Trop divisée, la droite pourtant puissante en Croatie, a perdu l’élection présidentielle à la faveur des sociaux-démocrates emmenés par Zoran Milanovic. Un revirement politique qui devrait, sur le court terme, avoir peu d’incidence sur la politique migratoire en Croatie. Explications.
Il prône un retour à une «Croatie normale» par opposition à la «Croatie authentique» et nationaliste défendue par la présidente conservatrice sortante Kolinda Grabar-Kitarovic : le social-démocrate Zoran Milanovic a été élu président de la Croatie, dimanche 5 janvier, à la surprise générale.
D’après les résultats quasi définitifs de la Commission électorale, cet ancien diplomate de 53 ans a obtenu 52,7% des voix contre 47,3% pour sa rivale dont la rhétorique nationaliste et patriotique n’a pas su convaincre les nombreux électeurs ayant voté au premier tour pour un chanteur populiste de revenir dans le giron conservateur.
Ex-premier ministre de décembre 2011 à janvier 2016 avec le parti social-démocrate (SPD), Zoran Milanovic est présenté comme un homme ambitieux, tolérant et tourné vers l’avenir promettant de faire de la Croatie une «République pour tous».