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Europe et Union européenne - Page 569

  • L'Allemagne, la France et l'Eurasie

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    Dans une Allemagne ou Angela Merkel semble avoir perdu sa capacité à rassembler les différents partis politiques, il est intéressant de constater la montée en influence de Sigmar Gabriel, actuel ministre des Affaires Etrangères et membre influent du SPD, Parti social-démocrate (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmar_Gabriel).

    Ceci est d'autant plus important que Sigmar Gabriel défend des perspectives très intéressantes dans le domaine international. Elles concernent tout autant la France que l'Allemagne. Ainsi, dans un discours-programme sur la politique étrangère, le 5 décembre, il paru prendre acte de la perte d'influence des Etats-Unis en Europe. Mais loin de la regretter, il s'est est quasiment réjoui. Il y voit une occasion pour l'Allemagne de réaffirmer ses ambitions géopolitiques. Il parlait devant des diplomates et experts de haut rang rassemblés dans le cadre du Forum Berlinois sur la politique étrangère organisé par l'influente Fondation Körber 1).

    Certains pourraient craindre en France que le concept de Grande Allemagne qui était sous-jacent à son discours corresponde à celui d'Europe allemande. En effet, pour lui, il n'est pas question d'envisager d'une façon ou d'une autre le retrait de l'Union européenne. Cependant, même s'il ne l'a pas dit, obligé à la réserve diplomatique, il considère que l'Allemagne n'a rien à gagner dans l'Europe actuelle, largement au service des intérêts américains, tant économiques omni-présents à Bruxelles que politico-militaires fondamentalement anti-russes au sein de l'Otan.

    Par contre, si l'on peut dire les choses d'une façon un peu brutale que Sigmar Gabriel ne voudrait certainement exprimer officiellement, il ambitionne une Europe franco-allemande, ou plutôt alémano-française. Avec réalisme, il admet que si l'Allemagne dispose d'une puissance économique et financière infiniment supérieure à celle de la France, celle-ci aura longtemps, car ces choses ne s'improvisent pas, la supériorité d'une force armée polyvalente, de solides industries de défense et de capacités de déploiement incomparables dans un certain nombre de théâtres mondiaux.

    On peut penser qu'aujourd'hui Emmanuel Macron, par divers qualités que nous n'examineront pas ici, est beaucoup plus rassurant pour l'Allemagne que ses prédécesseurs. Macron lui-même avait déjà montré son attrait pour une Europe franco-allemande, mais le moins que l'on puisse dire est qu'Angela Merkel ne l'avait pas encouragé dans cette voie. Les ouvertures d'un Sigmar Gabriel, même si celui-ci ne dispose encore que de pouvoirs limités au sein de l'actuelle ou de la future Grande Coalition, ne pourront que l'intéresser.

    Une stratégie eurasiatique

    Au plan international, Sigmar Gabriel, dans son discours, s'est radicalement démarqué de ce que l'on pourrait appeler la stratégie américaine de ses prédécesseurs, visant à faire de l'Allemagne le meilleure élève d'une classe européenne dont Washington resterait toujours le magister. Il a expliqué, pour la première fois en Allemagne, dans une instance aussi influente que le Forum Berlinois, qu'il portait un intérêt considérable au grand projet de la Chine, dont nous avons souvent discuté ici, relatif à l'OBOR, “One Belt One Road” ou “nouvelle Route de la Soie”). Il y voit une initiative très prometteuse pour intégrer les politiques économiques, géopolitiques et géostratégiques des nombreux pays qui seront ainsi reliés.

    Certes la Chine, responsable de l'initiative, entend en rester le moteur, mais en aucun cas elle ne paraît viser à le faire à son seul profit, non plus qu'à celui de la Russie, son alliée indéfectible. Il a expliqué que «  Nous, en Occident, pourrions être à juste titre critiqués pour n'avoir conçu aucune stratégie comparable ». Il semble y voir, non seulement pour l'Allemagne, mais pour une Europe alémano-française, une occasion irremplaçable permettant de s'intégrer à la construction d'un grand ensemble eurasiatique en gestation. Celui-ci deviendrait sans discussions la première puissance mondiale à tous égards – peut-être la seule puissance capable d'assurer la survie du monde face aux multiples crises qui se préparent.

    Il serait inadmissible que la France ne voit pas les enjeux et tarde encore, comme elle le fait actuellement, à rejoindre le grand ensemble eurasiatique qui se mettra d'autant plus vite en place qu'une Allemagne sous la direction d'un Sigmar Gabriel, déciderait sans attendre d'en exploiter les opportunités.

    1) Voir
    https://www.deutschland.de/fr/topic/politique/forum-berli...
    https://www.koerber-stiftung.de/en/berlin-foreign-policy-...

  • Conférence: la « vague populiste » en Europe centrale

    Logo

    L’INSTITUT DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA COOPÉRATION 

    vous invite à sa conférence de fin d’année sur

    La « vague populiste » en Europe centrale 

    (Allemagne, Autriche, République tchèque).

    Interviendront:

    • Professeur Peter Bachmaier, président de l’Association Autriche-Biélorussie, Vienne
    • Pierre Lévy, rédacteur en chef de « Ruptures »

    mardi 19 décembre 2017, à 18h30 au 63bis rue de Varenne, Paris 7e 

    La conférence sera présidée par Natalia NAROTCHNITSKAÏA, présidente de l’IDC. 

    Inscriptions:  idc@idc-europe.org / 01 40 62 91 00

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les Hongrois ne veulent pas des immigrés

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    Hongrie – Le gouvernement hongrois a fait connaître les résultats de la consultation lancée début octobre par le Premier ministre hongrois Viktor Orban pour valider son refus d’accepter l’entrée des immigrés sur le territoire national.

    Bence Tuzson, porte-parole du gouvernement hongrois, a commenté les résultats très majoritairement favorables à cette politique menée par Viktor Orban. « Les Hongrois ont (…) dit non aux quotas de relocalisations obligatoires, ainsi qu’au démantèlement de la clôture qui défend nos frontières. » 

    Un camouflet supplémentaire pour les dirigeants de la Commission européenne.

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  • Autriche: Le chancelier Kurz lance la reconquête de l’Europe face aux forces de l’islam

    Artisan d’une alliance du FPÖ avec le parti Russie unie de Vladimir Poutine, Mr. Strache est favorable à un rapprochement entre l’Autriche et le groupe de Visegrad
    Le mont du Kahlenberg à Vienne sera le lieu symbole de la reconquête sur les musulmans pour lancer la coalition.
    Le président du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), Heinz-Christian Strache et le conservateur Sebastian Kurz (D) donnent une conférence de presse à Vienne le 15 décembre 2017 / © APA/AFP / ROLAND SCHLAGER

    La droite et l’extrême droite autrichiennes doivent formellement lancer leur coalition samedi dans un lieu à haute portée symbolique: le mont du Kahlenberg à Vienne, d’où débuta la reconquête de l’Europe centrale sur les forces ottomanes en 1683.

    Le leader conservateur Sebastian Kurz, appelé à devenir à 31 ans le plus jeune dirigeant au monde, et son nouvel allié Heinz-Christian Strache, chef du FPÖ, ont scellé tard vendredi un accord de gouvernement marquant un retour de l’extrême droite au pouvoir en Autriche.

    Présenté au président de la République Alexander Van der Bellen en début de matinée, cet accord de 160 pages devait être validé dans la foulée par les instances des deux partis.

    Cette alliance vient couronner une année faste pour l’extrême droite en Europe, avec une forte progression aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, sans toutefois parvenir à s’y hisser au pouvoir.

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  • ANVERS : LE VLAAMS BELANG ET FILIP DEWINTER REPARTE EN CAMPAGNE

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    Filip Dewinter présentant la campagne lors d'une conférence de presse

    Le Vlaams Belang d’Anvers a lancé ce 11 décembre 2017 un tract portant la phrase « Diversité ? Nous en avons assez ! » Après la conférence de presse, le tract a été distribué en compagnie du Père Noël, du Père fouettard et du lapin de Pâques.

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    Lionel Baland cliquez ici 

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
  • Royaume-Uni : un enfant nait à 23 semaines alors que l'avortement est légal jusqu'à 24

    6a00d83451619c69e201bb09e05bd5970d-250wi.jpgLa législation anglaise autorise des avortements jusqu’à la 24èmesemaine de grossesse, car ce n’est qu’après cette date que le fœtus est considéré par la loi comme un humain... 

    Arthur Brumby est né le 31 octobre, à seulement 23 semaines de grossesse, soit sept jours avant le délai légal pour avorter en Angleterre (photos). Un « bébé miracle » se réjouissent ses parents qui souffrent en outre de problèmes de fertilité. Arthur est l’un des plus jeunes bébés prématurés ayant survécu en Grande Bretagne. A la naissance, il pesait 510 grammes. Depuis, il a survécu à deux hémorragies cérébrales et une infection mortelle à EColi. Il fêtera Noël à l’hôpital, subira une chirurgie cardiaque mais devrait pouvoir « rentrer à la maison » au mois de mars.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • JEUDI PROCHAIN, 21 DÉCEMBRE, FRANCK BULEUX, AUTEUR DE "L'EUROPE DES PEUPLES FACE À L'UNION EUROPÉENNE" SERA L'INVITÉ DE L'ÉMISSION SYNTHÈSE SUR RADIO LIBERTÉS

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    Écouter Radio Libertés cliquez ici

    Acheter le livre de Franck Buleux cliquez là 

    Les précédentes émissions Synthèse cliquez ici

  • L’ultime vestige du Saint-Empire romain germanique

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    Georges Feltin-Tracol

    Le 6 août 1806, sur un ultimatum de Napoléon Ier, l’empereur François II de Habsbourg signait la dissolution du Saint-Empire romain germanique, proclamait l’Empire d’Autriche et prenait le nom de François Ier. Cette décision forcée mettait un terme définitif aux 1 200 – 1 300 entités souveraines decette étonnante structure géopolitique mitteleuropéenne.

    Pourtant, deux cent onze ans plus tard demeure en plein cœur des Alpes entre Suisse et Autriche sondernier vestige : la principauté de Liechtenstein. Ce territoire de 160 km² et de 37 000 habitants, dont la capitale est Vaduz, est surtout connu des Français pour être un ancien « paradis fiscal ». En union économique et douanière avec la Confédération helvétique, cette principauté a rejoint l’ONU en 1990 et participe à l’Association européenne de libre-échange, à l’Espace économique européen ainsi qu’à l’espace Schengen. Le Conseil de l’Europe la surveille néanmoins avec une très grande attention, car les canons de la démocratie oligarchique et ploutocratique n’y sont pas appliqués.

    Dans La doctrine anarcho-royaliste (2017, 395 p., 9,90 €), Rodolphe Crevelle, principal responsable du Lys Noir, encense la principauté traitée de « Cuba anarcho-royaliste ». La famille princière a donné son nom au pays si bien que son chef est prince de et à Liechtenstein. La titulature n’est pas anodine. Au début des années 2000, Son Altesse Sérénissime Hans-Adam II fit adopter par référendum une révision constitutionnelle lui accordant de larges prérogatives exécutives, quitte à froisser Montesquieu et son équilibre imbécile des pouvoirs. Avec Monaco, le Liechtenstein est le dernier État d’Europe où le souverain règne et gouverne. Afin de bien montrer aux parlementaires du Landtagqu’il est plus démocrate qu’eux, le prince régnant permet aussi des procédures de démocratie directe et le recours au référendum.

    La situation politique n’est depuis plus figée dans un bipartisme stérile et convenu. Les conservateurs du Parti progressiste des citoyens (35,2 % aux législatives de cette année) et les démocrates chrétiens de l’Union patriotique(33,7 %) qui alternent au gouvernement, ont vu l’apparition de la Liste libre, fondée en 1985, d’obédience sociale-démocrate – écologiste (12,6 %), et, en 2013, des Indépendants (18,4 %) au programme très flou, parfois qualifié de « populiste », voire « libertarien ». Si l’un des premiers élus est un mécanicien travesti, dès 2015, les Indépendants se sont élevéscontre les quotas de « migrants » imposées par Bruxelles.

    Le gouvernement princier a en effet fait accueillir quelques dizaines de clandestins extra-européens. Il faut reconnaître que l’accueil des réfugiés est une habitude locale. Le Liechtenstein était cher au cœur d’Alexandre Soljenitsyne. Le célèbre dissident soviétique n’oublia jamais qu’en 1945, la principauté accepta la présence de quelque 500 soldats de la 1re Armée nationale russe qui venaient de combattre les Soviétiques aux côtés des forces allemandes. Malgré les pressions diplomatiques formidables des Alliés occidentaux et de Moscou, Vaduz ne céda jamais, refusa de livrer ces Russes blancs au NKVD et tint tête à l’URSS de Joseph Staline. Cet épisode méconnu fit l’objet en 1993 d’un film de Robert Enrico, Vent d’Est.

    Ce bel exemple montre que la fermeté de caractère constitue la base déterminante de toute véritable souveraineté politique.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°56, diffusée sur Radio-Libertés, le 8 décembre 2017.

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  • UN GOUVERNEMENT PATRIOTIQUE COMME CADEAU DE NOËL POUR LES AUTRICHIENS

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    Les patriotes, absents depuis plus de dix ans du gouvernement national, y reviennent.

    L’Autriche, malmenée, suite à l’ouverture des frontières par la chancelière allemande Angela Merkel au cours de l’été 2015, par l’afflux massif de migrants, désire tourner la page et disposera avant Noël d’un gouvernement regroupant les sociaux-chrétiens de l’ÖVP et les patriotes du FPÖ.

    Lors des élections législatives du 15 octobre 2017, l’ÖVP, dirigé par le jeune Sebastian Kurz, est arrivé premier – sous l’étiquette « Liste Sebastian Kurz – Le nouveau parti populaire » – avec 31,5 %, les sociaux-démocrates du SPÖ deuxièmes avec 26,9 % et le FPÖ troisième avec 26 %. Afin de sauver son parti en mauvais état dans les sondages, Kurz en avait pris avant le scrutin le contrôle tout en lui donnant une posture anti-immigration. Il deviendra bientôt chancelier d’Autriche.

    Alors que les responsables de ces deux formations patriotiques poursuivent intensivement les négociations, ceux-ci annoncent que les résultats en seront présentés ce samedi 16 décembre 2017. Le nouveau gouvernement disposera de quatorze postes de ministre et deux de secrétaire d’État.

    Les sociaux-chrétiens détiendront les attributions de l’Économie et des Finances. Ils pourraient aussi recevoir celles de la Formation et de la Famille. Si le parti patriotique FPÖ obtient le ministère de l’Intérieur, l’ÖVP contrôlera celui de la Justice car le président de la République Alexander Van der Bellen, issu des milieux politiques écologistes, a posé comme condition fondamentale le fait que ces deux ministères ne soient pas aux mains du même parti.

    Le président du FPÖ Heinz-Christian Strache sera vice-chancelier, le secrétaire général du FPÖ Herbert Kickl est prévu pour la fonction de ministre de l’Intérieur et le dirigeant du FPÖ en Styrie Mario Kunasek pour celle de ministre de la Défense si cette attribution tombe dans l’escarcelle de son parti. L’ancien candidat du FPÖ à la présidence de la République Norbert Hofer recevra le ministère des Transports et des Infrastructures ainsi que des compétences dans le domaine de l’économie et de la recherche. L’ex-député du FPÖ madame Beate Hartinger pourrait obtenir le ministère des Affaires sociales et de la Santé et l’experte du Proche-Orient et publiciste Karin Kneissl le ministère des Affaires étrangères en tant que personnalité politique indépendante proposée par le FPÖ.

    L’ÖVP impose au FPÖ de conduire une politique étrangère conforme à celle de l’Union européenne. Les deux partenaires s’accordent sur la fin définitive des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et le renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne. Sebastian Kurz recevra les compétences européennes en tant que chancelier et le ministre des Affaires étrangères ne siégera plus à Bruxelles que lors de réunions portant sur la politique étrangère de l’Union européenne.

    Le président de la République a joué le jeu et accepté que les deux partenaires ÖVP et FPÖ forment un gouvernement alors que, lors des négociations de 2000, le président de l’époque Thomas Klestil – pourtant élu à ce poste en 1992 avec le soutien de l’ÖVP, qui ne s’était pas opposé à sa réélection en 1998 – avait refusé que certaines personnalités du FPÖ deviennent ministre, arborant une tête d’enterrement lors de l’entrée en fonction du gouvernement.

    Les patriotes, absents depuis plus de dix ans du gouvernement national, y reviennent. Alors qu’en 2000, l’homme fort du FPÖ de l’époque, Jörg Haider, avait renoncé au poste de chancelier ou de vice-chancelier et que le gouvernement ÖVP-FPÖ avait été victime d’ostracisme au niveau international, cette fois le président du FPÖ Heinz-Christian Strache assurera la vice-chancellerie. La participation d’un parti de ce type à un gouvernement national n’est plus un tabou au sein de l’Union européenne et le FPÖ a évité de conduire des campagnes électorales axées sur la provocation comme il le faisait du temps de Jörg Haider.

     Écrivain et journaliste belge francophone Son blog
  • Macron à la conquête de l’Europe - Journal du Jeudi 14 Décembre 2017