Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 749

  • Grèce : Une gigantesque bagarre entre migrants provoque une centaine d’arrestations

    Une centaine de réfugiés ont été arrêtés après que des affrontements aient éclaté entre des groupes de migrants logés dans un stade près d’Athènes. Les tensions sont apparues après qu’un groupe ait tenté d’en fait chanter un autre. 
    Dans l’ancien stade olympique de Palio Faliro, ré-improvisé en camp, un groupe de Marocains aurait tenté de vendre sa protection à d’autres réfugiés, sous peine de les frapper. 
    C’est suite au refus de ces derniers de se soumettre à la menace qu’une bagarre presqu’hollywoodienne a débuté, les migrants utilisant tous les objets à leur disposition pour se protéger. Après l’émeute, sur place, tout ce qu’il restait était des fenêtres et autres meubles cassés. 
    Suite à l’intervention de la police, qui a commencé par séparer les bagarreurs,plus de 100 réfugiés ont été interpellés, et risquent maintenant d’être renvoyés chez eux
    Evoquant la situation à l’intérieur du camp, le maire de Palio Faliro a expliqué : «Il y a des Marocains, des Algériens, des Yéménites, des Erythréens, il peut facilement y avoir une bagarre». Plus tôt dans la semaine, trois personnes avaient déjà été blessées dans ce même endroit, après le vol d’un téléphone portable. 
    Le stade de la ville est en état de surpopulation en raison de l’arrivée massive de réfugiés. Mohammed, un Palestinien de 36 ans, explique à l’AFP que «nous dormons sur le sol, il n’y a pas de matelas, il n’y a pas d’eau chaude». 
    Quant au maire, il se montre très inquiet quant au manque de planification des autorités grecques avant de «jeter» les réfugiés dans des villes comme la sienne, qui ne possèdent pas les infrastructures suffisantes pour accueillir l'afflux de migrants qui leur est imposé.

  • Résistance européenne à l’immigration (Emmanuel Delhoume)

    MPI-TV a filmé l’intégralité de l’intervention d’Emmanuel Delhoume au colloque sur l’immigration organisé au Parlement Européen de Bruxelles le lundi 7 décembre 2015 à l’initiative des eurodéputés grecs d’Aube Dorée.

    Emmanuel Delhoume est un militant chrétien et royaliste bien connu.

    delhoume benoît XVI

    delhoume-cte de paris

    http://www.medias-presse.info/resistance-europeenne-a-limmigration-emmanuel-delhoume/45712

  • 25% des Européens risquent de franchir le seuil de pauvreté en 2016

    La banque danoise Saxo Bank, en la personne de son économiste en chef de Steen Jakobsen, a présenté une série de "prévisions choquantes" pour 2016.

    L'analyste estime que l'année prochaine sera déterminante pour la proposition d'un revenu garanti en tant que remède contre l'inégalité et la pauvreté. La banque relève cependant que ces "prévisions choquantes pour 2016" n'étaient pas ses propres prévisions officielles.

    "Depuis le début de la crise financière mondiale, la pauvreté a progressé en Europe suite à une récession économique et à des restrictions fiscales. Selon les estimations de l'Organisation internationale du travail, 123 millions d'habitants de l'Union européenne risquent de se retrouver au-dessous du seuil de pauvreté. En 2008, cet indice était inférieur à 116 millions. Face aux inégalités croissantes et à un taux de chômage de plus de 10%, l'Europe se propose d'introduire un revenu de base universel qui garantirait à ses habitants la possibilité de satisfaire leurs besoins fondamentaux, indépendamment du fait qu'ils aient ou non un emploi", écrit Steen Jakobsen.

    Il note que des mesures similaires sont discutées partout en Europe. Ainsi, en Espagne, le revenu de base est prôné par le parti de gauche Podemos. En 2016, la Finlande l'introduira en régime de test, la Suisse y consacrera un référendum et la France l'envisage aussi.

    Steen Jakobsen trouve que les dépenses pour des articles de luxe sont dénuées de bon sens car cet argent aurait pu être destiné à des fins d'infrastructure, d'instruction et de lutte contre la misère. Selon lui, une baisse des ventes d'articles de luxe s'observe déjà dans certaines "sociétés plus égalitaires".

    Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVpkyElEytSFPCQXu.shtml

  • Général Antoine Martinez: La Turquie a moins que jamais sa place en Europe

    Nous republions ici un article du Général Antoine Martinez, présenté avec commentaires sur le site Polemia: http://www.polemia.com
     
    Chronique d'un désastre annoncé

    Général (2s) Antoine Martinez, chroniqueur, essayiste.

    Le 29 novembre dernier, Donald Tusk, président du Conseil européen, et Ahmet Davutoglu, premier ministre turc, se sont mutuellement félicités après l'annonce d'un accord turco-européen qui prévoit que la Turquie s'engage à contenir le flot de réfugiés en échange de contreparties politiques et financières, à savoir la relance des négociations d'adhésion à l'Union européenne (UE) et une enveloppe de 3 Mds €.

    Cet accord constitue non seulement un véritable marché de dupes accepté en position d'extrême faiblesse, sous la pression du flux massif et incontrôlé de migrants depuis plusieurs mois mais également engagé de façon totalement insensée par des responsables politiques de l'Union européenne – technocrates non élus – qui n'ont jamais reçu mandat des peuples membres de cette Union pour y faire entrer un pays non européen et de surcroît musulman. Il s'agit là d'une décision irresponsable car ne correspondant pas au projet initial de l'Union européenne et contraire à ses intérêts et à ceux de ses peuples. Elle accorde, en outre, des milliards d'euros dont personne ne contrôlera l'usage ainsi que la suppression des visas pour près de 80 millions de citoyens turcs. Elle conforte aujourd'hui la position de force acquise par la Turquie qui joue un rôle plus que trouble et qui exerce un chantage inacceptable parce que l'UE a été et est incapable de protéger ses frontières extérieures.

    De plus, le silence complice de nos gouvernants est assourdissant et inquiétant car cet accord est inconséquent et suicidaire pour l'Europe qui s'achemine vers un désastre annoncé pour la simple raison que la Turquie ne peut être ni un membre de l'Union européenne, ni un partenaire dans la crise actuelle des migrants, ni un allié dans la lutte contre l'État islamique.

    En premier lieu, la Turquie ne doit pas être admise au sein de l'UE, même si sa candidature a pu être acceptée de façon irresponsable lors du Conseil européen d'Helsinki, le 11 décembre 1999, et des négociations engagées depuis. Il s'agit d'une question de bon sens qui en fait une question de principe. En effet, la première des conditions à remplir pour un pays candidat est d'être un pays européen. Or, géographiquement la Turquie s'étend sur ce que, depuis l'Antiquité, les géographes ont dénommé «Asie Mineure». Nul ne peut le contester. Le nier c'est refuser d'accepter la réalité et s'exposer à des erreurs de jugement qui peuvent conduire à des fautes politiques dont les conséquences ne sont pas mesurables immédiatement.

    La géographie disqualifie donc la Turquie comme futur membre de l'UE qui aurait, de fait, une frontière commune avec la Syrie, l'Irak, l'Iran. C'est simplement insensé. Elle discrédite également ceux qui ont accepté sa candidature et qui continuent de la soutenir. Par ailleurs, sur le plan historique, les relations entre l'Europe et la Turquie au fil des siècles ont été plus que complexes et difficiles. La bataille de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), le refoulement des Turcs des Balkans aux XVIIIe et XIXe siècles sont bien la marque d'un antagonisme profond dans la relation Europe-Turquie. Cet antagonisme a d'ailleurs posé depuis longtemps à l'Europe la question de son identité et a été un élément important dans l'émergence d'une conscience européenne. Il ne faut pas oublier que la conquête ottomane a causé, notamment chez les populations chrétiennes des Balkans, un traumatisme dont les conséquences ne sont toujours pas surmontées aujourd'hui.

    Enfin, culturellement la Turquie appartient à une civilisation différente par ses valeurs de celle de l'Europe chrétienne issue de l'Antiquité gréco-romaine, de l'humanisme de la Renaissance, des idées des Lumières et de la Révolution française de 1789. Là aussi la géographie y a laissé son empreinte car tout sépare un espace, européen, façonné par l'héritage judéo-chrétien qui a su dissocier le spirituel du temporel d'un autre espace, moyen-oriental, modelé par l'Islam.

    Il faut donc accepter l'évidence: ni géographiquement, ni historiquement, ni culturellement la Turquie n'est un pays européen. C'est un fait intangible, incontournable qui s'impose à tous et nos gouvernants seraient bien inspirés – par simple bon sens – de l'admettre et de le dire. Ce serait faire preuve de sagesse politique et, s'ils en sont incapables, qu'ils demandent son avis au peuple directement concerné car il s'agit de son avenir et de celui de l'Europe. Que les peuples européens soient consultés.

    Ensuite, dans la crise actuelle des flux migratoires massifs qui sévit depuis plus d'un an et qui submerge l'Europe après avoir provoqué l'éclatement de Schengen et mis en évidence l'incompétence et la passivité criminelles des dirigeants de l'Union européenne, la Turquie ne peut pas être considérée comme un partenaire pour résoudre un problème majeur qui résulte précisément d'une action délibérée et mûrement réfléchie de sa part.

    Il faut bien comprendre que la Turquie – pays ami et allié militaire au sein de l'OTAN, pays laïc depuis près d'un siècle par la volonté d'un homme, Atatürk, visionnaire imprégné des principes de 1789, nourri par les auteurs des Lumières et par Napoléon, qui imposa par la force  «l'européanisation» de son pays – n'a plus rien de commun avec celle de M. Erdogan et des islamistes au pouvoir aujourd'hui. En effet, deux phrases prononcées par ces deux dirigeants turcs pourraient résumer leur philosophie et leur action à l'opposé l'une de l'autre :

    – «Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont. Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde moderne dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre. La nation est décidée à adopter exactement et complètement, dans le fond et dans la forme, le mode de vie et les moyens que la civilisation contemporaine offre à toutes les nations. » C'est ce que s'est attaché à réaliser Atatürk et qui s'est perpétué jusqu'au début des années 2000.

    Mais cette longue période pourrait ne représenter qu'une parenthèse de l'histoire de ce pays et n'être plus désormais qu'un souvenir en raison de la réislamisation de la société engagée par M. Erdogan qui rêve du retour de la puissance ottomane rétablissant le califat :

    – «Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes.» C'est ainsi que dès le début des révolutions survenues dans le monde arabo-musulman avec le «printemps arabe» la Turquie, ainsi que l'Arabie saoudite et le Qatar ont soutenu activement les djihadistes notamment d'Al-Nosra, Ahrar-al-Sham, Ghouraba-al-Sham et Fatah-al-Islam avec pour objectif le renversement du régime laïc du président Bachar el Assad contribuant, de ce fait, au développement de la guerre civile sur le territoire de la Syrie.

    La Turquie est donc responsable, pour partie, comme tous ceux qui soutiennent les djihadistes, des 250 000 morts attribués au seul président syrien ainsi que de l'exode du peuple syrien vers le Liban, la Jordanie et la Turquie, et, depuis plusieurs mois, vers l'Europe. On peut même affirmer que l'invasion migratoire que subit l'Europe depuis plusieurs mois a été non seulement favorisée mais programmée par la Turquie avec deux autres partenaires, la Libye et l'État islamique. La Turquie avait en effet des comptes à régler avec l'UE qui avait bloqué, depuis deux ans, les négociations de sa candidature. Cette punition imposée à l'Europe, qui s'est elle-même affaiblie et privée de toute défense, constitue une attaque sans précédent des nations européennes, visant la déstructuration en profondeur de nos sociétés et de leurs valeurs avec une arme redoutable, la démographie.

    La Turquie, qui considère être en position de force aujourd'hui, ne contiendra donc pas le flot des migrants qui sera bientôt complété par celui des citoyens turcs, dès la suppression prochaine des visas obtenue dans l'accord UE/Turquie. Elle accentuera son avantage dans l'optique de son projet de rétablissement de la puissance ottomane, voire de reconquête avec une arme capable de transformer à terme les sociétés : la démographie.

    Enfin, la Turquie n'est pas un allié dans la lutte contre l'État islamique. En effet, deuxième armée de l'OTAN, vassale des États-Unis, la Turquie est engagée, avec d'autres, depuis l'émergence du «printemps arabe» , dans un combat visant à faire tomber le régime syrien de Bachar-el Assad, régime laïc ce qui est insupportable pour des musulmans, notamment d'obédience sunnite. Alors, les dirigeants turcs participent non seulement indirectement mais directement au soutien des différentes factions islamistes et djihadistes et de l'État islamique. La situation géographique de la Turquie en a fait un passage géostratégique exploité par ses dirigeants pour le transfert des djihadistes venus des pays d'Europe et d'Asie. Par ailleurs, des livraisons et des ventes d'armes ont lieu ainsi que des soins sanitaires prodigués aux djihadistes blessés dans des hôpitaux en échange de pétrole. D'ailleurs, des journalistes turcs d'opposition ont été récemment inculpés pour avoir dévoilé et publié des articles sur ces livraisons d'armes par les services secrets turcs. En outre, des membres des forces spéciales turques sont engagés dans la partie nord de la Syrie en soutien de factions djihadistes turkmènes. La Turquie fait croire qu'elle participe à la lutte contre l'État islamique alors que dans cette guerre ses seuls objectifs sont le renversement du régime syrien actuel et l'affaiblissement, voire la neutralisation des milices kurdes qui se battent contre les djihadistes et qui sont considérées comme un danger sur le plan politique pour l'État turc.

    Mais d'autres développements récents de cette guerre confirment bien que la Turquie n'est certainement pas un allié dans la lutte contre l'État islamique. En effet, elle s'est opposée à la Russie dès l'engagement direct de cette dernière en Syrie contre l'État islamique. Cet engagement russe a provoqué des changements notables sur le terrain en desserrant notamment l'étau qui s'exerçait sur les troupes du régime syrien. Il faut également mentionner qu'au cours d'une des missions exécutées par l'aviation russe, dans le nord-ouest de la Syrie, contre des milices turkmènes, une dizaine de membres des forces spéciales turques engagées aux côtés des djihadistes ont été tués. Et c'est ce qui a conduit à l'incident au cours duquel un chasseur-bombardier russe a été abattu par l'aviation turque. Contrairement aux allégations turques, l'avion russe évoluait dans l'espace aérien syrien, à proximité de la frontière turque et ce sont deux F-16 turcs qui ont pénétré dans le ciel syrien. Il s'agit, en fait, d'une mesure de représailles décidée après la perte des membres des forces spéciales turques.

    Comble d'hypocrisie et de cynisme, certaines sources de renseignement confirment que le Pentagone avait été tenu informé de cette opération programmée et que Ankara a consulté Washington avant d'abattre l'avion russe. Doit-on en conclure que les États-Unis ne souhaitent pas la mise sur pied d'une coalition unique avec une Russie trop déterminée aux avant-postes dans la lutte contre l'État islamique ? Cela ne mettrait-il pas en évidence l'emploi ambigu de l'OTAN au seul service des intérêts géopolitiques et géostratégiques des États-Unis hostiles au retour de la Russie sur la scène internationale... ?

    Général (2s) Antoine Martinez,7/12/2015

    http://www.europesolidaire.eu

  • Référendum danois : le silence des journaux

    Jacques Sapir, chercheur, dont les travaux sont orientés dans trois dimensions : l’étude de l’économie russe et de la transition, l’analyse des crises financières et des recherches théoriques sur les institutions économiques et les interactions entre les comportements individuels.

    ♦ Le référendum qui s’est tenu au Danemark le jeudi 3 décembre, et qui a vu la victoire du « non » et des eurosceptiques, continue de soulever des interrogations multiples. La première concerne le faible retentissement médiatique de ce référendum. Assurément, nous sommes en campagne électorale en France. Mais ce quasi-silence des médias est un objet d’étude à lui tout seul. La seconde interrogation porte sur le sens qu’il convient de donner à ce référendum. On voit bien que, dans les rares commentaires à son sujet, on parle de « questions techniques ». Techniques, elles l’étaient assurément.

    Mais il faut être bien naïf, ou bien de mauvaise foi, pour ne pas se rendre compte que derrière cette dimension « technique » la véritable question portait sur le processus d’intégration européenne.

    Le silence des journaux

    Un simple test le prouve. Une demande de recherche sur Google-actualités ne produit que 170 résultats, dont certains ne concernent pas les médias français. Dans une liste d’environ 150 références des médias français, on trouve une très large part d’articles qui ne sont que des reprises, soit in extenso, soit partielle de l’article publié le 3 décembre au soir par l’AFP. La différence avec la presse anglo-saxonne ici saute aux yeux.

    Certes, ce n’est pas la première fois que la presse française se comporte de manière plus que désinvolte vis-à-vis d’événements survenant dans un « petit » pays. Cette arrogance de « grande nation » qui ressort spontanément et en dépit de discours pourtant ouvertement européistes n’est pas la moindre des choses qui m’insupportent dans les comportements des journalistes français. A cet égard, il est intéressant de lire les commentaires dans les journaux belges (Le Soir ou La Libre Belgique) ou dans les quotidiens suisses francophones. Ils sont souvent de meilleure qualité que ce que l’on peut lire dans une presse française qui se révèle à la fois partiale et surfaite. Mais cette arrogance n’est sans doute pas la cause première de ce silence.

    Ce relatif silence de la presse française traduit, et trahit, une gêne devant le résultat. Les Danois, peuple européen, ont rejeté une proposition de plus grande intégration dans le cadre de l’Union européenne. Ils l’ont rejetée de manière très claire, ce qui a été reconnu par le gouvernement danois. Ils l’ont rejetée aussi dans une alliance entre l’extrême gauche (et la gauche dite « radicale ») et le parti populiste et souverainiste danois, le DPP. On constate une nouvelle fois que, lorsqu’ils peuvent se retrouver sur un terrain commun, des souverainistes de gauche et de droite ont une large majorité. Et ceci gêne sans doute autant, voire plus, les éditorialistes à gages de notre presse nationale. Cela pourrait donner des idées au bon peuple de France. Voici donc une autre raison de ce silence relatif, et il faut le dire bien intéressé. Ce référendum porte en lui une critique de l’européisme. C’est pourquoi il convient de faire silence dessus. Ah, elle est belle la presse libre en France ! Elle est belle mais elle est surtout silencieuse quand il convient à ses propriétaires…

    Une question technique ?

    Dans les rares articles que les journaux, ou les autres médias français, consacrent aux résultats de ce référendum, on pointe avant tout la nature « technique » de la question posée : fallait-il remettre en cause les clauses dites « d’opting-out » négociées par le Danemark avec l’Union européenne pour permettre une meilleure coopération policière entre ce pays et les instances policières européennes (Europol pour les nommer) ? Mais, si l’énoncé de la question était assurément technique, il faut beaucoup d’aveuglement, bien de la cécité volontaire, pour ne pas voir que la réponse apportée par les Danois fut avant tout politique.

    Il convient ici de rappeler que ce référendum a connu une forte participation. Près de 72% des électeurs danois se sont déplacés pour voter, ce qui constitue un record dans des référendums portant sur l’Europe pour le Danemark. C’est bien la preuve que les Danois ont compris que, derrière une apparence technique, la question était bien avant tout politique. D’ailleurs, cette dimension politique ressortait bien de la campagne qui se déroula avant ce référendum. Les questions de la suspension des Accords de Schengen, de l’intégration européenne, des coopérations multiples, furent en réalité largement débattues.

    Cette réponse donc politique que les électeurs danois ont apportée, elle a un sens très net : celui d’un refus de toute nouvelle intégration européenne. Face à des questions essentielles, comme celle concernant la sécurité, les Danois ont clairement opté pour le maintien de leur souveraineté et le refus pour une plus grande intégration. Leur réponse traduit le profond désenchantement auquel on assiste quant à la construction européenne. Que ce soit dans le domaine de l’économie ou dans celui de la sécurité, que ce soit sur l’euro ou les contrôles aux frontières, c’est bien à un échec patent de l’intégration que l’on est confronté. Or, la réponse des européistes à cet échec n’est pas de s’interroger sur ses causes mais de demander, encore et toujours, plus d’intégration. En fait, l’intégration européenne est devenue un dogme, une religion. Et celle-ci n’admet aucune critique, ne souffre aucune contradiction. C’est pourquoi les dirigeants poussent à une surenchère mortelle. Mais c’est aussi pourquoi les peuples, qui bien souvent ne sont pas dupes d’un discours trop formaté pour être honnête, refusent justement cette surenchère et exigent qu’un bilan honnête et objectif de cette intégration soit fait.

    L’heure des bilans

    Ces bilans vont se multiplier, que les dirigeants le veuillent ou non. La Grande-Bretagne votera sur son appartenance à l’Union européenne en 2016 et, n’en doutons pas, on y suit de très près les implications du référendum danois. On votera sans doute sur la question de l’euro en Finlande, en 2016 ou en 2017. Ce vote aura aussi une importante signification. Mais surtout c’est dans sa pratique au jour le jour que l’Union européenne sera confrontée à cette demande de bilan.

    Car il est clair que le trop fameux « pragmatisme » européen a engendré des monstres, qu’il s’agisse de l’Eurogroupe, club dépourvu d’existence légale et qui pourtant pèse d’un poids énorme comme on l’a vu lors de la crise grecque de l’été 2015, ou qu’il s’agisse des abus de pouvoir que commet désormais chaque semaine la Commission européenne. On se souvient des déclarations de Jean-Claude Juncker à l’occasion de l’élection grecque de janvier dernier [1]. Leur caractère inouï fut largement débattu. Un autre exemple réside dans la manière dont ces institutions européennes négocient, dans le plus grand secret, le fameux « Traité Transatlantique » ou TAFTA qui aboutira à déshabiller encore plus les Etats et la souveraineté populaire qui s’y exprime. Le comportement de l’Union européenne tout comme celui des institutions de la zone euro appellent une réaction d’ensemble parce qu’elles contestent cette liberté qu’est la souveraineté [2].

    Il est plus que temps de dresser le bilan de ces actes, d’évaluer la politique poursuivie par les institutions européennes et leurs divers affidés, de gauche comme de droite, en Europe. On peut comprendre, à voir l’importance de l’investissement politique et symbolique qu’ils ont consenti, que les dirigeants européistes voient avec une certaine angoisse s’avancer l’heure où ils devront rendre des comptes. Mais à recourir à de quasi -censures, à des méthodes ouvertement antidémocratiques pour en retarder le moment ils risquent bien de finir par voir leurs têtes orner le bout d’une pique.

    Jacques Sapir4/12/2015

    Notes :

    [1] Jean-Jacques Mevel in Le Figaro, le 29 janvier 2015, Jean-Claude Juncker : « la Grèce doit respecter l’Europe ».
    Ses déclarations sont largement reprises dans l’hebdomadaire Politis, consultable en ligne
    [2] Evans-Pritchards A., « European ‘alliance of national liberation fronts’ emerges to avenge Greek defeat »,The Telegraph, 29 juillet 2015,

    Sources :

    Les-Crises.fr
    Russeurope

    http://www.polemia.com/referendum-danois-le-silence-des-journaux/

  • 3000 personnes marchent pour la vie aux Pays-Bas

    7338e171-4cc3-4966-80cd-f899a38bee19-750x420Droit de Naître a participé ce samedi 12 décembre à la « Mars voor het Leven » (Marche pour la Vie) de La Haye organisée par l’association « Schreeuwomleven » («le Cri pour la Vie »). L’événement se déroule chaque année aux Pays-Bas à l’occasion du triste anniversaire de la loi du 18 décembre 1980 qui a légalisé l’avortement dans le pays.

    Le défilé, composé d’environ 3000 personnes, s’est déroulé en silence dans le centre-ville. Certains en ont profité pour réciter le chapelet discrètement.

    Parmi les interventions des délégations étrangères celle de de Gianna Jessen, une jeune américaine rescapée de l’avortement, a été particulièrement remarquée. Gianna a exhorté les chrétiens à placer Dieu au centre de leur combat pour la Vie. Un discours ouvertement religieux qui aurait sans doute fait grincer des dents s’il avait été prononcé dans notre pays, trop souvent conditionné par un laïcisme intransigeant…

    Droit de Naître se réjouit de l’existence d’un tel événement dans la ville qui accueillent les sièges de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale.

    DISCOURSMAVIEGianna-Jessen-300x225

    Michel Janva

  • Quand les démocraties représentatives ont peur du référendum...

    La démocratie représentative n’est pas la seule forme de démocratie possible, comme l’ont jadis prouvé les inventeurs athéniens du mot qui, dès les origines de ce mode d’expression et de décision politique, ont produit les critiques les plus vives, les plus circonstanciées comme les plus injustes parfois, de ce système. A Athènes, c’était une forme de démocratie directe qui prévalait, les décisions prises par le démos à l’Ecclésia s’imposant à tous les citoyens, pour le meilleur comme pour le pire : s’il avait eu ses grandes et belles heures, ce système avait aussi mené à la perte de la cité par des votes inconsidérés et cette « arrogance démocratique » que l’on retrouve parfois aussi dans nos propres sociétés et dans une histoire pas si lointaine que cela. Mais cette participation directe des citoyens à la prise de décisions avait au moins le mérite de donner aux Athéniens eux-mêmes la responsabilité de leurs actes, et elle ne me semble pas totalement illégitime même si j’en connais et reconnais les risques et les conséquences dans l’histoire, et s’il me semble qu’elle doit être « arbitrée » par un Etat souverain et légitime. D’ailleurs, cette forme de participation directe des citoyens à la prise de décision (et pas seulement politique) me semblerait fort judicieuse et encore plus légitime si elle s’appliquait à l’échelon des quartiers, des communes ou des provinces (terme que je préfère à celui de région, malgré ses racines latines peu glorieuses, puisque les Romains rappelaient ainsi aux provinciaux que ces derniers descendaient des vaincus…), sur des questions d’aménagement du territoire ou d’urbanisme, de gestion locale ou de financement des politiques de proximité, etc. 

    Mais il semble que nos démocraties d’aujourd’hui, représentatives et oligarchiques, n’aiment guère cette démocratie directe, voyant dans le référendum une atteinte à leur pouvoir et, même, à leur légitimité : en France, le dernier référendum, celui de 2005, a laissé sur la joue des classes politiques et médiatiques dominantes une marque encore brûlante que, honteux, les perdants d’alors qualifient de « populiste ». L’Union Européenne elle-même n’aime pas plus cet appel au peuple que, déjà, Robespierre dénonçait comme une sorte de procédé contre-révolutionnaire, à l’époque pour sauver le roi condamné par la Convention. Sans doute est-ce cette défiance qui a permis de passer sous silence le référendum qui vient d’avoir lieu au royaume du Danemark la semaine dernière, et qui, pourtant, revêt une certaine importance pour qui croit dans les libertés et leur mise en pratique… 

    En effet, les Danois devaient décider s’ils souhaitaient que leur pays soit associé plus étroitement aux politiques de sécurité et de justice de l’Union Européenne, et les grands partis de droite et de gauche, dits modérés, libéraux ou sociaux-démocrates, avaient appelé à voter Oui, quand les partis dits populistes ou marginaux militaient pour le Non. En fait, ce référendum, s’il y avait été répondu Oui, pouvait mettre fin aux dérogations dont bénéficient le royaume du Danemark depuis son entrée dans l’Union (alors simple Communauté économique), confirmées dans les années 1990, et les électeurs danois, dans leur majorité, y ont vu un risque d’intégration trop poussée dans un ensemble dont ils continuent de se méfier. Ainsi, 53 % des électeurs danois (avec une participation de 70 % des électeurs inscrits) ont rejeté le projet gouvernemental et européen, préférant garder au pays ses prérogatives régaliennes plutôt que de lâcher la proie pour l’ombre, surtout en cette période de renoncement européen à la maîtrise de son destin, renoncement démenti par les institutions et les gouvernements de l’UE mais bien visible aux yeux des habitants européens et, parfois, mal vécus par ceux-ci.

     

    Ce qui est tout de même incroyable, c’est que ce référendum, pourtant intéressant pour savoir ce que pense concrètement l’opinion publique majoritaire d’une nation d’Europe et utile pour les débats qu’il a engendrés dans ce pays scandinave sur l’Union Européenne et son rôle mais aussi ses limites, n’a eu aucun écho en France, si ce n’est quelques rares dépêches, et aucune analyse sérieuse n’est apparue dans les colonnes de la grande presse ! Pourtant, ce royaume de 5,7 millions d’habitants est un membre à part entière de l’Union et le débat initié et réglé par un vote portait sur des questions importantes pour les citoyens et les libertés en Europe.

     

    En fait, comme je l’ai déjà évoqué plus haut, nos démocraties représentatives n’aiment pas vraiment cette « concurrence du peuple » envers les représentants, parlementaires et gouvernements, qui sont les grands gagnants et véritables maîtres de nos pays par le biais de leurs chambres (qu’elles se nomment assemblée nationale, sénat ou diète) et de leurs bureaux ministériels et administratifs : c’est lors des référendums que la dichotomie « pays réel-pays légal », popularisée par Maurras au XXe siècle, apparaît parfois la plus nette, et elle n’est ni à l’avantage ni à l’honneur des démocraties contemporaines qui se prétendent « pouvoir du peuple » quand elles sont surtout l’éteignoir des espérances des populations qui, en représailles, n’écoutent plus les discours officiels et rentrent « en dissidence » par tous les moyens, même légaux... Grèce, France, Danemark en sont quelques illustrations récentes.

    Cette peur du référendum qui traverse nos démocraties représentatives, et en particulier la République française (qui semble ne s’être jamais remise de l’affront gaullien aux partis et politiciens par ce court-circuitage référendaire des jeux parlementaires), n’est pas mienne, et je continue à penser qu’il peut être un bon moyen d’associer(et je parle là du niveau national et plus seulement du niveau local) les citoyens au gouvernement de la Cité. Ce n’est pas pour autant une fin mais bien un moyen, et j’insiste sur ce point. Que la Monarchie danoise soit moins frileuse à l’égard du recours à la démocratie directe (déjà 8 référendums depuis 1972, principalement sur l’Europe) que notre République en dit long sur les blocages de cette dernière…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1276:quand-les-democraties-representatives-ont-peur-du-referendum&catid=49:2015&Itemid=60

  • En Suède aussi, l’extrême droite prospère sur le rejet de l’immigration

    L’extrême droite, en Suède, a profité du refus des autres partis de prendre en compte les réticences face à l’immigration.

    L’extrême droite capitalise aussi sur un sentiment d’abandon ressenti dans les petites villes et les campagnes.

    En Suède aussi, un parti d’extrême droite ne cesse de progresser. Créés en 1988, les Démocrates de Suède (SD) ont obtenu 12,9 % des voix lors des dernières élections législatives, en 2014. Avec 49 députés sur 349, ils sont la troisième force politique du royaume.

    « Une des raisons principales de la progression des SD est que les autres partis politiques n’ont pas pris en compte l’opposition d’une partie croissante de la population à la traditionnelle politique d’accueil des immigrés », pointe Toivo Sjörén, un des responsables de l’institut de sondage TNS SIFO.

    La Suède a mené une des politiques d’accueil les plus généreuses de l’Union européenne, du moins jusqu’aux mesures restrictives adoptées par le gouvernement en novembre. Près de 17 % des Suédois sont nés à l’étranger.

    L’extrême droite vue comme « la seule alternative »

    « Or depuis les années 1980, il existe un courant d’opinion assez fort pour demander qu’on mette un frein à cette politique », explique Andreas Johansson Heinö, membre du laboratoire d’idées Timbro (libéral) et auteur d’une thèse sur « le dilemme d’une Suède multiculturelle ».

    « Si l’un des partis politiques traditionnels émettait des réserves sur le dossier, comme les libéraux au début des années 2000, il ne tardait pas se faire recadrer par les autres », se souvient Toivo Sjörén.

    Composés initialement de néonazis et d’ultranationalistes, les SD se sont assez vite affirmés comme « la seule alternative » à la politique menée, dans le domaine de l’immigration, par les gouvernements successifs, droite et gauche confondues, poursuit Andreas Johansson Heinö.

    Un sentiment d’abandon dans les campagnes

    « Il y a aussi chez leurs électeurs – deux fois plus masculins que féminins et ayant fait peu d’études – le sentiment que les grandes villes, Stockholm en tête, ont abandonné les petites communes et les campagnes », observe la politologue Ann-Cathrine Jungar. Un sentiment alimenté par la fermeture, dans les régions, de bureaux de postes, de commissariats de police ou d’hôpitaux.

    Avec le temps, les SD ont exclu leurs éléments les plus radicaux, devenant plus fréquentables. « Ils sont de plus en plus nombreux à être séduits par le discours antimondialisation de SD », ajoute Ann-Cathrine Jungar. Le 1er décembre, un sondage portant sur neuf mille personnes leur accordait 19,9 % des intentions de vote.

    La Croix :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuAlkVyAEEGMOkAVz.shtml

  • Immigration : Roland Hélie s'entretient avec Médias Presse info : Immigration, la déferlante

    Roland Hélie est le directeur de Synthèse Nationale. Il présente pour MPI-TV son analyse du phénomène migratoire et de ses causes. Il faut remonter 50 ans en arrière, chez Giscard, Chirac, Bouygues et consorts pour connaître les vraies raisons de ces problèmes. Pour leur apporter une solution, il ne faiut pas hésiter à envisager la "remigration" prônée par Roberto Fiore dans son entretien avec Alain Escada publié la semaine dernière sur MPI-TV.

    Synthèse nationale :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuAZkkuFyJHPhaSdD.shtml

  • L’invasion continue en novembre : Plus de 200 000 étrangers supplémentaires en Allemagne

    L’Allemagne a enregistré en novembre 206.101 demandeurs d’asile supplémentaires, chiffre qui constitue un nouveau record portant le nombre de migrants recensés depuis le début de l’année à 964.574, selon le ministère de l’Intérieur.

    Selon le système allemand d’accueil et de répartition des demandeurs d’asile EASY, les arrivées ont donc encore nettement progressé depuis le mois d’octobre, au cours duquel 181.166 migrants avaient été enregistrés.

    Mensonges de l’ONU et jeu trouble de la Turquie…

    Deuxièmement, l’ONU nous a encore raconté des sornettes en nous annonçant la semaine dernière que le nombre des migrants arrivant en Europe avait chuté de plus d’un tiers. Précisons que, effectivement, les services de l’ONU ne parlaient que de ceux tentant la traversée de la Méditerranée. Les chiffres communiqués par le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés parlent de quelque 140.000 migrants en novembre, soit 36,5 % de moins qu’en octobre.

    Ce ne sont pas les chiffres, bien entendu, que l’on remet ici en cause. Mais le fait que parler aujourd’hui de la seule Méditerranée qui est aujourd’hui la voie migratoire la moins fréquentée fausse la perspective. Si, en Méditerranée, les migrants sont moins nombreux, globalement, ils continuent d’arriver de plus en plus comme le montre le cas de l’Allemagne évoqué ci-dessus.

    Dès lors, et troisièmement, on ne peut pas échapper à cette question : à quoi ont bien pu servir les accords passés le mois dernier avec la Turquie ? Rappelons que Bruxelles a mis dans la balance trois milliards (pour l’instant) et la reprise des négociations d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne. Les Turcs, nous dit-on, semblent faire quelques efforts. En dehors de toute autre considération, c’est bien cher payé pour si peu…
    François le Luc pour reinformation.tv

    http://www.contre-info.com/linvasion-continue-en-novembre-plus-de-200-000-etrangers-supplementaires-en-allemagne