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Europe et Union européenne - Page 570

  • Malgré tous ses outils, l’oligarchie n’arrive pas à réduire les résistances nationales

    Voilà en deux tweets le résumé de la guerre actuelle entre les peuples et leur élite européiste corrompue, car vendue aux puissances économiques et financières supranationales. Le politique, en fin de compte, ne pèse plus rien : il se couche. Et en se couchant, il trahit les peuples qui ont voté démocratiquement pour lui. 

    Attali est le représentant des puissances financières européistes qui veulent détruire le cœur des nations pour augmenter leur pouvoir et leurs revenus. La résistance nationale est donc bien le souci numéro un des forces oligarchiques.

    La résistance de gauche à la Mélenchon n’est qu’un leurre inventé et entretenu par l’oligarchie pour affaiblir la résistance sociale. Et ça marche : le front social et national français est coupé en deux, à l’inverse de nos voisins italiens, qui montrent la voie, même si la victoire du peuple n’est pas du tout acquise. L’oligarchie tient tellement de possibilités de changer le cours des choses – terrorisme, crise financière, baisse des indemnisations du chômage, excitation de l’antiracisme, contrôle des importations de drogue, déclenchement de la guerre – à son avantage qu’on est encore loin du Grand Soir.

    « À Strasbourg, où les eurodéputés débattaient, mardi 3 juillet, des résultats du récent sommet européen sur la migration, la droite europhobe et l’extrême droite nationaliste ont rivalisé d’enthousiasme. Pour ces élus, ce conseil a été celui du basculement, marquant la victoire d’une nouvelle alliance populiste, celle des gouvernements italien, autrichien et hongrois – et quelques autres plus discrets – contre “l’axe Paris-Berlin-Bruxelles et ses commissaires”, comme l’a dit le Français Nicolas Bay (Rassemblement national, ex-FN). “C’est la renaissance de l’Etat-nation !”, exultait le Britannique Nigel Farage, ancien héraut du Brexit. » (Le Monde du 4 juillet 2018)

    Cependant, et sous nos yeux, tout se dérègle : les tentatives d’ethniciser les rapports sociaux en France font un flop (affaires Théo et Adama), les manifestations contre un antisémitisme monté de toutes pièces font un flop (CRIF-Knoll), la popularité des représentants de l’exécutif fait un flop (Macron-Philippe), le dérèglement de l’esprit des gens par les manipulations sociétales fait un flop (personne ne croit une seconde à la souffrance des LGBT), les lobbies commettent d’incroyables bévues (la défense de l’assassin pédophile Nordhal Lelandais par l’ex-président de la LICRA), les médias de propagande font un flop (presse et télé perdent irrémédiablement leur influence), bref, malgré tous ses pouvoirs, l’oligarchie recule sur tous les fronts.

    « Mardi, M. Kurz, dont le pays vient de prendre la présidence tournante de l’UE pour six mois, a indiqué sans surprise que l’Autriche allait privilégier le contrôle des frontières extérieures et une politique d’accueil restrictive. Le jeune chancelier gouverne à Vienne avec l’extrême droite, le FPÖ, et veut faire de la migration “la” priorité de l’UE, avec une approche très sécuritaire résumée dans un document préparatoire à une réunion des ministres de l’intérieur, les 12 et 13 juillet. Vienne assimile une grande partie des migrants à des délinquants en puissance, “particulièrement sensibles aux idéologies privatives de liberté et prônant le crime”… Avant cette réunion, le ministre allemand de l’intérieur, Horst Seehofer (CSU), a prévu de rencontrer son homologue italien Matteo Salvini (Ligue), après avoir parlé jeudi à M. Kurz. » (Le Monde)

    Ces défaites en série expliquent l’augmentation de la répression et de la rage de ses représentants (voyez les propos menaçants de Buzyn & Cymes à propos des vaccinations obligatoires). Dans le domaine économique, les Français doivent s’attendre à être châtiés. Ils le sont déjà dans le domaine social (déremboursement de médicaments, fonte des moyens de l’hôpital, déconstruction des services publics), dans le domaine médiatique avec des injonctions de plus en plus pressantes à obéir, dans le domaine juridique avec la multiplication des procès politiques...

    La hausse de la violence oligarchique est donc un excellent indicateur de son impuissance grandissante : elle brûle ses outils de contrôle social les uns après les autres.

    « Vingt-quatre heures après avoir menacé de démissionner, le ministre allemand de l’intérieur, Horst Seehofer, a obtenu ce qu’il voulait de la chancelière, Angela Merkel, pour rester au gouvernement. “Nous avons trouvé un accord qui nous permettra, à l’avenir, d’empêcher toute forme de migration illégale à la frontière entre l’Allemagne et l’Autriche. (…) Cet arrangement me permet de continuer à diriger le ministère de l’intérieur, de la construction et de la patrie”, a déclaré, lundi 2 juillet au soir, le président de l’Union chrétienne-sociale (CSU), l’alliée bavaroise de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Mme Merkel. » (Le Monde)

    Pour revenir au thème du jour, la très européiste Merkel est donc obligée de reculer sur l’immigration de masse en Allemagne, car cette décision oligarchique se heurte à une montée des résistances nationales, qu’on croyait éliminées en Allemagne. Concrètement, la chancelière a fait des concessions à la droite bavaroise (CSU) sur l’entrée de clandestins par la frontière autrichienne. Le spectre d’un nouveau national socialisme fait flipper les tenants du pouvoir mondialiste. Qui tente malgré tout de réorienter cette colère contre les musulmans ou les pauvres des pays occidentaux. Ultime ingénierie sociale avant la guerre civile, dernière carte des satanistes aux commandes.

    Les peuples rendus lucides par tous ces dérèglements organisés – il faut être aveugle pour ne pas voir l’Agression ! – doivent donc admettre qu’ils sont under attack, pour reprendre la terminologie post-11 Septembre, des attaques ciblées et concertées, et que leur ennemi est au-dessus et non à côté d’eux, malgré les provocations terroristes et délinquantes permanentes destinées à détourner le cours de la Colère, ce fleuve qui ne cesse de monter.

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Malgre-tous-ses-outils-l-oligarchie-n-arrive-pas-a-reduire-les-resistances-nationales-51460.html

  • Barcelone : pour les indépendantistes, l’ennemi, c’est le roi d’Espagne, pas les islamistes

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    Ils ont déployé une banderole choc – en anglais, preuve d’un attachement viscéral à la belle langue catalane… - : « Le roi d’Espagne n’est pas le bienvenu dans les pays catalans ». Ils se sont associés a minima à l’hommage officiel, en présence du Premier ministre Sanchez et du roi Philippe VI. Ils ? Les mouvements indépendantistes catalans. Car, pour eux, l’urgence, c’est la libération de leurs « prisonniers politiques », comme on peut le voir sur d’autres pancartes accrochées ici ou là en Catalogne à certains balcons.

    Comme par exemple dans le petit village de Ripoll, au pieds des Pyrénées, d’où sont originaires les fils d’immigrés marocains auteurs des attentats de Barcelone et de Cambrils, à la camionnette, et au couteau. Le Monde est allé enquêter sur le « malaise » qui règne dans la ville. La justice espagnole a rendu publics des documents de l’enquête montrant trois des « djihadistes de Ripoll » manipulant des ceintures d’explosifs, et affirmant « leur haine du koufar » (infidèle) en promettant, entre éclats de rire, « l’enfer pour les ennemis d’Allah ». Des images chocs qui font dire à une employée de la mairie interrogée par Le Monde :

    « Nous les considérions comme des victimes secondaires car on leur avait lavé le cerveau mais les voir revendiquer les attaques avec une pareille désinvolture, ça nous a fait un choc, on a l’impression d’être revenus un an en arrière. »

    Comme si le deuil n’avait pas été fait. Comme si on était allé un peu vite dans les explications. Comme si on avait été bien pressé de refermer le couvercle… Et en effet, comme en France ces dernières années, il y a eu en Catalogne une tendance à minimiser, et relativiser le phénomène du djihadisme chez certains jeunes musulmans, en les faisant passer pour des « victimes secondaires »…
    Il y a d’innombrables manières de fuir la réalité, de détourner le regard. Et la France, depuis « Je suis Charlie », fait figure de championne dans cette catégorie. Que la Catalogne ait, dans une fuite en avant indépendantiste aux conséquences incertaines, choisi l’affrontement avec le pouvoir central espagnol pour cacher l’immense problème de l’islamisme et l’échec de son modèle d’intégration (aussi inefficace que celui de la France) pourrait prêter à sourire, si cela n’était pas dramatique, hier à Barcelone et à Cambrils, mais malheureusement demain ailleurs.

    En effet, il y a de quoi sourire devant une pseudo-défense de l’identité catalane qui laisse prospérer sur son sol des communautés musulmanes refermées sur leur culture et leur religion, et qui ne sait dire « welcome » qu’aux réfugiés mais surtout pas au roi d’Espagne. Le parallèle avec certains de nos leaders indépendantistes corses est d’ailleurs évident. Et j’attends avec impatience le moment où l’hymne corse, le « Diu salve regina » sera récitée par toutes les petites têtes brunes de l’île.

    Quant aux indépendantistes catalans, il leur faudrait peut-être revisiter (et faire admirer à ces communautés musulmanes si peu intégrées) l’un des plus emblématiques monuments de leur Catalogne : l’abbaye de Poblet. Mais à Ripoll, municipalité indépendantiste, on a préféré ouvrir des ateliers sur le vivre ensemble : très peu de jeunes musulmans y sont venus… Alors l’abbaye de Poblet…

    Qu’on le veuille ou non, l’identité et la culture catalanes sont intrinsèquement liées au christianisme (l’art roman européen serait né là, importé par des artisans lombards, ce qui fait tout de même rêver…), et à la nation espagnole, qui a été construite, entre autres, par ces rois d’Aragon qui reposent à Poblet, et – même si cela gêne ces indépendantistes – contre la présence musulmane en Espagne.

    Pascal Célérier

    http://www.bvoltaire.fr/barcelone-pour-les-independantistes-lennemi-cest-le-roi-despagne-pas-les-islamistes/

  • Révolution populiste en Allemagne ? Un mouvement de gauche veut "en finir avec la bonne conscience sur la culture de l’accueil"

    arton51903-4fd96.jpgUne figure de proue de la gauche radicale lance un mouvement pour durcir la politique migratoire.

    Rassembler la gauche pour contrer l’extrême droite ? C’est le projet controversé de la star politique allemande Sahra Wagenknecht, qui compte réduire l’influence du parti Alternative für Deutschland (AfD), la première force d’opposition au Bundestag, en durcissant les positions de gauche sur l’asile.

    Inspirée du succès de Podemos en Espagne, de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ou de Syriza en Grèce, Aufstehen (Traduisez : « Debout ! » ou « Réveil ! ») va tenter de mobiliser très à gauche, mais sur le thème de la politique migratoire qui bouleverse le paysage politique allemand depuis 2015. Âgée de 49 ans, née d’un père iranien et d’une mère allemande, la Présidente du groupe parlementaire de la gauche radicale (Die Linke) veut « mettre la pression » sur les partis de gauche pour qu’ils engagent une « autre politique migratoire », dit-elle. Sahra Wagenknecht veut en finir avec la « bonne conscience de gauche sur la culture de l’accueil » et ces « responsables vivant loin des familles modestes qui se battent pour défendre leur part du gâteau ».

    Crainte pour les bas salaires

    « Une frontière ouverte à tous, c’est naïf. Ce n’est surtout pas une politique de gauche », insiste-t-elle. Les milliards dépensés par le gouvernement pour accueillir les demandeurs d’asile en 2015 « auraient pu aider beaucoup plus de nécessiteux en Allemagne », dit-elle. « Plus de migrants économiques signifie plus de concurrence pour décrocher des jobs dans le secteur des bas salaires. Le nombre de logements sociaux n’est pas non plus illimité », estime-t-elle.

    Le lancement de ce nouveau mouvement de gauche, prévu le 4 septembre, a été mal perçu, surtout chez les sociaux-démocrates dont le déclin se poursuit inexorablement depuis la reconduite de la « grande coalition » avec Merkel. Le Parti social-démocrate (SPD), grand absent dans le débat sur la politique des réfugiés, se fait régulièrement dépasser par l’extrême droite dans les sondages. « Sahra Wagenknecht se met à rêver d’une gauche populiste en Allemagne », a dénoncé Thomas Oppermann, le Président du groupe parlementaire SPD, qui l’accuse de monter les pauvres et les réfugiés les uns contre les autres.

    Pour Die Linke, Aufstehen constitue une menace existentielle. Sahra Wagenknecht défend les mêmes causes que son propre parti, mis à part la politique migratoire. « Un mouvement qui nous affaiblit n’est pas acceptable », a déploré Bernd Riexinger, chef de Die Linke.

    Mais le succès de son entreprise reste à prouver. Il est mis surtout en doute par les politologues. « Les mouvements de protestation naissent en général dans la rue. Aufstehen a été organisé d’en haut avec une personnalité très marquée politiquement », constate Gero Neugebauer, politologue à l’Université Libre de Berlin (FU).

    Problème de crédibilité

    Par ailleurs, l’ancienne chef de la « plateforme communiste » du parti a un problème de crédibilité. Omniprésente dans les talk-shows télévisés, cette brillante économiste fait désormais partie de l’establishment et des « élites » dénoncées par l’extrême droite. « Je ne comprends pas l’objectif de ce rassemblement, sinon celui de faire encore plus de pub à Sahra Wagenknecht dans les médias », a déploré Annalena Baerbock, la Présidente du Parti écologiste.

    Si les chances de réussite de ce rassemblement apparaissent réduites, les responsables politiques allemands restent néanmoins très prudents dans leurs pronostics. Depuis l’entrée de l’extrême droite au Bundestag, les Allemands sont confrontés eux aussi au populisme. Plus rien ne paraît impossible.

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Revolution-populiste-en-Allemagne-Un-mouvement-de-gauche-veut-en-finir-avec-la-bonne-conscience-sur-51903.html

  • Alain de Benoist : « L’Union européenne est en train de se casser sur la question des migrants »

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    Par Alain de Benoist

    Ces derniers jours, Alain de Benoist a donné à Boulevard Voltaire plusieurs entretiens qui nous intéressent à l'évidence. Celui-ci [16.08] traite de l'impact de la crise des migrants sur l'Union Européenne. Une idée intéressante et positive d'Alain de Benoist, que nous avons nous-mêmes développée à plusieurs reprise ici, est que « L’Europe se disloque, mais aussi se recompose ». Même s'il ne faut pas se cacher les difficultés et les limites de cette recomposition embryonnaire, il y a là la perspective d'une Europe des Etats, des nations et des peuples, qui pourrait se construire enfin sur de bons et sains principes.     LFAR   

    En s’amplifiant, la crise des migrants semble en train d’aboutir à une crise institutionnelle en Europe. Quand la fronde anti-migratoire ne concernait que des pays « mineurs » et « lointains » (Pologne ou Hongrie), la Commission européenne pouvait encore traiter cette affaire par le mépris. Mais quand c’est l’Italie, pays fondateur de l’Europe, qui tape du poing sur la table, l’affaire ne prendrait-elle pas une autre tournure ?

    Les historiens de l’avenir retiendront que l’Union européenne, qui avait survécu tant bien que mal à un élargissement hâtif, à un déficit de démocratie permanent et à la crise de l’euro, est aujourd’hui en train de se casser sur la question des migrants. C’est un tournant effectivement historique, mais peut-on s’en étonner ? Au fil des années, les pathologies sociales liées à l’immigration ont fini par occuper la première place dans les préoccupations des Européens. Les gens ne supportent tout simplement plus ce qu’ils perçoivent comme une « invasion » ou une « submersion », et ils le supportent d’autant plus mal qu’ils ont l’impression que les flux ne sont pas près de se ralentir. Plus important encore, ils ne croient plus ceux qui, depuis des années, leur expliquent doctement que l’immigration est une « chance » économique et démographique, et qu’il faut avoir le cœur singulièrement sec pour ne pas y voir aussi une « obligation morale ». Les Français sont volontiers xénophobes, mais absolument pas racistes (les Allemands, c’est le contraire). Ils savent bien que ce ne sont pas les « préjugés » qui leur gâchent la vie. Bref, ils voient ce qu’ils voient, et ils savent qu’ils le voient.

    L’Europe se disloque, mais aussi se recompose. Les pays d’Europe centrale, qui ne veulent pas se transformer à leur tour en caravansérails, se retirent du jeu. On dit qu’ils se replient sur eux-mêmes, mais ils s’associent entre eux. Non seulement les pays du groupe de Visegrád (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) s’opposent frontalement aux consignes immigrationnistes de la Commission de Bruxelles, mais ils ont aussi rallié l’Initiative des trois mers, lancée il y a trois ans par le président polonais Andrzej Duda et la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarović, qui comprend également les trois pays baltes, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie, la Roumanie et la Bulgarie. Ce bloc de douze pays et de 120 millions d’habitants, s’étendant de la Baltique à l’Adriatique et à la mer Noire, pourrait bien constituer l’embryon d’une autre Europe.

    Les sondages montrent que la question migratoire arrive depuis longtemps en tête des préoccupations des Français et des Européens, et que l’hostilité à l’immigration ne fait que croître. Pourquoi les gouvernements n’en tiennent-ils pas compte, alors que cela risque de leur coûter politiquement très cher ?

    D’abord parce qu’ils sont tétanisés par les lobbies associatifs et médiatiques, qui répètent soir et matin les mantras du politiquement correct. Ils ne veulent les affronter à aucun prix. Mais la raison la plus profonde est qu’ils sont eux-mêmes acquis à l’idéologie dominante. Or, du point de vue de l’idéologie dominante, l’immigration n’est pas un problème et ne peut pas en être un, puisque les cultures et les peuples comptent pratiquement pour rien. Seuls comptent les individus. Toute réglementation de l’immigration revient à violer le principe libéral selon lequel on ne peut accepter l’utilisation des aspects contingents de l’identité des individus, à commencer par leur origine ou leur appartenance socioculturelle, pour légitimer des « inégalités de traitement ».

    Le libéralisme aborde la question dans une optique purement économique : l’immigration se résume à une augmentation du volume de la main-d’œuvre et de la masse potentielle des consommateurs. Elle se justifie, en outre, par l’impératif de libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises. Un million d’extra-Européens venant s’installer en Europe, c’est donc seulement un million d’individus qui viennent s’ajouter à d’autres millions d’individus. Le problème, c’est que les habitants du pays d’accueil, eux, ne voient pas arriver des « individus » mais des contingents de Maliens, de Sénégalais, de Maghrébins, de Pakistanais, etc., dont ils constatent qu’ils sont porteurs de mœurs difficilement conciliables avec les leurs. C’est ce qui fait toute la différence.

    En Italie, l’union des populistes de gauche (M5S) et de droite (la Ligue) est une nouveauté par rapport à l’Autriche, par exemple, avec sa coalition droite-extrême droite. Ce phénomène est-il spécifiquement italien ou peut-il survenir dans d’autres pays, dont la France, toujours à la recherche de son éternelle « union des droites » ?

    Les phénomènes politiques de grande ampleur s’exportent rarement à l’identique d’un pays à l’autre, mais y prennent plutôt des formes différentes. Il en va ainsi des mouvements populistes, qui ne cessent aujourd’hui de monter dans toute l’Europe, mais qui s’y configurent de manière variable. Ils ont, cependant, un trait essentiel en commun. C’est que le sentiment d’insécurité culturelle suscité par la vague migratoire ne suffit pas à expliquer le populisme. Il ne commence à y avoir de populisme que là où l’insécurité économique et sociale s’ajoute à l’insécurité culturelle, essentiellement dans les couches populaires et dans une partie (grandissante) des classes moyennes. C’est pour cela que le clivage « exclus d’en bas contre nantis d’en haut » se substitue de plus en plus au clivage gauche-droite. Et c’est exactement ce qui se s’est passé en Italie, pays en première ligne face aux flux migratoires, mais qui a aussi été très gravement touché par la crise financière de 2008. N’en doutons pas, c’est ce qui va se produire de plus en plus ailleurs. 

     Intellectuel, philosophe et politologue

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier 
  • Où en est le projet italien de quitter l’euro en souplesse ?

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    Les tempêtes monétaires qui accablent, depuis quelques semaines, la livre turque et le rial iranien, outre le fait qu’elles ont été provoquées par Donald Trump, qui montre ainsi la puissance de son pays, posent trois questions en filigrane.

    D’abord celle de l’OTAN, que Donald Trump voudrait, sinon supprimer, du moins reconfigurer, car la Turquie qui en fait partie a montré, depuis la fin de l’URSS et surtout le trouble jeu d’Erdoğan dans la crise syrienne, qu’elle n’est plus indispensable à l’Occident, voire qu’elle est nuisible en Orient. La négociation off, directe, sans précédent entre Donald Trump et Vladimir Poutine tournait sans doute sur l’avenir de l’Ukraine et sur les bases américaines et de l’OTAN en Europe centrale et orientale.

    Ensuite, celle de la démondialisation et du commerce mondial : il faudra qu’au lieu de commenter des tweets qui ne sont même pas écrits par Donald Trump, les commentateurs fassent l’effort de se projeter sur l’avenir du monde démultilatéralisé de demain. Et sur la façon dont la France, en particulier, devra s’y préparer pour y préserver ses avantages. Même si la Turquie et les États-Unis se reprochent, mutuellement, soit la prise en otage soit, au contraire, l’asile politique de deux religieux, le conflit est aussi très commercial. La donne du commerce mondial a changé et les incantations n’y feront rien.

    Enfin, il y a la question de la monnaie. Dans son programme économique commun, la coalition italienne de gouvernement aborde le sujet sans se donner d’échéance, mais elle exige que l’Union européenne efface 250 milliards d’euros de la dette publique de l’Italie, sinon Rome sortira de la zone euro. Évidemment, si l’Italie opérait ainsi et lançait ses contre-euros (les Buoni ordinari del Tesoro), cela serait la fin non seulement de l’euro mais encore de l’usine à gaz bruxelloise. Une autre Europe, démocratique et réaliste, pourrait être alors rebâtie.

    Les commentateurs tentent de découvrir ou d’imaginer des failles et des tensions entre la Ligue et Cinq étoiles ; il y a en a nécessairement, mais pas au point de paralyser ou de faire éclater la coalition qui n’y a aucun intérêt. Les gazetiers continuent à vaticiner que… les « populistes » ne s’entendront pas. Or, ces derniers ont entre eux bien plus de points d’accord que de discorde. Et notamment sur l’économie, à propos de laquelle ils pensent que ce ne sont pas les recettes libérales qui garantiront la sortie de la stagnation économique, mais les « investissements » et la « stratégie expansionniste ». Du trumpisme ; qui marche bien aux États-Unis. Pour redresser la situation, la coalition préconise le recours à des stimulations fiscales et pro-sociales, à l’encontre des principes de la Banque centrale européenne et de ses canons budgétaires.

    Même si la sortie de l’euro a disparu de la version finale du programme commun, qui peut jurer que, dans la torpeur du mois d’août – période de tous les coups de Trafalgar monétaire et bancaire -, MM. Conte, Di Maio, et Salvini n’y songent pas et ne s’y préparent pas ? Car les Italiens n’accepteront jamais un scénario à la grecque, tel qu’ils y ont assisté de l’autre côté de l’Adriatique.

    De surcroît, le Royaume-Uni ne verse plus ses 12,8 milliards de cotisation, ce qui forme un « trou » de près de 6 milliards d’euros dans le budget européen. La tentative de Bruxelles de le combler en augmentant la cotisation des autres membres rencontre une très forte opposition. On imagine facilement la tempête si l’on parlait de gommer 250 milliards ! Ni Bruxelles ni la BCE ne feront de concessions à l’Italie. La sortie de l’Italie de la zone euro paraît, dès lors, parfaitement plausible. Les experts de l’Economist Intelligence Unit, département analytique du magazine The Economist, ont retenu (février 2018) l’éventuel éclatement de la zone euro dans le top ten des grands risques majeurs menaçant l’économie mondiale.

    Quel pourrait être, alors, l’épicentre de la réaction en chaîne inéluctable ? Pourquoi pas les ondes venues de Turquie et d’Iran qui se propageraient, tel un tsunami, à l’Égypte, l’Inde, l’Arabie, le Liban, l’Asie centrale, et l’entrée en résonance avec les oscillations des économies européennes.

    Henri Temple

    http://www.bvoltaire.fr/ou-en-est-le-projet-italien-de-quitter-leuro-en-souplesse/

  • Pendant que Macron organise des bains de foule, Matteo Salvini chaleureusement accueilli à Gênes

    D'un côté :

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  • LA MÉMOIRE SÉLECTIVE DE L’UNION EUROPÉENNE (Jean Goychman)

    La décision prise par Donald Trump d’appliquer des sanctions commerciales à l’Iran place l’Union Européenne dans une situation inextricable. Les pays européens sont parmi les plus importants fournisseurs de l’Iran. La décision américaine interdit pratiquement – sous peine de sanctions financières insupportables – aux entreprises européennes de continuer à commercer avec l’Iran.

    L’Europe déclare la guerre à l’Amérique

    Dans cette situation, la Commission Européenne – qui s’apparente de plus en plus au gouvernement de l’Union Européenne – ne peut rester sans réagir. Rappelons simplement que le pouvoir décisionnel en Europe appartient, d’après les traités, au Conseil européen. Mais ça, c’est un peu de la théorie. En pratique, la question mérite d’être posée. Il y a quelques années, François Asselineau posait déjà la même question. Il rappelle les paroles de François Mitterrand, recueillies par Georges Marc Benamou peu de temps avant sa mort :

    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » [1]

    C’était en 1995…

    Aujourd’hui, l’Europe est au pied du mur. Vassalisée depuis des années, voire des décennies par ce qu’il est convenu d’appeler le Deep State (en gros l’oligarchie financière et industrielle internationale) l’Union Européenne avait toujours mis ses pas dans les empreintes de ce dernier. Avec Trump, la donne semble avoir changé. Ses prédécesseurs, lorsqu’ils n’avaient pas été mis en place par ce « pouvoir de l’ombre » avaient cependant dû s’incliner devant lui, comme Nixon ou Carter [2]. Donald Trump paraît en totale opposition avec lui et entend bien exercer la réalité et la plénitude de son pouvoir de président. Plutôt enclin à remettre sur le devant de la scène la souveraineté et l’indépendance des nations, il ne peut que se heurter de front avec les mondialistes partisans d’un libre-échange non réglementé par les nations qu’ils aimeraient, au contraire, voir disparaître.

    La Commission européenne, qui a toujours accepté le principe d’extra-territorialité du droit américain, se trouve coincée par l’affaire iranienne. Lorsqu’en mai 2015 la BNP-ParisBas a été condamnée par la justice américaine, le silence des européens a été « assourdissant ».

    Aujourd’hui, Jean Claude Junker annonce, sur un ton quelque peu provocateur :

    « Nous sommes déterminés à protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des affaires légitimes avec l’Iran […] C’est pourquoi le statut de blocage mis à jour par l’Union européenne entre en vigueur le 7 août ».

    Bigre, voilà un langage qu’on aurait aimé entendre en 2015. Car la loi de blocage date de 1996. Elle n’a jamais été appliquée. Pourtant les occasions n’ont pas manqué. Outre la BNP, qui avait soi-disant enfreint la loi d’embargo américaine envers le Soudan, les sanctions contre Cuba, la Libye ou l’Iran n’ont jamais été critiquées par l’UE. Cette tonitruante déclaration sera-t-elle suivie d’effet ?

    Qui va gagner la guerre ?

    Engagement sérieux ou « tartarinade », cela mérite qu’on s’y attarde quelque peu. Quels sont les rapports de force entre l’Amérique de Donald Trump et l’Union Européenne ? Pauline Mille a eu une réflexion intéressante sur le sujet. Tout d’abord, pourquoi les États-Unis invoquent-ils le droit d’externaliser leurs propres lois dans cette affaire ? Ils sont les plus forts, cela ne fait aucun doute, que ce soit sur le plan militaire ou sur le plan diplomatique. Ils décident et les autres, et en particuliers les européens, subissent. C’est ce qui s’est passé depuis des décennies. Il fallait l’aplomb d’un de Gaulle pour leur tenir tête…

    Pourquoi s’appuyer sur un droit inapplicable de fait ?

    Côté américain, pourquoi donc vouloir donner l’apparence d’un droit international qui est, de toutes façons, contraire aux décisions américaines ? Je pense que c’est un simple prétexte à usage interne ; Il faut se souvenir de se coté « messianique » du peuple américain, résultant à la fois de la « doctrine de Monroe » de 1823 et du côté « élu de Dieu » tel que décrit dans un article de John O’Sullivan en 1845 intitulé « la destinée manifeste ». Même si cette destinée manifeste n’est en réalité qu’un mythe créé pour justifier l’annexion du Texas, Trump veut s’appuyer dessus pour redonner son rôle de leader à l’Amérique. Cela implique d’être mieux que toutes les autres nations. Il sait très bien que l’Europe n’est pas une nation et, qu’à ce titre, elle ne peut opposer un droit international qu’elle n’est pas à même de défendre.

    Côté européen (et tout à fait entre nous) cela montre également la vanité de ces fonctionnaires européens qui pondent des directives à la chaîne sans se préoccuper de savoir si elles pourront avoir un effet quelconque… 

    Un coup pour rien dans un jeu aux règles indéfinies

    Comme le rappelle Pauline Mille, cette décision européenne interdit aux entreprises qui auraient déjà une activité commerciale avec un pays visé par des sanctions américaines de se soumettre à la volonté américaine. En cas de sanctions judiciaires à leur encontre par la justice américaine, celles-ci seraient indemnisées par l’Europe. C’est une histoire de fous… Cela revient à faire payer par les contribuables des pays européens les amendes infligées à des entreprises européennes qui auraient contrevenu au droit américain. Comment peut-on ne serait-ce qu’envisager une chose pareille. Kissinger va encore nous ressortir son fameux : « l’Europe… quel numéro de téléphone ? » destiné à montrer l’inexistence de l’Europe sur le plan politique et, naturellement, militaire. L’UE ne dispose d’aucun moyen de coercition dans cette affaire et tout ce cinéma n’est que vaine agitation. Il y a fort à parier que tout ce bruit va se calmer très vite et que « la raison du plus fort sera toujours la meilleure ».

    Jean Goychman 10/08/2018

    [1] Le Dernier Mitterrand – GM Benamou (éd. Plon).

    [2] L’État Profond Américain – Peter Dale Scott (éd. Résistances).

    https://minurne.org/billets/16862

  • Les identitaires autrichiens entièrement acquittés des accusations de « mafia » et de discours haineux

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    Les 17 militants du Mouvement identitaire autrichien accusés d’avoir formé une organisation criminelle de discours haineux ont été déclarés innocents de toutes les accusations majeures, deux accusés ayant été contraints de payer des amendes mineures par un juge de Graz.

    A l’issue de l’affaire, les 17 militants anti-migration de « droite-hipster » ont été disculpés des accusations portées contre eux plus tôt ce mois-ci par les procureurs de Graz qui ont utilisé la loi anti-mafia du pays pour tenter de prétendre que les militants s’engageaient dans la promotion d’un discours de haine, rapporte Kronen Zeitung.

    Alors que tous les militants ont été disculpés des accusations majeures, deux d’entre eux ont été condamnés à des amendes : 240 euros pour des dommages matériels et 720 euros pour avoir blessé au coude un membre de la faculté de l’Université de Klagenfurt en 2016 lors d’une manifestation contre un cours universitaire sur l’intégration des migrants dans la population active autrichienne.

    En ce qui concerne l’incident, le procureur a fait remarquer : « Vous n’êtes pas un front de patriotes pour moi, mais un front de lâches. »

    À l’époque, l’activiste Luca Kerbl prétendait que le professeur l’avait agressé et avait tenté de le détenir après que le groupe ait quitté la salle de classe.

    Les charges de l’affaire découlent en grande partie d’une action du groupe en avril 2016 dans laquelle ils ont déposé une banderole indiquant « Islamisation Kills » sur le toit du siège du Parti Vert de Graz.

    Alors que le procureur dans cette affaire a tenté d’affirmer que l’expression « l’islamisation tue » était un discours de haine, le juge a jugé que la bannière n’était « pas une critique de l’islam, mais du Parti Vert et de l’islamisme radical ».

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  • Pont effondré à Gênes : Matteo Salvini et Luigi Di Maio acclamés par la foule lors des funérailles, les élus de gauche insultés (MàJ)

    Les 2 hommes forts du gouvernement italien, Matteo Salvini et Luigi di Maio, ont été chaleureusement accueillis par la foule lors de leur arrivée à la cérémonie d’hommage aux victimes de Gênes. Une femme éplorée a interpellé Salvini, qui tente de la consoler.
    – France 2, 18 août 2018, 20h

    La cérémonie solennelle catholique a duré un peu plus d’une heure dans un grand hall du parc des expositions de Gênes, en présence des plus hauts responsables de l’Etat et de milliers d’habitants de ce port du nord de l’Italie. De longs applaudissements ont salué la lecture des prénoms des 38 morts identifiés et l’évocation des dernières victimes encore non identifiées.

    Des insultes et des sifflets destinés aux vieux politiciens, des ovations pour leurs héritiers. La foule rassemblée pour l’Hommage national a reconnu l’ancienne ministre de la Défense Pinotti, et là les cris ont commencé, amplifiés par l’apparition du secrétaire du Parti démocrate (gauche) Martina.

    «Va-t-en», «assez» et «honte» sont les épithètes les plus récurrentes. Alors que peu après la même foule a chaleureusement acclamé les ministres Matteo Salvini et Luigi Di Maio.

    Ils sont arrivés ensemble et, avec le pas assuré de ceux qui représentent le nouveau monde, ils ont pris position derrière les cercueils. C’était la consécration, même un peu sauvage, de leur popularité.

    La Stampa

    (…) Face à l’émotion et à la colère, le gouvernement a attaqué Autrostrade per l’Italia, la famille Benetton qui contrôle le groupe, l’incurie des gouvernements précédents et l’Union européenne. Vendredi, le ministère des Infrastructures a officiellement adressé un courrier à Autostrade en vue de révoquer la concession de la société sur le tronçon du pont.

    (…) Challenges

    http://www.fdesouche.com/1061181-pont-effondre-a-genes-matteo-salvini-et-luigi-di-maio-chaleureusement-applaudis-par-la-foule-lors-des-funerailles-des-elus-de-gauche-hues-et-insultes

  • Naturalisation : la Suisse refuse de se coucher devant la culture musulmane

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    Quand un étranger demande la nationalité de son pays d’accueil, il paraîtrait naturel qu’il adhérât à ses principes et à ses valeurs. Bref, qu’il marquât sa volonté d’intégrer sa nouvelle communauté. C’est d’ailleurs, en théorie, une des conditions pour obtenir la nationalité française. Oh ! Oh ! Vous raisonnez comme un facho ! Cette évidence ne s’impose pas partout en Europe, comme le prouvent les deux exemples suivants.

    À Lausanne, la nationalité suisse a été refusée à un couple de musulmans qui refusait de serrer la main de personnes du sexe opposé, voire de répondre à leurs questions. L’un des membres du comité de naturalisation a expliqué, pour justifier cette décision, que « la Constitution et l’égalité entre hommes et femmes l’emportent sur la bigoterie ». Le couple dispose d’un mois pour déposer un recours.

    Nul doute que si l’affaire s’était passée en France, il trouverait de nombreux appuis parmi nos dirigeants « progressistes » et les associations antiracistes, plus prompts à défendre les cultures étrangères que la culture française. Horreur ! En avril dernier, le Conseil d’État a validé le rejet de la naturalisation d’une Algérienne qui avait refusé de serrer la main d’un représentant du préfet, lors de sa cérémonie d’accueil dans la nationalité française. Quelle intolérance, n’est-ce pas ? Il va falloir changer la loi ou la Constitution pour que le Conseil d’État ne tombe plus dans de pareils errements.

    Dans le même temps, en Suède, un tribunal a condamné une entreprise à verser 3.822 euros de dommages-intérêts à une Algérienne, de confession musulmane : elle n’avait pas voulu serrer la main du responsable de l’entreprise, ce qui avait provoqué l’annulation de son entretien d’embauche. La Justice suédoise a estimé que le refus de serrer la main pour des raisons religieuses était protégé par la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Exemple à suivre ?

    Il est probable que l’Europe va redoubler d’attention pour repérer et réprimer tous les pays qui feraient preuve, à ses yeux, de « discrimination religieuse ». La femme algérienne, à qui le tribunal suédois a donné raison, s’est confiée à la télévision : « Je crois en Dieu, ce qui est très rare en Suède », a-t-elle déclaré, ajoutant que « dans [son] pays, on ne peut pas traiter différemment les hommes et les femmes » : c’est pourquoi « [elle n’a] de contact physique ni avec les hommes ni avec les femmes ». Non contente d’avoir gagné son procès, elle donne une leçon d’égalité aux pays occidentaux. Sans doute se moque-t-elle d’eux, mais ce serait pire si elle était sincère !

    Cette anecdote montre, une fois de plus, la fragilité de nos démocraties face à la montée des revendications religieuses et communautaires, qui ne s’embarrassent guère de scrupules puisqu’elles prétendent être l’expression de la vérité. Sous prétexte de respecter « les droits de l’homme » (je vais me faire accuser de sexisme pour ne pas dire « les droits humains »), on cède devant les manifestations d’une identité étrangère, criant haro sur ceux qui ont le culot de défendre l’identité française. C’est ainsi qu’on se couche devant ceux qui, loin de vouloir intégrer notre société et ses usages, veulent imposer leurs propres conceptions.

    Par une sorte de perversion de l’esprit ou, pire, par la volonté délibérée d’effacer ce qu’il reste de notre culture chrétienne, des dirigeants politiques et associatifs prennent plaisir à saper les fondements de notre société. C’est pour l’enrichir, paraît-il !

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/naturalisation-la-suisse-refuse-de-se-coucher-devant-la-culture-musulmane/