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Europe et Union européenne - Page 716

  • De Bonaparte à l'Union européenne, mort et renaissance du Saint-Empire : la recherche de la paix en Europe et l'opposition au nationalisme

    Bonaparte bouleverse l'ordre européen hérité du Moyen Âge

    En 1805 à Austerlitz, Napoléon et ses troupes brisent le Saint-Empire romain germanique qui disparaît un an plus tard. C'est, pense-t-on, la fin de l'ordre féodal et le triomphe des idées de la Révolution. Les innovations françaises essaiment en Europe. Cette guerre menée par Napoléon aux monarchies et au vieil ordre européen inspirera un ouvrage clef au prussien Clausewitz, De la Guerre. Ce dernier comprend qu'avec la Révolution, l'avènement de la nation et la levée en masse, la guerre change de nature. Et si la guerre change de nature, la paix doit-elle aussi changer de nature ?

    La furie napoléonienne sème l’effroi en Europe, et il faudra un certain nombre d'erreurs et une coalition continentale contre la France pour mettre un terme à l'aventure. D'abord en Russie (1812) puis après le retour que l'on connaît, et pour de bon, à Waterloo (1815). C'en est fini, pense-t-on, de ces tourments semés par l'Antéchrist Bonaparte ! Ce dernier, en effet, était peu aimé des autorités et royaumes catholiques. Ses relations complexes avec la Papauté, qui furent entre autres marquées par l’enlèvement de Pie VII en 1809, n'arrangèrent pas la situation.

    L'épisode bonapartiste avait pourtant pour objet de réconcilier la Nation et l'Eglise, ou du moins, la nation et les catholiques. La nation prétendait à l'unité de tous, comme le catholicisme. Nation et confession pouvaient-elles faire bon ménage ? La période révolutionnaire marque la difficile arrivée de la nation – au sens moderne – dans l'histoire et le deuxième recul de l'unité confessionnelle qui avait été rétablie avec autorité par les monarques durant et à la suite des guerres de religion en France. La nation, en quelque sorte, permet l'unité malgré les différentes confessions. Le serment du jeu de Paume, peint par David, illustre bien cette réconciliation des confessions par la nation. Ni sujet du roi, ni agneau de Dieu, mais citoyen.

    Les principaux opposants à la Révolution constituent ce qu'on appelle « la contre-révolution ». Quelques personnages emblématiques composent ce courant : Joseph de Maistre, l'abbé Augustin Barruel, Louis de Bonald ou en Espagne Juan Donoso Cortes. En Angleterre l'irlandais Edmond Burke.

    En 1798, l'abbé Barruel, célèbre pour avoir attribué la Révolution aux juifs, aux franc-maçons et aux protestants invente le mot de « nationalisme » : "Le nationalisme prit la place de l'amour général ( ... ) Alors, il fut permis de mépriser les étrangers, de les tromper, de les offenser. Cette vertu fut appelée patriotisme. Et dès lors, pourquoi ne pas donner à cette vertu des limites plus étroites ? Ainsi vit-on du patriotisme naître le localisme, l'esprit de famille et enfin l'égoïsme". Pour les catholiques contre-révolutionnaires, l'invention de la nation est contraire à l'universalité chrétienne et à la recherche de la paix. Cette volonté de promouvoir la paix n'est pas neuve, elle est pour beaucoup dans l'émergence de l'Empire carolingien. En effet le premier empire uni par la chrétienté plus que par la romanité est celui fondé, contre son gré, par Charlemagne. Alcuin considère Charlemagne comme le nouveau roi David de l'Ancien Testament. Insuffisamment romanisés, les Germains sont surtout progressivement christianisés. Le titre de « roi des Romains » faisant surtout référence à la domination de l'Italie. Son fils, Louis le Pieux, approfondira l’œuvre chrétienne voulue par le Pape : réforme monastique confiée à Benoît d'Aniane ou encore humiliation publique de 822.

    Si le titre impérial va connaître des hauts et des bas, c'est en 962 que va naître ce qu'on appellera le Saint Empire Romain Germanique. Cet empire qui n'était ni vraiment saint, ni vraiment romain, pour s'inspirer de la formule de Voltaire (« ni saint, ni romain, ni empire » dans Essai sur les mœurs), va profondément structurer l'Europe des environs de l'an Mil jusqu'à la période révolutionnaire. En quelque sorte il naîtra et mourra à peu près en même temps que la monarchie française (987-1792). Cet empire qui fut fondé par Othon Ier prétendait raviver l'Empire de Charlemagne. Les premiers empereurs étaient des « avoués de l'Eglise » et avaient pour mission de la protéger. On connaît les relations complexes de cet empire avec la Papauté au moment de la querelle des investitures, illustrées par la pénitence à Canossa d'Henri IV en 1077. En Italie cette rivalité conduisit à l’érection de deux partis : les Guelfes et les Gibelins. Les Guelfes étaient favorables au Pape et les Gibelins à l'empereur. La dynastie des Hohenstaufen dut ferrailler avec la papauté mais fut vaincue.

    En France, la « paix » sera promue par deux grands mouvements : la Paix de Dieu et la Trêve de Dieu. Deux mouvements qui vont anticiper celui de la croisade, un pèlerinage en arme qui vise à protéger le tombeau du Christ, menacé par les incursions turques. L'idée de paix est fortement bouleversé par les guerres de religion au XVIeme siècle. Dans le Saint-Empire, la question avait été tranchée dès l'époque de Charles Quint : la population devait adopter la confession de son Prince (Cujus regio, ejus religio). En France le prince était catholique, alors le peuple devait l'être également. On sait combien cette politique contribua à l'émergence de la monarchie absolue mais aussi des Lumières qui ne remirent pas en question la monarchie (Montesquieu défendait l'idée de la Monarchie constitutionnelle par exemple) mais critiquaient l'absence de liberté de conscience et affirmèrent, à leur façon, l'importance de la raison. A ces conflits religieux s'ajoutent les conflits en Europe, particulièrement à l'époque de Louis XIV. L'abbé de Saint-Pierre formé par les Jésuites va publier Un projet de Paix perpétuelle en 1713 à la suite du traité d'Utrecht. Considéré comme un Moderne dans la querelle des Anciens et des Modernes, diplomate, il est un précurseur de la philosophie des Lumières et membre de l'Académie française dont il sera exclu pour ses opinions hostiles à la monarchie absolue. Dans son projet, il défend l'idée d'une Diète européenne inspirée par la Diète du Saint-empire favorisant le règlement des différends et d'une langue européenne. Il sera raillé. En avance sur son temps, selon le lieu commun consacré, il est souvent perçu comme un précurseur des projets de paix internationale comme le fut la SDN.

    Au XVIIIème siècle, plusieurs vassaux du Saint-Empire sont souverains en dehors. Citons quelques exemples : l'Electeur de Hanovre est roi d'Angleterre en 1714, le duc d'Holstein roi du Danemark, l'Electeur de Saxe est roi de Pologne et les Habsbourg eux-mêmes règnent en Bohême et en Hongrie. Même si l'Empire est donc surtout germanique et que l'on n’hésite pas à parler d'Allemagne ou des Allemagnes, il exerce une influence continentale à laquelle seule la France échappe réellement. Ainsi, quand, au XVIIIème siècle, la France s'oppose à l'Angleterre, c'est à un vassal de l'Empereur qu'elle s'oppose et non simplement au roi d'Angleterre. Lorsque la Révolution naît en France, c'est tout un édifice qui est menacé, un édifice qui est familial mais aussi vassalique. C’est cet édifice que Napoléon balaye et c'est autour de la restauration de celui-ci que va naître la Sainte Alliance. Au Congrès de Vienne, ce sont des monarchies à la fois proches et rivales qui s'accordent pour mettre un frein aux idées révolutionnaires et rétablir la paix sur le continent. Là aussi l'idée de la paix est au cœur des préoccupations.

    Les catholiques après 1815 : entre contre-révolution et démocratie-chrétienne

    Profondément secoués par la Révolution, déçus par Bonaparte, les catholiques cherchent à réaffirmer une conception de l'ordre social et continental conforme aux Évangiles.

    En France, la Restauration semble être en phase avec les idées contre-révolutionnaire mais elle connaît certaines difficultés qui conduiront en 1830 aux Trois Glorieuses, peintes par Delacroix et à une monarchie plus souple, plus bourgeoise. Parmi les personnalités de la Restauration, le contre-révolutionnaire Louis de Bonald. Il défend un pouvoir de droit divin et s'oppose aux idées de la Révolution et à la philosophie de Rousseau (Du Contrat social). De Bonald est aussi connu pour ses correspondances avec une autre figure contre-révolutionnaire, Joseph de Maistre. Formé chez les Jésuites dont on le dit proche, franc-maçon, il défend une conception théocratique du pouvoir, rejette la séparation éventuelle de l'Eglise et de l'Etat et reconnaît la supériorité du Pape. A côté d'une contre-révolution toujours forte, le christianisme libéral émerge progressivement. Ce dernier est souvent considéré, à tort, comme un compromis avec la Révolution. En 1830, quelques auteurs catholiques comme l'ultramontain et légitimiste Félicité Robert de Lamennais vont œuvrer au sein du journal l'Avenir.Mais ce dernier sera condamné par le Pape en 1832 (Encyclique Mirari Vos). S'il ne dure que peu de temps (environ un an) il sera lu par des auteurs célèbres comme Hugo ou Balzac. On considère cette initiative comme l'embryon de la démocratie-chrétienne. Parmi les positions tenues, l'Avenir est favorable à certaines libertés politiques, à la démocratie dans un cadre monarchique, au fédéralisme, à la séparation de l'Eglise et de l'Etat pour mettre un terme au Concordat qui soumet l'Eglise à l'Etat ou encore à l'unité politique européenne. Autant de thèmes qui feront flores... Si le Pape condamne l'Avenir c'est essentiellement en raison de son attachement à la liberté de la presse et à un certain nombre de libertés politiques qui menaceraient l'ordre en place.

    Seize ans plus tard, une autre initiative permet l'émergence réelle de la démocratie-chrétienne, il s'agit de l’Ère nouvelle avec comme acteur majeur Frédéric Ozanam. Inspirés par l'Avenir, ils feront preuve d'une plus grande prudence tout en diffusant des thèmes chers à Lamennais. En effet en 1848, les catholiques ont une opportunité historique. Avec l'instauration du suffrage universel masculin et la fin du suffrage censitaire, c'est une France essentiellement rurale, encore peu pénétrée par les idées libérales et la révolution industrielle qui se rend aux urnes. On connaît la suite : Louis-Napoléon Bonaparte devient président de la République et les parlementaires sont presque tous catholiques : bonapartistes, légitimistes, orléanistes, catholiques libéraux… L’Ère nouvelle n'est pas un journal de combat au sens polémique du terme : « Le souffle qui nous anime n'est pas un esprit de guerre, c'est un esprit de paix ». L’Ère nouvelle se prétend être le journal de la fraternité : « la liberté et l'égalité ont leur journaux, la fraternité aura le sien ». Il est à noter que pour l'Ere nouvelle, la liberté, l'égalité et la fraternité sont des valeurs chrétiennes bien avant de devenir la devise de la République et de la France. Ainsi Ozanam écrira que « La révolution de février [1848] n'est pas pour moi un malheur public auquel il faut se résigner ; c'est un progrès qu'il faut soutenir. J'y reconnais l'avènement temporel de l’Évangile exprimé par ses trois mots : liberté, égalité, fraternité. » Ozanam oppose une doctrine démocratique où « [...] c'est le nombre qui fait le droit. Il le fait sans égard pour les opinions dissidentes qu'il a le pouvoir de contraindre et d'étouffer » et une autre doctrine démocratique où « la fin de toute société n'est point d'établir le pouvoir du plus grand nombre, mais de protéger la liberté de tous [...] ». L’Ère Nouvelle aussi ne survit pas plus d'une grosse année et disparaît en 1849. Si en 1848 la démocratie-chrétienne prend son envol, c'est aussi l'année du printemps des peuples. En Italie, le Pape Pie X s'oppose à ces insurrections populaires et voit d'un bon œil l'intervention autrichienne à Milan comme l'intervention française à Rome. Mais on arrête pas le vent des idées et que ce soit symboliquement avec Verdi ou plus concrètement avec Mazzini (franc-maçon), le fondateur de « Jeune Italie », la conscience nationale italienne commence à s'aiguiser. L'unité italienne conduit alors à l'excommunication de Victor-Emmanuel II et de la Maison de Savoie et à la « question romaine ». Le Pape s'enferme au Latran.

    Avec son Encyclique de 1892, le Pape Léon XIII promeut le ralliement. Anatole Leroy-Beaulieu qui fut président de la Ligue contre l'athéisme y voit un héritage de Lamennais : « C'est parce que Lamennais se trouvait en avance sur son époque, que Lamennais a été abandonné et condamné par Rome, c'est un demi-siècle plus tard, après le bref essai du Pape Pie IX de 1848, c'est à Léon XIII qu'est revenu l'honneur de reconnaître qu'il était l'heure pour l'Eglise de se décider à tendre la main à la « Reine des Temps Nouveaux » [la démocratie] et Léon XIII l'a fait avec une netteté et une résolution qu'il est impossible de contester. » Malgré les hésitations et les complications (laïcisme scolaire, affaire Dreyfus, séparation des Eglises et de l'Etat de 1905) l'Eglise souscrit donc progressivement à la démocratie-chrétienne. Elle comprend, sûrement avant les autres, ou peut-être en s'inspirant des Lumières qui avaient influencé les élites de leur temps, que la société n'a pas besoin de monarques chrétiens de « droit divin » pour être chrétienne. En Italie, la démocratie-chrétienne va donc peu à peu émerger et elle se développe en lien avec l'Eglise pour contrer le nationalisme italien puis le fascisme. C'est d'ailleurs le prêtre Luigi Sturzo qui sera le premier à initier la résistance au fascisme dès 1920. Ce dernier fonde en 1918 le Parti Populaire Italien avec un certain Alcide de Gasperi qui sera plus tard un des « Pères de l'Europe » au côté de l'agent américain Jean Monnet et de Robert Schuman. La signature des accords du Latran entre le Saint-Siège et Mussolini sera un coup de maître de la Papauté qui est reconnue dans sa souveraineté, y compris territoriale depuis la fin des Etats de l'Eglise, par l'Etat italien. Cela n'empêche absolument pas l'Eglise de mener une politique hostile au nationalisme.

    Le nationalisme c'est le diable. Critiqué par l'abbé Barruel dès 1798, considéré comme une idée funeste de la révolution, le nationalisme a été perçu par une partie non négligeable de l'Eglise comme un nouveau ferment de division et aussi comme un frein à ses intérêts comme nous l'avons vu. Le nationalisme diffère de la contre-révolution, qui visait surtout à la restauration d'un ordre ancien, féodal, s'appuyant sur des monarchies de droit divin ou du moins au maintien d'Etats catholiques. La démocratie-chrétienne quant à elle accepte donc l'idée de la démocratie, mais seulement si la souveraineté populaire est en même temps la souveraineté de Dieu. De fait, Napoléon était l'antéchrist et le nationalisme est le diable. Le diable n'est autre que celui qui divise (du Grec diabolos). Jacques Ellul dans Anarchie et Christianisme considère par exemple le nationalisme comme un élément de division, comme une manifestation de diabolos. Lutter contre le nationalisme et œuvrer pour la paix sur le continent, se fait donc ici au nom de valeurs chrétiennes (charité, paix, tolérance, ouverture). Ce qui démontre une nouvelle fois à ceux qui refusent de l'entendre qu'il y a une différence entre un christianisme en acte qui conduisit l'Eglise catholique à devenir démocrate-chrétienne et à excommunier l'Action Française et un christianisme patrimonial et identitaire plébiscité dans la droite nationale qui correspond aux défenseurs de l'ordre pré-révolutionnaire refusant l'avènement de la démocratie quand bien même celle-ci serait considérée comme « l’œuvre de Dieu ». Toutefois on peut noter, déjà sous le Second empire mais également à la Belle-Epoque une fusion progressive entre une partie de la contre-révolution et le nationalisme. C'est ce qu'on retrouvera dans l'Action Française. Mais le nationalisme intégral d'un Maurras sera tout de même jugé avec méfiance par la Papauté, qui eut recours à l'excommunication comme elle le fit au moment de l'unité italienne contre le roi. Quant aux  non-conformistes des années 30, qui pour certains passèrent par l'Action Française, ils contribuent au développement de la philosophie personnaliste et seront souvent hostiles au nationalisme et favorables à un fédéralisme européen. Qu'on songe aux intellectuels regroupés autour de la revue "L'Ordre nouveau" par exemple.

    Le projet européen : d'une utopie démocrate-chrétienne à la restauration d'un nouveau Saint Empire

    Bien qu'il doit aussi dans l'idée à un personnage singulier, le comte Coudenhove-Kalergi, le projet européen tel que construit depuis la CECA est une initiative de la démocratie-chrétienne. Adenauer, Schuman, De Gasperi et même plus tard un Giscard d'Estaing, rédacteur du Traité Constitutionnel Européen de 2005 rejeté par les Français et René Pleven, auteur de la loi Pleven contre le racisme, sont tous de la grande famille de la démocratie chrétienne. Merkel, qui écrase actuellement l'Europe, est membre de la CDU, le grand parti démocrate-chrétien allemand. Nombreux sont les éléments chrétiens dans la symbolique de l'UE. L'hymne n'est autre que le Te Deum (A toi, Dieu) qui sont les premiers mots de certains textes liturgiques. Les douze étoiles feraient quant à elle référence à la Vierge Marie, aux douze tribus d'Israël et aux douze Apôtres. La devise de l'UE In varietate concordia(Unité dans la diversité) se rapproche fortement de l'ancienne devise des Etats-Unis, E Pluribus Unum (De plusieurs, l'Un). Cette idée d'unité dans la diversité est très proche de ce que fut le Saint-Empire ou même, après la chute de celui-ci, de l'Autriche-Hongrie.

    Depuis la réunification allemande, l'UE est probablement devenu un nouveau Saint Empire romain germanique. Animé par les valeurs de la démocratie-chrétienne : la paix, la liberté, la fraternité et l'hostilité au nationalisme et au rejet des étrangers, fédéraliste et favorable au régionalisme, c'est une lutte qui est formulée, pas à pas, contre l'héritage nationaliste issu de la Révolution et dont la France et l'Italie sont les deux éléments les plus gênants. L'historien Jean Meyer se risque à aller dans ce sens : « Quand l'historien regarde la carte des régions économiques de l'Union européenne et, plus encore, lorsqu'il repère sur cette même carte l'implantation des courants régionalistes et des mouvements séparatistes, il ne peut s'empêcher de voir resurgir la carte de duché et comtés du Moyen Âge, avant l'émergence des puissants royaumes de France, d'Espagne, d'Angleterre. Comme si l'union de l'Europe menaçait de détruire les Etats nationaux anciens ou nés au XIXe siècle. » Cité en note de bas de page d'un ouvrage de Thierry Lentz et Patrice Gueniffey paru récemment chez Perrin, cet extrait appuie un développement de celui-ci à ce propos : « En exagérant à peine, on pourrait dire que la pente dominante de ce début de troisième millénaire en Europe paraît être au retour à l'Europe médiévale, celle du Saint-Empire romain germanique qui, se réclamant de l'héritage des Césars, coiffait une pluralité de cités, duchés et principautés et assurait leur existence au sein d'un ensemble à peine moins inconsistant que l'actuelle Union européenne où les Etats ne trouvent pas aisément leur place, dont les nations se défient, mais où les communautés infrapolitiques, civilisations, villes, provinces, régions et « tribus » définies par les mœurs ou les croyances sont comme chez elles. »

    En appréhendant l'actualité au regard du temps long historique, on comprend assez aisément que l'Europe carolingienne est en réalité déjà existante. Et au même titre qu'elle eut des difficultés à survivre à son créateur et aux différences des peuples qui la composaient au IXème siècle et qu'elle se limita au final aux principautés germaniques et à quelques autres, on constate que l'UE, qui est sous domination allemande, pourrait très bien voir le projet carolingien s'effondrer au profit d'une Allemagne qui tenterait de satelliser des états voisins à l'image du Saint-Empire. Parmi ceux-ci, l'Italie, la Belgique ou la France, le tout en lien avec les élites xénophiles du Vatican. Le Prix Charlemagne, dont le nom est tout sauf un hasard et dont le premier lauréat fut le comte Coudenhove-Kalergi, a été remis au Pape jésuite François. On pourrait se risquer à appréhender la politique menée entre Merkel et le Pape François dans le temps long des rapports entre le Saint Empire romain germanique et la Papauté. A l'inverse on constatera la résistance des Eglises nationales en Autriche, en Hongrie, en Pologne ou en République Tchéque comme ce fut souvent le cas dans l'histoire européenne (un des prémisses de la réforme luthérienne et de l'émancipation vis à vis de la Papauté et du Saint-Empire fut d'ailleurs le mouvement fondé par le Tchéque Jean Hus).

    Aussi paradoxal que cela puisse donc paraître, c'est bien une partie de l'héritage de la Révolution française qui est progressivement détruite par l'UE. Ralliée à la démocratie et au libéralisme, favorable à la paix continentale, s'appuyant sur les désastres des deux conflits mondiaux, la démocratie-chrétienne combat non seulement le nationalisme mais également le « populisme » lointain descendant du bonapartisme. Celui-ci est l'exemple historique sur lequel se fonde le populisme de type césariste dans l'Europe contemporaine. Bonaparte est pour les catholiques de son époque un véritable antéchrist qui exporte partout le poison de la Révolution. Même si certains catholiques (dont Barruel) se rallieront à lui y voyant – à tort – une restauration de l'ordre ancien. Le bonapartisme qui fut brisé à la fois par les monarchistes et les républicains impulsa l'idée du coup de force en politique : c'est ce que n'osa faire un Boulanger qui eut séduit quelques bonapartistes mais c'est ce que fera en Italie Mussolini qui établira un nouveau césarisme politique d'inspiration augustéenne.

    La nation, simple voie d'intégration à l'imperium ?

    La nation est donc restreinte actuellement à une voie d’intégration vers l'imperium. Devenir citoyen français, allemand, belge, italien ou autre c'est devenir de facto citoyen européen. C'est aussi a contrario ce que le Brexit illustre : défiance des Anglais à l'égard du continent et d'un nouveau Saint Empire romain germanique, opposition Angleterre/Ecosse et Angleterre/Irlande, c'est le temps long historique qui fait encore des siennes. Le Brexit, n'est-ce pas au final la politique d'Henry VIII ou celle, plus récente, des « Little Englanders » ? Le Frexit ne serait-il pas, tout simplement, un retour à la politique capétienne ? Le succès du Front national navigue donc sur deux tendances de l'histoire nationale, les Capétiens et le Bonapartisme. Chez les Capétiens, la constitution d'un Etat souverain où le roi était « empereur en son royaume » ce qui signifiait in fine qu'il se considérait indépendant, voire égal, de l'empereur germanique, le tout adossé à une politique religieuse plutôt gallicane. Même si le terme est alors anachronique. Par exemple le mouvement de croisade lancé par le clunisien Urbain II concerne à l'origine des princes périphériques et non la monarchie capétienne. Les grands princes de la première croisade sont Raymond IV de Toulouse, engagé dans la Reconquista et Godefroy de Bouillon, issu de l'ancienne Lotharingie, qui devait constituer le cœur carolingien après le partage de 843. Quant à la Révolution française et à Bonaparte, ils retranscrivent aussi deux choses : le retour du refoulé antique, foulé au pied ou modelé par l'Eglise catholique et le retour du politique au sens antique, c'est à dire du citoyen qui appartient à une communauté de destin distincte des autres, qui prend la forme au XIXème siècle de la nation. Bonaparte, bien qu'il souhaita s'inscrire dans un héritage carolingien, mena une politique totalement inverse de celle des Carolingiens. Là où Bonaparte voulu soumettre l'Eglise à l'Etat, l'Empire carolingien représente la soumission de l'Etat à l'Eglise.

    Ce qui se joue au sein de l'UE est donc un combat certes politique, mais aussi un combat philosophique, un combat d'idées. Ou la France, à l'origine du fait national, parvient à imposer sa voie (la fameuse « Europe des nations ») et à défendre le nationalisme quitte à privilégier en parallèle d'autres formes d'alliances (l'union latine dont nous avons déjà parlé), ou bien elle continue à être un satellite allemand dans un utopique projet européen influencé par la démocratie-chrétienne. Un imperium européen sans la démocratie-chrétienne, tel que voulu par une partie de la Nouvelle Droite est-il possible ? Les seules fois où il a existé un projet continental c'était sous l'impulsion de la papauté ou de personnalités catholiques, sinon chrétiennes.

    Jean/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/07/31/de-bonaparte-a-l-union-europeenne-mort-et-renaissance-du-sai-5832198.html

  • Dortmund: la droite radicale patrouille dans les rues

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    Le parti allemand d'extrême-droite Die Rechte a annoncé avoir créé un service d'ordre public, la Stadtschutz, chargé de patrouiller dans les rues et les transports en commun de Dortmund.
    Les membres du parti d'extrême-droite indiquent qu’ils veulent insuffler aux Allemands un "sentiment de sécurité".
    Le service Stadtschutz ("protection de la ville") fait penser à la "police de la charia" qui a patrouillé l'année dernière dans les rues de Wuppertal. Tout porte à croire que la nouvelle structure de Dortmund envisage non seulement de veiller à l'ordre public, mais aussi de propager leurs opinions politiques d'extrême-droite.



    Vêtus de t-shirts jaunes, les membres de la Stadtschutz se présentent comme des consultants. Ils aident les passagers à acheter des tickets de transport, ainsi qu'à monter et à descendre des bus et des rames de métro.
    Selon les médias de Dortmund, l’ampleur du mouvement est pour le moment inconnue. Le site d'information Dortmundecho, organe au parti Die Rechte, rapporte que le service de protection de la ville a été mis en place pour mettre un terme aux vols commis dans les lieux publics par des "bandes de migrants".
    https://fr.sputniknews.com/international/201508121017500853/

  • Où sont passées les promesses de Maastricht ?

    Le FMI serait-il partisan de la disparition de l'euro ?

    "Pour la France le taux de change actuel de l'euro est d'environ 6% supérieur à ce qu'il devrait être pour convenir aux spécificités économiques de l'Hexagone, et notamment à sa compétitivité quelque peu «fluette» comme la constitution corporelle de Stan Laurel. Et c'est exactement l'inverse du point de vue de l'Allemagne pour qui l'euro est sous-évalué d'environ 15%. Autrement dit si les deux premières économiques de l'Union monétaire européenne recouvraient leur indépendance, le franc «posteuro» devrait être déprécié de l'ordre de 20% par rapport au mark «posteuro» (...)

    Ainsi le FMI envisage-t-il une dépréciation du dollar et de la livre britannique, et à l'inverse une réappréciation de toutes les monnaies des zones en excédents (...) Là où les choses se corsent, c'est que le FMI pousse son analyse au sein même de la zone euro, ce qui est évidemment tout à fait légitime puisque les 19 pays en question sont tous membres à part entière de l'organisation financière internationale qui siège à Washington.

    Mais du coup les déséquilibres intra zone euro apparaissent en pleine lumière et dans toute leur cruauté. Alors que l'Allemagne a affiché un excédent de 306 milliards de dollars (8,5% de son PIB) de sa balance des paiements sur ces douze derniers mois, la France était en déficit de 21 milliards de dollars (0,7% de son PIB). Outre ces disparités financières externes, les écarts des taux de chômage et de croissance militent également en faveur de changements des parités monétaires entre la France et l'Allemagne. Sauf qu'elles sont évidemment impossibles du fait même de l'existence de l'euro, qui apparaît plus que jamais comme un lit de Procuste. "

    Philippe Carhon

  • Le cri du peuple : « Merkel, dégage ! L’Allemagne est à nous ! »

    Allemagne – Le 30 juillet 2016 avait lieu la grande manifestation à Berlin intitulée « Merkel muss weg », « Merkel doit dégager ».

    Julia, une jeune Allemande de 24 ans, n’appartenant à aucun parti, a pris la parole pour exprimer le mécontentement du peuple allemand. Elle a dénoncé le déferlement migratoire, l’insécurité, le terrorisme, et elle a souligné les responsabilités de l’Union Européenne et de la chancelière Angela Merkel.

    Julia l’a martelé avec la fougue de sa jeunesse, il est temps de se lever, de s’opposer, de résister, de crier qu’un enfant sur cinq en Allemagne est considéré comme pauvre, que les droits sociaux de ses compatriotes se réduisent, qu’il y a 850 000 sans-abri, qu’un retraité sur deux a du mal à vivre avec des revenus en deçà du minimum social. Autant de choses insupportables au moment où est décidée et renforcée une politique d’immigration massive.

    « Lève-toi, peuple d’Allemagne, c’est notre patrie, notre culture et notre pays ! On ne doit pas accepter qu’on nous l’enlève ! L’Allemagne nous appartient ! L’Allemagne a besoin de nous, ici et maintenant ! »

    Julia a rappelé les propos de Merkel, pour qui il n’y a « aucune islamisation » du pays, qui prétend que tout est « sous contrôle  ». La jeune Julia a ensuite énuméré les transformations consécutives à l’arrivée en Allemagne des 1.100.000 immigrés en 2015 [et 600.000 nouveaux immigrés prévus en 2016, 400.000 en 2017 et 300.000 par an les années suivantes), en majorité musulmans : par exemple, les fêtes de Noël, rebaptisées « foire d’hiver » pour ne pas déranger les «  nouveaux citoyens », et l’explosion du halal dans les supermarchés. Elle aborde également le thème de la souffrance animale, et des menus dans les cantines scolaires.

    Devant la paupérisation de la population allemande, Julia, qui rappelle que de plus en plus d’enfants n’ont qu’un repas par jour, dénonce la poursuite de la politique d’immigration massive et le gâchis de l’argent public qui en découle. Elle accuse Merkel de se faire plus de souci pour les migrants que pour les Allemands. Elle aborde ensuite l’augmentation des viols perpétrés par des migrants qui considèrent les femmes locales comme à la fois « infidèles  » et « inférieures  ».

    « Laissez-moi dire aux violeurs qu’avec une telle mentalité, ce sont eux qui sont inférieurs aux femmes ! »

    Julia désigne les juges en tant que complices de ceux qui contribuent à accroître l’insécurité. Julia exige alors de Merkel qu’elle s’occupe en priorité du peuple allemand, ce pourquoi elle a été élue. Et rappelle le propos scandaleux de Merkel : « Si vous ne supportez pas ma politique d’accueil, alors ce n’est pas votre pays ». Julia rétorque avec passion que l’Allemagne appartient au peuple allemand, pas à sa chancelière.

    « Vous, madame Merkel, vous êtes personnellement responsable de chaque crime, chaque viol, chaque agression et chaque attaque terroriste contre le peuple allemand ! Vous avez ce sang sur vos mains ! » (« Traître à la nation », hurle la foule)

    « Fermez les frontières ! Ramenez nos soldats des champs de bataille étrangers, et expulsez les migrants criminels sur le champ ! » (la foule crie : « Que ceux qui n’aiment pas l’Allemagne la quittent ! »)

    Julia se lance alors dans une défense très combative de la femme allemande :

    « Les filles : souvenez-vous que nous ne sommes ni inférieures ni égales. Nous sommes les femmes allemandes, nous sommes fières et indépendantes ! Et nous l’assumons sans accepter de nous faire traiter de nazies ! La fierté patriotique n’a rien à voir avec la xénophobie ou le fait d’être nazi. »

    Et pour finir :

    « Nous ne sommes pas seulement une ville, non, nous sommes une Allemagne, et nous sommes un peuple. Et si nous nous unissons, alors nous serons forts ensemble ! »

    (source des traductions : Egalité & Réconciliation)

    http://www.medias-presse.info/le-cri-du-peuple-merkel-degage-lallemagne-est-a-nous/59188

  • 17 septembre : Marche pour la vie à Berne

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    Choisir la Vie, association organisatrice de la Marche pour la Vie de Paris, apporte son soutien à la Marche pour la Vie de Berne et organise un petit car de 9 places au départ de Paris le samedi 17 septembre 2016

    • Lieu de départ/retour : Paris (Porte d'Orléans)
    • Horaire : Départ à 7h00 / Retour vers minuit
    • Tarif par personne : 35 € / Réduit : 25 € (Réservé aux membres du clergé, religieux et religieuses, jeunes de moins de 25 ans et demandeurs d'emploi)
    • Apporter son pique nique : nous ferons une pause déjeuner et dîner sur une aire de repos d'autoroute
    • Inscription : 2 possibilités
      1) Par chèque : à l'ordre de "AOCPA Choisir la Vie", en indiquant au dos du chèque la mention suivante : "Pour car Berne", ainsi que votre n° de portable et votre e-mail
      2) Par virement : sur le compte de "AOCPA Choisir la Vie"
      Code IBAN : FR91 2004 1000 0107 1644 1W02 078, en précisant dans le motif du virement : "Pour car Berne", ainsi que votre n° de portable et votre e-mail

    Nous vous encourageons à venir nombreux afin de constituer une véritable délégation française avec les autres militants Français venus séparément pour soutenir nos amis Suisses qui luttent eux aussi pour faire changer des lois très défavorables au respect de la Vie.

    Michel Janva

  • RAPPEL - Immigration de masse ET Métissage programmé (Coudenhove Kalergi ) - Nick Griffin

  • Présidentielle en Autriche : Norbert Hofer fait la course en tête

    (NOVOpress) : A deux mois et demi du deuxième tour de la présidentielle en Autriche, Norbert Hofer, le candidat du parti libéral-conservateur FPÖ, fait largement en course en tête : selon un sondage Gallup réalisé les 26 et 27 juillet, Norbert Hofer est crédité de 52 % des voix contre 48 % à son concurrent écologiste, Alexander Van der Bellen.

    Pour tenir compte de la marge d’erreur, Gallup situe Norbert Hofer dans une fourchette entre 47,5 % et 56,5 % et Alexander Van der Bellen entre 43,5 % et 52,5 %. Le candidat du FPÖ devant très nettement son adversaire chez les travailleurs et dans la classe d’âge des 30-50 ans, alors que Van der Bellen est en tête dans l’électorat féminin et dans la tranche de revenus supérieurs.

    Le scrutin doit avoir lieu le 2 octobre.

    http://fr.novopress.info/202817/presidentielle-autriche-norbert-hofer-course-tete/

  • I-MEDIA S03E24 : Une semaine d’attentat en Europe, une semaine de bobards dans les médias

  • LE PINGOUIN, LE CATALAN, LE CROQUEMORT ET LA FRISONNE

    Le Bloc-notes de Jean-Claude Rolinat 

    Mon premier est Président d’une République en complète déconfiture, surnommé ainsi dans une chanson par l’épouse de son prédécesseur. Mon second, naturalisé en 1982, quatre ans avant d’être élu conseiller socialiste à la Région d’Ile de France, est célèbre pour ses coups de menton « à la Mussolini »… Mon troisième, « s »inistre de l’Intérieur des deux premiers, a toujours une mine de chien battu, sans doute a-t-il été formaté par les cours du soir donnés aux PFG ! Quant à ma quatrième, elle est la plantureuse Chancelière d’une Germanie volontairement colonisée par des hordes venues d’Asie mineure. Mon tout est une superbe bande de « bras cassés » européens ou un trio de Pieds nickelés à qui il manquerait leur « Tartine Mariole » pour faire un quatuor tragi-comique….

    TROP, C’EST TROP !

    En Germania comme en Francia, les frappes de Dae’ch se suivent et ne se ressemblent pas. En une semaine, la RFA a subi trois attaques islamistes, sans compter la tuerie d’un « déséquilibré » d’origine iranienne commise au super centre commercial de Munich. Ce fut d’abord l’attaque à la hache des passagers d’un train par un Afghan agissant au nom de « l’Emirat islamique » et au cri « d’Allah Akbar », puis le dimanche 24 juillet le meurtre par un « réfugié » syrien de 21 ans, à Reutlingen en Forêt noire, d’une jeune femme à coups de machette. Le soir du même jour, à Ansbach, c’était un « kamikaze » - encore un « réfugié » syrien – qui se faisait exploser dans un restaurant situé à proximité d’un festival de musique, attentat entrainant des blessures sur douze personnes, dont trois très grièvement atteintes. Les Franconiens comme les Bavarois sont des gens réputés calmes. Pas sûr qu’aux prochaines élections « la Frisonne » en tire un bénéfice, car ça commence à «  ruer dans les brancards » du côté de la CSU, partenaire gouvernemental bavarois de la chancelière. Du grain à moudre pour PEGIDA et l’AFD ? C’est tout le mal que nous leur souhaitons….

    LA FRANCE FRAPPEE DEUX FOIS DANS SA CHAIR EN MOINS DE DEUX SEMAINES

    Crime de masse avant-hier à Nice, ville symboliquement touchée le 14 juillet - le jour même où la France, 4èmepuissance nucléaire mondiale étalait sa force de colosse aux pieds d’argiles – aujourd’hui Saint-Etienne de Rouvray où un prêtre de 86 ans (!) est égorgée sous les yeux de quelques paroissiens par un duo de jeunes islamistes. Et qui demain, quoi, où ? Tragique interrogation face à l’incapacité de nos gouvernants à prendre les mesures efficaces qui permettraient d’éradiquer un mal sournois qui ronge la nation. Dans ces deux derniers cas, si la loi avait été appliquée, sans entorse aucune à « l’Etat de droit » si cher à toutes ces belles consciences de «  gôôôôôôche », les massacres auraient été évités. Le Tunisien « niçois » aurait été expulsé dès sa condamnation et l’apprenti-djihadiste au bracelet aurait été enfermé au lieu de bénéficier de la clémence absurde d’un magistrat anonyme. Tous ces crimes sont commis par des fanatiques se réclamant explicitement de la religion du Prophète. Qu’attendent les musulmans de France pour, massivement, s’en désolidariser ? Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dali Boubaker, a bien exprimé le mercredi 27 juillet, avec des paroles fortes, son indignation et sa compassion devant ce crime horrible symboliquement commis dans une église de France, pour frapper la religion des « mécréants » comme ils disent. Cela suffira-t-il à désarmer les esprits fêlés nourris des lectures coraniques les plus extrémistes, jusqu’à plus soif ? Il y a bien eu un rassemblement de quelques milliers de Mahométans après l’assassinat des deux policiers dans les Yvelines, c’est vrai. Des gens venus « en voisins », très visiblement pour exprimer leur horreur face à un crime perpétré  à leur porte par l’un des leurs. C’était un premier pas dans le bon sens. Mais depuis… Les citoyens français après la tuerie de « Charlie Hebdo », sont-ils descendus eux aussi en masse dans les rues de nos villes après les massacres du Bataclan et de Nice ? Que nenni. C’est incompréhensible… Le pouvoir en place n’a mobilisé semble-t-il, que pour « les siens », une équipe de journalistes et de dessinateurs anarcho-gauchistes. La peau d’un « Franchouillard » de base vaudrait-elle moins cher que celle d’un artiste à la plume sulfureuse et provocatrice ? Tout change et rien ne change. Hollande, jugulaire, jugulaire, genre « chef de guerre », annonce l’envoi de canons en Irak pour appuyer l’armée de ce pays dans sa campagne de reconquête de Mossoul. Fort bien. Ne vaudrait-il pas mieux parallèlement, assigner à l’opération « Sentinelle » des objectifs plus dynamiques que de monter une garde statique devant les ambassades, mosquées, synagogues et autres lieux de culte ? Par exemple l’investissement de cités à problèmes en passant au peigne fin les cages d’escaliers, les caves et les paliers ? En 1956, un gouvernement de gauche donna à l’armée les pleins pouvoirs pour stopper une vague d’attentats à Alger. En quelques mois l’affaire était pliée ! Il faut ratisser systématiquement les banlieues de nos villes abandonnées aux trafics et aux prêches inconsidérés d’imams étrangers, fermer les mosquées salafistes, incarcérer tous les djihadistes potentiels, ces fameux « fichés S », et rétablir la peine de mort pour les terroristes assassins puisque nous sommes en guerre, parait-il, et que le code militaire prévoit cette disposition. L’Etat d’urgence, c’est un cataplasme sur une jambe de bois ! Il est temps d’embrayer la vitesse supérieure et cela s’appelle l’Etat de siège. Tout le reste n’est que polémique stérile et littérature. Combien de temps les Français seront-ils passifs et patients ? Les élections de 2017 risquent d’être… « explosives » !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Europe, Jeunesse, Révolution : Vers l'ultra-droitisation des nouvelles générations blanches