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Europe et Union européenne - Page 715

  • Russie : il est un nouveau rideau de fer, érigé par l’Ouest

    Quatre jours passés à Moscou ont un effet étrange. Le rideau de fer a, certes, disparu dans la manière de vivre. Le Goum (Glavny Ouniversalny Magazin/Главный Универсальный Магазин), le grand magasin de la place Rouge (Красная площадь), n’est plus celui que j’avais connu en 1988 avec ses files pour le sucre ou pour les pièces de téléviseurs à réparer. C’est un ensemble de commerces, avec les enseignes les plus prestigieuses de la planète. Mais dans le fond, le rideau de fer existe toujours. Il s’est inversé.
    Avant, il empêchait les ressortissants du bloc soviétique de s’évader de l’Empire et bloquait les idées dangereuses et leurs porteurs à l’entrée. Aujourd’hui, il est érigé par « l’Ouest ». Il interdit à un certain nombre de responsables russes de visiter des pays comme la France ou les États-Unis sous prétexte de sanctions, et c’est lui qui, au nom de la pensée unique et du politiquement correct, impose une ligne aux médias.
    Regarder France 24 en Russie est une leçon d’humilité. Après un reportage inquisitorial sur le droit à l’avortement assorti de l’interview d’un représentant du Planning familial, destiné à condamner ceux qui osent la dissidence, on a droit sur la Syrie à une présentation westernienne avec les bons, les rebelles et les méchants, le régime. Un minimum de sens critique met alors mal à l’aise. Ce n’est pas de l’information mais de la propagande, et ce « prêt-à-penser » vient de chez nous…
    Hélène Carrère d’Encausse avait écrit deux ouvrages magistraux sur l’Union soviétique : L’Empire éclaté et Le Pouvoir confisqué. En intervenant lors d’un colloque organisé par « Rethinking Russia » sur la démocratie directe, je ne pouvais m’empêcher de penser que la situation actuelle de la France est bien celle d’un pays où le pouvoir a été confisqué par des groupes de pression et où la démocratie est éclatée en communautés diverses. Il n’a pas été possible d’instaurer un référendum d’initiative populaire réalisable. La Constitution n’a accepté, en 2008, qu’une initiative partagée entre le Parlement et le peuple sur des sujets limités et sous le contrôle du Conseil constitutionnel. Le million de manifestants contre le mariage unisexe n’a pas pu donner lieu à une consultation populaire. Le mouvement initié contre la loi El Khomry par quelques organisations syndicales politisées a, en revanche, fait reculer le gouvernement.
    Avons-nous des leçons à donner à un peuple qui adhère à 80 % à la politique menée par son président malgré la pression étrangère ? En France, c’est, au contraire, la part de la population qui refuse l’action présidentielle.
    La technocratie européenne méprise les identités des peuples. La fin du communisme a au contraire restauré l’affirmation de l’identité russe. De Gaulle disait que la Russie boirait le communisme comme le buvard boit l’encre. C’est fait. Cette identité russe ne gomme en rien la religion orthodoxe qui a joué un si grand rôle dans la construction du pays. Chez nous, la « République » efface l’identité nationale et la laïcité arrache rageusement les racines chrétiennes de la France.
    Le président Vladimir Poutine incarne la volonté de cette grande nation de restaurer sa riche personnalité et de retrouver la place à laquelle elle a droit dans le monde. Comme nous avons été plusieurs à le souligner, il y a une grande proximité avec notre gaullisme.

    Christian Vanneste

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVlFyVkEZOWfjgBHC.shtml

  • Capture d'Abdeslam : la propagande djihadiste mise à l'épreuve ?

    Mathieu Slama expose ici [Figarovox - 21.03] comment l'arrestation de Salah Abdeslam vient fissurer la mythologie du djihadiste jusqu'au-boutiste et déterminé. Mais en dehors de quelques rappels factuels, l'intérêt de fond de cette analyse nous paraît être qu'elle met en lumière ce qui fonde la motivation de ceux qu'il faut bien appeler nos ennemis et, par comparaison, les faiblesses de nos sociétés dont eux-mêmes ont participé. Ce sont sans-doute ces faiblesses qui donnent son ampleur et sa gravité au défi terroriste.  LFAR      

    « Il s'agit d'un coup important porté à Daesh » a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à la sortie du dernier Conseil de défense, évoquant l'arrestation de Salah Abdeslam. On a également vu François Hollande se mettre en avant dans des photos très étudiées, à la manière d'un Obama suivant en direct de son QG l'opération menée pour tuer Ben Laden.

    Au-delà du dispositif de communication très visible (auquel on est désormais habitué de la part de ce gouvernement), on peut s'étonner d'un tel emballement politique au regard du profil de Salah Abdeslam. L'enquête et son jugement seront décisifs pour déterminer son rôle dans les attentats du 13 novembre dernier mais deux choses sont certaines: 1. Abdeslam n'a pas pu passer à l'action ; 2. l'Etat islamique n'a à aucun moment fait référence à Abdeslam dans sa propagande post-attentats, là où les autres terroristes impliqués le 13 novembre (et morts en martyrs) ont eu droit à plusieurs éloges appuyés, que ce soit dans les magazines ou les vidéos des branches médiatiques de l'organisation.

    A première vue, Abdeslam se range, si l'on considère les profils-types des djihadistes, du côté des « bras cassés », des « losers », du côté de ceux qui ont raté leur mission ou qui n'ont pas eu le « courage » de passer à l'acte. Or, on le sait, la mythologie djihadiste est peuplée de figures « héroïques », de martyrs qui ont sacrifié leur vie pour leur cause. L'incroyable aura entourant Mohamed Merah en est le meilleur exemple. De nombreux djihadistes français voient en lui une icône de la guerre sainte, et l'Etat islamique a, dans sa propagande, exhorté les Français musulmans à « prendre exemple sur [leur] frère Mohamed Merah » (alors même que ce dernier se réclamait d'Al-Qaïda). Dans l'imaginaire djihadiste rempli de mythes et de violence, la figure du martyr est la figure la plus noble, la plus enviée aussi. Des images de propagande récentes de l'Etat islamique mettaient en scène un père en train d'adouber son fils adolescent avant que ce dernier ne commette un attentat suicide à la voiture piégée en Syrie. La fierté du père qui envoie son fils à la mort, difficilement supportable, illustre pourtant un aspect essentiel de la propagande djihadiste. Le chercheur Romain Caillet évoquait en novembre dernier le terme d « inghimasi », inspiré d'une tradition prophétique et omniprésent depuis deux ans dans le champ lexical djihadiste sur les réseaux sociaux, qui s'applique « à celui qui combat les armes à la main avec une ceinture explosive actionnée seulement lorsqu'il n'aura plus de munitions ou qu'il se sentira piégé ». Il semble que ce soit ce modèle qui ait inspiré à la fois Mohamed Merah, les frères Kouachi, Coulibaly ou encore les terroristes du 13 novembre.

    On aurait tort de sous-estimer l'influence d'une telle propagande. On ne le répétera jamais assez, l'imaginaire djihadiste et l'idéologie qui le sous-tend n'est pas un simple folklore horrifique et nihiliste. Il constitue, pour certains, une forme d'absolu qui est le miroir inversé de la crise spirituelle occidentale (notons d'ailleurs que ceux qui passent à l'acte, les Kouachi, Merah, Coulibaly, ont tous le même profil de jeunes de banlieue qui ont connu les pires travers des sociétés occidentales : consumérisme poussé à l'extrême, inégalités sociales, culture du divertissement et individualisme). La figure du martyr est aussi celle qui nous fait le plus peur. Les terroristes islamistes nous apparaissent comme des êtres déterminés qui tuent de sang-froid, machinalement, parce qu'ils n'ont pas le moindre doute sur la foi et l'idéologie qui les animent, et parce qu'ils n'ont pas peur de la mort. « La mort, je l'aime comme vous vous aimez la vie » avait répondu Merah aux négociateurs qui encerclaient son appartement.

    Cependant, les Abdeslam et autres terroristes « ratés » viennent contredire cette perception du djihadiste jusqu'au-boutiste et déterminé. Ils introduisent du même coup un grain de sable dans la propagande djihadiste. Car derrière la figure du « loser » et du lâche, autre chose est en jeu. Dans le cas d'Abdeslam, son inefficacité le ramène, aussi paradoxal que cela puisse paraître s'agissant d'un homme impliqué dans le pire attentat terroriste jamais mené sur le territoire français, à son humanité. A-t-il failli par peur ? par compassion ? par incompétence ? L'enquête permettra peut-être de comprendre ce qui s'est passé. Certains témoins qui l'ont rencontré après les attentats l'ont décrit en pleurs, paniqué, les suppliant de ne pas le « balancer ». D'après l'information d'une chaîne d'information en continu (à prendre avec des pincettes donc), Abdeslam aurait voulu se faire exploser au Stade de France. Malgré les nombreuses incertitudes et zones d'ombre qui nous empêchent de formuler une hypothèse définitive, il semble qu'il y ait eu chez Salah Abdeslam, alors qu'il se préparait à agir, une fragilité, une lutte intérieure qui l'ont rapproché de notre condition humaine. La capture d'Abdeslam n'est certainement pas, comme le prétend le ministre de l'Intérieur, un « coup porté à Daesh ». Mais elle vient rappeler à tous les djihadistes que derrière leur idéologie absolutiste, il y a toujours un impondérable qui est la nature humaine, en proie au doute, à l'échec et parfois à la lâcheté, jamais vraiment bonne mais jamais complètement mauvaise non plus.   

    Mathieu Slama   

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le patron des députés FN valide la thèse de la « cinquième colonne islamiste »

    BRUXELLES (NOVOpress) : Après les attentats perpétrés ce matin à Bruxelles, Edouard Ferrand, chef de la Délégation des députés FN/RBM au Parlement européen, a validé la thèse de la présence en Europe d’une « cinquième colonne islamiste ».

    Dans un communiqué publié sur le site du Front national, il affirme que « des Européens sont les victimes du terrorisme le plus abject, appuyé par une véritable cinquième colonne islamiste pullulant dans toute l’Europe et ayant bénéficié d’une certaine passivité des pouvoirs en place ». « Il est temps, dans tous les domaines,ajoute-t-il, de faire réellement la guerre à l’islamisme radical partout et sous tous ses aspects. »

    Edouard Ferrand avait succédé à Aymeric Chauprade à la tête des députés FN au Parlement européen après que celui-ci avait été écarté en raison, notamment, de ses propos sur l’existence de contingents dormants de l’islamisme sur le sol européen dans une vidéo qui avait fait scandale.

    http://fr.novopress.info/199688/patron-deputes-fn-valide-these-cinquieme-colonne-islamiste/

  • Attentats de Bruxelles : solidarité avec la Belgique, nécessité d’agir avec fermeté

    Communiqué de presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
    Le mouvement que je préside apporte son soutien aux Belges frappés très durement ce matin par la barbarie islamiste. Il a une pensée pour les nombreuses victimes, les blessés et tient à encourager tous les services mobilisés dans cette épreuve.
    Dans l’urgence, et pour la sécurité de tous, il est impératif de procéder à la fermeture immédiate de la frontière franco-belge, fermeture réelle et non pas fictive comme depuis plusieurs semaines, et au rétablissement de contrôles sur l’ensemble des frontières nationales de notre pays.
    La France n’est pas épargnée par les zones de non-droit du type de Molenbeek. Il faut dès aujourd’hui lancer une vaste opération de police pour investir l’ensemble de ces quartiers en marge de la République et y récupérer enfin toutes les armes, armes de guerre et explosifs qui s’y trouvent. Il faut vider les caves, le laxisme n’a que trop duré.
    Face au fondamentalisme islamiste, les Français exigent de l’autorité, de l’action et de la volonté.

    http://www.frontnational.com/2016/03/attentats-de-bruxelles-solidarite-avec-la-belgique-necessite-dagir-avec-fermete/

  • Arnaud Delrieux (Génération Identitaire) : « Ce combat pour l’identité est une question de survie »

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    Arnaud Delrieux est président de Génération Identitaire. Suite à l’action de Calais, le 12 mars 2016, où Génération Identitaire a occupé trois ponts afin d’en bloquer l’accès aux immigrés clandestins, il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & Le Noir.

    R&N : Quel était le but de l’action « Defend Calais » menée par Génération Identitaire samedi ?

    Arnaud Delrieux  : L’objectif était de dresser des barricades qui ne laissent passer que les Calaisiens, afin de repousser les « migrants » qui viendraient de la « jungle » pour accéder au centre ville de Calais. L’autre objectif était de montrer que la jeunesse française était prête à défendre Calais, ville qui cristallise toutes les inquiétudes et tous les maux que l’invasion migratoire fait peser : insécurité, agressions, désagrégation du tissu économique et social de la ville. Enfin, nous voulions adresser un message clair aux dirigeants français et européens : « puisque vous abandonnez les Calaisiens –et à travers eux les peuples d’Europe- face à la submersion migratoire, nous allons prendre les choses en main et organiser nous même la défense des habitants ». Cette idée de prise en main par la population de sa propre sécurité dans un contexte où l’État perd toute légitimité nous semble importante, et est probablement appelée à devenir de plus en plus fréquente dans le contexte actuel.

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  • LE BELGIKISTAN, SANCTUAIRE DU TERRORISME

    Pieter Kerstens - Notre correspondant à Bruxelles

    On aura beau dire et répéter que l’Islam « n’est pas radical »,n’importe quel enfant de 8 ans aura constaté que : TOUS LES IMMIGRES NE SONT PAS MUSULMANS - TOUS LES MUSULMANS NE SONT PAS DES TERRORISTES - MAIS TOUS LES TERRORISTES SONT DES IMMIGRES !

    Et l’aveu d’Angela Merkel : « le multikulti a échoué, lamentablement échoué », le samedi 10 octobre 2010, devant le Congrès de la CDU confirme aujourd’hui que l’Islam « modéré », version light des prêcheurs de la Nouvelle Religion Droits-de-l’hommiste n’est pas compatible avec nos sociétés. La caste au Pouvoir a beau nous asséner ses délires dogmatiques, la réalité s’impose à elle tôt ou tard et tous les princes qui nous gouvernent ne peuvent plus se justifier par une pirouette ou une habile esquive. La 5ème colonne existe !

    TOUT EST POSSIBLE, TOUT EST PERMIS !

    On aura beau argumenter, démontrer l’inverse, polémiquer ou démentir les agressions, les attentats, la dérive ou la radicalisation, le constat demeure : c’est bien l’Islam, les musulmans et les djihadistes qui sont responsables et coupables des diverses tueries et attentats depuis longtemps! Que l’on se rappelle donc l’attentat commis par Carlos « Illich Ramirez Sanchez »le 15 septembre 1974 à Paris. Ce jour-là, Carlos en personne attaque le Drugstore Saint-Germain, à « l’algérienne » en lançant 2 grenades au milieu des consommateurs (2 morts et plus de 30 blessés), puis disparaît tranquillement et revendique son action. Cela pour obliger la France à libérer l’un des dirigeants de l’Armée Rouge Japonaise -Yukata Furaya-, laquelle A.R.J s’était intégrée au Front Populaire de Libération de la Palestine « opérations spéciales » (FPLP-OS de Waddi Haddad). Déjà des attentats arabes, sous « faux drapeau ». Et au fil des années, quarante ans plus tard, ce n’est pas en qualifiant les djihadistes de « nazislamistes » ou « islamofascistes » que les politicards, les médias et les analystes vont pouvoir régler le problème de l’invasion de nos quartiers et l’infiltration dans les esprits de l’Islam conquérant.

    Mais ce qui est absolument stupéfiant c’est que la plupart des responsables politiques se déclarent choqués, horrifiés et surpris par la répétitions de tueries sanglantes dans les pays européens et organisant de grands rassemblements populaires pour communier dans la sensiblerie, les pleurnicheries et la bouffonnerie.

    CHIENLIT, SAUVAGEONS, CRAPULES ET RACAILLES

    Depuis des lustres la France, comme ailleurs en d’autres pays d’Europe à l’image de la Belgique, a dépensé des milliards d’euros dans une politique de la Ville pour améliorer l’habitat et les infrastructures sportives, tous azimuts. Ces rénovations n’ont servi à rien et la « culture de l’excuse » disculpant les délinquants a bien au contraire développé chez les immigrés de la 2e ou 3e génération un sentiment d’impunité qui leur permet une répétition de méfaits et de se glorifier d’un casier judiciaire comportant 20, 30 ou 50 condamnations ! Inutile donc de vouloir une politique répressive envers les crapules, alors que la Justice baisse les bras et que par conséquent, la Police ferme les yeux, depuis de longues années.

    On comprend dès lors beaucoup mieux pourquoi les petits caïds des Zones de Sécurité Prioritaires se trouvent être également les janissaires attentifs et actifs d’un Islam envahissant. Par contre, alors que le Pouvoir est clairement au courant des agissements de ces racailles, il est inadmissible que les élus communaux ou les fonctionnaires de l’Etat occultent ou cautionnent ces dérives criminelles. Leur obsession de la société citoyenne, du « vivrensemble », du « padamalgam », de la discrimination « positive » et du politiquement « correct » abouti à un déni des réalités et une situation conflictuelle quasi généralisée.

    BRUSSELABAD, CAPITALE DE L’EURABIA

    Dans une étude du sociologue Jan VERTONGEN, de l’université de Gand, on relève que 66% de la population de Bruxelles est d’origine étrangère et que 33% est de confession musulmane. Ce n’est pas une surprise…il suffit de se promener dans la rue !

    Différentes communes de Bruxelles (Anderlecht, Forest, Molenbeek Saint-Jean, Saint-Gilles ou Schaerbeek) ont servi de bases-arrière au terrorisme international depuis fort longtemps. Que ce soit l’ETA, Action Directe, le GIA, les CCC, la cellule qui assassinat le commandant Massoud en septembre 2001 ou Sharia4Belgium et DAESH aujourd’hui, Molenbeek se profile alors comme le FOYER du terrorisme international, avec la complaisance des autorités. En effet, et d’après les déclarations ce 18 mars du député Alain Marsaud, ancien magistrat, chef du service central de la lutte anti-terroriste au parquet de Paris,« on peut se poser des questions quant aux capacités des services de sécurité belges » et il rejoint en cela l’opinion du juge Bruguière, qui eu à traiter du dossier Daoui avec la Justice belge, et doute lui aussi de l’efficacité des responsables de la sécurité. Ce qui est certain, c’est que pour des raisons bassement électoralistes, les partis traditionnels (PRL/MR, PSC/CdH ; ECOLO, PS) ont tous sollicité les musulmans et octroyé des avantages aux maghrébins afin de pouvoir engranger leur voix lors des élections successives, et cela depuis plus de 40 ans ! L’exemple le plus instructif est celui de Philippe Moureaux, sénateur-bourgmestre de Molenbeek de 1992 à 2012 et qui a déclaré récemment : « On encourageait les gens à aller se battre en Syrie (contre Bachar al-Assad –ndlr) comme des héros. ». En 1980, ce fils de l’ex-ministre Charles Moureaux et de Mme Blaton, entre comme ministre dans les gouvernements Martens 3 et 4. Le 30 juillet 1981, il fait voter la loi contre le racisme et la xénophobie qui porte son nom. Il fut ensuite encore trois fois ministre sous Martens 8 et 9 et puis Dehaene. C’est lui qui ouvre les listes du PS aux candidats non européens à partir de 2000. Le sénateur Alain Destexhe lui a reproché d’avoir complètement négligé la question de la radicalisation islamiste de sa commune pour des raisons électoralistes. Ce bourgmestre, cacique du PS, s’était marié en 2010 avec Latifa Benaïcha, marocaine musulmane, de 35 ans sa cadette, collaboratrice du Ministre Président de Bruxelles, Charles Picqué. Franc-maçon déclaré, Moureaux s’est converti à l’Islam, tel que cela a été confirmé par le consulat du Maroc à Bruxelles, parce que l’article 39 du code marocain de la famille n’autorise pas le mariage d’une musulmane avec un non-musulman. Philippe Moureaux a donc été officiellement le 1er Bourgmestre musulman de Belgique, malgré ses pitoyables dénégations de l’époque ! Ceci explique-t-il cela ?

    Depuis des années les ministres et politicards belges rivalisent de déclarations hypocrites et mensongères. De Martens à Charles Michel, de Jean Gol à Jan Jambon, de Laurette Onkelinx à Joëlle Milquet, TOUS savaient que des commandos ou cellules terroristes de toutes obédiences résidaient dans la capitale de l’Europe. Par complaisance idéologique et tolérance coupable, ils n’ont pas pu, pas su ou pas voulu combattre et mettre hors d’état de nuire ces assassins barbares. Et que l’on ne me rétorque pas que ce sont des affirmations gratuites. En 2005, la journaliste Hind FRAIHI mène l’enquête sur l’implantation des islamistes à Molenbeek, objet de son livre « Immersion à Molenbeek ». Elle y décrit que les recruteurs des filières djihadistes agissaient ouvertement sur la voie publique et que dans les mosquées les imams prêchaient la guerre sainte. Personne ne l’a soutenu, aucun politicien ne voulait reconnaître les faits. Pire : elle a été critiquée et accusée de mensonges. Seul le Vlaams Blok (V.B), qui comptait des élus communaux à l’Hôtel de Ville, confirmait l’exactitude de son enquête et son constat de la réalité.

    Comme on le voit dans les multiples reportages visuels sur l’arrestation de Salah Abdeslam, dans le quartier de Molenbeek, commune qui possède 22 mosquées et 8 centres culturels arabes, on n’aperçoit aucun blanc, hormis dans les forces de l’ordre et parmi les journalistes qui sont persona non grataquand ils enquêtent sans protection policière… Et si la crapule Abdeslam a pu se permettre une cavale de 4 mois, c’est bien parce qu’il avait des complicités dans les milieux bruxellois et pouvait compter sur la protection et l’aide de ses « frères ». Selon l’aveu du Premier mnistre belge, il a fallu plus de 100 perquisitions pour finir par l’arrestation de l’ennemi public n°1 en Europe !   

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Entretien avec Petr Mach sur la crise migratoire

    La crise migratoire en Europe inquiète particulièrement les pays d’Europe centrale qui ne possèdent pas la même tradition d’asile que les pays d’Europe occidentale. Nous avons joint le député européen tchèque Petr Mach, du Parti des citoyens libres, pour nous apporter son éclairage sur la question.

    Interview : Alimuddin Usmani

    Après le Brexit pourrait survenir le Czexit. Qu’en pensez-vous ?

    Le peuple tchèque fait partie des nations eurosceptiques. Notra ancien président Klaus critiquait l’Union européenne à cause du transfert de compétence en direction de Bruxelles, l’actuel président Zeman la critique actuellement en raison de l’immigration. Les Tchèques ne veulent absolument pas de l’euro. Mais, contrairement à la Grande-Bretagne, nous n’avons pas de Premier ministre qui souhaiterait soumettre notre appartenance à l’UE à un référendum. Si toutefois le gouvernement impose une loi en faveur d’un référendum généralisé, mon parti va sans aucun doute récolter des signatures afin qu’un référendum puisse se dérouler en République tchèque à propos de l’Union européenne.

    Pour l’instant la République tchèque a réussi à éviter un afflux de migrants sur son territoire. Comment l’expliquez-vous ?

    Les migrants ne veulent pas se rendre en République tchèque. Le tchèque est une langue compliquée pour eux, nous n’offrons pas d’aides sociales généreuses pour les migrants et il n’y a pas de communautés musulmanes ici. En Allemagne, en France, en Suède, il y a un cocktail, composé de communautés musulmanes et de protection sociale généreuse, qui agit comme un aimant auprès des migrants.

    Pensez-vous qu’un réfugié quittant son camp situé en Turquie ou en Grèce a le droit de poursuivre sa route dans d’autres pays européens ?

    Le réfugié peut demander l’asile où bon lui semble, mais nous n’avons pas l’obligation de le lui accorder. Lorsque les Grecs ne parviennent pas à stopper la migration de Turquie, alors il est parfaitement légitime que la Macédoine le fasse. En dernière instance, cela profitera à la Grèce et à la Turquie. Les migrants du monde entier-de Libye, d’Afghanistan- affluent en Turquie puis en Grèce pour qu’ils puissent poursuivre leur périple en Europe. S’ils ne parviennent pas à aller pus loin que la Grèce, alors ils cesseront également de se rendre en Turquie et en Grèce. La meilleure façon d’aider la Grèce et la Turquie, c’est de commencer à contrôler nos propres frontières.

    D’après un psychiatre allemand, Angela Merkel souffre d’un orgueil qui la rend insensible à la critique et la conduit à mener une politique irrationnelle. Qu’en pensez-vous ?

    Aujourd’hui les Allemands cherchent à atteindre le multiculturalisme de manière convulsive et artificielle, afin qu’ils effacent les ombres de leur histoire. La première chose à laquelle pensent les gens à propos de l’Allemagne c’est-Hitler. Et aujourd’hui, les Allemands ouvrent leurs bras aux réfugiés du monde entier pour qu’ils puissent dire d’eux-mêmes à quel point ils sont gentils. Les Allemands devraient se rendre compte qu’ils ne portent pas la culpabilité de leurs ancêtres et qu’ils ne devraient pas chercher à se laver de cette culpabilité. Ils ont parfaitement le droit de défendre leurs frontières et leur culture comme tout un chacun.

    Une enquête de l’institut économique Ifo a démontré que seuls sept pour cent des entreprises allemandes employaient actuellement des réfugiés. Avez-vous des craintes pour l’avenir économique de l’Allemagne?

    Je ne crains pas seulement pour l’avenir économique de l’Allemagne mais également et avant tout pour son avenir politico-social. Les migrants resteront, pour la plupart d’entre-eux, dépendants des aides sociales. Il est difficile d’employer un migrant non-qualifié qui ne maîtrise pas l’allemand, alors que le salaire horaire minimum est de 8,50 euros. Cela représente deux fois plus que le coût d’un ouvrier en République tchèque. Les migrants représenteront un poids pour le budget de l’Etat et les autres gens ne les aimeront pas. C’est malheureusement un terreau fertile pour l’extrémisme.

    Pour finir, j’ai une question un peu provocante. Les pays d’Europe occidentale sont affectés par une immigration de masse. Le fait d’avoir vécu  pendant 41 ans sous un régime communiste ne représente-il pas une chance pour vous ?

    Le communisme nous a isolé, c’est vrai. Mais il y a encore une raison qui explique tout cela. Ni la République tchèque, ni la Pologne, ni la Hongrie n’ont jamais eu de colonies. Au cours du 20ème siècle, la France, la Belgique et la Grande-Bretagne ont accueilli de nombreux migrants issus de leurs anciennes colonies.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Les Frères Musulmans dans le texte : ce que veulent les islamistes

    “Le but des Frères Musulmans est de créer un état islamique mondial. Nous, les musulmans, nous immigrons partout et il y aura encore un long chemin avant de prendre le contrôle de l’Europe” (Muhammed Mahdi Akef, Guide suprême des Frères Musulmans de 2004 à 2010.)

    Capture-d’écran-2016-01-27-à-15.13.04Le nouveau livre de Joachim Véliocas, auteur du best seller Ces maires qui courtisent l'islamisme, sort aujourd'hui, sous le titre Les Frères musulmans dans le texte : ce que veulent les islamistes, aux éditions Tatamis. L'auteur nous en fait la présentation :

     

    Marie Bethanie

  • Franchir le Rubicon

    Après quatre mois de cavale c’est à quelques encablures de l’appartement de ses parents, dans « son quartier » (très pluriel) de Molenbeek que la présumée cheville ouvrière des attentats du 13 novembre, Salah Abdeslam, a finalement été interpellé vendredi. Une arrestation tardive qui alimente les critiques sur l’efficacité des services de renseignements et de sécurité intérieure belges. Beaucoup s’interrogent aussi sur les complicités, les solidarités communautaires qui ont permis au terroriste le plus recherché d’Europe d’échapper longtemps à la police. Le gouvernement turc a également mis en cause l’Etat Islamique dans le nouvel attentat suicide qui a tué samedi à Istanbul deux Israélo-Américains, un Israélien, un Iranien et blessé 39 personnes, dont 24 touristes étrangers. La multiplication des attentats attribuées à l’EI en Turquie, alors même qu’Ankara, qui a rejoint officiellement la coalition anti Daech cet été, a longtemps soutenu les islamistes pour abattre le régime laïque syrien, a d’ores et déjà de lourdes répercussions économiques. La saison touristique s’annonce déjà catastrophique.

    Autre sujet d’inquiétude, la réactivation du sanglant conflit kurde, du cycle des attentats du PKK (extrême gauche kurde) auxquels répond une féroce répression militaire,  menace grandement la stabilité de la Turquie. Les coups portés par les djihadistes sur le sol turc prouve une nouvelle fois  qu’on ne joue pas impunément avec le golem islamiste que certains pensaient pouvoir manipuler et contrôler aisément. Les Européens constatent eux que malgré l’accord scellé entre Ankara et l’UE sur les « migrants », l’invasion continue.

    Ledit accord, qui entrait en application hier dimanche, octroie à la Turquie une aide financière cumulée de six milliards d’euros, la libéralisation des visas pour les citoyens turcs et une ouverture accélérée de nouveaux chapitres d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. En contrepartie il doit permettre le renvoi en Turquie des immigrés débarquant en Grèce depuis les côtes turques. Mais aussi l’engagement du gouvernement de Recep Tayip Erdogan, de tout faire pour empêcher le débarquement sur le rivage européen des « réfugiés », Maghrébins, Syriens, Erythréens, Somaliens, Soudanais,  Afghans, Pakistanais, Irakiens et autres Sri Lankais,  sachant que plusieurs dizaines de milliers d’entre eux, désireux de gagner le nord de l’Europe, sont déjà hébergés sur le sol grec. Or une douzaine de bateaux surchargés d’immigrés ont débarqué ce dimanche dans l’île grecque de Lesbos.

    Les doutes sur la capacité, voire la volonté de Bruxelles et d’Ankara de stopper ce tsunami migratoire sont partagés par de très nombreux Européens et Français, à commencer par les électeurs du Front National. L’Express expliquait pour sa part hier sur son site, à la lumière de la percée électorale aux élections régionales la semaine dernière d’Alternative pour l’Allemagne (Alternativ für Deutschland, AFD) en quoi « l’AfD est bien un FN allemand. »

    Une assimilation rejetée par la co-présidente de l’AfD Frauke Petry, utilisant peu ou prou les mêmes arguments que les dirigeants de UKIP pour se démarquer du FN : »Nous n’avons aucun contact avec le Front national. C’est un parti socialiste ancré à gauche et proche de l’extrême-droite. Alors que nous sommes un parti libéral-conservateur … Le fait que dans la période actuelle, des partis apparaissent en Europe avec des positions euro-critiques communes pour lutter contre les politiques catastrophiques de nos gouvernements, ce n’est pas étonnant. »,

    Pourtant affirme ce même article, « les deux partis présentent l’euro et l’Europe comme des carcans économiques et politiques, symboles de la collusion des élites politiques et financières. L’AfD et le FN veulent donc abandonner la monnaie unique et renégocier les traités européens. » « L’analyse rapide des programmes, des stratégies et du profil des adhérents révèlent peu de différences, hormis sur le chapitre économique », l’AfD campant sur une ligne plus libérale.

    Tous les analystes soulignent que c’est bien le rejet de l’immigration massive qui explique principalement la montée en puissance des mouvements nationaux, patriotiques, l’Europe de Bruxelles étant aussi perçue comme une entité défendant bien mal l’identité européenne.

    C’est pourquoi, la ligne de partage politique reste plus que jamais entre d’un côté les défenseurs des identités et des souverainetés nationales, de l’Europe des patries et de l’autre les dirigeants des partis qui, vaille que vaille, défendent le projet euromondialiste.

    C’est-à-dire note Bruno Gollnisch, ceux qui tentent de faire croire aux Français victimes du l‘idéologie sans-frontiériste dans tous les domaines, à nos six millions de chômeurs et huit millions de pauvres,  que leur politique inféodée à Bruxelles fera demain ce qu’elle n’a pas su, pas pu, ou pas voulu faire hier.

    Nos compatriotes doivent impérativement en avoir conscience. Nous pensons notamment à ceux qui renoncent (pour l’instant?) à utiliser l’arme du vote pour reprendre la maîtrise de leur destin. Hier,  les deux candidats LR en lice au second tour dans la 10e circonscription du Nord et dans l’Aisne ont été réélus respectivement face aux frontistes Virgninie Rosez et Sylvie Saillard-Meunier avec 67,92% et 61,14% des suffrages. le PS avait appelé à voter pour le parti de Nicolas Sarkozy. Pour autant, seulement un électeur sur cinq dans le Nord et un sur trois dans l’Aisne se sont déplacés pour voter.

    Sans sursaut dans les urnes rien ne sera possible, et il faudra aussi que les patriotes sincères,  les personnalités, les élus présents dans des partis dont ils réprouvent les évolutions, aient le courage de rompre avec le petit jeu politicien, de franchir le Rubicon, de rejoindre l’opposition nationale. La campagne présidentielle qui s’annonce doit permettre cette clarification, il en va du salut de la France.

    http://gollnisch.com/2016/03/21/franchir-le-rubicon/

  • Les raisons et les dessous de la campagne de désinformation contre la Croatie

    Jure Vujic, responsable du département de sciences politiques de « Matica Hrvatska », directeur de l’Institut de géopolitique et de recherches stratégiques de Zagreb

    ♦ A la suite de l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement de coalition centre-droit, la Croatie subit une campagne de désinformation sans précédent tant au niveau national qu’international, téléguidée en grande partie par la presse de gauche et d’extrême gauche postcommuniste et leurs relais internationaux, en Union européenne et en France.

    Il est regrettable que Le Monde, avec un article ayant pour titre En Croatie, le retour des ultra-nationalistes (*), se fasse le porte-parole des thèses dont l’impartialité et l’objectivité propre à la profession journalistique laissent à désirer.

    L’une des principales cibles de cette campagne de presse est l’actuel ministre Zlatko Hasanbegovic accusé à tort de défendre des thèses révisionnistes, alors qu’il s’est à maintes reprises expliqué sur le sujet et qu’il a ouvertement déclaré son antifascisme historique  ainsi que son antitotalitarisme (communisme et nazisme). Son plus grand tort a été de déclarer lors d’une prestation télévisuelle que l’antifascisme inscrit dans la constitution croate ne devait pas, dans le contexte de transition démocratique, servir de prétexte pour réhabiliter l’expérience historique yougoslave totalitaire en suivant á la lettre les recommandations de l’UE en la matière. Par ailleurs, l’association des journalistes croates et publicistes (HNIP) a, au milieu du mois de janvier, condamné ces accusations infondées et le manque d’impartialité de nombreux de ces médias fortement politisés, en appelant à une véritable pluralisation et démocratisation de la sphère culturelle et médiatique nationale.

    Dans le cadre de cette véritable entreprise de démonisation médiatique, certains journaux, proches de l’ex-gouvernement néocommuniste sortant, n’ont pas hésité, comme le journal Novosti, à falsifier et retoucher une photographie du ministre de la culture Hasanbegovic afin de le présenter sous le trait d’un « néo-oustachi pronazi », ou bien d’interpréter fallacieusement certains de ces passages de ses livres et travaux historiques afin de lui coller une étiquette fasciste. Les mêmes cercles médiatiques et intellectuels parmi lesquels la « Platforme 112 » et l’initiative « Kulturnjaci 2016 », regroupant des activistes d’extrême gauche connus pour leur agressivité et leur intolérance, ont fait appel à leurs relais journalistiques et intellectuels internationaux. C’est ainsi qu’on a pu voir, lors de sa visite á Zagreb le 7 février dernier, le romancier Pascal Bruckner se laisser instrumentaliser par une minorité militante nullement représentative de la sphère culturelle croate : il est allé, en tant que romancier, demander maladroitement à la présidente croate K.Grabar Kitarovic de « revoir » la nomination du ministre Hasanbegovic, ce qui a été très mal perçu par l’opinion publique croate qui y a vu une ingérence flagrante dans les affaires intérieures.

    Pour mieux comprendre les dessous de ces attaques non-fondées qui visent á discréditer le nouveau gouvernement croate fraichement constitué, il convient de replacer cette affaire médiatico-politique dans le contexte politique et social actuel de la Croatie.

    Suite à l’échec du parti ex-communiste social-démocrate (SDP) de l’ex-premier ministre Milanovic aux dernières élections législatives, l’ensemble des médias, des organisations non-gouvernementales, ainsi que les lobbies néo-communistes proches du SDP ont été mobilisés afin de discréditer le gouvernement de la majorité gagnante des élections. L’une de premières décisions du ministre de la culture Hasanbegovic a été celle de mettre un terme au financement des ONG et des médias appartenant au secteur non profitable et qui étaient jusqu’ici en grande partie subventionnés par l’Etat et le ministère de la culture en accord avec les normes et les standards européens sur le financement des ONG. C’est ce qui, bien sûr, a été mal perçu par l’ensemble des acteurs médiatiques et des activistes de la gauche radicale qui depuis les années 1990 ont substantiellement puisé dans le budget étatique.

    L’ancienne ministre de la culture Zlatar Violic, connue pour ses pratiques népotistes, a été condamnée au mois de février dernier pour conflit d’intérêt ayant usé de sa fonction de ministre pour assurer le financement, par le biais du budget du ministère de la culture, d’un média proche de l’ancien gouvernement de gauche sans respecter la procédure légale de concours public. Dans la même foulée, l’actuel ministre de l’éducation Predrag Šustar, après avoir déclaré dans un interview que « dieu était le meilleur designer », a été violemment attaqué par une grande partie de la communauté scientifique versée dans l’athéisme militant, l’accusant « d’être un dangereux détracteur de la théorie de l’évolution ». Une accusation frisant le ridicule mais révélatrice du climat d’intolérance dans le milieu de l’éducation, comme si tous les ministres de l’éducation devaient être obligatoirement athéistes et qu’il leur était interdit de participer au débat pluriséculaire entre créationnistes et évolutionnistes. Il est vrai que depuis les années 1990, les médias, le secteur de l’éducation et de la culture ont toujours été des domaines privilégiés de la gauche néocommuniste, dont le monopole a toujours été critiqué par la droite qui y voit encore aujourd’hui une véritable « hégémonie culturelle ».

    L’actuel dirigeant toujours en poste de la télévision publique Goran Radman, ancien cadre communiste, est soupçonné d’être un membre des anciens services secrets militaires ex-yougoslaves (KOS), alors que la présidente du Conseil de l’Agence des médias électroniques, Mirjana Rakić, accusée de censure par les medias indépendants, a reconnu lors d’une récente émission télévisée d’avoir rempli des fichiers de renseignement pour les services secrets titistes á l’époque Yougoslave (UDBA) : il faut rappeler que la Croatie, depuis son accession á l’indépendance en 1990 est actuellement le seul Etat membre de l’UE avec la Slovénie dans l’Europe post-communiste à ne pas avoir voté une loi de lustration comme l’ont fait la Pologne, la Hongrie, l’Allemagne, la Tchéquie et bien d’autres…

    Néanmoins, la Croatie, en tant que membre de l’Union européenne, a adhéré aux résolutions successives de l’UE relatives à la condamnation de son passé totalitaire communiste, comme celle du Parlement européen du 2 avril 2009 sur la conscience européenne et le totalitarisme ainsi que la résolution 1481 sur la nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires, adoptée par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe le 25 janvier 2006. En dépit de ce cadre légal, cette confrontation avec le passé totalitaire communiste n’ a pu se faire en raison de l’absence de consensus national sur ce sujet.

    Pour la Croatie le « retour à l’Europe », suite à l’accession à l‘indépendance et à la démocratie (ce qui lui a couté des dizaines de milliers de morts durant la guerre de libération nationale dont parlait Milan Kundera), s’est fait au prix d’une véritable « amnésie » sur les crimes communistes du régime titiste. Sous prétexte de l’impératif d’une réconciliation nationale et en raison des conditions spécifiques de guerre, l’ancien président Franjo Tudjman, ainsi que les gouvernements successifs de gauche et de droite, ont en quelque sorte « mis sous le tapis » les questions liées á l’assainissement du passé totalitaire communiste, en dépit des appels de la part de l’UE á la dé-communisation progressive des institutions démocratiques et des mentalités collectives.

    Jure Vujic, 14/03/2016

    Note :

    (*)/ http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/01/28/en-croatie-le-retour-des-ultranationalistes_4855318_3214.html)
    http://www.polemia.com/les-raisons-et-les-dessous-de-la-campagne-de-desinformation-contre-la-croatie/