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Europe et Union européenne - Page 644

  • De la grande diversion à la grande évasion

    La sanglante litanie des attentats islamistes se poursuit en ce début d’année. Samedi un massacre aurait été cependant évité avec l’arrestation par la police allemande à Sarrebruck d’un Syrien qui serait  en lien avec l’Etat islamique (EI) et qui aurait projeté  de foncer avec une fausse voiture de police dans la foule dans d’une ville allemande, française, belge ou néerlandaise. Un terrorisme dont sont prioritairement victimes les musulmans, les fous d’Allah ne parvenant pas (encore?) à frapper les Européens avec la même intensité et régularité qu’au Proche-Orient. Hier, concomitamment à la présence de François Hollande sur le sol irakien, une énième attaque suicide à la voiture piégée à Bagdad a fait au moins 32 morts et 61 blessés. La veille, l’EI revendiquait  l’attaque commise le jour même par un homme armé  dans une discothèque d’Istanbul fréquentée principalement par des Turcs et des touristes musulmans, qui a causé la mort de 39 personnes. L’homme est activement recherché et  s’inspirant de l’actualité récente, un internaute (complotiste?)  s’étonnait dans un  commentaire laissé sur le site oumma.com «qu’on ne retrouve les pièces d’identité, après des attentats meurtriers, qu’aux Etats Unis, en France et en Allemagne, jamais en Irak, en Syrie, en Arabie, en Turquie, ou par exemple, en Afghanistan. Curieux, quand même.»

    Ce qui est tout sauf curieux, car hélas tristement habituel, et le FN s’en est officiellement indigné, c’est la capacité des ministres de l’intérieur qui se succèdent place Beauvau depuis trente ans à minorer les chiffres de la délinquance, à en dissimuler l’ampleur, la progression continue. On l’a vu et ce serait risible si la situation n’était pas aussi grave avec le remplaçant du très décrié Bernard Cazeneuve par Bruno Le Roux. Évoquant les traditionnels incendies de véhicules commis par  des jeunes pour fêter la  Saint-Sylvestre, M. Le Roux a jugé qu’il s’agissait d’un «phénomène contenu par rapport à 2016», «avec 650 mises à feu directes, là où elles étaient 602 l’an passé», jugement tout de même sujet à caution puisqu’il s’agit d’une progression de 8%… Quant au nombre total  de voitures brûlées par la propagation des incendies directs de véhicules, il s’élève à  945, chiffre matérialisant une progression record de 17,5% par rapport à l’année dernière!

    Tout aussi récurrent, et il faudrait faire le décompte des vœux télévisés présidentiels depuis 1984 ou il en est question, François Hollande a rituellement mis en garde  les Français le 31 décembre contre l’Opposition nationale, populaire et sociale. Encore et toujours la technique bien éculée de la grande diversion, le stratagème bien éventé de la peur du Loup FN. Sans s’embarrasser de finesse, le plus impopulaire président de la Vème république a tenu un discours  rabâché déjà en son temps  par un Jacques Chirac promettant lui aussi dans la foulée de réduire le chômage et la fracture sociale. Utilisant la phraséologie caricaturale du moindre sous-fifre du Grand Orient, M. Hollande a tenu à rappeler que «La France, elle est ouverte au monde, elle est fraternelle, elle est européenne» ( et «déjà un peu arabe» avait précisé en son temps François Mitterrand). «Comment imaginer notre pays recroquevillé derrière des murs, réduit à son seul marché intérieur, revenant à sa monnaie nationale et en plus, en plus, discriminant ses enfants selon leurs origines» a-t-il ajouté, avant de crier avec un comique pathétique  certainement involontaire :  «Mais ce ne serait plus la France !».

    Comment ne pas voir pourtant, que ce sont  ceux qui, de François Fillon à l’extrême gauche, reprochent au FN d’être infidèle à  l’esprit de la France, de trahir  la République, qui s’échinent pourtant à faire disparaître une  République Française libre, une, indivisible et enracinée? Nous l’avions dit sur ce même blogue,  Bruno Gollnisch constate, comme l’avait fait dans une tribune peu avant sa disparation l’historien Dominique Venner, que ce sont justement les partis dits de gouvernement qui  ont privé notre pays des trois attributs de la souveraineté Française. A savoir «la capacité de faire la guerre et de conclure la paix», dont nous sommes privés du fait de notre inféodation à l’Otan et aux Etats-Unis; la capacité de «battre monnaie» que nous avons abandonné à la technocratie mondialiste bruxelloise.  Et bien sûr « la maîtrise du territoire et de la population» qui a été bafouée au nom de la sacro-sainte mondialisation, du métissage laïque et obligatoire, de l’idéologie libérale  du laisser faire-laisser passer, du vivre-ensemble, d’un transfrontièrisme hors-sol .

    Enfin,  à l’heure ou cette Europe Bruxelloise tellement contraire au génie européen nous est décrite comme notre horizon indépassable, notons que le journal britannique The Guardian vient de rendre public des de « câbles » secrets de la diplomatie allemande, qui lui ont été transmis par le groupe de radio NDR. On y apprend  que Jean-Claude Juncker, toujours président de la Commission européenne, aurait contrecarré de manière souterraine, lorsqu’il était à la fois Premier ministre et  ministre des Finances  du Grand-duché du Luxembourg, des initiatives prises par une commission secrète l’UE  baptisée «Code de conduite» crée en 1998, mais en fait noyautée de l’intérieur, pour s’attaquer à l’évasion fiscale des multinationales.

    Dés novembre 2014, Bruno Gollnisch avait réagi à ce scandale de l’évasion fiscale, M. Juncker ayant été  alors contraint à démissionner de ses fonctions ministérielles, à la suite d’un  autre scandale , celui des services secrets luxembourgeois,  remplacé par  M. Xavier Bettel suite à des élections anticipées.  Le député frontiste avait fait entendre à cette occasion dans l’hémicycle  la voix du bons sens. S’adressant à M.  Juncker il avait  rappelé plus largement que « nous (les pays de l’UE, NDLR)  n’avons pas besoin d’harmoniser – en réalité d’unifier – les législations fiscales. Il suffit d’une règle très simple qu’il faut mettre en œuvre, aux termes de laquelle les sociétés multinationales seront imposées dans chaque État membre en raison du chiffre d’affaires ou des bénéfices qu’elles y réalisent.»

    Et Bruno Gollnisch d’ajouter, et ses propos prennent aujourd’hui un relief particulier à l’heure ou des députés patriotes du FN sont persécutés judiciairement par les instances européistes, que «l’enquête prévue devait être diligentée par (les) services (de Jean-Claude Juncker) et qu’il approuvait)  la nécessité d’une enquête indépendante. Je ne vous jette pas la première pierre, comme le Christ n’a pas voulu le faire à la femme adultère, car ceux qui sont coupables ici devraient partir les premiers. Ce sont ceux-là même qui ont voté la libre circulation des capitaux, sans aucun contrôle, au profit des multinationales.» Mais qui parlera de ces sujets brûlants là au cours de cette présidentielle, si ce n’est le Front National et sa candidate ?

    https://gollnisch.com/2017/01/03/de-grande-diversion-a-grande-evasion/

  • Syrie: la quadruple défaite de l’Occident

    Ex: http://www.nice-provence.info 

    Nous dénonçons régulièrement dans nos colonnes l’erreur stratégique majeure de la France qui s’est engagée du côté américain dans les manœuvres de déstabilisation du Moyen Orient. Nous prévoyions dans notre article du 28 février 2015, Hollande et Valls appellent les jeunes au djihad en Syrie, que « la France paierait cher ses erreurs ». Nous espérions le 18 mars 2015 que la France puisse encore retrouver son chemin de Damas. Hélas, il n’en a rien été. Après le dernier sursaut de notre pays lorsque Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont refusé en 2003 d’accompagner les Américains dans une guerre fomentée par eux en Irak, nous nous sommes embourbés jusqu’au bout avec ceux-ci, d’abord avec Sarkozy en Libye, puis avec Hollande en Syrie.

    Nous paierons très cher une quadruple défaite en Syrie : défaites militaire, politique, économique et médiatique.

    Défaite militaire

    Les rebelles dits « modérés », armés, financés, formés par la coalition américano-saoudienne ne sont pas parvenus à renverser Bachar El Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. La reprise douloureuse de la ville stratégique d’Alep marque la défaite de cette tentative de putsch militaire.
    Ce ne sont pas seulement ces « djihadistes modérés » qui ont capitulé à Alep, c’est cette coalition douteuse entre l’OTAN et les Saoudiens soutenue également par les Israéliens. La reddition, le 16 décembre 2016, du bunker d’Alep-Est révèle la réalité de cette improbable alliance. Bien que la presse de propagande occidentale ait tu cet événement, les forces gouvernementales syriennes ont fait prisonniers une centaine d’officiers étrangers qui pilotaient les manœuvres militaires djihadistes. Les premiers noms de ceux-ci ont commencé à être diffusés, semant la panique à l’OTAN qui avait délégué sans autorisation 14 officiers, parmi lesquels des Américains bien sûr, mais également des Britanniques, des Allemands et des Français. C’est à cet éclairage qu’il faut comprendre la réunion précipitée à huis clos à l’ONU le 17 décembre.
    Les Russes et les Syriens vont négocier cher ces prisonniers encombrants pour l’OTAN.

    Défaite politique

    Hollande n’est pas Chirac et Fabius n’est pas Villepin. Plusieurs observateurs avisés dénonçaient le zèle déployé par le gouvernement français à renverser le régime syrien. D’une part parce-qu’aucun débat parlementaire ne s’est tenu sur ce sujet majeur, d’autre part parce qu’il s’agit d’une ingérence militaire hostile à l’encontre d’un mays souverain, avec lequel la France entretenait peu de temps auparavant, des relations amicales. La France a trahi Bachar El Assad, comme elle a trahi Mouammar Khadafi.
    Quatre députés courageux retrouvaient bien le chemin de Damas en février 2015, mais ils étaient aussitôt unanimement condamnés par la Police de la Pensée.
    La « coalition occidentale » a commis une lourde faute en sous-estimant la Russie. Celle-ci n’ayant pas réagi lors de la destitution de Khadafi, l’OTAN pensait que la Russie serait impuissante également en Syrie. Mais d’une part la Russie dispose d’une base navale en Syrie, à Tartous, qu’elle ne pouvait abandonner. Et d’autre part les Occidentaux ont sous-estimé les avancées technologiques de l’armement russe. Ils ont découvert stupéfaits que les Russes disposaient d’armes au moins aussi sophistiquées que celles de l’OTAN.
    Cette série d’erreurs de nos dirigeants occidentaux se paiera très cher car les pays de la « coalition occidentale » ont généré dans les mentalités syriennes une haine que plusieurs générations n’effaceront pas. La France pouvait jouer un rôle particulier au Moyen-Orient compte tenu de son histoire en Syrie et au Liban. Elle a tout perdu, et pour longtemps.

    Défaite économique

    Par voie de conséquence elle sera exclue de la reconstruction de ce pays. La Russie d’abord, mais aussi l’Iran et la Chine profiteront de l’aubaine.
    Le gazoduc que le Qatar voulait faire passer par la Syrie pour alimenter l’Europe est la véritable cause de cette guerre. Robert Kennedy Junior, neveu de l’ancien président, publie un article très complet et très documenté sur le sujet (hélas, non traduit, bien entendu). Toutes ces vies humaines détruites, toutes ces atrocités, ces cités détruites, toute cette barbarie pour un gazoduc. La Russie continuera, malgré les manigances meurtrières américano-qataris, à alimenter l’Europe en gaz.
    La Russie dispose des deuxièmes plus importantes réserves prouvées de gaz naturel, derrière l’Iran. Deux puissances qui sortent victorieuses de ce conflit. Sous la pression la France achète du gaz de schiste aux États-Unis, mais les approvisionnements ne sont pas aussi pérennes que ceux de nos grands fournisseurs : Norvège (38,1 %), Russie (12 %), Pays-Bas (10,8 %), Algérie (9,5 %). En outre le gaz américain est plus onéreux à cause de son transport en méthaniers à travers l’Atlantique.
    Bref, tout faux également sur le plan économique. Et ce n’est pas tout.

    Défaite médiatique

    La victoire de l’armée gouvernementale syrienne met à jour la gigantesque manipulation médiatique qui a accompagné tout le conflit et qui s’est déchaînée ces dernières semaines lors de la reconquête d’Alep.
    Tous les médias officiels dénonçaient les atrocités des troupes de Bachar El Assad sur les civils, les ruptures des cessez-le-feu unilatéraux, le véto de la Russie à la mise en place d’une trève. Bachar El Assad « le boucher » (selon les propos de Manuel Valls) massacrait son propre peuple avec l’appui du tyran de Moscou.
    Or que découvre-t-on à présent dans les quartiers reconquis ? Une foule en liesse qui acclame l’armée de libération, un bunker pour les officiers de la « coalition occidentale »(1), la messe de Noël qui peut à nouveau être célébrée par les Chrétiens d’Orient. Mais on découvre aussi des geôles où l’on torturait les prisonniers et où l’on crucifiait les Chrétiens, on découvre des charniers et des drapeaux de Daesh, on entend des témoignages innombrables d’abus sexuels, notamment sur les très jeunes filles.
    « On » nous aurait donc menti ? Délibérément, systématiquement, grossièrement ?
    La presse alternative prend sa revanche sur les médias de la propagande qui se discrédite chaque jour tandis que la presse de réinformation acquiert une crédibilité supplémentaire(2). Les Français comprennent à quel point ils sont bernés par des mensonges permanents de la classe dirigeante.

    C’est bien le seul point positif de tous ces événements dramatiques.

    Georges Gourdin

    [NDLR] Notre photo à la une est reprise du site christianophobie.fr, et comporte le commentaire suivant :
    Après avoir été nettoyée autant que faire se peut, on a pu célébrer, pour la première fois depuis cinq ans, une messe de Minuit dans la cathédrale maronite en partie détruite par des bombardements islamistes.

    (1) Faites un test tout simple et très rapide : tapez les deux mots « Alep » et « bunker » dans un moteur de recherche. Le résultat est édifiant : pas un seul média convenu n’apparaît. Seule la presse alternative traite cette information pourtant importante.
    (2) Continuez de lire Nice Provence Info, le premier site régional de réinformation en Provence : vous avez bien raison !

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/12/31/syrie-la-quadruple-defaite-de-l-occident-5893058.html

  • La Commission européenne contre la taxation des grandes surfaces

    Pologne – Une des réformes promises par le PiS à ses électeurs, c’était de mieux taxer la grande distribution qui est très majoritairement aux mains de groupes étrangers et qui est accusée depuis des années de transférer ses bénéfices à l’étranger pour réduire les impôts payés en Pologne. La formule retenue en juillet consiste à imposer le commerce de détail en fonction du chiffre d’affaires (CA). Cet impôt doit se monter à 0,8 % du CA mensuel compris entre 17 et 170 millions de zlotys (1 € = 4,3 zlotys) et à 1,4 % du CA mensuel au-dessus de 170 millions. Les magasins réalisant un CA annuel inférieur à 204 millions de zlotys ne sont pas concernés. L’autre objectif de cet impôt progressif sur le chiffre des ventes était bien entendu de redonner un avantage compétitif aux petits commerces.

    Cela ressemble fort à ce qui se pratique dans d’autres pays de l’UE. Ainsi, en France, la taxe sur les surfaces commerciales est fonction de la surface et ne s’applique qu’aux « commerces exploitant une surface de vente au détail de plus de 400 m², et réalisant un chiffre d’affaires hors taxe à partir de 460 000 € » (source).

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  • Udo Ulfkotte, journaliste allemand: « L’Allemagne s’est détruite afin de ne pas paraître raciste »

    Christian Hofer, ressortissant suisse, expert (publications, multimedia, événements)

    ♦ Nous parlions déjà de ce journaliste ici et ici.

    Merkel et la gauche suisse ont procédé à la même attaque contre leur pays: la violation de nos lois. Ce sont ces traîtres qui poussent à la guerre et à la haine tout en osant encore se positionner en « représentants des valeurs morales ».

    Enfin, on notera encore le totalitarisme qui s’impose sous le paravent de « justice » afin de faire taire ce journaliste. Cela rappelle le procès qui a été fait à Monsieur Alain Jean Mairet.

    Les signaux inquiétants étaient déjà présents il y a quelques années lorsque certaines villes allemandes ont renommé les marchés de Noël en « marchés de la fête de l’hiver » et avaient décidé d’interdire les illuminations de la natalité pour ne pas offenser les musulmans. Udo Ulfkotte, journaliste et écrivain allemand, avait déjà répertorié ces alertes dans son livre Mekka Deutschland (Kopp, pp. 256, 19,95 euros). Une enquête détaillée sur les cas de soumission culturelle dans l’Allemagne islamisée d’aujourd’hui.

    Déjà rédacteur adjoint du Frankfurter Allgemeine Zeitung, invité dans de nombreux pays musulmans, et à présent éditeur du magazine Whistleblower, Ulfkotte est considéré comme une sorte de Houellebecq allemand pour avoir dénoncé la crise de civilisation de son pays et révélé les risques d’une conquête, à la fois violente et sournoise de la part de l’islam. Prophétie qui s’est tragiquement confirmée dans les faits ces derniers jours.

    Ulfkotte, nous commençons  par les événements de Berlin. Le terroriste, Anis Amri, était suspecté depuis longtemps par la police allemande d’être un terroriste potentiel. Toutefois, il n’a jamais été expulsé et au contraire il a reçu un permis de séjour temporaire. Il y a donc des responsabilités de la part des forces de sécurité de votre pays ?

    L’Allemagne a environ 7’000 islamistes suspectés de terrorisme. Pour les contrôler 24 heures sur 24, il faudrait 20 hommes du service du renseignement pour chaque cas d’entre eux. Cela signifie qu’il faudrait 140’000 policiers dédiés à cette seule fonction. Mais en même temps, l’Allemagne est mise sur la touche concernant les informations les plus importantes sur le terrorisme car les services secrets britanniques n’ont plus confiance en Merkel, après la rupture entre la Grande-Bretagne et cette Europe conduite par l’Allemagne.

    Amri se serait radicalisé en Rhénanie-Westphalie, la région de Cologne. Comment est-ce possible que l’une des zones les plus riches d’Allemagne soit devenue la fabrique de l’extrémisme islamique et le port franc pour les agressions des migrants ?

    Pour le comprendre, on doit se souvenir de l’histoire du 20e siècle de l’Allemagne. Notre pays ne veut plus être considéré comme étant raciste et discriminer les étrangers à cause de leur ethnie ou de leur religion. Pour cette raison, on a imposé une culture d’accueil pour tous, même pour les fanatiques islamiques. Et les effets se voient : durant les derniers mois, nous avons fermé 900 églises, dans le même temps, nous sommes en train de construire 3’000 nouvelles mosquées. Mohammed est devenu le nom le plus populaire pour les nouveau–nés dans de nombreuses villes allemandes.

    Pendant ce temps, les mariages islamiques avec des épouses mineures sont toujours plus nombreux. Et nous n’incriminons pas les musulmans qui violentent les femmes s’ils les épousent par la suite. Nous appelons cela le respect pour les traditions islamiques. Pour moi, c’est une forme d’imbécilité choquante.

    Quelles sont les responsabilités de la classe politique ? L’année dernière, Angela Merkel a permis l’arrivée d’un million de migrants…

    La chancelière a violé les lois allemandes qui empêchaient d’ouvrir les frontières à tous et de lâcher un million de migrants sans contrôle. C’est elle la véritable responsable. Certes, en ce moment personne n’a la force de contester le leadership de Merkel, même pas la droite AfD. Mais le pays est au bord d’une guerre civile, car tant de gens n’en peuvent plus de la soumission.

    Lorsque vous étiez correspondant en Afghanistan, vous vous êtes converti à l’islam, sauvé puis reconverti au christianisme une fois retourné en Europe. Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser la foi de Mahomet ?

    La peur de mourir. C’était en 1992 dans la ville de Herat, les moudjahidines m’ont forcé à me convertir sinon ils m’auraient fusillé. J’ai pu vérifier personnellement l’hospitalité des « musulmans pacifiques ».

    Est-ce qu’on vous a accusé d’islamophobie pour la publication de « Mekka Deutschland »?

    Ils ne peuvent pas m’accuser de racisme car dans le livre il y a 1’000 notes de bas de pages qui mentionnent des sources dignes de foi et confirment tout ce que j’écris.

    Mais un procureur a ouvert une enquête à mon encontre parce que dans l’un de mes articles, j’aurais révélé des informations liées au secret et je serais coupable d’incitation à la haine.

    Il m’accuse en particulier d’avoir écrit « rapefuges », c’est-à-dire les cas de réfugiés qui violentent les femmes et les enfants.

    Et qu’avez-vous fait ? Avez-vous arrêté d’écrire ?

    Bien au contraire. J’ai recueilli d’autres éléments et j’en ai fait un journal dans lequel je raconte, jour après jour, toutes les violences sexuelles commises de la part des migrants en Allemagne en 2016. Le livre sortira fin janvier 2017 et pourrait me coûter un procès. Voilà ce qu’est devenue l’Allemagne : une République bananière dans laquelle on empêche même la liberté l’expression.

    Christian Hofer 26/12/2016

    Source : Les Observateurs.ch

    Traduction : Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

    http://www.polemia.com/udo-ulfkotte-journaliste-allemand-lallemagne-sest-detruite-afin-de-ne-pas-paraitre-raciste/

  • 2017, en toute simplicité #3 : « Schengen, c'est quoi ? »

  • Sur la liste des grands événements politiques de 2016 : la multiplication et la banalisation des attentats islamistes

    Mathieu Bock-Côté retrace l'année 2016 avec FigaroVox. Extraits :

    "[...] À la liste des grands événements politiques de 2016, on me permettra d'ajouter la multiplication et la banalisation des attentats islamistes - on pourrait parler aussi plus largement de l'agression contre la civilisation européenne. L'année 2016 a commencé à Cologne et s'est terminée à Berlin. Les agressions sexuelles massives de Cologne nous ont rappelé qu'il existe une telle chose qu'un choc des cultures et l'asservissement des femmes représente une forme archaïque de prise de possession d'un territoire par une bande qui se sent animée par un esprit conquérant. Il y a eu autour de ces agressions un effrayant déni: on a tout fait pour en nier la signification politique. Certaines féministes, souvent occupées à traquer l'intention la plus malveillante qui soit dans un compliment masculin un peu insistant ou maladroit, ont décidé de détourner le regard. De peur de stigmatiser les réfugiés ou les musulmans, elles ont fait semblant de ne rien voir. Elles se sont déshonorées.

    Mais je le disais, les attentats se sont multipliés et banalisés cette année. Nice, Bruxelles, Saint-Étienne-du-Rouvray, Orlando, Berlin. Chaque fois, c'est un carnage, mais c'est un carnage auquel nous nous habituons. Qu'est-ce qu'un mois sans attentat? Une anomalie. Au fond d'eux-mêmes, bien des Occidentaux ont accepté la normalité des attentats les plus sordides. Nous avons intériorisé la présence dans nos vies de la violence islamiste, même si nous ne savons toujours pas quelles conséquences en tirer. Nous ne savons pas non plus ce que voudrait dire gagner cette guerre contre l'islam radical. Alors nous la menons dans la confusion: on parle avec raison d'une nouvelle époque, mais les repères nous manquent pour nous y orienter. Cela prend du temps, prendre pied dans un nouveau monde.

    Et sur le plan intellectuel et culturel?

    Un événement intellectuel, me demandez-vous? Je vous parlerais alors franchement, et avec admiration, du renouveau conservateur de la pensée politique française. Je suis impressionné par la qualité des ouvrages qui d'une manière ou d'une autre, la construisent, la déploient ou la rendent possible: ils ne se réclament pas tous de la même vision des choses mais ils témoignent pour la plupart d'une commune sensibilité par rapport à l'époque. Et ces ouvrages viennent à la fois d'intellectuels bien installés dans la vie publique et de nouvelles figures qui impressionnent par leur vigueur et leur intelligence. J'en nomme quelques-uns, tous parus en 2016: Un quinquennat pour rien, d'Éric Zemmour, L'âme française, de Denis Tillinac, La cause du peuple, de Patrick Buisson, Les cloches sonneront-elles encore demain?, de Philippe de Villiers, Écrits historiques de combat, de Jean Sévillia, Malaise dans la démocratie, de Jean-Pierre Le Goff, La haine du monde, de Chantal Delsol, Le retour du peuple, de Vincent Coussedière, La compagnie des ombres, de Michel de Jaeghere, Chrétien et moderne, de Philippe d'Iribarne, Vous avez dit conservateur, de Laetitia Strauch-Bonart, Éloge de la pensée de droite, de Marc Crapez, La guerre à droite aura bien lieu, de Guillaume Bernard, Bienvenue dans le pire des mondes, de Natacha Polony et du Comité Orwell, Adieu mademoiselle, d'Eugénie Bastié, sans oublier votre excellent ouvrage Les nouveaux enfants du siècle, cher Alexandre Devecchio! Et j'attends avec impatience le livre à venir de Guillaume Perrault sur le conservatisme français! Il ne s'agit pas de mettre tous ces ouvrages dans le même sac, loin de là, mais chacun à sa manière décrypte l'idéologie dominante et contribue à la réhabilitation d'une anthropologie de la finitude et d'une philosophie politique plus classique. J'étudie depuis plusieurs année le conservatisme dans ses différents visages en Occident, et ce renouveau conservateur français me semble d'une formidable fécondité philosophique. [...]

    Les nations ont une trajectoire propre, elles ne se laissent pas réduire au rôle que le système de la mondialisation leur avait réservé: le cas de la Russie est ici fascinant. [...] Avec le Brexit, les Britanniques ont cherché à restaurer leur souveraineté nationale. [...] Maintenant, les autres nations d'Europe se demandent aussi comment restaurer leur souveraineté sans jeter tout simplement aux poubelles un cadre politique commun à la civilisation européenne. Reste à voir qui pourra porter cela politiquement. Cela ne va pas de soi, et les candidats ne sont pas si nombreux. Dans le cas de Trump, nous avons surtout assisté à un grand référendum antisystème. [...] Mais le vote pour Trump était aussi un vote politique: sa candidature se serait épuisée si elle n'avait aucune dimension programmatique. Même s'il ne l'a pas dit ainsi, il s'est emparé de grands pans du vieux programme paléoconservateur de Pat Buchanan [photo]. Il tenait en deux points: nationalisme culturel et nationalisme économique. Autrement dit, critique de l'immigration et protectionnisme économique. L'enjeu de l'immigration qui lui a permis de décoller dans les sondages. Le protectionnisme économique lui a permis de mobiliser un vote ouvrier et populaire que l'on considérait généralement acquis aux démocrates. [...]

    Comment analysez-vous le déroulement et le résultat de la primaire à droite? La victoire de François Fillon traduit-elle une percée conservatrice ou un grand soir libéral? 

    Dans le texte qu'il consacre à la mort de Caton dans Le treizième César, Montherlant écrit une phrase terrible: «Il regarde à droite, il regarde à gauche, il regarde en haut, il regarde en bas, et il ne trouve que l'horrible. C'est quelquefois la tragédie d'un peuple, à un moment donné: il n'y a personne». [...]

    On se doute bien que Fillon ne se lancera pas dans de nouvelles innovations sociétales à la Taubira, mais suffit-il de ralentir la catastrophe ou de prendre une pause dans la marche vers le paradis postmoderne pour devenir le héraut des conservateurs? Une bonne partie de la droite a finalement des espérances assez limitées: elle veut accueillir les innovations sociétales à son rythme, sans qu'on la brusque, mais ne s'imagine pas renverser le sens de l'histoire. Est-ce qu'il y a chez François Fillon quelque chose comme un programme de reconquête culturelle? Dans quelle mesure croit-il pouvoir regagner du terrain sur la gauche, sur les grandes questions sociétales ou identitaires? Quel avenir pour la droite conservatrice avec Fillon? Sera-t-il celui qui traduira politiquement ses idées ou sera-t-il plutôt celui qui emploiera la rhétorique conservatrice sans jamais aller au-delà des mots? [...]

    L'année 2017 sera une année d'élection présidentielle en France. Quels en seront les enjeux?

    La question identitaire sera présente, on n'y échappera pas, car c'est à travers elle que l'époque pose celle des nations. Elle se décline autour de nombreux thèmes: immigration, frontières, Europe, laïcité, place de l'islam, assimilation. Comment y échapper? On s'entête, dans certains milieux qui semblent incapables de sortir d'un matérialisme à courte vue, à ne pas prendre au sérieux la question identitaire, qui serait secondaire par rapport aux enjeux économiques. Pourtant, à travers elle, l'individu redevient un animal politique. Il ne s'agit plus, aujourd'hui, de gérer raisonnablement une société qui ne va pas trop mal, mais de défendre l'existence même de la nation française et de la civilisation française. Par temps calmes, la politique gère des intérêts potentiellement réconciliables et consensuels: dans les temps tragiques, elle canalise aussi les passions et des visions du monde.

    La question de la réforme libérale du modèle social français se posera aussi, quoi qu'on en pense. Car François Fillon a beau ne pas avoir été élu à cause de son programme libéral, il ne l'a pas empêché de gagner la primaire non plus. Peut-être est-ce qu'une partie de la France croit aux vertus d'une thérapie de choc libérale? Chose certaine, ce morceau de programme pourrait contribuer à reconstituer, au moins partiellement, le temps de l'élection, le clivage gauche-droite dans sa forme la plus classique: la gauche présentera Fillon comme le candidat de l'argent et des privilégiés, et se présentera comme la seule capable de défendre les droits sociaux. Ce sera du théâtre, mais rien ne dit que cette pièce ne s'imposera pas aux Français. Mais la gauche est tellement éclatée qu'on ne sait trop qui, finalement, parviendra à porter ce programme. À l'heure où on se parle, on ne sait pas trop qui portera on étendard, au-delà de la seule question des primaires de la gauche. 

    Cela nous conduit à la question du FN, qui voudrait bien occuper le créneau du national-républicanisme, contre le libéral-conservatisme présumé de Fillon. En gros, le FN aimerait représenter la gauche national-chevènementiste contre la droite balladurienne. Le programme du FN mariniste ressemble de temps en temps à celui du défunt CERES auquel on ajouterait la lutte contre l'immigration. Le FN fait un souhait: que l'avenir de la gauche nationale soit la droite populiste. On verra d'ici quelques mois si ce pari était tenable. On sait qu'il n'est pas sans créer des tensions dans ses rangs. 

    [...] Les conservateurs français, comme ceux de partout en Occident, devront accepter une réalité pénible: la reconstruction du monde ne prendra pas qu'un mandat présidentiel, ni deux, ni même trois. C'est une tâche qui dépasse l'horizon politique à court et moyen terme. Ce qui ne nous dispense pas d'y œuvrer. Chaque génération doit savoir qu'elle n'est qu'un maillon dans la longue histoire d'un peuple, même si elle doit jouer chaque fois son rôle comme si l'avenir du pays dépendait d'elle. Car les conservateurs travaillent, pour emprunter les mots du poète québécois Pierre Perrault, pour la suite du monde."

    Michel Janva

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  • Rencontre avec un cosaque russe dans l’Est de l’Ukraine

    Pour prouver la présence d’agents des forces spéciales russes en Ukraine, Jen Psaki, représentante officielle du Département d’État américain, a présenté au Conseil de sécurité de l’ONU deux photos, prises respectivement en Géorgie en 2008 et en Ukraine récemment, où posaient des hommes en tenue de camouflage. À propos d’un des hommes, Jen Psaki a affirmé qu’il s’agissait du même sur les deux clichés : effectivement, les deux étaient robustes et portaient une longue barbe.
    Pourtant, la barbe n’a pas suffi : rapidement, les hommes ont été identifiés. Celui de la photo prise en Géorgie est trop connu pour être confondu avec quiconque : il s’agit de Khamzat Gaïrbekov, surnommé Boroda [Barbe], chef du bataillon Vostok. L’homme figurant sur le cliché pris à l’Est de l’Ukraine a également été retrouvé par la revue Time. C’est Alexandre Mojaev, un cosaque venu de Russie « aider ses frères orthodoxes » à faire la guerre. Le journal local de Kramatorskaïa Pravda l’a interviewé. 
    - Pourquoi vous êtes-vous retrouvé en Ukraine ? 
    - J’étais chez moi, et en voyant à la télévision ce qu’il se passait sur Maïdan je me suis dit : « Mais qu’est-ce qui se manigance là-bas en Ukraine ? » Je regarde, et là, même Angela Merkel y va de son commentaire. Les pays étrangers ont une idée derrière la tête. Et tout ça rappelle fortement le Kosovo. Mais c’est qu’il faut y aller, je me dis, et aider ! Et là, mes frères cosaques arrivent chez moi et disent : « Sanya, nous venons te voir avec une mauvaise nouvelle. Nous partons à la guerre. » Et moi, je dis : « S’il le faut, allons-y. » J’avais déjà compris alors, contre qui on se battait. Contre l’Amérique. Parce que ce sont eux qui fourrent leur nez ici avec l’Union européenne. 
    La première partie de nos cosaques est partie à Sébastopol. Nous pensions faire partie de la deuxième vague. Mais non, on ne nous a pas pris non plus. Nous nous sommes alors réunis, nous nous sommes téléphonés avec les cosaques du Terek et nous sommes partis tout seuls. 
    - On raconte que vous êtes parti combattre pour fuir une enquête pénale et éviter la prison. Vous êtes accusé de tentative d’assassinat à l’arme blanche. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? 
    - On m’accuse d’un crime que je n’ai pas commis. Je suis simplement tombé sur un commissaire vendu, engraissé par la diaspora coréenne. Cette diaspora s’occupe de culture de fruits et de légumes sur notre terre cosaque du Kouban, elle entretient des esclaves sur ses plantations, qu’elle fait venir de Corée et qu’elle paie des kopecks. Et j’ai eu une altercation avec un de ces Coréens. Avec les amis, nous étions invités chez un vétéran de l’Afghanistan, un colonel. Le soir, nous allons nous coucher. Moi, je ne dormais pas, et Vitalik non plus. On conversait. Et là, le Coréen arrive chez le voisin et se met à klaxonner. Et notre voiture était garée dehors. Peut-être que c’est pour nous, on se dit. On sort vérifier. Il s’avère que ce n’est pas pour nous. Je dis au Coréen : « Écoute, arrête de klaxonner! » Et lui, il se retourne, et il continue de klaxonner. Je m’approche de la fenêtre, et je dis : « Écoute, les gens dorment. A notre époque, il y a des téléphones portables. Téléphone ! » Et lui, en réponse, il me fait : «Tu es qui, comme ça, pour me dire quoi faire ? « Je suis un cosaque, je dis, maître de la terre du Kouban. Et je t’indiquerai partout quoi faire, si tu te comportes avec insolence. Et lui, comme ça : « Tu te fous de moi ?! » Et il sort. Il pensait certainement que j’aurai peur de lui. Il nous a regardés avec Vitalik : « J’ai compris ». Il s’est assis dans sa voiture et il est parti. Nous, sans arrière-pensées, nous retournons à la cabane. Mais au bout d’un moment, le Coréen revient. Avec Vitalik, nous ressortons, et ils sont six assis dans leur voiture. La bagarre a commencé. 
    Ils attaquent directement Vitalik avec un couteau. J’étais en claquettes. De derrière moi, il y en a un qui court et qui me tombe dessus. Et là, un autre coup sur la tête, de la droite. Je pense « Sans déconner ! Il faut que je me couvre moi-même comme je peux, et encore que j’aide Vitalik. » Là-dessus, mon pouce se déboîte. Je le prends, je le remets, et je continue de me battre. Eux, voyant ça, ils hallucinent. 
    « Stop tout le monde !, Arrêtez ! », ils crient. Ils s’arrêtent. Ils disent : « Venez sur notre base ! Si tu ne viens pas, nous continuerons de frapper Vitalik ! » Nous arrivons chez lui, sur leur base. Le Coréen dit : « Tu as deux options pour partir d’ici : soit tu me demandes pardon, soit j’appelle la police et nous portons tous plainte en disant que tu nous as menacés avec un couteau. » Et il pose des affaires en face de moi. Ils avaient pris avec eux la voiture de notre ami Alekseï, et dedans, il y avait un sac avec son téléphone et son couteau. Et comme par hasard, je n’ai plus de batterie sur mon téléphone : je ne peux appeler personne, ni demander aucune aide. Il sort. Et moi, je me souviens que dans mon sac, j’ai aussi un petit couteau pliant. Je donne le couteau d’Alekseï à Vitalik, je prends le mien pour moi. 
    « Et maintenant, je dis, allons les voir. » Et nous avançons : « On vous prend un par un ! » Ils se tiennent là, ils ont la trouille d’approcher. Et qu’est-ce que tu penses ? J’entends le bruit d’une voiture qui arrive, la porte qui claque et une voix : « Salut, commandant ! » Avec Vitalik, nous avons le temps de ranger les couteaux et de nous asseoir à table. Le commandant sort et commence de nous insulter en hurlant. Je lui fais : « Citoyen policier. Ayez la bonté de vous présenter. Combien ils vous paient, pour que vous vous cassiez le cul pour eux ? » Et lui : «Trente mille par mois ». Je dis : « Nous ne parviendrons pas à nous entendre, appelez des renforts. » Et le temps que le détachement arrive, avec ce Coréen, ils ont commencé de dresser une plainte contre nous. Personne n’a écouté nos explications. Résultat, ils nous ont emmenés au commissariat, ont établi un procès-verbal en disant que c’était moi qui marchais ivre dans la rue et qu’ils m’ont emmené. J’ai soufflé : 0,16 milligramme d’alcool dans le sang. Parce qu’en arrivant chez notre ami, nous avions bu des bières. Et toute cette affaire continue jusqu’aujourd’hui. J’ai écrit et au Comité d’enquête, et au Parquet. Zéro émotion. Si tout cela s’était passé dans notre district de Beloretchensk, les Coréens, pour ça, auraient simplement été condamnés au fouet. Mais chez eux là-bas, dans le district de Vysselki, rien n’est clair. 
    - D’où vous vient votre surnom « Babaï » ? 
    - Ce n’est pas un surnom. C’est un indicatif. Babaï, c’est un personnage traditionnel. Il est en même temps effrayant de l’extérieur, et bon à l’intérieur. Et moi aussi, je suis comme ça. 
    - Depuis combien d’années êtes-vous dans la cosaquerie ? 
    - On naît cosaque. Mais dans les troupes, j’y suis depuis 1993. 
    - À Kramatorsk, un hélicoptère MI-8 a explosé. Certains médias vous accusent d’en être le responsable… 
    - Ce n’est pas moi.
     

  • Journal du Mercredi 28 Décembre 2016 : Immigration / Le droit d’asile explose en 2016