’Athènes Georges Kamini, il a refusé "d’octroyer une autorisation à l’Aube dorée pour cette manifestation" en jugeant que l’initiative était "inacceptable" et encourageait "le racisme et la xénophobie".

    Mais en ce mercredi 24 juillet 2013, une distribution géante a malgré tout eu lieu à Athènes, avec près de 10 000 personnes.

    La classe politique grecque, incapable de venir en aide au peuple, s’est contentée de s’indigner de cette distribution de nourriture à "caractère discriminatoire".

    Protection des citoyens :

    Enclavé par rapport aux États membres de l’Union européenne [1], la Grèce a vu de nombreux immigrés, ne se destinant qu’à transiter par le pays, se retrouver bloqués sur son territoire.

    Cette présence massive dans un pays "immergent" a entraîné une forte hausse de la violence. De nombreux habitants et commerçants ont fait appel aux milices de l’Aube Dorée afin d’être protégés.

    Vers un Hezbollah grec ?

    Ilias Panagiotaros, député de l’Aube Dorée a déclaré à la télévision australienne que son parti avait pour ambition de devenir pour la Grèce ce qu’est le Hezbollah pour le Liban.

    Ces actions en direction du peuple grec semblent porter leurs fruits : les derniers sondages hissent l’Aube dorée en troisième position des intentions de vote, avec 14,5% des voix.

    [1] sauf de la Roumanie et de la Bulgarie, mais la situation de ces pays n’en font pas des pays de destination pour l’immigration, en outre ils ne font pas partie de l’espace Schengen

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Aube-doree-poursuit-sa-conquete-des-rues-d-Athenes-19341.html

  • L’Autriche s’islamise

    [article du journaliste Laurent Glauzy]

    D’après une étude réalisée conjointement par l’Institut démographique de Vienne et l’Académie autrichienne des Sciences, le visage ethnoreligieux de l’Autriche va se modifier de manière radicale d’ici les cinquante prochaines années.

    Au terme de cette échéance, la population catholique évaluée à 75 % en 2001, devrait plonger au-dessous des 50 %. Les protestants constitueraient de 3 à 5 % et les musulmans de 20 à 26 % de la population. Par ailleurs, cette évolution laisse présager que, dans les zones urbaines, l’islam sera d’ici cinquante ans la religion la plus représentée. Selon les auteurs de cette étude, la cause principale de la diminution de la population catholique est la transformation de la société durant ces trois dernières décennies due à l’augmentation des comportements hédonistes et à l’explosion de l’immigration extra-européenne.
    En 1971, on recensait en Autriche 93 % de chrétiens, alors que trente ans après la part des habitants « sans confession » a triplé. Elle est passée de 4 à 12 %. Pour cette même période, la population musulmane s’est accrue de 0 à 4 %. Dans vingt ans, la barre des 10 % devrait être franchie. Elle devrait passer à 26 % en 2051.
    Cette forte progression s’explique évidemment par le taux de fécondité qui en 2001 était de 1,32 enfants pour une Autrichienne contre 2,34 enfants pour une Musulmane. Aujourd’hui, 8,1 % des enfants ayant moins de 10 ans sont issus de foyers mahométans. « Si les taux de natalité actuels continuent, en 2051, l’Islam pourrait constituer la majorité chez les moins de 15 ans », estime ainsi l’Académie autrichienne des Sciences qui note que 83,6 % des musulmans épousent un partenaire de même confession.

    Laurent Glauzy http://www.contre-info.com

    Laurent Glauzy est l’auteur de :
    Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan
    Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
    Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
    Atlas de géopolitique révisée, tome II
    Atlas de Géopolitique révisée (Tome I)
    Chine, l’empire de la barbarie
    Extra-terrestres, les messagers du New-Age
    Le mystère de la race des géants

  • L’éclatement de la zone euro s’accompagnera d’une baisse de 40% des niveaux de vie

    Au cours d’une interview qu’il a accordée au journal allemand Süddeutsche Zeitung, l’économiste américain James Galbraith a averti de l’imminence d’une nouvelle crise grave dans la zone euro, qui sera déclenchée par la situation en Grèce. Pour Galbraith, la vente infructueuse du monopole gazier grec à la firme russe Gazprom est révélatrice de l’arrivée à un point de rupture :

    « Le gouvernement grec a été incapable de vendre son monopole gazier à Gazprom pour une somme très modeste, parce que les analystes de Gazprom croient, à juste titre, qu’ils ne peuvent pas se fier aux prévisions de recettes du monopole du gaz. Ai-je précisé qu’il s’agit d’un monopole ? (…) Sur quelle base un gouvernement rationnel se met-il à vendre un monopole gazier pour les liquidités que cette vente lui rapporteront ?

    La seule réponse raisonnable est: quand il a besoin d’argent immédiatement et qu’il pense qu’il ne survivra plus très longtemps, parce que le monopole du gaz produit un flux continuel de recettes, à moins que vous ne le vendiez, et dans ce cas, il quitte le giron de l’Etat. La situation actuelle telle que le gouvernement grec la voit est absolument claire.

    Mais comme ils ne sont pas parvenus à vendre le monopole du gaz, six heures plus tard et sans réunion de cabinet ni de débat ou vote parlementaire, ils ont fermé la chaîne de télévision et de radio publique, visiblement pour économiser 200 à 250 millions d’euros sur une année pour satisfaire une demande arbitraire de ce montant de la troïka et pour montrer à quel point ils étaient déterminés et fermes ».

    Selon Galbraith, la Grèce va retourner très rapidement à un état de faillite :

     

    « Il y a cette notion que la Grèce détient une formule qui lui permettra de retrouver sa compétitivité. Mais il y a un malentendu concernant ce en quoi l’économie grecque consiste. L’industrie première est le fret maritime, la seconde est le tourisme. Le fret maritime est un phénomène mondial qui dépend entièrement du trafic mondial des marchandises et des services. Et le tourisme dépend entièrement, entre autres choses, des Allemands et des Britanniques ».

    Galbraith pense que la chute d’Athènes va probablement être causée par la politique. Il donne pour exemple le départ du gouvernement de l’un des partis de la coalition au pouvoir, qui a réduit la majorité du gouvernement à trois sièges. Il se demande si la meilleure chose pour l’Europe ne serait pas l’accession au pouvoir en Grèce du parti d’extrême gauche Syriza, parce qu’il s’agit d’un parti pro-européen, contrairement à ce que l’on a pu dire.

    Le gouvernement actuel se dirige rapidement vers un effondrement. En Grèce, les gens sont à bout, et compte tenu de ce stress social et le point de rupture n’est plus très loin. Et il déclencherait rapidement des attaques spéculatives qui s’étendraient rapidement à d’autres pays en situation de stress social, tels que l’Espagne et le Portugal, sous la forme d’une ruée bancaire.

    Bruxelles ne dispose plus que de peu de temps, affirme Galbraith. Mais la vitesse n’est pas le fort de l’UE :

    « Bruxelles a une large classe politique de gens bien intentionnés avec des visions utopiques. Ils ne sortent pas autant qu’ils le devraient pour voir ce qui se passe réellement. Et il y a aussi une tendance à penser que la Grèce, eh bien, elle est loin, et que le reste d’entre nous ne sera pas affecté si la Grèce coule. Mais moi je dis, donnez-moi un exemple d’une union politique ou d’une confédération qui est parvenue à rester intacte après le départ de l’une de ses parties ».

    Galbraith lui-même s’est rendu en Grèce : « Il y a deux choses qui témoignent de la situation du pays. L’une, c’est que dans les rues d’Athènes, vous voyez des personnes âgées fouiller les poubelles à la recherche de nourriture. Vous voyez des tas et des tas de gens dormir dans les rues, c’est une vision très déprimante. Vous voyez aussi des kilomètres de vitrines de boutiques vides. Et vous voyez des boutiques de prêts sur gage, des chaînes de boutiques de prêts sur gage, et parfois ce sont les seules entreprises viables à occuper des immeubles de bureaux plutôt laids qui auraient été vides autrement. (…) L’autre chose que j’ai vue, à l’extérieur des bureaux de l’ERT (la chaîne de télévision et de radio publique) (…) c’est cette atmosphère de, je ne l’appellerai pas manifestations, que nous avons ici, ‘nous sommes ici parce que nous voulons protéger, nous n’allons pas permettre cette fermeture de la chaîne de télévision et de radio publique, et donc nous sommes ici pour nous interposer entre le personnel à l’intérieur et les forces de l’ordre à l’extérieur’ ».

    « Pour ramener cela au 20ème siècle, la Yougoslavie a implosé juste après le départ d’une seule république, qui était la Slovénie. Et l’Union soviétique a cessé d’exister après le départ des pays baltes, qui étaient minuscules en comparaison avec l’ensemble. Une fois qu’une partie d’une entité est jetée dehors, vous avez un processus cumulatif qui peut aller très très vite ».

    Le seul pays qui peut sauver l’Europe est l’Allemagne, estime Galbraith. Après les élections, la chancelière Merkel doit évoquer la possibilité d’une nouvelle et importante restructuration de la dette grecque et la mise en oeuvre d’un plan  européen de programmes d’investissements. Si l’Allemagne s’y refuse, les conséquences d’un éclatement de l’Europe lui seront fatales :

    « Si vous voulez la dislocation, vous pouvez, mais le prix est énorme. Il a été de 40% au cours d’expériences récentes que nous avons eues. C’est donc une bonne référence pour ce qui pourrait arriver au niveau de vie si vous décidiez subitement de revenir à des contrôles de capitaux, des barrières douanières et de procéder à la nationalisation des industries. Et bonne chance pour essayer de construire des industries nationales capables de concurrencer les industries allemandes hautement compétitives, mais qui n’auront plus de marché parce que plus personne ne sera capable d’acheter leurs biens (du fait du renchérissement du mark après la dislocation de l’euro, ndlr) ».

    Express.be  http://fortune.fdesouche.com

  • La fierté autrichienne arch 2010

    Après le déchaînement médiatique haineux qui s'est déclenché, les Autrichiens n'ont bien sûr, absolument pas tenu compte des pressions. Et ils ont raison. Les montagnards, peuples de l'enracinement ne se laissent jamais dicter leur loi.
    C'est une véritable gifle aux mondialistes, aux forces anti-souverainistes et aux commissaires de Bruxelles qui veulent maintenant dicter ce qu'il est permis de voter.
    Quel est donc ce petit pays qui résiste encore ? Comment le comprendre dans toute son historicité ?
    L'Autriche est le résidu germanophone et germanique de l'Empire austro-hongrois qui, immanquablement comme tout ce qui a disparu suscite la nostalgie, état d'âme qui donne de la spiritualité au souvenir. On imagine encore son armée composée d'uniformes à vestes blanches, bleues ou rouges avec des boutons d'or et des galons dorés.
    Il semble évident pour toute personne avertie que cet ensemble appartient totalement à l'ensemble germanique.
    D'ailleurs avant le démembrement de l'Empire, on appelait les habitants de l'Autriche actuelle, les Allemands d'Autriche ou les Autrichiens allemands. Cette coupure actuelle est donc artificielle et les forces alliées du capitalisme et du communisme, opposées au monde germain, à sa spiritualité et sa vision du monde, l'ont créé pour que les germains ne constituent pas un ensemble trop puissant au coeur de l'Europe. Il a donc fallu créer une Constitution (inspirée par l'étranger) qui empêche cette réunification.
    S'il fallait vraiment différencier l'Autriche du sud de l'Allemagne, on pourrait dire qu'il y souffle une influence italienne comme dans la musique de Mozart.
    Il faut être allé au Tyrol pour comprendre ce que cette phrase veut dire :
    « Que la montagne est belle ! », et aussi par la même occasion admirer les belles Tyroliennes d'Innsbrück. En allant à Vienne où existent encore les palais de l'Empire, lorsque l'on aura vu les chevaux blancs (lipizzans) de l'école espagnole, danser au son de la valse, on comprendra le raffinement que l'homme européen a pu atteindre.
    Mais l'Autriche n'est pas seulement un paysage qui sert de motif pour les boîtes de chocolats ou de bonbons avec ses clochers à bulbe et ses vaches à clochettes (et qui ronronnait depuis des décennies en étant géré par des sociaux-démocrates).
    Ce pays est sans aucun doute le coeur spirituel, culturel et même racial de l'Europe, ce qu'on peut généraliser à l'Allemagne du sud au sens large. Les Autrichiens sont essentiellement composés de Germains, de Celtes et de Slaves qui sont les descendants de l'Empire austro-hongrois, habitant surtout à Vienne. Oter l'Autriche de l'Europe, pays de Mozart, Strauss, Schubert, Schrödinger et Musil semble invraisemblable.
    Ceci a été proposé par l'Européen  africain et député européen Fodé Sylla, ce qui a pour le moins choqué Otto de Habsbourg, le descendant de la prestigieuse dynastie.
    On veut sans doute pour compenser faire entrer la Turquie...
    L'Autriche a souvent été accusée d'être la patrie du nazisme.
    Certaines explications ont été données. Les habitants de l'Autriche germanique se sont toujours sentis menacés du temps de l'Empire austro-hongrois par la pression démographique slave et des juifs nombreux de l'Est. Ceci peut-être une raison même si ce n'est évidemment pas la seule (peuple enraciné dans un paysage envoûtant composé de lacs, de montagnes et de forêts).
    Mais le nazisme a été essentiellement une attitude conflictuelle dans une situation de menace, idée que l'on retrouve chez Spengler dans le déclin de l'Occident. Tout centre d'un Empire finit par se sentir menacé par les populations de son Empire ou ex-Empire et finit par avoir peur de devenir la colonie de ses ex-colonies. Actuellement on retrouve cette menace venant de l'Est avec en plus, comme pour tous les pays européens, la menace du tiers-monde. Les Autrichiens sont donc les premiers Européens à se réveiller contre le nivellement et l'uniformisation qui sont les conséquences du libéralisme sous sa forme mondialisée. Ils s'opposent au dicktat de Bruxelles et aux lobbies mondialistes. Ils défendent crânement leur pays, leur façon d'être et ne veulent pas être remplacés par d'autres populations comme l'a par exemple récemment prôné un rapport de l'ONU (et que les Français ont accepté avec une jouissance mortifère).
    Cette attitude en annoncent d'autres pour les pays d'Europe. Et quel que soit le jugement qu'on peut avoir sur la personnalité d'Haïder et de ses successeurs.
    « GRÜSS GOTT HERR AÏDER »   AUSTRIAE EST IMPERARE ORBI UNIVERSO (A.E.I.0.U.)
    (il revient à l'Autriche de commander la terre entière).
    Alles Ordreich ist Osterreich Untertan
    Patrice GROS-SUAUDEAU Statisticien-économiste 

  • La France malade de sa médecine – Eléments N°148, juillet-septembre 2013

     

    La France malade de sa médecine – Eléments N°148, juillet-septembre 2013

    Présentation du dossier : Dans l’Antiquité, la maladie était considérée comme le résultat d’un déséquilibre de l’harmonie présidant aux combinaisons formelles de la nature. Aujourd’hui, l’être humain devient un assemblage de pièces détachées et d’organes à réparer qu’on surveille et qu’on change en attendant de pouvoir les modifier. La médecine pratique en quelque sorte l’autopsie des corps vivants, des vivants transformés en matériau biologique recyclable dans une structure d’échanges commerciaux infinis.

    La marchandisation de la santé va de pair avec la médicalisation de l’existence, qui fait de la santé une sorte de nouvelle religion laïque, où le corps s’est définitivement substitué à l’âme dans le droit fil de la « biopolitique » dont parlait Michel Foucault. Cette idéologie médicale, d’origine américaine, relève d’un hygiénisme dogmatique qui, exploitant l’hypocondrie des individus, se traduit par une surveillance toujours plus grande des styles de vie, en conciliant puritanisme moral et homogénéisation conformiste des conduites avec l’acceptation de dispositifs politico-économiques nocifs.

     

    Elle prescrit socialement des conduites normalisées, cherchant ainsi à domestiquer tous les modes de vie, toutes les façons d’être, qui se dérobent aux impératifs de surveillance, de transparence et de rationalité. Les grandes croisades contre l’alcool, le sexe ou le tabac, ou encore la vitesse au volant, qui s’appuient sur les textes sacrés de l’expertise sanitaire, font partie de cette biopolitique qui répond au « droit au bonheur » en cherchant à normer les conduites, tout en continuant de les inscrire dans une logique de consommation et de publicité pour le seul profit du marché.

    Ce numéro est paru en kiosque le 29 juillet. On peut également commander ce numéro ou s’abonner sur le site de la revue.

    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial
    Bilan de santé par Robert de Herte

    Dossier : la France malade de ses médicaments
    La médicalisation, du berceau à la tombe par Jean-François Gautier
    Un enseignement sous influence par Jean-François Gautier
    Représentant de laboratoire pharmaceutique par François Delussis
    Un cinéma muet sur l’extrême médicalisation par Ludovic Maubreuil
    Léon Daudet contre les doctrinaires du scalpel par Olivier François

    L’entretien
    David Engels: “L’Europe ne peut échapper à son destin impérial”

    Cartouches
    L’actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres
    Carnets de lectures par Michel Marmin
    «Le bureau» par Xavier Eman

    Romans noirs par Pierric Guittaut
    «Confessions d’un dragueur» par Ludovic Maubreuil
    Économie, religions, philosophie …
    «Alarme citoyens!» par Laurent Schang
    Sciences par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées
    Mort d’un samouraï par François Bousquet
    L’éthique comme un sacerdoce par Michel d’Urance
    Dominique Venner par Alain de Benoist
    Une fable par Jacques Vergès
    Cornelius Castoriadis, le « germe grec» par Jean-Louis Prat
    Edouard Berth, le syndicaliste révolutionnaire par David L’Épée
    Guerres justes au service de la «paix perpétuelle» par Félix Morès
    Là où bat le cœur celte des Appalaches par Pierric Guittaut

  • L'Euro, contre la France, contre l'Europe

    L'euro nouveau est arrivé ou presque et il doit sembler déjà dépassé pour nos avant-gardistes qui pensent déjà au mundo, juste avant l'universo qui remplaceront l'euro ringard. Tout ceci pour devancer le matraquage médiatique auquel nous avons eu droit sur cette nouvelle donne. On assista à la jonction entre la droite libérale représentée par l'homme à la cervelle d'or :

    Valéry Giscard d'Estaing, la gauche sociale-démocrate européiste anti-nationale de Jacques Delors (qui a déjà la physique de l'Européen de demain) et l'apatride d'extrême gauche internationaliste : Con-Bandit reconverti en autorité morale de l'Europe maastrichtchienne.

    Depuis longtemps la droite libérale joue l'Europe et selon la formule bien connue « plutôt Hitler que Léon Blum » ceci donne maintenant « plutôt Maastricht que la gauche française », libéraux toujours prêts à trahir et vendre leur pays la main dans la main avec les sociaux-démocrates opposés à leur gauche radicale.

    La France va bien sûr perdre une immense partie de sa souveraineté et ce n'est pas rien et il n'est pas évident que dans ce grand saut dans l'inconnu elle y gagne économiquement. Tout laisse même à penser le contraire.

    La politique économique française sera réduite pratiquement à néant. La politique monétaire sera décidée à Francfort, la politique budgétaire sera soumise à la contrainte très forte des critères de Maastricht. Quant à la politique de redistribution nationale, trait d'union d'une nation, elle va aussi passer aux oubliettes.

    On comprend donc l'accord tacite sur la construction européenne entre les libéraux de gauche ou de droite. La politique salariale ne pourra plus s'exercer dans l'Europe de l'Euro. Quant à la politique fiscale on ne pourra pratiquement plus agir sur aucun levier car il y aura sans doute un alignement des pays. L'Europe de Maastricht va broyer les spécificités nationales sur le plan économique et par contrecoup dans les autres domaines.

    On ne comprend l'Euro qu'en termes d'accélération de la mondialisation financière. La concurrence internationale va s'exacerber, l'ultra-libéralisme régner encore plus. Il ne pourra en résulter qu'une augmentation du chômage puisque l'emploi sera forcément la variable d'ajustement. Même Robert Hue a compris cela et il est donc contre l'Euro bien qu'il ne quitte pas le gouvernement avec les ministres communistes. Les restructurations économiques liées à l'Euro s'accompagneront de licenciements massifs.

    La monnaie unique ne peut créer que du chômage dans des pays aux productivités et compétitivités très inégales. Avant lorsqu'un pays avait une productivité plus faible la monnaie pouvait être réajustée. Maintenant ce pays sera condamné à ne plus produire dans des secteurs économiques entiers et il en résultera un chômage supplémentaire important avec des poches de sous-emploi. De plus si les biens circulent assez bien comme les capitaux, il n'y a pas de marché de l'emploi européen à part des salariés très qualifiés. Un ouvrier français ne peut du jour au lendemain travailler à Munich, Milan ou Dublin, ne serait-ce qu'à cause de la barrière de la langue. L'emploi n'est pas mobile contrairement à ce qu'ânonnent les libéraux.

    Pour toutes ces raisons, la machine infernale lancée par la mise en place de l'Euro est loin de sortir victorieuse.

    Certains financiers se demandent déjà quand la monnaie unique va exploser en plein vol c'est à dire quand les intérêts économiques entre les pays seront tellement divergents que certains songeront à sortir de ce carcan. Une monnaie unique n'a jamais été une garantie d'unité politique (exemples de l'URSS et de la Yougoslavie qui avaient une monnaie unique sur leur domaine d'influence).

    Il est intéressant de constater que les deux pays les plus riches ne font déjà pas partie de l'Europe de Maastricht, la Norvège refusant de partager son pactole pétrolier, la Suisse sa rente de situation exceptionnelle en termes de richesse.

    Les seuls pays qui tiennent vraiment à intégrer la zone de l'Euro sont ceux qui sont petits et/ou pauvres car on comprend aisément les avantages de redistribution qu'ils en retirent. Les pays d'Europe du Sud toujours un peu complexés par le mépris traditionnel de l'Europe du Nord à leur égard en font un point d'honneur. Des trois pays qui comptent vraiment (Allemagne, France, Grande Bretagne) les Allemands n'ont aucun intérêt économique à l'Euro, leur économie est suffisamment forte pour être autonomes. On leur fait donc payer par l'Euro leur réunification et la honte de leur Histoire qu'on doit continuer à leur inculquer à perpète pour qu'ils acceptent le jeu de l'Europe. Le vieillard malade qui gouvernait la France au moment de la chute du mur de Berlin a eu une peur sénile de l'Allemagne qui venait des fonds des âges. Les Anglais, peuple nationaliste ayant gardé sa fierté, ont toujours traîné les pieds. Le seul pays qui cherche à tout prix à disparaître est donc la France empêtrée et avachie dans ses valeurs nihilistes d'égalité et d'universalisme. Les Français ne croient plus en eux, en leur destin, engloutis par une immigration sans fin et veulent donc entraîner dans leur disparition tous les autres pays. Voilà donc les fondements sur lesquels a été basée la construction européenne actuelle.

    Pour certains, l'euro ne devrait durer qu'une douzaine d'années après sans doute bien des déboires.

    Le seul avantage de l'Euro était de créer à priori une monnaie européenne face au dollar mais cela est surtout vrai pour la France car le mark était déjà une monnaie internationale (14 % des réserves de change mondiales, contre 62 % pour le dollar, 1,7 % pour le franc).

    On comprend donc les réticences allemandes pour l'Euro qui n'était vraiment pas une nécessité pour eux.

    Quant aux Français, ils doivent savoir que le franc n'est pas encore enterré et qu'on peut le voir réapparaître dans quelques années au moment où le système mis en place explosera.
    PATRICE GROS - SUAUDEAU STATISTICIEN ÉCONOMISTE 2012