Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 572

  • L’Europe, cette « Babel moderne » dont ils se félicitent !

    333804856.jpg

    par François-Xavier Decrop
    Une réflexion étonnante et originale, une sorte d'exégèse érudite des textes bibliques - dans le détail desquels nous ne nous aventurerons pas - mais un cheminement intéressant qui conduit à une critique de fond de la Babel européomondialiste comme des sociétés postmodernes liquides et hors sol.  On lira ce texte avec intérêt en ce dimanche religieux ... Sans négliger son aspect politique et social [Causeur , 30.11].  LFAR 

    Babel. Mon étonnement devant la puissance de ce verbe croît de jour en jour.

    Récemment sur les ondes, deux hommes politiques français qualifiaient – admiratifs – l’institution européenne de Bruxelles de « Babel moderne », carrefour de langues multiples et rencontre de cultures diverses… Ecoutant peu les médias, je donne à cette redondance valeur significative.

    « Dieu n’existe pas mais notre projet reste de le défier »

    Premier étonnement d’entendre des « leaders » politiques « progressistes » utiliser, pour qualifier le projet européen, ce terme biblique d’un âge où le religieux conduisait les hommes. 

    Puis surprise du contresens : Babel était au contraire la réitération d’un langage circulaire -« briquetons des briques… » – jugé par Dieu Lui-même comme une impasse. L’institution européenne serait-elle dans cette même fièvre écholalique, derrière la multiplicité des langages ?

    Cette invocation se référerait peut-être au sens couramment donné à cet épisode de « défi à Dieu » ? Étonnante persévérance : ce projet politique explicitement laïc, effaçant toute référence religieuse, serait donc de fait implicitement : « Dieu n’existe pas mais notre projet reste de le défier ».

    Le texte fondateur de notre civilisation judéo-chrétienne semble inconnu ou incompris d’une partie de nos élites dirigeantes. Il est très étonnant de croire pouvoir conduire les hommes vers l’a(d)venir en effaçant les étapes précédentes du chemin. Il est vrai que l’héritage oblige. Pour se libérer de toute dette envers ceux qui nous ont précédés, il suffit d’offenser leur mémoire au nom des violences passées, en oubliant de célébrer ceux qui, graduellement, ont construit ce monde de droit que nous avons reçu, par exemple en abolissant l’ignoble pratique de l’esclavage, contre tout intérêt et pratiques en vigueur, au nom de ce principe d’équivalence humaine hérité du monothéisme. Libre enfin des empêchements du passé, l’homme se rêve alors au centre d’un monde soumis à son emprise, et peut alors laisser cours à la tyrannie égotique de son cerveau reptilien. Les plus dénués de scrupules prennent alors les rênes du pouvoir sur un peuple indigné de son histoire. Mais où ces Tartuffes nous conduisent-ils ? L’étonnement se fait inquiétude.

    « Sur toute la terre, une seule lèvre, des paroles unies… »

    Pour qui persiste à penser ce monde et notre place dedans, il reste d’interroger ce texte, d’autant plus s’il se veut affranchi des rites, des chapelles et de dogmes, car notre culture s’est construite sur ce texte fondateur, et notre pensée s’est constituée par lui.  Alors, même si nous nous pensons « sortis du religieux », cette très particulière désacralisation du monde où il nous a conduits doit-être pensée à partir de lui.

    Que nous dit le récit biblique ? : « sur toute la terre, une seule lèvre, des paroles unies… » (..) « dans cette faille en terre de Shin’ar » où l’homme s’est installé, ils répètent en boucle, « briquetons des briques », et cette synergie de tous décuple la capacité de faire, d’agir sur le monde, sans aucune limite.

    Le Dieu créateur du monothéisme disperse alors les hommes « sur les faces de toute la terre », de peur que sinon «  rien n’empêche pour eux tout ce qu’ils préméditeront de faire ». Cette puissance synergique conférée par le langage mimétique est menaçante. Nullement pour Dieu Lui-même : quand on a créé le monde par son seul verbe, une tour hélicoïdale de quelques dizaines de mètres érigée par les hommes ne peut être une menace 1 !

    Si la solution « thérapeutique » a consisté en la dispersion de l’humanité « sur les faces de toute la terre », en « mêlant leur lèvre afin que l’homme n’entende plus la lèvre de son compagnon », c’est bien dans le langage que doit résider le problème. L’appropriation du langage par l’homme pourrait se fourvoyer dans des impasses. L’ « écholalie » mimétique en serait une. En quoi trahirait-elle le projet que le langage porte ?

    L’homme redescend les degrés de son hominescence

    Le langage est donné dans la « Genèse » comme puissance créatrice première de ce monde (« Dieu dit… » , « et la lumière fut… »). Cet exemple fondateur propose par cela à l’Homme un chemin d’être au monde. D‘abord celui-ci « crie » le nom des animaux, en connexion sans doute avec ses émotions primaires (faim pour le choux et la gazelle ?, peur pour le lion ?…), puis il nomme, dans le registre affectif décrivant l’absence : « Celle ci est Isha, car de Ish a été prise… ». Le langage désigne « en creux » ce qui manque, et devient symbolique. Une fois l’inventaire de ce qui l’entoure fait, et l’instance psychique affective préconsciente élaborée, la fonction cognitive lui permettra une description du monde décentrée de lui-même. Le langage scientifique tentera ensuite de décrire l’intime du réel, et d’approcher ce verbe créateur primordial que postule notre cosmogonie. Le langage est chemin d’être au monde pour l’homme, et sa dimension collective donne place à l’élaboration individuelle, créatrice de sens dans une re-présentation du monde qui s’élabore graduellement.

    Cette répétition mimétique est à la fois renoncement à cette tâche difficile d’élever son verbe au niveau du Verbe créateur, et disparition de la possible rencontre avec l’autre : l’individualité, comme l’altérité disparaissent, au profit d’un faire qui ne connaît plus de limites. L’Homme choisit alors la puissance sur les choses, mais renonce au travail sur lui même. Le langage n’est plus « être au monde » ni création. Devenu l’instrument du faire, l’homme  ne se construit plus, et ses instances psychiques affectives comme cognitives sont balayées au profit d’une pulsion d’emprise « reptilienne », plus petit dénominateur commun du psychisme humain. L’homme redescend alors les degrés de son hominescence, vers l’animalité sur laquelle il s’est construit, comme dans une spirale descendante symétrique de celle, montante, érigée de ses mains.

    Quels « sommets » visons-nous ?

    Le siècle passé, avec ses « ismes » destructeurs – fascisme, communisme, nazisme – nous donne exemples de ce verbe circulaire mobilisant les foules, et détruisant par leur puissance de faire hommes et cultures.

    Sommes-nous à nouveau dans ce même mouvement collectif mimétique destructeur, où l’homme pourra tout, mais ne sera plus rien ? Allons-nous vers de nouveaux massacres, ou les influences de la « Davocratie » nous préparent-ils la diminution de l’homme décrite par Nietzsche dans son Zarathoustra  ?

    Cette mondialisation liberto-libérale qui s’impose aujourd’hui, réduisant le monde à sa dimension monétaire et faisant chemin de déconstruire ce qui nous a construit, en serait-il le dernier avatar, avec le psittacisme circulaire des médias et réseaux sociaux ? Sous l’affirmation individuelle auto-centrée de son cerveau reptilien, chacun usera-t-il de l’autre comme un objet au service de ses désirs, de l’assaut sexuel « Sofitelesque » à l’euthanasie de « ceux qui ne sont rien » (fétus, malades, vieux dépendants…), en passant par la location des ventres dans la GPA, « même chose que louer ses bras » ?

    « Lorsque le fascisme reviendra, il s’appellera lui-même antifascisme », a-t-on fait dire – à tort – à Churchill.

    Surprise majeure alors que de recevoir réponse à cette angoissante question de la bouche même des acteurs de cette « révolution » en cours. Ils  tentent de nommer cela même qu’ils font, et choisissent justement ce terme qui définit et condamne leur projet… BABEL ! 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Esclaves en Libye : les larmes de la manipulation (redif)

    migrants-1-600x235.jpg

    18 novembre, le monde découvre grâce à une vidéo de CNN l’existence de marché d’esclaves en Libye. Le parallèle avec le petit Aylan est vite fait. La presse et le monde pleurent. Les coupables sont tout désignés l’Europe et sa politique migratoire.

    Une émission présentée par Jean Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp.

  • PROCHAINES ATTAQUES DE BRUXELLES CONTRE LA POLOGNE : JUSTICE, LOI ÉLECTORALE, AVORTEMENT…

    pologne-palais-présidentiel-1000x660.jpg

    Les chiens aboient et la caravane passe. Malgré les attaques européennes, le PiS en Pologne continue de monter dans les sondages. Le dernier, sorti le 30 novembre, lui donne 47 % d’intentions de vote, contre 17 % pour les amis de Bruxelles, c’est-à-dire les libéraux de la Plate-forme civique (PO) de Donald Tusk.

    Après les deux semaines de désinformation sur la Pologne qui ont suivi, dans les grands médias français et internationaux, la grande manifestation patriotique du 11 novembre à Varsovie, puis le grand silence médiatique qui a accompagné la visite d’État de la Première ministre polonaise Beata Szydło à Paris le 23 novembre, ses discussions avec le Président français Emmanuel Macron et leur conférence de presse commune, attendons-nous toutefois à de nouvelles crises d’hystérie. En demandant dans sa résolution du 15 novembre, après un cinquième débat sur l’État de droit en Pologne, que Varsovie s’abstienne d’interdire les avortements eugéniques, le Parlement européen a annoncé la couleur. L’État de droit, il s’en moque puisqu’il demande à la Pologne, en la menaçant de sanctions, non seulement de ne pas porter atteinte à l’indépendance de ses juges mais aussi de légiférer comme le souhaiterait le Parlement européen dans des domaines comme l’avortement, où l’UE n’a aucune compétence en vertu des traités.

    Or une nouvelle initiative citoyenne vient de collecter 830.000 signatures pour supprimer le paragraphe de la loi sur l’avortement autorisant une interruption de grossesse en cas de maladie ou malformation grave et incurable de l’enfant conçu. Un paragraphe qui, au fil des ans, a conduit à ce que, même en Pologne, on avorte une majorité des enfants porteurs, par exemple, de la trisomie 21.
    830.000 signatures, c’est un record par rapport aux initiatives précédentes, et cette fois elle a de bonnes chances d’être adoptée par le parlement, la plupart des députés de la majorité y étant favorables. Le président polonais Andrzej Duda a déjà déclaré dans les médias que si la loi est modifiée comme le demande l’initiative citoyenne, il la signerait.

    Par ailleurs, le parlement polonais discute à nouveau de la réforme de la justice sur la base des projets avancés par le président Duda qui avait mis son veto à deux des trois lois sur la justice adoptées en juillet par le parlement. Ces nouveaux projets de loi en discussion étaient l’objet principal de la résolution du 15 novembre du Parlement européen « sur la situation de l’État de droit et de la démocratie en Pologne ». C’est une nouveauté des institutions bruxelloises, Commission européenne comprise : elles prétendent non plus seulement contrôler a posteriori les lois adoptées par les États membres sous l’angle de leur conformité au droit européen, car elles voudraient désormais, mais pour certains pays seulement, avoir leur mot à dire pendant les débats des parlements nationaux, avant même l’adoption des lois.

    Le député polonais au Parlement européen Ryszard Legutko (PiS), qui parlait le 15 novembre au nom du groupe Conservateurs et réformistes européens, met ces attaques sur le compte d’une mentalité colonialiste et a prévenu au cours du « débat » que les États d’Europe centrale et orientale ont décidé de prendre les choses en main et que personne ne les arrêterait.

    Voici d’ailleurs son intervention sans langue de bois, sous-titrée en français.

    Pour éviter une répétition des irrégularités qui avaient entaché les élections régionales et municipales de 2014, le PiS prépare aussi une réforme de la loi électorale polonaise. L’Union européenne qui n’avait pas bronché en 2014, quand Donald Tusk et les libéraux étaient aux affaires à Varsovie, va-t-elle aujourd’hui exiger aussi un droit de regard sur cette réforme ? Les paris sont ouverts !

    Mais ainsi que l’a dit Legutko, toutes ces attaques ne nuisent pas à la Pologne, elles nuisent à l’Union européenne.

    http://www.bvoltaire.fr/prochaines-attaques-de-bruxelles-contre-pologne-justice-loi-electorale-avortement/

  • Libre journal des Européens du 7 novembre 2017: L’avenir du nationalisme européen

    Libre journal des Européens du 7 novembre 2017: “L’avenir du nationalisme européen: la nécessité d’une géopolitique européenne; La question de la Catalogne”
    Thomas Ferrier recevait :
    ▪ Georges Feltin-Tracol, rédacteur en chef du site Europe Maxima, journaliste, écrivain, conférencier, historien des idées
    ▪ Robert Steuckers, politologue
     

  • La Russie se prépare à l'idée d'affronter une Europe devenue musulmane au-delà de 2050

    6a00d83451619c69e201b7c93924f1970b-800wi.jpgC'est en substance une des vérités dérangeantes énoncées par les invités russes des Assises nationales de la recherche stratégiques, qui ont eu lieu ce 30 novembre à l'École Militaire.

    Organisé par le Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique ce colloque avait pour thème les menaces "hybrides", c'est-à-dire en novlangue militaire, celles représentées par la stratégie d'acteurs, étatiques ou non, recourant à l'ensemble des leviers d'action à leur disposition, et pas seulement à l'emploi de la force, ou à la menace de celui-ci, pour arriver à leurs fins. Un peu ce que font les États-Unis sur l'ensemble du globe depuis la fin de la 2ème guerre mondiale...

    Parmi les invités, plusieurs russes dont des généraux et un ancien ministre de l'Intérieur, ainsi que des commentateurs de l'actualité (leur identité figure au lien ci-dessus). Ils n'y sont pas allés par quatre chemins pour décrire la décadence française et européenne, évoquant sans détour l'invasion migratoire extra-européenne, l'abandon des valeurs traditionnelles, et les évolutions sociétales mortifères. Leur propos a suscité de fortes réactions d'un public habituellement policé, divisé entre applaudissements nourris et sifflets soutenus.

    Saluons une fois n'est pas coutume Alain Bauer, co-organisateur de cette journée, qui a su ramener le calme en soulignant l'intérêt qu'il y a à écouter des voix discordantes. Un souci de pluralité qui l'honore.

    Surtout, guettons avec impatience la parution des actes de ces assises!

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une affiche de l’État Islamique évoque un prochain attentat à Rome

    Une nouvelle affiche pro-attentat diffusée par la Wafa Media Foundation (agence de propagande de l’État Islamique), menace de perpétrer des attentats terroristes à Rome à l’occasion des fêtes de Noël.

    Elle montre un djihadiste avec à ses pieds un loup et sac à dos dont émerge un fusil lance roquette. Ce sont les chrétiens qui sont la visés, ainsi il est inscrit : «La fête des Croisés approche, montrez-leur le sens du terrorisme, ne retiens pas ton sang, la récompense est le paradis».

    L’affiche appelle donc les “loups solitaires” à passer à l’attaque et à tuer les chrétiens sans épargner son propre sang dont l’effusion mènera directement au paradis d’Allah…

  • Oublier à jamais le mythe étrange et dangereux de l’Europe carolingienne

    Henri Temple

    L’opportunité inouïe qu’offre le Brexit à la France et à l’Europe n’est pas comprise comme telle. Il faut donc y revenir, car il est indispensable de débattre avec clairvoyance de ces questions géostratégiques vitales pour notre pays. La seule question, en effet, qui doit être considérée est celle de l’intérêt de la France et des Français. Or MM. Sarkozy, Hollande et maintenant Macron ont résolu de ne devenir que des collaborateurs attentionnés de Mme Merkel. Certains voient le départ du Royaume-Uni comme une délivrance, une revanche historique, une chance pour une Europe-toujours-plus, à la Barnier. Non seulement on célèbre l’axe Paris-Berlin (alors qu’il est déjà depuis longtemps Berlin/Paris) mais on entend même reparler d’un avenir radieux pour une  »Europe carolingienne » (sic) qui curieusement s’étendrait de Brest à Vladivostok, englobant les Russies d’Europe et d’Asie… La géostratégie d’une nation comme la France, qui conditionne son avenir et même sa survie, ne peut pas être abandonnée à des appréciations politiciennes ou comptables conjoncturelles (comme le font nos derniers présidents), ni à une poésie historique fumeuse. Et d’ailleurs historiquement fausse. Le moment carolingien, issu d’une invasion guerrière, a, dans son sens politique, duré 40 ans, il y a 13 siècles, et a nous a maintenus dans un système de castes pour mille ans. L’Espagne et le sud de la France étaient occupés par l’Islam, la Bretagne libre, la Russie hors champ.

    Certes, la Russie sera tôt ou tard notre grand partenaire ; mais les Russes veulent-ils de l’Allemagne ? Poser la question c’est y répondre car il y a non seulement dans le peuple russe le souvenir omniprésent du drame effroyable infligé par les troupes allemandes lors de la dernière guerre, mais aussi le simple constat, par les responsables russes, que l’Allemagne pro américaine, otanienne, bruxelloise, pourrit la situation en Ukraine, s’en sert pour saboter le rapprochement avec la Russie, installe des dizaines de nouvelles fusées nucléaires US sur son territoire, braquées sur Moscou.

    Il ne s’agit pas ici – au rebours – de plaider quelque anglolâtrie mais simplement de constater que le Royaume-Uni est un partenaire incontournable et plus pertinent pour notre intérêt national présent et futur que l’Allemagne. Et de ne pas laisser repartir notre voisin vers les USA (ce fils géant, ingrat et un peu vulgaire). Le R-U est, en Europe, la seule puissance maritime avec nous, la seule puissance ultramarine avec nous, la seule puissance nucléaire avec nous, le seul membre du conseil de sécurité avec nous, notre seul partenaire compétent pour des OPEX. L’autre bout du tunnel sous la Manche et un partenaire industriel, militaire et commercial essentiel. On entend même reparler de la Guerre de Cent Ans, qui ne fut qu’une guerre civile franco-française de succession dynastique, il y a 6 siècles (sans parler de Cauchon), et qui ne doit pas faire oublier la fraternité d’armes avec les Anglais et les Écossais lors des 2 derniers conflits et nos immenses cimetières militaires communs. Face à 3 guerres d’agression barbares venues du Rhin en 70 ans…

    Mais il s’agit à présent de se servir de la divine opportunité du Brexit pour refonder totalement l’Europe, celle-ci ayant définitivement échoué pour s’être fourvoyée. Cette Europe nouvelle et vraie ne saurait exclure quiconque: ni l’Allemagne, ni le Royaume Uni, ni la Russie…Mais il ne pourra s’agir que d’une Europe des Nations, y compris pour sa monnaie, sa défense, son économie, ses frontières, alors que l’Allemagne veut maintenir ce système qui lui est favorable et nous tue à petit feu. Depuis le discours de de Gaulle en 1949 ( »faire l’Europe avec pour base un accord entre Français et Allemands [puis] tout entière avec la Russie, dût-elle changer de régime »), certes visionnaire, les circonstances ont immensément changé : chute de l’URSS, réunification allemande, OTAN, mondialisation, euro, migrations de masse, islamisme, effondrement industriel, Chine. De Gaulle serait hostile à tout cela.

    On oublie trop souvent que le Royaume Uni s’est impliqué à l’origine des grands projets industriels communs (Ariane, Airbus), était prêt à construire avec nous avions et porte avions, et qu’en revanche, désormais, pour son malheur, Airbus est aux mains d’un Allemand qui y a introduit un recyclé du…Pentagone. Que l’€ est allemand et que c’est notre erreur tragique de ne pas avoir entendu les Anglais qui avaient raison de proposer une monnaie commune. Que si le fusil de l’armée française est fabriqué – ce qui est un scandale national- en Allemagne, il n’arrivera jamais que l’Allemagne nous achète des Rafale: elle se fournira toujours aux USA. Enfin les dernières déclarations de politiciens allemands rejetant le quémandage par Macron d’un grand plan de relance étaient humiliantes :  »pas de cadeau pour les Français ». Ce voisin qui nous a fait trois terribles guerres d’agression en soixante-dix ans (2 millions de tués chez nous), jaloux de notre puissance politique bien supérieure (ayant fait échouer l’Union méditerranéenne), entendrait nous la faire payer économiquement, s’est placé sous la tutelle militaire américaine, a poussé – en couvant le très discutable régime ukrainien – à nous brouiller avec la Russie.

    Concluons en empruntant à la remarquable lettre de géopolitique de Mme Nouaille (Lettre de Léosthène), citant une spécialiste de l’École de guerre qui entrevoit le risque réel que la France, se plaçant délibérément sous chaperon financier allemand, brade sa liberté militaire, financière, stratégique et diplomatique, industrielle – comme pour Airbus – et d’armement (le nouveau fusil d’assaut). Mais le choix d’Emmanuel Macron semble déjà fait.

    L’Allemagne n’est plus un ennemi mais un concurrent dominateur, voire méprisant. Elle ne nous apporte absolument rien (si ce n’est des millions d’immigrants ), et, quand elle le peut, nous met les bâtons dans les roues comme dans l’échec de l’Union de la Méditerranée. Le Royaume-Uni est soucieux de son intérêt (objectif qui nous échappe depuis Mazarin et Colbert, puis de Gaulle) mais nous avons beaucoup d’intérêts et de buts communs. Utilisons l’indispensable Angleterre pour mettre à bas la Commission européenne et reconstruire une Europe confédérale qui fonctionne de bas en haut et non plus de haut en bas. Ne soyons pas chimériques et défendons âprement l’intérêt national, pied à pied. Car ce n’est que comme cela en politique étrangère.

    http://reveil-francais.fr/2017/09/oublier-a-jamais-le-mythe-etrange-et-dangereux-de-leurope-carolingienne/

  • L’Intelligence Artificielle, la médecine, les transports et le secteur financier

    Korbo. Faire face. 10.03.2015.jpg

    Pieter Kersrtens

    Les climatologues prévoient la disparition des glaciers et des pôles glaciaires, les géopoliticiens, quant à eux, n’envisagent pas une guerre nucléaire, mais plutôt d’importants conflits liés à la répartition de l’eau potable sur les cinq continents et alors que certains démographes nous annoncent 10 milliards d’individus sur la planète en 2050, on nous laisse supposer que ces problèmes pourraient aussi être résolus grâce à l’Intelligence Artificielle (I.A).

    DEMAIN, PLUS BESOIN DES HUMAINS ?

    Les progrès techniques, scientifiques et sanitaires ont conduit ces 30 dernières années à une très nette amélioration du niveau de vie de l’espèce humaine et à une prolongation de son existence qui s’accroît particulièrement en Europe d’une année par tranche de 4 ans pour chacun d’entre nous. (durée de vie moyenne de 84 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes).

    Dans ce contexte il pourrait y avoir plusieurs millions de centenaires à l’horizon 2050 vivant dans notre « vieille Europe ».

    Le système des retraites, qui date d’un demi-siècle, ne pourra plus supporter ces charges car déjà en déficit chronique. Prétendre maintenir la retraite à 60 ans, diminuer la durée hebdomadaire du travail ou réduire le niveau des cotisations sociales, relève de l’utopie et du fantasme.

    En examinant le bond fantastique des technologies de pointe dans les pays asiatiques en particulier, on peut constater que -mise à part la Chine qui dispose d’une main-d’œuvre gratuite dans les Laogaïs- la numérisation, les robots et l’Intelligence Artificielle ont maintenant remplacé une partie du prolétariat dans toutes les industries à forte main d’œuvre non qualifiée. Chez nous, peu de responsables politiques nous en expliquent les conséquences.

    Acheter aujourd’hui des produits asiatiques à bon marché, c’est supprimer l’emploi de nos enfants et petits-enfants, demain. Car il faut en être conscient : le nier, c’est les condamner !

    Et accepter les directives de la Commission Européenne sans broncher, c’est aussi se sacrifier sur l’autel du mondialisme financier qui rêve d’un homo-consuméris au niveau mondial !

    BLACK FRIDAY, BLACK MONDAY … BLACK IS NOT BEAUTIFUL!

    Le Nouvel Ordre Mondial tisse sa toile mortifère jour après jour dans la totale indifférence des citoyens d’Europe, totalement tétanisés par les sirènes de la démocratie totalitaire, de l’hédonisme débridé et du politiquement correct. Sans réflexion et animé par un désir de consommation irraisonné par simple réflexe de paraître ou d’avoir l’air de …

    Rare sont ceux qui osent penser puis osent agir.

    C’est pourquoi, dans cette fin de civilisation (initiée vers 1920), l’I.A fera des ravages en utilisant la généralisation du numérique et de la robotique parmi les emplois de la médecine, des transports et de la finance, après ceux de l’industrie européenne déjà sinistrée aujourd’hui.

    Si à cette perspective on ajoute l’usage exclusif de la carte plastique dans tous les domaines de la vie courante, nous entrons dans l’Empire de Big Brother, cher à Georges Orwell.

    2017 12 01 PUB SITE 2.jpg

    http://synthesenationale.hautetfort.com/
  • Europe : la loi des nations

    Il y a un paradoxe dans la naissance et dans la croissance de l’Union européenne... Officiellement elle se veut une Europe des régions. En réalité elle a besoin des nations. Elle pourrait bien mourir de cette ambiguïté fondatrice.

    D’un côté, l'Union européenne attaque le nationalisme, vante le marché unique et exalte les vertus du multiculturalisme. L'Europe n'est qu'un espace géographique - et encore, aux frontières incertaines la Turquie à l'est, le Maghreb au sud sont susceptibles de rentrer dans son périmètre, qui de toute façon ne constitue une supranation européenne que pour mieux permettre à celle-ci d'excéder immédiatement ses limites réglementaires et financières, via les fameux traités transatlantiques du type CETA et TAFTA.

    Mais d'un autre côté l'Union est passionnément attachée aux États-nations. On pourrait croire que ses élargissements successifs, la captation continue de souveraineté et l'horizon fédéraliste témoignent du contraire. Dans le discours officiel, il semblerait que l'Union ne désire voir dans son vaste espace que des régions, unités plus faciles à gérer dans une perspective fédéraliste. Dans les faits, au contraire, chaque tentative d'indépendance régionale est perçue comme un danger pour la construction européenne. L'Union soutient-elle les indépendantistes corses, écossais, padouans, bretons, flamands, irlandais, criméens ? Non. Au contraire, elle rejette tous ces micro-nationalismes, si justifiés qu'ils puissent paraître sur un plan historique, linguistique, culturel - communautaire en un mot. On se souvient des déclarations tranchées des dirigeants européens, en 2014, au moment du référendum sur l'indépendance écossaise : François Hollande annonçait la « déconstruction » en cas de victoire du Oui, Martin Schulz était « soulagé » de la victoire du Non, etc.

    La Catalogne n'échappe pas à cette règle empirique si l'Union célèbre, exige et impose la libre circulation des capitaux, des marchandises et des hommes, elle rejette et fuit l'autonomie des régions des pays déjà inclus. La fluidité et la liquidité si vantées des échanges et des identités se glacent dès qu'il est question de faire émerger de nouvelles entités politiques. L'Union n'a prévu ni le retrait de l'Union d'un pays membre (et les difficultés du Brexit sont là pour nous le rappeler) ni la scission d'une région d'un de ces pays. L'adhésion (l'absorption) était réputée définitive, la nation est réputée figée en son état d'adhésion. La Catalogne indépendante devrait solliciter son admission dans l'Union, alors que la logique de la fragmentation fédéraliste serait que la scission n'enlève pas au territoire autonomisé son appartenance à l'espace de l'Union ("élargissement intérieur", comme l'évoque Yves Gounin [l]). Romano Prodi l'a clairement dit en 2004 « Une région nouvellement indépendante deviendrait, du fait de son indépendance, un pays tiers par rapport à l'Union et tous les traités ne s'appliqueraient plus à son territoire dès le premier jour de son indépendance » (AFP).

    Le ferment de la division

    Il y a un conservatisme européen les nations sont constituées, n'y revenons pas. Si d'un côté l'Union doit être l'éradication des égoïsmes nationaux (comme dirait le pape François), de l'autre les États-nations déjà membres sont des entités commodes car ils constituent des unités réglementaires simples et convaincues. L'Union rechigne à encourager un morcellement qui théoriquement lui faciliterait la tâche (difficile d'être nationaliste sans nation), mais qui pratiquement introduirait le ferment de la division ininterrompue, des particularismes sans cesse affinés, des adhésions à géométrie variable. Si Juncker déclarait que l'Union le connaitrait le vote des Catalans, il disait aussi « L'Europe est riche parce que les traditions régionales sont fortes, mais je ne voudrais pas que les traditions régionales s'érigent en un élément de séparation et de fragmentation de l'Europe. Mais qui suis-je pour pouvoir donner un avis éclairé à ceux qui sont tentés par des aventures indépendantistes ? » (Euractiv, 15 septembre).

    Le fédéralisme européen ne peut véritablement se construire qu'avec le soutien des odieux États-nations. Les provinces indépendantistes, qui clament leur attachement à l'Union comme preuve ultime de leur ferveur et de leur vertu (l'Ecosse, par exemple, rappelant que puisque les Écossais avaient voté à 62% pour le maintien dans l'Europe, il serait inacceptable que le Brexit les contraigne à en sortir), sont considérés comme le curé d'une paroisse bourgeoise accueille un frais converti et ses enthousiastes proclamations de pauvreté et d'amour avec distance, avec inquiétude, avec terreur. Va jouer les Léon Bloy ailleurs, petit. Comme le déclarait le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, en septembre 2014 à propos de l'indépendance écossaise « Une Europe menée par l'autodétermination des peuples [...] serait ingouvernable parce que cela représenterait des dizaines d'entités alors qu'il y a des aspects de la politique qui nécessitent l'unanimité ou une large majorité. [...] De plus, il y a des pays, ou des parties d'anciens pays, qui se seraient comportés de manière très nationaliste. » (Euractiv). De même que l'Union refuse ses racines chrétiennes, elle dénie aux régions le droit de légitimer historiquement leur séparatisme. Son seul principe n'est pas la démocratique autodétermination des peuples mais sa propre détermination technocratique à s'imposer.

    Hubert Champrun monde&vie

    [1] Yves Gounin, « Les dynamiques d'éclatements d'États dans l'Union européenne : casse-tête juridique, défi politique », Politique étrangère, avril 2013.

  • Immigration : selon le cardinal Sarah, la Pologne montre le chemin

    6a00d83451619c69e201b8d2c34b02970c-120wi.pngLe cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, prononçait une conférence en anglais sur l’Europe, le 22 octobre à Varsovie, invité par le mouvement Europa Christi. Son conférence a été traduite en français dans le numéro de décembre de La Nef. Extrait :

    Capture d’écran 2017-12-01 à 08.36.53Capture d’écran 2017-12-01 à 08.37.10Capture d’écran 2017-12-01 à 08.37.31

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html