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Europe et Union européenne - Page 747

  • Un européisme offensif pour surmonter le monde.

    Ex: http://www.leblancetlenoir.com

    3358144014.3.gifFace au changement mondial qui, avec ses perturbations de toutes natures (et qui n’ont rien à voir avec on ne sait quelle « main invisible », maléfique en l’occurrence), précipite les nations européennes dans un profond déclin, jusqu’à saper les bases de la civilisation européenne, les classes politiques au pouvoir persistent dans leurs errements suicidaires pour leurs peuples, en termes d’identité, d’emploi, ou d’indépendance. Quant aux divers mouvements populistes qui, en réaction, émergent un peu partout en Europe, ils ne perçoivent pas d’autre issue que celle d’un repliement, national ou régional, frappé d’une impuissance mortelle.

    En effet, le vrai niveau de la lutte politique, parce que le seul où elle peut être efficace, est aujourd’hui continental. En premier lieu, il se situe au cœur même de l’Union européenne dont il est urgent que les peuples européens se la réapproprient en écartant la caste idéologique et technocratique qui la dirige.

    Changer les formes pour sauver le fonds. Il faut comprendre, une fois pour toutes, que si l’on veut sauver ou préserver le fonds, à savoir la civilisation européenne avec son substrat humain (ses nations ancestrales), il faut, d’une part, rompre avec la logique libérale et purement mercantile imposée par les Etats-Unis depuis l’effondrement de l’Union soviétique, et, d’autre part, pour s’adapter aux réalités du monde, savoir changer les formes politiques, c’est à dire les institutions étatiques périmées. Compte tenu des bouleversements qui n’ont fait que commencer, et des périls grandissants, que chacun saisit désormais au quotidien, l’européisme rassembleur et offensif est à l’ordre du jour.

    Maintenant que la construction libérale de l’Europe est à l’agonie, et que les Etats nationaux étalent leurs incapacités respectives dans la nouvelle distribution mondiale de la puissance (en particulier dans le champ de la démographie-question centrale du 21ème siècle), il est plus que jamais indispensable de réunir les dernières forces vives nationales dans le même Etat européen, et d’arrêter des stratégies unitaires tous azimuts.

    L’incapacité des partis de gouvernement à changer leur vision du monde.

    Avant tout parce qu’elles y trouvent leur intérêt financier, mais en raison, aussi, du formatage idéologique dont nos sociétés sont l’objet (facilité par une inculture historique généralisée) les élites dirigeantes des Etats européens s’accrochent à leurs croyances. Elles ne veulent pas admettre que leurs valeurs ne sont pas universelles, mais qu’elles sont contingentes d’une ère qui s’achève, celle de la modernité occidentale. Elles n’entendent pas mettre en cause les dogmes de la métaphysique des Lumières que sont : l’identification de la vérité (!) à l’universel, la conviction que la raison annihile les prédéterminations, l’unité du genre humain et la perfectibilité de l’homme, le développement économique et l’enrichissement mutuel grâce au libre-échange. Parce que cela leur sied, moralement et matériellement. Alors que tout ce que l’on observe concourt à contester le maintien d’une telle rhétorique.

    Une idéologie néfaste. Aussi bien la connaissance que l’expérience de la diversité, d’un côté, que les conséquences malheureuses de la mondialisation pour des pans entiers de la société, d’un autre, ont rendu cette rhétorique illusoire et dangereuse. Mais nos élites inhibées ne veulent pas l’admettre. De plus, à force d’avoir voulu séparer la culture de la nature, en surestimant la première pour dénigrer la seconde, elles ne peuvent pas comprendre que les idées occidentales n’ont mené l’humanité, sans jamais réussir à la convertir à leurs croyances, que tant qu’elles ont été portées par une infrastructure humaine et matérielle dynamique. Or, ce n’est plus du tout le cas. Maintenant, compte tenu du bouleversement des rapports de force mondiaux, culturels inclus, l’aspiration à une société humaine universelle signifie la fin de la civilisation européenne.

    Outre son parti-pris idéologique, le problème de la classe politique européenne est qu’elle est obsédée par le souci de la croissance économique ou, ce qui revient au même dans nombre de pays européens, par la crise qu’elle-même a contribué à créer en avalisant le libre-échange avec les pays à bas salaires. Elle n’a jamais voulu légiférer pour faire en sorte que les grandes compagnies privilégient l’investissement dans l’espace européen. Il en va ainsi parce que l’idéologie basique libérale, à savoir la primauté de l’enrichissement individuel, a vaincu. Mieux, elle a retourné en sa faveur le préjugé universaliste égalitariste de la gauche, par une sorte de renversement gramscien, en obtenant qu’elle approuve l’installation en Europe d’un sous-prolétariat massif issu de l’ancien Tiers-monde.

    Néanmoins, en raison d’une demande intérieure qui s’affaiblit, pour cause de vieillissement marqué, c’est la stagnation économique qui s’installe. Et pour longtemps, car contrairement à ce que la classe dominante claironne, malgré les nouvelles technologies, les beaux jours ne reviendront pas de si tôt. Elle pense alors résoudre les problèmes posés par la démographie européenne défaillante, en faisant appel aux susdites populations allogènes qui affluent par millions (3,6 millions de places offertes par le gouvernement allemand, d’ici à 2020 !).

    Des contradictions insupportables. Cette politique systématique de portes ouvertes à tous les flux, matériels et humains, est cautionnée par tous les partis de gouvernement qui s’y croient obligés, qui n’en imaginent pas d’autres, et qui l’appliquent sans s’inquiéter du fait qu’elle prépare des temps barbares. Car le monde historique, et non pas rêvé, dans lequel nous sommes, reste le monde des forces et de la force, comme tout le démontre autour de nous, et maintenant aussi chez nous.

    Devant tant de contradictions, seule la puissance des tabous, entretenue par les communicants de service, fait tenir encore le système. Alors que l’interprétation officielle du monde est démentie, tous les jours, par le réel, ils écrasent le champ symbolique et interdisent ainsi la diffusion d’autres façons de penser le monde. On retrouve là une fonction essentielle de l’idéologie qui est de maintenir des formes obsolètes de pensée en dissimulant tout ce qui les dément.

    Les limites des populismes.

    Malgré toute la défiance qui existe dans les populations européennes envers les partis de gouvernement, pour les raisons que nous venons d’évoquer, les différentes consultations électorales qui ont eu lieu en Europe, ces dernières semaines ou ces derniers mois, ont montré, encore une fois, les limites du populisme.

    La faiblesse des partis « attrape-tout ». En France, l’échec du FN à s’emparer d’au moins une des deux ou trois régions qui lui étaient promises, dans un contexte de désaffection du vote qui lui est favorable, est symptomatique de la faiblesse programmatique d’un parti attrape-tout fondé sur le seul réflexe protestataire. Et, qui plus est, demeure un « parti de l’isoloir » (où l’on se cache pour voter pour qui l’on veut), tant il est vrai qu’il manque de cadres compétents (sinon on les connaitrait) et de militants capables d’être en nombre sur le terrain (ce qui serait une faiblesse rédhibitoire en cas de prise miraculeuse du pouvoir), alors même qu’il prétend agir dans la sphère sociale. A l’appui du constat, d’une part, la prestation pathétique de la candidate du Front National dans le Nord-Pas de Calais-Picardie face à son concurrent des Républicains quand celui-ci la questionna sur l’opportunité du retour des frontières pour une région située au cœur de l’Europe, et quand ils débattirent de l’euro. Il n’est pas étonnant que seuls 22% des Français jugent qu’elle ferait une bonne présidente et que 62% d’entre eux qui n’ont jamais voté pour le FN, n’ont pas l’intention de le faire à l’avenir. D’autre part, il y a l’incapacité notoire du parti nationaliste à mobiliser des manifestations de masse. S’il a hérité de l’ancien parti communiste français la fonction tribunitienne qui était la sienne (à savoir, celle de porte parole des classes défavorisées), il est très loin de pouvoir rivaliser, à distance dans le temps, avec lui dans ce domaine. Cela faute de disposer d’un appareil partisan comparable et d’un relais syndical comme la CGT.

    L’inconséquence politique des dirigeants. En Espagne, le succès de Podemoss’explique, lui aussi, par le mécontentement d’une grande partie de la population. Mais, il est des plus relatifs, et sans doute éphémère, tant le mouvement est incapable de trouver des alliés, et de préconiser des solutions crédibles (autrement dit non démagogiques et soutenables par l’économie espagnole) pour résoudre la crise sociale. En effet, il est d’autant plus incapable d’y parvenir que, comme l’ultra gauche en France, il est internationaliste. Et qu’à ce titre, il ne saurait admettre que c’est la mondialisation qui a ruiné la plupart des industries espagnoles, et que le salariat espagnol est victime, comme tous les autres en Europe, de la concurrence mondiale.

    Et que penser de la motivation de ces populistes régionalistes qui rêvent d’une souveraineté, nécessairement fictive compte tenu des potentiels régionaux concernés, à la seule fin, non exprimée bien sûr, de pouvoir mieux s’intégrer au marché mondial en faisant de leur terre respective un paradis fiscal ? A l’instar des nationalistes affairistes catalans qui entendent transformer leur province en une sorte de Grande Andorre (de culture catalane par ailleurs). Minoritaires en voix (47,8% des bulletins), lors des dernières élections régionales, mais majoritaires en sièges au parlement de Barcelone, grâce au mode de scrutin régional espagnol, ils ont quand même du mal à convaincre que l’Espagne est leur pire ennemi.

    L’horizon des populismes est, certes, provisoirement large et dégagé, mais il n’est pas celui du pouvoir et encore moins celui de la maîtrise des réalités.

    L’absence de projet politique en adéquation avec le réel. Rassembler des mécontents de tous les bords (et ils sont de plus en plus nombreux) est une chose. Proposer un projet de gouvernement crédible parce qu’en adéquation avec le réel et parce que susceptible de se donner les moyens de peser dans la balance du pouvoir mondial, est autre chose. Or, c’est là le seul critère qui vaille. Tout le reste n’est que verbiage, phantasmes, ou illusion. Car les vraies questions sont : quel Etat en Europe est en mesure de mettre en échec les stratégies de domination des Etats-Unis ou de la Chine ? Quel Etat est en mesure de se mettre, individuellement, à l'abri des fluctuations financières ? De quel pouvoir dispose-t-il pour négocier avec les géants de la finance ou avec les nouvelles économies ? Bon courage aux Anglais, si le Brexit est voté ! A quoi bon reprendre sa souveraineté monétaire si c’est pour disposer d’une monnaie dépréciée et être obligé d’acheter des devises étrangères (dollar ou yuan) pour régler ses paiements internationaux, et un jour, parce que cela arrivera, pour rembourser ses dettes ? Comment s’opposer, seul, et de façon durable, aux mouvements migratoires ou aux forces terroristes ?

    Le seul enjeu politique qui s’avère pertinent : la prise du pouvoir à Bruxelles.

    Le problème actuel des populismes, aussi légitimes qu’ils soient dans leur aspiration à porter les revendications des populations maltraitées par les politiques mises en place par des gouvernements, tous motivés par l’idéologie libérale et cosmopolite, est qu’ils n’ont rien d’autre à opposer à celle-ci qu’une utopie nostalgique et régressive. En effet, tandis que l’on peut parler d’une idéologie des groupes dominants parce que le libéralisme mondial satisfait leurs intérêts, et que cela les empêche, à la fois, d’en comprendre les effets préjudiciables et d’estimer objectivement l’état réel de la société, l’utopie des populistes consiste à croire que l’on peut revenir en arrière, voire retrouver la gloire passée, ou encore maintenir ce que de longues luttes sociales ont permis d’acquérir, en occultant des pans entiers de la réalité du monde et des changements irréversibles qui se sont opérés. Car, en effet, si le marché mondial donne l’impression de pouvoir se fracturer, la redistribution de la puissance est bel et bien effective, et avec elle, celle de la richesse et des ambitions. Dans ce nouveau contexte, les Etats nationaux européens ne sont plus que des petites puissances inaptes à retenir un mouvement du monde qui leur est devenu défavorable

    La mutation radicale du champ de l’action politique. Le niveau pertinent de l’action politique pour les Européens conscients des désastres qui s’annoncent et du dépassement des solutions nationales, dans un monde globalisé, est, d’évidence, celui du continent.

    Après la crise bancaire de 2008 et la crise de la zone euro non résolue, celle des réfugiés le démontre à son tour. La rationalité politique de la pensée européiste consiste ici à accepter le nouveau monde tel qu’il est, et à produire une nouvelle compréhension de ce monde (car rien ne sert de nier le changement, et de regretter le passé aussi brillant qu’il ait été). Mais, en même temps, l’éthique politique de ce même européisme est une nouvelle volonté du monde en devenir, une volonté des Européens de sauvegarder leurs identités et de compter encore longtemps dans l’histoire, grâce à un rétablissement en leur faveur des rapports de force qui conditionnent tout, qui sont l’essence de la politique mondiale

    A ce stade de la réflexion, deux chemins différents, mais qui ne sont pas exclusifs sous certaines conditions, s’offrent aux générations qui viennent pour conduire la lutte politique dont l’objectif est la prise du pouvoir en Europe (à Bruxelles en l’occurrence, d’un point de vue institutionnel), sachant que toute victoire qui demeurerait nationale ou provinciale serait à court terme annihilée. Le premier consiste à persister, malgré tout, dans la voie nationale avec des perspectives de réussite aléatoires selon les pays, puis, dans le meilleur des cas, si les divergences ne sont pas trop grandes et si les contentieux ne sont pas trop nombreux, à envisager des alliances entre les nouveaux pouvoirs contestataires de l’ordre imposé.

    Le second, celui qui permettait de sortir des chemins battus, réside dans l’invention d’un style et d’un organe politiques, tous les deux transnationaux, dont l’objectif est l’investissement coordonné du Parlement européen par les mouvements citoyens qui ont commencé à éclore. Et dont on peut concevoir qu’ils ne vont pas cesser de se multiplier au fur et à mesure que le contexte de crises va se confirmer et se durcir. La question qui se pose, et que l’organisme transnational a à résoudre, est celle de leur convergence et de leur fédération dans l’objectif précis de conquérir par les urnes le Parlement européen, afin de pouvoir ainsi changer de l’intérieur l’Union européenne, et par conséquent toutes les politiques non conformes aux intérêts des Européens conduites jusqu’à maintenant. Parce que le Parlement a les pouvoirs de le faire, dès lors qu’existerait en son sein un bloc nettement majoritaire de députés solidaires dans leur vision d’une Europe émancipée de ses vieux tabous idéologiques et consciente de la précarité de son avenir.

    Bien évidemment, s’il s’avérait, qu’entre-temps, des pouvoirs nationaux prenaient conscience de l’impérieuse transformation du champ politique et, de ce fait, découvraient la convergence de leurs intérêts propres avec la démarche précédente, leur appui serait des plus décisifs. Il en découlerait la possibilité que se forme un premier noyau étatique dans la perspective d’une unification européenne en plusieurs temps.

    Plateforme organisationnelle et doctrinale. Comme l’Histoire l’enseigne, c’est toujours dans l’épreuve que se fondent les grandes constructions. L’épreuve commune permet d’abord la prise de conscience de la précarité de la situation, puis la réflexion sur l’état des lieux et les solutions à trouver, et enfin, sur l’action à entreprendre. Peut-on voir, dès lors, dans les protestations contre « l’islamisation de l’Europe », écume d’un envahissement sournois, ou contre la négociation du traité transatlantique, aussi différemment intentionnés que soient les divers protagonistes, des indices, attendant que d’autres apparaissent, d’une réelle prise de conscience et d’une révolte européenne potentielle? C’est une possibilité, car l’identification d’ennemis ou de défis communs, supposés ou réels peu importe, est un préalable à toute construction politique.

    Ce qu’il y a de sûr, aujourd’hui, c’est qu’on ne résoudra pas les crises apparues en se terrant dans les vieilles institutions, mais en élargissant l’horizon de la reconquête idéologique, culturelle et économique à toute l’Europe, et en retrouvant, par avancées simultanées et coordonnées dans toutes les provinces du continent, la voie de la maîtrise. Les premiers mouvements à l’instant évoqués, et tous ceux qui adviendront, doivent servir de « planches d’appel » à un saut vers l’action européenne dans toutes les directions possibles. Car, bien entendu, tout est lié. Et il faut offrir aux groupes résistants dispersés dans l’espace européen une image rationalisée de l’histoire qui se joue sous leurs yeux et qui sera leur lien. En effet, la dispersion politique est l’obstacle insurmontable des populismes, alors que la perspective du rassemblement des peuples européens, qui ont tout inventé, est grosse d’une dynamique irrésistible. Nous avons besoin pour cela d’un européisme intellectuellement offensif qui soit, à la fois, explicatif et critique, propositionnel et programmatique. Mais, comme on ne pense que pour agir, et que la théorie et la praxis vont ensemble, ce nouvel élan mental doit s’accompagner d’un travail d’organisation à l’échelle continentale, préalable aux initiatives à venir.

    Au seuil d’une régression civilisationnelle irréversible et d’une dilution ethnocidaire dans le magma universel, un leitmotiv s’impose aux Européens lucides et décidés à ne pas subir : inventer un nouveau style politique continental pour changer les formes politiques afin de sauver le fonds (le substrat humain et civilisationnel de l’Europe).

    Gérard Dussouy

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/03/22/un-europeisme-offensif-pour-surmonter-le-monde-5777719.html

  • Lavrov: l’UE doit arrêter ses "jeux géopolitiques" et s’unir avec la Russie

    L'Union européenne doit arrêter ses "jeux géopolitiques" et s'unir avec la Russie dans la lutte contre les "terroristes", a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au lendemain des attentats de Bruxelles.
    "J'espère vraiment que les Européens mettront de côté les jeux géopolitiques et s'uniront (avec la Russie) pour ne pas permettre aux terroristes de prendre le contrôle de notre continent commun", a déclaré Sergueï Lavrov au début des entretiens avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, cité par l'agence de presse Ria Novosti.
    M. Steinmeier doit également s'entretenir dans l'après-midi avec le président russe Vladimir Poutine. Il sera suivi par le Secrétaire d'Etat américain John Kerry, attendu dans la journée dans la capitale russe.
    Les attentats qui ont frappé mardi matin à l'heure de pointe l'aéroport et une station de métro du centre de la capitale belge ont fait une trentaine de morts et plus de 200 blessés. Ils ont été revendiqués par le groupe takfiriste Daesh (EI), quatre jours après l'arrestation d'un des auteurs présumés des attentats de Paris, Salah Abdeslam.
    Vladimir Poutine a dénoncé ces attentats et estimé qu'ils "montrent une nouvelle fois que le terrorisme ne connaît pas de frontières et menace les populations du monde entier".
    "La lutte contre ce mal nécessite la coopération internationale la plus active", a-t-il ajouté.
    Le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Alexeï Pouchkov, avait de son côté déclaré mardi que pendant que le secrétaire général de l'OTAN Jen Soltenberg combattait "une menace russe imaginaire (...), des gens se (faisaient) exploser sous son nez à Bruxelles".

    al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVlZkllyElQgpZBJB.shtml

  • Entre les mâchoires du loup…

    Il faut croire que nous arrivons à un carrefour dans notre Histoire suite à un emballement frénétique typique de notre société post-moderne. 2015 marque en effet le début de ce qui semble être une nouvelle ère avec le retour en puissance du terrorisme islamique sur le sol européen et ce pour le plus grand malheur de l’irénisme ambiant et de l’hédonisme-matérialiste de l’homo occidentalis. Hélas ! La réponse à la menace terroriste est tout aussi funeste que la menace elle-même : outre le déni de réalité, l’état d’urgence et la société sécuritaire. Nous sommes littéralement dans la gueule du loup.

    Le contexte

    « Nous devons cette vérité à nos peuples: il y a aura d'autres attaques, des attaques d'ampleur, c'est une certitude. Cet hyper-terrorisme est là pour durer. » C’est en ces termes que le premier ministre français, Manuel Valls, décrivit la situation lors la Conférence sur la sécurité de Munich en février dernier. Les uns y verront un langage de vérité, le fameux « parler vrai », tandis que le autres, dont nous faisons partie, y voyons surtout un aveu de faiblesse, soit l’arbre qui cache la forêt déboisée de ce qui fut jadis la souveraineté de l’Etat-nation. Pour Carl Schmitt, « Est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle », et autant dire qu’en raison des attaques terroristes de 2015 on ne la sent pas vraiment, la souveraineté de l’état.

    La mâchoire supérieure : l'état d'urgence

    En conséquence des attentats du vendredi 13 novembre 2015, François Hollande déclara l’état d’urgence. A première vue rien de vraiment surprenant. Cependant ce dernier en étant prolongé, pour l’instant ad vitam aeternam, et, conjugué avec les nouvelles lois sur le renseignement, esquisse un tout autre dessein : Des militants écologistes l’ont appris à leur dépend lors de la COP21… L’état d’urgence est supposé être effectif jusqu’à la fin de la résolution du problème. Hors un « hyper-terrorisme » qui « est là pour durer » suppose donc un état d’urgence qui est là pour durer également. L’exceptionnel devient donc prétexte à l’instauration de mesures émanant d’un gouvernement se sentant en danger car honnis et contesté par sa base. Cet état d’urgence est, la plupart du temps, à géométrie variable : certaines manifestations sont maintenues malgré des troubles à l’ordre public (manifestations d’antifas mais aussi de lycéens) tandis que d’autres sont arbitrairement interdites (notamment les manifestations de patriotes). La devise du gouvernement « français » ? Dur avec les faibles, faible avec les durs ! Quant à l’efficacité du dit état d’urgence, nous l’avons vu de nos propres yeux lors de l’affaire de la conférence de Bernard Lugan le 3 mars dernier à Clermont-Ferrand. On peut donc, en plein état d’urgence, constituer des groupes armés pour attaquer des étudiants et un hôtel sans que cela pose le moindre problème. Remplacez les militants d'extrême-gauche par des islamistes armés de kalachnikovs et nous vous laissons imaginer le carnage...

    La mâchoire inférieure : le nouveau terrorisme islamique

    C’est un ennemi de l’intérieur organisé en réseau et charpenté par un dogme : l’islam. Tous les musulmans ne sont pas terroristes certes, mais tous les terroristes dont nous parlons sont musulmans et se réclament de l’islam. C’est un fait indiscutable. Dans nos pays d’Europe de l’Ouest, et plus particulièrement en France et en Belgique, des foyers d’infection se sont petit à petit développés avec, à n’en pas douter, un « laisser-faire » de la part de l’Etat. Ce terreau, nous le savons, est constitué avant tout par des délinquants et de criminels ré-islamisés, des« islamoccidentaux », qui empruntent le pire du dogme et du fanatisme islamique et le pire de la société occidentale : d’un point de vue sociologique, nous avons à faire à un cocktail redoutable… Ces créatures hybrides sont donc passées de la vente de drogue aux attentats de masse devenant de facto l’avant-garde violente de l’islamisation de l’Europe. Impossible d’agir en conséquence si les dirigeants et les classes politiques françaises et européennes n’admettent pas l’incompatibilité ontologique entre l’Islam/islam et la société occidentale, mais aussi avec notre Weltanschaaung et notre conception de l’Imperium Européen.

    Les mâchoires se referment

    Le résultat, nous le voyons aujourd’hui avec les attentats sur le sol belge, est la création et l’instauration d’un climat anxiogène. Maintenir la population dans la peur est le but premier mais aussi le point commun entre l’Etat Français et les organisations islamo-terroristes. L’agneau se tourne vers son berger ou se soumet au prédateur, l’un étant souvent le persona (masque) de l’autre. Des années d’intense propagande ethno-masochiste, de repentance et surtout d’irénisme ont transformé ce qui fut il y a bien longtemps l’hoplite de la Grèce antique en festivus festivus pacifiste. Redresser la barre est un défi de taille.

    Ainsi nous devons faire face à deux menaces à la fois : d’une part, un système oligarchique de plus en plus autoritaire qui détourne les pouvoirs étatiques pour arriver à ses fins et se maintenir en place (la mâchoire supérieure) ; d’autre part, une menace politico-religieuse nourrie de la décrépitude de nos sociétés occidentales et de l’impossible assimilation de milliers d’étrangers de culture musulmane sur notre sol (la mâchoire inférieure) et de leur religion conquérante. Les deux veulent instaurer à terme une dictature reposant sur des idéaux universalistes, bien que l’essence de ceux-ci soit envisagée de manière complètement différente par les deux parties (anthropo-centré et individualiste pour le premier, theo-centré et holiste pour le second). Par conséquent nous devons comprendre que nous venons d’entrer dans les années décisives et que nous devons nous préparer individuellement et collectivement. Ensuite, il est évident qu’une troisième voie s’impose : rejeter le choc de civilisation en ne prenant parti ni pour le camp occidental ni pour l’Islam : le dualisme n’est pas une fatalité de l’Histoire mais une fatalité de l’esprit humain.

    Donatien/CNC

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • La PAC en accusation

    À l’heure où les meuglements des vaches ont été couverts, au salon de l’agriculture, par les cris de « Hollande démission », la tension qui s’amplifie entre le monde paysan et le monde politique souligne à quel point le fossé qui se creuse sera difficile à combler.

    Il y a d'un côté la terre, de l'autre idéologie. Bruxelles a cru pouvoir imposer cette dernière à ceux qui vivent sur la terre, en une politique agricole commune : la fameuse PAC. Résultat : les paysans meurent. Mais avant, ils se révoltent...

    Prévue par le traité de Rome du 25 mars 1957, entrée en vigueur le 14 janvier 1962, la politique agricole commune (PAC) est fondée sur Vidée de contrôle des prix et de subventionnement, afin de développer l'agriculture en la modernisant, sous la houlette de Commission européenne.

    Ses objectifs principaux sont d'accroître la productivité de l'agriculture, d'assurer un niveau de vie équitable à la population agricole, de stabiliser les marchés, de garantir la sécurité des approvisionnements, d'assurer des prix raisonnables aux consommateurs.

    Elle dispose dans ce but d'outils tels que le contrôle des prix, les subventions, le protectionnisme , et le contrôle de la production. Dans la pratique, cette politique est donc interventionniste, et vient se substituer à la pratique d'un marché libre, ce qui explique l'opposition qu'elle a rencontrée dans le monde paysan il y a soixante ans.

    L'équation originelle est délicate : augmenter la productivité et rémunérer correctement les producteurs sans ponctionner davantage le consommateur relève du casse-tête. Bruxelles trouvera rapidement la solution, qui consiste à subventionner le monde agricole.

    Le système atteindra très vite sa limite. Subventionné, le paysan deviendra dépendant non seulement d'une politique, mais des subsides que l'Union européenne lui octroiera.

    Dépendance

    À ce prix, il doit accepter de cultiver ce qu'on lui impose - et tout le monde a en mémoire des histoires absurdes de paysans contraints d'arracher ce qu'ils venaient de planter - et aux prix qu'on lui impose. Très vite, en effet, la question d'une productivité accrue pose celle des débouchés. La solution, c'est évidemment la concurrence -déloyale, dénoncent ceux qui la subissent ; solution qui passe bien sûr par une baisse des prix.

    L'engrenage, soixante ans plus tard, est tel que la plupart des agriculteurs français (pour n'évoquer qu'eux) aujourd'hui s'affirment contre la PAC, mais n'envisagent pas de vivre sans elle. De fait, la politique des prix qui leur est imposée les oblige à vivre - quand ils y parviennent -avec les subventions. Bernard Larmes, président de la Coordination rurale, l'expliquait tout dernièrement à notre confrère Minute : les PAC successives ont été catastrophiques, mais comme on ne peut se passer de politique commune, il faut une PAC respectant une préférence communautaire, une « exception agriculturelle ».

    C'est bien ce que, sous la pression des manifestations agricoles récentes, le gouvernement français prétend faire aujourd'hui. Mais ce n'est pas précisément le but que poursuit la Commission européenne.

    Au tournant des années 2010, fêtant le cinquantième anniversaire de cette politique commune, Bruxelles affirmait vouloir rendre la PAC « plus efficace ». C'est-à-dire, principalement, « renforcer la compétitivité ». Et donc pousser le système existant plus loin encore dans sa logique.

    Le commissaire européen à l'Agriculture Phil Hogan n'a rien dit d'autre lorsqu'il est venu, à l'occasion du salon de l'agriculture, à la rencontre des agriculteurs. « Je vois et comprends les difficultés », a-t-il affirmé en promettant de « faire de son mieux en fonction des contraintes réglementaires et financières ».

    Une formule qui signifie très clairement que, fondamentalement, rien ne changera. On peut certes promettre d'essayer de prendre certaines mesures susceptibles de donner un bol d'air. Comme, par exemple, la levée de l'embargo avec la Russie.

    Mais, d'une part, cela dépend d'une décision politique, où les questions agricoles ne tiennent pas une grande part.

    Et, d'autre part, cela ne changera rien aux problèmes de fond, et à l'immobilisme sur ce sujet des institutions européennes.

    Peu importe ! Malgré leur colère, les interlocuteurs du commissaire Phil Hogan ont rappelé leur attachement à la construction européenne. Un attachement qui s'explique tout autant par un matraquage idéologique depuis des décennies, que par une difficulté grandissante à boucler les fins de mois.

    En attendant, la Commission européenne peut dormir sur ses deux oreilles...

    Hugues Dalric monde&vie  16 mars 2016

  • Gilles-William Goldnadel : « La Belgique, c'est la France multiculturaliste, en pire »

    L'élue écologiste Sarah Turine, islamologue de formation, déclarait dansLibération, dimanche 20 mars : « Salah Abdeslam n'a pas de soutien de la communauté de Molenbeek ». Pour Gilles-William Goldnadel, un tel aveuglement est coupable. Il a évidemment raison. [Figarovox - 22.03]LFAR 

    Ne sentez-vous pas dans l'air, ce parfum capiteux de capitulation qui s'insinue, nonobstant l'air du temps, dans toutes les sphères ?

    Mme El Khomri a vidé sa loi de toute sa substance, en y ajoutant pour les jeunes une vaine assistance. Et pourtant, on avait connu les troupes de Martine, Martinet et Martinez autrement plus nombreuses.

    En revanche, il y a peu de risque de modification de l'article 6 de la loi, qui prévoit que dans l'entreprise « la liberté du salarié de manifester ses convictions y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions…». Apparemment, le fait de glisser délicatement un tapis de prière sous le pied des islamistes ne dérange plus personne. Vous ne sentez rien ?

    François Hollande a choisi le jour de la défaite et des accords violés pour commémorer la guerre d'Algérie. Manifestement, la tristesse des harkis et des rapatriés pèsent moins lourd dans la balance politique et idéologique que le ressentiment entretenu d'une Algérie à la dérive.

    Dans le même temps, l'Europe a accepté de payer une capitation au sultan ottoman pour la reprise sur son sol de milliers de migrants, principalement musulmans, échoués sur les côtes grecques.

    Le sultan a beau être mal aimable et versatile, bref n'inspirer aucune confiance, il a beau nourrir, en bon frère musulman, le désir contraire de voir islamiser l'Europe, rien n'y fait.

    Tout est mieux que de devoir assumer soi-même la défense de ses frontières.

    Vous ne sentez rien ?

    Pourtant, notre Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, impavide, préfère morigéner dans Le Figaro (le 17 mars) : « l'Europe rabougrie, peureuse et cloisonnée des populistes » et y opposer : « une Europe progressiste et pleinement assumée, comme les sociaux-démocrates réunis à Paris samedi autour de François Hollande ont commencé à le faire »…

    C'est vrai qu'avec des hommes d'une telle trempe et d'une telle vision, les peureux rabougris se sentent rassurés.

    Comme on se sent rassuré de savoir que le pouvoir socialiste et sa mairie de Paris ne capituleront jamais devant ces jusqu'au-boutistes du XVIème qui refusent de voir installer un camp de migrants à l'intérieur du bois de Boulogne. Mme Cosse, au micro de France Inter (le 17 mars) ne décolérait pas de voir des salauds de riches se prendre pour des zadistes devant le préfet de police. Bien sûr, pour la bonne cause, notre gracieuse ministre a dû prendre quelques libertés avec la vérité pour prétendre, contre l'évidence, qu'on n'installerait que de braves SDF sous les feuillus. Ou que la concertation avait joué puisque le permis de construire « datait de trois ans »… alors qu'il n'avait pas trois jours. Bien sûr encore, telle une féministe gauchiste à Cologne, l'ancienne patronne démissionnée des Verts a-t-elle dû, une nouvelle fois, trahir ses idées écologiques en oubliant qu'on avait déjà arraché 75 arbres pour mener à bien le projet punitif. Et peu importe que les gens du quartier - et leur maire Goasguen - demandent simplement que le centre soit installé dans un meilleur endroit du 16e.

    Le pouvoir, avec eux, ne capitulera pas…

    Pas de quoi non plus tellement pavoiser après l'arrestation de M. Abdeslam.

    Je ne sais si Alain Marsaud, député républicain et ancien responsable du parquet antiterroriste, a raison de pointer l'inefficacité et la lenteur de la police belge et de ses services de renseignements dans l'arrestation d'un terroriste qui planquait sa barbe sous leur nez. Ce que je sais, c'est que le gros poisson a vécu longtemps paisiblement dans l'eau de Molenbeek. Ce que je sais c'est que la Belgique, qui a brutalement fermé ses frontières il y a quelques semaines, c'était encore hier la France xénophile, en pire. Je conseille à celui qui s'agace devant certains éditoriaux de notre vespéral parisien de lire le Soir de Bruxelles. Je conseille également à celui qui s'énerve devant le monolithisme latéral de l'audiovisuel de service public français de regarder la RTBF. La dernière fois que j'ai tenté douloureusement cette expérience masochiste, un islamiste expliquait gentiment à son intervieweuse qu'il espérait voir prochainement la charia appliquée en Belgique. À aucun moment la dame ne l'a interrompu ni ne s'est étonnée. Le propos semblait relever de la banalité. Ce que je sais encore, c'est que pendant la capture de ce poisson, dont on ne sait encore si il est pilote ou poltron, les policiers belges ont été insultés ou caillassés. Mais dès le lendemain, l'air de la stigmatisation était redevenu un refrain à la mode et un article de Libétitrait joyeusement, contre l'évidence aveuglante, qu'à en croire une élue écolo du cru : « Salah Abdeslam n'a pas de soutien à Molenbeek ». Vous ne sentez pas l'odeur de poisson de la capitulation des esprits ?

    Pendant qu'à Calais tout opposant, fût-il général, à l'immigration clandestine est promis à l'emprisonnement, le préfet de Paris autorisait samedi, malgré l'état d'urgence, une manifestation organisée notamment par le collectif des sans-papiers (dépêche AFP). Les manifestants pouvaient, eux, librement stigmatiser les violences policières, les frontières qui tuent, et appeler en passant « au boycott d'Israël ». Ce qui est paraît-il un délit. Vous ne sentez vraiment rien ?

    À la télévision, le même soir, sur la seconde chaîne nationale, on vantait l'initiative antiraciste de l'association « tous unis contre la haine » qui se propose de lutter contre « l'islamophobie » et, de manière très légitime, contre les actes anti musulmans. Des images de fiction montraient, pour les stigmatiser, des agressions violentes. Mais la bande-son, insidieusement, faisait parler des Français de souche qui disaient leur peur de l'islamisation de leur pays. Cet amalgame-là ne semble gêner personne. Ceux qui veulent résister résolument contre l'immigration islamique forcée sont forcément des anti-immigrés, islamophobes et d'extrême droite.

    Il est, par ailleurs, étrange de se prétendre « tous unis contre le racisme » et oublier le racisme anti-blanc et anti-chrétien, vecteur principal de la haine islamiste.

    Malgré la résistance passive du peuple, moi je sens que la capitulation médiatique et politique se poursuit activement.

    Et vous ? 

    Gilles William Goldnadel           

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La Lettre d’Allemagne – N°10

    Du coté de l’Afd, on espérait beaucoup des élections du 13 mars et plus particulièrement une entrée simultanée de ce parti dans trois Landtage. Les allemands n’ont pas été déçus.

    Non seulement l’Afd se place en grand vainqueur de ces élections, mais aussi et surtout on vient d’assister à des mouvements spectaculaires d’électeurs au débit des partis traditionnels, ce qui n’a pas ému Angela Merkel qui, selon le Die Welt, a décrit sa débâcle comme une victoire.
    Polémia

    Élections aux Landtage : une analyse des rapports de force

     S’il est un point sur lequel tout le monde s’est accordé après les élections de dimanche dernier, c’est celui-ci : l’AfD est bien le grand vainqueur de ces élections. On a beaucoup glosé sur la victoire des candidats « Merkel-compatibles » en Bade-Wurtemberg, le Vert Winfried Kretschmann, et en Rhénanie-Palatinat, la sociale-démocrate Malu Dreyer, contre les têtes de liste CDU, qui avaient montré des velléités de jouer leur propre partition dans la crise des migrants. L’arrogance satisfaite avec laquelle le ministre de la Défense Ursula von der Leyen a célébré sur le plateau d’Anne Will ces deux victoires comme celles de la chancelière reste confondante.

    Bien plus intéressant est le rapport des forces politiques en Allemagne qui apparaît après ces élections, qui ont conduit aux urnes plus de 8,6 millions d’électeurs : on peut y observer une CDU – seule la Bavière ne votait pas – à environ 28,5%, soit 4 points de moins que la valeur la plus basse des fourchettes des instituts de sondage, un SPD à 18,7%, là encore à 4 points sous la fourchette des instituts, et une AfD à 15,5%, soit au moins 2,5 points au-dessus de la fourchette. Compte tenu du poids du Bade-Wurtemberg (60% du corps électoral de dimanche dernier) et de la figure particulière de Kretschmann, il n’est pas possible de tirer de conclusions valides pour l’Allemagne entière sur les résultats des Verts. De même, il est raisonnable de créditer la CDU de quelques points supplémentaires, ces 28,5% étant par trop biaisés par le poids personnel du ministre-président badois. On peut donc raisonnablement estimer de la façon suivante les rapports de force sur la scène politique allemande : CDU légèrement supérieure à 30%, en déclin, SPD aux environs de 20%, en déclin, AfD à 15%, en croissance. On ne peut exclure que l’AfD devienne d’ici quelques mois le deuxième parti allemand.

    Le deuxième résultat intéressant concerne les mouvements des électeurs d’une élection à l’autre : comme l’ont montré des sondages aux sorties des urnes (http://www.welt.de/politik/deutschland/article153269346/Woher-die-Stimmen-fuer-die-AfD-kamen.html) il apparaît que l’AfD a ramené à l’isoloir près de 400.000 électeurs, mais également capté d’anciens électeurs CDU ou SPD, en nombres substantiels, écornant les résultats de ces deux formations de 1,5 à 3%. Cependant, si l’on regarde plus précisément le rapport entre le nombre des suffrages obtenus à cette élection par une formation politique donnée et le nombre des suffrages accordés à l’AfD au cours de cette même élection par un ancien électeur de ladite formation, on observe la chose suivante : pour 20 électeurs des Verts ou du FDP du 13 mars, 1 seul ancien électeur Vert ou FDP a voté AfD ; pour 20 électeurs CDU ou SPD, 2 anciens électeurs CDU ou SPD ont voté AfD ; mais pour 20 électeurs de Die Linke, ce sont 3 anciens électeurs « Die Linke » qui ont voté AfD. Ainsi, toute proportion gardée, c’est bien cette formation politique qui souffre le plus de la montée de l’AfD.

    Le vizir et la pianiste

    La chancelière est allée à Bruxelles pour y arracher, de concert avec ses partenaires européens – « wir schaffen das » tous ensemble : il semblerait que la Hongrie et la Slovaquie aient exprimé quelques réticences – un accord justifiant sa politique a posteriori. Hier soir, tout le monde était satisfait. Dormez, braves gens… La « Denkfabrik » SAT, de Freiburg, nous annonce une année 2016 qui n’aura rien à envier à 2015, avec des pronostics à couper le souffle, avec ou sans accord avec la Sublime Porte : 1,3 million de réfugiés pour la seule Allemagne (voir revue de presse). L’Italie se prépare, l’Albanie appelle déjà à l’aide. L’Autriche va-t-elle vraiment cesser la garde, récemment rétablie, au col du Brenner ?

    François Stecher
    19/03/2016

    Revue de Presse

    • Sur la route des Balkans

    FAZ – 14.03.16 – Un tract rédigé en arabe
    L’exode des réfugiés était visiblement une action organisée
    Après l’exode de centaines de migrants de Grèce vers la Macédoine, Athènes veut réfléchir à un retour de ces réfugiés sur son sol. Cette équipée a visiblement était provoquée par la diffusion d’un tract en arabe, signé d’un certain « commando Blüm ».

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/arabisches-flugblatt-fluechtlings-exodus-war-offenbar-organisierte-aktion-14125384.html

    FAZ – 16.03.16 – Crise des réfugiés
    L’Autriche offre son aide à la Macédoine pour sécuriser sa frontière
    Vienne souhaite aider la Macédoine à sécuriser sa frontière avec la Grèce avec des moyens techniques. Le ministre de la Défense, Hans Peter Doskozil, demande également plus de soutien pour la Bulgarie.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/oesterreich-will-mazedonien-in-fluechtlingskrise-helfen-14127296.html

    FAZ – 15.03.16 – Crise des réfugiés
    L’Albanie demande de l’aide à l’Italie pour sécuriser sa frontière
    Le gouvernement albanais craint que des réfugiés ne cherchent à atteindre l’Europe en traversant l’Adriatique, la route des Balkans étant fermée. L’Albanie seule ne pourrait faire face à « une vague de migrants ».

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-albanien-bittet-italien-um-hilfe-bei-grenzsicherung-14127210.html

    Die Welt – 17.03.16 – D’un ancien ministre grec
    « L’Europe ne devrait pas quémander à Erdogan »
    La Grèce et l’UE sont complètement dépassées dans la crise des réfugiés, déclare l’opposante Dora Bakoyannis. Précisément pour cette raison, il ne faudrait pas se soumettre au chantage d’Erdogan plus longtemps.

    http://www.welt.de/politik/ausland/article153372236/Europa-sollte-nicht-als-Bittsteller-vor-Erdogan-auftreten.html

    FAZ – 17.03.16 – Le marché de l’UE avec la Turquie
    Le troc de Bruxelles
    Avant le sommet de l’UE avec la Turquie règne une confiance prudente – la Commission ne veut rien savoir des doutes juridiques. Il reste là quelques questions ouvertes.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/zuversicht-vor-eu-gipfel-mit-der-tuerkei-14128972.html

     Die Welt – 17.03.16 – Johanna Mikl-Leitner
    « Une clause de résiliation » demandée dans l’accord avec la Turquie
    Johanna Mikl-Leitner, ministre de l’Intérieur autrichien, a mis en garde, avant le sommet, contre une trop grande dépendance vis-à-vis de la Turquie. Si la Turquie ne tenait pas ses engagements, l’UE devrait réagir rapidement.

    http://www.welt.de/politik/ausland/article153378299/Kuendigungsklausel-in-Tuerkei-Deal-gefordert.html

    FAZ – 14.03.16 – L’Eglise dans la crise des réfugiés
    Devons-nous aimer tous les étrangers, Eminence ?
    Reinhard Marx, président de la conférence épiscopale allemande, s’exprime sur les principes chrétiens dans la crise des réfugiés, le curé noir de Zorneding et la controverse avec la CSU.

    http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wie-die-kirche-mit-der-fluechtlingskrise-umgeht-14120902.html

    FAZ – 16.03.16 – Merkel à propos de la crise des réfugiés
    « La tâche accomplie par la Turquie ne peut être suffisamment louée »
    Juste avant le sommet UE-Turquie, la chancelière Merkel a loué la Turquie pour son engagement dans la crise des réfugiés. Dans une déclaration gouvernementale, elle promet plus d’aide financière à Ankara et promeut une nouvelle fois une solution européenne.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/merkel-zu-fluechtlingskrise-leistungen-der-tuerkei-koennen-nicht-hoch-genug-gewuerdigt-werden-14128167.html

    Die Welt – 17.03.16 – Cinq scénarios pour les réfugiés
    Les réfugiés pourraient bientôt arriver par la « route du Caucase »
    Avec l’accord avec la Turquie, l’Europe veut stopper le flot des réfugiés. C’est naïf, comme le montre une simulation d’un Think Tank. Même dans le scénario le plus favorable, ce sont encore 1,8 million de réfugiés qui arriveront en 2016.

    http://www.welt.de/wirtschaft/article153372386/Fluechtlinge-koennten-bald-ueber-die-Kaukasus-Route-kommen.html

    Commentaire :

    La « Freiburger Denkfabrik » SAT a effectué différentes simulations et propose les 5 scénarios suivants pour cette année 2016 :
    -Scénario 1 – prémisses : Accord avec la Turquie, qui ferme la frontière vers l’UE ; poursuite du conflit syrien.
    Afflux moyen en Allemagne : 1,3 million / Afflux max. 2,1 millions – nouvelles routes via l’Afrique et le Caucase.
    -Scénario 2 – prémisses : Fin du conflit en Syrie ; plus de raison de maintenir la route des Balkans fermée.
    Afflux max. en Allemagne : 1,8 million.
    -Scénario 3 – prémisses : Conflit syrien se poursuit ; route des Balkans fermée pour tous exceptés Syriens et Irakiens
    Afflux max. en Allemagne : 2,3 millions, dont une partie via l’Italie (« les illégaux »).
    -Scénario 4 – prémisses : Scénario 3 + nouveaux conflits en Afrique.
    Afflux max. en Allemagne : 3,7 millions.
    -Scénario 5 – prémisses : Conflit syrien se poursuit ; route des Balkans ouverte ; nouveaux conflits en Afrique.
    Afflux max. en Allemagne : 6,4 millions.
    Le modèle mathématique adopté part de l’hypothèse, vérifée au cours des vingt dernières années, que les masses migratoires se déplacent comme des masses d’eau, selon le principe des vases communiquants.

    FAZ – 17.03.16 – Crise des réfugiés
    L’Allemagne paie
    La Turquie demande trois milliards d’euros supplémentaires dans la crise des migrants. Le budget de l’UE ne pourra pas les couvrir -–c’est le contribuable allemand qui assumera l’essentiel de l’effort.

    http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftspolitik/deutsche-steuerzahler-uebernehmen-grossteil-der-fluechtlingmilliarden-fuer-tuerkei-14128934.html

    FAZ – 17.03.16 – En entretien : Elmar Brok
    « Celui qui s’oppose à un accord avec la Turquie provoque l’afflux de plus de réfugiés »
    La rencontre au sommet entre l’UE et la Turquie, aujourd’hui, va-t-elle vraiment résoudre la crise des réfugiés ? Le député européen (CDU) Elmar Brok est interviewé par FAZ.NET sur le rôle-clef d’Ankara pour réduire le nombre des réfugiés.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/im-gespraech-elmar-brok-wer-gegen-den-tuerkei-vertrag-ist-verursacht-mehr-fluechtlinge-14127825.html

    FAZ – 16.03.16 – Avant le sommet UE-Turquie
    Le sermon de Merkel
    Désormais, la chancelière essaie aussi d’en appeler à l’honneur de l’Europe. Cependant, sa force de conviction souffre toujours du fait qu’elle s’est présentée au début de la crise des réfugiés comme la Mère Térésa des migrants.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/vor-dem-eu-tuerkei-gipfel-merkels-standpauke-14128827.html

    FAZ – 18.03.16 – Politique des réfugiés
    Condamnés à s’entendre avec Ankara
    Dans les négociations de l’UE avec la Turquie, il y a des signes d’accord. Avant sa première rencontre avec le président du conseil de l’UE, Tusk, le premier ministre Davutoglu a partagé l’espoir d’un accord, dont les deux côtés ont urgemment besoin.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/eu-fluechtlingsgipfel-mit-tuerkei-zur-einigung-verdammt-14132641.html

    • Elections, AfD & CSU

    FAZ – 14.03.16 – Le maire de Tübingen Palmer

    « Alors, il ne reste plus que Vert-Noir »
    Le FDP ne veut pas de « feu de circulation » (coalition Vert-Jaune-Rouge = écologistes-FDP-SPD), le SPD de coalition « Allemagne » (Noir-Rouge-Jaune = CDU-SPD-FDP). Du point de vue du maire de Tübingen, il n’y a plus, dès lors, qu’une seule option. Mais pour cela, la CDU doit d’abord s’affranchir d’une annonce faite avant l’élection.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/wahl-in-baden-wuerttemberg/tuebingens-buergermeister-palmer-dann-bleibt-eben-gruen-schwarz-14125372.html

    FAZ – 14.03.16 – Le calme après la tempête
    Un enfant de la coalition Noir-Rouge-Verts
    L’AfD doit sont succès au « Ménage-à-trois » dans la politique des réfugiés. Mais la chancelière ne s’en émeut pas. Il manque un contradicteur charismatique, qui pourrait mener la protestation contre sa ligne politique, y compris à la CDU.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/kommentar-von-berthold-kohler-zu-den-landtagswahlen-14124597.html

    FAZ – 14.03.16 – Elections régionales
    Les « Volksparteien » à la baisse
    Le pendule social-démocrate revient : du centre gauche vers le centre puis la droite. Si cette tendance se confirme, il faut souhaiter à la CDU qu’elle ne soit pas la dernière à le remarquer.

    http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/nach-den-landtagswahlen-volksparteien-auf-schrumpfkurs-14124725.html

    Handelsblatt – 14.03.16 – Le politologue Patzelt, à propos des résultats de l’élection
    « L’AfD pourrait devenir un parti populaire » (« Volkspartei »)
    Les élections régionales ont complètement affolé la scène politique. Merkel et Gabriel pourraient connaître des temps difficiles, pense le politologue Werner Patzelt. Il prédit à l’AfD d’autres envolées.

    http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/landtagswahlen-2016/politologe-patzelt-zum-wahlausgang-die-afd-koennte-zur-volkspartei-werden/13316852.html

    FAZ – 14.03.16 – L’électeur AfD (in)connu
    Homme, jeune… et déçu
    L’AfD s’envole. Qui sont les gens qui ont voté pour elle, et qu’est-ce qui les motive ? Un coup d’œil dans les résultats de l’élection et des sondages.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/afd-waehler-jung-maennlich-und-enttaeuscht-14123702.html#/elections

    FAZ – 15.03.16 – La droite populiste à Mannheim
    Comment l’AfD s’est emparé d’une place forte du SPD
    Au Nord de Mannheim, ce sont bien 30% des électeurs qui ont voté pour l’AfD, de droite populiste, ce dimanche lors des régionales. A la recherche de traces dans un quartier paumé qui était autrefois social-démocrate.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/rechtspopulisten-in-mannheim-wie-die-afd-eine-spd-hochburg-eroberte-14126222.html

    Die Welt – 15.03.16 – Défaite électorale
    Va-t-on maintenant assister à la révolte contre la chancelière ?
    Au sein de l’Union, personne ne se fait confiance, mais personne ne tente vraiment quelque chose. A raison : la peur rôde chez les chrétiens-démocrates. La fin de l’année pourrait être encore pire.

    http://www.welt.de/debatte/kommentare/article153293663/Folgt-nun-der-Aufstand-gegen-die-Kanzlerin.html

    Die Welt – 15.03.16 – Elections régionales
    Comment Merkel a décrit sa débâcle comme une victoire
    La chancelière défend l’idée d’une coalition Vert-Noir de la CDU du Sud-Ouest avec Kretschmann – une répétition en vue de l’élection au Bundestag en 2017. Chez les Verts elle trouve dès aujourd’hui les plus grands soutiens.

    http://www.welt.de/debatte/kommentare/article153293405/Wie-Merkel-ihr-Debakel-zu-einem-Sieg-stilisiert.html

    FAZ – 16.03.16 – Querfurt, place-forte de l’AfD
    La bourgade xénophobe sans étrangers
    A Querfurt, en Saxe-Anhalt, un tiers des électeurs a voté AfD lors de l’élection régionale. Un coup d’œil dans les coulisses d’une petite ville, dont un habitant sur 550 est un réfugié, mais qui a pourtant très peur de l’étranger.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/wahl-in-sachsen-anhalt/afd-hochburg-querfurt-das-fremdenfeindliche-staedtchen-ohne-auslaender-14127708.html

    Die Welt – 16.03.16 – Peter Ramsauer
    « Merkel est comme le pianiste du Titanic »
    L’ex-ministre des Transports Ramsauer a de la compréhension pour ceux qui ne veulent pas de Merkel comme chancelière en 2017. L’Union devrait redevenir un parti de centre-droit. Car il croit beaucoup aux chances de l’AfD lors de l’élection au Bundestag.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article153335725/Merkel-ist-wie-der-Klavierspieler-auf-der-Titanic.html

    FAZ – 17.03.16 – Crise des réfugiés
    Seehofer : aucune garantie que la CSU renonce à se présenter dans toute l’Allemagne
    Angela Merkel et Horst Seehofer se sont rencontrés et ne se sont accordés sur aucune ligne commune de politique des réfugiés. Le chef de la CSU évoque une « situation très dégradée » des rapports entre les partis de l’Union.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-seehofer-keine-garantie-fuer-verzicht-auf-bundesweite-csu-14129576.html

    Die Welt – 17.03.16 – Echanges chez Maischberger
    Homosexuelle, mère, chef d’entreprise – et membre de l’AfD
    Chez Maischberger, les invités ont discuté de l’avenir de l’AfD après les élections régionales. Frauke Petry ayant décliné l’invitation, c’est Alice Weidel qui l’a remplacée au pied levé. Elle y a montré une facette complètement atypique du parti.

    http://www.welt.de/vermischtes/article153373746/Homosexuell-Mutter-Unternehmerin-und-AfD-Mitglied.html

    FAZ – 17.03.16 – Après les élections régionales
    C’est une erreur d’ostraciser l’AfD
    Les partis établis s’essaient à de nouvelles combinaisons de couleurs. Mais pourquoi donc exclure catégoriquement des coalitions avec l’AfD ? Un commentaire.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/wahl-in-sachsen-anhalt/nach-den-landtagswahlen-es-ist-ein-fehler-die-afd-auszugrenzen-14129024.html

    FAZ – 18.03.16 – Ministre des Transports Dobrindt
    « Entre la CSU et la CDU, la situation est grave »
    Le ministre chrétien-social des Transports met en garde contre une fracture de l’Union à cause de la crise des réfugiés. Le SPD situe actuellement la chancelière Merkel « plutôt dans l’équipe SPD » et recommande à la CSU de s’étendre à toute l’Allemagne.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-alexander-dobrindt-warnt-vor-union-spaltung-14131979.html

    Die Welt – 18.03.16 – Politique des réfugiés
    Friedrich demande au « courant Merkel » de quitter la CDU
    Depuis les élections aux Landtage, les politiciens de la CSU chargent lourdement la chancelière sur la politique des réfugiés. L’ex-ministre de l’Intérieur Friedrich est même d’avis que Merkel et ses partisans se tromperaient de parti.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article153432326/Friedrich-fordert-Merkel-Fluegel-zum-CDU-Austritt-auf.html

    • Divers

    Die Welt – 16.03.16 – Champs de bataille
    Les envahisseurs de l’Age du Bronze venaient du Sud
    En 1300 av. J.C. une grande bataille mettant aux prisex des milliers de guerriers a fait rage sur les bords du fleuve Tollense près de Demmin. La présence de cavaliers et de combattants armés d’épées conduit les archéologues à des conclusions stupéfiantes.

    http://www.welt.de/geschichte/article153340519/Die-Invasoren-der-Bronzezeit-kamen-aus-dem-Sueden.html

    Die Welt – 17.03.16 – Forces armées multi-culti
    La Bundeswehr devient le laboratoire d’une future armée européenne
    La fusion de la Bundeswehr et des forces armées néerlandaises se poursuit. Le député du Bundestag en charge de la Défense (Wehrbeauftragter) veut désormais intégrer à leur tour les soldats tchèques dans les unités allemandes. L’objectif : l’armée de l’UE.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article153382058/Die-Bundeswehr-wird-zum-Labor-fuer-eine-EU-Armee.html

    Die Welt – 17.03.16 – L’homme en crise
    « Les hommes passent trop de temps avec les femmes »
    L’homme est en crise, il est apeuré, immature, ignorant et parfois mégalomane : la coach Dasa Szekely dénonce le « silence des hommes ». Ses propositions sont stupéfiantes.

    http://www.welt.de/vermischtes/article153378433/Maenner-verbringen-zu-viel-Zeit-mit-Frauen.html

    http://www.polemia.com/la-lettre-dallemagne-n10/

  • Comprendre la solidarité des masses islamo-immigrées à l’égard des djihadistes

    Cela ne surprendra que les naïfs : le djihadiste Salah Abdeslam, interpellé la semaine dernière à Molenbeek (Bruxelles), était loin de se terrer dans une cache depuis quatre longs mois. Ce dernier continuait à aller et venir dans les rues de son quartier natal, le plus tranquillement du monde.

    Le journal lacapitale.be nous en dit plus (source) :

    Il nous revient également que lors de sa planque à Forest, rue du Dries, où a eu lieu une fusillade la semaine dernière, Salah Abdeslam ne serait pas resté constamment caché. Deux témoins ne se connaissant pas entre eux l’auraient vu venir se ravitailler à deux reprises au moins à la friterie voisine de la place Saint-Denis. Les gérants, quant à eux, nous nous ont déclaré ne pas avoir remarqué la présence de l’ennemi public numéro 1.

    Molenbeek est une des 19 communes de Bruxelles-Capitale. Elle est peuplée de musulmans, essentiellement originaires du Maroc. Nous parlons ici d’une enclave qui ne représente que 5 kms 2 de superficie pour moins de 100 000 habitants. Cette petite ville se structure autour des appartenances familiales et tribales de ses habitants.

    De toute évidence ce natif du quartier était connu de tous, à plus forte raison après les attentats du 13 novembre et l’avis de recherche européen lancé à son encontre. Un avis qui s’est accompagné d’un ratissage de la zone par la police avec ses inévitables auditions et enquêtes de voisinage. La population musulmane de ce quartier était donc parfaitement renseignée au sujet de cet individu.

    Malgré cela, pendant quatre mois, Abdeslam a pu se cacher avec succès. Mais bien plus, il a pu se déplacer au grand jour, s’estimant visiblement à l’abri de toute délation.

    Comprendre l’ethnopsychologie de l’islamisme maghrébin

    J’ai expliqué dans une vidéo antérieure les ressorts ethnopsychologiques qui, chez les populations arabes et nord-africaines, rendent vaine toute tentative de lutte contre l’islam radical. Les sociétés arabes et nord-africaines sont aujourd’hui en faillite structurelle, n’ayant pas pu intégrer avec succès la modernité occidentale, à la différence des sociétés asiatiques.

    Le nationalisme arabe avait pu, pendant un temps, donner l’illusion d’un succès modéré. Mais c’était précisément en s’appuyant sur des états hérités de la présence coloniale, de nature relativementlaïque. Cependant, le nationalisme arabe n’a pas réussi à dépasser les défaillances de ces populations dont le faible QI, un rapport névrotique à la sexualité et à la femme ou le goût de l’asservissement de leurs semblables, ont abouti à l’émergence de dictatures militaires. Les dynamiques démographiques, sur fond de sous-développement économique, ont fait le reste, laissant des masses jeunes et sans perspective à la merci du phénomène islamiste.

    L’islamisme, à la différence du nationalisme arabe, n’a pas prétendu vouloir imiter l’Occident colonisateur pour remonter la pente. Il a rejeté la modernité occidentale avec l’Occident, jugeant que c’était la survenue de celle-ci qui était la cause de l’effondrement du monde arabo-musulman. C’est précisément ce que propose le salafisme : le retour aux premiers temps de l’islam.

    Les sociétés arabes et nord-africaines prennent le chemin inverse de la Chine. La Chine, consciente de sa grandeur passée, a réalisé un travail d’autocritique et a admis la nécessité de travailler dur pour restaurer un statut perdu. Les arabo-musulmans ont choisi le chemin de la victimisation et de la régression consciente. Pour eux, il y a toujours quelqu’un, quelque part, qui est responsable des maux des sociétés arabes. Les arabo-musulmans se pensent comme des êtres purs et innocents par définition qui en aucun cas ne peuvent être responsables ou coupables de quoique ce soit de mal.

    Faites-en l’expérience autour de vous : un arabe ou un maghrébin n’admet jamais la possibilité d’un échec sans qu’il ait un coupable à désigner. C’est vrai en politique comme dans la vie quotidienne.

    Le cas de Molenbeek

    Une fois que l’on a ce cadre général à l’esprit, on peut en revenir à Salah Abdeslam et à l’évidente solidarité communautaire dont il a bénéficié à Molenbeek. Comme je l’ai dit, le djihadisme arabo-maghrébin est le produit de l’échec et d’un puissant complexe d’infériorité.

    La réponse adoptée par les islamistes radicaux consiste à radicaliser leur désocialisation au sein des sociétés occidentales. Et si des gens les protègent, alors même qu’ils ne sont pas activement engagés dans les réseaux djihadistes, c’est précisément par complexe vis-à-vis d’eux : pour nombre de maghrébins et d’arabes, un djihadiste est un “meilleur maghrébin” ou un “meilleur arabe” qu’eux-mêmes. Ils ont profondément honte et s’en veulent de ne pas avoir le “courage” et le degré de radicalité de leurs congénères djihadistes.

    Dans ce phénomène, il y a deux types de comportements : la solidarité par admiration ou la solidarité par honte.

    Sitôt qu’un de ces djihadistes est interpellé, le réflexe immédiat des arabo-musulmans consiste à excuser, relativiser et “expliquer” le geste du coupable aux populations européennes.

    Ce que je résume par cette formule ironique : “C’est pas bien mais vous l’avez bien mérité”.

    Il important de souligner un trait fondamental de la psychologie maghrébine et arabe : l’inexistence de l’égalité entre individus, conséquence de la répression de l’individualité elle-même. Cela s’applique non seulement au sein des sociétés arabes ou maghrébines, mais à plus forte raison au sein des communautés arabes ou maghrébines d’Europe. Soit ils dominent, soit ils sont dominés, ils ignorent le moyen terme : l’égale dignité. Quand ils dominent, la cruauté n’a aucune limite, non plus que l’humiliation, savamment codifiée. Quand ils sont dominés, ce sont les pleurs et gémissements, les actes de contrition spectaculaires faits afin de tromper le maître du moment et se ménager, à la première opportunité, l’occasion d’une vengeance décisive.

    D’où ce trait commun à beaucoup de maghrébins : calme voir sympathique s’il est seul dans un groupe d’Européens, le maghébin ou l’arabe devient méchant et violent lorsqu’il évolue en groupe. Le même individu croisé le matin, seul, aura plaisanté à vos côtés. Croisé le soir avec 4 ou 5 collègues de son groupe ethnique, le voici à vous provoquer, vous injurier voire, vous agresser. Le lendemain, il vous recroisera seul et vous donnera l’impression que rien ne s’est passé. Pourquoi  ? Le rapport de force a simplement changé entretemps.

    La moralité des arabes et des maghrébins est conditionnée par le contexte et non par les actes, pris en eux-mêmes.

    La culture de l’excuse est une des étapes psychologiques transitoires vers l’adhésion totale des masses arabo-musulmanes au djihadisme et à l’islamisme radical. La phase suivante est la solidarité active et revendiquée, seulement assumée une fois que ces masses pensent pouvoir le faire en toute impunité, sans crainte de mesures de représailles des Européens. Les rares éléments qui refusent de se solidariser sont identifiés comme des traîtres et éliminés en conséquence.

    L’excuse sociale : adjuvant de l’islamisme

    Une fois que l’on a compris ces mécanismes, on peut prendre la mesure du rôle joué par la gauche ouest-européenne quand elle tente d’expliquer, dans les médiats, le phénomène islamiste en désignant un autre coupable : les sociétés d’accueil.

    La rhétorique antiraciste, le misérabilisme gauchisant et autres excuses “sociales” permettent au radicalisme musulman d’accroître un peu plus sa progression, fort d’une explication formulée par les élites européennes qui corrobore l’imperméabilité à l’autocritique des masses afro-musulmanes.

    On ne mesure pas à quel point le discours de Manuel Valls sur “l’apartheid ethnique et social” après les attentats de Charlie Hebdo a puissamment renforcé la rhétorique djihadiste. Le Premier ministre du gouvernement français expliquant sans broncher à des millions de chômeurs, de précaires et autres smicards, que la faute ne repose pas sur les auteurs mais sur la société française.

    La gauche, en accusant les victimes d’être les coupables, conforte le sentiment d’innocence et de justification dont ont besoin les arabo-maghrébins pour désinhiber leur basculement dans l’islamisme et le djihadisme. Non pas qu’ils aient besoin de la “gauche sociologique” pour adhérer à cette vision du monde, mais elle leur facilite considérablement le travail de propagande.

    Face au sadisme islamique, le masochisme progressiste agit comme un adjuvant.

    Mais, après tout, n’étaient-ils pas faits pour s’entendre ? Chacun ne trouve pas sa chacune par hasard.

    http://borislelay.com/

  • Attentats de Bruxelles : Convergence entre radicalisme antiraciste et radicalisme islamiste

  • L’État Islamique revendique les attaques de Bruxelles

    Amaq, une agence de propagande de l’Etat Islamique, revendique l’attentat (voir ici). A noter qu’Amaq annonce la présence de plusieurs kamikazes et que les assaillants de l’aéroport devaient tirer sur la foule avant de se faire exploser.

    Traduction rapide du communiqué de l’agence Amaq :

    Les combattants de l’État islamique ont mené une série d’attentats avec des ceintures et des engins explosifs mardi, ciblant un aéroport et une station de métro dans le centre de la capitale belge, Bruxelles , un pays participant à la coalition internationale contre l’État islamique .

    Les combattants de l’État islamique ont ouvert le feu à l’intérieur de l’aéroport de Zaventem, avant que plusieurs d’entre eux déclenchent leurs ceintures d’explosifs , comme un autre martyre a fait exploser sa ceinture dans la station de métro Maelbeek . Les attaques ont fait plus de 230 morts et de blessés.

    En Anglais :

    Islamic State fighters carried out a series of bombings with explosive belts and devices on Tuesday, targeting an airport and a central metro station in the center of the Belgian capital Brussels, a country participating in the international coalition against the Islamic State.

    Islamic State fighters opened fire inside Zaventem Airport, before several of them detonated their explosive belts, as a martyrdom bomber detonated his explosive belt in the Maalbeek metro station. The attacks resulted in more than 230 dead and wounded.

    http://www.contre-info.com/