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Europe et Union européenne - Page 713

  • En Allemagne, Merkel accusée d’exposer l’UE à un chantage turc

    La politique étrangère de la chancelière est critiquée à la fois par ses adversaires mais aussi par certains de ses alliés.

    La chancelière allemande Angela Merkel écoutant le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d’une conférence de presse à Berlin, le 4 février 2016. Crédits photo : Axel Schmidt/AP

    Plusieurs responsables allemands ont accusé ce week-end Angela Merkel de trop mettre l’Europe dans les mains de la Turquie. Et d’exposer l’Union européenne à un chantage du président Recep Tayyip Erdogan. « Je ne suis pas contre des discussions avec la Turquie, mais je crois qu’il est dangereux de devenir aussi dépendant d’Ankara », a ainsi déclaré Horst Seehofer, chef de file de la CSU, le parti conservateur bavarois allié de la CDU d’Angela Merkel.

    Des membres du SPD (Parti social-démocrate, partenaire de coalition de la CDU), de la gauche radicale ou des Verts, ont aussi exprimé leur préoccupation. Cem Özdemir, codirigeant des Verts, le parti écologiste allemand, et fils d’immigrés turcs, a ainsi déclaré à Welt am Sonntag que l’accord avec Ankara exposait l’Europe au risque d’un chantage, en jugeant qu’Angela Merkel était en grande partie responsable de la situation. Sahra Wagenknecht, membre du parti de gauche radicale Die Linke (La Gauche) a aussi évoqué le risque de « chantage », estimant qu’Erdogan « se sent nettement renforcé pour piétiner les droits de l’homme ». [....]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?En-Allemagne-Merkel-accusee-d

  • Forum de l'Europe: Intervention d'Hervé Van Laethem, président de Nation, Belgique

  • Obama demande le soutien militaire de l’UE dans une guerre éventuelle contre la Russie

    Eric Zuesse, historien d’investigation, le Saker francophone

    Selon un article du 23 avril publié par Deutsche Wirtschafts Nachrichten (Nouvelles économiques allemandes), le président américain Barack Obama «exige le déploiement actif de la Bundeswehr [forces armées de l’Allemagne, y compris leur Armée, la Marine et la Force aérienne] sur les frontières orientales de l’OTAN» en Pologne et dans les Républiques baltes, rejoignant ainsi là-bas le quadruplement des forces américaines à proximité des frontières de la Russie.

    Ceci est une violation absolue de ce que le dirigeant russe Mikhaïl Gorbatchev avait accepté en mettant fin à l’Union soviétique et au Pacte de Varsovie – organisation miroir de l’OTAN – et c’est aussi l’aboutissement d’un processus qui a commencé peu de temps après que Gorbatchev a accepté les conditions de l’Amérique, qui incluaient que l’OTAN «ne bouge pas d’un pouce vers l’est».

    En outre, le journal DWN rapporte que le 25 avril, le Président des États-Unis a tenu une réunion au sommet à Hanovre en Allemagne, avec les dirigeants de l’Allemagne (Angela Merkel), de l’Italie (Matteo Renzi), de la France (François Hollande) et de la Grande-Bretagne (David Cameron). L’objectif présumé de cette réunion était l’obtention d’un accord pour établir, dans les pays de l’OTAN limitrophes de la Russie, une force militaire de ces cinq pays, une force menaçant la Russie d’une invasion, si ou quand l’OTAN décide par la suite qu’il faut répondre militairement à la menace de la Russie.

    L’encerclement de la Russie par l’OTAN, avec des forces qui lui sont hostiles, est prétendument défensive – pas  offensive – contre la Russie, et est présenté comme tel par nos médias. Au cours de la crise des missiles cubains en 1962, JF Kennedy n’a pas considéré le plan de Nikita Khrouchtchev d’installer une base de missiles nucléaires à Cuba comme étant défensif de la part de l’URSS – et de même le président russe Vladimir Poutine ne considère pas l’opération américaine, autrement plus vaste, d’encerclement de la Russie comme une opération défensive. Le gouvernement des États-Unis et l’OTAN agissent comme si la Russie les menaçait, plutôt que de considérer qu’ils sont eux-mêmes une menace pour la Russie en l’encerclant – et leurs médias relaient ce mensonge comme s’il s’agissait d’une vérité digne d’être prise au sérieux. En fait, l’OTAN est déjà installée sur la frontière occidentale de la Russie.

    Obama en rajoute donc maintenant aux sanctions économiques contre la Russie, qu’il avait imposées en raison de la prétendue annexion de la Crimée, après que les États-Unis et l’UE ont machiné un coup d’État pour renverser l’allié de la Russie, Viktor Ianoukovitch, qui avait dirigé l’Ukraine jusqu’en février 2014.

    Même si les sondages en Crimée, parrainés par les Occidentaux, à la fois avant et après le coup d’État, avaient montré que plus de 90% des Criméens voulaient rejoindre la Russie, et juste après que ces derniers ont voté massivement pour la rejoindre, Obama a lancé des sanctions contre la Russie. Les armes nucléaires ont été préparées, tant du côté des États-Unis-UE que du côté russe, pour une éventuelle guerre nucléaire.

    Ce n’est pas une simple restauration de la guerre froide – censément  basée sur le désaccord idéologique capitalisme-communisme ; il s’agit de mettre en place des forces pour une éventuelle invasion de la Russie, purement et simplement – une conquête brutale – bien qu’aucun média de masse majeur dans l’Ouest ne signale ce fait tel qu’il est.

    La préparation actuelle ne signifie pas nécessairement qu’une guerre nucléaire s’ensuivra. La Russie pourrait accepter, quelles que soient les exigences de l’Occident, et donc perdre sa souveraineté. Par ailleurs, si la Russie s’accroche à son sol et refuse de céder sa souveraineté nationale, l’Occident – le leadership US et les directions dans ses pays alliés – pourrait cesser ses menaces toujours de plus en plus sinistres, et simplement se retirer des frontières de la Russie.

    Fondamentalement, depuis 2013, la direction des États-Unis a décidé de reprendre l’Ukraine et a refusé de reconnaître le droit du peuple de Crimée de rejeter la nouvelle soumission à Kiev et de décider de son propre avenir. Fin février 2014, la direction russe a décidé de protéger la Crimée du type d’invasion qui a eu lieu par la suite dans l’ancienne région du Donbass en Ukraine, où l’opposition au coup d’État d’Obama était encore plus intense.

    L’Occident continue d’affirmer que la Russie a, en quelque sorte, tort dans cette affaire. Cependant, étant donné que même le chef de Stratfor a qualifié ce qu’Obama a fait en Ukraine de «coup d’État le plus flagrant dans l’Histoire», et que le fait que ce soit un coup d’État orchestré par les États-Unis a été largement documenté sur les téléphones portables et autres vidéos, et dans l’enquête académique la plus minutieuse qui a été effectuée sur la question. Même Petro Porochenko, président de l’Ukraine et participant à l’événement, l’a reconnu comme étant un coup d’État. Et depuis, des preuves ont été apportées sur Internet, des préparatifs de l’ambassade des États-Unis, dès le 1er mars 2013, pour le coup d’État de février 2014. Des sondages commandités par le gouvernement des États-Unis ont même montré que les Criméens rejetaient massivement ce coup d’État et voulaient rejoindre la Russie.

    Alors il faut répondre à la question : sur quelle base sont fondées les actions agressives de l’Ouest, menaçant la sécurité nationale de la Russie, autre que les propres ambitions impérialistes envers celle-ci, camouflées par des mensonges sur une Russie et un président Poutine agressifs dont les médias occidentaux ont massivement abreuvé le public ? Et c’est une base très inquiétante, et même préoccupante en ce qui concerne, essentiellement, le type de leadership dictatorial de l’Occident, plutôt que toute autre dictature en dehors de lui.

    L’agression et la menace ici, viennent clairement de l’Occident contre l’Orient.

    En janvier dernier, le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois interpellé le président américain Barack Obama sur son énorme mensonge selon lequel les armes anti-missiles, que l’Amérique installe en Europe, servent à protéger celle-ci contre les missiles nucléaires iraniens. Maintenant que les États-Unis reconnaissent que l’Iran n’a pas, et n’aura pas de missiles nucléaires, Obama intensifie ces mêmes installations en Europe au lieu d’y mettre fin, à proximité des frontières de la Russie. La seule vraie raison de leur présence, comme Poutine le soutient, est de permettre une attaque nucléaire soudaine de première frappe contre la Russie, pour désactiver ses capacités de rétorsion en quelques minutes.

    La seule réponse rationnelle, pour le public occidental, à ce qu’Obama et ses alliés étrangers fomentent, est de comprendre ce qui se passe réellement, et de prendre des mesures contre leurs propres dirigeants, avant que les enjeux de plus en plus élevés de la confrontation ne deviennent catastrophiques. Dans ce cas, les populations des pays qui composent l’Occident politique doivent se défendre contre leurs propres dirigeants nationaux. C’est une situation fréquemment rencontrée dans les dictatures.

    Pourtant, les principales questions ne sont pas posées dans la presse occidentale, qui les ignore. À moins que ces questions ne soient traitées publiquement – et vite – la réponse pourrait bien être définitive pour des millions de civils en Europe et ailleurs.

    Plus la situation se rapproche d’une guerre nucléaire, plus il sera difficile pour les deux parties de reculer – et c’est particulièrement le cas avec l’agresseur, surtout quand il prétend faussement qu’il est lui-même agressé.

    C’est la raison pour laquelle les mensonges colportés par les dirigeants politiques de l’Ouest doivent être exposés dans l’urgence.

    Eric Zuesse24/04/2016

    Source : Obama Requests EU Support for Possible War Against Russia,
    http://www.globalresearch.ca/obama-requests-eu-support-for-possible-war-against-russia/5521560

    publié le 24.04.2016.  Traduit et édité par jj, relu par Nadine, pour le Saker Francophone  La source originale de cet article est Mondialisation.ca   Copyright © Eric Zuesse, Mondialisation.ca. http://www.mondialisation.ca/obama-demande-le-soutien-militaire-de-lue-dans-une-guerre-eventuelle-contre-la-russie/5522893

    http://www.polemia.com/obama-demande-le-soutien-militaire-de-lue-dans-une-guerre-eventuelle-contre-la-russie/

  • Loi travail : les principales dispositions du texte soumis au "49-3"

    L'utilisation du vote bloqué 49-3 stoppe l'examen des amendements par l'Assemblée nationale. 5.000 étaient présentés par les députés. Voici les principales mesures du projet de loi finalement présenté par le gouvernement.
    Après des mois de négociations, de relectures, de réécriture, la mouture définitive du projet de Loi Travail ne tiendra donc compte de quasiment aucun des amendements parlementaires, en raison de l'utilisation du fameux "49-3" de la Constitution qui permet l'adoption d'un texte sans vote. Voici donc les grandes lignes du projet de loi porté par Myriam El Khomri... avant son passage au Sénat où il sera détricoté... avant que l'Assemblée nationale n'ait de toute façon le dernier mot.
    Le licenciement économique facilité?
    Les entreprises de moins de 11 salariés pourront "réajuster" leurs effectifs si elles justifient une baisse de leur chiffre d'affaires pendant un trimestre seulement. Entre 11 et 50 salariés, l'entreprise devra déplorer deux trimestres de baisse du chiffre d'affaires, trois trimestres consécutifs entre 50 et 300 salariés, et quatre trimestres au-delà de 300 salariés.
    Pour les filiales française des groupes internationaux, autre sujet épineux, le gouvernement a finalement accepté que ce soit le chiffre d'affaires mondial qui soit pris en compte pour apprécier la situation économique de la branche française, alors que le patronat réclamait que le périmètre soit réduit à la seule France.
    Sur les CDD, le gouvernement préserve le patronat
    Il n'y aura pas de surtaxation des CDD, comme l'avait pourtant annoncé le gouvernement. Ou du moins, celle-ci ne devient pas obligatoire. On en revient donc aux termes de la loi Emploi de 2013 qui autorise, s'ils le souhaitent, les partenaires sociaux à moduler le taux de cotisation à l'assurance chômage en fonction de la nature et de la durée des contrats. Cette modulation ne reste donc que facultative, elle relève de la négociation entre partenaires sociaux sur l'assurance chômage actuellement en cours.
    Le référendum d'initiative syndicale maintenu
    La CGT et FO étaient vent debout contre cette mesure. Mais le gouvernement n'a rien lâché sur la possibilité dans une entreprise de recourir à une consultation interne des salariés pour valider un accord d'entreprise.
    La règle est désormais la suivante. Un accord d'entreprise sera considéré comme valide dans deux cas. Soit l'accord est signé par des syndicats représentant au moins 50% des salariés, soit il est conclu par des syndicats ne représentant que 30% des salariés mais ces organisations ont alors le droit d'organiser un referendum auprès des salariés. Et si une majorité des salariés approuvent l'accord, alors celui-ci sera considéré comme valide... même si des syndicats représentant 50% des salariés ne l'ont pas conclu.
    Pour certains syndicats, cette mesure sera une façon de contourner la représentation syndicale majoritaire, tandis que le gouvernement argue qu'elle doit permettre de débloquer le dialogue social.
    L'accord offensif sur l'emploi
    Une entreprise pourra, en cas d'appel d'offres, imposer un temps de travail spécifique et une nouvelle organisation du travail. En revanche, elle ne pourra pas modifier le salaire mensuel. Les salariés récalcitrants pourront faire l'objet d'un licenciement individuel pour motif économique.
    Temps de travail : l'accord d'entreprise prime
    Le gouvernement renonce finalement à instaurer un "droit de véto" au profit des branches à l'encontre d'accords d'entreprise qui dérogeraient trop à une règle instituée par une branche. Il ne restera qu'un simple "droit de regard". Concrètement donc, notamment en matière de temps de travail, une entreprise pourra conclure un accord d'entreprise dérogatoire à un accord de branche et pas seulement dans un sens plus favorable aux salariés... Par exemple, si un accord de branche fixe le taux de bonification des heures supplémentaire à 20%, une entreprise pourra abaisser ce niveau sans pour autant aller en deçà de 10%. Le principe de "faveur" ne jouera pas. Autrement dit, le salarié ne pourra pas invoquer le fait que l'accord de branche lui soit plus favorable.

    La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuyFpkyukZNmSMzyOg.shtml

  • Allemagne : 369 signalements de terroristes parmi les migrants

    Voilà une information qui va affaiblir encore un peu plus la chancelière Angela Merkel. Mercredi, les médias allemands relayaient une information de la police fédérale (BKA), selon laquelle 369 signalements de terroristes potentiels avaient été reçus à ce jour, concernant des immigrants arrivés depuis l’été dernier. Sur ce nombre, 40 font actuellement l’objet d’une enquête. « Les services de sécurité allemands ont des informations qui permettent de penser que des membres et sympathisants d’organisations terroristes infiltrent les groupes de migrants de manière ciblée et organisée, dans le but de conduire des attaques en Allemagne », a expliqué un porte-parole de la police fédérale.

    Certains signalements de terroristes potentiels proviennent de demandeurs d’asile résidant dans les camps de réfugiés. Environ 60 % des immigrants arrivés depuis l’année dernière en Italie n’avaient pas de passeport ni aucun document permettant de les identifier, ce qui a grandement facilité l’infiltration de djihadistes de l’Etat islamique.

    Même certains leaders de la CDU d’Angela Merkel reconnaissent désormais le grave impact sur la sécurité nationale de l’accueil inconsidéré de ces immigrants clandestins majoritairement musulmans. Ainsi Wolfgang Bosbach, président de la commission des affaires intérieure du Bundestag, a prévenu après les révélations de la police fédérale : « Nous devons traiter les répercussions pour la sécurité très, très sérieusement, (…) les dramatiques attaques à Paris et Bruxelles nous avaient déjà fait prendre conscience de cela. »

    En janvier déjà, la police allemande avait parlé de « migrants » suspectés d’être des terroristes islamiques, mais ses chiffres étaient moitié moindres (213 signalements et 18 enquêtes en cours). Après l’annonce des nouveaux chiffres, la gauche a réagi, comme on pouvait s’y attendre, en appelant à éviter tout alarmisme. Mais il semble que les Allemands se laissent de moins en moins prendre à la propagande des grands partis politiques et des médias. Un nouveau sondage publié jeudi pour Infratest Dimap montre que 60 % des Allemands sont désormais d’accord avec le parti anti-immigration AfD sur le fait que l’islam ne fait pas partie de l’Allemagne, contre seulement 34 % qui estiment le contraire, comme la chancelière.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent n° 8608 daté du 14 mai 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Seselj : 2 – Mondialisme : 0 par Georges FELTIN-TRACOL

    Ces dernières semaines, l’homme politique serbe, Vojislav Seselj (prononcez « Chéchell »), a remporté coup sur coup deux magnifiques succès contre les agents du mondialisme toujours en action dans les Balkans. 

    Le 24 avril 2014, des élections législatives se tenaient en Serbie. Entérinant la demande du Premier ministre Aleksandar Vucic, le chef de l’État serbe, Tomislav Nikolic, prononçait la dissolution de l’Assemblée nationale où leur formation, le Parti serbe du Progrès (SNS), disposait d’une majorité confortable (170 élus sur 250), allié, qui plus est, au Parti socialiste de Serbie d’Ivica Dacic, lui-même associé aux nationalistes deSerbie unie

    Les résultats furent mitigés. Bien sûr, le SNS obtint 48,25 % et 131 sièges tandis que ses alliés socialistes et nationalistes, avec 10,95 %, en conservaient 29. Éparpillée en plusieurs mouvements concurrents, l’opposition libérale-démocratique parvint à franchir le seuil de représentativité fixé à 5% et gagna 45 élus. Toutefois, le gouvernement se vit déborder sur sa droite. Après huit années d’absence, le Parti radical serbe(SRS) revint enfin au Parlement (22 députés et 8,10 %). 

    Il faut reconnaître qu’outre la crise économique et l’afflux en Serbie des fameux « migrants » dont la présence n’est qu’un plaisant début, de nombreux Serbes furent (re)conquis par le charisme intact du président-fondateur du SRS, Vojislav Seselj. Quatre ans plus tôt, à la présidentielle, son épouse ne recueillait que 3,78 % des suffrages. Tribun hors-pair et d’une remarquable intelligence, Seselj redevient la mauvaise conscience de ses anciens camarades Nikolic et Vucic. En effet, les deux principaux personnages de l’État ont longtemps milité au SRS, issu en 1991 de la fusion du Parti radical populaire avec leMouvement tchetnik serbe de Seselj. 

    Partisan de la « Grande Serbie » 

    Très tôt défenseur de l’idée panserbe en Yougoslavie communiste autogestionnaire, Vojislav Seselj, né en 1954, fréquenta les milieux dissidents anti-communistes, méprisa l’œuvre étatique de Tito et fut même condamné dans la décennie 1980 à de la prison pour des raisons politiques. Quand , au début des années 1990, explose la deuxième Yougoslavie, fondée en 1945, il approuve l’action nationale-communiste de Slobodan Milosevic au Kossovo et en Bosnie-Herzégovine. Le président-poète Radovan Karadzic dirigera d’ailleurs l’équivalent du SRS en Bosnie. De nombreux militants radicaux répondirent à l’appel de leurs frères serbes de Bosnie. Jugeant la politique de Milosevic trop conciliante, parfois timorée et souvent complaisante à l’égard des puissances occidentales, Vojislav Seselj dénonce avec force les compromissions ainsi que les ingérences répétées de l’ONU, de l’OSCE, de l’UE et de l’OTAN. Sa notoriété au sein de la société serbe inquiète bientôt Bruxelles, Berlin, Paris, Londres et Washington d’autant que le SRS participe par intermittence – au gré des retournements politiques de Milosevic – à ses gouvernements. 

    L’indéniable popularité de Seselj agace les Occidentaux qui établissent en 1993 via une lamentable résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, un « Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie » (TPIY). Pur héritier de ceux de Nuremberg et de Tokyo, cette instance entend poursuivre, juger et condamner de soi-disant « criminels de guerre », en particulier s’ils sont serbes et croates. Soutenu par un Occident amnésique et déjà bien dégénéré, ce TPIY devient un instrument redoutable contre les affirmations nationales et populaires renaissantes. « Nulle neutralité à en attendre : un tel tribunal ne saurait se détacher du politique et donc œuvrer à une paix équilibrée. Bien au contraire, en niant la part irrésistible du politique dans les relations internationales, une institution judiciaire aboutirait à des résultats opposés à ses attentes. Il n’y aurait aucune impartialité à espérer d’un tel objet juridique, immanquablement manipulé par ceux ayant les moyens de le faire (1). » Le procureur auprès du TPIY émet un mandat d’arrêt contre Seselj qui, en février 2003, choisit (à la surprise générale !) de se rendre à La Haye aux Pays-Bas, siège du TPIY. Un internement préventif d’une douzaine d’années commence dans la prison ultra-sécurisée de Scheveningen. 

    Avant d’aller à La Haye, Vojislav Seselj organisa un triumvirat constitué de son épouse, de Tomislav Nikolic et d’Aleksandar Vucic pour diriger le parti. Or, en 2008, las d’être toujours battu aux élections, Nikolic et Vucic fomentent une scission et fondent le SNS qui se définit national-conservateur pro-européen. La modération revendiquée du nouveau parti est appréciée par les Serbes qui élisent en 2012 Nikolic à la présidence, puis portent au pouvoir Vucic deux ans plus tard. 

    Une parodie de justice 

    Il est très probable que cette trahison a décuplé l’ardeur de Vojislav Seselj devant ses juges mondialistes. Juriste et enseignant de droit, l’ancien maire de Zemun, une commune de la banlieue de Belgrade, entre 1996 et 1998 met en œuvre une véritable défense de rupture. Cette stratégie de prétoire fut théorisée par l’avocat français Jacques Vergès. Celui-ci estimait que « la stratégie de rupture s’oppose fondamentalement à la stratégie de connivence. […] Le procès de connivence est le procès classique. C’est le procès dans lequel juges, accusé, accusateur public sont d’accord sur les principes. Par rapport à ceux-ci, il s’agit donc seulement de discuter du degré de responsabilité de l’accusé. […] À aucun moment, il n’est question de discuter du bien-fondé des principes que la société invoque pour condamner le racolage, le vol ou le meurtre. Or, par rapport à cela, il y a des moments dans l’histoire d’une société où le conflit est plus fondamental. C’est le cas chaque fois que l’accusé rejette les principes que partagent l’immense majorité des membres de la société où il se trouve (2) ». Vojislav Seselj est un extraordinaire exemple pour tous les futurs accusés d’opinion à venir de l’Occident « totalimaire », de la pseudo-UE et de l’Hexagone libéral-sociétaliste. 

    Cette lutte inégale, digne du combat entre David et Goliath – Moloch mondialiste, prouve l’inanité d’un système judiciaire à vocation internationale. Il fut déjà dénoncé par Maurice Bardèche dans Nuremberg ou la Terre promise (1948) et Nuremberg ou Les Faux-Monnayeurs (1950). Plus récemment, d’autres juristes s’indignèrent du fonctionnement de ce pitoyable machin judiciaire. Pour preuve, « le contenu du règlement révèle des atteintes inadmissibles aux principes les plus élémentaires de la procédure pénale, s’indigne François Terré. Maintes dispositions exorbitantes caractérisent la procédure retenue, par exemple quant à la protection des témoins (3) ». L’auteur évoque aussi « le recours à des démarches indignes : dissimulation de documents, tromperies et ruses pour attirer des personnages prêts à coopérer à l’œuvre dite de justice […]. Pis : marchandage avec un gouvernement consistant à promettre, en quelque sorte, une “ rançon ” pour la livraison de Milosevic. Si la Yougoslavie, ou ce qui en restait, n’avait pas été aux abois, elle n’aurait probablement pas aidé le transfert de Milosevic. La justice a ses raisons que l’argent ne comprend pas (4) ».

    En détention, Vojislav Seselj se joue de ses accusateurs publics. Récusant tout avocat et exigeant au contraire de se défendre lui-même, il contraint par une sévère grève de la faim en novembre 2006 le TPIY à accepter sa revendication légitime. Il ose ainsi affronter un « droit international pénal [… qui] vise l’universalisme abstrait d’un nouvel ordre international prétendument pacifié sous couvert de criminalisation de la guerre dite d’agression (5) ». Vojislav Seselj entreprend une véritable guérilla juridique et extra-judiciaire. « Dans le prétoire, où il se trouvait en tant qu’accusé mais aussi en qualité d’avocat, il a très clairement expliqué sa position, rapporte la journaliste étatsunienne Marlise Simons. Depuis sa reddition en 2003, il n’a eu de cesse de répéter qu’il utilisait la Cour comme une tribune politique parce qu’elle était “ avant tout un tribunal politique ” créé par l’Occident pour punir la Serbie. “ Le seul moyen de vous affronter est donc de présenter des discours politiques plus intelligents que les vôtres ”, ajoutait-il (6). » Seselj méprise les représentants judiciaires du mondialisme occidental : il ne se lève pas à leur entrée puisqu’il ne reconnaît pas leur légitimité et leut tient tête au point d’être condamné à diverses reprises à un total de cinquante mois de prison pour « offenses à la Cour ». 

    Une intense et belle guérilla judiciaire 

    Cette attitude conflictuelle renforce sans cesse un Vojislav Seselj atteint d’un cancer du colon. « Je méprise cette Cour. Je suis là pour vous briser. […] Ma santé en pâtira sans doute, mais je me délecte. Je m’amuse comme jamais (7). » Il oppose à ses détracteurs de si solides arguments qu’en novembre 2014, le TPIY le libère enfin. Les habituelles ligues de (petite) vertu droit-de-l’hommiste, d’habitude si promptes à fustiger une supposée sévérité judiciaire à l’encontre de telle ou telle racaille des banlieues de l’immigration, conservent un pesant silence à propos de cet innocent embastillé. Ces associations subventionnées anti-discriminatoires se félicitent de l’application croissante d’une scandaleuse discrimination. Après 1919, « le droit international est détourné par le droit pénal puisque dans le Pacte de la SdN l’ennemi est désigné comme agresseur. Ce qui veut dire que les concepts du droit international s’imprègnent de droit pénal et criminel. C’est une logique discriminatoire qui l’emporte, alors que la logique du jus publicum europaeum était non-discriminatoire. L’agresseur devient un criminel (8.) ».

    Le cas de Vojislav Seselj démontre surtout que « la justice internationale que nous avons instituée définit bien les crimes soumis à sa juridiction (crimes contre l’humanité, génocides, crimes de guerre), mais elle ne poursuit pas, loin s’en faut, tous les criminels sur lesquels pèse cette charge : elle poursuit seulement ceux que les circonstances diplomatiques lui permettent de saisir, et ceux dont le crime provoque dans l’opinion occidentale le plus d’indignation (9) ». Chantal Delsol prolonge les pertinentes remarques de son professeur Julien Freund qui proclamait dès 1965 qu’« il y a de l’imposture dans cette justice politique qui fait de tous les hommes, suivant qu’ils appartiennent à l’une ou l’autre catégorie sociale, ou bien des innocents ou bien des coupables. Non seulement “ aucun politique peut se flatter d’être innocent ” (Merleau-Ponty), mais aucun pays ne peut en remontrer aux autres sur le chapitre de ce qu’on appelle la morale collective ou sociale. Il est donc bien vrai que la culpabilité est surtout une arme politique servant à dégrader l’homme dans l’ennemi (10) ». Julien Freund craignait que « cette méthode des condamnations actuellement en l’honneur dans les relations internationales ne tourne pas à une parodie de justice (11) ». Or le procès de Vojislav Seselj fut une incroyable farce nuisible et coûteuse. La justice internationale avec le TPIY et la Cour pénale internationale (CPI), pratique l’impolitique. Pourquoi ? « Parce qu’elle est le tribunal de la morale davantage que du droit (12). » C’est donc avec raison que Vojislav Seselj « se présente comme l’homme qui a vaincu la justice internationale, “ une justice anti-serbe ” (13) ». 

    Les coups de butoir qu’il a affligés aux juges confirme ce qu’avançait Jacques Vergès : « Un procès de rupture à caractère politique éclaire les contradictions profondes de la société. Il sème le doute auprès de ses membres et entrave ainsi son bon fonctionnement (14). » Cette magistrale guérilla porte finalement ses fruits : le 31 mars 2016, le TPIY l’acquitte de tous les chefs d’inculpation. Certes, le parquet fit aussitôt appel. Il n’empêche qu’une très belle estocade venait d’être donné. Par une résistance quotidienne tenace, le nouvel acquitté, encore traité de « détenu » dans L’Obs du 28 avril 2016 (le contraire aurait étonné de la part des Drahi’s Boys), repousse seul « le désir d’instaurer un tribunal mondial et plus loin un gouvernement mondial répond à la nécessité de briser la puissance des gouvernements particuliers, en cas de crimes d’État (15) ». Il empêche de faire « perdre à la notion de guerre toute signification, parce qu’elle cesse d’être un acte d’hostilité politique pour devenir une entreprise policière (16) ». Son succès à La Haye, confirmée à Belgrade par les valeureux électeurs serbes, signifie une claque retentissante aux Oligarchies. 

    « Avec la justice internationale apparaissent des instances dotées de légitimité pour enlever les citoyens à la protection et à l’autorité de leur État, prévient Chantal Delsol. Les États perdent le monopole du commandement et du jugement (17). » Par une défense de rupture intégrale qui s’est révélée payante, le chef du SRS montre une voie difficile, héroïque et d’opposition complète à tout mondialisme, à toute « gouvernance planétaire », à tout cosmopolitisme mortifère. Il est indispensable de combattre le TPIY, la CPI et les autres tribunaux internationaux. N’oublions jamais qu’« un gouvernement mondial ne signifierait pas seulement la fin de la politique stricto sensu, comme gouvernement de la liberté des points de vue, mais aussi, et d’une autre manière, la fin de la politique lato sensu, comme gouvernement doté d’un monopole de la force légitime (18) ». Grâce à Vojislav Seselj, cette sinistre perspective est pour un temps freinée. Honneur à lui ! 

    Georges Feltin-Tracol 

    Notes 

    1 : Julian Fernandez, « Du côté sombre de la Cour pénale internationale : revenir à Carl Schmitt ? », dans Serge Sur (sous la direction de), Carl Schmitt. Concepts et usages, CNRS Éditions, coll. « Biblis – Inédit », 2014, p. 161. 

    2 : « De la stratégie judiciaire », entretien avec Jacques Vergès, dans Krisis, « Stratégies ? », n° 10 – 11, avril 1992, pp. 54 – 55. 

    3 : François Terré, « Comment le TPI a permis à Milosevic de se poser en victime », dans Le Figaro, le 14 mars 2006. 

    4 : Idem

    5 : Valéry Prat, « De la criminalisation de la guerre : Carl Schmitt à Nuremberg, Carl Schmitt et Nuremberg », dans Carl Schmitt. Concepts et usages, op. cit., p. 136. 

    6 : Marlise Simons, « La Cour pénale internationale s’interroge sur ses procédures », supplément en français de The New York Times, dans Le Figaro, le 27 avril 2012. 

    7 : Idem

    8 : Valéry Prat, art. cit., p. 137. C’est nous qui soulignons. 

    9 : Chantal Delsol, La grande méprise, La Table ronde, coll. « Contretemps », 2004, pp. 17 – 18. 

    10 : Julien Freund, L’Essence du politique, Dalloz, 2004, p. 505. 

    11 : Idem

    12 : Chantal Delsol, op. cit., p. 62. 

    13 : Hélène Despic-Popovic, « Vojislav Seselj. L’encombrant boutefeu du nationalisme serbe », dansLibération, le 14 juillet 2015. 

    14 : Jacques Vergès, art. cit., p. 60. 

    15 : Chantal Delsol, op. cit., p. 65. 

    16 : Julien Freund, op. cit., p. 618.

    17 : Chantal Delsol, op. cit., p. 127.

    18 : Idem, p. 65.

    http://www.europemaxima.com/?p=4890

  • Brexit, la grande peur des eurobéats

    La stratégie de la peur est contre-productive.

    Pour persuader nos voisins britanniques de rester dans l'Union européenne, médias et politiques du monde entier multiplient menaces et prophéties apocalyptiques. Par le passé, cette stratégie n'a pourtant jamais influencé la vox populi, sinon en sens contraire... C'est ce que David Desgouilles a exposé avec talent et pertinence dans Causeur [29.04]. Nous partageons d'autant plus volontiers son analyse - reprise ici - que, selon nous, avec ou sans Brexit, la Grande Bretagne a toujours été, est et sera toujours de toute façon hors del'Union Européenne. Quel que soit son vote, le 23 juin prochain. Ce qui ne veut pas dire qu'il sera sans importance ni signification.  LFAR

    Le Brexit fait peur. Ou on nous fait peur avec le Brexit. Il y a quelques jours, le journal de France 2 nous concoctait un petit reportage comme il en a le secret. On nous annonçait l’Apocalypse au cas où les sujets de Sa Gracieuse Majesté décidaient de quitter l’Union européenne en juin prochain. L’OCDE, le FMI et tous les cabinets de consultants économiques qui ne se trompent jamais – d’ailleurs, tous ces gens avaient prévu la crise financière de 2008 - l’indiquaient avec force : le Brexit serait une catastrophe pour les Britanniques. Chute de la croissance, chômage, sécession de l’Ecosse, marginalisation de la City… La rédaction de France 2 est restée modérée ; elle n’a pas mentionné les invasions de criquets, les rivières de sang, les séismes et l’envahissement par les eaux de toute la surface de la Grande-Bretagne. Nous sommes habitués. En 1992 puis en 2005, alors que nous devions nous prononcer sur le Traité de Maastricht et le TCE, nous mangions de ce genre de reportage matin, midi et soir. Cela ne nous a pas empêchés de maintenir le suspense jusqu’au bout en 1992 et de dire Non massivement en 2005. Ce qui est curieux, c’est que France 2 et les autres tentent de nous convaincre, nous pauvres Français, alors que ce sont les Britanniques qui devront se prononcer. L’habitude, sans doute…

    Le week-end dernier, Barack Obama himself est venu faire la leçon à Londres. Voilà que le président américain manifeste son mécontentement devant la tentation du Brexit. Que ses cousins britanniques se le disent ! S’ils quittent l’UE, ils seront désavantagés dans les négociations commerciales du Traité transatlantique. Pourquoi ces menaces ? Les Etats-Unis craignent-ils de perdre leur fameux cheval de Troie au sein de l’Union européenne ? Ou redoutent-ils  la dislocation d’un ensemble qu’ils ont toujours couvé tant il leur paraissait docile ? Les menaces ne viennent d’ailleurs pas que de Barack Obama. L’immense Emmanuel Macron les a aussi menacés. Si les Britanniques votaient le Brexit, nous Français laisserions passer tous les migrants en Angleterre, a-t-il juré. Pourtant, le Royaume-Uni n’est  pas dans l’Europe de Schengen et c’est le traité bilatéral franco-britannique du Touquet qui établit les règles en la matière. Bien entendu, la France pourrait le dénoncer en mesure de rétorsion mais il s’agirait dans ce cas de représailles que notre gouvernement devrait assumer en tant que telles. Pourquoi faire mine de croire que le Brexit annulerait automatiquement les dispositions d’un traité en rien concerné par une sortie d’un des deux pays de l’UE ?

    On se demande si ces rodomontades peuvent avoir une influence réelle sur les électeurs. Si elles n’auraient pas au contraire un effet contre-productif. Car enfin, Les Britanniques n’ont qu’à regarder autour d’eux : la Norvège a beau ne pas appartenir à l’UE, cela en fait-il un pays à mi-chemin entre le Venezuela de Maduro et l’Albanie d’Enver Hoxha ? La Suisse est-elle à ce point isolée que son système bancaire est le moins attractif du monde et la place financière de Zurich, complètement marginale ? La récente renonciation de l’Islande à l’adhésion à l’UE lui a-t-elle causé des dommages  économiques ? Les partisans du Brexit ont beau jeu de leur rappeler ces faits incontournables. On explique souvent que les adversaires de l’UE jouent sur les fantasmes. En l’occurrence, à chaque référendum, d’Athènes à Amsterdam et de Paris à Londres, ce sont ses partisans zélés qui usent à l’envi de l’argument de la peur.

    Soyons généreux ! Donnons un conseil amical aux défenseurs la sainte construction européenne. Si jamais le Brexit advenait et qu’aucune des prévisions alarmistes ne se réalisait, à l’avenir, changez de tactique en cas de référendum français sur le sujet ! 

    David Desgouilles
    est blogueur et auteur du roman "Le bruit de la douche"

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/05/12/brexit-la-grande-peur-des-eurobeats-5800997.html