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Europe et Union européenne - Page 652

  • Le précurseur européen de Donald Trump

    Georges Feltin-Tracol

    4094011699.jpgLe président élu des États-Unis, Donald Trump, n’est pas le premier homme d’affaire à entrer en politique pour soumettre aux électeurs propositions iconoclastes. Dans la décennie 1990, l’indépendant Ross Perot, le républicain anti-néo-républicain Patrick Buchanan et l’écologiste Ralph Nader préfiguraient le phénomène Trump. À la même époque en Europe, un homme d’affaires prévenait les Français de l’engrenage maastrichtien : le Franco-Britannique Jimmy Goldsmith (1933 – 1997). Frère de l’écologiste « paléoconservateur » Edward Goldsmith et père de Zac Goldsmith, candidat conservateur malheureux à la mairie de Londres en 2016, il devint en 1994 député français au Parlement européen sur la liste L’autre Europe conduite par Philippe de Villiers.

    Un an plus tôt, il avait publié chez Fixot Le piège, une série d’entretiens avec Yves Messarovitch. Hostile au traité de Maastricht et à la monnaie unique, Jimmy Goldsmith, en conservateur libéral, soutenait néanmoins « un marché européen libre à l’intérieur duquel puissent circuler sans restrictions marchandises, services et capitaux (p. 34) ». Sur l’euro perçu comme un intolérable carcan, il annonçait que l’impossibilité de le dévaluer entraînerait la Grèce et l’Espagne à accepter « le transfert des chômeurs […] vers d’autres [pays] plus prospères (p. 37) », ce qui est le cas avec une forte émigration hispano-grecque en Allemagne.

    Vilipendant le libre-échange et les délocalisations, Jimmy Goldsmith invitait à « rejeter, sans complexes, le GATT [l’ancêtre de l’OMC] et protéger l’Europe (p. 71) ». Il prévoyait aussi que les élites auto-proclamées approuveraient l’injonction « selon laquelle ce serait aux gens de se déplacer vers les emplois et non l’inverse (p. 28) ». La mobilité européenne ne s’alignera jamais sur celle des États-Unis, surtout si elle est subie !

    Contrairement à Donald Trump, Jimmy Goldsmith condamnait l’énergie nucléaire ainsi que les énergies fossiles. Il encourageait en revanche les « énergies vertes ». Quand on relit Le piège un quart de siècle plus tard, on ne peut que constater la pertinence de ses analyses, nonobstant leur libéralisme affiché. Finalement assez proche des thèses du Prix Nobel d’économie Maurice Allais, Goldsmith dénonçait la course à l’abîme de la pseudo-UE. Un indéniable esprit altereuropéen se manifestait déjà dans cet ouvrage plus que jamais d’actualité.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 10, diffusée sur Radio-Libertés, le 25 novembre 2016.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Mum, Dad & Kids : Faites bouger l'Europe !

  • Mauvaise nouvelle en Autriche : les sondages donnent Norbert Hofer gagnant

    C’est la pire des nouvelles qui pouvait arriver à Norbert Hofer : les sondages réalisés à quelques jours de la présidentielle autrichienne donnent le candidat du FPÖ gagnant face à Alexander Van der Bellen. Selon Gallup, il l’emporterait dimanche avec 52 % contre 48 % à son adversaire écologiste, des chiffres qui sont les mêmes que ceux de l’étude réalisée par AKonsult.

    Toutefois, un espoir subsiste : selon l’institut Unique, Norbert Hofer serait battu sur le fil par Alexander Van der Bellen qui remporterait le duel avec 51 % des voix. Ouf. Après les sondages qui donnaient le Brexit battu à place couture et Hillary Clinton élue à la présidence des Etats-Unis, il n’aurait plus manqué que tous les sondeurs donnent Norbert Hofer élu le 4 décembre à la tête de l’Autriche !

    hofer-sondages

  • OTAN : Intervention de Marion Maréchal-Le Pen en commission au sujet de l'intégration du Monténégro

  • Mangez français ! L’appel de Manon, jeune héroïne de la paysannerie française

    mangez-francais

    Manon Kernoa est une jolie adolescente de 16 ans, fille d’un producteur de lait à Landudec (Finistère). Elle est devenue l’héroïne de la paysannerie française depuis la publication, le 11 novembre 2016, d’une lettre ouverte intitulée « Mon père, ce héros »,  superbe hommage aux agriculteurs français qui fait un buzz extraordinaire et mérite de continuer à être largement diffusé.  

    manon-kernoa

    « Mon père, ce héros » :

    « Mon père, 53 ans, est agriculteur dans une petite ville de Bretagne.
    Certes, il y en a beaucoup dans ce cas, même si ce nombre ne cesse de baisser.
    Certes, il y a d’autres métiers plus difficiles que celui-là, plus physiques, qui touchent à la santé, à la protection.
    Mais j’ai peur pour l’avenir.

    Et oui, à 16 ans, j’ai peur pour l’avenir. Quelle idée ! J’ai peur de ce que les petites fermes de campagne vont devenir.
    Elles sont ancrées dans nos paysages, ont hérité de nos parents, de nos grands-parents, voire de nos arrières grands-parents.
    Elles font partie de notre patrimoine !

    Que va devenir mon père, quand il n’y aura plus que des fermes de 1 000 vaches, des usines de poudre à lait, ou encore des steaks totalement chimiques ?

    De plus, l’État, ainsi que l’Europe, leur donnent de moins en moins d’aides.
    Que penser, quand nous entendons tous les jours, à la télévision ou à la radio, que le prix du lait ne cesse de baisser, passant sous la barre des 30 centimes au litre ?
    Connaissez-vous beaucoup de personnes, qui après une semaine de travail déjà difficile, sacrifieraient leurs week-ends en amoureux, leurs vacances en famille, pour nourrir des individus qui n’ont aucune considération de leur travail, qui cherchent toujours à trouver le prix le plus faible pour manger, en ignorant leur provenance, quitte à endetter les agriculteurs français ?

    Seriez-vous prêt à vous installer dans une exploitation, lorsque tout votre entourage ne vous le conseille pas ?
    Seriez-vous prêt à vous engager dans une nouvelle vie, avec ses avantages et ses inconvénients ?
    Seriez-vous prêt à suivre votre vocation, alors que l’avenir ne semble pas être à votre avantage ?
    Et oui, à 16 ans, j’ai peur pour l’avenir.
    Sauvez les agriculteurs français, mangez français ! »

    http://www.medias-presse.info/mangez-francais-lappel-de-manon-jeune-heroine-de-la-paysannerie-francaise/65322/

  • Suite à l'émission de jeudi dernier sur Radio Libertés, Fabrice Dutilleul à interrogé pour EuroLibertés Yannick Guibert, le traducteur du livre "Budapest 1956, insurrection" de David Irving

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    Entretien avec Yannick Guibert, traducteur du livre de David Irving Budapest 1956 : le cauchemar d’une nation, 2 tomes (Les Bouquins de Synthèse nationale).

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.

    Que représente la Hongrie en Europe dans les années cinquante ?

    Ce pays s’étend sur 93 000 km2, soit à peine un cinquième de la France, au cœur de l’Europe. Dominée par une capitale surdimensionnée qui concentre près du quart de la population (dix millions) et l’essentiel des activités économiques secondaires et tertiaires, le pays a alors des frontières communes avec la Tchécoslovaquie, l’URSS, la Roumanie, la Yougoslavie et l’Autriche avec laquelle il a aussi partagé une longue histoire commune.

    Après la Ire Guerre mondiale, le traité de Trianon ampute la Hongrie des deux tiers de son territoire et de plus de la moitié de sa population. Dès 1920, après la brève et sanglante république des soviets de Bela Kun, l’amiral Horthy rétablit le Royaume (très catholique) de Hongrie dont il assume la régence. Alliée fidèle du IIIe Reich, la Hongrie sera envahie par les Soviétiques dès septembre 1944 ; ils occuperont Budapest en février 1945 après trois mois de siège.

    Quel est le gouvernement qui prend la tête du pays en 1945 ?

    C’est un gouvernement fantoche communiste formé à l’instigation des Soviétiques dès leur entrée en Hongrie et installé à Debrecen à la suite de l’Armée Rouge. Dans le camp des vaincus, le peuple hongrois subit les exactions des vainqueurs : pillages déportations, viols illustreront la libération par les communistes.

    Toutefois, en vertu des accords de Yalta, des élections libres sont organisées en novembre 1945 et elles furent un désastre pour Moscou : le Parti des Petits Propriétaires obtint la majorité absolue (57 %), suivi des Sociaux-Démocrates et des Communistes (17 %), le Parti National Paysan arrivant quatrième. Les communistes hongrois tombaient de haut, mais leur chef, Matthias Rakosi – né Matthias Roth en 1898 à Budapest – disposait d’un atout majeur : la présence de l’Armée Rouge. Doté d’une intelligence supérieure, il fut l’inventeur de « la tactique du salami » qui permit aux Communistes d’atteindre le pouvoir absolu dès 1948 après avoir menacé, noyauté, corrompu, abusé ses concurrents politiques et la population hongroise.

    S’ensuivit une politique économique aberrante visant à imposer à ce pays profondément rural une industrie lourde et la collectivisation des terres. Parallèlement, la terreur rouge s’abattait sur le pays et tout opposant se voyait persécuté, enfermé, dénoncé : une première vague de procès staliniens épura le parti de tous ses éléments considérés comme trop tièdes. Une police politique très efficace, l’AVO (rebaptisée ensuite AVH), assurait la consolidation du régime. L’activité économique se délitait, la misère triomphait, une chape de plomb recouvrait la Hongrie.

    Puis, au printemps 1953, la foudre frappa le monde communiste : Staline meurt ! Ceci entraîna des troubles bien au-delà du rideau de fer, mais notamment en Hongrie : grèves dans les aciéries chères au régime, manifestations paysannes massives dans la Puszta, la grande plaine hongroise. Un vent de réformes se leva qui se traduisit par une timide libéralisation économique et politique : un nouveau gouvernement formé par Imre Nagy, vieux routard du communisme, venait tempérer l’action de Rakosi qui demeurait à la tête du PC. Ce dernier put ainsi s’opposer efficacement à la Nouvelle Voie de Nagy et provoquer sa chute début 1955.

    Mais il est trop tard pour revenir à un régime stalinien et l’année 1956 va connaître un foisonnement de contestations politiques dans les milieux intellectuels, même au sein du Parti…

    C’est ce qui va conduire à l’insurrection de 1956 ?

    Elle débutera à l’issue des grandes manifestations étudiantes, fruits de cette agitation intellectuelle, qui se déroulent le 23 octobre 1956 à Budapest.

    Ce mardi, vers 15 heures, deux cortèges rassemblant une dizaine de milliers d’étudiants chacun s’ébranlent parallèlement au Danube, l’un côté Pest à partir de la faculté de droit, l’autre côté Buda à partir de Polytechnique. Tous les deux se dirigent vers les statues du général Bem et du poète Petöfi, héros de la révolution de 1848.

    Initialement interdite par le Parti, la manifestation fut autorisée à la dernière minute face à la détermination des étudiants. Déstabilisé par la dénonciation du stalinisme au sein même du Kremlin par les nouveaux maîtres et en premier lieu Nikita Khrouchtchev lui-même, le Parti communiste hongrois s’est ramolli : il a même interdit à la police de tirer.

    Tout se déroule dans un calme bon enfant jusqu’à la dislocation vers 18 heures où certaines voix s’élèvent pour que l’on puisse exprimer à la radio les revendications des étudiants ; de plus, entre-temps, de nombreux ouvriers des équipes du matin qui venaient de débaucher s’étaient joints à la manifestation, ainsi que les employés qui sortaient des bureaux : plus de 50 000 personnes se retrouvèrent ainsi dans la rue. Alors qu’un petit groupe allait à la maison de la radio pour exiger la diffusion de leurs revendications, la masse des manifestants se dirigea vers la place du Parlement où la foule rassemblée exigea le retour au pouvoir d’Imre Nagy.

    À la maison de la Radio, durant la nuit, l’affrontement tourne au drame, les gardes de l’AVH chargés d’en interdire l’accès, affolés par la pression des manifestants, ouvrent le feu, faisant une dizaine de victimes. Scandalisés par ces meurtres, des policiers réguliers et des officiers de l’armée commencent à donner des armes aux manifestants. Puis deux fausses ambulances font irruption : il s’agit en fait de transports d’armes et de munitions camouflés pour l’AVH encerclée à l’intérieur de la Radio… La foule s’en empare et l’affrontement tourne à la guérilla jusqu’au petit matin. Durant la nuit, d’autres manifestants déboulonnent la gigantesque statue de Staline qui dominait la place des Héros.

    Comment réagit le gouvernement communiste ?

    Affolé, le Politburo qui venait de nommer Imre Nagy à la tête du gouvernement, fait appel aux troupes soviétiques stationnées en Hongrie pour rétablir l’ordre. Les blindés soviétiques investissent les rues de Budapest au petit matin et se positionnent autour des centres nerveux du gouvernement.

    Le 24 au matin, tout a basculé : ce ne sont plus des intellectuels ou des étudiants qui occupent la rue, mais les classes populaires, et en premier lieu des ouvriers, armés et avides d’en découdre. Ils attaquent les commissariats pour trouver des armes, récupèrent celles des clubs de tir sportifs de leurs usines et s’emparent même d’arsenaux de banlieue qu’ils connaissent bien.

    Les insurgés établissent des places fortes notamment à la caserne Kilian où le colonel Maléter rejoint la cause rebelle, le cinéma Corvin à Pest, places Széna et de Moscou à Buda.

    La marée rebelle se répercute de villes en villes : Györ, Debrecen… avec une grève générale dans tout le pays et le démantèlement des fermes collectives dans les campagnes.

    En une semaine, le Parti communiste hongrois s’est effondré : de ses 800 000 adhérents, il ne peut plus compter que sur l’AVH et l’Armée Rouge pour le défendre. Son siège à Budapest est pris d’assaut le 30 octobre et ses occupants massacrés Mais après un cessez-le-feu et le départ apparent de l’Armée Rouge de Budapest, Kadar et Münnich forment un gouvernement prosoviétique le 4 novembre… C’est le retour des troupes russes qui écrasent l’insurrection entre le 4 et le 11 novembre, même s’il y a encore des combats sporadiques jusqu’au début décembre.

    Le bilan est de 2 500 à 3 000 morts, 17 000 à 19 000 blessés (dont 80 % à Budapest), tandis que 200 000 Hongrois parviennent à se réfugier en Autriche.

    Source EuroLibertés cliquez ici

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    Insurrection Budapest 1956 : le cauchemar d’un nation (vol. 1), 330 pages, 22 euros, cliquez ici.

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  • Graves tensions avec les clandestins en Italie, Grèce et Bulgarie

    8744-20161129.jpgEn Italie, alors qu’une étude publiée la semaine dernière par le quotidien Il Giornale montrait un lien très net entre l’arrivée d’immigrés, et plus encore d’immigrés clandestins, et la hausse de la criminalité, voilà le gouvernement de Matteo Renzi contraint, à la demande des préfets, d’envoyer l’armée à Milan et Turin. 

    On a vu en effet ces derniers temps dans ces deux villes les immigrés clandestins s’en prendre aux habitants et affronter les forces de l’ordre. A Turin, la colère des clandestins qui a débordé le 23 novembre aurait été provoquée par des actes hostiles contre l’ex-village olympique où ils sont logés. Les riverains en avaient déjà assez de ces immigrants encombrants arrivés illégalement en Italie et des trafics en tout genre que les autorités laissaient se développer dans la zone, mais maintenant ils ont carrément peur face à ces très nombreux hommes dans la force de l’âge venus d’Afrique pour exiger une « vie décente » et crier leur rage contre ces Italiens « racistes ».

    En Grèce, c’est sur l’île de Chios que les forces de l’ordre ont dû séparer les « migrants » et environ 800 habitants venus protester contre leur présence forcée. Un clandestin et quatre « humanitaires » ont été arrêtés pour avoir lancé des pierres contre des policiers. D’après les médias grecs, les autochtones brandissaient des drapeaux grecs et entonnaient des chants patriotiques, et des journalistes affirment avoir été agressés par des « militants d’extrême droite ». D’autres troubles entre clandestins et habitants ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi sur l’île de Lesbos.

    La situation était « chaude » aussi en Bulgarie, où les forces de l’ordre ont arrêté plusieurs centaines d’immigrants clandestins, principalement des Afghans, après de violents affrontements entre jeudi et vendredi à Harmanli, où la police a dû utiliser des canons à eau et des balles en caoutchouc. La colère de ces individus entrés illégalement sur le territoire bulgare aurait été provoquée par une période de quarantaine prononcée à l’encontre des 3 000 habitants de leur centre d’accueil à la suite de manifestations d’habitants contre les maladies infectieuses qu’ils répandaient.

    Vendredi, des Bulgares se sont groupés devant l’entrée du camp et ne se sont dispersés qu’après avoir obtenu l’assurance que seules les familles avec des enfants seraient autorisées à y rester. Le Premier ministre Boiko Borisov a annoncé que les « migrants » arrêtés seraient maintenus dans des centres fermés en attendant leur expulsion.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 29 novembre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Immigration : Le mouvement perpétuel

    par Louis-Joseph Delanglade

    Ce n’est certes pas le « fameux trois-mâts » de la chanson, mais plutôt, à en juger par la photo, le Karaboudjan du capitaine Haddock. L’Aquarius, ce « navire humanitaire » affrété par l’association « citoyenne » européenne SOS Méditerranée n’en finit pas de procéder à des sauvetages au large des côtes libyennes. La ficelle est un peu grosse : des dizaines de milliers de migrants, les uns faute de pouvoir transiter par la Turquie et la Grèce aussi facilement qu’avant, les autres parce qu’ils remontent de l’Afrique occidentale, prennent le risque, qu’ils ne peuvent plus ignorer, de se noyer en Méditerranée, sachant qu’ils ont quand même une chance d’arriver jusqu’en Italie, sauvés par les « humanitaires » européens. Ainsi se trouve avérée la faillite totale de l’Europe dite de Schengen : incapable de contraindre l’Aquarius à ramener les malheureux rescapés à leur point de départ, donc incapable de sécuriser nos frontières face à la vague migratoire. Qu’on sauve les gens, soit, mais pourquoi les débarquer en Europe où ils n’ont rien à faire ?

    De Lampedusa où on les débarque le plus souvent, la plupart vont remonter jusqu’à la frontière française. Et là, ça recommence. Empêchés de passer par Menton, ils tentent de s‘infiltrer clandestinement par la vallée de la Roya. Ils ne risquent plus la noyade mais, paraît-il, souffrent des conditions climatiques. Aussi, à l’instigation de la Ligue des Droits de l’Homme et d’Amnesty International, s’est créée « l’association » Roya Citoyenne qui entend  « défendre les intérêts des citoyens du monde » - comprenez : qui favorise l’entrée en France des migrants clandestins et indésirables. Deux de ses membres, MM. Herrou et Mannoni, se sont donc retrouvés devant le tribunal de Nice. Gageons que, s’ils sont condamnés, ils auront droit à tout le soutien moral, financier et médiatique possible. En tout cas, grâce ces messieurs, voici nos migrants en Gaule.

    En Gaule justement, le gouvernement, incapable donc de contrôler au mieux les frontières nationales, vient d’avoir une idée lumineuse : une aide exceptionnelle au retour pour « faciliter les départs de France des ressortissants étrangers, en situation irrégulière, qui souhaitent rentrer dans leur pays ». Cette prime de Noël de 2500 € à tout clandestin acceptant de repartir « volontairement » est majorée d’une aide de 10000 € « pour la réinsertion sociale, l'emploi ou la création d’entreprise ». On nous explique que cela coûte moins cher qu’une reconduite forcée, laquelle nécessite une démarche judiciaire et un accompagnement physique très onéreux. Que voilà de la bonne politique ! D’autant que l’ « humanisme » est sauf car, si le clandestin veut rester, pas de problème : une association « citoyenne » sera toujours là pour lui faciliter le séjour et culpabiliser le Gaulois raciste qui s’en tire déjà trop bien en ne finançant pas par ses impôts un retour à 12500 €.

    Et si le clandestin, sauvé par le Karaboudjan, pardon l’Aquarius ; infiltré par les valeureux guérilleros de La Roya ; dédommagé, c’est la moindre des choses, par le contribuable français ; si, donc, il revient ? Tout est en place, semble-t-il. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Marion Maréchal-Le Pen à Florence avec la Ligue du Nord : « Il ne s’agit pas de construire des murs mais de mettre des portes. La porte on peut l’ouvrir ou la fermer. »

    La jeune Marion Maréchal-Le Pen, vice-présidente du Front-National, étoile montante du parti fondé par son grand-père, est en visite à Florence, après avoir rencontré Matteo Salvini pour construire un réseau de cette nouvelle droite anti-européenne poussée en avant par la victoire du Brexit et de Trump aux États-Unis.

    Sa venue dans la capitale toscane a suscité l’ire voilée du maire de la ville, Dario Nardella, qui s’est déclaré prêt à ouvrir les portes de la ville mais, car il y a un mais, il a tenu a souligné le passé partisan de Florence qui ne s’accorde pas, selon ce bien-pensant, avec la pensée politique la jeune française :

    « Nous souhaitons toujours la bienvenue à tout le monde, il ne manquerait plus que cela. Mais étant donné que Marion Le Pen vient d’un mouvement, le Front National français, qui a ses racines dans le national-socialisme européen le plus autoritaire, qui se complaît dans des valeurs qui ont porté à l’explosion de la seconde guerre mondiale en Europe, j’espère que quelqu’un aura la force et le courage de rappeler, à ces messieurs qui viennent à Florence, que notre ville est médaille d’or de la valeur militaire de la Résistance et de la guerre de libération contre le fascisme. »

    Ces leçons de morale d’un vieux politicien en perte de prestige, réductio ad Hitlerumbien facile, n’ont pas empêché Marion Le Pen de se rendre à Florence comme prévu et d’exposer son programme politique pour la France et l’Europe lors d’un entretien avec le quotidien Il Corriere della Sera : négociation avec la Commission européenne pour obtenir un statut dérogatoire; rétablissement des frontières, sortie de l’espace Schengen, obtention de la souveraineté monétaire et de la suprématie des droits français sur ceux européens, sont les points phares de sa politique française dans le cadre européen. Autrement, affirme-t-elle le FN

    « proposera un référendum pour la sortie de la France de l’UE. »

    Sa critique sur les deux candidats en lice pour les primaires de la droite, Juppé et Fillon, est lapidaire :

    « Ils font partie du même régime politique. Ils ont contribué à la création de l’Europe fédérale. Aujourd’hui ils se présentent comme des hommes qui veulent résoudre un problème qu’ils ont eux-mêmes créé. « 

    Et contraste avec sa vive sympathie pour la victoire de Trump :

    « Sa victoire est une bonne nouvelle pour la France et pour l’équilibre du monde. Trump resserrera l’alliance avec la Russie, en sortant de la logique de la guerre froide, et il refusera la politique belliqueuse portée en avant par Clinton en Irak et en Afghanistan. Trump refuse aussi les traités de libre-échange, comme celui entre l’Europe et les États-Unis. Sa victoire est une déconfiture d’un système médiatique et politique qui a cherché à manipuler la volonté populaire. »

    Quant à l’immigration, elle prône la fin de l’invasion :

    « Il ne s’agit pas de construire des murs mais de mettre des portes. La porte on peut l’ouvrir ou la fermer. »

    Tout en rendant responsable l’Europe de cette déferlante migratoire  :

    « C’est la faute de l’Europe, qui a encouragé l’immigration et a déstabilisé la Libye, en faisant tomber Kadhafi. L’Europe va chercher les bateaux, souvent avertie par les trafiquants eux-mêmes, et organise leur rapatriement sur nos côtes. Elle devrait faire, au contraire, comme l’Australie, qui ramène les bateaux dans les pays d’origine et n’a pas de morts sur ses côtes. L’Europe incite à l’immigration clandestine qui a comme conséquence directe la mort de centaines de personnes. La vraie approche humanitaire est celle de l’Australie. »

    Marion Le Pen ne croit pas non plus que l’immigration soit une richesse pour la France et le dit clairement :

    « Non. Aujourd’hui en France il y a des zones de son territoire dans lesquelles il n’y a plus ni culture ni loi françaises. En France, il y a 100 Molenbeek. Ils y a des millions de musulmans qui veulent appliquer la charia. Nous sommes le pays européen où se forme le plus grand nombre de djihadistes et où domine la version salafiste de l’islam. »

    Son but, en rencontrant Matteo Salvini chef de la Ligue du Nord, est, explique-t-elle, de

    « construire un réseau de partis qui partagent nos idées sur l’Europe ». « Salvini a beaucoup de charisme et c’est un grand orateur politique : il peut être l’homme fort pour construire une grande droite identitaire et souverainiste et pour préparer une nouvelle idée de l’Europe qui naîtra des ruines de l’Union Européenne. L’Italie aussi souffre beaucoup de la monnaie unique, sur le plan industriel notamment. »

    Interrogée sur les propos réductionnistes du maire de Florence, elle réplique par l’ironie :

    « J’ai entendu ce qu’il a dit. C’est le type même de la vieille classe politique qui, en manque d’arguments, fait la morale aux autres. La grande différence entre nous deux, c’est que je ne passe pas mon temps à penser à 1945 mais je regarde vers l’avenir et je cherche à réparer les erreurs faites dans le passé par la classe politique. » Quant au fascisme « il ne me dit rien. Je n’ai aucun lien avec cette histoire », explique-t-elle. « J’appartiens à un parti souverainiste qui défend la culture française. Quand je viens à Florence, je ne pense pas au fascisme. Plutôt à Marie et Catherine de Médicis qui furent de grandes reines de France. »

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/marion-marechal-le-pen-a-florence-avec-la-ligue-du-nord-il-ne-sagit-pas-de-construire-des-murs-mais-de-mettre-des-portes-la-porte-on-peut-louvrir-ou-la-fermer/65178/

  • L’Espagne sous la menace du terrorisme islamique

    Deux nouvelles vidéos publiées sur internet ces derniers jours sont venues rappeler que l’Espagne, déjà ciblée 43 fois depuis le début de l’année par la propagande djihadiste, vit, elle aussi, en permanence sous la menace d’attaques contre sa population civile. Comme dans le cas de la France, l’Etat islamique appelle les musulmans résidant sur le territoire de la mythique Al-Andalus à frapper avec des bombes, des armes automatiques, leur voiture, du poison versé dans l’eau et la nourriture, etc. Car indépendamment de la politique extérieure de Madrid, les islamistes ne peuvent accepter que « là où il y avait des mosquées, il n’y a maintenant plus que des églises, et les minarets ont été remplacés par des cloches et des croix ».

    En réalité, avec une population musulmane qui dépasse désormais le 1,8 million, l’Espagne compte déjà plus de 1 300 lieux de prière musulmans, dont une centaine où l’on note des prêches clairement radicaux hostiles au pays d’accueil, mais seulement 12 mosquées construites en tant que telles. Sur ce 1,8 million de musulmans (300 000 de plus qu’il y a cinq ans), près de 800 000 ont la nationalité espagnole et près de 23 000 sont des convertis.

    Mais depuis les attentats meurtriers de Madrid le 11 mars 2004, qui avaient fait 190 morts et 1857 blessés, les services de sécurité espagnols sont parvenus à prévenir toutes les nouvelles attaques. La dernière opération datant du 19 novembre a conduit à l’arrestation à Madrid et Barcelone de deux Marocains qui recrutaient pour l’EI. Depuis 2004, plus de 650 djihadistes ont été arrêtés par les services espagnols avant d’avoir pu commettre des attentats. Rien que depuis 2015, année où le ministère de l’Intérieur a porté l’alerte au niveau 4 (sur cinq niveaux d’alerte en tout), 163 terroristes musulmans ont été arrêtés.

    On ne peut bien sûr exclure qu’une cellule terroriste ne parvienne un jour à ses fins, mais l’Espagne semble malgré tout bénéficier de l’expérience accumulée pendant des décennies de lutte contre le terrorisme de l’extrême gauche basque (ETA) et de sa très bonne coopération avec le Maroc. Depuis les attentats de 2004, Madrid a revu ses méthodes en créant des cellules spécialisées dans la lutte contre le terrorisme pour coordonner l’action de ses différents services, en investissant dans les technologies de surveillance et en mettant en place des stratégies préventives adaptées.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 25 novembre 2016

    http://fr.novopress.info/