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Europe et Union européenne - Page 1026

  • La France lève son veto à l’ouverture d’un chapitre des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne

    BRUXELLES (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - La France accepte d’ouvrir à Bruxelles un nouveau chapitre des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. En effet, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères (ci-dessus),  a confirmé à son homologue turc Ahmet Davutoglu que la France allait lever son veto à l’ouverture des négociations sur la politique régionale.

    http://fr.novopress.info

  • Nouvel épître aux Européens : gare aux démons libéraux !

    Mes frères européens, vous croyez que Dieu est mort et que cela annonce votre règne, celui de l’homme. En vérité je vous le dis, ceux qui prétendent cela et qui se font appeler « libéraux » vous trompent pour vous asservir. Car ils vous conduisent en réalité vers la mort de l’homme.

    Ces démons libéraux pleins de paroles doucereuses, qui vous font accroire qu’ils défendent vos droits ou vos libertés, haïssent l’homme et veulent sa perte.
    Car leur culte barbare affirme que l’homme serait inapte au bien. Ces démons prétendent donc fonder une société non sur la vertu, mais sur le vice, non sur l’amour, mais sur son contraire : sur l’égoïsme, qu’ils nomment droits de l’individu, et sur le commerce. Non sur le don et l’honneur, mais sur la concupiscence et la tromperie.
    Ils veulent fonder l’ordre du monde sur tout ce que les civilisations passées considéraient comme des péchés ou des vices dont il fallait se prémunir. C’est pourquoi, mes frères, leur culte est proprement démoniaque et constitue la plus terrible des dépravations.

    Car les démons libéraux, quel que soit le nom sous lequel ils se présentent à vous, profanent systématiquement toutes les institutions qui ont constitué l’humanité dans l’histoire ; ils détruisent en particulier la souveraineté politique sous toutes ses formes : l’Etat, les lois, les frontières et la citoyenneté. Les arts et les langues, même. Car ils ne cherchent qu’à priver l’homme de l’attribut essentiel de son humanité : sa liberté de se choisir un destin au sein de sa communauté et la conscience de son identité.
    Ils prétendent incarner les lumières du bien, mais en réalité ils ouvrent la voie au règne du mal en soumettant volontairement l’homme à des forces qui échappent à tout contrôle.
    En vérité je vous le dis, le libéralisme est le pire ennemi du genre humain, mes frères.

    Les démons libéraux, pour vous induire en tentation, vous ont promis le paradis de l’abondance. Ils vous ont aussi promis que vous pourriez faire demain selon votre bon plaisir dans un monde en paix.
    Mais en vérité je vous le dis, ils ont omis de vous dire qu’ils entendaient plier le monde entier à leur folle loi et qu’ils mèneraient une guerre cruelle à tous ceux qui la refuseraient. Car tous ceux qui s’opposent à eux se trouvent placés hors de l’humanité et succombent par le fer et par le feu. Ils ont omis aussi de vous dire que vous deviendrez en échange un esclave de Mammon, leur seul vrai dieu.

    En vérité je vous le dis, ces mauvais prophètes vous ont trompés car ce prétendu paradis correspond à l’enfer que craignaient vos ancêtres : un monde de douleur et de désespoir, peuplé d’âmes errantes ; un monde où les valeurs sont inversées, où les langues sont corrompues et où le mal se pare des attributs du bien.

    Mes frères européens, on juge l’arbre libéral à ses fruits vénéneux. Regardez ce qu’ils ont fait de vous : une simple ressource humaine au service de l’économie, c’est-à-dire au service du Veau d’Or.

    Car vous ne vivez déjà plus en communauté, mes frères : vous voici désormais à la fois nombreux – car on vous entasse pour satisfaire aux besoins de l’économie – et solitaires, car au nom du culte libéral on détruit toutes les communautés sur lesquelles s’appuyaient vos ancêtres pour vivre avec leurs proches et échapper au désespoir. Vous n’êtes plus que des individus, c’est-à-dire un néant, car l’homme n’existe pas par lui-même.

    Regardez vos villes détruites, transformées en zones commerciales et en dortoirs pour main-d’œuvre. Regardez vos frontières ouvertes, vos campagnes désertées et vos temples vides : car il faut que l’argent et les marchandises circulent à tout prix. Regardez votre culture souillée, car ces iconoclastes vous ont appris à haïr vos pères et à renier les valeurs de vos ancêtres. Regardez la triste cohorte de vos frères sans travail, sans familles, sans avenir.

    Ces démons, ivres d’un pouvoir désormais sans partage, s’en prennent non seulement à votre culture, mais aussi à votre nature, car ils n’ont de cesse de vouloir régner sur le néant.

    Après avoir refusé de reconnaître et donc de valoriser les différences humaines, ils affirment maintenant que les sexes ne seraient que des conventions et que la femme égalerait l’homme : car leur projet vise à soumettre la femme à la tyrannie du travail salarié.
    Ils luttent partout contre la natalité et ils détruisent les familles : ils voient l’enfant comme un fardeau, une marchandise ou comme un « droit » que l’on peut revendiquer et non plus comme une bénédiction, fruit de l’union d’un homme et d’une femme. Ils banalisent la plus ancienne institution humaine, celle du mariage, pour mieux la détruire. Ils organisent volontairement le mélange des peuples et des ethnies pour déraciner les identités, et la vôtre particulièrement, comme de la mauvaise herbe. Et ils promettent même de vous faire mourir au motif que vous vivez malades trop longtemps et que vous coûtez trop cher.
    Ces mauvais bergers prétendent enfin défendre les droits des animaux ou des plantes, comme pour mieux banaliser votre humanité et vous faire oublier votre origine divine.

    En vérité je vous le dis, ils vous font perdre chaque jour un peu plus votre humanité car vous devenez déjà des machines, de simples rouages du Moloch économique qui consume tout. Car vous ne consommez pas, mes frères : c’est vous que l’on consomme.
    Vous ne voyez plus le monde par vos yeux, mais au travers des écrans qui vous suivent partout. Vous ne savez plus regarder le ciel. Vous n’entendez plus par vos oreilles mais par les écouteurs qui y sont fichés. Vous ne parlez plus à vos semblables que par le truchement de micros. Vos enfants, déjà marqués du signe de la Bête économique, vivent dans une réalité virtuelle, dans un monde de chimères fabriquées qu’on leur vend et dont ils deviennent à leur tour prisonniers.

    Les démons libéraux vous dépeignent votre passé comme un abîme d’obscurité et d’oppression. Mais ce subterfuge sert seulement à vous rendre aimable un présent bien plus terrible encore. Car ces mauvais bergers, au lieu de vous libérer comme ils disent, n’ont réussi qu’à vous soumettre au servage économique, à l’esclavage politique et à l’abjection morale.

    En vérité je vous le dis, la secte libérale est le pire ennemi de l’homme et son triomphe signifierait la fin de l’humanité.
    C’est pourquoi il vous faut rejeter ces prophètes des ténèbres et briser toutes leurs idoles, mes frères. Car leur langue est fourchue et tout ce qu’ils disent n’est que mensonge. Il vous faut à votre tour chasser les marchands du Temple.

    Alors vous pourrez redevenir des hommes au milieu de vos frères.

    Michel Geoffroy
    20/02/2013

    Correspondance Polémia – 23/02/2013

  • La Russie et l’Europe à la croisée des chemins ? Par Alexandre Latsa

    La visite du président de la république française François Hollande à la fin de ce mois de février 2013 [Ndlr : les 27 et 28 février] à Moscou arrive dans un contexte très spécial concernant les relations France/Russie, tout autant que les relations Russie/Europe et les relations Russie/Occident en général.

     

    Depuis la fin des années 90 et la chute de l’empire Soviétique, et surtout depuis le début des années 2000, l’interaction entre la Russie et les pays de l’union Européenne, ainsi qu’avec l’Occident en général a été croissante. La volonté de rapprochement de la Russie vers l’Occident ayant été l’une des grandes orientations de la politique étrangère du Kremlin depuis 1991, soit depuis maintenant 22 ans, c’est à dire l’âge de la jeune fédération de Russie.

    Sur ce plan, la politique russe est restée inchangée et stable et la volonté de rapprochement avec l’Ouest et surtout l’Europe n’a pas été que théorique. Elle a donné lieu à des actes très importants, que l’on pense à l’adhésion au conseil de l’Europe en 1996, à l’adhésion au G8 en 1997, à la proposition de la Russie de rejoindre la famille occidentale dans la lutte contre le terrorisme en 2001, à la création du Conseil Russie/OTAN en 2002 ou encore aux propositions russes de création d’une architecture européenne de sécurité en 2008.

    Durant la période récente, la Russie n’a cependant pas concentré toute sa géopolitique extérieure vers l’occident et a pris beaucoup d’initiatives en direction de son étranger proche et de la zone Asie/Eurasie.

    La Russie a participé à la constitution de la CEI (1991), une entité intergouvernementale comprenant 15 républiques postsoviétiques, mais aussi à la constitution de la Communauté économique eurasiatique en 2000 et de l’OTSC en 2002, regroupant Russie, Biélorussie, Arménie, Kazakhstan, Kirghizistan et Tadjikistan. Un projet de fusion des deux dernières entités étant envisagé, au sein de l’OSCE, pour qu’elle remplace peut être à terme la CEI. Enfin la Russie a contribué à la création de l’Union Douanière Eurasiatique, qui regroupe la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, confirmant sa volonté d’intégration régionale en Eurasie, au sein de l’espace postsoviétique. De plus, en 2001, soit un an après la création du conseil Russie/Otan, la Russie a aussi contribué à la création de l’Organisation de Shanghai avec la Chine, une organisation militaire intergouvernementale, qui peut être vue comme un pendant régional et asiatique de l’Otan.

    La volonté russe de recherche de compromis militaires hors Occident et hors Otan prend toute sa dimension au fur et à mesure que les relations Russie/Otan elles se détériorent, face à l’incapacité qu’ont les américains de sortir d’une logique post guerre froide et de la politique de “containment” à l’Est de la Russie. Une politique dont les conséquences se matérialisent aujourd’hui à travers la crise du déploiement du bouclier anti-missile en Europe de l’est.

    La volonté russe de recherche de compromis militaires hors Occident et hors Otan prend toute sa dimension au fur et à mesure que les relations Russie/Otan elles se détériorent, face à l’incapacité qu’ont les américains de sortir d’une logique post guerre froide et de la politique de “containment” à l’Est de la Russie. Une politique dont les conséquences se matérialisent aujourd’hui à travers la crise du déploiement du bouclier anti-missile en Europe de l’est.

    Paradoxalement, alors que la crise de 2008 a mis en évidence les disfonctionnements du système économique occidental, l’interaction économique Europe-Russie s’est renforcée, la relation Europe-Russie ayant créé des interdépendances croissantes. La Russie qui est sortie rapidement de la crise économique de 2008 se retrouve en position de force face à une Europe affaiblie, dont les acteurs économiques voient maintenant la Russie comme le marché le plus dynamique ou exporter et investir. En face, l’Europe est devenue le principal client de l’énergie russe, cette interdépendance étant matérialisée par les projets South Stream et North Stream. Mais alors que la Russie va présider le G20 cette année, G20 dont le sommet aura lieu en Russie, il semble que la tentation russe, face au modèle européen ne soit plus aussi importante qu’avant.

    Comme le soulignait récemment Fedor Loukianov, en face de la croissante interdépendance économique entre la Russie et l’Europe, un problème de modèle commun semble se dessiner, dont les principales pierres d’achoppement sont la morale globale et le problème du modèle de société. Le malentendu est profond, l’UE souhaite imposer à la Russie une conception sociétale que celle-ci rejette, arguant qu’elle est souveraine et différente. Cette rupture morale entre une Russie conservatrice qui connaît un retour du fait religieux et une Europe au contraire très libérale-libertaire pourrait bien entrainer un malentendu croissant entre la Russie et les pays européens.

    C’est peut être à cause de cette incompréhension croissante que la Russie cherche à limiter sa dépendance de fournisseur envers l’UE et projette de réaliser en Asie-Pacifique 22% à 25% de ses exportations pétrolières et 20% de ses exportations de gaz d’ici à 2020, pendant que l’Agence Internationale de l’Energie estime que la Russie réalisera 30% des exportations vers l’Europe à ce moment là.

    Un rééquilibrage stratégique essentiel dont on peut imaginer qu’il affaiblira la potentielle emprise de l’UE sur une Russie, qui se liera sans doute plus activement à l’Asie, ce continent dans lequel se situe, il ne faut pas l’oublier, 75% du territoire russe.

    Alexandre Latsa http://fr.novopress.info

    Source : RIA Novosti.

    ** Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE.

  • L’Union européenne, c’est la guerre…

    … et non la paix, comme certain tentent de nous le suggérer :


    L'Europe ce n'est pas la paix..... par gael229

    http://www.contre-info.com/

  • Elections italiennes : où en est Fratelli d’italia ? Le point avec Carlotta Andrea Buracchi, “gramsciste de droite”

    Elections italiennes : où en est Fratelli d’italia ? Le point avec Carlotta Andrea Buracchi, “gramsciste de droite”

    AREZZO (Novopress) – Dimanche et lundi seront des dates cruciales pour l’Italie avec les élections générales et régionales (dans certaines provinces). La droite italienne y va en ordre dispersé. Si on retrouve les autonomistes-indépendantistes de la Lega Nord, ainsi que les énièmes vieux groupes d’extrême droite comme Forza Nuova, et si on voit apparaître Casapound dans le champ électoral de manière autonome, c’est au sein du centre-droit italien qu’il y a le plus de “nouveautés”. Certes, Silvio Berlusconi tente un retour contre Mario Monti en dirigeant les listes du PdL, mais il faut également tenir compte de  Fratelli d’Italia, le nouveau centre-droit mené entre autres par Giorgia Meloni, issue de l’Alliance nationale (Fini n’est plus de droite – il soutient la coalition centriste autour de Mario Monti –  et est “out”), et même du feu MSI. Nous avons déjà rencontré Carlotta Andrea Buracchi (ci-dessus), militante de Fratelli d’Italia, et refaisons le point sur cette campagne avec elle.

    Fratelli d'Italia dans la rue

    Fratelli d’Italia dans la rue

    Carlotta, tu t’es largement investie dans la campagne pour Fratelli d’Italia. Peux-tu nous faire un point des nombreuses actions auxquelles tu as participé ? Quelles sont les plus significatives ?
    Fratelli d’Italia n’a que deux mois mais il peut compter sur une grande ressource: celle du militantisme de la jeunesse. Ce militantisme est issu de la tradition de la certes ancienne droite, sociale et populaire, celle de l’époque où les spots de la télévision n’existaient pas, encore moins la publicité payante, les talk show ou le financement public. L’enracinement insuffisant dû à cette naissance toute récente associé à la pénurie de fonds ne nous ont cependant pas arrêtés. Nous avons parcouru une province entière en rencontrant les citoyens. L’important était de refuser de les enfermer dans les salles d’hôtel, dans les pièces, dans les sièges. La politique doit rester entre les gens du peuple. Pour celui-ci, la campagne électorale a eu pour but la défense constante des territoires et des initiatives publiques qui impliquent ceux qui sont vraiment les sujet et les acteurs de la politique : les citoyens.

    A quelques jours du scrutin quel est ton état d’esprit et quelles sont tes espérances ?
    Mes espoirs ne sont pas très liés au vote et au résultat des élections mais plutôt à l’après élections, c’est-à-dire la poursuite de ce chemin que nous avons entrepris il y a deux mois. Après les élections nous attend la vraie construction et la consolidation du parti, la structuration territoriale et l’élaboration de toutes ces plate-formes que nous n’avons pas eu temps de créer lors du lancement du commencement de la campagne. Mais, je souhaite cependant, par exemple,  la réussite à la chambre des députés de  Francesco Torselli – candidat en Toscane –, celui qui m’a politiquement éduquée au sein de la “communauté” de laquelle je viens, le centre social de droite Casaggì.

     

    Fratelli d'Italia, un nouveau centre-droit

    Fratelli d’Italia, un nouveau centre-droit

    Fratelli d’Italia veut incarner un nouveau centre-droit italien ? Comment est-ce perçu en Italie ?
    Fratelli d’Italia c’est le nouveau centre-droit qui veut revenir à une certaine manière de faire de la politique en formant les adhérents et les militants, tous ceux que trop de gens considèrent – injustement – “dépassés”.

    Malheureusement, jusqu’à maintenant, beaucoup ont pensé que l’avenir des grands partis c’étaient les adhérents-consommateurs. Les grands partis ont accueillis en leur sein beaucoup d’âmes et d’esprits différents mais ils se sont par contre révélés seulement être du toc, car à l’intérieur il a manqué le débat, la comparaison, la formation des militants, parfois aussi les contenus. La politique vit une crise dont l’origine lui incombe seule : elle n’a pas été à la hauteur des défis qu’elle s’est imposées.

    Certes, nous entendons continuer sur le chemin de la bipolarisation mais en mettant l’accent sur la concurrence interne dans un parti, sur les contenus, sur la qualité des ses représentants. En ce sens, Fratelli d’Italia est différent et il se relie à la méthode traditionnelle de l’engagement politique par la qualité et la compétence de ses représentants. Les “Danseuses” et les combinards ne peuvent pas changer l’Italie, tel est le message que nous voulons faire passer. Pour le moment, nous sommes en train de réussir et je suis convaincue que l’avenir nous donnera raison.

    Les péripéties de la vie politique italienne montrent un retour en fanfare de Silvio Berlusconi. Comment Fratteli d’Italia voit-il cela ? Êtes-vous toujours opposé à un soutien et à une participation à un éventuel nouveau gouvernement Monti ?
    Fratteli d’Italia forme une coalition avec le Peuple de la Liberté (PdL) parce que la voie vers laquelle nous devons aller est celle de la bipolarisation, comme la plupart des grandes nations actuelles. Mais Silvio Berlusconi a déjà fait son temps et a perdu le défi du renouvellement du PdL qui avait porté lechoix d’Angelino Alfano comme secrétaire du parti, puis la décision de convoquer les primaires pour le choix du leaderdu PdL [c'est la non mise en place de ces primaires qui a conduit la naissance de Fratelli d'Italia, note de Novo]. Son retour est la confirmation qui il y n’est pas place dans le PdL ni pour un leader différent ni pour le renouvellement de la classe dirigeante, cela paralyse l’Italie.

    Fratteli d’Italia a déjà exprimé deux positions importantes : la première est que le parti qui obtiendra le plus de suffrages sera celui qui donnera le leader de la coalition de droite, la seconde inous soutiendrons jamais un nouveau gouvernement guidé par Monti.

    Après les élections, Fratelli d’Italia compte-t-il continuer à vouloir une nouvelle offre politique ? On pourrait le penser en voyant le rassemblement organisé le 9 mars prochain en hommage aux victimes des Foibe ? Peux-tu nous expliquer quel est le but de ce rassemblement ?)
    Fratelli d’Italia représente une nouvelle offre politique et il continuera à vouloir l’être. Il s’agit d’une politique basée sur le mérite, sur la compétence, sur l’honnêteté et sur la transparence. Nous avons eu le courage de parler de sujets que le Peuple de la Liberté n’a pas eu ni la façon ni le temps d’élaborer, comme la fracture digitale, l’écologie et le développement éco-soutenable, la justice sociale, la défense des terroirs à partir de l’artisanat de qualité et de l’agriculture…

    Le cortège national des Foibe qui se déroulera le 9 mars est quelque chose que j’apprécie au sein de Fratelli d’Italia : y prendront part tous les mouvements se reconnaissant dans la mouvance identitaire de droite et il aura lieu sans les symboles des différents groupes mais seulement avec les drapeaux tricolores, de manière à empêcher toute forme de récupération politique d’une initiative qui vise à honorer nos martyrs italiens.

    Giorgia Meloni

    Giorgia Meloni

    Quant à la présence de Giorgia Meloni, comme indiqué sur les différents documents appelant à ce rassemblement, il faut rappeler que quand elle était la présidente nationale d’Azione Giovani, le mouvement de jeunesse de l’Alliance Nationale, elle prenait part tous les ans au cortège. De plus, Giorgia Meloni a été l’un des partisans les plus actifs de l’institution de la journée du souvenir, reconnue officiellement par la loi du 30 mars 2004.

    La coutume du cortège national en mémoire des martyrs des Foibe remonte à beaucoup d’années et depuis toujours c’est un des batailles historiques de la droite en Italie. Droite qui se bat depuis toujours pour que le souvenir des martyrs tués – pour la seule faute d’être Italiens – par la haine du communisme titiste soit reconnu officiellement aussi à gauche.

    Un point étonne en France lorsque l’on pense au centre-droit c’est la référence à Gustva Thibon ? Pourquoi cette référence ?
    Je voudrais d’abord mettre l’accent sur un détail important : qui était Gustave Thibon ? Vous pourriez penser que c’était un philosophe, un penseur, un lettré… Non, c’était un paysan qui – grâce à Dieu – est toujours resté un paysan qui donc, pour utiliser une ses célèbres citations, n’a “jamais perdu le contact avec les réserves vastes de fraîcheur et de profondeur produite dans l’âme de la communion étroite avec la nature, de la familiarité avec le silence, de l’habitude aux cadences paisibles d’une activité accordée sur les rythmes primordiaux de l’existence.” C’est la façon de vivre la plus traditionnelle selon moi et se situe pleinement dans la vision politique de la la “Tradition”, donc loin des étiquettes faciles “de droite” et “de gauche”, bien qu’aujourd’hui elles aient encore du sens. Gustave Thibon est capable de conjuguer dans son œuvre une dimension spirituelle puissante et un réalisme sain et sincère : telle est la direction pour cueillir l’élément Traditionnel de l’existence, au-delà de ces étiquettes utiles uniquement lors des élections et qui sont définies ainsi par Ortega y Gasset : “Deux manières pour se déclarer imbéciles”.

    Je tiens à ajouter que Giorgia Meloni a grandi dans le milieu de la droite sociale, populaire et communautaire, dont je viens. Je peux donc comprendre les choix de Giorgia Meloni quant aux aphorismes et aux références culturelles. Il s’agit très souvent d’auteurs qui bouleversent le panorama traditionnel de la droite et qui créent de l’incompréhension chez ceux qui ne pensent pas les trouver à droite. Pensez ainsi à nos batailles pour la reconnaissance de la Palestine, à notre engagement quant au problème irlandais, à nos références à des personnages comme Gramsci, Peron, Pasolini, Che Guevara… Tout s’insère dans un panorama d’étude, de réflexion et d’ouverture que la gauche italienne, enfermée dans ses donjons et dans ses fermetures mentales, n’a jamais opéré, les limitant en jetant le discrédit sur tout ce que ne porte pas son étiquette.

    Nous avons lu, voyagé, étudié, tâché d’être ouverts, en voulant dépasser chaque étiquette, y compris celle de “droite”. C’est pourquoi je me définis un “gramsciste de droite” mais ceci est une autre histoire…

    Crédit photo : DR

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  • Hannibal sur le scandale de la viande de cheval

    Les bras d’Elie Wiesel

    Etonnant, ces Anglais. Ils osent bouffer ce qu’ils bouffent, et pourtant ils rechignent à manger du cheval. Ils ingèrent du mouton préalablement torturé à la menthe, des fish and chips suffisamment huileux pour lubrifier tout l’élément blindé de l’opération Serval, des gelées vertes au Zyklon B, du chocolat rose, mais ils ne lèveraient pour rien au monde le filet d’un équidé pour en faire leur repas. C’est sans doute leur côté Epsom, une vieille révérence indurée de la piétaille saxonne envers les cavaliers venus de France, Normands, Angevins ou Aquitains. Paul Morand, qui avait l’œil d’un reporter, notait à New York que les superstitions rituelles regardant la nourriture prennent prétexte de médecine et d’hygiène pour s’épanouir : en fait, selon lui, elles tournent autour de l’opposition pur/impur, et sont, dans notre société occidentale progressiste, d’origine juive. Il est toujours intéressant d’écouter l’avis d’un grand écrivain, membre de l’académie française de surcroît. Saint Paul, dans d’autres circonstances, d’autres lieux, à une autre époque, le précédait d’ailleurs dans son opinion.

    Sous ce rapport, l’affaire du trafic de viande européen ressemble à la querelle de la viande des idoles dont nous parle l’apôtre des gentils — l’apôtre des goyim. Les nouveaux Chrétiens de l’Empire répugnaient à se nourrir d’une viande qui avait été sacrifiée selon le rite païen, mais ne voulaient pas non plus se séparer de leurs amis ni de leur famille restés païens. Le Tarsiote (ou Tarsais ? ou Tarsien ? ou Tarsite ? Je n’ai trouvé nulle part comment on nomme les habitants de Tarse), qui connaissait bien le pharisaïsme pour l’avoir pratiqué, leur répondit en substance qu’ils pouvaient y aller. Il suivait en cela les paroles de son Divin Maître : « Ce n’est pas ce qui entre en l’homme qui est impur, c’est ce qui en sort. » Cette décision de Saint Paul, associée à celle qui relevait le nouveau fidèle de l’obligation d’obéir aux innombrables prescriptions de la loi juive, en premier la circoncision, permit l’essor du Christianisme et de la saine laïcité, radicalement et diamétralement opposés au hassidisme théocratique qui devait s’incarner dans le talmud puis dans le coran. C’est, avec l’Edit de Milan plus tard (313), l’un des actes fondateurs de l’Europe.

    Aujourd’hui, il me semble qu’on revient dessus. Le ramdam qu’on mène autour de quelques carcasses de viande l’indique. Sans doute y a-t-il fraude, et massive. Sans doute la traçabilité des bêtes abattues est-elle mauvaise. Sans doute la corruption règne-t-elle. Sans doute une réforme est-elle nécessaire, une sanction souhaitable. Mais faire tout ce bruit parce que du cheval remplace du bœuf dans un plat de lasagnes est tout bonnement délirant. D’abord parce que chacun met ce qu’il veut dans ses lasagnes, et plus généralement dans ces plats qui associent féculent, fromage et viande (ce qui est formellement interdit par la loi juive : haro sur les lasagnes). Chacun a sa recette, porc et veau ne vont pas mal, mouton et veau satisferont les amateurs de sensations fortes. Ensuite parce que nos gouvernants feraient mieux de s’occuper d’autre chose. Ils laissent passer sur le marché de la viande des poulets de batterie et différentes bêtes pleines d’hormones, et ils dansent la danse du scalp autour de quelques canassons roumains ? Et ils jettent des tonnes, des centaines de tonnes, des milliers de tonnes de nourriture ?

    Le consommateur anglais « se détourne des plats préparés ». Grand bien lui fasse ! Qu’il s’en détourne. Qu’il achète des produits frais au marché. Que sa femme reste à la maison et fasse la cuisine, proprement si elle en est capable, qu’elle achète des livres de recettes à cet effet. Et qu’elle s’occupe des enfants, proprement aussi. Que chacun revienne à sa place. Que les familles s’occupent de leur cuisine, que l’industrie ne s’en occupe plus. Ce qui permet tous les abus et toutes les cochonneries, c’est l’industrialisation étourdie de la chaîne alimentaire. Que l’on mange pour l’essentiel chez soi des plats cuisinés par soi, avec des aliments produits près de chez soi : la traçabilité sera meilleure et les responsabilités plus faciles à établir. Mais non, ils n’en veulent pas, ils marchent sur la tête, ils marchent sur les mains, ils dépensent beaucoup d’argent et de soins pour changer la paire de gant qu’ils usent ainsi au lieu de retomber sur leurs pieds.

    Braves gens, vous ne seriez pas trompés sur la marchandise si vous refusiez une bonne fois pour toutes leur marchandise de merde. Et vous y verriez plus clair dans les arrières-pensées du “marché”. Car le ritualisme alimentaire, corrélatif à l’invasion et au morcellement de l’Europe en communautés incompatibles, progresse. Le scandale des lasagnes fait oublier celui de la viande Hallal, autrement plus grave. Un continent est en passe d’être privé de porc, qui est historiquement la viande la plus consommée, et qui le demeure pour l’instant, sous l’effet de puissants lobbies politico-religieux. L’obsession hassidique judéo-musulmane entend enrégimenter les pratiques alimentaires européennes, elle a déjà gagné dans les cantines scolaires, les avions, à l’armée. L’envolée de la volaille sur les marchés mondial, européen et français est un signe : cette viande, dangereuse et immorale puisqu’elle vient en très grande part d’élevages insalubres dont nul ne saurait justifier l’existence, est cependant de plus en plus consommée parce que nul interdit majeur ne pèse sur elle. C’est en somme de la saleté permise par les “théocrates” qui régissent le monde laïciste. Il y a une alliance objective, une convergence historique et politique, entre ceux qui traquent le porc, haïssent le cheval, piquent le veau, interdisent le gavage d’oie et promeuvent la cuisse de dinde. […]

      http://rivarol.over-blog.com/

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  • Liquidation des souverainetés budgétaires

    130221Passionnés par diverses autres questions, celle des otages du Cameroun, celle de la correspondance entre Michel Taylor et Arnaud Montebourg, etc. les grands moyens d'information hexagonaux ont peu réagi aux plus récents développements institutionnels de la zone euro. [*Note : depuis le mise en ligne de cette chronique, Le Monde daté du 22 février a consacré son éditorial au sujet].

    Une longue négociation vient cependant de se conclure, entre les États et le parlement à propos de la convergence financière.

    M. Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques, enregistrait ce 20 février une "avancée majeure" de l'intégration. Afin de se prémunir de nouvelles crises dans la zone euro il a été convenu entre les gouvernements, actuellement sous présidence irlandaise, et l'assemblée de Strasbourg, que la Commission de Bruxelles contrôlerait plus étroitement les budgets nationaux.

    Les deux textes adoptés devraient être définitivement approuvés par le Parlement en session plénière. Le vote est prévu pour le courant du mois de mars ; les règles mises en place devraient entrer en vigueur dès cette année, probablement dès le mois d'avril. À partir d'octobre 2013 les projets de lois de finances pourraient alors être censurés par la Commission.

    On ne peut pas dire qu'il s'agit d'une surprise. Dès 2011, pour sauver la monnaie unique, et sous l'impulsion du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, avec le soutien du président de la république française d'alors Nicolas Sarkozy, il avait été convenu de créer un véritable pouvoir de contrôle sur les budgets nationaux au profit de la Commission pour chacun des pays ayant adopté l'euro.

    Jusqu'ici, les membres de l'union monétaire, au cours des six premiers mois de l'année N, se concertaient seulement sur l'orientation de leurs politiques budgétaires en vue de l'année N+1. La Commission européenne faisait des suggestions, que les gouvernements validaient plus ou moins dans la pratique.

    Ceci pouvait déjà aller plus loin qu'on ne le croit ordinairement. Ainsi en décembre 2011, la Belgique a vu la Commission lui demander de revoir son budget, qu’elle n’estimait pas conforme au déficit public visé. Or, il ne s’agissait pas là d’une simple recommandation : si le royaume d'outre-Quiévrain n’avait pas revu son projet, l'amende encourue aurait pu représenter jusqu’à 0,5 % de son PIB. Quant à la France, dès la présentation en septembre-octobre de ses projets de lois de finances pour 2012 (1)⇓, la Commission lui a demandé de les réviser.

    Or, le "paquet" en cours d'adoption (2)⇓ se révèle plus interventionniste encore dans la façon dont les États vont désormais élaborer leurs budgets.

    On parle à ce sujet d'une gouvernance européenne. Elle renforcera donc considérablement les contraintes du pacte de stabilité de 1997, les nouvelles procédures entrant en vigueur d'ici à l'été.

    On a évoqué des "discussions houleuses" (3)⇓. La composante socialiste de l'assemblée voulait aborder le sujet d'un fond d'amortissement européen, permettant de mutualiser une partie de la dette de la zone euro, et d'aboutir à l'institution d'euro-obligations. Cette "grande idée" de Dominique Strauss-Kahn, alors à la tête du FMI, était avancée par son protégé Georges Papandréou dès son arrivée aux affaires en 2009. Elle était plus ou moins préparée par la conférence de Bilderberg de mai 2009 à Vouliagmeni. Soutenue par l'Internationale socialiste, elle s'est toujours heurtée au refus catégorique du gouvernement de Berlin.

    Au bout du compte, les eurodéputés ont accepté de renforcer les prérogatives de l'exécutif européen pour améliorer la discipline budgétaire de la zone euro et éviter une nouvelle crise de la dette.

    Quand François Hollande a été élu, dès le Conseil européen du mois de juin il s'est incliné, en fait, devant la nécessité de mettre en place le dispositif nouveau.

    Martin Schulz président du Parlement européen s'est félicité de l'accord. Il considère que : "ces nouvelles lois sont un élément clé pour mettre en place une gouvernance économique plus forte dans la zone euro et renforcer la protection de l'Union européenne contre de nouvelles crises économiques". L'eurodéputée socialiste, Elisa Ferreira, rapporteur de ce paquet législatif affirmait que : "Les pays qui, à l'heure actuelle, font des sacrifices extraordinaires, doivent savoir que leurs efforts sont reconnus et seront récompensés. C'est pourquoi nous avons tellement plaidé en faveur d'une adaptation des propositions originelles de la Commission".

    Au total cependant, le Parlement européen a donc dû se contenter de la simple promesse de créer un "groupe de travail chargé de réfléchir" aux façons de mutualiser les dettes. Un rapport doit être rendu au printemps 2014. En vérité cependant trois mois avant le mandat de l'actuelle commission Barroso prenant fin pendant l'été autant dire que ce document risque fort de demeurer lettre morte.

    On notera que la Commission ne pourra faire réviser un budget que du point de vue du niveau prévisionnel de son déficit public. Elle ne pourra pas encore imposer aux États membres des réformes structurelles.

    Or, seules celles-ci, c'est-à-dire dans la pratique une diminution des dépenses, passant nécessairement par la réduction du périmètre de l'intervention étatique, peut assurer durablement l'assainissement financier (4)⇓. Chaque pays retrouvera donc la nécessité de se sauver lui-même.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. Rappelons que depuis la réforme constitutionnelle de 1996 légalisant le funeste plan Juppé de 1995 la république jacobine vote deux lois de budgétaires. La seconde est appelée "loi de financement de la sécurité sociale". Son périmètre est supérieur à celui de l'État central proprement dit 
    2. sous l'appellation anglo-saxonne de "two-pack".
    3. cf. 20 Minutes le 20 février 2013 à 17 h 02
    4. cf. les propositions de mon petit livre "Pour une libération fiscale".
  • Grèce : Vers l’insolvabilité [par Jacques Sapir]

    Alors que le président français François Hollande, venu en "ami", a jugé mardi à Athènes que le retour à la croissance était la solution pour la Grèce, précisant que "le maintien de la Grèce dans la zone euro est un acquis", il est évident que le problème grec est loin d’être terminé.

    Jacques Sapir nous a autorisé à publier son dernier article qui revient sur le risque d’insolvabilité du pays. Tout montre en effet que les problèmes économiques de la Grèce sont très loin d’être résolus.

    Les nouvelles qui parviennent de Grèce sont chaque jour plus tragiques. S’il fallait un exemple de la faillite des politiques d’austérité, ce pays nous en fournirait un éclatant. Mais ce pays n’est pas un « exemple ». Il est constitué de 10 millions de personnes qui souffrent sans aucun espoir de secours. La Grèce est dans une voie sans issue, au bout de laquelle il ne peut y avoir que le défaut sur le reste de la dette, une partie ayant été déjà restructurée dans des conditions qui s’apparentent à un défaut ordonné. Il est clair que, d’ici le mois de juin, la Grèce sera de nouveau insolvable.

    Le dernier accord signé à l’automne dernier entre le gouvernement et la Troïka, soit le FMI, la BCE et l’Union Européenne, prévoyait que les intérêts de la dette grecque seraient payés par des prêts de ladite Troïka, à charge au gouvernement de dégager un surplus sur les comptes courants du Budget (ce que l’on appelle un « excédent primaire »). Or, cet objectif s’éloigne de plus en plus. Les recettes liées à la TVA et aux taxes aux importations ont diminué de 8,7% au deuxième trimestre 2012 et de 10% au troisième trimestre1. Les taxes sur le revenu et la propriété, qui avaient connue une forte augmentation lors du second trimestre 2012 par rapport à la même période de 2011 (+29%) ont vu leur rythme annuel d’accroissement chuter au troisième trimestre (+10%). Les premières indications sur le 4ème trimestre de 2012, et surtout sur le mois de janvier 2013, montrent que ces recettes connaissent elles aussi une baisse absolue. Pour le mois de janvier, il a manqué au budget 246 millions d’Euros pour être en équilibre. Le gouvernement a donc décidé de réduire autoritairement les dépenses d’un même montant, engageant ainsi un mécanisme dont il n’a aucune idée et qui va précipiter la catastrophe. [...]

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    http://www.actionfrancaise.net

  • Russie : Vers un nouveau modèle politico-économique ?

    Par Alexandre Latsa

    Le Forum Gaïdar s’est tenu en Russie du 16 au 19 janvier 2013. Comme chaque année, les participants au forum ont pu discuter de l’avenir économique de la Russie et envisager des scénarios de développement pour le pays. Le forum s’est notamment axé sur les questions d’intégration économique et de choix des partenaires commerciaux de la Russie.
    Certains intellectuels libéraux ont ouvertement envisagé comme voie inévitable pour la Russie une forme “d’intégration à l’Union Européenne” pendant que des intellectuels de la gauche russe comme le directeur de l’institut de la mondialisation Michael Deliaguine pensent au contraire que “L’Europe n’a pas besoin d’une intégration avec la Russie“.

    Le gouvernement russe, via le premier ministre Dimitri Medvedev, a lui réaffirmé ses objectifs prioritaires d’intégration eurasiatique pour faire de cette nouvelle hyper-région du monde un pont entre l’atlantique et le pacifique, tout en relevant le défi de la modernisation du pays dans les domaines de la politique, de l’économie et du social.

    Les participants au forum ont tous admis que le monde était au bord de changements majeurs, ce que le président russe annonçait en décembre dernier en affirmant que “l’ensemble du monde s’engage dans une époque de transformations radicales et peut-être même de grands chocs“. L’un des signes de ces transformations radicales en cours semble être ” l’éclatement de l’Occident ” selon les mots d’Alexandre Melnik.

    Un éclatement qui se matérialiserait selon lui par la transformation de l’Amérique puissance transatlantique en une puissance transpacifique happée par l’Asie conquérante, par l’isolement de l’occidentale Australie au sein d’un Pacifique de plus en plus asiatique, mais aussi par l’incapacité de l’Europe à faire face à la globalisation, ce qui lui fait prendre le risque de sortir de l’histoire par une porte dérobée.

    A ce titre, les dernières nouvelles politiques d’Angleterre semblent indiquer que la première étape de ce phénomène (un monde sans Union Européenne) est peut être bien déjà entamée.

    Cette évolution vers un monde désoccidentalisé et “asiatisé” laisse penser que les intentions de la Russie de se placer comme partenaire européen prioritaire de l’Asie et comme pont entre la région Asie-pacifique et la région euro-atlantique sont non seulement un choix stratégique majeur mais aussi un choix essentiel pour la survie économique et culturelle de la Russie.

    Cette option de la Russie pourrait fournir des débouchés, mais aussi une porte de survie à l’Europe, vers l’Asie et le continent eurasiatique. Le président russe, lors de son discours annuel en décembre dernier, a affirmé (il faut s’en rappeler) que l’Asie constituerait la priorité de développement de la Russie pour les prochains 25 ans.

    Sur le plan des hydrocarbures, la Russie projette de réaliser en Asie-Pacifique 22% à 25% de ses exportations pétrolières et 20% de ses exportations de gaz d’ici à 2020.

    Le basculement du monde y compris la Russie vers une Asie en pleine expansion pourrait modifier le mode de gouvernance en Russie puisque selon l’ancien premier ministre Evgueny Primakov, la période dite du tandem (soit l’Alliance entre deux hommes: Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev) pourrait prendre fin. Non pas que les deux hommes soient en guerre comme cela a trop souvent été envisagé, mais parce que la situation politique interne et externe est devenue différente.

    Les impulsions libérales et modernisatrices de Dimitri Medvedev ont été insufflées à la gouvernance russe, mais celle-ci n’a plus besoin d’être vue comme un tandem qui assure l’alternance politique pour apparaître plus démocratique, selon les mots de l’ancien premier ministre.

    Enfin un nouveau visage est apparu au premier plan durant la dernière campagne présidentielle de Vladimir Poutine: le très patriote Dimitri Rogozine, proche en son temps du général Lebed et ancien “Monsieur Russie”  à l’OTAN. Il est devenu vice premier ministre chargé du complexe militaro-industriel et il est partisan d’une ligne politique de reconstruction nationale avec l’appui de l’état. Récemment, il a affirmé que le complexe militaro-industriel russe devait et allait devenir la locomotive de l’économie russe.

    Ces déclarations ont fait écho à celles de Serguei Glaziev, ancien candidat à la présidentielle et désormais conseiller financier de Vladimir Poutine.Ce dernier a récemment  alerté les autorités russes sur ce qu’il appelle ” la guerre financière totale ” que mènent les pays industrialisés et occidentaux contre la Russie aujourd’hui. Selon lui, les principales puissances monétaires mondiales, notamment les États-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne et les pays de l’UE, accroissent actuellement leur émission monétaire en vue d’acquérir des actifs en Russie, ce qu’il dénonce comme étant “la guerre de la planche à billets“.

    Il propose donc des mesures pour permettre à l’état russe de s’opposer au rachat massif d’actifs russes par des sociétés étrangères, via notamment une taxe sur les opérations avec les monnaies étrangères en vue de limiter les transactions spéculatives. Hasard? Ce conseiller financier est un ancien du parti “Rodina” (Patrie) et un ancien bras droit de Dimitri Rogozine.

    Vladimir Maou, recteur de l’Académie de l’économie nationale et de la fonction publique de Russie, a lui conclu au forum Gaïdar que “les changements consécutifs à une crise importante conduisent à un changement des équilibres géopolitiques et géoéconomiques et à la formation de nouvelles doctrines économiques”.

    Est-ce qu’il faut s’attendre à  un changement de tendance politique et économique majeur au sein de la gouvernance russe? On peut le penser alors que vient d’être d’annoncé la rédaction d’une nouvelle Doctrine de politique étrangère qui devrait renforcer la “souverainisation” de la politique nationale russe, et que le ministère russe du Développement économique vient aussi de publier très récemment trois scénarios de développement socio-économique de la Russie pour l’horizon 2030.

    Ria Novosti   http://fortune.fdesouche.com/

  • Bulgarie : Le gouvernement démissionne suite aux manifestations contre la hausse de l’électricité

    Dans la nuit de mardi à mercredi huit personnes ont été blessées dans des heurts et 11 personnes dont 5 policiers il y a deux jours.

    French.ruvr

    Les Bulgares, qui manifestent à travers le pays depuis plusieurs jours, demandent la démission du gouvernement et la renationalisation des compagnies de distribution d’électricité. Le ministre des Finances a été limogé lundi, et mardi, a été annoncé une forte baisse des prix, ainsi que la volonté de sanctionner les compagnies d’électricité étrangères, au risque d’un incident diplomatique avec la République tchèque. La licence de la compagnie tchèque d’électricité CEZ a notamment été annulée.

    Le chef du gouvernement bulgare Boïko Borissov a annoncé mercredi 20 Février 2013, la démission de son gouvernement. “Je ne participerai pas à un gouvernement sous lequel la police frappe les gens“, a déclaré mercredi Boïko Borissov devant le parlement.

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