Europe et Union européenne - Page 568
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Lille, vendredi 9 mars : une conférence sur le thème "l'Europe, une civilisation politique ?" avec Robert Steuckers
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Libérer les agriculteurs du joug administratif
L'IREF (Institut de Recherches Economiques et Fiscales) a publié une étude sur la crise agricole. Présentation :
"Troisième exportateur mondial il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. Cette chute de compétitivité s’accompagne d’une baisse drastique des revenus de très nombreux agriculteurs : un tiers d’entre eux a gagné moins de 350 € par mois en 2015.
• Une véritable technostructure administrative est pourtant au chevet de l’agriculture avec près de 1 fonctionnaire pour 20 exploitations. Le contribuable finance le secteur à hauteur de 33 milliards d’euros, soit environ 100 € par ménage par mois. Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler plutôt que de continuer leur activité.
• En plus d’une gestion particulièrement dispendieuse, les organismes publics et parapublics tels que les SAFER, les chambres d’agriculture ou les interprofessions constituent de véritables corporations au service d’intérêts politiques ou syndicaux et au détriment de la concurrence, de l’innovation et de la liberté d’entreprendre des producteurs minoritaires.
• Face aux dérives politiques et corporatistes de la technostructure administrative limitant la compétitivité des agriculteurs français, l’IREF propose de privatiser et mettre en concurrence la plupart des organismes la composant, d’abandonner progressivement les subventions et de limiter la réglementation pour permettre aux agriculteurs français de répondre aux enjeux de notre époque de manière durable et autonome."
En conclusion, l’IREF fait les propositions suivantes :
- Le périmètre d’intervention de l’État doit être drastiquement restreint. Les missions du ministère de l’Agriculture doivent se limiter aux services administratifs propres à toute activité économique. Cela implique une réduction significative de sa taille, voire sa suppression, tout comme ses administrations déconcentrées.
- Comme tout entrepreneur, un exploitant doit avoir le droit de produire ce qu’il désire, en qualité et quantité souhaitées. Toute forme de contrôle monopolistique de l’offre doit être éliminée.
- Il est indispensable de repenser la création de normes en responsabilisant l’agriculteur tout en réduisant la réglementation. Il serait pertinent d’adopter la politique consistant à supprimer préalablement deux ou trois réglementations existantes pour toute nouvelle réglementation décidée par l’UE ou l’État. Le droit coutumier, la responsabilité civile et pénale et la concurrence normative ne devraient pas être négligés pour allier compétitivité et gestion des nuisances environnementales associées à l’agriculture.
- Face aux effets pervers des subventions, il est urgent de rétablir les signaux de marché, libérer le pouvoir d’achat du contribuable, laisser les exploitations les plus compétitives innover et concurrencer celles qui sont sous perfusion d’argent public. Il faudrait envisager les négociations sur la PAC post 2020 avec une stratégie de sortie progressive et définitive du financement forcé de l’agriculture européenne par le contribuable, comme cela a été fait dans plusieurs pays du monde. FranceAgriMer et l’ASP pourront alors être supprimés.
- Un agriculteur doit pouvoir disposer de sa propriété et des fruits de son travail comme il l’entend avec ceux qui sont disposés à échanger avec lui. En ce sens, le contrôle des structures et les SAFER peuvent être supprimés sans délai. Toute forme de soutien public à l’installation des jeunes agriculteurs doit être abandonnée.
- Il faut privatiser et mettre en concurrence les chambres d’agriculture tout en mettant fin à la TATFNB et aux subventions publiques qui leur sont allouées afin de ne plus faire financer la défense des intérêts particuliers d’une corporation par le contribuable. Les agriculteurs pourront ainsi retrouver leur liberté syndicale (et par conséquent celle de ne pas se syndiquer) et ne plus être soumis à un système représentatif majoritaire, contraire à la liberté d’association. Les missions administratives réalisées jusqu‘à présent par les chambres d’agriculture pourront alors être transférées aux services déconcentrés de l’État. De manière générale, toutes les activités de conseil aux agriculteurs devraient être libérées, privatisées et mises en concurrence.
- En violation avec la libre concurrence et la libre association, les interprofessions doivent perdre toutes leurs prérogatives légales et leur caractère contraignant. Leur financement doit rester strictement volontaire et limité à leurs membres, sans aucun lien légal ou financier avec les institutions publiques. En ce sens, les CVO et les subventions qui leur sont allouées peuvent être supprimées sans délai.
- La MSA, symbole de l’échec du système de retraite par répartition, doit servir d’exemple pour une réforme plus globale vers un système par capitalisation en permettant la création de fonds de pension afin d’assurer une véritable retraite aux agriculteurs. La MSA doit être privatisée et mise en concurrence pour en faire une véritable mutuelle. Les retraités actuels de ce régime peuvent être transférés au régime général. Les problèmes sociaux des exploitants les moins compétitifs ne peuvent plus faire l’objet d’une perfusion d’argent public illimitée. Les politiques protectionnistes vis-à-vis de ces exploitations doivent cesser pour que ces agriculteurs puissent envisager sereinement une restructuration ou une reconversion professionnelle.
- Les syndicats d’agriculteurs ne devraient recevoir aucun financement public et ne reposer que sur les cotisations volontaires de leurs membres.
- Enfin, pour les mêmes raisons que celles invoquées ci-dessus, les organismes publics et parapublics suivants peuvent être privatisés et mis en concurrence tandis que toute forme de soutien public ou de financement obligatoire peut être aboli pour :
• le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER),
• l’institut national de l’origine et de la qualité (INAO),
• l’Office de développement de l’économie agricole d’outre-mer,
• l’Institut français du cheval et de l’équitation,
• le Pari mutuel urbain (PMU),
• l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique.
Dans son étude sur les suicides des agriculteurs, Santé publique France liste une série de facteurs aggravants pour les agriculteurs déprimés tels que les « problèmes de modernisation, de normes écologiques à respecter, de procédures administratives lourdes ou encore […] de transmission de l’exploitation ». Il est urgent de redonner le droit aux paysans d’être de véritables entrepreneurs sur leurs terres et d’éliminer la technostructure d’État dont le rôle consiste ni plus ni moins à leur casser les genoux au nom de considérations arbitraires pour leur offrir a posteriori des béquilles avec l’argent du contribuable. Une telle réforme affectera probablement lourdement les structures agricoles actuelles et accélérera la reconversion d’un certain nombre d’exploitations. Mais elle est nécessaire et plus elle sera retardée, plus l’adaptation sera violente. Les agriculteurs français disposent des terres, du climat et des talents nécessaires pour répondre aux attentes des consommateurs et pour relever les défis de notre époque. Laissons-les révolutionner l’agriculture de demain."
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Macron au Salon de l’Agriculture ? Éric Zemmour, “Pour lui, la terre est une abstraction, un tableau Excel”
Le Salon de l’Agriculture, qui ouvre ses portes samedi 24 février au public, attend la visite du président de la République. Pour Éric Zemmour, Emmanuel Macron incarne à son tour la “soumission au dieu de la concurrence“.
C’est ce qu’on appelle au théâtre un rôle de composition. Le cul des vaches, ce n’est pas vraiment le truc d’Emmanuel Macron. Il ne sait pas faire, même pas faire semblant.
Rien, ni sa génération, ni son milieu social, ni même une longue carrière politique dans une région rurale, ne l’a préparé à cet exercice. N’est pas Chirac qui veut. Déjà, Sarkozy n’avait pu cacher les lacunes d’un élu de circonscription urbaine et bourgeoise.Mais Macron, c’est Sarkozy au carré. Macron, c’est Bercy. Et Bercy, c’est Neuilly en pire. Macron ne se demande nullement si la terre ment ou pas. Pour lui, la terre est une abstraction, un tableau Excel.
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Merkel dans l'impasse ? Pour la première fois, un sondage donne l'AfD comme deuxième force politique
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Hongrie : lois sévères contre les ONG qui aident les clandestins
Le parlement hongrois a commencé à débattre sur un ensemble de lois destinées à contrer les ONG qui offrent de l’aide aux « migrants » et aux « demandeurs d’asile ».
Les mesures, mises au point par le cabinet du premier ministre Viktor Orban, prévoient que toutes les ONG doivent s’enregistrer auprès du ministère de l’Intérieur qui pourra repousser la demande. Les ONG enregistrées devront en outre payer une taxe de 25 % sur toutes les contributions venant de l’étranger et les autorités pourront leur nier l’accès au centre de réfugiés.
« Il faut plus d’instruments légaux pour combattre contre ceux qui organisent les migrations » a déclaré au Parlement le chef de la communication du gouvernement, Bence Tuzson.
Le vote sur cet ensemble de lois n’est pas prévu avant les élections du 8 avril prochain.
Repoussé par la gauche hongroise, ce projet de lois a aussi fait les frais de nombreuses critiques internationales, signe s’il en est qu’il va dans le bon sens ! Le Bureau pour les droits humains de l’ONU a stigmatisé les « restrictions injustifiées à la liberté d’association » ; Amnesty International au nom de 200 organisations européennes pour les droits humains a protesté pareillement. Le ministre des Affaires Étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn, qui ne prise pas particulièrement les idées d’Orban, a estimé cet ensemble de mesures digne d’un « dictateur ».
Mais il se pourrait bien que ces lois destinées à mieux contrôler, si ce n’est stopper, l’invasion migratoire en Hongrie assure à Viktor Orban et à son parti Fidesz la victoire en avril prochain…
Francesca de Villasmundo
http://www.medias-presse.info/hongrie-lois-severes-contre-les-ong-qui-aident-les-clandestins/87825/
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Plusieurs dizaines de milliers d’hectares de terres cultivables échappent chaque année aux agriculteurs français
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont décidé d’anticiper le rendez-vous du salon de l’agriculture à Paris en organisant ce mercredi une journée d’action partout en France pour exposer leurs revendications notamment contre l’arrivée massive de produits d’Amérique du Sud en cours de négociation.Rappelons que tous les dix ans en moyenne, l’agriculture française perd 50.000 hectares de terres cultivables alors que la loi d’avenir agricole de 2014 visait une réduction par deux de ce phénomène. Au problème d’étalement urbain dû aux grandes surfaces périphériques, s’ajoutent les investissements étrangers (chinois, indiens et saoudiens notamment), qui font en outre monter les prix.
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Affaire des viols collectifs de Rotherham (UK) : les enquêteurs viennent de dénombrer plus de 1 500 victimes d’abus sexuels organisés par des prédateurs pakistanais
Le nombre de jeunes gens abusés sexuellement à Rotherham a été porté à 1 510, soit la première hausse officielle depuis que scandale a éclaté il y a quatre ans, au Royaume-Uni.
Les enquêteurs de la National Crime Agency (NCA) ont révélé le chiffre mis à jour mardi dans un briefing sur l’opération Stovewood, l’enquête sur le scandale de l’exploitation sexuelle d’enfants sur une période de 16 ans dans la ville de Rotherham. Le rapport du professeur Alexis Jay en 2014 avait identifié 1 400 victimes.
L’enquête de la NCA, la plus grande du genre au Royaume-Uni, a identifié 110 suspects, dont la grande majorité sont d’origine pakistanaise, ont indiqué des officiers.
Sur ces 110 personnes, 38 ont été arrêtées, 18 ont été inculpées, quatre ont été condamnées à des peines d’emprisonnement de plus de 30 ans.
Paul Williamson, l’enquêteur principal de l’opération Stovewood, a décrit l’enquête comme «une enquête unique et sans précédent, difficile par son ampleur et sa complexité».
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Viktor Orban : « La chrétienté est le dernier espoir de l’Europe »
Dimanche, lors de son discours annuel sur l’état de la nation, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a lancé la campagne pour les élections législatives du 8 avril. Le message est clair : la Hongrie et les Hongrois d’abord.
« La situation est que le danger auquel nous devons faire face vient de l’Ouest, des politiques de Bruxelles, Berlin et Paris. Ils veulent que nous adoptions leurs politiques qui ont fait de leurs pays des pays d’immigration, et qui ont amené par là le déclin de la chrétienté et la diffusion de l’islam »
Et de clamer bien haut :
« La chrétienté est le dernier espoir de l’Europe. »Viktor Orban a souhaité la constitution d’une large alliance entre différents pays contre l’immigration et a critiqué l’Europe occidentale, devenue une « zone immigrée, un monde à la population métissée qui prend une direction différente de la nôtre ».Le chef d’Etat hongrois a rappelé le rôle néfaste du milliardaire cosmopolite George Soros qui finance l’immigration. « Bien sûr, nous combattrons et nous utiliserons tous les recours juridiques possibles. Le premier est notre loi anti-Soros ».« Partout, (Soros) veut qu’on accepte l’immigration. Ça ne marchera pas. Nous ne sommes pas seuls, nous combattrons ensemble (…) et nous vaincrons. »Lien permanent Catégories : actualité, Europe et Union européenne, immigration, religion 0 commentaire -
Reprise de la natalité en Europe de l’Est
Un vieux dicton dit que lorsqu’on touche le fond, on ne peut que remonter (sauf quand on est le FC Tours). Longtemps à l’agonie, les taux de natalité des pays d’Europe de l’Est connaissent une remontée parfois importante, notamment en Russie. Sur la période 2006-2016, quelle fut la tendance des diverses nations européennes quant à la natalité.
Plus de 30 % d’augmentation : Russie (34.3 %, taux passé de 1.31 à 1.76) et Belarus (30 %, taux passé de 1.33 à 1.73).
Plus de 20 % d’augmentation : Lituanie (27 %, taux passé de 1.33 à 1.69), Géorgie (23,9 %, taux passé de 1.42 à 1.76), Tchéquie (22,5 %, taux passé de 1.33 à 1.63), Slovénie (20,6 %, taux passé de 1.31 à 1.58) et Lettonie (20 %, taux passé de 1.45 à 1,74).
Plus de 10 % d’augmentation : Allemagne (19,5 %, taux passé de 1.33 à 1.59), Slovaquie (19,3 %, taux passé de 1.24 à 1.48), Monaco (19 %, taux passé de 2.1 à 2.5), Ukraine (12,2 %, taux passé de 1.31 à 1.47), Liechtenstein (11,9 %, taux passé de 1.51 à 1.69), San Marin (11,9 %, taux passé de 1.34 à 1.5), Bulgarie (11,5 %, taux passé de 1.38 à 1.54) et Hongrie (10,3 % taux passé de 1.35 à 1.49).
Plus de 5 % d’augmentation : Macédoine (5,4 %, taux passé de 1.46 à 1.54), Andorre (6,9 %, taux passé de 1.30 à 1.39), Pologne (7 %, taux passé de 1.27 à 1.36), Estonie (1,2 %, taux passé de 1.31 à 1.76), Suisse (7,6 %, taux passé de 1.58 à 1.60), Bosnie-Herzégovine (8,4 % ; taux passé de 1.18 à 1.28), Autriche (8,5 %, taux passé de 1.41 à 1.53) et Monténégro (9,7 %, taux passé de 1.64 à 1.80).
Moins de 5 % d’augmentation : Moldavie (4,91 %, taux passé de 1.22 à 1.28), Malte (3,3 %, taux passé de 1.50 à 1.55), Serbie (2 %, taux passé de 1.43 à 1.46), Grèce (1,4 %, taux passé de 1.40 à 1.42) et Croatie (0,7 %, taux passé de 1.38 à 1.39).
Pas d’augmentation : Portugal (1.36), Suède (1.85).
Moins de 5 % de diminution : Royaume-Uni (-0,5 %, taux passé de 1.82 à 1.81), Belgique (-0,5 %, taux passé de 1.79 à 1.78), Turquie (-0,9 %, taux passé de 1.31 à 1.76), Espagne (-1,4 %, taux passé de 2.12 à 2.10), Irlande (-1,5 %, taux passé de 1.93 à 1.90), Italie (-2,1 %, taux passé de 1.37 à 1.34), Danemark (-3,7 %, taux passé de 1.85 à 1.78), Pays-Bas (-4 %, taux passé de 1.72 à 1.65), Albanie (-4,1 %, taux passé de 1.67 à 1.60) et France (-4,5 %, taux passé de 1.98 à 1.89).
Plus de 5 % de diminution : Roumanie -5,6 %, taux passé de 1.31 à 1.34), Chypre (-9,8%, taux passé de 1.52 à 1.37) et Norvège (-9,9 %, taux passé de 1.52 à 1.71).
Plus de 10 % de diminution : Finlande (-14,6 %, taux passé de 1.80 à 1.57)
Plus de 15 % de diminution : Luxembourg (-15,1 %, taux passé de 1.65 à 1.40), Kosovo (-15,2 %, taux passé de 2.43 à 2.06) et Islande (-15,9 %, taux passé de 2.07 à 1.74).
Plus aucun pays d’Europe, mis à part la ville-état de Monaco, n’est au-dessus de l’indice de renouvellement des générations.
Hristo XIEP
http://www.medias-presse.info/reprise-de-la-natalite-en-europe-de-lest/87699/
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10 ans d’« indépendance » du Kosovo : bienvenue dans le pandémonium de l’Europe – par Nikola Mirkovic
Le Kosovo demeure une zone très instable qui peut de nouveau embraser la région.
Avant toute chose, il faut clarifier la situation du Kosovo, qui n’est pas « indépendant », comme certains veulent nous le faire croire. Des Albanais du Kosovo ont déclaré leur indépendance le 17 février 2008, mais cela n’en fait pas un pays indépendant pour autant. La résolution 1244 de l’ONU souligne que le Kosovo fait partie de la Serbie et l’ONU elle-même ne reconnaît pas le Kosovo indépendant. C’est, d’ailleurs, la position officielle du Vatican, de la Russie, de l’Espagne, de l’Inde… et de nombreux pays qui refusent de reconnaître l’indépendance de cet « État » artificiel, haut lieu du crime organisé et calvaire des orthodoxes serbes.
La situation du Kosovo, aujourd’hui, est catastrophique. Plus de 1.000 Serbes ont été assassinés et 250.000 Serbes chrétiens ont dû fuir la région depuis l’arrivée de l’OTAN. 150 églises chrétiennes ont été détruites pendant qu’en même temps, 800 mosquées se sont construites et que le Kosovo devenait le premier fournisseur, par tête d’habitant, de djihadistes en Europe. Les Serbes, devenus minoritaires sur leur propre terre, continuent de subir une purification ethnique qui n’émeut guère les grandes consciences européennes.
Le Kosovo est une des régions les plus jeunes et également les plus pauvres d’Europe, avec 60 % des jeunes au chômage, 30 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté et 10 % de la population survivant en extrême pauvreté avec moins d’un euro par jour. C’est un paradoxe incroyable pour une région qui a reçu plus d’argent, par tête d’habitant, que l’Europe avec le plan Marshall. La situation est tellement catastrophique que des milliers d’Albanais eux-mêmes fuient maintenant la région par dizaines de milliers.
Et c’est normal que le Kosovo ne s’en sorte pas. Les pays de l’OTAN, qui ont fomenté la guerre en ex-Yougoslavie en formant et en finançant l’armée terroriste de l’UÇK, ont choisi ces mêmes terroristes, majoritairement issus du crime organisé, pour diriger le « pays » une fois la guerre terminée. À quoi fallait-il s’attendre d’autre ? Pensait-on, sérieusement, que Hashim Thaçi, l’actuel « président » du Kosovo, chouchou des chancelleries occidentales et ex-chef de l’UÇK, dont un rapport du Conseil de l’Europe dit qu’il est « le plus dangereux parrain de la pègre de l’UÇK », devienne du jour au lendemain un philanthrope humaniste doté d’un sens aigu de l’économie et de la gestion d’un pays ? Évidemment que non. Thaçi a été mis en place parce qu’il ferme les yeux sur les prédateurs économiques, issus des pays de l’OTAN, qui rachètent la région pour une bouchée de pain, abusant de la main-d’œuvre à bas prix et rapatriant les dividendes dans leurs pays d’origine.
Le Kosovo demeure une zone très instable qui peut de nouveau embraser la région. Maintenant, plus que jamais, il faut mettre fin à cette ingérence funeste de l’Union européenne et des États-Unis en Serbie et laisser l’État de droit serbe régler lui-même ses problèmes internes.
Nikola Mirkovic
Texte repris du site Boulevard Voltaire