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Europe et Union européenne - Page 516

  • Présidente de l'UE, l'Autriche veut promouvoir la subsidiarité

    6a00d83451619c69e2022ad35898e1200c-250wi.jpgDepuis le 1er juillet, l’Autriche a pris la présidence de l’Union européenne. Sebastian Kurz, son jeune chancelier, entend profiter de ces six mois pour promouvoir le principe de subsidiarité. Jeanne Smits explique dans Minute :

    "[...] La subsidiarité est le grand mot de Sebastian Kurz, qui avait clairement annoncé la couleur dans son programme de gouvernement pour 2017 à 2022 : celui-ci fait de la « Subsidiarität »l’un des maîtres mots de sa nouvelle vision pour l’Autriche. Le programme la définit ainsi : « La subsidiarité signifie la priorité à la responsabilité individuelle et à celle de l’unité plus petite. Elle favorise les solutions qui correspondent à la réalité de la vie et en décharge les entités supérieures ainsi que l’Etat. La subsidiarité est une valeur-clef de l’Europe communautaire. Elle est aussi une assurance contre les tendances centralisatrices au sein de l’Union européenne. »

    Le mot apparaît d’ailleurs aussi bien dans le contexte de l’Etat fédéral autrichien que dans celui de l’Union européenne ; pour celle-ci, il est dit expressément que l’Autriche conduite par l’ÖVP veut travailler à son développement, « en mettant le principe de subsidiarité au centre ». Par sa mise en œuvre, il s’agirait de laisser à l’UE le seul rôle de « protéger » les citoyens de ses membres face aux « grands thèmes » qu’ils affrontent en se bornant aux problèmes qui peuvent réellement être affrontés à ce niveau.

    A cette fin, l’Autriche compte d’ailleurs réunir à la mi-novembre une conférence européenne sous sa présidence à Bregenz, sous le titre « La subsidiarité, principe de construction de l’Europe » en vue de faire adopter « la déclaration de Bregenz » sur la subsidiarité. Objectif : obtenir un « changement de cap de l’UE » pour assurer à celle-ci une « plus grande proximité avec les citoyens » (ce qui peut sembler paradoxal puisqu’il s’agit justement d’assurer qu’il y ait moins d’Europe), avec une attention particulière pour les questions de la gestion des migrations et des frontières, la répartition des compétences et le budget de l’UE.

    On peut déjà se réjouir de cette nouvelle « centralité » de la subsidiarité qui devrait être au cœur de tout projet de droite. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Zemmour a raison : il y a bien un mouvement de fond en Europe, ressurgi de l'Histoire, face à l'Islam

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    BILLET - En Allemagne, le torchon brûle entre Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur au sujet du sort des migrants. La position de la chancelière parait de plus en plus fragilisée. [RTL 26.06]. Mais cet affrontement dépasse de beaucoup le champ électoral, même si celui-ci agit mécaniquement sur l'évolution politique en cours en Allemagne, Autriche, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Pologne, Hongrie, Pologne, Italie, etc. Le rapprochement de la Bavière et de l'Autriche a un sens beaucoup plus profond. Face à l'Islam deux Europes s'opposent. Zemmour donne une des clés de cette opposition. Peut-être la principale. L'Histoire, la géographie, les religions sont de retour !  LFAR 

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    La question n'est plus de savoir si Angela Merkel va perdre son poste de chancelier, mais quand. Elle a pourtant mis de longs mois à édifier cette coalition qui la soutient comme la corde soutient le pendu. La CSU (les chrétiens démocrates bavarois) veut fermer les frontières et renvoyer tous les migrants qui n'ont pas le droit d'asile.

    Merkel s'oppose à ce sujet à son propre ministre de l'Intérieur, le Bavarois Seehofer. De leur côté, les sociaux-démocrates (la gauche allemande, dans la coalition) tire à boulets rouges sur la CSU, et soutient la chancelière. 

    Cela est plus logique qu'on ne croit. Il y a des années que la chrétienne-démocrate Angela Merkel pratique une politique de gauche. Sa décision de 2015 d'ouvrir les bras à un million de migrants a été la cerise sur le gâteau. Une cerise indigeste pour ses vieux alliés de la droite bavaroise. Cette CSU qui s'est fait laminer aux dernières élections par un parti qui l'a doublé sur sa droite, l'AfD.
     
    On se croirait revenu aux guerres de religion, au XVIIe siècle. Bien sûr, on n'en est pas là. Mais la Bavière et l'Autriche catholiques qui s'allient contre Merkel, la fille de pasteur protestant, cela n'est pas vraiment un hasard.  

    Éric Zemmour

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/07/05/zemmour-a-raison-il-y-a-bien-un-mouvement-de-fond-en-europe-6064145.html

  • Macron dépassé par la Hongrie d’Orban, par Ivan Rioufol

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    Le sol se dérobe sous Emmanuel Macron et Angela Merkel. Leurs voix ne portent plus, à force de rester dans l’entre-soi des encouragements mutuels. La chancelière est, ce lundi, à la merci de son ministre de l’intérieur, Horst Seehofer (CSU) : il menace de faire éclater l’alliance historique (1949) avec la CDU s’il n’obtient pas d’ici mercredi des engagements sur un revirement de la politique migratoire. Lors de l’émouvant hommage rendu, dimanche, à Simone Veil avant son entrée au Panthéon avec son mari Antoine, le président a évoqué “les vents mauvais (qui) à nouveau se lèvent”. Macron visait-là les mouvements populistes.

    Or, ce sont eux qui résistent au nouvel antisémitisme porté par l’islam politique en Europe. La “France des collabos”, évoquée par Macron pour se réhausser, est aujourd’hui celle qui se tait ou pactise devant la “peste verte”. Dans une note confidentielle écrite il y a deux semaines, l’ambassadeur de France en Hongrie, Eric Fournier, a fustigé “la presse française et anglosaxonne” : le diplomate soupçonne les médias, qui accusent la Hongrie d’antisémitisme, de vouloir détourner l’attention du “véritable antisémitisme moderne”, celui des “musulmans de France et d’Allemagne”. Pour avoir osé écrire cette vérité interdite, l’ambassadeur a été limogé samedi par Macron. Parlant de Orban le 15 avril lors d’un entretien télévisé, le chef de l’Etat avait déjà dit : “Je ne partage rien de ses valeurs”. Mais c’est le premier ministre hongrois qui trouve, de plus en plus, l’écoute de ceux qui s’inquiètent de leur survie dans un monde ouvert et relativiste.

    Le 15 mars, Orban a déclaré ceci, en désignant Bruxelles et les mondialistes : “Ils veulent qu’en quelques décennies, de notre propre gré, nous donnions notre pays à d’autres : des étrangers venus d’autres coins du monde, qui ne parlent pas notre langue, ne respectent pas notre culture, nos lois ni nos modes de vie, qui veulent remplacer les nôtres par les leurs (…) Bruxelles ne défend pas l’Europe (…) Nous avons renvoyé le sultan et ses janissaires, nous avons renvoyé l’Empereur Habsbourg et ses soldats, les Soviets et leurs camarades et maintenant nous allons renvoyer George Soros et ses réseaux. Nous lui demandons de retourner en Amérique“.

    Au prétexte que Soros est Juif, le procès en antisémitisme est ouvert contre Orban par ceux qui ne veulent surtout pas l’entendre. Or c’est Orban qui, en avril dernier, a déclaré à l’adresse de Benyamin Netanyahou, premier ministre d’Israël et soutien du Hongrois : “La Hongrie fera preuve de tolérance zéro contre l’antisémitisme (…) La Hongrie a commis un crime durant la seconde guerre mondiale en échouant à protéger les Juifs, mais cela n’arrivera plus”. En considérant la Hongrie comme un “modèle” dans sa “gestion des mouvements migratoires illégaux”, l’ambassadeur Fournier n’a certes pas craint d’aller à contre-courant du récit macronien. La réponse brutale du chef de l’Etat est conforme à ce qu’il a déjà montré de son autoritarisme mal venu. Mais c’est lui, Macron, qui est en train de perdre pied.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 2 juillet 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Angela Merkel veut refouler des immigrés vers l’Autriche alors qu’il faudrait les renvoyer hors d’Europe

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    Face à la pression de l’aile la plus à droite de sa coalition gouvernementale qui menaçait de claquer la porte, la chancelière allemande Angela Merkel aurait accepté lundi soir de clore définitivement sa politique migratoire généreuse de 2015-2016, lorsque son pays avait accueilli 1,2 million de demandeurs d’asile.

    Le compromis trouvé après des semaines de conflit, menaçant l’avenir politique d’Angela Merkel, ne prévoit pas de remigration vers le pays d’origine mais de renvoyer les demandeurs d’asile déjà enregistrés ailleurs dans l’UE vers le pays d’entrée et à défaut de les refouler vers… l’Autriche voisine, gouvernée par une coalition hostile à l’immigration.

    « A aucun moment nous n’avons été consultés« , s’est agacée au Luxembourg la chef de la diplomatie autrichienne, Karin Kneissl, selon des propos rapportés par la presse autrichienne.

    Par communiqué, le gouvernement autrichien s’est dit « prêt à prendre des mesures pour protéger » ses « frontières sud en particulier« , avec l’Italie et la Slovénie, pour faire la même chose que l’Allemagne.

    Les concessions octroyées par Angela Merkel sous la pression de sa droite dure pourraient bien remettre en cause les grands principes du tout récent sommet de l’UE sur les migrants: promesse de privilégier des solutions européennes face aux tentations nationales et aide à l’Italie..

    http://www.medias-presse.info/angela-merkel-veut-refouler-des-immigres-vers-lautriche-alors-quil-faudrait-les-renvoyer-hors-deurope/94157/

  • La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté…

    1624555301.3.JPGMarc Rousset

    Il est très probable que l’étincelle première du krach mondial de 2019 apparaîtra en Italie, qui cumule tous les dangers d’un défaut de paiement de l’État (dette publique de 130 % du PIB) et de krach bancaire que j’ai analysés dans une précédente chronique sur Boulevard Voltaire. Pour deux raisons : 11 % de créances douteuses et 20 % d’obligations de l’État dans les actifs des banques italiennes.

    Si l’alliance populiste a tout juste pour l’immigration, elle a tout faux pour l’économie et augmente dangereusement le risque de faillite de l’État italien : baisse de l’impôt avec mise en place d’une « flat tax » de 15 à 20 %, hausse des dépenses sociales (revenu de citoyenneté de 780 euros, réforme trop généreuse des retraites), embauche de fonctionnaires, soit une augmentation possible du déficit public de 115 milliards d’euros qui pourrait alors s’élever, nonobstant l’augmentation des taux d’intérêt, au chiffre fatidique de 7 % du PIB.

    En cas de menace de défaut de paiement de l’État ou de krach bancaire, suite également à l’augmentation des taux d’intérêt, l’Union européenne et la BCE seront dans l’incapacité d’aider l’Italie, comme cela a été fait pour la dette publique de 300 milliards d’euros de la Grèce. La dette italienne s’élève à 2.300 milliards d’euros, soit huit fois plus que celle de la Grèce, avec un PIB de 15,4 % de la zone euro (France 20,5 %). Le Mécanisme européen de stabilité ne dispose pas des moyens suffisants.

    Quant à la BCE, elle doit mettre fin au « QE » (Quantitative Easing) monétaire fin décembre 2018, après l’avoir rabaissé à nouveau à 15 milliards en septembre (80 milliards à l’origine). Ses rachats d’obligations ont contribué à abaisser le « spread » jusqu’en avril 2018 (l’écart entre les taux d’emprunt italien et allemand) à 1,15 % ; il est déjà remonté à 2,45 %. Cela promet donc pour 2019, l’année de tous les dangers.

    En théorie, la BCE pourrait utiliser en 2019 l’arme stratégique de l’OMT (Opérations monétaires sur titres) avec un programme d’achat illimité de la dette souveraine de l’Italie, mais cela correspondrait, en fait, à l’explosion de la zone euro. De plus, la BCE n’en a pas le droit car l’Italie doit passer préalablement par la case « Mécanisme européen de stabilité de l’Union européenne » en acceptant un programme de redressement sous tutelle, ce qui est inacceptable par principe pour l’Alliance populiste. La Coalition a déjà envisagé la possibilité d’émettre des bons du Trésor italien pour payer en monnaie de singe (tout comme les assignats de la République française) les entreprises et les ménages.

    Suite à la théorie des dominos, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et la France exploseront à leur tour. La BNP et le Crédit agricole sont particulièrement exposés. Les banques françaises possèdent 280 milliards de créances italiennes et 50 milliards de dettes souveraines. En France, l’illusionniste Macron ne réforme que pour la galerie à pas de fourmi ; les économies sur les dépenses publiques sont en fait inexistantes, comme le remarque la Cour des comptes, tandis que les prélèvements augmentent (CSG, carburants, cigarettes, taxe foncière, électricité, gaz…).

    La Deutsche Bank vient de supprimer 10.000 emplois et de fermer 200 agences en Allemagne. Ses trois derniers exercices sont déficitaires, avec une perte de 497 millions d’euros en 2017. Son bilan est de 1.700 milliards de dollars, soit trois fois celui de Lehman Brothers en 2008.

    Quant à la Grèce, la campagne médiatique sur la renaissance grecque est indigne et machiavélique ! « La crise grecque s’achève ici cette nuit », nous dit sans rire le cynique arriviste socialiste Pierre Moscovici. Le FMI, lui, a eu le courage d’affirmer que seul un effacement partiel de la dette grecque pouvait régler le problème à long terme. L’Union européenne n’a fait que reporter l’échéance en accordant un délai de grâce de dix ans et en allongeant de dix ans les délais de remboursement des 96 milliards de prêts du MES, à 2069 – autrement dit, aux calendes grecques ! Entre-temps, la zone euro aura explosé et la Grèce sera depuis longtemps en défaut de paiement !

    La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté (Chine, Japon, États-Unis, pays émergents). Français, Françaises, achetez de l’or avant que tout n’explose et que tout ne s’effondre !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Merkel affaiblie après l’accord européen sur l’immigration, par Olivier Bault

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    9146-20180705.jpgLe président français Emmanuel Macron s’est sans doute félicité un peu vite de l’accord obtenu à l’arrachée à l’aube vendredi matin au Conseil européen de Bruxelles. Dès le week-end, l’on s’est aperçu que chacun interprétait différemment les termes (vagues) de l’accord. Ainsi, pour les centres contrôlés – nouveau nom donné aux centres de tri, ou hotspots –, qui pourront être ouverts dans différents pays sur la base du volontariat, les Italiens ont eu la mauvaise surprise d’entendre très vite le président français leur expliquer que, la France n’étant pas un pays de première arrivée, il n’y a pas de raison d’ouvrir de tels centres sur son territoire. Autrement dit, tout reste comme avant, et c’est pourquoi les Italiens n’ont pas l’intention de rouvrir leurs ports désormais interdits aux navires des ONG, et c’est tant mieux !

    De la même manière, Angela Merkel avait, semble-t-il, cru comprendre au cours du sommet – peut-être était-ce la fatigue – que quatorze pays européens, dont les quatre de Visegrád, lui avaient promis qu’ils négocieraient avec elle des accords bilatéraux pour reprendre à l’Allemagne les « migrants » passés par leur territoire. C’est en tout cas ce qu’elle a annoncé dans une lettre expliquant les conclusions du dernier Conseil européen aux partenaires de sa coalition : la CSU, parti frère bavarois de son propre parti CDU, et le SPD social-démocrate. Mais dès que l’information a été reprise dans les médias allemands dimanche, les pays « de l’Est » concernés ont apporté un démenti cinglant à la chancelière.

    Le ministre de l’Intérieur allemand Horst Seehofer, chef de la CSU, avait prévenu Mme Merkel il y a deux semaines, lorsque celle-ci s’était opposée à son plan de refoulement systématique aux frontières de l’Allemagne des immigrants déjà enregistrés dans un autre pays de l’UE : si elle ne revenait pas du Conseil européen avec un accord correct, permettant de lutter efficacement contre l’immigration clandestine à l’intérieur de l’UE, il démissionnerait. Après s’être réuni avec son parti dimanche, le ministre a donc annoncé son intention de démissionner, estimant que l’accord vanté par Macron serait « inefficace ».

    Seehofer n’a toutefois pas été suivi par son parti et ce n’est pas non plus la première fois depuis 2015 qu’il menace la CDU de rupture. Lors d’une réunion entre eux lundi, les leaders de la CDU et de la CSU ont réaffirmé leur volonté de gouverner ensemble. S’en est suivie une réunion « de la dernière chance » entre Seehofer et Merkel lundi soir, à l’issue de laquelle un compromis a été annoncé. Les contrôles à la frontière avec l’Autriche seront renforcés, et les immigrants y seront orientés vers des centres fermés en attendant de vérifier leur statut. Ceux qui auront déjà été enregistrés dans un autre pays de l’UE ou déjà déboutés du droit d’asile seront alors renvoyés en Autriche.

    Les politiques européennes ayant échoué, notamment en raison du refus de Berlin et Paris – malgré les appels en ce sens des ex-pays de l’Est et de l’Autriche – de mettre en place de vraies politiques de lutte contre l’immigration illégale comme l’a fait l’Australie depuis 2013, on s’oriente vers des politiques nationales avec des coopérations intergouvernementales dans le style de celles qui ont conduit à la fermeture de la route des Balkans début 2016. Même Mütti Merkel s’y met, pour conserver son poste…

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 3 juillet 2018

    https://fr.novopress.info/

  • L’identité avant la souveraineté

    6a00d83451619c69e2022ad3583526200c-250wi.pngAnalyse de Ligne Droite :

    "Comme le faisait remarquer le grand dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne, il est plus grave pour un peuple de perdre son identité que sa souveraineté : la souveraineté étant de nature politique, on peut toujours la recouvrer un jour, comme le montrent la Russie et les pays de l’ex-pacte de Varsovie. En revanche, si un peuple perd son identité, il disparaît tout simplement. Aussi, pour Ligne droite, l’impératif d’identité doit-il passer avant celui de souveraineté. Et la droite nouvelle doit se positionner clairement, non comme souverainiste, mais comme défenseur de notre identité.

    Notre identité en péril

    Car aujourd’hui notre identité, tant française qu’européenne, est gravement et mortellement menacée. Elle est menacée par l’immigration de peuplement qui provoque une substitution de population en Europe occidentale, accentuée par l’effondrement de la natalité autochtone et par la propagande du Système en faveur du métissage et de la « diversité ». Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, d’ici une vingtaine d’années les Européens deviendront minoritaires dans un nombre croissant de leurs villes.

    Elle est aussi menacée par le développement de l’islamisation, conséquence de l’immigration. Car l’islam est une religion prosélyte qui contredit les valeurs de notre civilisation et qui s’impose de plus en plus dans l’espace public. Alors même que les prétendus « laïcs » ravivent une attitude intolérante vis-à-vis du catholicisme.

    Notre identité européenne est également menacée au plan culturel par l’américanisme, véhiculé par la publicité et les grandes entreprises mondialisées, ainsi que par le système médiatique. Au surplus, le politiquement correct diabolise de plus en plus notre identité comme notre histoire. Il somme les Européens de se repentir de tous les crimes possibles, y compris celui de vouloir, comme les autres peuples, préserver leur identité, de même qu’il somme les Européens de se plier aux mœurs et aux usages des allogènes. Il véhicule le nihilisme et la haine de soi.

    Le souverainisme, séduisant mais trompeur

    Dans ce contexte, une partie de l’opinion européenne est aujourd’hui tentée par le discours et les solutions souverainistes, qui proposent notamment de s’abstraire de l’Union européenne. Cela s’est déjà traduit par le vote britannique en faveur du Brexit, par la progression des revendications régionalistes indépendantistes (la Catalogne, l’Écosse ou la Corse) et, d’une façon générale, par le vote en faveur des candidats souverainistes. En France, le thème de la sortie de l’euro, qui a notamment été porté par le Front national, se rattache aussi à cette idéologie. Mais si le discours souverainiste séduit, il est malheureusement trompeur.

    Nous vivons en effet dans un âge multipolaire marqué par le retour des grands blocs civilisationnels, économiques et militaires ainsi que par la marginalisation inexorable des Européens qui constituent une part déclinante de l’humanité. En 2100, ils représenteront seulement 10% de la population mondiale, Russie comprise, d’après les projections démographiques moyennes de l’Onu. Face à des nations rassemblant des centaines de millions, sinon des milliards, d’hommes et de femmes, comme la Chine et l’Inde, seuls auront la parole les grands blocs civilisationnels, économiques et militaires. Pas les micro-régions ou les micro-États arc-boutés sur un patriotisme de pacotille ou de restriction. Comme ceux dont rêvent ces régionalistes qui veulent la souveraineté de leur contrée mais ne trouvent rien à redire à l’immigration qui la submerge.

    L’idéologie souverainiste fait croire qu’il serait possible d’inverser le cours de l’histoire et de retrouver les grandes nations européennes des siècles passés, lorsque les Européens étaient plus nombreux que les Africains, mais ce temps ne reviendra pas.

    Le défi est civilisationnel, pas seulement national

    Les migrations de peuplement correspondent en outre à un phénomène civilisationnel et pas seulement national. Car tous les pays du Nord se trouvent confrontés au même défi, celui des migrations croissantes en provenance du Sud. Face à ce défi, comme face à celui qu’annonce le terrorisme islamiste, tous sont irrémédiablement solidaires. Comme ils sont aussi solidaires face aux conséquences économiques et sociales désastreuses de la dérégulation du marché mondial. Or, cette réalité est complètement ignorée par les souverainistes qui refusent de voir que la souveraineté nationale ou régionale dans une Europe impuissante, tiers-mondisée, vassalisée ou islamisée n’existerait tout simplement pas. Ce type de souverainisme incarne chez nous le retour du vieux paradigme de « la France seule », dans un monde qui s’écroulerait autour d’elle. Mais ce patriotisme nostalgique n’est qu’une duperie.

    Seule la puissance garantit l’identité

    La souveraineté ne garantit en effet l’identité que si elle est associée à la puissance. C’est pourquoi l’avenir des Européens ne peut plus résider dans le repli sur leurs petites patries, sortes de futures « réserves indiennes », mais doit au contraire s’affirmer dans la constitution d’une Europe puissance, une Europe cuirassée, seule capable de nous permettre d’exister dans le monde dangereux qui vient. Aujourd’hui, des milliards d’hommes et de femmes se trouvent en concurrence les uns avec les autres et en mouvement les uns contre les autres : dans ce monde-là, la puissance en Europe ne peut plus être seulement régionale ou nationale mais doit devenir continentale. Le souverainisme n’a désormais de sens qu’au plan civilisationnel et continental, c’est-à-dire pour assurer le retour de la puissance, de la liberté et de la prospérité de tous les Européens ainsi que la sauvegarde de leur identité.

    La droite nouvelle dont la France a besoin doit donc se positionner clairement sur cet enjeu majeur en portant ce message simple mais vital : on ne préservera pas notre identité par le retour à la souveraineté de nos petites patries mais on sauvera notre civilisation par la constitution d’une Europe puissance.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'immigration, l'émotionnel et l'Europe

    6a00d8341c715453ef022ad3582252200c-320wi.jpgLa quasi-crise gouvernementale allemande semble donc avoir été surmontée. Madame Merkel paraît s'être pliée aux conditions des partisans d'une politique plus restrictive de l'immigration et de l'asile. Voilà qui pourrait bien annoncer la confirmation d'une poussée continentale qu'il est de bon ton de qualifier de populiste, sans doute parce qu'elle répond au sentiment et à l'opinion des peuples.

    Dans sa chronique politique, en date du 26 juin[1], Guillaume de Thieulloy dénonçait en effet la dictature de l'émotion dans le traitement de l'immigration. Cette critique, certes justifiée dans la plupart des circonstances, n'empêche pas la possibilité d'un retournement des forces émotionnelles.

    Ainsi, trois jours plus tard, dans la nuit du 28 au 29 juin, un accord européen de type chèvre chou était intervenu, largement inattendu et curieusement commenté.

    Certains bons esprits s'étaient préoccupés, en effet, depuis l'élection législative italienne du 4 mars de savoir si l'Italie pouvait sortir de l'Europe. La formation, le 1er juin, du gouvernement de Giuseppe Conte a porté cette hypothèse à un haut degré de scandale et de sottise, pour ne pas parler de ridicule.

    La première question aurait dû consister plutôt à se demander d'abord si l'on peut concevoir une Europe sans l'Italie, sans Rome, sans Florence, sans Venise, etc. L'absurde mène à l'invraisemblable.

    Le questionnement même repose sur le maintien d'une confusion. Depuis la nuit des temps, l'Europe, continent dont les frontières extérieures se situent principalement à l'est, est habitée d'une famille de nations et de peuples apparentés. Elle ne s'est jamais réduite aux fragiles institutions d'un ensemble qui s'appelle, depuis 1993 c'est-à-dire depuis 25 ans, l'Union européenne.

    La chose étant impossible, y compris dans le cadre des institutions actuelles, il a bien fallu tenir compte d'une "autre" émotion, différente de celle des groupuscules subventionnaires que l'on appelle, en langue bois médiatique "les associations".

    Celle du peuple italien paraît sans doute au moins aussi partagée majoritairement par les peuples autrichien, hongrois, polonais, danois, tchèque, slovaque, bulgare, néerlandais et clairement aussi par les Bavarois. J'ai cru comprendre que l'une des causes fondamentales de la victoire du Brexit en Angleterre en 2016 tenait à une émotion du même type. D'importantes minorités la partagent y compris dans les pays bien pensants et bien pourvus.

    On aurait pu se souvenir de l'époque où Chirac et son Premier ministre Jospin en France en communion avec le gouvernement belge avaient envisagé de sanctionner l'Autriche pour avoir mal voté et laissé accéder au pouvoir, en février 2000, après 30 ans de règne social-démocrate, une coalition conservatrice dirigée par Wolfgang Schüssel démocrate-chrétien allié aux libéraux-autrichiens du FPÖ.

    Le professeur moraliste Marc Uyttendaele, s'exprimant dans l'excellent quotidien bruxellois Le Soir rappelait déjà en décembre 2017 "qu’il s’était agi de stigmatiser le réveil de la peste brune en Europe. Louis Michel avait conseillé aux Belges de ne plus aller skier en Autriche. Hervé Hasquin avait suspendu les classes de neige dans ce pays. André Flahaut avait interdit aux militaires de participer à un championnat de ski. Martine Aubry et Laurette Onkelinx avaient refusé de participer aux débats d’un sommet européen quand un ministre autrichien s’exprimait."[2]

    On ne peut s'empêcher de sourire à l'évocation de ces terribles sanctions franco-belges contre la politique de Vienne. Elles demeurèrent minoritaires au sein de l'Union européenne et se traduisirent par un gros plouf. Et, imperturbable, l'auteur de l'article de conclure tristement : "Bien sûr, la réal politique avait fini par prendre le dessus."

    Sauf erreur l'émotion, dont on prétendait et dont on prétend encore se prévaloir à Paris, n'avait guère franchi alors les limites du boulevard périphérique.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] cf. Les 4 Vérités Hebdo édition papier n°1150 daté du 29 juin 2018, éditorial daté du 26.

    [2] cf. Le Soir le 22 décembre 2017

    http://www.insolent.fr/

  • Des oligarques coupés de la réalité, par Guillaume de Thieulloy

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    La crise migratoire « les » rend fous – je veux, bien sûr, parler des oligarques de la caste jacassante qui racontent n’importe quoi.

    Le plus impressionnant, peut-être, tient dans le traitement de l’accord européen du 29 juin.

    À en croire la belle unanimité des médias français, grâce à l’opiniâtreté d’Emmanuel Ma­cron et d’Angela Merkel, la crise migratoire était, pour ainsi dire, résolue.

    En tout cas, l’accord marquait un premier pas dans la « bonne » direction.

    Inutile de dire que, compte tenu de l’orientation des médias politiquement corrects, cette annonce n’était pas vraiment de nature à me rassurer.

    D’autant qu’Emmanuel Macron se félicitait de la victoire de la « coopération européenne ».

    C’était tout simplement faux. L’accord en question marquait, en réalité, le triomphe du groupe de Visegrad, de l’Italie et de l’Autriche – sans parler d’Horst Seehofer, le ministre allemand de l’Intérieur qui est devenu le cauchemar de la chancelière.

    Il n’y a rien, dans l’accord, sur les fameux quotas, rien sur l’obligation d’accueillir les migrants. Tout est sur la base du volontariat. Mieux, les ONG, qui se substituent souvent aux passeurs sont explicitement visées dans le texte de l’accord.

    Le plus vraisemblable, c’est que cet accord ne serve à rien. Mais s’il devait effectivement s’avérer un « bon signal », comme l’a déclaré Mme Merkel, ce serait comme le signal de la fin de l’utopie mondialiste.
    Lentement, la « mondialisation heureuse » s’estompe et l’histoire reprend ses droits.

    Il est frappant, à ce propos, de voir se reconstituer sous nos yeux les vieux empires. L’Autriche, la Hongrie et l’ensemble du groupe de Visegrad, aidés de l’Italie et de la Bavière, reconstituent pratiquement le saint empire, dont l’unité s’est forgée par la lutte contre l’islam (naguère l’empire ottoman, aujourd’hui l’invasion migratoire).

    La Prusse de Merkel, allié traditionnel de la Turquie, tente en vain de freiner cette évolution.

    Le plus absurde est la politique de la France qui continue à soutenir ses adversaires.

    Jadis, les révolutionnaires n’a­vaient rien compris au renversement d’alliance de Louis XV qui, voyant la Prusse menacer, s’était rapproché de l’Autriche, et ils ont consciencieusement détruit ce renversement d’alliance, jusqu’à la funeste bataille de Sadowa qui préparait la naissance d’un nouveau Reich – lequel envahit trois fois la France en moins d’un siècle.

    Aujourd’hui, M. Macron s’obstine à soutenir Mme Merkel, dont les intérêts sont pratiquement contraires aux nôtres, au lieu de soutenir la Hongrie ou l’Autriche, nos alliés naturels.

    Mais, en matière de folie, l’Hi­malaya fut atteint avec le limo­geage de l’ambassadeur de Fra­nce en Hongrie, Éric Fournier.

    L’opération se fit en trois temps, comme une valse autrichienne. Tout d’abord, les trotskistes de Mediapart publièrent une note confidentielle de l’ambassadeur qui justifiait la politique de Viktor Orban.
    On se demande comment l’officine d’Edwy Plenel s’est procuré la note, mais on se doute que celle-ci n’a pas dû plaire à tous ses destinataires.

    Deuxième temps : Emmanuel Macron dénonce les propos de l’ambassadeur, mais s’oppose à toute sanction, pour ne pas créer de « délit d’opinion dans la fonction publique ».

    Avant, troisième temps, de limoger Éric Fournier dès le lendemain ! Si tous les fonctionnaires qui disent ce qu’ils pensent sont ainsi « remerciés », on comprend que les dirigeants vivent dans un monde Potemkine, sans le moindre rapport avec la réalité. La crise migratoire les rend fous, oui, mais, en outre, leur folie les conduits à se couper de plus en plus de la réalité, aggravant encore cette folie.

    Guillaume de Thieulloy

    Tribune reprise de les 4verites.com

    https://fr.novopress.info/211435/des-oligarques-coupes-de-la-realite-par-guillaume-de-thieulloy/

  • NON, L’IMMIGRATION N’EST PAS UN REMAKE DES ANNÉES 30 !

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    Benoît Hamon en meeting le 1er juillet : « N’avez-vous pas honte ? »

    Tout est bon pour culpabiliser les peuples européens vis-à-vis de l’immigration. Ce fut d’abord Mme Merkel, fille de pasteur, qui donna le la à peu de frais. Sauf que, en réalité, elle n’était que la porte-parole d’un patronat en quête d’une main-d’œuvre docile et bon marché. Puis ce fut au tour de la gauche française cosmopolite et internationaliste de nous seriner que la France est riche (de dettes laissées par elle ?) et qu’en digne héritière de la Révolution, elle se doit d’être généreuse. Et maintenant, c’est au tour des stars médiatiques – de la télé, du cinéma, organisations dites non gouvernementales, mais pas apolitiques – de s’emparer du sujet et de s’épandre sur les plateaux et sur les réseaux sociaux en discours nauséabonds, comparant 2018 à 1930 et à la prise de pouvoir des nazis et autres dictateurs.

    Sauf que tous ces braves gens n’ont pas, apparemment, de problèmes de fin de mois, ni de recherche d’emploi. Or, les réalités s’imposent. Ces migrants ne sont pas des zombies, ni des objets non identifiés, des clichés sur réseaux, mais des êtres en chair et en os avec lesquels il va falloir faire place au milieu de nos millions de chômeurs. Et c’est là que commence la comparaison avec 1930. Dans des pays fragilisés par la dette et le chômage, comment accueillir décemment ces centaines d’arrivants non désirés ? C’est tout l’inverse de 1930. Ce sont les peuples qui se révoltent aujourd’hui contre des systèmes politiques qui prennent des décisions majeures pour l’avenir sans les consulter directement.

    Pourquoi aurions-nous honte de dénoncer une comparaison indécente ? Comment comparer la politique d’Hitler d’extermination envers des minorités présentes et intégrées (juifs, homosexuels, tziganes) et l’élémentaire réflexe de protection des acquis sociaux et culturels ? La comparaison ne tient même pas avec l’immigration polonaise et italienne à une époque où les mines et les chantiers avaient besoin de main-d’œuvre.

    Non, la honte est pour ceux qui essaient, sur la détresse et la misère humaine, d’exploiter leur fonds de commerce politique ou médiatique. La honte est à ceux et celles qui, à travers les médias écoutés en Afrique et au Moyen-Orient, laissent croire aux jeunes que l’Europe les attend à bras ouverts. La honte à tous ceux qui, passeurs et associations complices, utilisent ces désespérés à leurs fins mercantiles. Non, la honte est pour ces pays qui, au lieu de les reconduire humainement, les réduisent en esclavage comme en Libye ou les envoient à la mort dans le désert torride du Sud algérien. La honte, aussi, à ces gouvernements africains qui laissent partir et parfois encouragent leur jeunesse, c’est-à-dire le meilleur d’eux-mêmes, à l’aventure au détriment de l’avenir de leurs nations. Mais la cause, dans tout cela, n’est-il pas le leurre d’un eldorado imaginaire agité frénétiquement par un Occident corrompu par le matérialisme et l’argent ?

    Pourquoi ces bons apôtres ne vont-ils pas culpabiliser les pères qui ne songent pas à l’avenir de leur progéniture, les gouvernements qui n’ont pas de politiques pour les jeunes ? Pourquoi ne créent-ils pas des ONG faisant la guerre aux passeurs et ne vont-ils pas faire la leçon à la Libye et à l’Algérie ?

    Oui, nous avons honte pour ceux qui utilisent la détresse d’autrui comme un outil de marketing idéologique.

    http://www.bvoltaire.fr/non-limmigration-nest-pas-un-remake-des-annees-30/