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Europe et Union européenne - Page 377

  • Une Europe qui protège son économie par des écluses douanières

    L’Europe bruxelloise, en supprimant tous les obstacles aux échanges commerciaux entre l’Union et le monde extérieur, a exposé les entreprises européennes à une concurrence sauvage et déloyale. Ce faisant, elle a provoqué des délocalisations en grand nombre, créé un chômage de masse et initié un processus d’appauvrissement des Européens. Ligne droite considère en conséquence que la nouvelle Union doit suivre une voie inverse et mener une politique commerciale combative fondée sur une régulation des échanges commerciaux à ses frontières.

    L’Europe bruxelloise, le bon élève de la classe mondialiste

    Depuis 1974, l’organisation bruxelloise s’est engagée dans l’abaissement progressif des droits de douane extérieurs et dans la suppression de tous les obstacles aux échanges. Elle a ainsi tourné le dos à la philosophie première du Marché commun qui prévoyait un tarif extérieur commun et même, comme en matière agricole, le principe de la préférence communautaire. Le marché créé entre les pays d’Europe est dès lors devenu sous la pression britannique un marché ouvert totalement soumis aux vents dévastateurs de la concurrence sauvage venue des quatre coins du monde.

    Cette politique a été menée de surcroît avec une naïveté totale. Contrairement aux Américains par exemple, qui multiplient les entorses aux règles de libre-échange pour protéger au mieux leur appareil de production, les eurocrates n’ont de leur côté qu’un objectif : être le meilleur élève de la classe mondialiste. Le fait que M. Lamy ait pu, après son mandat de commissaire européen au commerce, être nommé directeur général de l’OMC en dit long à cet égard. Car qui peut croire qu’un commissaire qui aurait défendu avec âpreté les intérêts commerciaux de l’Europe aurait pu être choisi ensuite pour diriger l’instance censée gérer le commerce mondial ?

    Cette politique laxiste, déterminée non par le souci de bien défendre les intérêts européens, mais par celui d’appliquer au mieux l’idéologie libre-échangiste, a produit des effets catastrophiques. Elle a provoqué un décrochage économique de l’Europe, qui l’a amenée à perdre des pans entiers de son industrie et à se faire distancer techniquement et commercialement dans de nombreux domaines de pointe.

    Une politique commerciale combative

    Aussi faut-il tirer les leçons de ces errements et mettre un terme à cette funeste politique de dérégulation. Ligne droiteconsidère donc que la nouvelle Union qu’elle appelle de ses vœux doit rompre avec le laxisme actuel pour mener une politique commerciale combative fondée sur le principe de la régulation des échanges aux frontières du continent.

    À cet égard la nouvelle Union devrait commencer par utiliser toutes les dispositions prévues dans les traités commerciaux et dans la réglementation de l’OMC pour multiplier les procédures de sauvegarde et ouvrir tous les contentieux possibles contre les pratiques commerciales jugées déloyales.

    Au-delà, l’Europe devrait proposer à ses partenaires mondiaux l’ouverture de nouvelles négociations commerciales afin de refonder les principes du commerce mondial. Elle devrait dans ce contexte plaider pour un retour à la régulation et pour la création d’écluses douanières destinées à compenser les différences de salaire, de réglementation sociale et environnementale ainsi que celles liées à la sous-évaluation de certaines monnaies. Les négociations du cycle de Doha ayant échoué il y a plus d’une décennie, l’Union pourrait demander l’arrêt définitif de ce type de processus et l’ouverture d’un nouveau cycle portant cette fois sur une régulation contrôlée par l’OMC.

    Une régulation du commerce mondial

    Devant le refus prévisible d’une telle refondation, l’Union devrait alors prendre les moyens de l’imposer. N’oublions pas que l’Europe est la première puissance commerciale du monde et que rien dans ce domaine ne peut se faire sans elle. Là où la France seule aurait été acculée à céder, l’Europe serait en position de faire céder ses partenaires. Pour faire prévaloir ses vues, elle devrait donc prendre l’initiative de rétablir unilatéralement une barrière douanière à ses frontières. Cette attitude de transgression délibérée provoquerait à n’en pas douter des mises en demeure de l’OMC que l’Europe devrait ignorer complètement. Elle entraînerait aussi des représailles de la part de ses partenaires commerciaux qui décideraient de leur côté d’imposer des droits de douane sur les produits européens. Ce faisant, c’est l’ensemble du dispositif libre-échangiste qui se trouverait déstabilisé. Mais, au bout d’une période incertaine et peut-être un peu chaotique de représailles et de contre-représailles, gageons que les grands acteurs du commerce mondial tomberaient vite d’accord pour ouvrir des négociations destinées à remettre de l’ordre dans le système commercial international. Des discussions qui ne pourraient alors qu’aboutir au principe d’une régulation raisonnable et contrôlée sur un plan multilatéral par l’OMC.

    Vers la réindustrialisation du continent

    Une telle évolution conduirait alors beaucoup d’acteurs du commerce mondial à changer de perspective. Gageons qu’un pays comme la Chine, par exemple, en tirerait la conséquence qu’il lui faut dorénavant se tourner vers un modèle de développement davantage axé sur la consommation intérieure que sur l’exportation à tout-va.

    L’Europe de son côté pourrait entreprendre un processus de relocalisation et de réindustrialisation qui conduirait à une réduction du chômage, une amélioration de la croissance et à plus de prospérité pour les Européens.

    L’Europe peut et doit imposer la régulation du commerce mondial.

    https://lignedroite.club/une-europe-qui-regule-les-echanges-commerciaux-a-ses-frontieres/

  • Migrants : QUI SONT LES FINANCIERS INTERNATIONAUX ?

    113 migrants subsahariens, dont des mineurs, sont morts noyés à proximité des eaux territoriales libyennes, à 8 kilomètres des côtes.

    Ils ont été envoyés à la mort sur des embarcations qui en aucun cas ne pouvaient traverser la Méditerranée, ni jusqu’à Lampedusa, ni jusqu'à La Valette, par des « passeurs » qui n’ont même pas pris la précaution de prévenir les navires des ONG, comme ils le font d’habitude. Ces navires qui ne sont là que lorsqu’on les attend, avec lesquels on a pris rendez-vous ! Comme cela vient d’être prouvé par la justice italienne.

    Ils viennent s’ajouter aux milliers de migrants qui ont déjà péri dans ces traversées, victimes de ces « marchands de chaire humaine », ces esclavagistes du XXIe siècle.

    Et nos gouvernants européens, et plus particulièrement ceux de la France, de l’Espagne et d’une douzaine d’autres pays, sont, paraît-il, bouleversés, offusqués, peinés, mais n’entreprennent absolument rien pour que cela cesse.

    Le port de La Valette, sur l’Ile de Malte, a accueilli en moins d’une semaine plus de 250 migrants, dont une vingtaine de mineurs isolés.

    135 migrants sont actuellement bloqués sur un navire des gardes-côtes italiens, secourus en mer le 26 juillet alors qu’ils étaient entassés sur des embarcations de fortune.

    Mattéo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien, le seul dirigeant à la hauteur de cette situation devenue désespérée, exige un accord européen de répartition avant qu’ils ne puissent débarquer.

    Le 22 juillet, le président Macron avait pourtant annoncé cet accord entre 14 pays européens pour mettre en place un mécanisme de solidarité afin de les répartir, mais il avait précisé, en préalable, que ces migrants devaient d’abord débarqués en Italie, provoquant la colère, à juste titre, de Salvini.

    Oui, il s’agit d’un drame, un de plus et pas le dernier, mais osons poser les questions qui fâchent :

    *L’Algérie et la Tunisie ont maîtrisé ce problème migratoire, d’une manière sans doute brutale mais indispensable faute d’une meilleure solution, en n’acceptant pas l’arrivée de ces migrants et en rejetant hors de leurs frontières, dans des conditions parfois impitoyables, ceux qui réussissent à pénétrer dans le pays.

    Dès lors les « mafias » de passeurs se sont éloignées vers des frontières bien plus accessibles, celles de la Libye et du Maroc, qui rapportent bien plus de bénéfices.

    *Justement, puisqu’il est question de bénéfices ? Une question à laquelle il n’est pas facile de répondre, tant cela paraît secret : Ces passages coûtent environ entre 2000 et 5000 euros. Comment des migrants provenant de pays où le salaire moyen mensuel oscille entre 30 et 150 euros et qui, puisqu’ils le quittent, ne travaillaient sans doute pas, peuvent-ils réunir de telles sommes représentant des années de salaire ?

    Et les mineurs isolés, qui eux ne travaillaient certainement pas dans leurs pays, et n’ont donc aucun salaire, qui a payé pour leurs passages ?

    Nous savons qui finance les ONG, mais qui paie les millions d’euros aux mafias de passeurs ? Mystère !

    Il serait pourtant facile d’appréhender un de ces passeurs et de le faire parler afin de tenter de remonter la filière, jusqu’où ?

    Depuis plusieurs années nous réclamons que les armées et les forces de l’ordre des pays concernés soient positionnées aux frontières afin d’interdire le passage de tous les migrants africains, de l’est comme de l’ouest et, si elles ne sont pas en mesure d’organiser ces barrages, comme le font l’Algérie et la Tunisie, et comme ne le font pas ni la Libye, ni le Maroc, alors que l’Europe, et la France plus particulièrement, puisque son armée est positionnée en Afrique, s’en chargent directement.

    C’est la seule solution possible à ce problème humanitaire, dans l’immédiat.

    Le futur devrait être, mais cela sera impossible à réaliser, d’aider ces pays africains à se développer afin de non seulement retenir, mais également de faire revenir, tous ces cerveaux indispensables à l’exploitation de leurs immenses richesses !

    Pourquoi impossible à réaliser ? Parce que je vous laisse deviner dans quelles poches vont directement les milliards versés !

    http://magoturf.over-blog.com/2019/07/migrants-qui-sont-les-financiers-internationaux.html

  • Italie : vers une amende d’1 million d’euros pour les "sauveteurs" de migrants en mer


    Matteo Salvini. Photo © Emmi Korhonen/AP/SIPA
    valeursactuelles.com 
    La Chambre des députés a donné son accord pour un projet de loi visant à infliger une très lourde amende aux organisations humanitaires venant en aide aux migrants en Méditerranée.
    Matteo Salvini continue sa lutte acharnée contre les migrants
    Comme le relaye le site RTBF, la Chambre des députés a donné jeudi son feu vert, par 322 voix pour et 90 contre, à un projet de loi visant à infliger une très lourde amende aux organisations humanitaires venant en aide aux migrants en détresse en Méditerranée. 
    Les "sauveteurs" pourraient ainsi être menacés d’amendes jusqu’à 1 million d’euros. 
    Ce projet de loi comprend également la possibilité pour les autorités de saisir le bateau contrevenant. En juin dernier, une mesure prise en urgence sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur italien permettait déjà de distribuer des amendes allant de 10 000 à 50 000 euros lorsque le capitaine d'un navire de sauvetage entre sans permission dans les eaux territoriales italiennes.
    135 migrants actuellement bloqués
    Cette mesure intervient au moment où 135 migrants, secourus en mer vendredi, sont actuellement bloqués sur un navire des garde-côtes italiens par le ministre de l’Intérieur qui exige une nouvelle fois un accord de répartition européen avant de les laisser débarquer. 
    « Je ne donnerai aucune autorisation de débarquer avant d’avoir reçu l’engagement de l’Europe d’accueillir tous les migrants à bord. Voyons s’ils passent des paroles aux actes. Moi je ne cède pas », a déclaré Matteo Salvini. 
    Emmanuel Macron avait annoncé le 22 juillet un accord entre 14 pays européens pour mettre en oeuvre un « mécanisme de solidarité » pour répartir les migrants secourus en Méditerranée.

  • Les ONG de «sauvetage en mer » collaborent avec les passeurs – la TV italienne en publie des preuves

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    De nouveaux reportages de la chaîne italienne Rete 4 montrent comment les ONG de « sauvetage en mer » sont en contact avec des passeurs en Libye pour transporter des centaines de migrants illégaux en Italie. Le député allemand Petr Bystron exige maintenant que les procureurs fassent enfin leur travail.

    Il y a un an, en effet, Bystron avait engagé des poursuites pénales contre les principales ONG allemandes qui, sous couvert de « sauvetage en mer », cherchent à faire entrer le plus grand nombre possible de migrants dans l’UE. Les procureurs allemands ont toutefois refusé d’enquêter jusqu’à présent, invoquant le « manque de preuves », malgré le fait que les activités des ONG étaient bien documentées.

    Ainsi, Sea-Watch a publié une vidéo montrant comment elle a interrompu un sauvetage en cours par la Garde côtière libyenne le 6 novembre 2017, incitant bon nombre des 130 migrants qui avaient déjà été sauvés de sauter à l’eau. Cinq personnes sont mortes, dont un garçon de 2 ans. Les garde-côtes libyens ont dit à l’époque : « L’intervention non autorisée de Sea Watch a causé la mort de cinq migrants ».

    Le talk-show de Rete 4 « La Quarta Repubblica » a montré comment des migrants contactent les passeurs, qui les assurent qu’ils sont en contact avec les ONG de sauvetage comme l’espagnole « Proactiva Open Arms » et l’allemande « Sea-Watch ».

    La journaliste d’investigation Lodovica Bulian a interviewé un migrant libyen qui venait d’arriver en Italie. Le jeune homme lui a montré des groupes Facebook privés appartenant au passeur, un homme de Zuwara, qui les utilise pour promouvoir ses services :

    « Si vous arrivez en Italie, ils vous disent de faire une vidéo pour montrer à tout le monde que vous avez réussi – afin que les trafiquants puissent recruter plus candidats à la migration. J’ai fait la traversée avec l’aide de la mafia libyenne aussi. »

    Les passeurs sont de mèche avec la police libyenne, a dit le jeune migrant : « Ils soudoient la police pour qu’elle n’arrête pas leurs bateaux. La police libyenne n’arrête jamais les passeurs. Pas de souci. Ils ont un deal. »

    Sur la base des informations fournies par le témoin, l’équipe de Bulian a contacté le trafiquant, Lokman Zwari.

    Zwari gère un groupe Facebook avec 14 000 abonnés pour promouvoir le passage vers l’Europe. Les vidéos montrent des migrants heureux célébrant leur traversée, dansant et chantant au son de la musique, évidemment loin d’être en détresse en mer.

    Se faisant passer pour un migrant marocain, un membre de l’équipe de Bulian a appelé le passeur de clandestins, qui a confirmé qu’il pouvait l’amener en Italie pour 1600 euros. Quand l’appelant a demandé des garanties de sécurité, le trafiquant a dit : « Nous savons qu’il y a des navires de sauvetage en patrouille, vous serez en contact avec eux. En ce moment, l’Open Arms est en patrouille. Le Sea Watch est détenu en Italie, mais il y a d’autres navires à proximité. »

    Le passeur a ensuite envoyé la position de l’« Open Arms », le numéro de téléphone de l’ONG et une capture d’écran de l’appel via Viber, le numéro et l’info Facebook de l’ONG espagnole.

    De nombreuses ONG de « sauvetage en mer » sont soutenues par l’Union européenne et l’Open Society de George Soros. Ainsi, Sea Watch et SOS Méditerranée sont soutenues par Borderline Europe, basée à Berlin, qui finance également le site Internet « Alarmphone », permettant aux passeurs d’appeler un navire d’une ONG pour qu’il vienne chercher leur cargaison humaine.

    Soros gère aussi un réseau de fonds légaux en Italie destiné à aider la migration illégale et à forcer le gouvernement italien à accepter des migrants.

    En juin, la garde côtière européenne Frontex a publié une vidéo montrant comment les passeurs amènent des migrants près de l’île italienne de Lampedusa à bord d’un bateau de pêche et les transfèrent ensuite dans un canot pneumatique pour qu’on vienne les « secourir ». La journaliste canadienne Lauren Southern a été une des premières à documenter le problème de la mission « Defend Europe ».

    Le 29 juin, la capitaine du Sea-Watch est entrée de force au port de Lampedusa avec 40 migrants clandestins à bord, malgré les avertissements italiens de rester à l’écart, endommageant un navire de la garde côtière et mettant en danger la vie du personnel à son bord. Salvini a annoncé qu’il imposerait désormais des amendes allant jusqu’à 1 million d’euros aux ONG qui violent les eaux italiennes.

    Il s’est avéré ensuite qu’une équipe de la TV publicitaire allemande NDR était à bord du Sea-Watch depuis 2 semaines avant l’« incident » et a sorti  le 12 juillet un film pro-« frontières ouvertes » très mis en scène.

    Depuis que l’Italien Matteo Salvini a commencé à mettre le holà en Méditerranée, le nombre de morts en mer est passé de 384 au premier semestre 2018 à 128 au premier semestre 2019, selon le HCR.

    Article complet en anglais (avec liens) : Voice of Europe

    Résumé Cenator pour LesObservateurs.ch

    https://www.alterinfo.ch/2019/07/26/les-ong-de-sauvetage-en-mer-collaborent-avec-les-passeurs-la-tv-italienne-en-publie-des-preuves/

  • L'Europe occidentale et orientale au grand tournant - Mort de l'intégration et retour aux souverainetés nationales?

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    Institut Européen des Relations Internationales

    Irnerio Seminatore

    Le verdict du 26 mai a-t-il sonné la "mort de l'intégration" et le retour aux souverainetés nationales? Assistons nous "à une insurrection d'ampleur mondiale contre l'ordre libéral progressiste post-1989"? (Ivan Krastev)

    Au delà des résultats, ces élections marquent un tournant idéologique et un changement d'époque et constituent un démenti sur l'illusion du triomphe planétaire de la démocratie libérale et sur la régulation mondiale de l'humanité par le droit et le marché.

    La photographie électorale des pays-membres, après le verdict des urnes, a fait ressortir une grande différenciation européenne, de sociétés, de gouvernance, de convictions, d'espoir et de prises de conscience sur l'avenir.

    A quoi ressemble-t-elle cette Europe du grand tournant?

    A l'incertitude et à l'absence de perspectives aux milieu de l'échiquier politique, à la colère et à la révolte aux deux extrêmes.

    Les européens de l'Ouest et de l'Est, par leur vote, ont considéré que leurs espoirs ont été trahis. En effet, dans le cadre de ces élections les partis de centre et de gauche ont été désavoués et la montée des souverainistes confirmée.

    Partout on s'interroge sur les causes du suffrage et partout les vérités sont apparues fragmentaires et partielles. Les média ont fait éclater le visage du continent, émiettant les ensembles sociétaux et leurs sens.

    Ainsi l'ère des grands principes s'est éloignée et la toute puissance des instincts violents oppose désormais les européens de souche et les immigrés sur les grands thèmes du présent et de l'avenir.

    Fédérer une nébuleuse d'opinions, les progressistes pro-européens, les nationalistes anti-intégrationnistes, les eurosceptiques, les conservateurs, les centristes et les écologistes, les "gilets jaunes" et les "gilets noirs", est une tâche existentielle qui ressemble à la fatigue de Sisyphe, de telle sorte que la "société de confiance" du passé cède le pas à une société de "contrainte" ou de "régression", simplificatrices et radicales.

    L’idolâtrie de "l'homme fort" prend le pas désormais sur la démocratie "discutidora" et sur la "pensée faible" et permissive.

    Il en ressort que le fait démocratique est désavoué par le 38% des jeunes entre 18 et 34 ans (Rapport sur la démocratie dans le monde, sous la direction de D.Reynié) et trouve confirmation la vieille expression du Léviathan, anti-rationaliste et décisionniste, selon lequel : "Auctoritas , non veritas, facit legem!"

    La hiérarchie devient désormais une valeur rassurante et la force, comme il se doit, le fondement de tout pouvoir.

    Depuis la chute du mur de Berlin, l'Europe est entrée dans un cycle de turbulences internes et extérieures, qui l'ont fait passer de la grande illusion sur le projet européen, à la désillusion et au ressentiment diffus et, selon certains, à une forme de totalitarisme "soft".

    Ainsi, un sentiment de menace pour son identité et pour son sentiment d'appartenance, ont conduite l'U.E, étape par étape, à la crise destructrice du Brexit.

    Suite aux élections du parlement européen, l'Europe a tremblé sur ses bases et ses idoles sont tombés dans la fange. Thérèsa May, Angela Merkel et leurs médiocres copies européennes, J.C.Juncker, D.Tusk, A.Tajani, ont glissé irrésistiblement vers la porte de sortie et sur une pente descendante.

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    En termes d'idées, les pays de l'Europe centrale (Pologne et Hongrie) ont reproché à l'Ouest d'avoir abandonné les vielles racines chrétiennes pour un laïcisme relativiste et un immigrationnisme débridé. A l'heure où l'équilibre géopolitique des forces passe à l'Est du continent, le centre de gravité des alliances politiques se colore d'une opposition nationaliste et anti-européenne.

    Sous cet angle, l'affrontement entre Macron et Orban va bien au delà de l'échiquier parlementaire et peut être lu comme un épisode de la lutte entre la marche éradicatrice de l'anti-traditionalisme et la défense de la foi chrétienne. C'est un retour au principe de souveraineté comme droit inaliénable de décider sur la menace existentielle et surtout de choisir son destin.

    L'échec cuisant du PPE et du PSD pour leur représentation au Parlement européen,rend nécessaire une recomposition politique des droites, que les craintes de politique étrangère et les tentatives de rééquilibrage vis à vis de la Russie rendent difficile pour la Pologne, dans une vision purement eurocentrique.

    La rafale de démissions politiques en France et en Allemagne (Wauquiez et Nahles) souligne l'émiettement politique et l'importance des alliances comme clé de résolution des problèmes. Mais elle met en évidence aussi l'absence de programmes et le vide d'idées, qui constituent désormais un espace de manœuvre pour des coalitions élargies ou pour des tentatives de refondation institutionnelle.

    En France, où il est bon de vivre pour des idées et mourir pour des utopies, un mouvement tectonique est en train de modifier en profondeur la structure représentative des démocraties modernes, que, selon certains analystes, de bi-polaire deviendrait tripolaire (P.Martin IPL). Les conséquences en termes d'options  stratégiques seront décisives pour la place de la France dans le monde.

    Dans ce laboratoire social, se confondent et s'entremêlent en effet, des tendances étatistes et bonapartistes inextirpables, des pulsions anarchistes et libertaires passionnelles, des frustrations globalistes et néo-libéristes rêvant d'une révolution cyber-numérique et une haine anti-traditionnaliste du monde moderne, de lointaine origine religieuse.

    L'alchimie politique qui en résulte est l'apparition simultanée d'un mélange de modération et d'extrémisme au sein des trois pôles, de droite, "les conservateurs identitaires", de centre, "les libéraux mondialisateurs", et de gauche, les "démocrates éco-socialistes".

    Cependant, rappelle J. Juillard (le Figaro du 3 juin), l'accession au pouvoir est toujours conditionnée, dans une élection, par la prédominance des modérés sur les extrémistes, car le suffrage est le meilleur garant de la paix sociale.

    En passant à la situation européenne et aux verdicts électoraux, il apparaît difficilement contestable que l'Europe des dernières années a été secouée d'en bas par le peuple, d'en haut par le Brexit, de l'extérieur par Trump, Poutine et Xi-Jin-Ping, et de l'intérieur, par Orban, Kacszynski, Kurz, Salvini, Marine le Pen et Nigel Farrage.

    Que faire donc? Abattre l'édifice ou le restaurer?

    A l'heure où l'on pose à Bruxelles et ailleurs le problème de la légitimité politique de l'Union Européenne et, implicitement le problème de la souveraineté (qui décide et sur quoi ?), et celui de la démocratie (le rôle de l'opposition et de la politique), comment ce changement de méthode et de système institutionnel est il ressenti dans les différents pays (en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Hongrie, en Espagne ou en Pologne?).

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    En Allemagne, la sanction historique contre la coalition conduite par Angela Merkel entre la CSU/CDU et le SPD a fait détourner de ces deux partis une grande masse d'électeurs, dont le vote s'est porté sur le parti écologiste, réincarnation diluée de l'utopie socialiste.

    Ici les deux piliers traditionnels de la démocratie allemande sont entrés en crise et le défi majeur pour la recherche de nouveaux équilibres a été identifié par Götz Kubischek, dans une nouvelle orientation de l'échiquier politique, le bipolarisme des Verts et de l'AfD. Leur opposition résulte d'une lecture irréconciliable de la situation du pays, fondée pour les Verts sur l'individu et l'humanité et pour l'AfD, sur la famille, le travail et la nation.

    La remise en cause de la coalition, qui favorise les alternatives et les extrêmes, priverait l'Allemagne de ses capacités d'agir en Europe et dans le monde et la conduirait à des longs mois d'immobilisme. Il en suivrait alors une situation caractérisée par une crise gouvernementale irrésolue ou à une campagne électorale permanente.
    Par ailleurs, si à l'Ouest du pays les Verts dominent l'échiquier politique, l'inverse est vrai pour l'Est, où la réunification du pays n'a pas encore été absorbée et la crainte de l'immigration hante en permanence les esprit.

    En Allemagne, comme en France, il faudra choisir: être ou non avec Macron et Angela Merkel. De son côté Marion Maréchal en France a appelé "un courant de droite à accepter le principe d'une grande coalition avec le Rassemblement national".

    Ainsi ce scénario, qui coaliserait contre Macron,représentant de l'alliance des bourgeoisies de droite et de gauche, une union des droites, sur une base "national conservatrice, ne pourrait réconcilier, sur un projet européen-progressiste la totalité des sensibilités qui composent  l'échiquier souverainiste du pays et rendrait caduque l'existence d'un parti fédérateur de droite (RN).

    Dans ce contexte les forces de gauche, tentent de survivre à la ruine qu'elles ont elles mêmes contribuées à créer. Ainsi, aucune remise en cause à gauche, dans le but de promouvoir une recomposition impossible, ce qui renforce le camp des "marcheurs", régressés mais survivants.

    Par ailleurs, en Autriche, l’événement et la surprise ont été représentés par la destitution du Chancelier Kurz par un vote de défiance venu paradoxalement du Parlement, au lendemain de son succès européen et après avoir brisé, aux législatives d'octobre 2017, la grande coalition socialistes-conservateurs.

    Même tremblement de terre au Royaume-Uni, où le "Brexit Parti" de Nigel Farrage a anéanti au même temps les Tories et le Labour, polarisant l'électorat britannique entre partisans d'une sortie de l'U.E sans accord, "No Deal" et citoyens d' une ultérieure remise en cause du référendum, "No Brexit".

    Pas du tout dissemblable la situation de l'Italie, où le pays a renouvelé la confiance au "gouvernement du changement" et les deux composantes de la majorité gouvernementale ont vu inverser les rapports de forces au profit de l'une d'entre elles, la "Lega" de Salvini, devenu de facto l'inspirateur volontariste des réformes.

    L'équilibre entre les deux forces paraît cependant fragilisé dans un situation où des élections anticipées pourraient assurer une majorité suffisante au Parlement aux deux forces de droite, "Fratelli d'Italia" et "La Lega", dans une conjoncture où la Commission européenne, qui a déclenché une procédure pour endettement excessif, est susceptible de radicaliser la fracture pro et anti-européenne du pays, jadis euro-entousiaste.

    Rare exception en Espagne pour le socialistes, non sanctionnés par leurs électeurs et qui arriveront au Parlement de Strasbourg et à Bruxelles pour revendiquer des portefeuilles-clés, démontrant la confiance qu'inspire à ses partenaire une Espagne europhile, mais sans boussole sur la direction de marche de l'Union de demain, dans un contexte général europhobe ou euro-sceptique.

    C'est d'un dessein ambitieux dont l'Union a besoin pur survivre et pour se reformer, si elle ne veut pas périr de l'inévitable bouleversement qui affecte dans tous les domaines la vie des nations et si elle veut éviter les cataclysmes périlleux d'une conjoncture tectonique.

    Bruxelles 5 juin 2019

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    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/06/22/l-europe-occidentale-et-orientale-au-grand-tournant-mort-de-l-integration-e.html

  • Le vivier Otan de néonazis en Ukraine

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    À ceux qui douteraient de la persistance du réseau stay behind italien de l’Otan, le Gladio, la saisie d’un arsenal d’armes de guerre à Turin apporte un démenti cinglant. Le réseau de néonazis travaillant avec l’Alliance atlantique contre la Russie est opérationnel en Ukraine.

    Les enquêtes se poursuivent sur les arsenaux modernes découverts en Piémont, Lombardie et Toscane, de véritable matrice néonazie comme le montrent les croix gammées et les citations de Hitler trouvées avec les armes. Mais pas de réponse par contre à la question : s’agit-il de quelque nostalgique du nazisme, collectionneur d’armes, ou bien sommes-nous devant quelque chose de bien plus dangereux ?

    Les enquêteurs —d’après le Corriere della Sera— ont enquêté sur des « extrémistes de droite proches du bataillon Azov », mais n’ont découvert « rien d’utile ». Pourtant il y a depuis des années des preuves amples et documentées sur le rôle de cette formation armée ukrainienne, et d’autres avec elle, composées de néonazis entraînés et utilisés dans le putsch de Place Maïdan en 2014 sous régie USA/Otan, et dans l’attaque contre les Russes d’Ukraine dans le Donbass.

    Il faut préciser avant tout que l’Azov n’est plus un bataillon (comme le définit le Corriere) de type paramilitaire, mais a été transformé en régiment, c’est-à-dire en unité militaire régulière de niveau supérieur. Le bataillon Azov fut fondé en mai 2014 par Andriy Biletsky, connu comme le « Führer blanc » en tant que soutien de la « pureté raciale de la nation ukrainienne, empêchant que ses gènes ne se mélangent avec ceux de races inférieures », assurant ainsi « sa mission historique de conduite de la Race Blanche mondiale dans sa croisade finale pour la survie ».

    Pour le bataillon Azov, Biletsky recruta des militants néonazis qui étaient déjà sous ses ordres en tant que chef des opérations spéciales de Pravy Sektor. L’Azov se distingua immédiatement par sa férocité dans les attaques contre la population russe d’Ukraine, notamment à Mariupol.

    En octobre 2014 le bataillon fut incorporé dans la Garde nationale, dépendant du Ministère de l’intérieur, et Biletsky fut promu colonel et décoré de l’« Ordre pour le courage ». Retiré du Donbass, l’Azov a été transformé en régiment de forces spéciales, doté de chars d’assaut et de l’artillerie de la 30ème Brigade mécanisée. Ce qu’il a conservé dans cette transformation est l’emblème, calqué de celui des SS Das Reich, et la formation idéologique des recrues modelée sur celle nazie.

    Comme unité de la Garde nationale, le régiment Azov a été entraîné par des instructeurs états-uniens et par d’autres venant de l’Otan. « En octobre 2018 —lit-on dans un texte officiel— des représentants des Carabiniers italiens ont visité la Garde nationale ukrainienne pour discuter de l’expansion de la coopération dans différentes directions et signer un accord sur la coopération bilatérale entre les institutions ». En février 2019 le régiment Azov a été déployé en première ligne dans le Donbass.

    L’Azov n’est pas seulement une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique. Biletsky —qui a créé en octobre 2016 son propre parti, « Corps national »— reste le chef charismatique en particulier pour l’organisation de jeunesse qui est éduquée, avec son livre « Les paroles du Führer blanc », dans la haine contre les Russes et entraînée militairement.

    Simultanément, Azov, Pravy Sektor et d’autres organisations ukrainiennes recrutent des néonazis de toute l’Europe (Italie comprise) et des USA. Après avoir été entraînés et mis à l’épreuve dans des actions militaires contre les Russes du Donbass, on les fait rentrer dans leurs pays, en conservant évidemment des liens avec les centres de recrutement et d’entraînement.

    Ceci se passe en Ukraine, pays partenaire de l’Otan, déjà de fait membre, sous étroit commandement USA. On comprend donc pourquoi l’enquête sur les arsenaux néonazis en Italie ne pourra pas aller jusqu’au bout. On comprend aussi pourquoi ceux qui en ont plein la bouche de l’antifascisme restent muets face au nazisme renaissant au cœur de l’Europe.

    Traduction :  Marie-Ange Patrizio

    Source : Il Manifesto (Italie)

    https://www.voltairenet.org/article207100.html

  • Au fait, c’est quoi le Ceta ? [Vidéo]

    Assemblée nationale
     
    Ce traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada a été approuvé par l’Assemblée nationale mardi.
    Quels sont ses principaux points? Que défendent ses promoteurs ? Que lui reprochent ses détracteurs ? Le Figaro fait le point.
    Le Ceta (Comprehensive and economic trade agreement), ou AECG dans la langue de Molière (Accord économique et commercial global), approuvé par 266 voix contre 213 à l’Assemblée nationale mardi, est un traité de libre-échange unissant le Canada et l’Union européenneToronto est un partenaire important de l’Union européenne : les échanges de biens entre les deux blocs s’élevaient à 64,3 milliards d’euros en 2016, et les 28 sont le deuxième partenaire commercial du Canada derrière les États-Unis
    L’Union garde par ailleurs un solde positif dans ses échanges de biens avec ce pays, de l’ordre de 6,2 milliards d’euros en 2016 et 2017.
    Plus précisément, le Canada n’est que le quinzième partenaire commercial de la France, qui tire un excédent de 620 millions d’euros environ de ses échanges avec le pays de Justin Trudeau.
    Quel est le calendrier du Ceta ?
    Négocié durant près de huit ans, le traité a finalement été conclu fin octobre 2016 avant d’entrer provisoirement en vigueur fin septembre 2017, après validation des eurodéputés (408 voix contre 254). 
    Il a, durant cette période, fait l’objet d’un suivi de la part du gouvernement pour identifier ses effets sur l’agriculture et le commerce en France
    En janvier dernier, le texte a été jugé compatible avec le droit européen par l’avocat général de la Cour de justice de l’Union, qui avait été interpellé par la Wallonie au moment de l’entrée en vigueur, en 2017.
    Comme il s’agit d’un accord mixte, touchant aux prérogatives de l’Union comme des États membres, il devait être approuvé par les parlements nationaux, afin d’être définitivement mis en œuvre à travers l’Europe. 
    Ce qui est désormais chose faite : l’Assemblée a approuvé mardi après-midi par 266 voix, contre 213, la ratification du traité de libre-échange
    Les sénateurs, eux, auront à se prononcer à l’automne prochain. 
    La France deviendra ainsi le quatorzième État membre à valider le texte, après l’Espagne et le Royaume-Uni.
    Quels sont les principaux points de l’accord ?
    D’abord, l’accord permet de supprimer les droits de douane pesant sur la quasi-totalité des produits échangés entre l’Union et le Canada, soit près de 99% des taxes
    Pour Toronto, cela représentera, une fois la totalité des droits supprimés, « 590 millions d’euros de droits économisés » chaque année, d’après les estimations de la Commission.
    Le Ceta est aussi un accord commercial « de nouvelle génération », une expression utilisée par les instances européennes pour souligner le fait qu’il ne se cantonne pas à supprimer les droits de douane. 
    Il facilite également l’accès aux marchés publics canadiens en ouvrant 30% de ceux-ci aux entreprises européennes, contre 10% jusqu’ici
    En parallèle, il « ouvre le marché canadien des services » et facilite les investissements européens outre-Atlantique.
    Il modifie également les quotas d’importation de produits agricoles canadiens dans l’Union, pour favoriser les échanges tout en protégeant ces filières sensibles par des barrières quantitatives : par exemple, le Canada pourra exporter seize fois plus de viande de bœuf en Europe sans payer de droits de douane (68.000 tonnes environ), ou encore 100.000 tonnes de blé
    De son côté, l’Union pourra vendre plus de fromage sur le marché de son partenaire du nord.
    En outre, le traité permet de protéger 143 indications géographiques européennes, qui seront désormais reconnues au Canada : « il s’agit de spécialités alimentaires et de boissons provenant de villes et de régions spécifiques. », comme le Roquefort, le gouda ou le vinaigre balsamique de Modène, cite l’Union en exemple.
    Il met également en place un mécanisme de règlement des différends entre les investisseurs et les États, un tribunal d’arbitrage composé de quinze juges permanents et indépendants qui tiendront des auditions publiques. Ils devront protéger les « attentes légitimes » des investisseurs, une expression imprécise qui suscite des inquiétudes quant au cadre de la mission de cette instance. 
    Seuls les investisseurs, et non les États, pourront le saisir, et il sera possible de faire appel de ses décisions.
    Enfin, l’Union promet que l’accord permettra de mieux protéger les consommateurs en faisant converger les normes vers le haut.
    Que défendent les promoteurs du Ceta ?
    Pour la Commission européenne, le Ceta représente avant tout un coup de fouet pour les échanges commerciaux et l’économie. 
    Il permettra de dynamiser les échanges commerciaux, les investissements, l’emploi, d’améliorer les normes bénéficiant aux consommateurs, le tout en protégeant l’environnement. 
    Tout un programme. 
    Dans un rapport daté de 2017 sur les conséquences économiques de l’accord, la Commission estime que le Ceta permettra d’augmenter les échanges annuels « d’au moins 8% », pour un montant atteignant « 12 milliards d’euros par an d’échanges commerciaux d’ici 2030 ». 
    Le Ceta devrait bénéficier aux entreprises du vieux continent, qui pourront obtenir des marchés publics au Canada, et dont les exportations devraient être renforcées par la suppression des droits de douane.
    En France, le gouvernement, qui soutient le texte, considère qu’il permettra d’exporter « plus » et « mieux ». 
    Lundi après-midi, Emmanuel Macron a estimé que la ratification du Ceta allait « dans le bon sens». 
    Pour le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, le document participe à la « mise en place d’un filet de sécurité » pour garantir « des débouchés commerciaux à notre économie ». 
    Il permettra à l’Union et au Canada de « faire face ensemble aux défis d’aujourd’hui ». 
    En septembre 2018, un premier rapport de la Commission soulignait les effets positifs de l’accord, entré provisoirement en vigueur un an plus tôt, avec des exportations françaises vers le Canada en hausse de 5,3%, alors que les importations de produits canadiens avaient baissé de 9,9% en parallèle.
    Que lui reprochent ses détracteurs ?
    Les arguments avancés par les anti-Ceta sont nombreux. 
    Les détracteurs du traité mettent en avant le péril que celui-ci pourrait représenter notamment pour les agriculteurs et éleveurs français.
    Pour ces derniers, nul doute que le traité va instaurer une concurrence «acharnée et déloyale»
    Selon eux, la pression sur les prix entraînera leur baisse aux dépens des producteurs et la France assistera à l’importation massive de produits de moins bonne qualité.
    Le traité pourrait aussi avoir des répercussions sur la réglementation sanitaire. 
    « Au niveau européen, on a un cadre qui est très protecteur des consommateurs, que ce soit de l’impact de leur consommation sur leur santé, ou également des normes environnementales. Outre-Atlantique, on a un principe qui est inverse, celui de la ‘certitude raisonnable du risque’ […] C’est la raison pour laquelle on craint qu’il y ait un nivellement par le bas des normes dont bénéficient aujourd’hui les citoyens européens. », expliquait la semaine dernière au micro d’Europe 1 le directeur de l’action politique chez UFC-Que choisir, Cédric Musso.
    Autre point mis en avant par les détracteurs du Ceta : la perte de souveraineté nationale avec l’instauration de tribunaux d’arbitrage
    Ces derniers constituent des juridictions d’exception devant lesquelles les investisseurs étrangers peuvent contester des mesures nationales et/ou européennes qu’ils jugeraient incompatibles avec les clauses de protection des investissements. 
    Enfin, le traité de libre-échange apparaît pour beaucoup comme un non-sens environnemental.
    Les voix qui s’opposent à ce traité de libre-échange sont, elles aussi, nombreuses, et – fait relativement rare – de tous bords politiques, que ce soit de droite ou de gauche. 
    Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a justifié la semaine dernière le refus de son groupe de ratifier le Ceta notamment par le « défi pour la démocratie » que représente selon lui le traité entre l’UE et le Canada avec le mécanisme des tribunaux d’arbitrage. 
    De son côté, Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, craint une « déstabilisation de la filière bovine » par le Ceta, justifiant ainsi le refus de LR de ratifier le traité de libre-échange. 
    Lundi matin, l’ancien ministre de l’environnement Nicolas Hulot a appelé les parlementaires à avoir «le courage de dire non»
    Le texte suscite des réticences même au sein des rangs de la majorité LREM-MoDem.

    aphadolie

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/au-fait-cest-quoi-le-ceta-videos.html

  • Quand les médias cachent les violences des migrants, quelqu’un doit en parler

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    Tout comme en France et dans la plupart des pays européens, en Espagne également, des ordres sont donnés afin que les médias en général et plus particulièrement les chaînes de télévision s’abstiennent de fournir des informations sur les identités et, surtout, les origines des auteurs des crimes, agressions violentes, viols, vols, etc. afin de ne pas stigmatiser les migrants clandestins, qu’ils soient mineurs ou adultes, qui représentent un pourcentage très élevé de cette délinquance agressive.

    Ainsi, par exemple, la chaîne espagnole « Telediario 6 » a occulté la nationalité des voyous qui ont violé en groupe, à Manresa (Catalogne) une jeune fille de 17 ans qui elle-même les avait désigné à la police catalane comme étant quatre maghrébins.

    Et ce n’est pas la première fois que cette chaîne, véhiculant une idéologie d’extrême gauche, omet d’informer correctement.

    Cette jeune fille avait commis l’imprudence de se laisser convaincre, par l’un des clandestins rencontré au cours de la soirée, de le suivre dans l’appartement qu’il occupait, 17 rue de Aiguader, et c’est vers trois heures du matin que lui-même et trois complices, âgés de 18 à 25 ans, ont abusé d’elle sexuellement.

    Nombreuses sont les provinces espagnoles qui se trouvent confrontées à cette insécurité à cause des très nombreux mineurs isolés clandestins, d’origine maghrébine, qui sévissent dorénavant en toute tranquillité.

    Le responsable de la police nationale de la province d’Aragon vient d’affirmer qu’entre trois heures et quatre heures vingt du matin ses services ont été alertés à plusieurs reprises pour des vols avec violence, notamment à Zaragosse, dans le quartier de San Pablo.

    Quatre mineurs ont menacé d’un couteau une jeune fille, avenue Goya, pour lui voler son portable. Deux autres mineurs clandestins venaient de commettre plusieurs agressions violentes rue Saint-Vincent de Paul et une patrouille a pu interpeller deux mineurs à l’instant où ils allaient dérober un mobile à un adolescent, rue Aguadores.

    Vers 4 h du matin ce fut une dernière victime, pour cette même nuit, qui a été rouée de coups, également pour lui voler son portable.

    Les policiers recherchaient également cinq mineurs auteurs de nombreuses agressions et vols, sur deux adolescents qui rentraient chez eux.

    Dans la région de Valence, à Jativa, ce sont deux marocains de 25 et 31 ans qui ont été arrêtés par la police nationale après avoir abusé sexuellement d’une jeune fille, après avoir procédé à des attouchements.

    Nous avons déjà eu l’occasion, hélas, d’informer sur cette nouvelle délinquance qui frappe la péninsule ibérique depuis ces cinq dernières années, à Murcia, Llorca, Malaga et dans toute l’Andalousie. A présent cela s’étend à toutes les provinces et notamment dans le nord-est, qui est devenu le chemin le plus direct vers la France.

    Mattéo Salvini a sauvé momentanément l’Italie, qui a dû subir une délinquance identique durant des années, mais qui sauvera l’Espagne ? Tous les regards se tournent vers VOX.

    Quant à la France, nous venons de le constater ces derniers jours avec les « supporters » algériens, il est à craindre qu’il ne soit déjà trop tard !

    © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

    https://www.alterinfo.ch/2019/07/17/quand-les-medias-cachent-les-violences-des-migrants-quelquun-doit-en-parler/

  • Immigration. Le groupe de Visegrád s’organise face au pacte « le plus dangereux du monde »

    bateau migrants.jpgDes États du groupe de Visegrád dont la Hongrie et la Pologne mais aussi l’Estonie ont uni leurs forces pour mettre en place un mécanisme d’alerte contre le Pacte mondial des Nations Unies sur la migration.
    Souvenez-vous l’été dernier. Le 13 juillet 2018, le Pacte sur la migration était entériné par 192 pays membres de l’ONU (Organisation des Nations unies) et devait ensuite être signé au mois de décembre à Marrakech.
    En désaccord, les États-Unis avaient alors refusé de se joindre au concert international. Dans la foulée, la Hongrie de Viktor Orbán s’était retirée de ce pacte le 18 juillet et faisait ainsi entendre une voix opposée à l’immigration extra-européenne sur le Vieux Continent.
    Si le texte ne contenait pas, à proprement parler, de contraintes juridiques pour les États le ratifiant, il alignait toutefois 23 objectifs conformes à l’idéologie immigrationniste. Comme le projet de faciliter une migration par des voies sûres et légales ainsi que l’accès à des documents d’identité pour tous les migrants.
    Pour rappel, 118 pays ont voté en faveur du document, cinq contre, avec 13 abstentions et 57 pays ne votant pas.
    La France à l'ONU
    @franceonu

    Le :

    ▶️ représente un instrument non-contraignant
    ▶️ encourage les Etats à gérer de manière coordonnée ce défi
    ▶️ ne crée pas nvelle politique migratoire, qui reste une prérogative de souveraineté nationale

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    Marrakech : le groupe de Visegrád s’organise
    Revenant sur le sujet, le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjártó a déclaré à MTI (NDLR : Hungarian Telegraphic Office, une agence de presse hongroise) que les pro-migrants veulent faire du Pacte mondial des Nations Unies sur les migrations un instrument obligatoire.
    Il a également précisé que la Hongrie, les États-Unis, la Pologne et Israël avaient rejeté le document en décembre dernier et que l’Estonie s’était jointe à eux lors du vote le plus récent. Péter Szijjártó a aussi souligné l’unité et la force du groupe de Visegrád en rappelant qu’aucun des pays du V4 n’a soutenu la mise en œuvre du pacte, la République tchèque s’étant abstenue et la Slovaquie s’étant abstenue lors du vote le plus récent.
    « Le document le plus dangereux du monde en matière d’immigration »
    Le ministre hongrois des Affaires étrangères a affirmé que tout ce qui est approuvé par l’ONU devient partie intégrante du droit international et de la jurisprudence, soulignant la nécessité de lutter contre les « propositions pro-immigration ».
    Par ailleurs, Péter Szijjártó a déclaré qu’il était parvenu à un accord avec le ministre polonais des affaires étrangères et son homologue estonien sur la mise en place d’un mécanisme d’alerte permettant à leurs pays de « s’opposer à de telles propositions immigrationnistes dans leurs premières phases, que celles-ci soient élaborées à l’ONU ou à Bruxelles ».
    Une initiative qui se justifie par le fait qu’il considère le Pacte de Marrakech comme « le document le plus dangereux du monde en matière d’immigration », car il encourage l’immigration extra-européenne. Une lucidité qui n’est pas à l’ordre du jour en Europe de l’Ouest.
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