Invasion parce qu’on ne leur a pas demandé de venir et qu’ils forcent nos frontières. Colonisation parce qu’ils imposent leurs moeurs et leur religion. Dixit Eric Zemmour :
Europe et Union européenne - Page 473
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Nous ne sommes plus dans une immigration mais dans une invasion et une colonisation
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Préférence nationale interdite ! Steeve Briois privé d’immunité parlementaire, par Caroline Parmentier
La raison pour laquelle l’immunité parlementaire des deux eurodéputés Steeve Briois et Sophie Montel a été levée, sur demande du ministre de la Justice Nicole Belloubet et sur dénonciation de l’association d’extrême gauche Les Maisons des potes (proche de SOS Racisme) est affolante : il n’est pas permis de défendre la priorité des Français chez eux, sans être poursuivi par la justice.
Le Parlement européen a voté la levée d’immunité des eurodéputés Steeve Briois et Sophie Montel, poursuivis pour « provocation à la discrimination » pour avoir signé en 2013 une brochure interne au FN défendant la préférence nationale dans l’accès aux logements sociaux. Steeve Briois avait préfacé ce document à destination des élus municipaux (édité avant les municipales de 2014) en sa qualité de secrétaire général du Front national. Il était également signé par Sophie Montel, alors chargée de la coordination des élus au sein du secrétariat général et qui a quitté depuis le Rassemblement national. La justice française veut convoquer le maire d’Hénin-Beaumont et éventuellement le placer en garde à vue et le condamner parce qu’il a préconisé d’attribuer les logements sociaux en priorité aux Français.
Lors d’un vote à main levée, les députés européens ont approuvé à une large majorité cette sanction. Comme l’a souligné Steeve Briois, « les députés LR ont voté la levée de mon immunité parlementaire : donc pour eux, défendre la priorité nationale, donc les Français, n’est pas acceptable et mérite d’être poursuivi devant les tribunaux. Ouvrez les yeux ! »
Sur dénonciation des Maisons des potes
C’est l’association antiraciste d’extrême gauche Les Maisons des potes, proche de SOS Racisme, qui a dénoncé le « Petit guide pratique de l’élu municipal Front national », estimant qu’il « incitait » les élus FN à « mettre en place la discrimination dans l’accès au logement social en réservant la priorité aux Français ».
Le Front national, désormais Rassemblement national, a toujours défendu la préférence nationale, c’est même l’une des clés de voûte de son programme. C’est donc le parti tout entier qu’il faut désormais interdire.
Steeve Briois dénonce une « persécution d’Etat » : « Cette nouvelle persécution judiciaire est surréaliste tant sur le fond que sur la forme. Demain, il ne sera plus possible à un homme ou mouvement politique de défendre la priorité des Français chez eux, sans être poursuivi par la justice. Une dictature de la pensée s’installe progressivement sans dire son nom et sous couvert d’humanisme : les Français doivent se faire entendre, au-delà de la liberté de leurs représentants politiques, c’est bien la leur qui est visée, et menacée. »
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 25 octobre 2018
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Des revers comme ça, on en veut souvent
Voici ce que Le Monde a titré en commentaire des élections locales (municipales, cantonales, régionales) en Pologne :
Maintenant, voici la carte des résultats aux élections régionales en 2010, 2014, 2018 : le « parti ultraconservateur » était arrivé en tête dans 2 régions en 2010, dans 5 régions en 2014, cette année il est arrivé en tête dans 9 régions. Beau revers…
En 2014 le « parti ultraconservateur » n’avait pu diriger que l’unique région où il avait obtenu la majorité absolue. Désormais il a la majorité absolue dans 6 régions, et il semble qu’il puisse diriger une coalition dans une 7e région, celle de Basse-Silésie (près de 3 millions d’habitants).
En ce qui concerne les cantonales, ces cartes se passent de commentaire sur le « revers » subi par le « parti ultraconservateur » (en bleu) :
Pour ce qui concerne les grandes villes, le « parti ultraconservateur » n’en avait aucune, et il semble (même s’il faut attendre le second tour) qu’il n’en aura toujours aucune. Ce qui ne constitue pas un « revers », mais tout de même une mauvaise nouvelle, parce que cela montre que se creuse un fossé entre la Pologne rurale catholique et la Pologne urbaine libérale européiste et acquise à la culture de mort. Le nouveau premier adjoint de la ville de Varsovie est un militant LGBT. Parmi les nouveaux élus libéraux de Varsovie il y a aussi Monika Jaruzelska, la fille du général Jaruzelski, qui s’est donné pour mission de défendre la mémoire de son père et les retraités de la police politique qui ont vu leurs retraites privilégiées ramenées au taux commun de la sécurité sociale…
Un dernier mot sur « le revers du parti ultraconservateur » : il a obtenu 34,2% des voix aux régionales, ce qui est un record absolu, tous partis confondus, depuis la fin du communisme.
Merci à Yves Daoudal pour ce décryptage de la désinformation de notre grosse presse nationale…
https://www.lesalonbeige.fr/des-revers-comme-ca-on-en-veut-souvent/
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Rejet du budget italien, femmes instruites et familles nombreuses, 11 novembre, flambée des prix du gasoil, pas de vagues…
L’actualité de la semaine vue par Bruno Gollnisch :
- Nouveaux rebondissements dans « l’affaire dite des assistants parlementaires »
- La Commission européenne rejette le budget italien
- Macron à la tribune de l’ONU sur les femmes mères de 7, 8 ou 9 enfants et leur éducation
- La Rwandaise Louise Mushikiwabo élue secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie
- L’Élysée pour une commémoration du 11 novembre « pas trop militarisée
- Flambée du prix du gasoil
- Pas de vague : l’éducation nationale face aux incivilités
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Ce libéralisme sans frein qui écrase les pays et les producteurs.
Le libéralisme mondialisé paraît aujourd'hui si dominateur que rien ne semble devoir l'ébranler, et la cinglante réplique de Margaret Thatcher aux partisans du keynésianisme, « There is no alternative », a désormais valeur d'idéologie officielle à la tête de l'Union européenne, si bien incarnée par la rigidité technocratique d'un Pierre Moscovici qui s'en prend aujourd'hui aux États espagnol et italien parce que ceux-ci, après des années d'austérité, souhaitent redistribuer plus justement (même si l'on peut discuter des aspects de cette redistribution) les fruits des efforts précédents : après tout, il n'est pas injuste de vouloir redonner un peu d'air à des populations « de base » sur lesquelles ont longtemps reposé les politiques de restriction budgétaires tandis que les grandes sociétés multinationales locales, elles, se sont avérées parfois fort généreuses avec leurs actionnaires... Mais la Commission européenne ne l'entend pas de cette oreille, arguant que les dettes publiques de ces deux États sont trop élevées pour se permettre de faire des « cadeaux » aux contribuables espagnols et italiens, et elle a même rejeté le budget de l'Italie ce mardi. La France pourrait bien, d'ailleurs, faire les frais de cette intransigeance européenne, au risque d'accentuer encore un mécontentement social et populaire qui ne se limite pas aux seuls retraités. La « promesse de l'Europe » semble bien s'être noyée dans les considérations comptables, celles-la mêmes que méprisait de Gaulle, non pour les nier mais pour les remettre à leur place qui ne doit pas être la première.
Le libéralisme actuel de la Commission européenne a, il y a quelques années et encore aujourd'hui, empêché les États de défendre efficacement leurs industries nationales, au nom des droits des consommateurs qui, en définitive, s'apparente plus à ce « devoir de consommation » qui s'impose en société de consommation au détriment, souvent, des producteurs comme de l'environnement. La mondialisation est souvent vantée comme le moyen d'avoir les prix les plus bas, au risque d'en oublier la justice sociale et l'intérêt national bien compris, ce que le royaliste social et corporatiste La Tour du Pin a, dès la fin XIXe siècle, dénoncé avec vigueur à travers articles et publications nombreux. Son monarchisme était « illibéral », non par idéologie mais par souci social, et il serait peut-être encore plus sévère avec un libéralisme contemporain qui, comme hier, veut absolument s'émanciper de toute contrainte et refuse toute notion de limites, au seul profit de l'égoïsme individuel et oublieux de toute réalité environnementale.
Bien avant que la mondialisation libérale soit devenue la « norme », La Tour du Pin avait discerné les risques de celle-ci pour les activités productives de notre pays et pour les conditions de travail comme de vie des exploités de ce système qui, en définitive, s'avère l'un des plus grands dangers pour l'équilibre des sociétés et la justice sociale, malheureusement si négligées désormais par les oligarques qui gouvernent l'Union européenne.
En quelques lignes, parues dans les années 1880, tout, ou presque, est dit et annoncé : « Le système de la liberté sans limites du capital a-t-il développé la production, comme on le prétend, aussi bien qu'il l'a avilie? Nullement. Il l'a laissée dépérir sur le sol national, en émigrant lui-même, là où il trouvait la main d’œuvre (...) à meilleur marché (...). Les conséquences du système lié à la multiplicité des voies de communication (...) seront de ne plus pourvoir le marché que par les produits des populations les plus misérables; le coolie chinois deviendra le meilleur ouvrier des deux mondes, parce qu'il n'aura d'autre besoin que ceux de la bête. Puis, comme l'ouvrier, l'ingénieur, l'agent commercial, le banquier lui-même seront pris au meilleur marché. (...) Voilà comment une décadence irrémédiable attend, dans l'ordre économique,la civilisation de l'Occident au bout de cette voie de la liberté du travail où elle s'est engagée avec la doctrine de ses philosophes pour flambeau, la science de ses économistes pour guide, et la puissance de ses capitalistes. »
Extrait du livre "Vers un ordre social chrétien", rédigé par René de La Tour du Pin, qui fût toute sa vie un ardent défenseur de la Cause monarchique sociale, et qui voyait loin, ce texte paraît aujourd'hui prémonitoire... Pour autant, il n'est pas un appel au fatalisme mais, au contraire, un appel à réagir en condamnant ce capitalisme libéral, règne d'une « fortune anonyme et vagabonde » : réagir, non par l'imposition d'un étatisme tout aussi, bien que de manière différente, dévastateur pour les libertés des producteurs ; réagir par la renaissance du politique qui doit imposer, de par sa présence tutélaire et de par son essence publique, le nécessaire esprit de « devoir social » aux forces économiques et financières de ce pays, et à celles qui prétendent y faire affaire...
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#PasDeVague : la révolte des profs – Journal du mercredi 24 octobre 2018
Société / #PasDeVague : la révolte des profs
Quelques jours après la diffusion d’une vidéo d’un élève braquant son professeur à Créteil, le monde scolaire est sorti de sa torpeur en lançant le hashtag PasdeVague. Un Me too à la sauce enseignante sans effet sur le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.Politique / Assurance chômage : encore une réforme pour rien ?
Union Européenne / L’Italie dans le collimateur de l’UE
Bruxelles sort le bâton contre l’Italie. Mardi, la commission européenne a rejeté le budget du gouvernement de coalition de Matteo Salvini. Du jamais vu qui pourrait lancer une nouvelle crise.International / Pékin, nid d’espion
La Chine à l’assaut du monde professionnel et administratif français. Les renseignements s’inquiètent des tentatives massives de soustractions d’informations mais aussi de brevets…L’actualité en bref
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L’Europe, non plus vassale mais partenaire d’égal à égal avec les États-Unis
Ligne Droite cliquez ici
En dépit de leurs liens étroits fondés sur l’appartenance originelle à une même civilisation, les relations entre l’Europe et les États-Unis doivent être entièrement revues. Les Américains, dont la puissance a tendance à s’éroder, poursuivent en effet des buts géopolitiques, économiques et culturels qui sont de moins en moins compatibles avec les intérêts européens. Si par ailleurs l’Europe, comme le propose Ligne droite, s’érige en pôle de puissance pour retrouver la capacité de défendre ses intérêts et d’assurer son indépendance, elle doit s’affranchir de la tutelle américaine et instaurer avec les États-Unis une relation d’égal à égal.
Les ambiguïtés du leadership américain
Avec une Europe encore fragmentée, les États-Unis restent cependant sans conteste la plus grande puissance du monde occidental. Un statut qu’ils ont acquis au XXesiècle avec les deux guerres mondiales et la guerre froide. Face au communisme, cette nation incarnait en effet « le monde libre » en assurant la défense nucléaire de l’Europe face au pacte de Varsovie et en s’efforçant de contenir le communisme partout ailleurs et notamment en Asie.
Les États-Unis ont ainsi acquis en Europe une image positive aussi bien à l’ouest qu’à l’est du rideau de fer. Une image qui incarnait la liberté et la prospérité face aux échecs du collectivisme et à l’oppression du communisme. La domination américaine dans le cinéma et les médias a en outre contribué à diffuser en Europe occidentale puis partout dans le monde l’american way of life.
Un État méssianique et belliqueux
Ce leadership des États-Unis reposait cependant sur plusieurs ambiguïtés. D’abord ce pays s’est bâti sur un messianisme religieux prétendant incarner le salut terrestre de l’humanité. Devenu par la suite politique et culturel, ce messianisme a fait des États-Unis une nation impérialiste par essence, qui cherche à exporter son modèle de gré ou de force. Cette propension américaine à l’universalisme s’est trouvée confortée par la chute de l’URSS, vécue comme le triomphe définitif du néo-capitalisme américain et de l’idéologie des droits de l’homme. Un triomphe contre le communisme qui a fait croire à certains, comme à l’essayiste américain Francis Fukuyama, qu’il marquait aussi la fin de l’histoire.
Il n’en a rien été. Et l’unilatéralisme américain a depuis montré ses limites. notamment en raison de sa relation trop simpliste avec l’Autre : soit l’autre adhère à la vue du monde américaine et il devient un allié, soit il n’y adhère pas et il devient un monstre qu’il convient de détruire. Aussi les États-Unis sont-ils un pays belliqueux qui n’hésite pas à ouvrir un conflit armé au motif de défendre ou d’exporter la « démocratie », c’est-à-dire le système américain. Ils sont ainsi la seule nation au monde à qualifier officiellement certains États de voyous (rogue state) qu’il conviendrait de neutraliser ou de normaliser.
Une attitude dominatrice à l’égard de l’Europe
Quant aux relations des États-Unis avec l’Europe, elles sont équivoques, comme elles l’ont été depuis l’origine. La fondation du Nouveau Monde a en effet été marquée par la volonté des pères fondateurs de l’Amérique de rompre avec l’Ancien Monde européen, assimilé à une aire de tyrannie et de perdition. Un refus de l’Europe qui allait pourtant de pair avec le désir de copier par ailleurs l’art de vivre européen. Un mélange d’admiration et de rejet.
Aujourd’hui, les États-Unis considèrent l’Europe comme une dépendance de leur « empire ». Elle est avant tout pour eux un marché à achever de conquérir par la mise en place du libre-échange transatlantique et, à travers l’Otan, un pion à manipuler sur le grand échiquier de l’Eurasie. Les États-Unis ont en effet paradoxalement maintenu leur politique d’encerclement stratégique et militaire de la Russie, malgré la chute du communisme et la disparition du pacte de Varsovie, car ils veulent toujours dominer le cœur de l’Eurasie.
Une puissance de plus en plus contestée
Cette volonté de puissance est cependant de plus en plus contestée. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, le leadership américain peine en effet à s’imposer. Son économie, qui souffre elle aussi des effets pervers du libre-échangisme, est souvent sur la défensive et sa suprématie militaire se trouve de plus en plus concurrencée. Les États-Unis restent certes une puissance mondiale, mais de moins en moins capable de faire valoir unilatéralement ses vues. Elle n’a pas réussi par exemple à imposer la « démocratie » dans les pays arabes ni à empêcher la prolifération nucléaire (Iran, Corée du Nord).
Dans ce contexte, une Europe puissance, « de l’Atlantique à l’Oural » comme l’évoquait le général De Gaulle, reste en effet le plus grand cauchemar stratégique des États-Unis. Ils veulent donc une Europe suffisamment prospère pour commercer avec eux, mais pas suffisamment puissante ni indépendante pour concurrencer leurs projets. L’Europe de Bruxelles, nain diplomatique et militaire, leur convient donc parfaitement.
Ligne droite ne se satisfait pas de cette situation car elle est indigne de l’Europe et menace la prospérité et la sécurité des Européens.
Une divergence stratégique avec l’Europe
En liant leur destin à celui des États-Unis, comme le font aujourd’hui les gouvernements européens, l’Europe s’associe en réalité à une puissance sur le déclin, contestée par un nombre croissant de puissances émergentes et dont l’identité est au demeurant de moins en moins européenne.
Ce faisant, l’Europe se soumet de plus à une puissance qui ne se préoccupe nullement des intérêts du vieux continent. Ainsi, sur le plan économique, le libre-échangisme voulu par les États-Unis n’a rien d’amical, il vise avant tout à ouvrir encore plus les marchés européens et à y imposer les standards américains. Il transforme l’Europe en une économie de type colonial, simple réservoir de compétences, de ressources et de consommateurs pour les grandes firmes américaines mondialisées.
Sur le plan de la sécurité, la tentation américaine de conserver coûte que coûte son leadership dans un monde qui ne l’accepte plus porte en elle un risque de conflagration régionale, sinon mondiale, dont l’Europe, restant vassale des États-Unis, a toutes les chances de faire les frais. Le chaos semé au Proche-Orient au nom de la « guerre contre le terrorisme » et la crise migratoire qui s’ensuit en apportent une sinistre illustration.
Les États-Unis nouent en outre des alliances qui ne correspondent plus nécessairement à l’intérêt civilisationnel des Européens. Tel est le cas notamment de leurs liens avec les pétromonarchies et l’islam sunnite qui nourrit l’islamisme, ou bien avec la Turquie musulmane qui prétend toujours intégrer l’Union Européenne avec le soutien américain. Les Européens ont-ils par ailleurs intérêt à s’aligner sur la politique otanienne de cantonnement agressif de la Russie, alors que ce pays, de civilisation chrétienne, est leur grand voisin et qu’il combat aujourd’hui l’islamisme plus sûrement que les États-Unis ?
L’Europe puissance n’a pas besoin de tuteur
Pour Ligne droite, l’Europe doit donc se libérer de la tutelle américaine pour se constituer en pôle de puissance autonome.
Cela ne signifie évidemment pas que cette Europe puissance s’oppose en tout aux États-Unis ! Tel n’est d’ailleurs pas le souhait de nombreux pays européens, en particulier à l’Est. Car l’Europe conserve encore des intérêts communs avec l’Amérique. Elles sont l’une comme l’autre de civilisation chrétienne, elles partagent des valeurs communes et leurs systèmes économiques sont très comparables. Il est cependant des domaines vitaux où la prudence conduit à ne pas s’en remettre en tout aux États-Unis, lesquels regardent désormais autant sinon plus vers le Pacifique que vers le vieux continent.
Aussi est-il temps pour les Européens de redécouvrir cette vieille sagesse diplomatique européenne selon laquelle la paix résulte de l’équilibre des puissances, alors que la domination d’une seule est cause de conflits. Une sagesse qui doit conduire les Européens à construire l’Europe puissance, de façon à pouvoir dialoguer, au mieux de leurs intérêts, avec les autres puissances, y compris les États-Unis.
Pour Ligne droite, l’Europe doit cesser d’être une vassale de l’Amérique mais s’imposer à elle comme un partenaire avec qui l’on traite d’égal à égal. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, érigée en pôle de puissance, l’Europe n’a plus besoin de tuteur !
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Riyad prise dans le scandale Khashoggi – Journal du mardi 23 octobre 2018
International / Riyad prise dans le scandale Khashoggi
Après avoir reconnu la mort du journaliste Jamal Khashoggi, les autorités saoudiennes plaident la bonne foi et reconnaissent une erreur monumentale. Une erreur qui reste pour le moment sans véritable sanction.Politique / RN : Le casse-tête de l’union des droites
Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan à couteaux tirés. 18 mois après l’union de l’entre deux-tours, les deux dirigeants semblent en froid et tout porte à croire qu’ils partiront en ordre dispersé pour les européennes de mai prochain.Société / Grande-Bretagne : Un nouveau gang de violeurs pakistanais sous les verrous
Après Rotherham et Rochdale, un nouveau gang de pédophiles pakistanais a été condamné en Grande-Bretagne. Des affaires qui s’enchaînent et cachent toujours le même fléau : l’omerta de l’appareil judiciaire.Société / Alimentation : moins de viande et plus de végétal
L’actualité en bref
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https://www.tvlibertes.com/2018/10/23/26384/riyad-prise-scandale-khashoggi-journal-mardi-23-octobre-2018 -
Le vrai clivage qui monte, qui monte, qui monte
L’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans les locaux du consulat de son pays à Istanbul, a finalement été avoué par le pouvoir saoudien qui ne cesse de varier dans ses versions du drame. Une exécution qui a permis aux médias de se souvenir, malgré l’esprit d’ouverture tant vanté de son nouveau dirigeant Mohammed Ben Salmane, que ce pays vit sous un régime liberticide, féroce avec ses opposants. Et même criminel quand on constate la sauvagerie avec laquelle les forces saoudiennes interviennent au Yémen. Un conflit sanglant qui n’a pas soulevé chez nous un émoi comparable à celui qui a endeuillé la Syrie, alors même que la République arabe syrienne lutte pour sa survie, contre le terrorisme islamiste et les tentatives de dépeçage de son territoire national. Un sujet de réflexion certainement pour les parlementaires du groupe d’amitié France-Arabie saoudite à l’Assemblée nationale, composé principalement de députés macronistes ou de droite (médiatiquement plus connus) comme Olivier Dassault, Marc Le Furr ou Meyer Habib…
Donald Trump a évoqué très directement les mensonges du régime saoudien dans cette affaire Kashoggi. Une dépêche Reuters rapportait lundi que « Jared Kushner, conseiller à la Maison blanche et gendre de Donald Trump, a souligné l’importance essentielle de l’allié saoudien pour les Etats-Unis, ajoutant que Washington cherchait encore à établir les faits à propos de la mort de Jamal Khashoggi. Le président Trump, a-t-il poursuivi, est avant tout attaché aux intérêts des Etats-Unis.»
Au nom de la défense ce qu’il estime être ses intérêts, de la realpolitik diraient certains, l‘Oncle Sam ne s’est jamais soucié, outre mesure, du respect par ses commensaux des droits de l’homme et de la démocratie. Intérêts bien présents dans l’esprit de M. Trump qui s’était félicité en mai 2017, lors de sa visite officielle en Arabie saoudite, des contrats faramineux signés au profit des entreprises américaines entre les deux pays, alliés depuis l’après-guerre. Ce qui n’empêche pas Washington de maintenir la pression sur Ryad. On sait notamment que le président américain réclame instamment une augmentation de la production de brut, pour compenser l’embargo sur l’Iran et faire baisser le prix du baril…
La défense de l’intérêt national, au sens large, consiste aussi pour les gouvernants qui en ont la charge, à maintenir au sein des jeunes générations la flamme patriotique, le sentiment d’appartenance à une communauté nationale soudée notamment par une mémoire commune, la célébration des épreuves surmontées ensemble, au prix de grands labeurs, d’un grand courage et parfois de sacrifices inouïes. Ce fut le cas de la Première guerre mondiale dont nous commémorerons le centenaire et célébrerons la victoire le 11 novembre. Marine et une forte délégation du RN se rendront dans ce cadre à Verdun. Il est entendu que cette guerre fut une terrible boucherie préfigurant la suivante – ce qu’avait annoncé avec lucidité le grand historien Jacques Bainville à la lumière du funeste traité de Versailles – et qu’aucun pays européen n’en est vraiment sorti vainqueur, 1914 marquant au contraire le début du déclin de notre continent.
Pour autant, il est possible de s’interroger sur ce que rapportait Jean-Dominique Merchet sur son blogue Secret Défense le 19 octobre, à l’occasion de la présentation à l’Elysée, de « l’itinérance mémorielle et territoriale (sic) que le chef de l’Etat compte effectuer dans l’Est et le Nord de la France, à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918. » « Le sens de cette commémoration, ce n’est pas de célébrer la victoire de 1918. Il n’y aura pas de défilé ou de parade militaires , indique-t-on à l’Elysée, où l’on refuse une expression trop militaire . On précise que cela a été négocié avec l’Allemagne, la chancelière Merkel étant une invitée de marque des cérémonies.»
« Si les armées organisent leur propre cérémonie, le président de la République ne sera pas présent aux Invalides (pour rendre hommage aux militaires français), précise l’Elysée (…). L’idée de rendre hommage aux Maréchaux, et à travers eux aux officiers d’active, a du gros plomb dans l’aile. Au-delà du cas délicat de Philippe Pétain, c’est bien l’idée même d’un tel hommage qui coince en haut lieu. Le chef d’état-major des armées, grand admirateur des coloniaux Gallieni et Lyautey, devra trouver une autre occasion.»
Et quand ce n’est pas Mme Merkel qui s’oppose de concert avec M. Macron à la célébration de la victoire des armées françaises, nous pouvons compter sur la gauche sectaire ordinaire pour donner de la voix. Nous l’avons constaté dernièrement avec les hurlements des bien-pensants contre la décision du Conseil régional des Pays de la Loire de donner au lycée de Carquefou, près de Nantes, le nom d’un héroïque militant national d‘Action Française. En l’espèce celui de l’officier de marine Honoré d’Estienne d’Orves, un des organisateurs du réseau de résistance Nemrod, fusillé par l’occupant allemand le 29 août 1941.
La gauche et c’est là peut-être une de ses spécificités, mais aussi il faut bien le dire, une de ses forces, ne désarme jamais sur le front culturel, métapolitique. Elle ne lâche rien. Elle ne se résout jamais à abandonner dans l’espace public des symboles à l’adversaire afin de maintenir son hégémonie sur les esprits, quand bien même sa vision du monde serait -elle minoritaire et rejetée par nos compatriotes. Et ce, très souvent, avec la complicité d’une droite courbe et couchée qui n’a pas protesté en Ile-de-France contre la décision du maire communiste de Vitry (Val-de-Marne), Jean-Claude Kennedy, de donner au collège de la ZAC Seine-Gare, dont l’ouverture est prévue en septembre 2019 le nom du « collège Josette et Maurice Audin». Une volonté d’honorer, comme l’a fait récemment Emmanuel Macron, ce militant du parti communiste algérien, vraisemblablement abattu par l’armée française en tant que complice actif des terroristes poseurs de bombes du FLN qui tuèrent, mutilèrent des dizaines de nos compatriotes civils, hommes, femmes et enfants pendant la bataille d’Alger en 1957 (voir ici ou encore ici).
Les nationaux, eux, savent cependant dépasser les clivages ou à tout le moins les mettre de côté, quand il s’agit de défendre l’intérêt général du peuple français. Bruno Gollnisch en a apporté une nouvelle preuve hier lors de sa conférence de presse dans les locaux du parlement européen à Paris. Le député national a retracé dans le détail les persécutions politiques dont les nationaux sont la cible dans l’affaire dite des assistants parlementaires, donnant des preuves tangibles de notre bonne foi et a contrario de la duplicité, de la partialité, du double-langage des initiateurs de cette cabale. A cette occasion, il aussi tenu à témoigner sa sa « solidarité » avec Jean-Luc Mélenchon, dont il a compris la colère lors des perquisitions dont le dirigeant de LFI, son parti et ses collaborateurs ont été l’objet. « Forcément, le pouvoir veut couper les deux bouts de l’omelette. Les populismes, c’est l’ennemi ! » a-t-il relevé en commentant les attaques menées contre la principale force d’opposition qu’est le RN mais aussi contre LFI
Populisme qui était l’objet du débat mené le 17 octobre dans l’émission de Frédéric Taddeï sur RT,Interdit d’interdire. Invité à s’exprimer, le journaliste, essayiste et libraire François Bousquet a bien résumé les raisons de ce phénomène politique. La poussée populiste a-t-il dit, s’explique par le déni de la démocratie qui est apparu clairement aux yeux des Français lors du référendum de 2005 qui a rejeté nettement la constitution européenne, laquelle a cependant été ratifiée deux ans après par les parlementaires.
Un événement capital pour comprendre le sentiment du peuple français d’avoir été dépossédé de sa souveraineté. M. Bousquet a cité Pierre-André Taguieff qui note qu’« au cœur du populisme se trouve une demande d’hyperdémocratisme, de démocratie directe, de démocratie référendaire. « Comment se fait-il que LFI, le FN et Dupont-Aignan qui font 45% au premier tour, avec des gens qui ne votent pas, avec 4 millions de personnes qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales, les abstentionnistes, aient (seulement) 4% des députés? Il y a un problème de représentation. Tous les peuples sont confrontés à ce problème de représentation, il y a un déni de représentation. Dans la demande populiste il y a un désir, une demande d’être réellement représentée. » Ce qui induit de se poser la question de savoir si un système pyramidal qui repose sur sa pointe et non sur sa base a de grandes chances de perdurer dans le temps? A moins de changer de peuple, cela apparaît très compliqué…
https://gollnisch.com/2018/10/23/le-vrai-clivage-qui-monte-qui-monte-qui-monte/
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Folies sur référendum
Depuis des mois les négociations sur le Brexit piétinent. Ainsi, la réunion des 27 représentants des États-Membres de l'Union européenne, le 17 octobre à Bruxelles, cherchait-elle à avancer sur ce sujet. Or, à la fin du dîner de travail il fut décidé de ne pas prévoir de réunion du Conseil, ce que les médiats appellent un Sommet, au mois de novembre. Et, faute de progrès suffisants dans les discussions, aucune date n’a été fixée. Michel Barnier, négociateur en chef des Continentaux conserve la confiance des institutions. Il est chargé de décider quand sera convoqué le conseil, mais d'ores et déjà, il est demandé à la Commission européenne de se préparer à une sortie sans accord.
On ne peut pas acter plus clairement la situation d'impasse dans laquelle Britanniques et Continentaux se trouvent donc embourbés.
Dans ce contexte, ce 20 octobre à Londres, se déroulait une manifestation à la fois inédite et imprévue. Elle a rassemblé environ un demi-million de personnes. Le correspondant du Monde à Londres évoque sans réserves le chiffre de 700 000, à comparer avec celui de 100 000 mobilisés en juin, appuyés depuis lors par une pétition en ligne ayant recueilli 900 000 signatures.[1] Défiant l’intoxication de l'opinion par les tabloïds et submergeant les vieux appareils partisans rouillés, ce courant d'opinion réclame résolument, pour les conditions de sortie de l'Angleterre, un nouveau référendum.[2]
Le 24 juin 2016 c'est seulement une courte majorité de Britanniques, de façon disparate selon les quatre nationalités rassemblées dans le Royaume-Uni : les Anglais des villes industrielles votant pour, les Londoniens ou les Écossais votant contre. 51,89 % des 72,21 % de votants, se sont prononcés par référendum en faveur de ce qu'on appelle le Brexit, c’est-à-dire pour la sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne.
Cette orientation a été reprise par un nouveau cabinet britannique, dirigé par Theresa May, alors que celle-ci avait campagne pour le maintien.
Chef du gouvernement depuis 2016, elle s'accroche désormais à l'idée qu'on ne saurait revenir en arrière par rapport à ce qui est présenté pour la volonté irréformable du peuple.
La sortie est donc supposée prendre effet, en vertu de l'article 50 du traité sur l'Union européenne, presque irrévocablement en mars 2019.
Or, depuis deux ans nous avons pu mesurer combien les conséquences pratiques risquaient de s'en révéler catastrophiques ou du moins très lourdes. Le prix matériel le plus élevé sera supporté par le peuple et les entreprises d'outre Manche.
Et ceci se vérifiera quel que soit l’accord adopté ou non, au gré de négociations qui butent sur des points, au départ négligés, mais qui sont devenus cruciaux tel que la frontière entre les deux parties de la verte Érin.
Il n'y aura pas de Brexit heureux : ni pour le Continent, ni pour les îles que nous appelons britanniques[3], ni d'ailleurs pour les îles anglo-normandes, etc. Boris Johnson et quelques autres ont menti, délibérément, sur des points très importants, et désormais tout le monde le sait. Nigel Farage a reconnu lui-même après le vote de 2016 qu'il ne croyait pas à sa victoire. Ses partisans se sont eux rassemblés ce 20 octobre à Londres pour contre-manifester : ils étaient environ 1 200.
L'Europe, la vraie, l'Europe de notre culture commune, survivra à cette épreuve. Elle en a connu d'autres. L'Angleterre et l'Écosse ne cesseront d'en faire partie comme en font aussi partie la Norvège ou la Suisse, indépendamment des institutions.
Mais avant tout, ceci devrait faire réfléchir ceux qui admirent encore les procédures référendaires.
Au gré de telles tromperies, les politiciens demandent aux peuples de répondre à leur, place par oui ou par non, à des questions que les diplomates eux-mêmes peinent à résoudre.
JG Malliarakis
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Apostilles
[1] cf. "Almost 700,000 march to demand ‘people’s vote’ on Brexit deal. Huge London demonstration was largest since the protest against the Iraq war in 2003"
[2] cf. Photos de la manifestation.
[3] appellation que nos amis irlandais récuse. Celle que George Bernard Shaw appelait encore en 1906 "la Seconde île de John Bull" refuse d'être dite britannique…