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Europe et Union européenne - Page 775

  • Le double jeu de la Turquie

    L’Union européenne joue un jeu très dangereux avec la Turquie. Croyant pouvoir se fier à cet allié bien encombrant, prisonniers de leurs mensonges, de leur bêtise et de leur lâcheté, les dirigeants européens se trouvent incapables d’être fermes avec les Turcs.

    La Turquie islamiste d’Erdogan porte une lourde responsabilité dans la tragédie syrienne. Alliée inconditionnelle de l’Arabie Saoudite, des États-Unis et des rebelles extrémistes sunnites luttant contre le régime de Bachar El-Assad, la Turquie semble être devenue un allié plus qu’encombrant pour l’Union européenne. Ennemis héréditaires des Peshmergas kurdes, pourtant principaux adversaires à Daesh, les Turcs, malgré nos timides recommandations, n’hésitent plus à fragiliser directement les adversaires des islamistes et autres djihadistes opérant en Syrie.
    À présent que le drame syrien touche en pleine face le continent européen, avec la menace grandissante liée aux pseudo-réfugiés, la Turquie a trouvé un moyen de pression supplémentaire pour faire plier nos faibles politiques. Rackettant sans aucune honte les États européens, sous la promesse, jamais tenue, de contrôler et réguler la masse de migrants transitant par son territoire, les dirigeants turcs démontrent, par leurs actions et leurs demandes successives, la dangerosité qu’il y a à être dépendant d’un tel pays.

    Pourtant, l’Union européenne ne retient aucune leçon. Non seulement, elle minimise grandement les faux pas et les trahisons de notre soi-disant allié turc, mais en plus elle néglige, au détriment de la sécurité des peuples européens, la volonté hégémonique de la politique turque au Proche Orient et le prosélytisme islamiste des dirigeants turcs au sein des communautés turques établies en Europe occidentale.

    La France, dans tout ça, a pris la fâcheuse habitude de disparaître de la scène internationale pour laisser l’Allemagne d’Angela Merkel et les États-Unis de Barack Obama de décider pour elle. Absente des grandes décisions, la France du soldat Hollande abdique toute idée de souveraineté et désir d’indépendance face aux décisions de ses nouveaux maîtres.

    Il paraît tout bonnement incroyable que l’Europe puisse encore hésiter entre la Turquie de l’islamiste Erdogan et la Russie de Poutine. Le bourbier syrien, que nous avons entretenu avec la politique étrangère irresponsable de Laurent Fabius, démontre à tous les Européens l’incapacité de l’Union européenne à devenir un grand de ce monde. La France est devenue la simple banlieue de Berlin et cette dernière la nouvelle capitale d’une Europe malade, incapable de s’émanciper des directives américaines, même quand son avenir est en jeu !

    À quand une réaction salvatrice ? Au vu de l’ampleur du désastre, s’annonçant à la suite de la gestion calamiteuse de l’invasion de l’Europe par des clandestins venus en très grand nombre de pays musulmans, les patriotes européens ont vraiment de quoi s’inquiéter.

    Vincent Revel

    NDLR : L’article relatant la sortie du livre de Vincent Revel, Le chant de la terre, mentionnait sa page Facebook pour plus de détails.L’auteur nous fait savoir que celle-ci est momentanément bloquée, mais qu’il est toujours possible de le joindre par mail (vincentrevel9@gmail.com).

    http://fr.novopress.info/199403/double-jeu-turquie/#more-199403

  • Immigration-invasion encouragée, patriotisme réprimé: ne nous voilons pas la face

    Nommer correctement les choses, oser décrire la réalité sans fard, est un préalable indispensable pour prétendre apporter des solutions aux maux qui assaillent notre pays. Ancien de la DGSE, Pierre Martinet était invité il y a deux jours du plateau de BFM.TV,  quelques heures après l’attentat revendiqué par Aqmi en Côte d’Ivoire qui a coûté la vie à quatre de nos compatriotes. « J’ai croisé le maire de Sevran sur un autre plateau de télévision disait-il, il ne voulait pas qu’on parle d’islamistes car il ne voulait pas d’amalgame avec l’islam. Nos politiques n’osent pas nommer le mal. Le terrorisme, c’est un moyen. L’idéologie est le moteur. C’est l’islamisme, l’islam radical, on peut l’appeler comme on le veut, qui est la menace. » Une menace qui est d’autant plus grande quand de nombreuses portions de territoire de nos nations européennes, occupées par des populations étrangères, sont en en voie de libanisation  accélérée. Invité le 3 mars dernier de l’émission Carrément Brunet sur RMC, Malika Sorel-Sutter (ancien membre du collège du Haut Conseil à l’Intégration et de sa mission Laïcité) évoquait  les conséquences à l’école de cette babélisation. Elle affirmait qu’un rapport sur le niveau des élèves en France, répondant au vœu du gouvernement d’expliquer la dégringolade enregistrée par les classements PISA, avait été tronqué. En l’espèce la mention sur le très faible niveau des élèves issus de l’immigration avait été effacée…

    Pour tromper les Français? Peut être. Mais aussi certainement pour ne pas stigmatiser… les gouvernements de gauche comme de droite co-responsables de l’immigration de peuplement. L’idéologie immigrationniste, imposée désormais au nom de l’impératif catégorique du« vivre-ensemble »,  tiers-mondise pourtant notre pays, paupérise sa population, marginalise lesFrançais de souche.

    En février 2014, Mme Sorel-Sutter, réagissant au rapport abracadabrantesque de Thierry Tuot portant notamment sur la lutte contre les discriminations, avait dénoncé un lobby immigrationniste dont le discours « consiste à attribuer la responsabilité de l’échec de l’intégration aux Français ». Ce sont ceux « qui entraveraient la réussite des immigrés et de leurs descendants et c’est à ce titre qu’il convient de lutter contre les discriminations. Des Français de souche européenne seront mis de côté uniquement parce qu’ils ne sont pas de la bonne ascendance biologique. C’est du racisme anti-Français. Oui, le pouvoir bascule vers la préférence étrangère. »

    Préférence étrangère et laxisme criminel dans la gestion des flux migratoires vont généralement de pair. Alexis Théas, juriste et universitaire, dénonçait la semaine dernière dans Le Figaro, « la loi n°2016-274 publiée le 8 mars 2016 au journal officiel », « texte fondamental (qui) bouleverse le droit des étrangers dans le sens de l’ouverture et de l’accueil. »

    Ainsi, « son article 59, élargit l’accès à la nationalité française par le droit du sol« , « modifie sensiblement le droit français de la nationalité ». « Il ouvre la nationalité française à leur majorité, aux personnes vivant sur le territoire français depuis l’âge de six ans et ayant suivi leur scolarité obligatoire en France (…) lorsqu’elles ont un frère ou une sœur ayant acquis la nationalité française (par le droit du sol)» Cette loi crée ainsi une nouvelle forme d’acquisition de la nationalité française, un droit du sol dérivé, indirect, transmis par le lien de fratrie, qui ne nécessite pas d’être né sur le territoire français, mais d’avoir un frère ou sœur devenu lui-même français par le droit du sol. »

    « Son article 13 concerne les personnes en situation irrégulière, malades sur le territoire français. Il prévoit en faveur de tout étranger malade et en situation illégale, un droit à la régularisationsi eu égard à l’offre de soins et aux caractéristiques du système de santé dans le pays dont il est originaire, il ne pourrait pas y bénéficier effectivement d’un traitement approprié» (…). L’intention est certes généreuse mais une telle mesure risque d’entraîner un appel d’air d’une ampleur inconnue. »

    « L’article 17 de la loi crée une carte de séjour pluriannuelle de quatre (ou deux ans) qui sera délivrée «au terme d’une première année de séjour régulier» (…). L’article 33 chamboule le dispositif de lutte contre l’immigration irrégulière » poursuit M. Théas. « Il supprime la rétention administrative de cinq jours pendant laquelle le préfet peut décider de garder un étranger en situation irrégulière en rétention, le temps d’organiser son départ. Celle-ci passe à 48 heures, une durée bien entendu insuffisante pour organiser le retour d’une personne dans son pays » sachant qu’ « aujourd’hui, seule une décision de reconduite à la frontière sur quatre prises par les préfets est appliquée (environ 15000 par an). »

    A contrario la sévérité la plus totale est de mise contre ceux qui s’élèvent contre cette folle politique migratoire. Lundi trois jeunes courageux militants de Génération identitaire ont été condamnés pour rébellion contre des CRS par le tribunal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Ils avaient osé clamer leur ras-le-bol de l’invasion, en marge d’une manifestation interdite par la préfecture, qui s’est déroulée samedi 12 mars à Calais.

    Bruno Gollnisch s’est élevé dernièrement contre l‘interdiction par le pouvoir, désormais quasi systématique, des manifestations patriotiques, notamment à Calais. Il constate aussi que ce ne sont pas les militants de GI qui constituent une menace pour la sécurité des CRS et de nos compatriotes, mais bien certains immigrés particulièrement agressifs et vindicatifs                                                                                           (https://www.facebook.com/1527169097567078/videos/1687143768236276/), encadrés par les habituels idiots utiles d’extrême gauche. N’en déplaisent à Xavier Bertrand, ce gouvernement, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy ou Martin Schultz.

    http://gollnisch.com/2016/03/15/immigration-invasion-encouragee-patriotisme-reprime-ne-voilons-face/

  • Franxit ? OUI !

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    FRANCE (Présent 8566)

    8566P1.jpgLa possibilité accordée aux Britanniques de se prononcer pour ou contre l’appartenance de leur pays à l’Union européenne fait des envieux. Ceux qui voudraient en bénéficier en Europe, ce sont d’abord les Français. C’est ce qui résulte d’une enquête de l’université d’Édimbourg effectuée le mois dernier auprès de 8 000 électeurs dans six pays : Allemagne, France, Pologne, Irlande, Espagne et Suède.
    53 % de nos compatriotes souhaitent qu’on leur demande s’ils veulent continuer la folle course vers « une union toujours plus étroite », selon la formule des traités européens. Les Français sont les seuls à être majoritairement partisans d’une telle consultation pour leur pays (45 % en Allemagne, 47 % en Espagne, 49 % en Suède, 39 % en Pologne…) Cette étude, publiée le 10 mars, est la première à interroger les opinions publiques européennes à l’occasion de la consultation au Royaume-Uni.

    Si les Français sont majoritairement en faveur d’un référendum au sujet du Franxit, ils sont aussi les plus favorables à la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE. Comme si, faute de bénéficier du même droit, ils se réjouissaient de celui de leur voisin. Fort logiquement, c’est en France que l’on souhaite le plus mettre fin à la liberté de circulation en Europe.
    C’est aussi chez nous que 53 % de nos concitoyens veulent réduire l’accès aux aides sociales des étrangers. Au moins que l’on obtienne le peu que les Britanniques ont arraché au Conseil européen, à savoir un délai de quatre ans avant que ces étrangers aient les mêmes prestations que les nationaux !

    La classe politique française ne s’émeut guère du vœu des Français. Quoique les dirigeants des partis n’aient que les mots « démocratie », « concertation », « respect » à la bouche, aucun ne songe à interroger les électeurs pour savoir ce qu’ils veulent, sauf le Front national qui annonce un référendum sur l’euro, lié à l’UE. Ces mêmes partis s’étonnent ensuite de la montée en puissance des souverainistes, des nationalistes, qu’ils appellent « populistes » de façon péjorative. En l’absence de consultation directe, ceux qui veulent exprimer leur refus de cette Europe-là votent pour les formations qui la récusent.

    Mais il est vrai que cette même enquête révèle aussi qu’en cas de référendum, 45 % des Français voteraient pour rester dans l’UE, 33 % pour quitter (22 % sans opinion). Que les eurocrates ne s’en réjouissent pas trop vite ! Ils ont la mémoire courte. Rappelons que, lors du référendum sur la Constitution européenne, selon les sondages le oui l’emportait massivement en octobre 2004, à 69 % contre 31 % pour le non.
    Six mois plus tard, en avril 2005, c’est le non qui faisait la course en tête 54 % contre 46 % pour le oui, ce qui correspondra au verdict final le mois suivant. Pour ce qui est du traité de Maastricht, le oui ne l’emporta que sur le fil, alors qu’au début de la campagne il était massivement plébiscité.
    Il est sûr que l’annonce officielle d’un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne, en faisant renaître l’espoir, susciterait un élan vers l’émancipation de la tutelle bruxelloise. À ceux qui en doutent, socialistes, centristes, républicains, nous disons « chiche ! ». Hélas, ils ne se risqueront pas à proposer un référendum…

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Élections en Allemagne : chute pour Merkel, succès pour les patriotes

    C’est un camouflet pour la chancelière allemande, Angela Merkel, qui paye de façon évidente sa délirante politique d’invasion migratoire (1,1 million de « migrants » pour la seule Allemagne en 2015).
    Son parti, l’Union chrétienne[sic]-démocrate (CDU), a en effet enregistré dimanche des cinglantes défaites dans deux des trois Länder où se tenaient des scrutins régionaux.

    Dans l’opulent Etat-région du Bade-Wurtemberg (Ouest), l’un de ses anciens bastions, la CDU n’a recueilli que 27 % des suffrages, un niveau historiquement bas pour elle, battue par les écologistes (30,3 %). En Rhénanie-Palatinat (ouest), elle n’a pas connu meilleure fortune, échouant à ravir le pouvoir aux sociaux-démocrates du SPD, qui ont glané 36,2 % des voix (contre 31,8 % à la CDU).

    Ceux qui peuvent sabler le champagne sont les patriotes de l’AFD (Alternative pour l’Allemagne, créée il y a 3 ans seulement).

    Avec environ 10,9 % des voix en Rhénanie-Palatinat, 15 % dans le Bade-Wurtemberg et surtout 23 % des voix en Saxe-Anhalt, où elle arrive au deuxième rang des élections régionales, l’AFD et sa présidente, Frauke Petry ont incontestablement réussi leur pari.

    Il y a désormais de fortes chances que son parti euro-sceptique et anti-invasion entre par la grande porte au Bundestag lors des prochaines élections, à l’automne 2017.

    C’est la fin de l’« exception allemande », où il n’y a jamais eu jusqu’à présent d’important succès électoral pour des nationaux ou même les « populistes de droite ». Ceci étant dû à la formidable culpabilisation dont ont été abreuvés les Allemands depuis la 2e Guerre.

    Par ailleurs, aux élections municipales de la semaine précédente, dans la ville de Leun (6000 âmes) au nord de Frankfort, les nationalistes radicaux du NDP (Parti national-démocrate, menacé de dissolution par le gouvernement) ont obtenu 17% des voix, devenant le 3e parti localement.

    A Büdingen (20 000 habitants) qui accueille le plus grand centre de réfugiés de Hesse, le NPD passait à 14% des votes (contre 2% en 2011).

    Même dans la cosmopolite Francfort, capitale financière, l’AFD et le NPD obtenaient un total de 10,3 % : une nouveauté totale.

    http://www.contre-info.com/elections-en-allemagne-chute-pour-merkel-succes-pour-les-patriotes

  • La Chancelière fait la loi

    Angela Merkel ne laisse d'étonner la classe politique européenne dans sa gestion germano-allemande de la crise migratoire du Proche et Moyen Orient. Ledeal conclu avec le Premier ministre turc Davutoglu a été mis au point la veille du sommet européen lors d'un dîner de travail à l'ambassade de Turquie à Bruxelles auquel participaient le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, au titre de la présidence semestrielle du Conseil de l'Union, la chancelière allemande et c'est tout ! Ni Donald Tusk, président du Conseil européen, ni Jean-Claude Juncker, président de la Commission, ni Federica Mogherini, chargée des affaires extérieures de l'Union, n'étaient convoqués. Le paquet est arrivé tout ficelé sur le tapis vert de la conférence le lendemain 7 mars. A prendre ou à prendre ! Son contenu n'est pas le sujet du jour (1 asile accordé en Europe pour chaque migrant expulsé en Turquie, 6 milliards d'euros de concours européens à Ankara en plusieurs tranches) mais le diktat prussien, si !
    Coup d'Etat, coup fumant ? Un coup pour sûr ! Le deal est dans la droite ligne du pacte d'Ankara négocié un mois avant sur place et personnellement par la chancelière avec le Sultan Erdogan. Sans voiles vaporeux qui masqueraient la diplomatie de Berlin, l'Allemagne a pris la crise migratoire à bras le corps, laissant glapir autour d'elle qui veut glapir. Elle n'en a cure, elle l'a dit, elle n'a pas de plan B ou C, elle gouverne ! Sans attendre l'exégèse des droits de l'homme et du réfugié, les je-veux-tu-veux-pas de son partenaire historique (c'est nous), la peur panique de ses clients orientaux devant les hordes basanées, elle renforce le pan low-cost de son économie, dut-il en cuire d'ailleurs aux Tchèques rétifs qui hébergent encore de l'industrie teutonne.

    (Aparté : la France est complètement gommée de l'épure. Est-ce une réplique aux déclarations avantageuses de notre Premier ministre qui, menton haut, débinait la politique immigrationniste à Munich ? Peut-être bien, quoique M. Valls compte pour du beurre à la Chancellerie, ce qui reste de l'attelage franco-allemand étant géré à l'Elysée, ils le savent.)
    On feint d'oublier que la relation germano-turque est ancienne et plus solide qu'on ne veut l'accepter ici. C'est le 24 mai 1902 que le Grand Vizir ottoman, Mehmed Said Pascha, reçut l'ordre du Mérite de la Couronne de Prusse. Cette décoration consacrait les efforts de Guillaume II à attirer dans son camp l'Empire ottoman promis au dépeçage par les hyènes anglo-françaises. Ce sera le Bagdadbahn Berlin-Byzance-Bagdad, l'alliance militaire qui sera actionnée lors de la guerre pour les détroits dans la Bataille des Dardannelles (1915), une coopération intense etc... jusqu'à aujourd'hui. Plus de cinq mille entreprises allemandes prospèrent en Turquie et la République fédérale "détient" quatre millions de citoyens turcs sur son sol. De quoi discuter concrètement !


    Pourquoi dès lors engager des négociations visqueuses avec vingt-sept partenaires de l'Union puisque le programme allemand est déjà affiché : on prend tout ce qu'il y a de bon dans les colonnes de réfugiés et migrants, on expulse les indésirables quand on a un motif même mince¹, mais il fallait pour cela disposer d'une poubelle : la Turquie veut bien gagner quelques sous. On décourage les autres, les pas qualifiés mais en règle, en les poussant chez les voisins qui ont des systèmes sociaux en capilotade et n'y verront que du feu. Le Pacte deVarsovie Visegrad ayant bloqué ses frontières, on déversera les migrants à recycler sur les plaines du Bénélux et de France ! Le Danemark qui a vu venir le coup a bouclé ses accès, comme ses voisins scandinaves. L'Autriche est du même avis comme sa colonie slovène. De fait l'Allemagne va inonder la rive gauche du Rhin !
    Que conclure ?
    Que l'Allemagne est gérée.
    On peut critiquer la Chancelière de Prusse sur la pertinence de ses décisions solitaires (elle consulte peu en fait au sein de son cabinet) mais nous, Français, ne pouvons qu'être étonnés de voir un chef de gouvernement gouverner. Ici, tout est com, tables rondes ou carrées, bavardages, procès d'intention, hystérie pour des choses minuscules, voyages de la Cour au soleil, célébration des pizzaioli au Palais Bourbon (mdr).
    Entre-temps notre cousin germain a terminé l'exercice 2015 sur "une croissance à 1,7%, un chômage au plus bas depuis 24 ans à moins de 5%, une dette publique en chute libre à 71,4% du PIB, un excédent budgétaire de 0,9% du PIB, un excédent commercial record de 248 milliards d'euros, et un record d'exportations à 1196 milliards d'euros" (source Marc Fiorentino).
    Alors dites-vous bien qu'en dépit des sourires et des politesses diplomatiques, la Chancellerie du Reich nous conchie !
    Et il ne nous reste qu'à la boucler, hélas. Serons-nous critiques qu'au prochain conseil européen ils étaleront à plaisir notre gouvernance gélatineuse, notre incurable gabegie, notre impuissance à la tarir, le risque que nous représentons pour l'Europe sérieuse !
    Trois quart de siècle plus tard, nous sommes toujours des Französisch Schweinen ! Rien compris, rien appris !
    (1) D'après l'ambassadeur d'Allemagne à Paris ce matin sur Europe 1, le taux de rebut est actuellement de 50%.
  • FNSEA : un 70e anniversaire au goût amer

    C’est dans la nuit du 13 au 14 mars 1946 que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) organise son premier congrès à Paris. Elle élit son premier président, Eugène Forget, un agriculteur du Maine-et-Loire, arboriculteur de son état, et ancien syndic régional adjoint de la Corporation paysanne de son département. La veille 12 mars, le gouvernement de Félix Gouin a fait publier la loi sur le rétablissement de la liberté syndicale. Lors de ce premier congrès, Eugène Forget, alors âgé de 45 ans, fait voter le serment de l’unité paysanne afin que les plus de 2,5 millions d’agriculteurs encore en activité au sortir de la guerre puissent ne parler que d’une seule voix et peser sur les décisions gouvernementales. C’est ainsi que les Chambres d’agriculture s’engagent à ne pas donner d’avis aux pouvoirs publics sans avoir préalablement consulté les fédérations d’exploitants.

    En ce mois de mars 1946, la France a faim, le pays peine à se reconstruire, une partie des terres est inculte, la sécurité alimentaire en termes d’approvisionnement n’est pas assurée. Les tickets de rationnement (pour le sucre, l’essence et le café) ne disparaissent qu’en décembre 1949. Ceux concernant le pain, alimentation de base à l’époque, n’ont plus cours depuis le 1er février de la même année.

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  • Régionales en Allemagne : la CDU de Merkel chute, percée de la droite populiste

    Un tabou est en passe de tomber dans l’Allemagne d’après-guerre à la suite du succès dimanche, lors de trois élections régionales, du mouvement AfD (Alternative für Deutschland, Alternative pour l’Allemagne), qui confirme l’enracinement de la droite populiste dans un pays faisant jusqu’ici exception en Europe. 

    Stuttgart (Allemagne), le 13 mars. Joerg Meuthen, co-président de l’AfD, le parti populiste antimigrants et eurosceptique, se réjouit en apprenant les premières estimations des scores de son parti.

    AFP / FELIX KASTLE

    Selon les premiers sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote ou les projections des chaînes de télévision publique, au soir du scrutin dans les trois länders de Bade Wutemberg, Rhénanie Palatinat et Saxe Anhalt, l’AfD, le parti populiste antimigrants et eurosceptique créé il y a à peine trois ans, a effectué une percée lors des trois scrutins destinés à élire les trois parlements, obtenant de 10% à 23% des voix tandis que le parti d’Angela Merkel, la CDU, est battu dans deux régions.

    Après avoir fait florès sur la dénonciation de l’aide des contribuables allemands aux pays les plus endettés de la zone euro, l’AfD prospère désormais comme parti anti-immigrés en jouant sur les craintes alimentées par la crise des réfugiés.

    Un vote sur fond de crise migratoire

    Quelque 13 millions d’électeurs étaient, en effet, appelés aux urnes dans un pays en proie aux doutes depuis qu’Angela Merkel a ouvert les portes de l’Allemagne à plus d’un million de réfugiés en 2015. A la faveur de la crise migratoire, « nous assistons à une certaine forme de normalisation par rapport aux mouvements populistes de droite ailleurs en Europe, même si, dans le cas de l’Allemagne, où on ne peut pas faire abstraction du passé, cela prend un caractère forcément particulier », explique Andreas Rödder, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Mayence. Le passé nazi du pays et le sentiment de culpabilité encore très répandu avaient agi comme un frein jusqu’ici en comparaison de l’Autriche, de la Suisse ou de la France. [....]

    La suite sur Le Parisien.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Regionales-en-Allemagne-la-CDU-de

  • Une majorité de Français souhaite un référendum sur la sortie de la France de l’UE

    Il faut bien sûr se méfier des sondages mais cela traduit une tendance.

    « Une majorité de Français (53 %) souhaite un référendum sur le maintien ou non de la France dans l’Union européenne (UE), à l’instar de celui prévu au Royaume-Uni le 23 juin. C’est l’une des révélations de l’enquête menée début février auprès de 8 000 électeurs dans six pays de l’Union (Allemagne, France, Pologne, Irlande, Espagne et Suède) par l’université d’Edimbourg et le cercle de réflexion allemand D/part. »

    Cette étude, publiée jeudi 10 mars, est la première à rendre compte de l’état des opinions publiques européennes à l’égard du débat ouvert au Royaume-Uni. De tous les Européens interrogés, les Français sont les plus favorables à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, et, en même temps, les plus enclins à réclamer des mesures anti-immigration.

    D’ailleurs, les Français, comme les Suédois, seraient nombreux à estimer que l’économie britannique bénéficierait d’un Brexit. Tandis que les Allemands seraient 56 % à s’attendre à des effets négatifs pour les Britanniques, les Français ne seraient que 27 %.

    32 % des Français seraient partisans de priver les étrangers européens de prestations sociales pendant les quatre premières années de leur séjour (23 % des Allemands et seulement 17 % des Suédois), tandis que 25 % des Français ou supposés tels défendraient le principe de droits sociaux immédiats.

    source et détails

    http://www.contre-info.com/

  • En Allemagne, l’extrême droite fait une percée dans trois scrutins régionaux

    Treize millions d’Allemands étaient appelés aux urnes, dimanche 13 mars, dans les Länders de Bade-Wurtemberg, de la Rhénanie-Palatinat, et de la Saxe-Anhalt. Ce scrutin régional constituait un test crucial pour la chancelière allemande, Angela Merkel, confrontée à un mouvement de défiance populaire qui se cristallise notamment autour de la question de l’accueil des réfugiés.
    Le parti de la chancelière, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), enregistre une défaite dans deux régions, selon les premiers sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote. Les conservateurs sont battus en particulier dans leur fief historique du Bade-Wurtemberg, où ils obtiendraient 27,5 % des voix et sont devancés par les Verts (32,55 %). En 2011, une coalition formée par les Verts et les sociaux-démocrates du SPD l’avaient déjà emporté.
    En Rhénanie-Palatinat, le Land de l’ancien chancelier Helmut Kohl, la dirigeante locale de la CDU, Julia Klöckner, souvent considérée comme pouvant succéder à Mme Merkel, s’est inclinée face au candidat social-démocrate. Le SPD a recueilli 37,5 % des voix et la CDU 33 %, selon le sondage ZDF.
    L’extrême droite marque des points
    Enfin, en Saxe-Anhalt, dans l’ancienne Allemagne de l’Est, la CDU reste le premier parti avec 30,5 % des voix, mais le nouveau parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), recueillerait 21,5 % des voix, selon les sondages. Le parti extrémiste dépasse même le SPD, qui fait partie, avec les conservateurs, de la « grande coalition » au pouvoir au niveau fédéral.
    C’est la première fois que le parti eurosceptique, qui était déjà représenté dans cinq des seize parlements régionaux, arrive en deuxième position dans un Land.
    Ce résultat très encourageant pour l’AfD est loin d’être une exception. Le parti enregistre une forte percée dans les deux autres scrutins ce dimanche, avec 11 % et 12,5 % des voix. Il ferait ainsi son entrée dans les trois parlements régionaux, selon les premiers résultats. Le co-président de l’AfD, Jörg Meuthen, a fait part de sa « joie » devant ces résultats, affirmant que sa jeune formation anti-immigration n’était « pas raciste et ne le sera jamais ».
    Ce sont donc les populistes, dont le parti a été fondé il y a seulement trois ans, qui apparaissent comme les grands vainqueurs du scrutin. Cette percée va aussi compliquer la tâche de la CDU, du SPD et des Verts pour bâtir des coalitions régionales stables.
    Les sociaux démocrates ont connu en outre une rude soirée. S’ils arrachent la victoire en Rhénanie-Palatinat, le SPD est laminé dans les deux autres régions, avec entre 12 % et 13 % des voix seulement en Bade-Wurtemberg et Saxe-Anhalt. Ces résultats apparaissent comme un coup de semonce pour les deux grands partis qui dominent la vie politique du pays depuis soixante-dix ans.

    Cécile Boutelet Le Monde.fr avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVZAkuEpVzIkrfKzj.shtml

  • Du paradoxe en politique

    Ex: http://iddeurope.org

    Au-delà de la diversité culturelle du continent européen, les nations qui le composent sont peu ou prou prisonnières d’un même paradigme. À savoir, une vie politique dominée par deux partis majoritaires, lesquels adhèrent à des conceptions communes dont les principales sont la mondialisation, le libéralisme économique, et la construction européenne sur la base des transferts de souveraineté.

    Dans tous ces pays existent des partis en opposition avec l’idéologie dominante. Il s’agit techniquement de partis souverainistes, bien que cette déclinaison soit suffisamment vague pour qu’on puisse y classer aussi bien la gauche radicale que l’extrême-droite. Les mouvements souverainistes sont fréquemment catégorisés comme « populistes ». Le populisme revêt une signification spécifique selon que l’on parle de sciences politiques ou de sociologie électorale.

    Pour faire simple, en sciences politiques le populisme peut être considéré comme l’ensemble des revendications politiques citoyennes non-représentées, car elles ne trouvent aucun réceptacle au sein des partis de gouvernement.

    En termes de sociologie électorale, le populisme correspond à la remise en cause par les classes populaires des valeurs et des outils de gouvernance défendus par les classes dirigeantes. Dans les circonstances actuelles, le qualificatif de populiste, adressé par les classes dirigeantes au diagnostic critique du paradigme libéral-mondialiste, revêt une connotation péjorative et révélatrice d’un mépris de classe.

    Le populisme : émanation des promesses non-tenues

    Il n’y a pas de vrai débat entre les partis de gouvernement et les partis d’opposition. C’est justement là où l’anathème populiste trouve son intérêt pour ceux qui l’emploient. Il sert à disqualifier autrui, à balayer la protestation populaire, à considérer l’alternative comme étant démagogique, irresponsable, extrémiste. Avec cela, on escamote le débat de fond sur le modèle de société auquel on pourrait aspirer.

    En fait, les partis populistes représentent tout ce que les partis de gouvernement ont abandonné. La gauche populiste incarne un socialisme orthodoxe basé sur la protection des catégories populaires et donc en opposition avec le social-libéralisme qui accepte le principe de déflation salariale au nom de la compétitivité dans une économie mondialisée.

    Quant à la droite populiste, elle incarne la vision assimilatrice de la société, par opposition au multiculturalisme auquel la droite de gouvernement a fini par céder. On notera toutefois que dans le cas de la droite, la diversité politique européenne aboutit à des reproches divergents. Ainsi, la droite populiste française reproche à la droite de gouvernement d’avoir abandonné le patriotisme économique et la logique protectionniste, là où la droite populiste anglaise critiquera l’abandon du libéralisme classique au profit de l’hyper-réglementation générée par les normes européennes.

    Paradoxe de gauche

    La gauche européenne, sous l’égide de la social-démocratie, a renoncé à un électorat ouvrier dont l’intérêt de classe n’était plus convergent avec l’ouverture à la mondialisation. En France, le PS a un socle électoral largement composé de retraités et de fonctionnaires. La perte des ouvriers a poussé le parti à réorienter son offre électorale vers la petite bourgeoisie des métropoles (les fameux bobos), ainsi que vers les immigrés.

    De ce choix découle la favorisation de mouvements émancipatoires, tel que le féminisme et l’extension des droits LGBT. De même, son ouverture vers l’électorat d’origine immigrée se manifeste par une islamophilie assumée et un multiculturalisme revendiqué. Cependant, l’islam, comme toutes les grandes religions, induit dans sa déclinaison politique un modèle de société patriarcal. Ainsi, plus cette religion s’épanouie, plus elle se manifeste dans l’espace public, et vient ainsi renforcer la critique des politiques libertaires dont sont issus les mouvements LGBT et féministes.

    Notons que la gauche de la gauche possède aussi son propre paradoxe, dans la mesure où elle en appelle au peuple et tente de ressusciter la mythologie ouvrière, alors que les principaux concernés se sont tournés vers le Front National. Tout comme le PS, la gauche radicale célèbre l’immigration comme une chance pour la France. Mais la concurrence mondiale a ruiné l’industrie française, tandis que la gentrification des métropoles a évincé le prolétariat des grandes villes. Le logement social est devenu le seul parc foncier qui lui soit accessible. Ne souhaitant plus cohabiter avec des populations issues de flux migratoires constants et devenir minoritaires sur leur territoire, les ouvriers ont migré à l’écart des villes-monde, modifiant ainsi les implantations démographiques traditionnelles, et bouleversant la géographie politique du même coup. Cette réalité n’échappe pas aux leaders de la gauche radicale, mais cette dernière ne peut pas non plus renoncer à ses inclinations xénophiles, ce qui la condamne à prêcher dans le désert.

    Paradoxe de droite

    À droite, le bourgeois classique et l’électeur populaire issu du périurbain et de la ruralité ont en commun un rejet de l’immigration et une hostilité de fait envers l’expression du multiculturalisme, bien que ce concept soit soumis à tous les amalgames.

    Cependant, économiquement, un monde sépare ces deux catégories. Les classes aisées profitent de la mondialisation et de l’ouverture des frontières. La libéralisation décuple leurs opportunités et les conforte dans leur domination. Pour les classes populaires c’est l’inverse, libéralisation et mondialisation riment avec concurrence déloyale et précarisation.

    Ces électorats sont séparés jusque dans leur répartition sur le territoire, puisque la bourgeoisie traditionnelle peuple les métropoles dynamiques et adaptées à la concurrence mondiale, là où les catégories populaires de droite vivent dans des zones de déclin économique, éloignées de la création de richesses, et où le taux de revenu annuel est particulièrement faible.

    Les bourgeois et retraités aisés veulent plus d’Europe, ou au moins le maintien de ce qui est acquis. Les classes populaires ne veulent plus d’intégration européenne et souhaitent même revenir sur les fondamentaux de l’UE.

    Se pose ainsi pour les partis de droite classiques, tout comme pour les partis de la droite antisystème, la problématique suivante : comment capter sur la base de l’immigration deux électorats diamétralement opposés sur les grandes orientations politiques et institutionnelles de leur pays ?

    Quand la communication remplace la politique

    L’outil miracle permettant de surmonter ces difficultés existe bel et bien : il s’agit de la synthèse.

    La synthèse est ce qui permet de faire cohabiter au sein d’une même famille politique, et à travers une seule personnalité, des courants totalement antagonistes. Elle s’obtient en substituant l’action politique par la communication politique.

    L’action politique vise à dire ce que l’on va faire, et à faire ce que l’on a dit. La communication politique consiste à adopter une posture temporaire définie par le contexte politique immédiat et par le public électoral auquel on est confronté. Dans une synthèse, on distribue donc des promesses contradictoires à des corps électoraux dont les intérêts divergent, en sachant très bien que certains seront floués.

    Dans le contexte européen actuel, il apparait que la synthèse semble plus aisée à gauche. L’électorat favorable aux mouvements d’émancipation LGBT et/ou féministes incline favorablement vers le modèle de société multiculturaliste, et admet donc l’affirmation de l’islam comme identité du citoyen musulman. Pourtant, l’expansion d’un certain islam, de coloration salafiste, génère des dérives communautaires et des manifestations d’intolérance. Face à ces dérives, nombreux sont les responsables de gauche à fermer les yeux, voire à tolérer l’intolérance, tant qu’elle provient d’un client électoral. Mieux, le fait d’attendre en embuscade que la droite s’empare de ces sujets à des fins de polémiques, ce qui ne manque jamais d’arriver, permet à la gauche de ressouder l’ensemble de son électorat, en invoquant la lutte contre l’islamophobie et la droitisation des esprits.

    En France, l’appel à la défense des valeurs républicaines est devenu un élément de langage phare du discours socialiste. Mais l’emploi qui en est fait est un contre-sens, puisque la République, qui symbolise la réunion d’individus divers dans leurs origines et leur culture au sein d’une communauté nationale, est ici invoquée dans un discours global qui exalte les particularismes communautaires.

    La synthèse à droite paraît plus malaisée. Si Nicolas Sarkozy est le dernier à l’avoir réussie en 2007, il semble aujourd’hui impossible de rééditer une telle manœuvre, ce en raison de l’hostilité croissante et globale envers l’Europe. Comment bailler à la droite des métropoles l’accentuation de l’intégration européenne, ainsi que la libre-circulation des travailleurs et des marchandises, tout en promettant protection et justice sociale à une droite de la périphérie qui exige le retour de l’État dans l’économie et le rétablissement des frontières ?

    La mondialisation a bouleversé le champ politique national en scindant les bases électorales de la gauche et de la droite, ce dans tous les pays, y compris aux États-Unis. Si le clivage gauche-droite est devenu secondaire, il constitue toujours un repère sur l’idée que l’on se fait de la société dans laquelle on souhaite vivre. Chaque camp se trouve ainsi contraint de surmonter les paradoxes nés de la mondialisation et de recoller les différentes pièces de son électorat par le biais de la synthèse. Ce à moins que la nouvelle géographie politique commune à tout l’Occident, opposant la métropole à la périphérie, ne donne naissance à une nouvelle forme d’entité politique, balayant définitivement les fossiles démocratiques que sont le bipartisme, la coalition au centre, et l’alternance unique.

    La politique, une affaire de générations

    Un trait d’union supplémentaire unit les nations occidentales dans leur diversité, il ne doit pas être sous-estimé car il est un facteur majeur dans le conservatisme politique et institutionnel de ces pays : Il s’agit de la démographie.

    Les pays occidentaux ont une démographie faible et de ce fait une population vieillissante. Comparée au dynamisme démographique des autres continents, cette faiblesse dans le renouvellement de la population autochtone occidentale alimente l’idée du déclassement, tandis que les flux migratoires nourrissent la peur instinctive de la disparition de son pays, de sa culture, et au final de soi-même.

    Ces considérations sont prégnantes dans les mouvements de droite, aussi bien classiques que populistes, même si ces derniers les assument beaucoup plus aisément, notamment en Grande-Bretagne avec UKIP, en Belgique avec le Parti Populaire, ou en Suède avec les Démocrates Suédois. Le fait de rompre un tel tabou et de rouvrir le débat sur la coexistence des civilisations facilite leur classement à l’extrême-droite. Pourtant, les problématiques issues de la coexistence ne sont pas liées aux pays de l’Europe blanche et chrétienne. Une enquête réalisée par Ipsos en 2011 révèle que ce phénomène touche aussi aux autres continents, il s’agit d’un phénomène inhérent à l’être humain, il est donc universel.

    La faible démographie occidentale a également un effet pervers sur le renouvellement des classes politiques et institutionnelles. Par essence, les partis qui occupent le pouvoir représentent les classes dominantes, ils sont donc nécessairement conservateurs, puisque leur objectif est de demeurer en place. Ces mouvements sont largement soutenus par des populations qui, sociologiquement, ont toutes les raisons de vouloir préserver leurs acquis.

    En Europe, cette population correspond à celle des baby-boomers, lesquels ont désormais atteint l’âge où leur place dans la société est faite et dont le but est de s’y maintenir. S’ajoute à cela les populations retraitées qui, même lorsqu’elles sont modestes, n’aspirent pas tant au changement qu’au statu quo, sachant par ailleurs que les retraités sont sensibles aux effets de l’inflation, et prisent donc la stabilité politique.

    Pour les générations suivantes, l’héritage des baby-boomers consiste essentiellement en l’évocation quasi mythologique d’un âge d’or, les Trente Glorieuses, contrastant avec la crise économique qui a suivi et qui semble s’amplifier, le tout ponctué d’un legs écologique désastreux et d’une dette monstrueuse à supporter. S’ajoute à cela la rancœur devant le peu de perméabilité d’un marché du travail encore dominé par ceux qui ont connu dans leur jeunesse le plein emploi. La classe politique française symbolise cet égoïsme à la perfection. L’amertume est justifiée, mais il n’y a pas d’affrontement entre générations, car pour le jeune d’aujourd’hui le baby-boomer est aussi un parent, ou un grands-parents.

    Il est de notoriété publique que les personnes âgées votent en masse et que l’absentéisme est fort chez les jeunes. La colère envers les classes dominantes qui régissent le monde occidental est certaine, les partis populistes montent, le changement semble de plus en plus à portée de main, il se fait entendre, mais il ne vient pas. Tout simplement parce que les forces du conservatisme sont plus fortes encore, même si elles sont silencieuses.

    Tant qu’il n’aura pas résolu ses problèmes démographiques, l’Occident semble destiné à s’enfoncer dans un marasme économique et dans une crise existentielle, sans espoir d’une reprise en main par le haut, par le politique. Le paradoxe occidental, c’est de constater son déclin mais de juger néfaste ce qui pourrait y remédier. Une affaire de générations.

    Par Jean-Baptiste de Marigny

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