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Europe et Union européenne - Page 441

  • En Autriche, le FPÖ promet de lutter contre le remplacement de population

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    Dans un entretien avec le quotidien autrichien Kronen Zeitung publié le 28 avril, le vice-chancelier autrichien promet de poursuivre la lutte contre le remplacement de population. A la remarque du journaliste selon qui il s’agirait là d’un concept d’extrême droite, Heinz-Christian Strache, qui est aussi ministre fédéral de la Fonction publique et des Sports et président du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), répond que « c’est un concept de la réalité. Nous ne voulons pas devenir une minorité dans notre pays. C’est légitime et honnête, et aussi profondément démocratique. » Le vice-chancelier fait aussi remarquer à son interlocuteur que « ceux qui ne sont pas de gauche aujourd’hui sont automatiquement qualifiés d’extrémistes de droite ».

    Le FPÖ, crédité de 23 % des intentions de vote aux élections européennes, ce qui le placerait troisième derrière son partenaire au sein du gouvernement de coalition, l’ÖVP, parti de centre droit crédité de 34 % des intentions de vote, et derrière les sociaux-démocrates crédités de 26 % des intentions de vote, vise malgré tout la deuxième place. Ce faisant, il continue de faire l’objet d’une entreprise de diabolisation de la part de la gauche et des grands médias, comme les autres partis patriotes en Europe. On lui reproche les vers publiés par un adjoint au maire de la ville de Braunau am Inn, ville natale d’Adolf Hitler qui plus est, dans lesquels cet adjoint membre de la FPÖ compare les immigrants à des « rats étrangers » pour illustrer le danger qu’il y a à mélanger les cultures et les langues.

    Mais quand le scandale a éclaté, cet adjoint au maire a démissionné de sa fonction et aussi du FPÖ, fait remarquer Heinz-Christian Strache. En effet, personne ne devrait comparer les gens à des animaux, reconnaît-il volontiers. Cependant « j’ai moi-même été qualifié de “rat” par le chef du groupe des Verts au Parlement de Basse-Autriche. J’attends toujours sa démission », continue le vice-chancelier qui rappelle encore que les électeurs du FPÖ ont été traités de « rats » par l’ancien gouverneur de Styrie, du SPÖ. « J’attends toujours ses excuses et les conséquences à son encontre », se défend encore Strache pour dénoncer le deux poids deux mesures de la gauche face à cette affaire.

    Autre élément de la diabolisation permanente, avec recours au point Godwin quand il le faut, le rédacteur en chef du journal télévisé de la télévision publique ORF, Armin Wolf, lors d’un entretien avec Harald Vilimsky, secrétaire général du FPÖ et tête de liste pour les élections européennes, a évoqué ce fameux poème de l’adjoint au maire FPÖ, et, pour illustrer son propos, il a comparé un tract de la branche jeunesse du FPÖ de Styrie à la propagande nazie, en faisant afficher à l’écran un gros plan sur un tout petit fragment de ce tract dénonçant l’islamisation et l’insécurité liées à l’immigration de masse. Vilimsky a dénoncé la malhonnêteté du procédé du journaliste, en lui faisant remarquer que son comportement déontologiquement douteux ne devrait pas rester sans conséquences, ce que la télévision ORF et la gauche dénoncent aujourd’hui comme une menace à l’encontre de la personne d’un journaliste. Mais ce n’est pas la première fois que le FPÖ dénonce le militantisme de gauche de la télévision publique, et la reductio ad Hitlerum des partis de droite nationale dans les médias publics n’est malheureusement pas spécifique à l’Autriche.

    Contre ceux qui s’opposent au remplacement de population, tous les moyens sont bons.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 2 mai 2019

    https://fr.novopress.info/214428/en-autriche-le-fpo-promet-de-lutter-contre-le-remplacement-de-population/

  • Portrait d'Hervé Juvin, candidat sur la liste RN aux élections européennes

  • Pour nos libertés, toutes nos libertés !

    delacroix-la-liberte-guidant-le-peuple-gros-plan-300x300.jpgInvité le 30 avril de Cnews, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a bien fait rire la galerie en expliquant le plus sérieusement du monde qu’il n’écartait pas la proposition de Jean-Luc Mélenchon qui invitait le PS à la mise sur pied, après les élections européennes, d’une « fédération populaire ». Celle-ci aurait vocation à rassembler les partis de gauche et d’extrême gauche. Car M. Faure a assorti son éventuel accord de deux conditions obligatoires : l’acceptation par LFI de « l’Europe (de Bruxelles) » car «  les grands défis, ceux du climat, ceux de la sécurité, ceux de l’emploi, tout ça ne peut être relevé que dans le cadre européen » et « l’abandon du populisme ». En effet a-t-il dit, « je ne serai jamais un populiste (…) parce que c’est tourner le dos à notre propre histoire, l’histoire de France, l’histoire de la Révolution française. C’est ce qu’il y a de pire en politique ». Bref, le populisme de LFI a beau être bien timide en ce qu’il combat  tout net le vœu du peuple français de rester maitre chez lui, la préférence nationale, l’alliance de la gauche n’est pas encore pour demain…

    C’est bien, a contrario, la cohérence du populisme du Rassemblement National qui a été saluée par notre camarade  Matteo Salvini, qui vient de former notamment avec le RN, l’AfD, le FPÖ, Le Vlaams Belang et le Parti populaire Danois, l’Alliance européenne des peuples et des nations. Dans une vidéo diffusée à Metz à l’occasion du banquet du 1er mai autour de Marine et de Jordan Bardella, Matteo a souligné l’absurdité de tout fatalisme. Où il y a une volonté, il y a un chemin : le dirigeant de la Ligue et  vice-Président du conseil des ministres italien a souligné qu’en quelques mois, la coalition à la tête de l’Italie a montré qu’il était possible de «changer, pouvoir, vouloir».  « En France aussi, avec un vote pour Marine Le Pen le 26 mai, il pourra y avoir un vote d’espérance pour redonner la fierté et la dignité au peuple français humilié et trompé par Macron», a-t-il déclaré.

    Ce combat pour la liberté retrouvée de nos peuples est aussi un combat pour la liberté d’expression, pour le droit de dire le vrai, de regarder le réel en face, de refuser la langue de coton, d’alerter nos compatriotes sur les mensonges, les omissions, des Docteur Morphine de l’Etablissement. On s’en souvient, Marine avait été attaquée (avant d’être relaxée par la justice en 2015) pour ses propos condamnant  les prières de rue,  l’occupation de l’espace public par des islamistes, «  une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s’applique, c’est une occupation » notait-elle. « Certes, il n’y a pas de blindés, pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants ».

    L’action en justice contre la présidente du RN avait été menée par l’Observatoire national contre l’Islamophobie du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) d’Abdallah Zerki, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le Mrap, la Licra ou encore la Ligue judiciaire de défense des musulmans (LJDM) du sulfureux et très controversé avocat franco- algérien Karim Achoui.

    Ce dernier s’est fendu hier d’une tribune sur le site communautaire Muslimpost pour défendre la liberté d’expression, cette fois en désaccord avec le lobby immigrationniste. En l’espèce la liberté de parole d’Alain Soral, visé par un mandat de dépôt suite à sa condamnation à un an de prison ferme, dans le cadre de l’action en justice intentée notamment par l’UEJF, la Licra, SOS racisme… L’essayiste a vu finalement cette décision être contestée par le parquet de Paris relevait Valeurs Actuelles qui se faisait l'écho de le fureur des officines  dites antiracistes

    Karim Achoui notait ainsi que « la grande erreur contemporaine est de penser que le combat intellectuel se gagne en justice, ou dans le confort d’un entre-soi congratulatoire. Obèse d’hégémonie culturelle, la gauche morale en a oublié le travail, la sueur et le danger consubstantiels à ce combat. Il faudra bien y revenir. Car on ne combat pas sérieusement l’antisémitisme en mettant les antisémites en prison. On ne résout d’ailleurs pas grand-chose en mettant les gens en prison. Il faudra bien y revenir également, car non seulement le recours au droit pénal nous déresponsabilise intellectuellement et politiquement, mais il fait régresser nos libertés fondamentales et au premier rang desquelles, la liberté d’expression.(…) Cette surenchère sur le plan des peines présente le risque d’un glissement global vers plus de répression, sur un champ allant bien au-delà du traditionnel racisme de l’extrême droite. On ne peut en effet pas restreindre la liberté des salauds, sans limiter la liberté en tant quel telle, c’est-à-dire celle de tous. En un mot, mettre Soral en prison, c’est perdre sur tous les plans »

    Il ya cinq ans, le magistrat honoraire Philippe Bilger  s’arrêtait sur le cas Soral. Il  livrait lui aussi un plaidoyer pour la liberté de parole : « Je n’ai jamais déserté les combats intellectuels ni eu de la répugnance systématique pour ceux qui étaient aux antipodes de moi. Sans doute cette appréhension rapide de Soral est-elle inspirée aussi par la continuation de la cour d’assises et de son atmosphère en moi : les réprouvés, encore plus quand il ne s’agit que de transgresseurs par la parole ou l’écrit, ne trouveront jamais chez moi une porte fermée à double tour. La contradiction suffit à l’apaisement de mon ego en désaccord. »

    « Comment, par ailleurs, notre société ose-t-elle avoir trop souvent ces pudeurs, cette bienséance de chaisière de moins en moins républicaine quand elle charrie au quotidien vulgarités, indélicatesses, provocations, impolitesses, indignités, trahisons, relativisme et mauvais goût ? Comment a-t-on le front de s’émouvoir de certains propos et de pourfendre les esprits gravement ou faiblement iconoclastes quand, par exemple, le monde médiatique, les émissions de divertissement ne nous représentent que de la vulgarité inepte ou de la dérision stupide agrémentées forcément dans chaque phrase de gros mots qui font chic et in ? C’est cette société-là et ces médias-là qui prétendent s’ériger en juges ? Le diable s’habille peut-être en Soral mais s’il me faut à tout prix choisir, je préfère l’avancée provocatrice et même transgressive à la niaiserie rigolote qui nous fait déchoir. »

    Facebook aussi entend s’ériger en juge, plus ou moins sous la pression. L’Afp expliquait ainsi hier que Facebook a lancé jeudi « une nouvelle offensive contre des promoteurs de discours extrémistes, violents, antisémites, racistes ou complotistes »…ou à tout le moins jugés comme tels par les grands prêtres de l’inquisition progressiste et mondialiste. Parmi les personnalités visées figurent notamment «  les célèbres figures américaines Louis Farrakhan, leader de l’organisation  Nation of Islam , qui reste très écouté par  une partie non négligeable de la communauté afro-américaine  et « Alex Jones, fondateur du site  Infowars », ce dernier jouissant notamment d’une grande audience aux Etats-Unis au sein de l’Amérique dite blanche et conservatrice. Le combat très efficace d’Alex Jones sur la toile contre Hillary Clinton lors de la dernière campagne présidentielle avait déclenché la fureur de la gauche libérale  américaine.

    « Nous avons toujours interdit les individus ou organisations qui promeuvent ou se livrent à la violence et la haine, quelle que soit l’idéologie , a indiqué Facebook (…).  Le processus d’évaluation de possibles infractions (aux règles d’utilisation du réseau social, NDLR) est très poussé et c’est ce qui nous a conduit à décider de supprimer ces comptes aujourd’hui jeudi, a ajouté une porte-parole (…).  Il ne sera désormais plus possible de partager les vidéos d’« Infowars , sinon dans le but de les condamner, a précisé le réseau social. » « Facebook va retirer toutes les pages, groupes et comptes qui les représentent d’une manière ou d’une autre (y compris les pages non officielles relayant les mêmes contenus), a précisé la firme jeudi. L’ONG américaine  Media Matters for America  a salué dans un communiqué  un pas dans la bonne direction de la part du réseau social. »

    La joie de « Media Matters for America » (MMFA), officine au financement de laquelle a contribué  le milliardaire-militant antinational  George Soros n’est pas pour nous surprendre. Et elle est révélatrice d’un totalitarisme en marche. M. Soros, rappelait Ojim, avait notamment sponsorisé MMFA  «  pour attaquer de manière spécifique la chaine conservatrice Fox News qui  incite à la violence . On retrouve ici le mantra actif des deux côtés de l’Atlantique sur les  discours de haine».

    Répétons-le, permettre la pluralité des opinions, a fortiori quand on les combat ou qu’on ne les partage pas est la définition même de la liberté d’expression dans nos démocraties.C’est pourquoi Bruno Gollnisch n’a jamais réclamé l’interdiction du droit à la parole de ses adversaires politiques, y compris les plus extrémistes. La montée en puissance de la censure sur internet et les réseaux sociaux, espace de liberté échappant jusqu’alors à la doxa dominante, est particulièrement inquiétante. Inquiétante et préoccupante en ce sens qu’elle vise à créer des précédents pour justifier demain la criminalisation de tous ceux qui voudront plus prosaïquement, exprimer des vœux, des analyses, des opinions qui ne vont pas dans le sens de l’histoire sorosienne, bruxelloise,  transfrontiériste,  non genrée  et multuculturaliste.

    https://gollnisch.com/2019/05/03/pour-nos-libertes-toutes-nos-libertes/

  • YouTube sort son label pour les élections européennes

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    YouTube, propriété de Google, a annoncé par le biais de sa directrice pour les affaires européennes, Lie Junius, lancer un nouveau “label” dans le cadre des futures élections européennes de mai 2019 (Google Blog). Ce “label” permettra d’identifier les vidéos issues de médias “bénéficiant d’un financement public ou gouvernemental”.
    Google et les élections européennes

    Ce label ne fait que poursuivre la politique de Google vis-à-vis des élections européennes annoncée en novembre 2018, par Lie Junius (Google Blog). Une rubrique spécialement dédiée aux européennes a déjà été lancée sur Google News. L’algorithme de Google choisissant quels articles sont mis en avant et ceux qui n’y figurent pas…

    Google finance aussi en partie, FactCheckEU, un projet collaboratif pour traquer les “fake news” diffusées dans le cadre des élections. Google Trends a créé une rubrique spéciale récapitulant les recherches internet les plus populaires relatives aux élections.
    Labelliser pour mieux contrôler

    Pour en revenir à YouTube, ce sont donc des labels dits de “transparence” qui vont très prochainement être lancés. Ces labels seront lancés dans un premier temps, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Pologne. On peut donc aussi imaginer, qu’ils perdureront même après, les élections européennes.

    Mais l’idée de ces labels n’est pas simplement de pouvoir identifier telles sources parmi tant d’autres, il s’agit aussi de les mettre en avant par rapport aux autres, de “renforcer la visibilité de sources faisant autorité”.

    En somme, les sources d’information liées à l’État ou à des « sources autorisées » seront mises en avant sur la plateforme, au nom de la lutte pour une information de qualité. Internet, dernier refuge de la pluralité de l’information, va se retrouver sous une emprise encore plus grande soit de l’État, soit de sources émanant des médias officiels même sur internet, dernier refuge de la pluralité de l’information…

    Texte repris du site de l’OJIM

  • Vincent Vauclin, Président de la Dissidence française, a déposé ce jeudi la Liste de la Reconquête aux élections européennes

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    La Liste de la Reconquête a été déposée aujourd’hui au Ministère de l’Intérieur : nous sommes officiellement dans la course !

    Emission avec Vincent Vauclin sur Radio Libertés cliquez ici

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  • Vers une large alliance des droites au Parlement européen ?

    Vers une large alliance des droites au Parlement européen ?

    Les discussions, difficiles, avancent selon Olivier Bault dans Présent :

    Interrogée par le journal polonais Gazeta Wyborcza, Marine Le Pen expliquait le 20 avril : « J’aimerais que nous formions un seul groupe, parce qu’alors nous serions influents au Parlement européen. […] Les Polonais du PiS et les Hongrois du Fidesz devraient appartenir à notre groupe, mais je sais que ce ne sera pas simple. » Le 8 avril dernier, le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini annonçait à Milan la création, en vue des élections européennes du 26 mai, d’une Alliance européenne des peuples et des nations (AEPN), avec la participation de partis issus des trois groupes aujourd’hui situés à la droite du Parti populaire européen (PPE) : la Ligue italienne, le RN français, l’AfD allemand, le FPÖ autrichien, le Parti populaire danois, le Parti des Finlandais (ou Vrais Finlandais) et quelques autres.

    Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini doit rencontrer le Premier ministre hongrois Viktor Orbán ce jeudi à Budapest. Selon le journal italien Corriere della Sera de lundi, les deux leaders souhaiteraient même une alliance au Parlement européen entre le Parti populaire européen (PPE) et ces droites dites « populistes », afin de mettre un terme à la domination de la gauche et des libéraux au Parlement européen.

    Car il est clair, malgré leur progression partout en Europe, que lesdits populistes n’auront pas la majorité après le 26 mai face à la Grosse Koalition qui se dessine entre le PPE dont font partie Les Républicains, l’ALDE (libéraux) dont font partie les élus LREM et autres centristes, ainsi que le S&D (sociaux-démocrates) dont font partie les socialistes français. Cette coalition qui n’inclut pas encore, en théorie, les libéraux existe déjà dans les faits.

    Voici deux exemples frappants parmi d’autres en dépit du discours, supposément conservateur et hostile au fédéralisme bruxellois, de MM. Wauquiez et Bellamy à l’approche des européennes :

     le 17 janvier dernier les élus LR votaient en masse (à l’exception de Brice Hortefeux) avec leur groupe PPE, mais aussi avec les libéraux et les socialistes, en faveur de nouveaux pouvoirs pour la Commission européenne non élue qui pourra, si ces nouveaux pouvoirs sont approuvés par le Conseil, suspendre le versement des fonds européens (fonds de cohésion, PAC, etc.) à tout pays dont elle jugera, à l’aune de critères arbitraires, qu’il ne respecte pas l’Etat de droit et les « valeurs européennes ». Les députés RN et leur groupe ENL (tout comme le Fidesz hongrois et le PiS polonais) ont en revanche voté contre ;

     le 17 avril, tous les députés LR au Parlement européen et l’ensemble du PPE hormis les Hongrois du Fidesz votaient avec les socialistes et les libéraux en faveur d’un programme européen intitulé « Citoyens, égalité, droits et valeurs ». Or, dans ce programme, il est question de la nécessité de lutter contre toutes sortes de phobies et discriminations, et notamment celles visant les musulmans et les « LGBTQI », mais il n’est à aucun moment question de la christianophobie ni des discriminations et attaques dont sont victimes les chrétiens. Encore une fois, les députés RN et leur groupe ENL (tout comme le Fidesz hongrois et le PiS polonais) ont bien entendu voté contre ce texte typiquement gauchiste et outrageusement discriminatoire à l’égard des chrétiens.

    Si une scission du PPE est envisageable, il est donc en revanche exclu de le voir s’allier avec la vraie droite. Les LR français notamment ont maintes fois prouvé à Strasbourg qu’ils étaient idéologiquement de gauche. En revanche une alliance des droites dites populistes mais non favorables à la fin de l’UE pourrait en toute logique intégrer le PiS et le Fidesz.

    https://www.lesalonbeige.fr/vers-une-large-alliance-des-droites-au-parlement-europeen/

  • Le courage, clef de voûte de la reconquête – Cyril Raul (Les Identitaires)

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    Dans un discours prononcé à l’Université de Harvard, l’écrivain Soljenitsyne avait, dès 1978, analysé le déclin de la société occidentale avec une pertinence qui frappe encore aujourd’hui l’esprit. L’un des passages les plus édifiants de son propos cible la perte généralisée du courage civique, qualifié de « trait le plus saillant » des pays occidentaux.

    Pour l’auteur russe, « ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société toute entière ». Cet abaissement se manifesterait en premier lieu chez les fonctionnaires politiques. Soljenitsyne souligne tout particulièrement l’attitude ambivalente consistant, pour eux, à être « pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance, à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement incapables de rendre un seul coup. Alors que leurs langues sèchent et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes (…). »

    L’Etat sait être fort quand il le veut

    Des propos qui, quarante ans après, marquent malheureusement encore par leur justesse, particulièrement en France. Car ces dernières années, l’administration française a démontré qu’elle savait être forte avec les faibles et faible avec les forts.

    Torse bombé, elle court bombarder la Libye ou menacer la Syrie. Tout en courbant si facilement l’échine à l’amorce d’un nouvel investissement qatari ou saoudien sur son sol.

    Elle laisse sans complexe sa police éborgner des Gilets jaunes de la France périphérique, mais la bride par des consignes incapacitantes lors des émeutes de bandes ethniques.

    Au nom de la sécurité et de la lutte contre la pollution, elle sermonne et sanctionne les automobilistes en réduisant drastiquement leur vitesse sur les routes, en surtaxant le carburant ou en multipliant les contrôles radars. Dans le même temps, elle laisse le deal de drogue prospérer dans les cités, ce laisser-aller volontaire constituant le prix de la paix sociale.

    Elle prétend défendre le vivre-ensemble en condamnant très sévèrement un mouvement politique, Génération Identitaire, coupable à ses yeux d’avoir dénoncé l’islamisation de l’Europe sur le toit d’un chantier. A l’heure où, de manière bien souvent complice, elle laisse l’islamisme (celui des Frères Musulmans en tête) librement prospérer dans les associations, les mairies et, maintenant, les concerts.

    Nous pouvons mais ne voulons pas

    Pourtant, sondage après sondage, les Français s’accordent très majoritairement sur un point : le rejet de la submersion migratoire et de l’islamisation de leur pays. Une position que partage même une large part des membres de l’administration, malgré les prises de positions publiques de ses dirigeants. Les Français sont contre, mais leur manque de courage civique les empêche d’agir. Il existe une attitude généralisée consistant à se taire et laisser faire. Un déclin du courage qui, pour Soljenitsyne, « semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité ».

    Les Français et les Européens sont capables d’explorer l’espace, de développer l’intelligence artificielle ou de concevoir des avions de chasse alliant élégance et prouesses technologiques, mais ne parviendraient pas à stopper l’immigration et l’islamisation, ni à combattre l’insécurité qui se généralise sur leur sol ? La France et l’Europe ne manquent pas de gens intelligents, mais de gens courageux. Elles ne meurent pas de bêtise mais de lâcheté. Car, en dépit du progrès technique, « faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant coureur de la fin ? » questionne l’écrivain russe. Une interrogation qui ne peut qu’amener à cette déduction : le réveil passera d’abord par un retour du courage politique.

    La force de l’exemple

    Un courage illustré, entre autres, par le combat désintéressé des jeunes européens de Génération Identitaire, qui sur le plan individuel n’ont rien à gagner et tout à perdre en s’engageant en première ligne. Contrairement aux magistrats qui les jugent ou aux journalistes qui les condamnent, eux ne sont pas payés pour militer. Ils ne bénéficient d’aucune protection et ne se retranchent par derrière leur administration ou leur rédaction pour défendre leurs convictions. Eux n’ont rien à vendre et ne cherchent pas leur promotion.

    Accepter de prendre des coups et s’élever au dessus de son intérêt personnel au nom de valeurs plus nobles : voilà bien une matrice du courage politique. Un courage incarné notamment par Romain, qui a perdu son travail à la suite de l’action Defend Europe dans les Alpes. Mais aussi par ces dizaines de jeunes identitaires mis en examen ces derniers mois suite aux actions de Marseille et de Bobigny dans le 93.

    « Bien sûr », nous dit Soljenitsyne, « il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens là qui donnent sa direction à la vie de la société ». Pourtant, le courage individuel semble aujourd’hui permettre un réveil des consciences, avec l’attrait exaltant que peut avoir un fruit longtemps oublié dont on devinerait à nouveau le goût. Lentement, il revient, le courage des uns éveillant les enthousiasmes des autres. Il se diffuse par l’incarnation et l’exemple, avec l’espoir qu’il atteigne un jour nos dirigeants et nos élites. Peut-être est-ce là la seule nuance, teintée d’espérance, à apporter aujourd’hui au portrait prophétique de notre société dressé avec éclat par Soljenitsyne, il y a maintenant quatre décennies.

    Cyril Raul

    Texte repris du site deLes Identitaires

    https://fr.novopress.info/214415/le-courage-clef-de-voute-de-la-reconquete-cyril-raul-les-identitaires/

  • Pacte de Marrakech « non contraignant » : la bonne blague !

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    Le « Pacte de Marrakech » a déjà suscité de multiples réactions. Deux points sont ici plus particulièrement développés par Antraigues (ancien élève de l’Ecole Polytechnique et contributeur à Polémia) : la stratégie de contournement des peuples occidentaux, et singulièrement de la France, par la combinaison d’un « gouvernement des juges » et de traités internationaux, stratégie dans laquelle il s’insère à l’évidence, et le boulevard ouvert à l’islamisme dans le monde occidental par la politique d’accueil « inclusive » retenue comme devant être la règle.

    Les Français, jamais consultés

    De décennies d’immigration massive, en France et dans d’autres pays d’Europe occidentale, de populations de civilisations très différentes de la nôtre ont résulté, dans presque tous les domaines, d’inextricables problèmes, dont ceux posés spécifiquement par l’islam.

    Pourtant non seulement les Français n’ont jamais été consultés, mais de plus tout a été organisé pour les mettre autant que possible devant le fait accompli.

    L’analyse fait ressortir le rôle clé joué, en parfaite synergie, par le « gouvernement des juges » et des traités internationaux en général signés dans la plus grande discrétion (et dont la portée véritable échappe généralement de toute façon aux non spécialistes), le dernier en date étant le « Pacte de Marrakech », pour lequel la discrétion n’a pu toutefois être conservée.

    Les juges contre le peuple

    Ce « gouvernement des juges » (on peut aussi sans exagération aucune parler de « dictature des juges », car il viole le principe fondamental de la séparation des pouvoirs), exploite la possibilité qu’ont de fait les instances statuant en dernier ressort (le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’Etat et la Cour de Cassation), par leurs jurisprudences, de modifier la réglementation, la loi, voire la Constitution. Du moins lorsqu’il n’y a pas de réaction du gouvernement, des partis au pouvoir, et des médias. Mais l’absence de réaction est à peu près certaine lorsque, comme c’est le cas en France, les mêmes intérêts et les mêmes réseaux d’influence, qui tiennent par ailleurs les médias, tiennent aussi depuis des décennies le gouvernement, les partis « de gouvernement », et certains syndicats : il est impossible que cela n’influe pas sur les nominations aux postes clés de la magistrature, qui sont de toute façon un enjeu de pouvoir majeur, et que ne s’installe une situation de connivence généralisée.

    La signature de traités internationaux peut influer de deux façons sur le droit français :

    D’une part, lorsqu’ils sont « juridiquement contraignants », parce qu’ils s’imposent explicitement aux juridictions françaises (une anomalie de la Constitution française étant la rédaction de son article 55, qui permet de les placer au-dessus de la loi française). C’est ainsi que, tout ou presque étant maintenant judiciarisé, la France n’a plus la maîtrise de ce qui se passe sur son propre territoire, puisque cela dépend des décisions de Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) et de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CDEH), dont les domaines de compétence recouvrent en particulier tout ce qui touche à l’immigration et à la lutte contre l’islamisme.

    D’autre part parce que, correspondant à des engagements de la France, même « juridiquement non contraignants », ils sont une source toute trouvée de jurisprudences pour les instances françaises, ce qui peut permettre le moment venu de dynamiter des pans entiers de la législation et de la règlementation nationale et, à tout le moins, entrave toute évolution allant à leur encontre.

    Soumission française aux traités internationaux

    La combinaison de signatures de traités internationaux et de gouvernement des juges, par les discrets coups d’Etat qu’elle permet en tant que de besoin, est évidemment la stratégie idéale de contournement du peuple français pour l’introduction d’abandons de souveraineté. Elle est appelée un grand avenir, le « gouvernement mondial »dont l’urgence nous est chaque matin rappelée ne pouvant guère être mis en place que de cette façon.

    Parfaitement rodée en France (quiconque cherche à s’y opposer se voit de plus instantanément accusé de « s’attaquer à l’état de droit »), elle a ainsi permis, malgré une opinion publique de plus en plus sensibilisée, aux flux migratoires de continuer à augmenter, et à l’islam de continuer tranquillement à envahir la vie publique.

    Insistons sur le fait, qu’il faut bien avoir présent à l’esprit, notamment en ce qui concerne le « pacte de Marrakech », que la dépendance réelle d’un pays aux traités internationaux (et en particulier aux décisions de la CJUE et de la CDEH), est très différente d’un pays à l’autre, car elle dépend de l’organisation de son droit interne, dont, en tant qu’état souverain, il est le seul maître. La situation de la France est celle de la dépendance maximum, à l’exact opposé de celle de l’Allemagne, qui est par ailleurs à ce jour la grande bénéficiaire de la « construction européenne » : pour la Cour de Karlsruhe, seuls les états nation sont dépositaires de la légitimité démocratique, et la loi allemande se trouve donc au-dessus des traités internationaux, à l’exact opposé de la situation française. La Commission Européenne, la CJUE ou la CDEH peuvent bien décider ce qu’elles veulent, ce n’est applicable, sur le territoire allemand, que si c’est compatible avec la loi nationale, ou après transposition dans cette dernière, ce qui nécessite alors qu’ait été vérifiée la conformité à la Loi Fondamentale allemande, qui est la norme suprême.

    Le Pacte de Marrakech, un texte ahurissant

    La signature du « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », appelé « Pacte de Marrakech », s’inscrit totalement dans cette stratégie de contournement du peuple français, la politique générale d’Emmanuel Macron consistant, de façon devenue totalement décomplexée depuis qu’il est Président de la République, à piéger au maximum la France dans le mondialisme, en profitant de ce qu’il dispose pour le moment de tous les pouvoirs, et de ce que sur un tel sujet il peut compter sur un total soutien des grands médias.

    De telles bornes ont été franchies par ce texte ahurissant, qui n’engage en fait que les pays d’accueil, que le tiers des pays de l’UE et nombre d’autres pays occidentaux ont refusé de le signer les 10 et 11 décembre dernier à Marrakech, ce qui n’a évidemment pas empêché son adoption par l’ONU à New York le 20 décembre dernier, tous les pays musulmans et tous les pays du Tiers Monde, qui de toute façon ont la majorité, ayant voté dans ce sens.

    Le point le plus important n’est sans doute pas celui qui a été le plus souvent cité, à savoir que son objectif quasi explicite était la mise en place à terme d’une autorité chargée d’organiser les migrations, en s’appuyant sur un « droit des migrants » : cette autorité ne verra peut-être jamais le jour. Il est que les pays signataires ont reconnu un certain nombre de principes, et se sont engagés sur des objectifs, et cela dès maintenant, et que, au moins dans le cas de la France, en l’état actuel de sa situation, cela ne peut manquer d’avoir un influence sur l’évolution de leur droit interne.

    Il offre en outre un véritable boulevard à l’islamisme.

    Un boulevard pour l’islamisation de la France

    Le lecteur, effaré, constate en effet que la France, à Marrakech, s’est engagée à mener une politique d’accueil « inclusive », c’est-à-dire qui doit permettre aux populations immigrées de garder leur identité propre, à charge pour le pays hôte de s’organiser en conséquence. Ce qui, s’agissant de l’islam, seule religion à être aussi une doctrine politique réputée devoir régir le monde entier, ouvre un boulevard à l’islamisme, dont le communautarisme, par des mécanismes déduits de textes réputés d’origine divine figés pour l’éternité, et qui ont largement fait la preuve de leur efficacité, est justement le fer de lance dans les pays occidentaux.

    Une politique « inclusive » en effet très exactement de nature à balayer ce qui reste en France de la « digue de la laïcité », pour reprendre l’excellente expression de Malika Sorel (la laïcité étant ici entendue ici au sens où il faut l’entendre, c’est-à-dire au sens où, dans la vie publique, tous les individus, quelle que soit leur religion, doivent respecter les mêmes lois et les mêmes règles, à l’exception éventuellement, bien sûr, des religieux dûment reconnus comme tels).

    C’est de cette digue, qui est très largement une spécificité française, qu’il résulte que, comme l’ont montré les analyses de Malika Sorel, la France, si préoccupante que soit sa situation, et si fissurée que commence à être cette digue, est le grand pays occidental qui a le mieux résisté à l’islamisation, alors même qu’elle est, et de loin, celui qui a la plus importante population musulmane ou d’origine musulmane. Elle a permis d’éviter que cette dernière ne se retrouve livrée pieds et poings liés aux islamistes, et a limité dans une certaine mesure son auto ségrégation. Elle représente la seule chance qui nous reste d’éviter la catastrophe. François Hollande et Gérard Collomb n’ont-ils pas évoqué, dans un contexte qui excluait que ce soit par calcul politique, l’un une future partition, l’autre une guerre civile ?

    A contrario les politiques d’accueil « inclusives » de la Grande Bretagne et du Canada sont de remarquables exemples du désastre qui en résulte dans le cas d’une immigration musulmane.

    Le traité de trop ?

    Peut-être le Pacte de Marrakech aura-t-il été le traité de trop. Ce texte caricatural, qu’il faut absolument lire, décrédibilise totalement non seulement l’actuel gouvernement, mais tous les partis politiques qui l’ont soutenu, ou qui simplement ne l’ont pas condamné, à savoir tous les partis politiques, à l’exception des partis souverainistes, à savoir le RN, DLF, l’UPR et les Patriotes.

    Il est évident que sa dénonciation, qui en soi ne pose techniquement aucun problème, devra être l’une des premières tâches d’un véritable gouvernement d’alternance.

    Bien évidemment, le chantier auquel devra s’attaquer, ne pourra pas s’arrêter évidemment là : il est essentiel de remettre la loi nationale au-dessus des traités internationaux, de façon à ce que la France puisse se trouver, comme l’Allemagne (et probablement l’immense majorité des pays de la planète), dans une situation où elle reste juridiquement maîtresse de son destin.

    Antraigues

    Tribune reprise du site Polémia

    https://fr.novopress.info/214418/pacte-de-marrakech-non-contraignant-la-bonne-blague/#more-214418

  • Vers une coalition de centre-gauche en Espagne ?

    Vers une coalition de centre-gauche en Espagne ?

    D’Olivier Bault dans Présent, à propos des élections législatives en Espagne, dimanche dernier :

    Déception en Espagne du camp national puisque le parti conservateur Vox, issu d’une scission de l’aile droite d’un Parti populaire (PP) alors en pleine dérive libertaire sous l’impulsion de Mariano Rajoy, n’a obtenu « que » 24 sièges au congrès des députés, la chambre basse des Cortes qui compte 350 sièges en tout. Un « que » à mettre entre guillemets malgré tout, puisque le parti de Santiago Abascal fait ainsi son entrée au parlement pour la première fois, avec 10,26% des voix contre 0,02% en 2016.

    La déception est malgré tout double après ces élections marquées par une participation en forte hausse, à plus de 75%. D’une part, les sondages donnaient à Vox un peu plus de sièges grâce au scrutin proportionnel avec des listes dans chaque province. Mais surtout, en l’absence de majorité absolue d’un éventuel bloc des droites et du centre formé par le PP, Vox et le parti centriste Ciudadanos, Vox n’aura pas la possibilité d’exercer une influence salutaire sur la politique du prochain gouvernement espagnol. Cet échec des droites est principalement dû à l’effondrement du PP aujourd’hui dirigé par Pablo Casado, à la rhétorique plus conservatrice que son prédécesseur Mariano Rajoy, mais qui n’a visiblement pas su convaincre : les électeurs conservateurs partis chez Vox ne sont pas revenus tandis qu’une partie des électeurs centristes ont préféré aller voir chez Ciudadanos. Casado avait même ouvert la porte la semaine dernière à une participation de Vox à son futur gouvernement si son parti devait remporter les élections. Néanmoins, avec 16,70% des voix dimanche contre 33,01% des voix en 2016, le PP a failli se faire doubler par Ciudadanos qui a recueilli 15,86% des voix et dont le leader Alberto Rivera se voit déjà en nouveau leader de l’opposition aux socialistes. Ces résultats donnent 66 députés au PP qui en avait 137 et 57 à Ciudadanos qui en avait 32.

    Le vainqueur socialiste

    Le grand vainqueur des élections législatives espagnoles, c’est le parti socialiste (PSOE) du Premier ministre Pedro Sánchez, qui passe de 85 à 123 députés avec 28,68% des voix contre 22,63% en 2016. Son allié potentiel – la coalition d’extrême gauche Unidas Podemos – ayant un peu reculé (mais moins que ne le prévoyaient les sondages, passant de 45 à 35 députés avec 11,95% des voix), la coalition à deux ne sera toutefois pas possible, sauf à obtenir le soutien tacite des indépendantistes catalans de gauche (ERC, 15 députés). Mais un tel soutien ne viendra pas sans certaines contreparties qui risquent fort d’être inacceptables.

    En réalité, la solution naturelle serait une alliance entre le PSOE et les centristes de Ciudadanos, qui aurait la majorité absolue. En effet, si Alberto Rivera a assuré pendant la campagne qu’il ne formerait pas de coalition avec les socialistes, les positions des deux partis sont en réalité assez proches, et une des conséquences des élections de dimanche sera très certainement la légalisation prochaine de l’euthanasie en Espagne avec le soutien du PSOE, d’Unidas Podemos et de Ciudadanos. Mais pour une éventuelle coalition du PSOE et de Ciudadanos, il faudra sans doute attendre que soient passées les élections européennes et municipales du 26 mai.

    https://www.lesalonbeige.fr/vers-une-coalition-de-centre-gauche-en-espagne/