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Europe et Union européenne - Page 562

  • Zemmour : “L’Europe oblige Marine Le Pen à revenir aux fondamentaux du FN de papa”

     

    Le Front national s’appellera le “Rassemblement national” (le nom doit être soumis à un vote par courrier des militants). Mais quelle est la signification politique de ce changement de nom ?

    https://www.patriote.info/videos/politique-videos/zemmour-leurope-oblige-marine-le-pen-revenir-aux-fondamentaux-du-fn-de-papa/

  • La présidence autrichienne de l’UE veut fermer les frontières, par Olivier Bault

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    DXMbZWaWsAARjGf.jpgL’Autriche prendra la présidence du Conseil de l’UE en juillet après les six mois de présidence bulgare. Le chancelier Sebastian Kurz, qui préside la coalition ÖVP-FPÖ, a annoncé vendredi en conférence de presse les priorités de la présidence autrichienne. Parmi ces priorités, il y aura la lutte contre l’immigration illégale. Kurz souhaite que l’on cesse de parler de relocalisation des demandeurs d’asile à l’intérieur de l’UE et que l’on empêche l’arrivée de nouvelles vagues d’immigrants ! Pour cela, Kurz a indiqué qu’il ne suffisait pas de protéger les frontières mais qu’il fallait renvoyer les immigrants illégaux en Afrique après leur sauvetage en mer, et non pas chercher à les relocaliser vers des pays qui n’en veulent pas.

    Une option pourrait être d’étendre le mandat de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, mais cela dépendra des négociations entre pays européens, y compris lors du sommet sur l’immigration et la sécurité prévu pour le 20 septembre.

    Parmi les autres priorités de la présidence autrichienne, il y a aussi l’adhésion à l’UE des pays des Balkans occidentaux, et notamment de la Serbie et du Monténégro.

    Ces priorités de la présidence autrichienne de l’UE confirment le rapprochement de l’Autriche avec le Groupe de Visegrád (V4). Un rapprochement amorcé sous le gouvernement précédent avec la fermeture, début 2016, de la route des Balkans aux immigrants clandestins par un effort coordonné de l’Autriche et du V4. Mais depuis la formation d’un gouvernement de coalition des droites sous la houlette de Sebastian Kurz, ce rapprochement s’est accentué, et quand le jeune chancelier autrichien a reçu le Hongrois Viktor Orbán fin janvier, les deux hommes étaient sur la même ligne en ce qui concerne la gestion de l’immigration. L’élargissement de l’UE vers les Balkans occidentaux est aussi un sujet important pour les capitales du V4.

    Il faut donc s’attendre à des tensions entre la présidence autrichienne du Conseil de l’UE et la Commission européenne favorable à la politique des frontières ouvertes. Le commissaire grec aux affaires intérieures Dimitris Avramópoulos est intervenu lundi devant le Conseil de l’UE pour mettre en garde le futur gouvernement italien contre un changement de politique en matière d’immigration. « Nous comptons beaucoup sur la contribution italienne et sur le soutien de l’Italie à notre stratégie commune en matière d’immigration », a-t-il indiqué, avant de vanter la politique migratoire du gouvernement Gentiloni, alors que la route de la Méditerranée centrale, passant par l’Italie, semble justement retrouver une certaine popularité chez les candidats à l’émigration illégale vers l’Europe (5 247 arrivées en janvier-février, contre 2 653 en Grèce et 2 306 en Espagne).

    Le 6 mars 2017, le même Avramópoulos déclarait à Genève que « les Vingt-Sept auront besoin à l’avenir de six millions d’immigrés ». En décembre 2017, il se fendait d’un article sur le site Politico pour expliquer que les immigrants arrivés illégalement en Europe étaient là pour rester et que nous devions nous y adapter.

    La présidence autrichienne de l’UE nous promet donc une intensification du conflit dans l’UE entre les partisans du grand remplacement et les patriotes. Dans un entretien à la télévision hongroise mis en ligne sur le profil Facebook du Visegrád Post, le président du Parlement hongrois a expliqué à ce propos : « Nous avons en face de nous des idiots. »

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 14 mars 2018

    https://fr.novopress.info/

  • « Populistes » de tous les pays, unissez-vous !, par Guy Rouvrais

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    DYLgsMVW0AAZTiN.jpg« L’histoire est de notre côté », a affirmé Steve Bannon qui fut un des principaux artisans de la victoire de Trump aux Etats-Unis, ce succès premier n’étant pas effacé par la disgrâce présidentielle dont il fut la victime un peu plus tard. Il dit « notre » car ce qui s’est passé dans son pays est ce à quoi de plus en plus de peuples d’Europe aspirent : reconquérir le pouvoir pour défendre l’intérêt et la grandeur de la nation, sa culture, ses traditions, sa foi, contre les mondialistes niveleurs, les technocrates anonymes et les financiers gloutons : « Les banques centrales contrôlent votre argent, les gouvernements centraux votre citoyenneté, et les forces capitalistes sont là pour maîtriser jusqu’à votre citoyenneté », a clamé Bannon. Cette libération est… en marche. Il n’est que de regarder la carte de l’Europe, les partis opposés à l’UE ne cessent de progresser de façon spectaculaire et, déjà, ils gouvernent, seuls ou au sein d’une coalition, en Pologne, en Hongrie, en Autriche, en République tchèque. Et, en Allemagne, sans gouverner, l’AfD pèse d’un poids toujours plus lourd sur la coalition en place. Car entre Schultz et Merkel, ce n’est pas un mariage d’amour – ils ont tant dit du mal l’un de l’autre pendant la campagne électorale ! –, c’est une union forcée : en l’absence d’alliance, de nouvelles élections étaient inévitables et la droite nationale eût alors devancé les sociaux-démocrates du SPD. « L’histoire est de notre côté et va nous mener de victoire en victoire. Vous faites partie d’un mouvement mondial qui est plus grand que la France, plus grand que l’Italie, plus grand que la Hongrie, plus grand que tout ça. L’histoire est avec nous, c’est pour ça qu’ils [l’establishment] ont tellement peur de vous », a insisté Bannon.

    D’où les calomnies pour tenter de disqualifier les nationaux, sans même s’aviser de ce qu’ils insultent aussi leurs électeurs, des citoyens à part entière qui se reconnaissent en eux ! Qu’importe ! assure Bannon : « Vous vous battez pour votre liberté ? Ils vous traitent de xénophobes. Vous vous battez pour votre pays ? On vous appelle “racistes”. Mais les temps de ces paroles dégueulasses sont finis. Laissez-vous appeler racistes, xénophobes, portez-le comme un badge d’honneur. Parce que chaque jour, nous devenons plus forts et eux s’affaiblissent. » C’est en somme un « Populistes de tous les pays, unissez-vous ! » qu’il lance. Quand Steve Bannon parle de victoire aux congressistes du Front, ce ne sont pas des paroles de théoricien en chambre mais celles d’un praticien qui a fait gagner un homme dont toute la classe politico-médiatique américaine se gaussait, trop sûr de sa défaite face à la candidate du système, Hillary Clinton.

    Bruxelles est une citadelle assiégée, mais les dirigeants croient toujours qu’ils sont légitimes, qu’il leur revient de guider les peuples vers les délices d’une Europe fédérale et, s’ils rechignent, c’est parce que ce sont des ignares influencés par de mauvais bergers. Alors, il faut les contraindre à aller de l’avant dans le précipice, en les menaçant de les priver des subsides européens. Mais ça, c’est fini, l’avenir de cette Europe-là est derrière elle. Nos dirigeants sont à contre-sens de l’histoire. C’est à ceux qu’ils appellent « populistes » qu’appartient l’avenir.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 8 mars 2018

    https://fr.novopress.info/

  • A Budapest, les représentants du V4 prônent une voie alternative pour l’Europe

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    HONGRIE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Réunis le 3 mars dernier, les représentants des parlements de Pologne, de Hongrie, de Tchéquie et de Slovaquie, ont réaffirmé un certain nombre de positions communes : développement de la coopération entre les parlements, respect des particularités nationales, défense des valeurs chrétiennes et de la natalité face à l’immigration.

    Souhaitant garder les meilleures relations possibles avec le Royaume Uni, dans le contexte du Brexit, ils militent en faveur d’un élargissement vers l’Est de l’Union Européenne.

    Se sentant boudés par le tandem franco-allemand, les pays du V4 font valoir leur poids économique croissant dans l’Union européenne : ainsi le commerce extérieur entre l’Allemagne et les pays de Visegrad est-il 45 % fois plus élevé qu’entre l’Allemagne et la France.

    Des réalités que les poids lourds de Bruxelles et les grands médias ont du mal à prendre en compte.

    https://fr.novopress.info/

  • Libérer la France de la Cour européenne des droits de l’homme

    Par Ligne droite, rassemblement de Français engagés pour une droite nouvelle ♦ La Cour européenne des droits de l’homme occupe aujourd’hui une position stratégique dans le dispositif qui assure en France comme en Europe la prééminence du pouvoir judiciaire sur le pouvoir politique. Et, comme toutes les composantes de ce gouvernement des juges, elle milite pour l’idéologie des droits de l’homme et défend tous les préceptes de la pensée unique. Aussi Ligne droite, considérant cette instance comme un danger pour la démocratie et l’indépendance nationale, propose-t-elle que la droite nouvelle au pouvoir invoque l’article 58 de la Convention pour faire sortir la France de cette funeste institution.

    Une instance qui s’est progressivement érigée en tribunal idéologique

    La Cour européenne des droits de l’homme, juridiction internationale chargée de faire respecter les droits définis dans la Convention européenne des droits de l’homme, a été créée le 21 janvier 1959 dans le cadre du Conseil de l’Europe, une instance de 47 pays sans rapport avec l’Union européenne. Conçue après la Seconde Guerre mondiale pour empêcher toute dérive totalitaire sur le continent, elle a depuis considérablement augmenté ses prérogatives au point de fonctionner aujourd’hui comme un tribunal idéologique suprême.
    Grâce à la réforme de 1998 qui a généralisé la possibilité pour les personnes privées de la saisir directement, cette juridiction a vu en effet son champ d’intervention s’étendre très largement. Fonctionnant un peu comme un super Conseil constitutionnel devant lequel les justiciables des différents pays peuvent se pourvoir, la Cour européenne des droits de l’homme peut dès lors condamner les États dont dépendent les plaignants si elle estime que leurs droits fondamentaux n’ont pas été respectés par la législation qui leur a été appliquée. Et la Cour de multiplier les condamnations de tel ou tel pays pour tel ou tel aspect de sa réglementation.

    La pièce maîtresse du gouvernement des juges

    Mais le pouvoir de la Cour européenne des droits de l’homme ne se limite pas aux seules décisions qu’elle rend, car elle exerce par ailleurs une influence aussi étendue que malsaine sur le système judiciaire de certains pays membres comme celui de la France. La Cour de cassation, le Conseil d’État, voire des juridictions de rang inférieur, n’hésitent pas en effet, pour contourner la loi française qu’ils sont pourtant tenus de respecter, à fonder leurs décisions directement sur le texte de la Convention ou sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Celle-ci s’affirme donc comme la pièce maîtresse du dispositif par lequel les juges cherchent un peu partout en Europe à subvertir la fonction politique et à imposer leurs décisions au pouvoir législatif comme au pouvoir exécutif.

    Une atteinte à la démocratie et à l’indépendance nationale

    Cette juridiction représente dès lors un grave danger pour les principes institutionnels français, lequel avait d’ailleurs été pressenti par les premiers présidents de la Ve République puisque ce n’est qu’en 1974 que la France a ratifié sa création. Aujourd’hui, cette institution met clairement en cause la souveraineté populaire comme la souveraineté nationale. Il est en effet contraire aux règles les plus fondamentales de la démocratie que des juges nommés censurent les lois votées par des députés élus. De même qu’il est contraire aux principes de l’indépendance nationale que des États, au demeurant non membres de l’Union européenne tels l’Azerbaïdjan ou l’Albanie, soient en situation d’interférer dans le droit français.

    Une instance au service de l’idéologie politiquement correcte

    La Cour européenne des droits de l’homme est d’autant plus illégitime que ses décisions sont loin d’être neutres puisqu’elles relèvent d’une idéologie qui ne connaît que les individus et qui ignore les communautés qu’ils forment. Dès lors elle ne se préoccupe que de conforter et d’amplifier les droits des personnes quand elle n’en invente pas de nouveaux, sans se soucier de savoir si ces droits individuels ne sont pas en contradiction avec les droits collectifs des peuples ou des nations. Ainsi, par exemple, la Convention européenne des droits de l’homme proscrit-elle toute notion de préférence nationale alors même qu’il ne peut y avoir de nation sans un minimum de discrimination entre ceux qui en font partie et ceux qui n’en sont pas membres. De même, la Cour établit l’obligation du droit d’asile et du regroupement familial en des termes très laxistes, faisant fi là encore du droit des peuples et des nations à conserver leur identité. Ainsi, toutes les décisions de la Cour vont-elles dans le sens de la pensée unique : défiance vis-à-vis des États, priorité aux délinquants sur les victimes, avantages donnés aux étrangers sur les nationaux, refus des frontières et libertarisme moral.

    Appliquer l’article 58 et quitter la Cour européenne des droits de l’homme

    À travers l’étendue de ses pouvoirs et la nature de l’idéologie qu’elle défend, la Cour européenne des droits de l’homme s’affirme donc comme la clef de voûte de l’édifice juridictionnel qui cherche à instaurer un véritable gouvernement des juges au service de la pensée unique.
    C’est pourquoi Ligne droite considère cette juridiction comme illégitime et attentatoire à la souveraineté populaire comme à la souveraineté nationale. Aussi la droite nouvelle au pouvoir devra-t-elle faire jouer l’article 58 de la Convention européenne des droits de l’homme qui permet à un État de se retirer. Une démarche très facile à réaliser puisqu’il suffit de dénoncer la convention « moyennant un préavis de six mois donné par une notification adressée au secrétariat général du Conseil de l’Europe ».

    Une décision légitime et attendue

    Certains ne manqueront pas de critiquer la mesure en arguant d’un recul de l’état de droit. À cela il conviendra de répondre que la France, qui se qualifie d’ailleurs volontiers de patrie de la déclaration des droits de l’homme, n’a pas de leçon à recevoir dans ce domaine. Elle pourra faire valoir en l’occurrence que les donneurs de leçons manquent de légitimité quand on sait que la Cour rend ses décisions au nom des pays membres parmi lesquels figurent des États aussi peu respectueux des droits de l’homme que la Turquie.
    Gageons d’ailleurs que si, avec la droite nouvelle au pouvoir, le gouvernement français venait à prendre cette initiative courageuse, il serait suivi par beaucoup d’autres et que l’existence même de cette instance pourrait être mise en cause.

    Source : Ligne droite

    https://www.polemia.com/liberer-la-france-de-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme/

  • Une Europe sans l'Europe

    Viktor Orban, Premier ministre hongrois, mène l'assaut des nations contre Bruxelles 

    Par Hilaire de Crémiers

    ANALYSE POLITIQUE. Il est des politiques qui ne tiennent aucun compte du réel. Généralement ça se termine mal. 

    Les propos du président Macron sont suffisamment clairs depuis qu'il est élu - et déjà avant ‑ pour ne pas se leurrer sur ses objectifs. Sa vision est européenne et n'est qu'européenne. Il pré­conise l'adaptation de la France à la modernité ou à ce qu'il appelle la modernité, technologique, économique, financière, sociale - et dont sans doute personne ne nie la nécessité, à condition de ne pas en faire un ab­solu -, mais il n'est pas difficile de comprendre qu'il ne s'agit pour lui que de mettre la France définitivement à l'heure de l'Europe et de la mondialisation qu'il assimile à la notion même de modernité. Cette idée qu'il affiche comme une mission, structure son quinquennat. 

    RÉFORME FRANÇAISE OU EUROPÉENNE ? 

    Qu'a-t-il dit aux agriculteurs qu'il ne voit plus comme des paysans mais comme des entrepreneurs ? Laissez-vous conduire par l'Europe où je m'engage à défendre vos inté­rêts dans le cadre de la mondialisation : ainsi l'avenir de l'agriculture française se trouverait, selon lui, entre les cir­cuits courts et les marchés internationaux, le Mercosur, le CETA. Comme toujours « en même temps » ! Macron oublie que l'agriculture, même ultra-moderne, est d'abord une tradition et un enracinement. L'agriculture française qui est déjà broyée, sera anéantie par secteurs entiers. Après de vaines tentatives de survie.

    Toutes les réformes macroniennes sont de même style et de même finalité. Pour la SNCF, c'est caractéris­tique. Tout le monde admet que cette société, à l'origine nationalisée et surendettée, est dans un état inquiétant, sinon pitoyable. Réformer est nécessaire. Mais il a un non-dit qui fausse la perspective de cette réforme : c'est la contrainte européenne. En fait, il s'agit d'ouvrir le rail français à la concurrence de nos partenaires européens ; l'obligation est là : l'Allemand, l'Italien viendront circu­ler chez nous sans qu'il n'y ait plus aucune notion de territoire. Cette réforme est donc le plan - déjà vieux ­- des eurocrates auxquels toute la génération d'énarchie macronienne est entièrement ralliée. C'est pourquoi, sans raison ni mesure, on a construit, déconstruit, reconstruit les sociétés qui relèvent du chemin de fer français. Il serait amusant de rappeler qu'il y a cin­quante ans et plus, quand un esprit libre se permettait d'exprimer un simple doute sur la pertinence d'un État transporteur de voyageurs et de marchandises, vendeur de cigarettes et d'allumettes etc., ceux qui prétendaient être plus intelligents que les autres et, donc, dans la sainte obligation de les gouverner, ouvraient des yeux ronds. Faut-il aujourd'hui tout détruire ? Qui parle de « souveraineté » ?

    Les réformes sociales, code du travail, appren­tissage, bientôt retraites, chômage etc., tout est pro­grammé dans l'idée de nous conformer aux règles allemandes et nordiques - cela a été dit par Macron - de nous aligner sur les futures règles européennes. Des réformes fiscales sont en cours ; personne n'en voit les tenants et les aboutissants. Rien n'est clair, car là en­core, le plan - concocté, travaillé, préparé dans toutes les officines intellectuelles de « la gouvernance » dite intelligente - expression de Macron - est d'uniformiser, autant que faire se peut, la fiscalité européenne. Un exemple : la taxe d'apprentissage dont une entreprise pouvait faire profiter telle ou telle institution de son choix - en circuit court - il y a encore quelques années, est maintenant captée par l'État et les « services » ... au profit de quoi, vous ne le saurez jamais.

    Il n'est pas douteux que tout y passera ; le grand Paris, les métropoles seront encore un moyen et un prétexte de rafler les trésoreries qui justifiaient les bud­gets des collectivités. Une dizaine de grands guichets sous dénomination d'agences remplaceront le service au quotidien. Macron souhaite être entouré - il l'a dit à la Cour des comptes - de jeunes énarques qui seront à sa disposition pour prendre ces nouvelles organisations en main. Bonaparte ?

    Et tout ça, pourquoi ? Pour l'Europe dans la­quelle Macron se flatte d'assurer à la France un rôle primordial.

    L'EUROPE N'EST PLUS LA MÊME

    Il y a un hic et il est sérieux. C'est que l'Europe que le jeune Macron a appris à considérer, à admirer et à aimer dans ses cours et vers laquelle, sous la houlette de ses professeurs, il tendait de tout son esprit et de tout son cœur, n'est plus aujourd'hui que l'Europe des rêves du passé. Elle n'est plus d'actualité. Il se figure encore qu'il sera le jeune français génial, disciple et émule des Pères fondateurs, qui va rallumer la flamme de l'Europe « sou­veraine », démocratique, unie, fière et amie des peuples. Il pense mettre ce qu'il faut d'huile pour relancer la su­perbe mécanique institutionnelle, communautaire et « en même temps » si proche des peuples.

    Mais, justement, c'est là que le bât blesse : l'Europe de Bruxelles, autrement dit ceux qui assument « la gouvernance européenne » et... peut-être « mondiale »,sont sûrs de savoir ce qu'il faut pour les peuples. Dans leurs esprits ils détiennent le pouvoir du savoir, comme ils ont, pour ainsi dire naturellement, le savoir du pouvoir. Les com­missaires européens, les hommes de la Commission, tel Moscovici, tel Barnier, le négociateur pour le Brexit et qui sans doute pense être le successeur de Juncker à la tête de la Commission, sont typiques de leur espèce. Ils s'étonnent et s'indignent : comment les peuples peuvent-ils, osent-ils renâcler ? Sont-ils stupides ! N'ont-ils pas compris où est leur intérêt ? Que faudra-t-il comme « pé­dagogie » - le grand mot - pour faire accéder les peuples au niveau d'initiation suffisant ?

    Et, en effet, l'Europe dont ils vivent et dans laquelle Macron veut fondre la France, se délite un peu plus chaque jour. Après le Brexit, c'est au tour de l'Allemagne, dans une sorte de chaos électoral et de désarroi institutionnel, de ne plus savoir où elle veut aller. Elle qui a su utiliser le projet européen pour en faire un projet allemand et même grand-allemand, connaît dans son peuple de si fortes incer­titudes que nul ne sait quel sera l'avenir d'Angela Merkel.

    Celle qui prend sa succession à la tête de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, aura d'autres ambitions. Il y aura un ministère de la Heimat, du « Chez soi », tenu par le président de la CSU bavaroise Horst Seehofer. C'est dire !

    L'Europe centrale est pratiquement en sécession par rapport à Bruxelles. Viktor Orban, Premier ministre hon­grois, qui sera réélu lors des législatives du 8 avril, mène la danse du scalp, à la grande fureur des eurocrates. Pour lui, pour son parti, le Fidesz, pour la majorité des Hongrois, il n'est pas question que la Hongrie renonce à son histoire, à sa souveraineté, à son droit, à sa constitution. Pas ques­tion non plus de lui imposer des quotas de migrants ! Il s'y oppose et il est assez habile pour toucher les subventions européennes ! La Hongrie économiquement se porte mieux. L'Autriche du jeune chancelier Sébastian Kurz est sur la même ligne. La Pologne de Iaroslav Kaczinski, elle, est en procès avec Bruxelles ou plutôt Bruxelles prétend la ramener à l'état de droit, comme si les Polonais n'avaient plus d'institutions ! La Commission a intenté contre Varsovie en décembre 2017 une procédure selon l'article 7, ce qui ne s'était jamais fait. En Slovaquie, le chef de gou­vernement, Robert Fico, ne veut pas laisser son pays dé­river dans un libéralisme européen destructeur. La même tendance règne en Tchéquie avec son président Milas Zeman réélu le 27 janvier 2018 sur un programme fran­chement national, la presse occidentale dit « pro-russe ».

    Un tour d'Europe suffit, au sud et même au nord, pour savoir que l'Europe n'est plus la même. Les analystes de la bien-pensance bourgeoise, comme Nicolas Baverez, parlent de démocraties illibérales : toujours des mots sur les mêmes schémas du mon­dialisme. La question est de savoir où est la vraie liberté ; celle qui consiste à être soi-même ou celle où tout votre patrimoine spirituel, moral, matériel, historique et même financier est livré au Mammon qui mène le monde. À la France de retrouver sa voie.   

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/03/08/une-europe-sans-l-europe-6032626.html

  • Italie, patrie de toutes les « combinazione » possibles… Tout est possible : les raisons d’espérer !

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Après la proclamation des résultats du scrutin du dimanche 4 mars 2018, les Italiens se sont réveillés sans majorité crédible « à portée de la main ». Grosso modo, il y a sur le « marché » politique trois blocs aux orientations, à première vue, difficilement compatibles. À première vue seulement, car nous sommes en Italie, la patrie de toutes les « combinazione » possibles. Ce sera la tâche, ardue, du Président de la République Sergio Mattarella, de sortir un lapin du chapeau !

    Nous sommes déjà à bien plus d’une semaine de la consultation et, si rien de précis ne se dessine, les conciliabules d’une facture « vaticanesque » vont bon train dans la ville éternelle.

    Tout est possible, depuis le système d’une majorité d’idées chère à Edgard Faure sous la IVe République, au coup par coup, loi par loi, jusqu’à une improbable coalition Mouvement cinq étoiles/Parti Démocrate. Mais là, le parti de Beppe Grillo, ripoliné avec le jeune napolitain Luigi Di Maio, âgé de 31 ans, se discréditerait en se reniant.

    Il y a une autre configuration possible, une addition des députés eurosceptiques de la Ligue de Mattéo Salvani avec le Mouvement cinq étoiles. La majorité à l’Assemblée Nationale est de 316 députés. Avec presque 18 % – un bond de 14 points par rapport à la dernière consultation législative ! –, le parti de Mattéo Salvini, 45 ans, l’allié de l’ex-Front National au Parlement européen, et les 32,68 % de M5S soit, respectivement 119 et 235 sièges, on arrive à un total de 354 députés, largement au-delà du seuil majoritaire.

    Mais le parti du fantaisiste Grillo est inclassable, ni droite, ni gauche, un peu comme les « marcheurs » français de LREM, et il a déclaré vouloir gouverner seul, revendiquant pour son parti le poste de Président du conseil.

    Et, au sujet de l’immigration, la position de M5S n’est pas claire, variable d’une région à l’autre.

    Quant à la Lege de Salvini qui a abandonné sa spécificité « nordiste » pour se « nationaliser », et être présente dans toute la botte, elle est liée par un pacte à la coalition des droites, avec Forza Italia de l’inusable Berlusconi et Fratelli d’Italia, rescapé du MSI de jadis, dirigé par Gorgia Meloni qui a difficilement franchi le cap des 4 %, dépassant d’un point le seuil fatidique et éliminatoire des 3 % pour avoir droit à la « curée » parlementaire.

    La coalition des droites, largement arrivée en tête avec 37 % n’obtient pas, toutefois, la majorité en nombre de sièges, ni à la Chambre avec 252 parlementaires, une centaine leur échappant, ni au Sénat, 133 sur 315.

    La coalition de gauche avec le Parti démocrate de Matteo Renzi a raté le coche, n’obtenant les faveurs que de 19 % des électeurs, jusqu’à 24 % en y additionnant ses petits alliés de gauche. Résultats médiocres empêchant, théoriquement, le PD d’être au cœur d’une coalition. Autre alternative : revoter.

    Un puissant rejet

    Adieu aux vieux partis de l’Italie d’après-guerre, le vieux PS de Pietro Nenni, l’inusable Démocratie Chrétienne d’Andreotti, le PCi si puissant – rappelons-nous les facéties de Péppone et Don Camillo qui traitaient le sujet avec humour ! –, tous disparus, ils ont rejoint le musée des Antiquités politiques de l’histoire italienne !

    Les causes du rejet de la Gauche et de ses sattelites sont connues : corruption, chômage, jusqu’à 32 %, des régions entières sinistrées dans le Mezzogiorno et une immigration massive d’environ 700 000 migrants depuis 2013 qui parasitent le pays.

    Certains, comme l’indéracinable Mafia semble-t-il, « font leur beurre » avec tous ces demandeurs d’asile dont on ne sait plus quoi faire, les dispersant ici ou là, et créant de graves problèmes de cohabitation. Les plus hardis tentent l’aventure en France à travers les cols alpins où des passeurs indélicats viennent les chercher, collaborant ainsi à l’invasion migratoire de notre pays où dix, cent, mille « Calais » sont potentiellement possibles.

    Ni Macron, ni Renzi n’ont manifesté la volonté de régler la question en rapatriant les déboutés du droit d’asile. Silvio Berlusconi avait négocié avec Kadhafi un deal à ce sujet : le fantasque leader libyen empêchait les Africains candidats à l’exil de partir, en échange d’une « honorabilité » retrouvée. Sarkozy est passé par là, avec son mauvais Karcher !

    Des raisons d’espérer

    Après le Brexit, les victoires nationalistes et identitaires en Europe de l’Est, notamment en Hongrie et en Pologne, un Président eurosceptique et anti-immigration à la tête de la Tchéquie, le durcissement des lois relatives aux étrangers au Danemark, la montée des partis « populistes » chez ses voisins, la probable réélection de Vladimir Poutine en Fédérations de Russie, il nous est permis d’entrevoir un petit coin de ciel bleu dans l’immense azur de nos espérances.

    Le groupe de Visegrad, le V4, auquel va se joindre, ponctuellement, l’Autriche du Chancelier Kurz qui gouverne avec la droite du Parti de la Liberté, semble ressusciter sous une forme moderne, en Europe centrale, feu l’Empire austro-hongrois. Un pôle d’équilibre bien nécessaire pour contrebalancer le poids de l’entente franco-allemande, reconstituée grâce à la trahison à Berlin du SPD, qui renie ses engagements et trompe la confiance de ses mandants.

    La montée en puissance de l’Alternative pour l’Allemagne (AFD) et ses presque 100 députés au Bundestag a, aussi, de quoi nous ravir. Il n’est que de voir et d’entendre les commentateurs des médias, un véritable « mur des lamentations », de LCI à BFM, en passant par C News ou France Infos, qui s’inquiètent de la montée ici ou là des « Populistes », de « l’extrême-droite », voire des « néo-fascistes », j’en passe et des meilleures, pour deviner la panique qui s’empare de tout ce petit monde.

    Mais le temps nous est compté. Partout en Europe, des forces nouvelles rejetant réellement « l’ancien monde », peuvent et doivent conquérir le pouvoir.

    Sans cela, à terme, nos modes de vie, nos usages, nos mœurs, nos coutumes seront balayés par des hordes allogènes de plus en plus… volumineuses ! Il ne s’agit pas de rejeter l’autre parce qu’il est autre, non, il faut simplement préserver notre civilisation et y assimiler ceux qui sont « euro-compatibles ». Et le signal donné du côté de Rome est de ceux qui annoncent, peut-être, une… aube tout en or !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • ITALIE : RETOUR EN FORCE DE LA NATION

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    Comme cela était prévisible, les élections italiennes ont été marquées par un énorme rejet de la classe politique européiste qui est responsable de l’invasion migratoire, de la désindustrialisation de la plupart des pays européens, de l’ouverture générale et suicidaire des frontières (tant au plan démographique qu’au plan économique), de la politique de déracinement culturel et de la soumission aux puissances financières mondialisées qui imposent leurs normes culturelles.

    Les victoires du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue mettent en évidence le refus massif de la politique favorable à l’immigration qui est celle de la caste bruxelloise, mais elles démontrent aussi que le recours aux nations est la seule véritable alternative qui s’offre aux peuples en voie de déracinement rapide et définitif.

    Contrairement à ce que semblent croire les identitaires, dont la grille d’analyse est ordonnée à l’Europe et aux régions, qui postulent que les nations n’ont plus qu’une dimension juridique, c’est aux nations et à leurs cultures que se raccrochent la grande majorité des Européens désespérés, tandis que l’Europe ne fait plus rêver et que les régionalismes sont des phénomènes marginaux qui n’ont d’importance que dans une poignée de régions (Catalogne, Flandre, Écosse, Pays basque et Corse. En Bretagne, contrairement à ce que pensent les euro-régionalistes, le mouvement régionaliste est d’une extrême faiblesse). L’ex-Ligue du Nord est devenue la Ligue et, en abandonnant sa ligne séparatiste, elle est passée de 4 à 18 % des voix le 4 mars ; il est évident que le sentiment national italien a beaucoup plus de succès que le régionalisme.

    Contrairement à ce que disent les identitaires, les nations ne sont pas uniquement des entités juridiques ; les cultures nationales sont, malgré un déclin certain, bien plus dynamiques que les cultures régionales les plus vigoureuses (sans même parler des cultures qui, comme la culture bretonne, sont, malheureusement, moribondes). Comme l’a très justement écrit Javier Portella, les nations espagnole, française, italienne, allemande… sont d’authentiques patries charnelles pour la plupart de leurs nationaux.

    Les identitaires suggèrent de suppléer à l’affaissement des cultures nationales (lequel est une conséquence de la politique de déracinement menée par l’oligarchie libérale–libertaire qui est au pouvoir à Bruxelles et dans un grand nombre des capitales européennes) par la promotion simultanée d’une « culture européenne » qui n’existe pas (il y avait sans doute une culture commune aux pionniers qui colonisèrent l’Europe il y a 40.000 ans, mais cette population originelle a donné naissance à des sous-groupes qui ne cessèrent de se différencier malgré les échanges croisés qui eurent lieu tout au long de cette longue période) et de cultures régionales qui, pour la plupart, n’existent plus ou sont en voie de disparition ! Le courant identitaire, qui se veut européiste et régionaliste (c’est toujours le même projet d’Europe aux cent drapeaux qui, depuis 1965, n’a jamais eu aucun succès), est dans une impasse de laquelle il n’est pas près de sortir.

    En Pologne, tout comme en Grande-Bretagne, en Hongrie, en Tchéquie, en Slovaquie, en Autriche et même en Allemagne, en Italie comme partout ailleurs, la voie du réenracinement est essentiellement celle du recours et du retour aux cultures nationales, ce qui n’interdit pas d’avoir recours à des éléments culturels anciens empruntés aux Grecs ou aux Romains de l’Antiquité.

    Une dernière chose concernant les élections italiennes : CasaPound, le mouvement néofasciste, a fait un score dérisoire, ce qui prouve que les Italiens, bien qu’excédés par l’immigration, font la différence entre les fascistes et les gens de la Ligue, ce que les médias « mainstream » ont prudemment évité de souligner.

    http://www.bvoltaire.fr/italie-retour-force-de-nation/