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Europe et Union européenne - Page 566

  • Cinq grands pays européens pour remplacer le couple franco-allemand

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    Par Ligne droite, rassemblement de Français engagés pour une droite nouvelle 

    Le couple franco-allemand est devenu une figure imposée de la politique européenne. Il n’est pourtant pas favorable à la France car il la conduit à renforcer le leadership mondialiste de l’Allemagne. Aussi Ligne droite préconise-t-elle de lui substituer un directoire composé des cinq plus grandes nations. Beaucoup plus légitime, cette structure informelle aurait l’avantage d’affaiblir la position de l’Allemagne, de placer la France en situation d’arbitre et de faciliter la réalisation du projet d’Europe puissance.

    Le couple franco-allemand, une pratique qui a perdu sa légitimité

    Lancé dès le début de la construction européenne, le couple franco-allemand a depuis lors joué un rôle particulier sur la scène diplomatique bruxelloise. Incarné à l’origine par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer, il était porteur d’une forte charge symbolique puisqu’il concrétisait la réconciliation des deux anciens ennemis de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Il illustrait ainsi l’idée d’une construction européenne conçue à l’époque comme la garantie d’une paix durable entre les anciens belligérants. Aussi était-il reconnu comme légitime par les autres États membres de l’Europe des débuts.

    Puis, cette entente particulière entre la France et l’Allemagne a été peu à peu utilisée par les deux partenaires comme un moyen de faire progresser l’entreprise européenne. Il suffisait que les deux plus grandes nations s’accordent sur un dossier pour que les autres suivent et que l’organisation bruxelloise aille de l’avant.
    Aujourd’hui, il en va différemment. D’abord parce que l’Europe à vingt-sept peine de plus en plus à se ranger derrière deux pays quand l’Europe des six pouvait le faire relativement facilement. Ensuite, parce que ce couple a perdu de sa légitimité historique, dans la mesure où la Seconde Guerre mondiale appartient au passé et que le risque d’une guerre intra-européenne est désormais très faible.

    Aussi Ligne droite considère-t-elle que la France doit abandonner cette pratique diplomatique qui a aujourd’hui perdu ses fondements et se révèle par ailleurs pénalisante pour la France comme pour l’Europe.

    Le couple franco-allemand, un dispositif aujourd’hui néfaste pour la France comme pour l’Europe

    La vision européenne de l’Allemagne est en effet très différente de celle de la France et se situe aux antipodes de celle portée par la droite nouvelle. L’Allemagne reste très attachée à l’ultralibéralisme international qui ne dessert pas ses intérêts. L’industrie d’outre-Rhin a en effet réussi non seulement à résister à la concurrence sauvage mais à rester fortement exportatrice, ce qui place de surcroît l’Allemagne en position de force par rapport à la France. Par ailleurs, Berlin demeure attaché à un euro fort géré exclusivement dans le but de maîtriser l’inflation, deux options parfaitement contradictoires avec la vision qui devrait être celle de la France. De plus, l’Allemagne mène une politique migratoire d’ouverture à tout va elle aussi totalement opposée à celle que devrait préconiser notre pays. Enfin, la République fédérale entretient des liens diplomatiques de dépendance à l’égard des États-Unis et d’allégeance à l’Otan, ce qui est également contraire aux perspectives que devrait incarner Paris.

    L’Allemagne, meilleur défenseur de l’Europe bruxelloise

    Aussi peut-on aujourd’hui considérer l’Allemagne comme le pays qui incarne le plus vigoureusement les options de l’Europe bruxelloise. À ce titre, elle n’est pas pour la France un partenaire fiable, mais plutôt un adversaire politique. En tout cas, si la France portait le projet d’Europe puissance, c’est d’abord l’Allemagne qu’elle devrait circonvenir pour le concrétiser.

    Dans ce couple franco-allemand, ce sont donc deux conceptions opposées qui se confrontent. Or, des deux partenaires c’est l’Allemagne qui domine, non seulement par le poids de sa population et des avantages qui en résultent pour elle au sein des institutions bruxelloises, mais aussi par la santé éclatante de son économie et de ses finances publiques. Aussi ce couple est-il non seulement contradictoire mais déséquilibré. De sorte qu’en y participant, la France conforte l’Allemagne et lui assure de facto un leadership qui, en raison de ses orientations, s’avère néfaste pour l’Europe.

    Pour la création d’un directoire composé des cinq plus grands pays

    Ligne droite préconise en conséquence de substituer au couple franco-allemand un groupe de pays formé des cinq nations les plus peuplées d’Europe : l’Allemagne (83 millions d’habitants), la France (67 millions d’habitants), l’Italie (61 millions d’habitants), l’Espagne (47 millions d’habitants) et la Pologne (38 millions d’habitants). Une telle formation, qui devrait rester, au moins dans un premier temps, totalement informelle, aurait l’avantage de disposer d’une légitimité incontestable aux yeux des autres États membres. Le critère du nombre d’habitants est en effet imparable car, dans l’ordre du poids démographique décroissant, la Roumanie (20 millions d’habitants) et les Pays-Bas (17 millions d’habitants) qui viennent après la Pologne sont très loin derrière elle et ne peuvent en aucune façon prétendre à faire partie du groupe des grands pays. Mieux encore, les cinq pays à eux seuls représentent avec 296 millions d’habitants près de 67 % de la population totale de l’Union.

    Sur le plan géographique, ce groupe des cinq serait aussi assez représentatif de l’Union. Les pays du Nord, à savoir l’Allemagne et la Pologne, pèsent 121 millions d’habitants quand ceux du Sud, l’Italie et l’Espagne, en représentent 108 millions. De plus, ce dispositif donnerait à travers la Pologne sa place pleine et entière à l’Europe de l’Est, laquelle a souvent le sentiment d’être marginalisée dans l’Union.

    Fort de cette légitimité démographique, ce directoire pourrait alors s’imposer peu à peu comme le noyau dur, susceptible d’entraîner une Union qui, avec vingt-sept pays, est en effet très lourde à mettre en mouvement.

    Le groupe des cinq, une structure bénéfique pour la France et l’Europe puissance

    Cette initiative présente par ailleurs l’immense avantage de replacer la France au cœur de l’Europe. Dans un tel dispositif, notre pays, au lieu de subir le poids d’un partenaire plus puissant que lui, se retrouverait dans une position centrale. D’une part il pourrait nouer des relations particulières avec la Pologne très attachée à son identité et se trouverait d’autre part en synergie avec l’Espagne et l’Italie dont l’économie et la sociologie sont plus proches des siennes que de celles de l’Allemagne. Dans un tel dispositif, Berlin pourrait donc perdre sa position dominante.
    Ce groupe des cinq serait de ce fait beaucoup plus ouvert à la rénovation en profondeur de l’Union européenne que ne l’est actuellement le couple franco-allemand. Manœuvré avec conviction et intelligence par la diplomatie française, il pourrait redonner du souffle à l’Union et aider notre pays à faire prévaloir son projet d’Europe puissance.

    Ligne droite 16/05/2018

    Source : Ligne droite

    https://www.polemia.com/cinq-grands-pays-europeens-pour-remplacer-le-couple-franco-allemand/

  • ITALIE : LES POPULISTES DE DROITE ET DE GAUCHE S’ACCORDENT POUR FORMER UN GOUVERNEMENT

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    Incroyable mais vrai. Après plus de deux mois de piques à la limite de l’insulte, de refus catégorique d’alliance, puis de dures négociations, les représentants des deux partis dits « populistes » sortis vainqueurs des dernières élections, Matteo Salvini (Ligue) et Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles) se sont mis d’accord sur un programme commun. Ce dernier, intitulé « contrat de gouvernement », est un compromis sur trente points cruciaux qui intéressent le pays, qu’ils s’engagent à respecter. Il est soumis à l’approbation des militants et sympathisants des deux formations, en ligne ou auprès des stands politiques qui seront présents dans les villes d’Italie jusqu’à dimanche.

    La substance du texte a de quoi « inquiéter » marchés financiers, technocrates et médias officiels. Car, sans être vraiment révolutionnaire – pas de sortie de l’euro, d’Italexit ou de renégociation de la dette –, elle est une remise en question totale de la politique italienne telle qu’elle a été menée ces dernières années sous les gouvernements technocrates ou de gauche.

    C’est, avant tout, un refus de l’austérité : c’est par « l’augmentation du PIB à travers la relance de la demande interne » que le nouveau gouvernement entend réduire la dette publique.

    Une réforme institutionnelle envisage une « réduction drastique du nombre de parlementaires », qui passent de 948 à 600, doublée d’une législation sévère contre la corruption. Les charges ministérielles sont interdites à quiconque est en procès ou a été condamné pour corruption, concussion ou mafia, aux francs-maçons et à toute personne qui se présente en conflit d’intérêts avec la matière de la charge.

    Une réforme fiscale « révolutionnaire » prévoit deux barèmes d’impôts pour particuliers et entreprises abaissés à 15 et 20 %.

    Un revenu de citoyenneté, cher au M5S, sera instauré (780 euros mensuels), mais n’en est pas vraiment un : il ressemble plus à une indemnité de chômage, puisque « le bénéficiaire devra accepter les offres de travail provenant des centres pour l’emploi ».

    Le chapitre concernant les mesures d’une politique nataliste y est assez synthétique, mais présent ; le minimum des retraites augmenté à 780 euros mensuels et l’âge de la retraite est abaissé : il sera possible de cesser le travail quand la somme de l’âge et des années de cotisation atteint 100.

    En matière d’immigration, « rapatriements et arrêt du business »sont les maîtres mots du programme. Il impose la renégociation du traité de Dublin sur la redistribution des migrants au sein de l’Union et prévoit toute une série de mesures visant à réduire les flux et la criminalité générée autour du phénomène, notamment celle des instituts privés qui s’en enrichissent ; une révision des normes concernant regroupement familial et allocation sociale. « Une partie des ressources affectées à l’accueil sera destinée au fonds pour les rapatriements. » Selon le texte, 500.000 migrants irréguliers seraient concernés.

    Au niveau de la politique étrangère, l’appartenance à l’Alliance atlantique est confirmée, mais un rapprochement avec la Russie, « partenaire économique et commercial, interlocuteur stratégique », est préconisé, tout comme un arrêt des sanctions à son égard.

    Ce « contrat de gouvernement » et le nom du Premier ministre seront présentés lundi au président de la République, Sergio Mattarella, qui donnera son aval. Ou non.

    Une chose est sûre : pour avoir les moyens de mettre en œuvre une telle politique, une remise en question du pacte de stabilité imposé par Bruxelles est nécessaire, ce qui suppose de gros litiges à venir avec la structure supranationale.

    Si le programme est qualifié de séditieux et d’irréalisable par les médias, il semble s’imposer comme tout à fait légitime dans l’esprit des citoyens.

    http://www.bvoltaire.fr/italie-populistes-de-droite-de-gauche-saccordent-former-gouvernement/

  • Le n°11 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré au Mouvement social italien

    3518032976.jpgIl y a 70 ans, au cours de l'hiver 1946 - 1947, alors que l'Europe commen­çait à subir le joug de Yalta, était créé à Rome le Mouvement social italien. Il s'agis­sait du premier véritable mouvement nationa­liste qui revendiquait haut et fort la libération natio­nale et européenne face aux diktats des nou­veaux maîtres du monde.

    Cinquante ans durant, sous la direction de son chef, Giorgio Almirante, allant de campagnes originales en succès électoraux, le MSI sera l'exemple à suivre pour toutes les organisations nationalistes de notre continent. Ce n'est qu'au milieu des années 80 que la Droite nationale et populaire fran­çaise, rassemblée autour de Jean-Marie Le Pen, pourra véritablement lui emboiter le pas.

    Hélas, au moment où le MSI commençait à pouvoir espérer influencer réel­lement la politique italienne, dans les années 90, l'ambition démesurée et la soif de reconnaissance de quelques mauvais bergers le conduisirent à la débâcle. Cette déconvenue mérite d'être méditée.

    Voilà pourquoi les Cahiers d'Histoire du nationalisme, fidèles à leur voca­tion d'éclairer les militants patriotes, éditent un nouveau numéro entière­ment consacré à l'épopée missiniste. C'est Massimo Magliaro, ancien bras droit de Giorgio Almirante, sans doute le mieux placé pour cela, qui en a assuré la rédaction.

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  • Un grand entretien avec Philippe Randa sur le site Métamag

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    Source Métamag cliquez ici

    Écrivain, éditeur, chroniqueur politique, Philippe Randa (il est le fils du romancier Peter Randa) dirige le site internet Eurolibertés. Auteur de plus de 112 livres de genres très différents (essais, dictionnaires, études historiques et romans), il dirige depuis une trentaine d’années des maisons d’éditions diffusées sous l’enseigne Francephi (Dualpha, Déterna, L’Æncre). Ancien collaborateur du site Boulevard Voltaire, Philippe Randa donne actuellement des billets pour le quotidien Présent. Il est également sociétaire de l’émission Bistrot Libertés animée par Martial Bild et co-anime avec Roland Hélie l’émission radiophonique hebdomadaire Synthèse (avec Pierre de Laubier et Aristide Leucate). Philippe Randa nous fait l’amitié de répondre aux questions de Métamag. Il vient de publier Une démocratie hors de prix, préface d’Aristide Leucate (Éditions Dualpha).

    Rémy Valat : Une question me vient automatiquement à l’esprit : après avoir écrit autant de livres, comment se fait-il que nous n’ayez aucune visibilité sur les grandes chaînes télévisées ou dans les grands quotidiens ? Seriez-vous l’auteur le plus censuré de France ? Un mal-pensant parce que trop non-conformiste ?

    Philippe Randa : Je n’ai pas le culte de la victimisation et soyons honnête, pourquoi des médias avec lesquels, généralement, je ne suis pas tendre, me dérouleraient-ils un tapis rouge ? Ils ne sont pas plus masochistes que je ne pense l’être… Je ne hante pas les « grands médias » comme vous dîtes, et alors ? D’une part, on vit très bien sans médiatisation et à une époque où ces « grands médias » perdent continuellement de l’audience par manque de crédibilité, ça ne me semble pas si dramatique que ça… D’autant que j’ai tout de même la chance de pouvoir m’exprimer très librement à la fois sur nombre de sites internet (Synthèse nationale, Métamag), dans les colonnes du quotidien Présent et bien évidemment dans les différents supports du groupe Libertés… Je dirige depuis deux ans le site de la réinformation européenne EuroLibertés dont les articles – entre autres les miens, donc – sont énormément repris sur différents sites européens francophones (Les Observateurs.ch) ou traduits… Si on cumule toutes ces audiences, je me considère comme un auteur censuré extrêmement diffusé, non ? Quant à être ou avoir été « l’auteur le plus censuré de France », cela vient d’une campagne internet du journaliste Jean Robin qui avait comparé le nombre de livres écrits de certains auteurs avec leur présence sur les grands médias : j’arrivais (largement) en tête de ces auteurs incontestablement bien peu (euphémisme !) invité… Cette campagne a été assez bien relayée et à une époque comme la nôtre où la victimisation est pour certains la qualité suprême s’il en est, je me suis donc retrouvé, très ponctuellement, au top d’une certaine notoriété internet… qui m’a plutôt amusée !

    Vous avez commencé votre carrière comme romancier ; pourquoi avoir évolué de la science-fiction et du polar vers la politique et l’édition ?

    Je répondrais volontiers que j’ai d’abord été romancier pour faire « comme papa » et que tout naturellement, à cause de mauvais penchants politiques et d’occasions trop belles pour un larron comme moi, j’ai sévis différemment… Disons que j’ai commencé dans mes jeunes années par régler leurs comptes aux bandits et extraterrestres malveillants et qu’ensuite, je m’en suis pris aux malfaisants de la vie politique… C’est vrai que les premiers – criminels et monstres venus de l’espace – étaient nettement plus sympathiques que les seconds – politiciens et mondialistes… Et puis, peut-être aussi qu’à l’époque, j’avais un peu fait le tour de la littérature populaire et que passionné depuis toujours d’histoire et de politique, ceci explique cela… avec également des rencontres qui n’y ont pas été étrangères ; pour l’anecdote, c’est Emmanuel Ratier qui m’a convaincu de collaborer à Minute et Roland Hélie qui m’a présenté à Jean-Pierre Stirbois, alors secrétaire général du Front national, qui m’a ouvert les colonnes de National Hebdo… Et si parallèlement, je me suis lancé dans l’édition, c’était d’abord pour rééditer deux livres qui me tenaient à cœur : Les copains de la Belle étoile, le premier roman de Saint-Loup sur les auberges de jeunesse avant-guerre… et L’écrivain, la politique et l’espérance de Jean Mabire (que j’ai réédité sous le titre La Torche et le glaive) : avant d’y parvenir, j’avais édité ou réédité plusieurs autres titres et ensuite, comme ça a marché, j’ai continué… Il est très difficile de lancer une activité qui réussisse, mais parfois difficile de l’arrêter ensuite. Comme je peux assurer toutes mes activités de chroniqueurs, d’écrivain et d’éditeur, j’en profite et ne vais sûrement pas me plaindre…

    Vous avez dirigé un collectif d’auteurs et édité une série de trois volumes intitulée L’islamisation de la France. Fantasme ou réalité… Les tragiques événements qui ont endeuillé récemment la France appellent en effet à réfléchir sur cette question. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur ces publications, ses contributeurs et son apport sur la compréhension du sujet ? Quel a été l’accueil des médias au moment de leur parution ?

    La place de l’islam dans la société européenne déchaîne les passions et malheureusement, trop souvent, donne l’occasion de dire ou d’écrire n’importe quoi : plus que les pamphlets ou les essais, j’aime les panoramas qui offre aux lecteurs des angles de vue différents – parfois contradictoires, et alors ? – sur un sujet. Et donc, j’ai sélectionné une cinquantaine de contributeurs – écrivains, journalistes, philosophes, acteurs ou observateurs de l’islam – en leur laissant carte blanche pour qu’ils donnent leurs points de vue avec honnêteté sur ce sujet tout de même extrêmement clivant… Personne ne s’est plaint de côtoyer des intervenants qui ne pensaient pas la même chose qu’eux et les commentaires qui ont accompagnés la sortie de ces trois volumes (aux angles assez exhaustifs sur la question : États musulmans, laïcité, athéisme, liberté d’expression, coutumes, mœurs, théologie, politique, djihad, entretiens, témoignages…) ont été parfaitement sereins, si ce n’est même extrêmement favorables. De toute façon, je suis comme mon ami et complice Roland Hélie un homme de « synthèse » : j’accepte les différences de chacun et cherche toujours ce qui peut rassembler plutôt que diviser. Les Français aiment se quereller ; « La France est un pays de guerre civile » répétait avec dépit l’ancien député et directeur de National Hebdo Roland Gaucher ; c’est vrai, mais on peut tout de même espérer changer les mentalités et croire comme Guillaume d’Orange qu’« il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer »… et qui sait si ça ne peut pas changer un jour ?

    Le combat métapolitique a-t-il selon vous de l’avenir ?

    S’il y a bien un combat qui a de l’avenir, c’est le combat métapolitique. Bien plus qu’un programme politique qui ne peut s’appliquer éternellement, aussi excellent soit-il… En France, les quarante dernières années du XXe siècle ont été dominé sous (étouffé par) la Pensée unique post-soixante-huitarde, celle qu’on appelait communément la « dictature intellectuelle de gauche »… qui a littéralement implosé au début du nouveau siècle, d’abord par la qualification de Jean-Marie Le Pen au deuxième de l’élection présidentielle de 2002 (même s’il a ensuite été largement battu, c’est symboliquement énorme), puis par la campagne électorale et l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 (et malgré les reniements idéologiques et les échecs économiques de son quinquennat). Certes, une nouvelle Pensée unique – celle des partisans de la mondialisation, pour faire simple – l’a remplacée, mais dans le même temps, cela a réveillé la conscience identitaire des peuples européens ; bien malin qui peut prédire la suite des événements…

    Comment expliquez vous le dénigrement et les tentatives de criminalisation d’une partie des médias internet de réinformation ?

    J’ai édité une excellente biographie du polémiste Henri Rochefort de Richard Dessens chez Dualpha ; on y découvre qu’au XIXe siècle, figurez-vous, les amendes et les peines de prisons étaient bien plus terribles qu’à notre époque. Ça n’empêchait pas que ruiné, en fuite, en prison ou déporté, tant qu’ils n’étaient que blessés et pas tués (ça arrivait plus souvent qu’on ne l’imagine !), Rochefort et bien d’autres continuaient de défier les Puissants… Quant on a conscience de ça, ce ne sont tout de même pas les insultes, les diffamations et les mensonges de ceux que nous affrontons qui nous ferons perdre le quart d’une demi seconde à se demander si on ne devrait pas plutôt aller planter des choux ou des betteraves à la mode… surtout celle de chez eux !

    Site EuroLibertés cliquez ici

    Site Francephi cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/17/un-grand-entretien-avec-philippe-randa-sur-le-site-metamag-6052379.html

  • Nouveautés aux Editions du Lore

    Voici les liens vers les dernières parutions des Editions du Lore :

    ethique-biologique-de-l-homme-blanc.jpghttp://www.ladiffusiondulore. fr/home/682-l-ethique- biologique-de-l-homme-blanc. html

    solstices-histoire-et-actualite-ed-de-luxe.jpghttp://www.ladiffusiondulore. fr/home/679-les-solstices- histoire-et-actualite-ed-de- luxe.html

    peuples-de-l-europe-ed-cuir-numerotee.jpghttp://www.ladiffusiondulore. fr/home/683-les-peuples-de-l- europe-ed-cuir-numerotee.html

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Les femmes victimes de l'avortement

    6a00d83451619c69e20223c84b891d200c-250wi.pngLe slogan de la nouvelle campagne pro-vie à Rome, diffusée à quelques jours de la Marche Nationale pour la Vie italienne, samedi prochain, est :

    « L’avortement est la première cause de féminicide au monde ».

    L'association CitizenGO, à l'origine de cette « campagne de publicité choc »,veut signifier que l’avortement est « l'une des principales violences faites aux femmes ».

    Cette campagne a commencé le 3 avril dernier par une affiche géante installée à proximité de la place Saint Pierre, que la municipalité a très rapidement fait enlever. Cette fois cependant,  « la mairie de Rome s'est déclarée incompétente, car il s'agit d'espaces publicitaires n'appartenant pas à la ville ».

    60 000 avortements ont été réalisés en Italie en 2017, selon les chiffres du Ministère de la Santé. Un chiffre en baisse notamment à cause du fort taux d’objection de conscience, 40 % selon l'hebdomadaire l'Espresso. Virginia Coda Nunziante, Présidente de la Marche pour la Vie en Italie, a annoncé

    « que la mère de Vincent Lambert qui se bat en France pour empêcher que son fils ne meure de faim et de soif sur décision des médecins, a accepté notre invitation : elle viendra  à Rome à la Marche pour la Vie du 19 mai prochain pour nous donner son courageux témoignage ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Trump déclare la guerre économique à l’Europe

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    Jean-Michel Vernochet

    Ex: http://www.geopolintel.fr 

    En se décidant à sortir du Traité relatif au programme nucléaire iranien dit 5+1 (les Cinq membres permanents du Conseil de Sécurité + l’Allemagne), Donald Trump déclare en fait, littéralement, la guerre à l’Europe. Ceci n’étant pas une clause de style parce qu’en dénonçant unilatéralement cet accord collectif et en annonçant le rétablissement d’une batterie de sanctions draconiennes à l’encontre de Téhéran au cours du prochain semestre, il met du même coup, la France et l’Allemagne à genoux. Il s’agit en effet ni plus ni moins, dans l’actuel contexte de crise sociétale aiguë, de la perte d’un marché providentiel de 83 millions d’âme.

    Un débouché en pleine expansion depuis la fin de 22 années de blocus économique [1] et l’accord de contrôle extérieur du programme nucléaire civil iranien du 14 juillet 2015. Lequel pouvait laisser espérer aux Allemands de regagner leurs positions perdues après 2005. Celles-ci cumulaient alors à 5,67 milliards de dollars soit 14,4% de leurs exportations. Pour la France, les constructeurs automobiles PSA et Renault sont eux aussi immédiatement menacés par la volte-face de la politique américaine. Peugeot détient actuellement 30% d’un marché iranien difficilement reconquis après son retrait de 2012 pour obéir à l’injonction comminatoire de son partenaire américain General motors [2]. Celui-ci avait fait miroiter à PSA, en échange d’un manque à gagner à l’export vers l’Iran de 450.000 véhicules l’an, l’ouverture de l’immense marché chinois. Promesse mirobolante, évidemment non tenue. Notons qu’à l’époque, les syndicats compradores habituellement si prompts à s’insurger pour un oui ou pour un non, ne pipèrent mot.

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    Au moment où est tombé le couperet américain ce 8 mai (avec quatre jours d’avance sur la date annoncée), le groupe PSA se préparait à la production en Iran de la Peugeot 301 ainsi que de la Citroën C3. Rappelons que les constructeurs français tenus par leurs partenariats transatlantiques, tombent, en cas de refus d’obtempérer, sous le coup de la loi fédérale, laquelle n’a pas la main légère avec les contrevenants. Tous les acteurs économiques ont à l’esprit les 8,9 milliards de dollars d’amende que dut verser la BNP au Trésor américain en mai 2015 pour avoir transgressé les oukases de Big Sister America et fricoté de l’an 2000 à 2010 avec Cuba, l’Iran, le Soudan et la Libye, tous pays sous embargo.

    Beaucoup pensent que l’interdépendance économique est un puissant facteur de paix internationale. Que nenni ! C’est oublier que certains, les forts, sont alors en position de dicter leur loi aux faibles et que ceux-ci n’ont d’autres choix que de se soumettre. Cinquante ans après mai 1968, il serait judicieux de se souvenir de l’embargo américain instauré sur le tourteau de soja et les porcs menacés de famine dans les élevages bretons… L’initiative du président Trump est à ce titre un véritable coup bas pour l’économie européenne sacrifiée notamment sur l’autel des fantasmes sécuritaires de l’État hébreu… mais pas seulement, car l’affaire est au final beaucoup plus complexe et plus tordue.

    On peut en effet s’interroger sur l’enchevêtrement de calculs nébuleux qui conduit l’Amérique à s’aliéner volontairement et à peu de profit, ses alliés européens ? Parce que cela revient avons-nous dit, à les mettre au pas et les faire passer (une fois de plus) sous les fourches caudines de l’État profond américain seul décideur… le président Trump ne se maintenant actuellement à la Maison-Blanche que dans la mesure où il en exécute les consignes. Une hyperclasse qui agit en sous-main et qui, ayant échoué à imposer une hégémonie directe sur le reste du monde, préfère désormais opter pour les voies détournées de la guerre économique, de la subversion politique et de la diplomatie armée (soft power), afin d’atteindre ses objectifs de domination tous azimuts.

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    Un rappel à l’ordre n’est donc pas à exclure à l’endroit des Macron et Merkel qui se sont crus autorisés à venir s’ingérer (à domicile) dans la géostratégie de l’imperium nord-américain. Notons que M. Macron s’est ridiculisé en allant quémander à Washington que le Département d’État accepte de prendre en considération ses misérables desiderata (la préservation de la petite part hexagonale du juteux marché persan), prétendant pouvoir faire accepter la renégociation de l’accord par Téhéran. Ce dont il n’est pour l’heure pas question. Alors que déduire sinon que conclure, de la décision des élites américaines de revenir sur l’engagement pris en 2015 ? Précisant que ni le Département d’État, ni le Pentagone, ni la CIA, et surtout pas le Deep State - à savoir le complexe militaro-industriel, les néoconservateurs (d’anciens trotskystes, soixante-huitards reconvertis, qui pour beaucoup tiennent aujourd’hui le haut du pavé), les likoudniki de diverses obédiences, les puissants groupes de pression sionistes faiseurs et tombeurs de rois, Wall Street – n’ont été mis hors-jeu, exclus ou seraient restés étrangers à cette fatale décision de sortie de l’Accord 5+1. De plus, qui parmi ces différents acteurs, aurait pu se préoccuper de plaire ou déplaire au petit marquis élyséen et de chercher des voies raisonnables en vue d’éteindre les incendies qui n’en finissent pas de se multiplier au Levant ? Reste qu’à défaut d’avoir conservé une influence directe au Proche Orient - ayant perdu la guerre de Syrie et l’Irak livré à la majorité chiite - la Grande Amérique gouverne par le maintien d’un certain chaos et le soutien relatif de l’irrédentisme kurde ?

    Les oligarchies du Nouveau Monde savent les européens lâches, désunis et dépendants, auto-intoxiqués qu’ils sont - entre autres - par leurs soi-disant Valeurs ! Par ailleurs ce sont des rivaux qu’il convient de brider. Le grand théoricien de l’impérialisme yankee, le franckiste Brzezinski, énonçait la chose avec clarté dans le Grand échiquier (1998) - reprenant en cela les idées directrices de l’immémoriale politique continentale des Britanniques – à savoir que l’Europe devait demeurer coûte que coûte désunie (rien de contradictoire ici avec l’Union européenne qui est un moyen d’assujettir les nations tout en détruisant leur puissance souveraine) et politiquement débile. Nous y sommes. Cette loi géopolitique s’applique aujourd’hui dans toute sa rigueur derrière les embrassades et les guignoleries de façade. Peu chaut à M. Trump que M. Macron ait été désavoué par le dangereux revirement de la politique extérieure de l’Union. Il n’a cure de lui sauver la face. De toute façon la presse dont le président hexagonal est le fils puîné l’aura fait à sa place.

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    Comme si également ces fantoches européens - les trois « M » Merkel, May, Macron - pesaient lourds face aux bibliothèques de dossiers et de disques compacts dramatiquement dévoilés par le triste sire Netanyahou, ci-devant Premier ministre du 51e membre des États-Unis ? Oubliant de dire au passage que ces documents d’archives exfiltrés d’Iran on ne sait par qui ni comment, dataient de 2003. Comme quoi les vieilles ficelles font toujours recette. Et ce depuis la fiole de sucre glace brandie naguère au Conseil de Sécurité par l’Oncle Ben’s Colin Powell prétendant qu’il s’agissait d’Anthrax, preuve accablante de la poursuite d’un programme irakien d’armes de destruction massive ! Néanmoins, prouver de cette manière, en ouvrant l’armoire aux squelettes, la perpétuation en 2018 d’un programme offensif en contredisant ex abrupto tout les rapports de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) relatifs au suivi de l’application de l’Accord de dénucléarisation, il faut à la fois une certaine dose de cynisme et de mauvaise foi… ainsi que l’active complicité d’une presse détenant tous pouvoirs sur une opinion publique entièrement forgée par ses soins… et par ses assidus mensonges !

    Ajoutons que le Premier ministre israélien, parle toujours de guerre contre le grand voisin iranien, mais qu’il n’a guère les moyens de ses ambitions guerrières hormis ses inutilisables vecteurs Jéricho à tête nucléaire : ses chasseurs-bombardiers F16 sont à bout de souffle et sa dizaine de F35 sont trop précieux pour être exposés sans nécessité absolue à des tirs de représailles… pas plus qu’il n’aurait la sottise d’envoyer ses pilotes au casse-pipes, lesquels, lorsqu’ils tirent leurs missiles vers des positions iraniennes de Syrie, le font généralement depuis l’espace aérien libanais, prudence oblige car le 10 février un chasseur-bombardier de Tsahal était abattu par la défense aérienne syrienne, le premier depuis 1982. Les temps changent. Au demeurant les guerres israéliennes destinées à nettoyer par cercles concentriques successifs la périphérie de l’entité sioniste, se font toujours à moindre coût et assez généralement par procuration : 1991 « Tempête du désert », 2003 « Choc et effroi »…

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    Ou bien encore s’achèvent en foirade comme lors de la deuxième guerre du Liban de juillet 2006 – le sixième conflit israélo-arabe – lancée (mais non déclarée) au prétexte controuvé que deux soldats de Tsahal auraient été capturés en Eretz Israël (et non enlevés comme le clamait la presse hébreu). Pour l’heure, la puissante Armée de défense israélienne excelle surtout à faire des cartons meurtriers sur les Palestiniens… 40 mort ces dernières six semaines et deux milliers de blessés. Là encore nous aurions pu nous attendre à des reportages de la part de ces mêmes envoyés spéciaux qui, dans Alep Ouest assiégée par les forces loyalistes ou dans la Ghouta orientale où s’étaient retranchés un dernier carré de terroristes d’Al-Qaïda (prétendument perpétrateurs du 11 Septembre ?), faisaient pleurer Margot sur le sort des djihadistes en dépit du fait que ceux-ci avaient pris les habitants de ces villes martyrs en otages et comme boucliers humains.

    Quant à M. Netanyahou, en délicatesse avec sa propre justice pour malversations, il est en fin de compte, semble-t-il, brillamment parvenu à faire endosser par Washington une politique coercitive de sanctions maximales à l’encontre de l’Iran, sa bête noire tout en se prévalant d’une intention de neutralité de la part de Vladimir Poutine à l’égard des frappes de missiles israéliens en Syrie contre les bases de Gardiens de la Révolution [3]. Maintenant vers quoi allons-nous ? Quelles leçons provisoires tirer des récents événements ? Que veut ou que cherche M. Trump en calmant d’un côté le jeu entre les deux Corée – ce qui pourrait lui valoir un prix Nobel de la paix et le rendre de facto indéboulonnable – et en œuvrant de l’autre à la déstabilisation de l’Iran, voire en préparant une Troisième guerre du Golfe ? On en parle sérieusement dans le landernau des initiés.

    Au final, en dénonçant l’accord, non seulement la Maison Blanche va créer de graves difficultés économiques à ses alliés et tributaires européens, faisant le calcul que de toutes les façons ceux-ci feront profil bas. Qu’ils se coucheront, quoiqu’il leur en coûte, devant les insatiables exigences israéliennes relayées par Washington (wag the dog… il est patent que la queue remue le chien et non l’inverse !). Allons plus loin. L’Amérique du Deep state, au-delà du complexe obsidional israélien, vise assurément plus loin que la simple destruction d’un État persan candidat au leadership régional et grand rival de l’Arabie wahhabite, alliée privilégié de Washington et de Tel-Aviv.

    Iran qui certes développe des missiles à longue portée et des drones de combat à partir de technologies justement fournies par Pyongyang, et de facto menacerait à court terme la sécurité de l’État juif (puisqu’il se désigne lui même ainsi). M. Trump s’étant convaincu d’avoir fait plier la Corée du Nord (mais une interprétation inverse de la désescalade et du réchauffement des relations interétatiques autour de la Mer du Japon est également très recevable – nous y reviendrons), peut-être se dit-il que la menace d’un recours à la force, est (ou serait à nouveau), payante ? Ce faisant, dans le cas de l’Iran, il ne peut ignorer qu’en dénonçant unilatéralement l’accord de 2015, il prend le risque de déstabiliser le pays en profondeur, en accroissant la division du pays entre modernistes et conservateurs, ceci affaiblissant le camp pro occidental dont la tête de file est l’actuel président Rohani… et revigorant du même coup celui de conservateurs.

    L’on voudrait relancer en Iran une contestation insurrectionnelle que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Les Anglo-américains ne sont jamais, ni avares ni en retard d’une révolution de couleur ou de velours… Des révolutions qui d’ailleurs se greffent souvent sur un légitime terreau de revendications et des carences politiques avérées. Ainsi de l’Ukraine et ces jours-ci l’Arménie et la Moldavie. Soyons assurés que les experts en coup tordus de la CIA, machiavéliens parmi les machiavéliens, ne chôment pas et qu’un projet de regime change pour l’Iran est peut-être d’ores et déjà en cours d’application. Avec pour premier objectif de réinsérer l’Iran [4] dans une mondialisation sociétalement et économiquement libérale-libertaire… et par la même occasion, de resserrer le dispositif de contention – le cordon sanitaire – que tissent patiemment les puissances atlantiques autour de la Russie et de l’espace continental eurasiatique.

    Chacun comprendra que face à de tels enjeux, les Européens et leurs indésirables industries de haute technologie concurrentes de leurs homologues américaines, doivent rentrer dans le rang de la mondialisation heureuse et apaisée sous la férule de l’Oncle Sam… surtout au moment où la libre circulation des biens et le retour du protectionnisme font l’objet du bras de fer commercial qui se joue entre Washington et une Chine populaire trop gourmande. L’aluminium européen vient d’ailleurs d’en faire les frais. Pauvres européens, cinquième roue du carrosse de M. Trump, lequel pense en priorité à la restauration de son parc industriel et au plein emploi outre-Atlantique. L’Europe devra, en conséquence, se soumettre, continuer d’avaler des couleuvres de la taille d’anacondas, voir croître l’armée de ses chômeurs et gérer elle-même ses crises et ses krachs à venir.

    13 mai 2018

    Notes

    [1Sévères restrictions des échanges commerciaux que R. Reagan met en place en 1988, un an avant la fin du conflit Iran/Irak. Dispositions accentuées en 1996 quand Washington adopte la loi d’Amato-Kennedy (8 août) en mettant l’embargo sur les importations de pétrole brut et en interdisant tous les investissements directs ou étrangers via les partenariat existant avec des sociétés non américaines.

    [2En 2010 PSA exportait en Iran 461.000 véhicules mais se retirait du pays en 2012 sous la pression de son éphémère partenaire, General Motors, ceci afin de se mettre en conformité avec les sanctions américaines. De retour en Iran, Peugeot y a immatriculé 443.000 unités en 2017 et 83.600 au cours des deux premiers mois de 2018 soit 30% du marché.

    [3https://fr.timesofisrael.com/netany... Le Kremlin 9 mai : « J’ai souligné l’obligation et le droit d’Israël à se défendre contre l’agression iranienne, menée depuis le territoire syrien. Les Iraniens ont déclaré leur intention de nous attaquer. Ils essaient de transférer des forces et des armes mortelles avec l’objectif explicite d’attaquer l’État juif dans le cadre de leur stratégie pour détruire l’Israël ».

    [4Lire « Iran, la destruction nécessaire - Persia delenda est » Xenia 2012.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Deux footballeurs allemands reconnaissent M. Erdoğan comme « leur » président : c’est ça, la double nationalité ?

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    Le président turc Erdoğan est en campagne pour les élections du 24 juin prochain, qui doivent lui conférer un nouveau sacre. Et tous les moyens pour répandre son culte de la personnalité et se poser en héraut de la cause islamique sont bons. Il y eut sa violente diatribe d’Ankara contre la France et l’appel des 300, comparé à Daech. Il y a, à présent, son attaque contre Israël « État de terreur », et le renvoi de l’ambassadeur. Et puis il a souhaité faire un clin d’œil appuyé à la diaspora turque en Allemagne, forte de trois millions de personnes. Et quel meilleur moyen, pour toucher celle-ci, que le football ?

    Donc, le dimanche 13 mai, le président Erdoğan a fait une séance photo dans un hôtel londonien avec deux joueurs de l’équipe nationale allemande d’origine turque, Mesut Özil et Ilkay Gündoğan, qui lui ont offert le maillot de leur club anglais. Mais M. Gündoğan a, en plus, dédicacé personnellement le sien : « Pour mon président, avec respect. » Et ces photos ont immédiatement été lancées sur les réseaux sociaux par l’AKP, le parti islamo-conservateur du président turc.

    La classe politique allemande a unanimement condamné cette allégeance problématique de citoyens allemands. Un responsable de la CDU, Eberhard Gienger, a été clair : « Cela n’est pas acceptable. » Le SPD a rappelé le bilan de M. Erdoğan en matière de démocratie : « Un dirigeant politique qui foule aux pieds la liberté de la presse et les droits de l’homme. » Même M. Cem Özdemir, l’ex-président des Verts, lui-même d’origine turque, a été clair : « Le président d’un joueur de l’équipe nationale allemande s’appelle Frank-Walter Steinmeier et non Recep Tayyip Erdoğan, […] un dirigeant autoritaire. » Toute la classe politique allemande était, cette fois-ci, sur la ligne de l’AfD qui, par la voix de la députée Beatrix von Storch, a simplement posé le problème que tout Allemand et tout homme de bon sens est en droit de se poser :

    « Pourquoi Gündoğan joue-t-il pour l’équipe nationale allemande s’il reconnaît Erdoğan comme président ? »

    Le sport a toujours fait l’objet de récupération par les hommes politiques. À des degrés divers. Dans les dictatures comme dans les démocraties. Parfois de façon assez naïve. Et la question des nationalités y est particulièrement aiguë puisqu’il est synonyme, depuis les Jeux olympiques antiques, de trêve entre les cités et de compétition pacifique. Il n’est donc pas étonnant qu’à l’âge de la mondialisation et des mercatos en tous genres, cette dimension fasse l’objet d’exploitations démagogiques.

    Mais ce nouvel événement pose de façon éclatante la question de la double nationalité et de l’intégration qui, vu les événements et la situation migratoire en Europe, ne fera que grandir. Relancée hier encore au sujet des terroristes et des fichés S binationaux, elle est, certes de façon moins dramatique, au cœur de cette juste polémique sur ces deux footballeurs allemands.

    Les nations européennes et les communautés immigrées n’échapperont pas à une réflexion sur ce qu’est la double nationalité. Peut-on accepter que la seconde nationalité, celle du pays qui vous a accueilli – et parfois sauvé -, soit aussi seconde au point que certains la détestent et prennent les armes contre elles ? Ou, comme dans ce cas, utilisent la notoriété que leur a conférée leur nouvelle patrie pour manifester une allégeance scandaleuse au chef de la première, a fortiori quand celui-ci ne se montre pas un ami de la démocratie ?

    Enfin, et malgré le déni persistant de certains chez nous, cette question a aussi à voir avec l’islam. Et ce n’est pas M. Erdoğan qui nous démentira.

    http://www.bvoltaire.fr/deux-footballeurs-allemands-reconnaissent-m-erdogan-president-cest-ca-double-nationalite/

  • La “tentation illibérale”

    caspar-david-friedrich-bis1.pngRT s’en faisait l’écho en début d’année, dans un entretien accordé au Financial Times le 15 janvier 2018, le milliardaire américano-hongrois George Soros « (dressait) un constat emprunt d’amertume : L’idéologie dominante dans le monde est aujourd’hui le nationalisme. C’est l’Union européenne qui est sur le point de s’effondrer. Et la Russie est un pouvoir en pleine renaissance, basé sur le nationalisme, (affirmait-t-il), voyant dans ce constat la source de la recrudescence des blâmes et accusations à son endroit, notamment en provenance des pays d’Europe de l’Est. » Déjà invitée à partir de Russie, la fondation de M. Soros, baptisée Open society institute (OSF), basée en Hongrie depuis trente ans,  quittera ce pays pour Berlin a-t-on appris cette semaine. Un départ qui ne doit rien au hasard , l’activisme  de ce milliardaire  étant depuis longtemps dans le collimateur du gouvernement de Viktor Orban, ce « héros » de la lutte contre l’immigration extra-européenne, dixit Steve Bannon. 

    En effet, n’en déplaisent aux journalistes de France Culture, de France inter, de RFI, de Libération, de l’Obs ou du Monde (liste bien  évidemment non exhaustive),  M. Soros est  un  «philantrope» comme ils l’appellent,  c’est-à-dire quelqu’un  agissant a priori  de manière désintéressée,  d’une espèce très particulière. C’est en vérité un idéologue  planétarien qui poursuit des objectifs  politiques proprement détestables  qui ne vont pas dans le sens de la paix, du   bien être  en Europe et plus largement encore de la concorde entre les peuples. Très clairement et sans ambiguïtés, nous l’avons  écrit sur ce blogue,  M. Soros défend  l’avènement de sociétés post nationales en finançant tout ce qui contribue à affaiblir et détruire l’identité européenne, tout enracinement civilisationnel.

    RFI explique  sur son site de manière très partielle, partiale et tronquée que  l’OSF de M.  Soros a soutenu dés 1989  et la disparation du régime communiste en Hongrie  « les nouveaux partis politiques, y compris celui de Viktor Orban –il était alors libéral, NDLR. Elle a financé la presse indépendante (sic). Aujourd’hui elle subventionne une soixantaine d’ONG, qui s’occupent de soutien scolaire aux enfants défavorisés, qui défendent les droits de l’homme et qui luttent contre la corruption. Chaque année, la fondation distribue 3,6 millions de dollars à la société civile hongroise. Elle aide aussi des associations dans le monde entier.»

    Dans la foulée de ce  compte-rendu laudateur, il est indiqué  qu’ «il y a une campagne de calomnies menée depuis près de deux ans par le gouvernement Orban, une campagne aux relents antisémites, car George Soros est d’origine juive. De plus, deux événements récents ont convaincu la fondation qu’il valait mieux partir » car « le gouvernement a fait espionner des associations soutenues par l’Américain. Cette opération d’espionnage a été confiée à une société privée qui emploie d’anciens agents du Mossad »… qui seraient donc au service d’une campagne antisémite ?   RFI devrait connaître   l’hostilité de  nombreux juifs, du  Likoud, de l’actuel  gouvernement israélien  d’extrême droite - M. Nethanayu  a rendu visite à M Orban,     vis-à-vis de M. Soros qui est jugé  comme un adversaire de l’Etat hébreu et un   antisioniste .

    Et puis, est-il encore rapporté, une  loi « Stop Soros  doit être votée début juin. Une loi très répressive qui concerne toutes les ONG des droits de l’homme, même celles qui ne sont pas soutenues par Soros. Le texte ouvre la voie à des perquisitions policières et à des inspections abusives du fisc qui pourra saisir les documents, geler les comptes… ce qui empêcherait la fondation de faire son travail et de financer les associations, en Hongrie et ailleurs.» Peu ou prou la reprise des propos  de Patrick Gaspard, actuel président de l’Open society institute,  né au Congo de parents Haïtiens,  naturalisé américain,  ambassadeur  des Etats-Unis en Afrique du Sud lors du second mandat de Barack Obama à la Maison Blanche. M.  Gaspard a crié lui aussi à l’assassinat de la démocratie. Il  a tenté d’expliquer que les parlementaires hongrois étaient dans une logique  politique  répressive et     avaient « dénigré et déformé» les agissements de l’OSF.

    Dans les faits, cette loi vise plus prosaïquement, avec  le plein accord de l’écrasante majorité de la population hongroise,  à stopper  l’immigration tout en précisant  très  simplement  que  les ONG qui soutenaient « l’immigration clandestine» devaient être enregistrées, tandis  que celles qui étaient alimentées par des  fonds étrangers  devaient verser au fisc hongrois  une taxe de 25% sur ces financements. Des mesures certes énergiques mais qui ont tout de même leur légitimé quand il s’agit de  défendre son pays contre des tentatives de déstabilisation... dont M. Soros est d’ailleurs passé maître par ses appuis  variés à diverses révolutions colorées, récemment encore en Ukraine comme l’a rappelé Bruno Gollnisch (ici ou encore ici).

    Le  bilan ces toutes dernières années des activités de Soros,  très influent au sein des instances de l’UE,  parle  de lui  même:  aux Etats-Unis  il distribue plusieurs  dizaines  de millions de dollars à des groupes activistes, dits antiracistes, qui  alimentent les tensions raciales.  Dans notre pays, il a  financé, entre autres joyeusetés et via l’OSF,  le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qui prône le communautarisme et pourfend le « racisme » de nos compatriotes.  Il a été mis en accusation très récemment par  les autorités italiennes, sur la foi d’un rapport de Frontex,  pour son soutien  aux  bateaux des ONG qui débarquent des immigrés clandestins sur les côtes. Une dépêche de l’agence Reuters rappelait aussi en février  dernier que George Soros, « connu au Royaume-Uni pour avoir gagné des milliards en pariant contre la livre au début des années 90 »,  finance à  hauteur de plusieurs centaines de milliers de livres   « Best for Britain, une ONG qui fait campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. »« Selon le Daily Telegraph, qui a le premier révélé la semaine dernière l’engagement de George Soros aux côtés de Best for Britain, l’octogénaire soutient un complot secret pour arrêter le Brexit

    Une situation qui embarrasse  Manfred Weber, membre de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU)  et actuel président du groupe au Parlement européen du  Parti Populaire Européen (PPE)    au sein duquel siègent les élus du Fidesz, le  parti de Viktor Orban aussi bien que  les députés LR ou d’autres formations eurolibérales. M. Weber a déclaré que la loi hongroise visant à restreindre les capacités de nuisance des ONG immigrationnistes internationales sur son sol était une « ligne rouge à ne pas franchir ». Les grandes consciences pressent les responsables du PPE d’exclure les Hongrois.

    En avril 2017, les instances  PPE s’étaient  réunies pour adresser un blâme à M. Orban, coupable de dénoncer  la politique du chien crevé au fil de l’eau qui est celle des eurolibéraux:  «le nouvel Etat que nous construisons en Hongrie n’est pas un Etat libéral, c’est un Etat non libéral » affirmait-il déjà en juillet 2014. et il l’a redit la semaine dernière: «l’ère de la démocratie libérale touche à sa fin. Elle ne parvient pas à protéger la dignité humaine, est incapable d’offrir la liberté, ne peut pas garantir la sécurité et ne peut plus maintenir la culture chrétienne. »

    Au début du mois, M. Orban était convoqué à Bruxelles par le Français Joseph Daul (président  du PPE)  et  M.  Weber pour une petite leçon de choses sur l’Etat de droit  et les valeurs de l’Union.  Celle-ci à l’évidence n’a pas trop perturbé le Premier ministre magyar. Une exclusion du Fidesz du PPE parait de toute façon  hautement  improbable  à un an  des élections européennes. Elle  matérialiserait  de manière trop voyante l’identité de  vue de très larges franges du PPE et de LR  avec les libéraux de gauche.  Et ce,  en une période ou Emmanuel Macron n’a de cesse, à chacune de ses interventions sur  l’Europe, de dénoncer  la « tentation illibérale »   des peuples européens. Européens  de plus en plus conscients, et le FN y est aussi pour beaucoup,    du  précipice vers lequel les conduisent   les élites mondialisées,  hors sol, bruxelloises, en un mot  les partisans des sociétés grandes ouvertes. 

    https://gollnisch.com/2018/05/17/la-tentation-illiberale/

  • La Commission européenne se met les Etats à dos

    6a00d83451619c69e20224df333cd5200b-800wi.jpgAprès la Pologne, la Hongrie, l'Autriche..., c'est au tour de l'Italie :

    "Les commissaires Dimitris Avramopoulos et Valdis Dombrovskis ont explicitement et fermement demandé que le nouveau gouvernement italien ne change pas fondamentalement de politique quant à l’immigration et à la réduction de la dette. Matteo Salvini a aussitôt dénoncé une « intolérable ingérence », et Luigi di Maio a fustigé ces « eurocrates non élus qui sont contre nous ». (Mais ils n’ont toujours pas constitué de gouvernement.)

    D’autre part, Frans Timmermans a posé lundi un nouvel ultimatum à la Pologne, affirmant que s’il n’y avait pas de progrès sur les questions de la Justice et de l’Etat de droit d’ici la fin juin la Commission engagerait la prochaine étape de la procédure de l’article 7. Cause toujours…"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html