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Europe et Union européenne - Page 777

  • D’Athènes à Calais c’est bien ce Système qu’il faut changer !

    Il y a un an tout juste, Alexis Tsipras,  héros de la gauche  anticapitaliste et/ou eurosceptique, arrivait au pouvoir à Athènes. Alors qu’un  sondage publié vendredi  indique que 85% des Grecs sont mécontents de l’action de leur  gouvernement,  la correspondante du quotidien  Libération, Maria Malagardis, constate «qu’il semble loin le temps ou (M. Tsipras) promettait de  renouer avec l’espoir!». Désormais «les agriculteurs qui ont sorti leurs tracteurs dans la rue et agressent les députés ou les permanences de Syriza ne sont pas les seuls à manifester leur colère. Avocats, médecins, artistes, commerçants, retraités et même handicapés sont tous descendus dans la rue depuis une semaine.» La parole est donnée à l’analyste politique Georges Seferzis : «Tsipras a échoué à mettre un terme à l’austérité, mais se présente toujours en Grèce comme le défenseur des plus faibles. Le problème, c’est que son dernier projet de loi écrase d’impôts et de hausses de cotisations sociales les petits entrepreneurs et les agriculteurs, qui forment le cœur de l’économie grecque. La réalité de la Grèce ce ne sont pas seulement les indigents, c’est surtout cette petite classe moyenne qui a l’impression de trinquer une fois de plus. »

    «Tsipras lui-même a-t-il changé ? Ou bien n’est-il que le général vaincu d’un pays à la souveraineté limitée ?». Ce qui est certain  c’est que lui même et son parti Syriza  étaient  portés par les espoirs d’un peuple grec très durement tabassé, paupérisé,  par les diktats financiers de latroïka BCE-FMI-Commission européenne. Hellènes qui payent aussi actuellement  au prix fort, souligne Bruno Gollnisch, car «l’Europe» n’est pas seule responsable de tous les  maux,  les conséquences  de décennies  de mauvaises  habitudes, de  gabegie, de tricherie, de corruption, de gestion fantasque des comptes publics qui caractérisèrent la société grecque, notamment lors des années de règne du  Pasok (parti socialiste)

    Le  référendum du 5 juillet de l’année dernière a vu  les électeurs  soutenir  M. Tsipras (qui avait mis son mandat en jeu)  en votant Non  (à 61 %)  à la proposition de réformes formulée par les créanciers du pays. Le  parti au pouvoir a aussi remporté les élections  législatives de septembre,  marquées cependant par une très sensible montée de l’abstention.

    Bref,  malgré  sa  capitulation  finale  devant les préteurs, la  trahison  des électeurs (8 jours après le référendum…), ses reniements, ses démissions,  son refus de se libérer de l’euro qui asphyxie inexorablement son pays,  M. Tsipras  gardait vaille que vaille la confiance du peuple grec…faute de mieux ?

    Sur le site du magazine Causeur, analysant les législatives de septembre, l’économiste Jacques Sapir notait néanmoins «qu’il n’y a pas d’avenir pour la Grèce tant qu’elle reste dans la zone Euro et tant qu’elle ne fait pas défaut sur une part importante de sa dette. Ceci commence à se dire tant aux FMI que dans les couloirs de l’Union européenne. Le dossier grec est donc toujours sur la table. Même si, aujourd’hui, d’autres problèmes sont en train de focaliser l’attention, comme la crise des réfugiés.»

    M. Sapir ne croyait pas si bien dire et la crise des migrants est plus actuelle que jamais, et s’expose de manière particulièrement emblématique à Calais. Cette fin de semaine, le maire (LR)  Natacha Bouchart manifestait avec des commerçants de la ville pour exiger un «  moratoire sur les taxes des commerçants du Calaisis » en raison d’ « une forte baisse de l’activité.» Celle-ci est due, comme chacun le sait, à l’explosion du nombre des clandestins traînant dans les rues  et créant un climat de peur, de violences et de tensions dans la commune. Samedi  toujours, desCollectifs de soutien aux migrants ont  organisé une autre manifestation qui a réuni  environ 2000 personnes, en présence  du  député écolo-gauchiste Karima Delli (EELV) et de Philippe Poutou, un des figures du   groupuscule trotskyste NPA.

    Occasion offerte  à l’extrême gauche (antifa et autres casseurs appartenant à la mouvance internationaliste  No Borders)  de se livrer à des déprédations.  26 immigrés clandestins et 9  militants  No Borders   ont été interpellés après s’être introduit à l’intérieur d’un ferry britannique  dans le port de Calais.  Située en centre-ville, la statue  du Général De Gaulle et d’Yvonne de Gaulle du a été ornée d’un tag «Nik la France» pendant la manifestation d’extrême gauche. Une dégradation qui a  suscité  les réactions forcément indignées du   président du Conseil régional  Xavier Bertrand et de Mme Bouchart… bien forcés cette fois  de sortir de leur silence.

    Le Figaro le rappelle  à ses  lecteurs, « le mouvement des No Borders est apparu en Allemagne dans les années 90. Depuis 2009, il apporte un soutien inconditionnel aux migrants de la Jungle qui souhaitent rejoindre la Grande-Bretagne. Les activistes aident ainsi les migrants de Calais à s’installer, à entreprendre des démarches administratives et ouvrent parfois des squats pour les accueillir. D’après le ministère de l’Intérieur, qui surveille de près le mouvement, ces anarchistes sont d’origine française, allemande et hollandaise. La presse outre-Manche évoque également la présence de nombreux militants britanniques dans leurs rangs.»

    Les propos du porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre Henry Brandet, sont rappelés pour l’occasion : «ll y a des militants No Borders qui ont été identifiés (…) qui profitent du désarroi, de la détresse de ces migrants, qui instrumentalisent cette détresse, et les poussent à faire n’importe quoi»,  «il y a derrière la détresse de ces migrants un certain nombre de personnes irresponsables qui instrumentalisent cette misère à d’autres fins qu’à des fins humanitaires.»

    La violence  des No Borders, petits pions qui instrumentalisent de pauvres immigrés mais qui sont tout autant instrumentalisés, répond en quelque sorte symétriquement à celle d’un capitalisme financier, apatride,  mondialisé. Lui aussi est sans foi ni loi,  lui aussi prône la disparition  des  souverainetés nationales, des frontières,  la libre circulation sans frein des personnes, des biens  et des capitaux. D’Athènes à Calais c’est bien ce Système là dont il convient de changer !  

    http://gollnisch.com/2016/01/25/dathenes-a-calais-cest-bien-ce-systeme-quil-faut-changer/

  • Migrants : après Cologne l’AFP continue à ne voir que des femmes et des enfants…

    Source : OJIM

    Fin septembre 2015, l’Ojim évoquait déjà la manipulation par l’image orchestrée par les médias au sujet de la crise migratoire.

    Alors qu’environ 80% des clandestins qui arrivent en Europe sont des hommes seuls, les agences de presse et les médias qui reprennent leur contenu n’ont de cesse de nous présenter sans arrêt des images de femmes, d’enfants voire de couples épris d’amour.

    Près de quatre mois plus tard, et alors que Cologne est passé par là, la situation n’a pas changé. Comme l’a fait remarquer le compte Twitter des « Bobards d’or », qui en a publié quelques unes et se réserve sans doute le sujet pour la prochaine cérémonie, l’AFP poursuit sa campagne de désinformation en mettant largement en avant les femmes et les enfants, en dépit de la réalité du terrain.

    Sur cette photo reprise par Jean-Yves Le Gallou, on voir par exemple un homme tenir la main à un enfant, suivi d’une femme et d’autres petits bambins.

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     Sur cet autre exemple, c’est bien une femme qui est mise au premier plan alors qu’à l’arrière, il n’y a que des hommes.

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     Enfin, rien de tel qu’une photographie chargée d’émotion comme celle de cet enfant en larmes emballé dans des couvertures…

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     Comme nous le disions déjà dans notre dossier, « l’image, dans cette campagne, joue un rôle fondamental. Il s’agit d’émouvoir, d’émouvoir et d’émouvoir encore, jusqu’à éradiquer l’esprit critique. Refuser, ou même simplement questionner ce qui est en train de se passer vous transforme alors immédiatement en salaud ». Nous sommes en plein dedans.

    http://fr.novopress.info/197325/migrants-apres-cologne-lafp-continue-voir-femmes-enfants/#more-197325

  • Entretien avec Piero San Giorgio sur le crise migratoire

    Joseph Navratil s’est entretenu avec Piero San Giorgio pour LaPravda.ch au sujet des conséquences en Europe de la forte proportion de jeunes hommes parmi les migrants, de l'analyse sous l'angle du survivalisme du départ de jeunes hommes de zones de guerre, de l’islamisation de la Suisse et de la politique helvétique.

     

    http://www.scriptoblog.com/index.php/notes-de-lecture/geopolitique/1841-entretien-avec-piero-san-giorgio-sur-le-crise-migratoire

  • La Lettre d’Allemagne – N°3

    Inlassablement, Mutti parcourait l’Allemagne, son bâton de pèlerin à la main, disant et répétant, à tous et en tout lieu, les deux mantras qui fondent sa politique, « Wir schaffen das » et « No limit ». Depuis l’été, elle en a fait, des kilomètres, elle en a tenu, des meetings politiques. Déjà, plusieurs fois, elle a dû remettre à leur place quelques députés ou fonctionnaires territoriaux de la CDU, qui montraient quelques crocs insuffisamment acérés contre sa politique.

    Plus difficile : elle a dû à plusieurs reprises faire entrer dans sa boîte son meilleur ennemi, Horst Seehofer. A chaque fois, l’opération était plus difficile, comme si le ressort se raidissait. Mais jusqu’à cette affreuse nuit de la Saint-Sylvestre, tout paraissait maîtrisable, contrôlable.

    Aujourd’hui, elle ne peut que constater la vanité de ses efforts. Elle refuse toujours – est-ce de l’entêtement, de l’aveuglement idéologique, la crainte de montrer à nouveau une face déplaisante de l’Allemagne, ou la conviction sincère que le flot ne pourra de toute façon être endigué ? – de prononcer les mots que même ses vassaux les plus fidèles et les plus loyaux attendent d’elle désormais, guettent en vain sur ses lèvres. Une chose est sûre : la classe politique allemande est en plein désarroi. Les déclarations inopportunes, les propositions irréalistes fusent, on s’entredéchire au sein des partis, on vocifère contre la droite populiste, on s’en prend au « mauvais » migrant, on fustige le « mâle », prédateur sexuel universel. Mais rien n’y fait : du terrain montent toujours plus clairs, chaque jour plus difficile à ignorer, les signaux d’un peuple qui balance entre incompréhension apeurée et colère inquiète. Les « Bürgerwehr » fleurissent, les marchands d’armes sont dévalisés, les autorités enregistrent une hausse spectaculaire des demandes d’autorisation de détention d’armes. Pas un média qui soit en mesure de distinguer entre le vrai réfugié et le migrant : confusion des mots, confusion des esprits. Les yeux du « deutscher Michel », en bas de l’échelle, commencent à se dessiller : ce qu’il voit ne le réjouit pas. La chancelière a ouvert les frontières : certains pensent – et pas des moindres – qu’elle a violé la loi. Le flot s’est engouffré, qui aurait dû se briser sur la digue des frontières extérieures de l’Union. Il ne tarira pas. Ni Frau Merkel, ni aucun dirigeant européen, n’a de solution à court terme pour le juguler ou le détourner. La Turquie, rempart de l’Europe : qui peut croire à cette fable ? La chancelière est allée à Ankara comme l’empereur à Canossa. Aujourd’hui, le Grand Turc est à Berlin, vient réclamer son tribut. Ni solution, ni volonté : désarroi. La dispersion ou répartition des migrants sur tout le territoire de l’Union ? Cette idée est déjà morte, plantée dans le mur de la réalité : des dizaines de milliers qui devaient quitter la Grèce et l’Italie, seule une poignée a pris la route du Nord. A Athènes et à Rome, on tremble en regardant vers Vienne, qui vient d’annoncer son intention de limiter l’accueil des migrants. Les Autrichiens vont-ils donner le signal, redouté et attendu ? La Macédoine, déjà, a réagi, fermant brièvement sa frontière. La Slovénie balance encore. Le château de cartes est prêt à s’effondrer.

    Sur les radios allemandes, on évoquait ce matin le plan « A » de Berlin, consistant à limiter les flux tout en accélérant les expulsions et en diluant les admis. Des pans entiers de ce plan dépendent de la capacité politique de l’Union : nous savons ce qu’il en est. Le plan « B », évoqué avec angoisse par les journalistes et commentateurs, n’est rien de plus terrifiant que le retour des frontières nationales…

    Le piège dans lequel l’Allemagne est engagée, et l’Europe avec elle, est en train de se refermer.

    François Stecher 22/01/2016

    Sondage INSA – Evolution des intentions de vote depuis août 2015

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    Revue de presse

    • Violences dans la nuit de la Saint-Sylvestre

    FAZ – 18.01.16 – Masculinité en crise
    Mais pourquoi ils ne leur cassent pas tout simplement la gueule ?
    Deux femmes russes écrivains prennent la parole à propos des incidents de Cologne. Selon elles, en Russie, les choses se seraient passées différemment. La faute en revient aux hommes européens.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/maskulinitaet-in-der-krise-ja-warum-pruegeln-sie-sich-denn-nicht-14016271.html

    Die Welt – 17.01.16 – Migrants
    La fin de la culture du non-dit vis-à-vis des Nord-Africains criminels
    Jusqu’à la Saint-Sylvestre, en Rhénanie du Nord-Westphalie, il était souvent difficile à la classe politique et à la police de s’exprimer de manière offensive sur les crimes commis par des immigrés. On ne voulait en aucun cas apporter de l’eau au moulin de l’extrême droite. Il semble que cela soit en train de changer.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article151089556/Kriminelle-Nordafrikaner-ein-lang-gehuetetes-Staatsgeheimnis.html

     FAZ – 18.01.16 – Critique TV : Anne Will
    « Cela peut se reproduire à tout moment »
    Au cours de l’émission d’Anne Will, on parle des agressions sexuelles sur les femmes à Cologne, de la politique des réfugiés et d’Angela Merkel. On y tourne beaucoup autour du pot. Pourtant, à un certain moment une phrase tombe, pleine de vérité, comme nous en entendons rarement dans un talkshow.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/tv-kritik/tv-kritik-anne-will-das-kann-jederzeit-wieder-passieren-14019912.html

    Huffington Post – 18.01.16
    Le Bundeskriminalamt (BKA) est d’avis que les agressions sexuelles de Cologne étaient organisées
    « Les jeunes hommes devaient être en communication les uns avec les autres », déclare le président du BKA, dans une interview au Bild am Sonntag. L’enquête pour savoir qui a organisé ce rassemblement et comment est toujours en cours.

    http://www.huffingtonpost.de/2016/01/17/bka-geht-davon-aus-dass-d_n_9005392.html?icid=maing-grid7%7Cgermany%7Cdl1%7Csec3_lnk5%26pLid%3D421281

    • Crise des réfugiés

    Die Welt – 17.01.16 – Une humanitaire aidant les réfugiés s’exprime
    « Extrêmement exigeants, peu fiables et importuns »
    Elle avait commencé son travail dans un centre d’accueil initial avec beaucoup d’idéalisme. Cependant, ce qu’elle a vécu avec les réfugiés lui a retiré toutes ses illusions. Une employée humanitaire s’exprime sur son quotidien.

    http://www.welt.de/regionales/hamburg/article151097419/Extrem-fordernd-unzuverlaessig-und-aufdringlich.html

    Die Welt – 17.01.16 – Immigrés
    C’est la dernière chance de Merkel dans la crise des réfugiés
    Après Cologne, la chancelière est elle-même convaincue que le nombre des réfugiés doit chuter rapidement. Pourtant, il est à peine encore temps pour une solution au sein de l’Union européenne. Officieusement, l’Allemagne est déjà sous la menace d’un scénario d’horreur.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article151097242/Das-ist-Merkels-letzte-Chance-in-der-Fluechtlingskrise.html
    FAZ – 18.01.16 – « Sinon, pas d’aide au développement »
    Gabriel : Les pays d’origine doivent accepter de reprendre les demandeurs d’asile refoulés
    L’Algérie et le Maroc doivent reprendre leurs citoyens dont la demande d’asile a été refusée, exige le ministre de l’Economie Gabriel. Selon lui, c’est une condition pour continuer à bénéficier de l’aide au développement allemande.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/sonst-keine-entwicklungshilfe-gabriel-herkunftslaender-muessen-asylbewerber-zuruecknehmen-14020036.html

    FAZ – 18.01.16 – La politique des réfugiés de Merkel
    Une violation du droit ou bien rien que de très normal ?
    Les juristes s’affrontent sur la conformité à la constitution de la politique des réfugiés d’Angela Merkel. La tentative pour établir la clarté nécessaire est malheureusement rendue difficile par le politique, à force d’obscurité et d’imprécision.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/ist-angela-merkels-fluechtlingspolitik-verfassungsgemaess-14019329.html

    FAZ – 17.01.16 – Crise des réfugiés
    Pour Merkel, le compte à rebours a commencé
    La patience vis-à-vis de la situation en Allemagne décline. Cela met la chancelière dans le pétrin. Le problème de Merkel est le suivant : ses succès ne sont plus d’aucun effet dans l’opinion publique. Et les options qui s’offrent à elle s’envolent. Un commentaire.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-merkel-laeuft-die-zeit-davon-14017998.html

    Spiegel Online – 18.01.16 – Crise des réfugiés
    L’Autriche veut renforcer le contrôle aux frontières
    L’UE se dispute depuis des mois pour adopter une attitude commune dans la crise des réfugiés. Aujourd’hui, l’Autriche prépare son cavalier seul. Le ministre des Affaires étrangères Kurz a annoncé un décret pour la sécurisation des frontières.

    http://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-oesterreich-will-grenzkontrollen-verschaerfen-a-1072557.html

    Spiegel Online – 18.01.16 – La tête de la CDU s’en prend aux critiques de Merkel« Fermez-la ! »
    Règlement de compte à la direction de la CDU : les leaders des chrétiens-démocrates ont violemment attaqué, à huis clos, les critiques internes de la politique des réfugiés d’Angela Merkel. Certains ont même parlé d’un « petit tribunal ».

    http://www.spiegel.de/politik/deutschland/fluechtlinge-cdu-spitze-nimmt-sich-angela-merkels-kritiker-vor-a-1072589.html

    FAZ – 19.01.16 – Controverse sur la politique d’asile
    Dobrindt met en garde contre un pacte contre l’Allemagne
    La pression sur la chancelière est grande. Aujourd’hui, c’est même au sein du gouvernement que le soutien s’amenuise : le ministre des Transports Dobrindt demande un changement de cours très rapide de la politique d’asile. L’Autriche voit dans la fixation de limites supérieures la solution à la crise. L’UE veut que les « Hotspots » soient opérationnels dans quatre semaines.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/dobrindt-fordert-von-merkel-kurswechsel-in-asylpolitik-14021904.html

    Die Welt – 21.01.16 – Sondages sur les réfugiés
    Neuf électeurs de l’Union sur dix rejettent le cap choisi par Merkel pour la politique d’asile
    Ils sont moins d’un cinquième à croire encore au « Wir schaffen das » de Merkel. Parmi les électeurs de l’Union, le rejet est encore plus massif. Le nombre de ceux qui ont peur qu’il y ait trop de réfugiés a doublé.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article151292400/Neun-von-zehn-Unions-Waehlern-lehnen-Merkels-Asylkurs-ab.html

    Die Welt – 21.01.16 – Crise des réfugiés
    Dans les Balkans, on aime la politique allemande des frontières ouvertes
    Si l’Autriche et l’Allemagne changent leur politique des réfugiés, cela se répercute sur les Etats des Balkans. La Macédoine a réagi immédiatement, la Slovénie débat encore. Est-ce qu’à la fin toutes les frontières seront fermées ?

    http://www.welt.de/politik/ausland/article151289244/Auf-dem-Balkan-lieben-sie-Deutschlands-offene-Grenze.html

    Politique intérieure, liberté d’expression, AfD, PEGIDA, sondages, etc.

     FAZ – 17.01.16 – Sécurité intérieure
    Maas invite à un sommet des ministres de la Justice contre la violence d’extrême droite
    Le ministre fédéral de la Justice, Heiko Maas, écrit que l’Allemagne connaît « une vague de violence xénophobe et d’extrême droite » qui menace la sécurité intérieure – et il invite ses collègues des Länder à un sommet.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/innere-sicherheit-maas-laedt-zum-justizgipfel-gegen-rechte-gewalt-14017963.html

    FAZ – 16.01.16 – Incitation à la haine sur le net
    « Prenez une licence de détention d’arme et armez-vous »
    Contre les demandeurs d’asile et « ceux d’en haut » : après la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, le ton se radicalise sur les réseaux sociaux – avant tout chez PEGIDA. Les appels à interdire le mouvement se renforcent, mais est-ce seulement possible ?

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/hetze-im-netz-macht-den-waffenschein-und-bewaffnet-euch-14009745.html

    FAZ – 18.01.16 – Parti de gauche (Die Linke) Sahra Wagenknecht est-elle encore de gauche ?
    Sahra Wagenknecht, leader de la gauche, veut expulser les réfugiés coupables d’infraction, refuse l’euro et loue Ludwig Erhard. Cela excite ami et ennemi.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/linkspartei-ist-sahra-wagenknecht-noch-links-14018254.html

    Spiegel Online – 18.01.16 – Déclaration controversée sur un compte rendu de la WDR
    « Un tissu d’inepties »
    « Nous sommes incités à rendre compte de manière plutôt positive de l’action du gouvernement » : avec cette déclaration faite au cours d’un talkshow, une employée de la WDR [Westdeutscher Rundfunk] a provoqué une irritation certaine. L’émetteur a démenti avec véhémence, la journaliste elle-même a depuis déclaré « regretter amèrement » ses propos.

    http://www.spiegel.de/kultur/tv/koeln-wdr-mitarbeiterin-bereut-pro-regierung-aeusserung-a-1072581.html

    FAZ – 19.01.16 – Critique TV : « Dur mais juste »
    Journalisme critique ou bien « Lügenpresse »
    [presse du mensonge] ?
    Le journalisme contribue-t-il encore à la formation d’une opinion politique ? Ou bien est-ce que les médias publics veulent seulement former une opinion unique dans la crise des réfugiés ? Les déclarations d’une journaliste de la WDR l’indiquent. On ne peut faire ce reproche à Frank Plasberg.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/tv-kritik/tv-kritik-hart-aber-fair-dient-der-journalismus-der-politischen-meinungsbildung-14021972.html

    FAZ – 19.01.16 – Festerling, l’activiste de PEGIDA
    On ne peut être plus radicale qu’elle
    Avec ses attaques permanentes contre les demandeurs d’asile, contre la « Lügenpresse » et contre « les traîtres à la nation », l’oratrice de PEGIDA,Tatjana Festerling, perd toute mesure. Il n’y a pas à cela que des raisons idéologiques. Pourquoi ?

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/pegida-aktivistin-festerling-radikaler-geht-s-nicht-14021313.html

    mopo.de – 21.01.16 – Sondage-choc à Hambourg
    Le SPD s’effondre, l’AfD double son pronostic
    C’est un vrai coup de tonnerre : s’il y avait des élections communales à Hambourg dimanche prochain, l’AfD en serait le grand bénéficiaire. C’est ce que montre un sondage représentatif de Trend Research.

    http://www.mopo.de/hamburg/politik/umfrage-schock-in-hamburg-spd-schmiert-ab–afd-verdoppelt-sich-23421952

    FAZ – 21.01.16 – L’AfD avant les élections aux Landtage-
    Le parti des fanatisés
    Le parti eurosceptique de Lucke, avec son fondement libéral, est devenu l’AfD de droite populiste de Petry. La nuit de terreur de Cologne revêt une importance particulière pour le possible succès durable de l’AfD. Un commentaire

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/afd-vor-landtagswahlen-frauke-petrys-partei-der-fanatisierten-14025328.html

    FAZ – 19.01.16 – Télévision et campagne électorale
    La ministre-présidente se tait et sourit
    L’AfD ne pouvait rêver mieux : le gouvernement de Malu Dreyers [Bade-Würtemberg], lui aussi, veut boycotter un débat télévisé entre les candidats si la SWR invite un candidat de la droite populiste. Que doit faire l’émetteur ?

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/wieso-zwei-landesregierungen-im-fernsehen-nicht-gegen-die-afd-antreten-wollen-und-den-swr-unter-druck-setzen-14021042.html

    • Politique extérieure, défense, étranger proche, divers

    FAZ – 18.01.16 – Les réflexions de von der Leyens
    La Bundeswehr en Libye ?
    On ne peut pas augmenter à volonté le nombre des engagements de la Bundeswehr. Mais si l’on veut endiguer à la source les flots de réfugiés, il faut à tout le moins les envisager – en Libye aussi.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/von-der-leyens-ueberlegungen-bundeswehr-nach-libyen-14021134.html

    Die Welt – 21.01.16 – Danemark
    Obligation de consommer de la viande de porc contre l’islamisation
    « Guerre de la fricadelle » au Danemark : il y a peu de pays où l’on mange autant de cochon. A cause de l’immigration de musulmans, avec leurs règles alimentaires, certains Danois considèrent que leur culture culinaire est menacée. Et ils réagissent.

    http://www.welt.de/vermischtes/article151276448/Mit-Schweinefleisch-Pflicht-gegen-die-Islamisierung.html

  • « Agressions de Cologne » ou le politiquement correct devenu fou

    Le silence médiatique et politique qui a d’abord succédé aux violences de Cologne le soir du 31 décembre, n’a pas fini de faire polémique. Et si l’une des causes était la dérive du politiquement correct ?

    Tartuffe n’était pas à Cologne la nuit du 31 décembre, mais, pendant quelques jours, policiers, journalistes, politiques ont tiré de leur poche son célèbre mouchoir pour se voiler la face. Comme si une consigne dictée par l’inconscient : « Couvrez ces viols que je ne saurais voir » avait eu raison quelques jours de la réalité. Rappelons rapidement les faits. Le soir du 31 décembre, à Cologne entre la gare et la cathédrale, la foule des fêtards découvre un phénomène crapuleux qui, dans les pays arabes, porte le nom de taharrush gamea, sorte de « harcèlement sexuel collectif ». Des centaines de femmes prises au cœur d’une terrifiante mêlée subissent attouchements, violences, viols. Le premier janvier au matin pourtant, nul, sinon les victimes, ne peut imaginer cette agression de masse. Sur l’air de « Tout va très bien, Mme la Merkel » la police de Cologne établit le bilan positif de la soirée. Silence radio chez les politiques et les journalistes. Les réseaux sociaux vibrionnent mais nul ne sait quel crédit leur apporter.

    Les plaintes cependant affluent et, en quelques jours, prennent des proportions impressionnantes (plus de 750 à ce jour dont 40 % pour agression à caractère sexuelle). « L’insécurité culturelle » (Laurent Bouvet) éclate au grand jour et emporte tout avec elle : la télévision publique fait son mea culpa, la chancelière est l’objet d’attaques venant de toute part, Henriette Reker, maire de Cologne, ajoute l’absurde au tragique en recommandant aux femmes de sa ville de se tenir à un bras tendu des réfugiés. Cette irruption du réel ébranle les plus grandes certitudes. Les réseaux sociaux charrient le désarroi des manichéens qui avaient tracé à jamais la ligne qui sépare le Bien du Mal. On se raccroche désespérément à la branche de l’analogie historique : « Entre avril et septembre 1945, deux millions d’Allemandes violées par des soldats. La faute à l’islam ? » tweete l’élue communiste Clémentine Autain. Ou à celle des causes sociales : « Les jeunes migrants ont connu chômage et misère culturelle » explique Thierry Pech, le patron de Terra Nova à l’émission « Esprit public ». [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Agressions-de-Cologne-ou-le

  • La mèche est allumée

    TP_66_couverture.jpgLes hommes du Système ont eu chaud aux fesses. Gauche et droite ont révélé, de façon particulièrement spectaculaire en Nord-Pas de Calais-Picardie et en PACA, leur connivence profonde, avec le seul souci de sauver leurs prébendes (c’est ce qu’ils appellent « sauver la République »…).
    Leur victoire est une victoire à la Pyrrhus : le quotidien La Provence (14 décembre) est obligé, la mort dans l’âme, de reconnaître que « le paysage politique ressemble bien à un champ de ruines ». Mais nous, nous sommes les hommes au milieu des ruines…
    Les chiffres sont là : le Front National, en rassemblant 6,82 millions de voix, passe de 118 à 358 conseillers régionaux. Et, quand on regarde de près les résultats, on voit se dessiner des réalités de terrain. Ainsi, dans le département des Alpes de Haute-Provence, Marion Le Pen est en tête dans 54 communes. Cela signifie que le secret des futures réussites est dans l’ancrage territorial, local. Avec la perspective de prendre des mairies et de tisser des réseaux efficaces.
    Mais le plus important n’est sans doute pas là. Il est dans les perspectives qui s’ouvrent pour ceux qui, comme nous, considèrent les enjeux électoraux comme de simples leviers destinés à contribuer – mais seulement à contribuer – à faire s’écrouler le Système. Cet écroulement deviendra possible quand, dans les têtes, aura progressé la mentalité révolutionnaire (on ne discute pas avec le Système, on le détruit).
    L’essentiel est la conquête culturelle des esprits, qui prépare, comme l’enseigne Gramsci, la conquête politique. De ce point de vue là, nous sommes sur la bonne voie et les moins stupides des gens d’en face le savent fort bien (c’est même ce qui les inquiète le plus). A nous d’enfoncer le clou.
    En clair, le sentiment de frustration né de la déception d’une victoire volée doit déboucher, chez les électeurs du FN, sur une prise de conscience allant dans le sens d’une radicalisation, totale et irrémédiable. Radicalisation des convictions, radicalisation des projets. Qui permette d’en finir, enfin, avec l’illusion que la droite peut sauver quoi que ce soit dans le naufrage d’une société que nous sommes en train de vivre. Marion Le Pen, cette frêle jeune femme qui a révélé qu’elle était en acier trempé, a bien résumé la situation en déclarant : « Ils ont gagné une élection mais ils ont perdu leur âme (…) Il y a des victoires qui font honte au vainqueur (…) Ces régions que la gauche a fait gagner à la droite est un cadeau empoisonné (..) S’ils pensent nous effrayer, nous décourager, ils se trompent… Nous allons redoubler d’efforts et de combativité ».
    Alors que le chômage, la misère, l’insécurité, l’immigration-invasion vont continuer, immanquablement, à répandre toujours plus leurs ravages, il n’est plus temps de faire la fine bouche sur l’impératif de l’engagement car il existe, clairement, désormais en France, deux camps et seulement deux : les agents (et les victimes consentantes, bêlantes) du Système et les Patriotes. Quand l’ennemi est là, dans nos murs, nous ne sommes pas du genre à couper les cheveux en quatre et à discuter du sexe des anges. C’est pourquoi nous marchons au son du canon.

    Pierre Vial 

    http://www.terreetpeuple.com/terre-et-peuple-magazine-communaute-6/571-terre-et-peuple-magazine-n-66-hiver-2015/1371-editorial-tp-mag-n-66.html

  • Oskar Freysinger : « On ne peut pas faire venir un millions d’étrangers comme Mme Merkel et croire que tout va bien aller » – référendum sur l’expulsion des criminels étrangers le 28 février

    La suisse est un pays souverain , la cours européenne doit donc être soumise au droit suisse selon l’élu. Le référendum sur « l’Initiative populaire fédérale sur le renvoi des étrangers criminels « qui aura lieu le 28 février en Suisse à l’initiative du parti UDC dont Oskar Freysinger est le vice-président, est l’objet principal de cette interview, elle fait suite à la précédente initiative de l’UDC sur le renvoi des étrangers criminels qui fut adoptée en 2010. Elle est combattue par une écrasante majorité des formations politiques, de la gauche à la droite. Mais cette opposition n’effraie visiblement pas l’UDC. Ancien conseiller national, le conseiller d’Etat valaisan Oskar Freysinger est vice-président de l’UDC Suisse.

    Le côut des  prisonniers étrangers (73% de des prisonniers) coûtent 730 millions par an de Francs suisses. Une loi qui est différente de la déchéance de nationalité qui va être débattue en France, car elle ne concerne pas les bi-nationaux qui ont un passeport suisse. Car elle concerne l’expulsion automatique des criminels étrangers coupables de faits graves. Avec cette procédure cela concernerait le renvoi de 10 000 étrangers par an dans leur pays respectifs.

    freysinger

  • Moldavie : le peuple ne veut pas du nouveau Premier ministre pro-UE et envahit le parlement

    A Chisinau, la capitale moldave, la foule a laissé exploser sa colère après la désignation du nouveau Premier ministre. Le pays traverse une grave crise liée à d’incroyables scandales politico-financiers qui ont conduit à la disparition d’un milliard de dollars, à la démission du gouvernement et à l’inculpation pour corruption de l’ancien Premier ministre accusé d’avoir volé 250 millions de dollars.

    Mercredi, des manifestants se sont introduits dans le parlement après l’approbation par les députés de la nomination d’un politicien pro-UE au poste de Premier ministre.

  • La Commission européenne commence à craquer

    Louis Anders, journaliste

    ♦ « L’Union ne se trouve pas dans un bon état », a déclaré le 15 janvier le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, devant un parterre de journalistes accrédités, n’hésitant pas à évoquer « le début de la fin ».

    La Commission européenne, davantage prompte à la dénégation, a laissé échapper un premier signe d’essoufflement dans sa volonté de créer un État centralisé sur le continent. Relatant l’année 2015, qui a vu en Europe l’arrivée d’un gouvernement eurosceptique en Grèce puis sa mise sous tutelle, l’entrée massive d’immigrés illégaux accueillis à bras ouverts par l’Allemagne, et deux massacres islamistes inédits en plein Paris, le président de la Commission s’est dit « impressionné par le nombre de fragilités » et les « ruptures » apparues au sein de l’Union européenne.

    Inquiet sur l’euro, entre autres…

    La récente arrivée d’un pouvoir souverainiste en Pologne a avivé davantage les craintes de Jean-Claude Juncker, dont la Commission a entamé en ce mois de janvier une procédure de surveillance pour éviter qu’un second pays d’Europe centrale n’échappe à son emprise (après la Hongrie).

    « Ma génération n’est pas une ‘génération de géants », est allé jusqu’à se plaindre le président de la Commission européenne dans un étrange élan de faiblesse.

    Concernant l’euro, l’homme a montré son inquiétude. « A quoi bon avoir une monnaie unique si nous ne pouvons pas voyager librement ? Schengen [les clauses qui permettent un rétablissement aux frontières nationales] risque de mettre fin » à la monnaie unique.

    2016, année-charnière pour l’UE ?

    L’ancien premier ministre du Luxembourg, où nombre de multinationales cotées ont déplacé leurs sièges pour des raisons fiscales et où est logée l’une des plus grandes chambres mondiales de compensation entre comptes (la très opaque Clearstream), possède-t-il des informations sur l’état financier de l’Union ?

    Comme pour faire écho à ses craintes, les 18 et 19 janvier ont vu un début de panique sur plusieurs banques italiennes, dont les obligations et les actions ont été massivement vendues, provoquant des suspensions de cotation. Un événement propre à intensifier les risques de fracturation financière dans la zone euro.

    2016 : année du début de la fin pour la Commission européenne ?

    Louis Anders, 20/1/2016

    Source : Politique magazine

    http://www.polemia.com/la-commission-europeenne-commence-a-craquer/

  • Après Cologne, les conséquences d’une insécurité culturelle devenue réalité

    La gravité des événements survenus au soir du 31 décembre dans la ville allemande sonne peut-être pour la gauche l'heure de la fin des illusions du multiculturalisme normatif
    L’affaire de Cologne –ce qui s’est passé en fait dans plusieurs villes allemandes et européennes au soir du 31 décembre– est d’une gravité exceptionnelle. Si ces faits n’ont bien évidemment pas la même portée qu’un attentat terroriste, tels ceux que la France a, comme d’autres pays, connus l’an dernier, ils pourraient en revanche jouer un rôle similaire voire plus profond encore dans la conscience collective des sociétés européennes au regard de l’immigration et de l’islam.
    Le terrorisme reste en effet un passage à l’acte fort heureusement exceptionnel, une violence ultime, alors qu’on est là, dans les événements du 31 décembre en présence d’actes quotidiens même s’ils ont été perpétrés d’une manière et à une échelle inédites en Europe. Le harcèlement sexuel collectif et massif de femmes dans le même lieu, public, est en effet une pratique qui rappelle ce qui a pu avoir lieu dans certains pays arabes, on pense immédiatement à la place Tahrir au Caire.
    Insécurité physique et insécurité culturelle
    L’onde de choc de ces actes n’est même pas encore absorbée –on notera ici qu’elle a d’ailleurs mis un certain temps avant de se diffuser dans les médias, signe de la sidération et de l’embarras qu’elle a occasionnée– que leurs conséquences en matière de débat public sur l’entrée des migrants et les conditions de leur intégration ont déjà été bouleversées en Allemagne comme ailleurs en Europe. Et ce alors même que les enquêtes sur les origines de ces faits n’ont pas livré leurs conclusions.
    Ce sont les moeurs et le mode de vie au quotidien des sociétés européennes qui sont cette fois très directement concernés: le fait pour les femmes de pouvoir sortir et se déplacer librement dans l’espace public. L’insécurité physique rejoignant ici, donnant corps si l’on peut dire, matériellement, à l’insécurité culturelle ressentie vis-à-vis de l’arrivée de migrants; le harcèlement des femmes incarnant la crainte d’une remise en cause de certains modes de vie, spécialement pour les femmes, en raison de l’arrivée d’étrangers, de religion et de culture musulmane notamment, dans les sociétés européennes.
    De tels faits peuvent dès lors conduire non seulement au renforcement de l’hostilité aux migrants au sein de l’opinion publique européenne mais encore, plus profondément, à une remise en question, au sein de la gauche notamment, de l’idéal diversitaire du multiculturalisme normatif qui a de longue date été adopté comme élément-clef de son programme politique voire de sa stratégie électorale.
    Une hostilité croissante aux migrants
    L’affaire de Cologne témoigne en effet de la réalisation d’un certain nombre de craintes énoncées à l’égard de l’entrée de migrants en Europe depuis la crise de l'été 2015. Comme si les représentations qui étaient à l’époque construites sur des préjugés ou des fantasmes étaient validées aujourd’hui par le comportement de certains de ces migrants. Ainsi, par exemple, le présupposé suivant lequel dans la masse de migrants, il pourrait y avoir non seulement des terroristes potentiels mais encore des délinquants potentiels et, en l’espèce, des jeunes gens dont l’éducation ou la culture ne leur permettent pas de s’intégrer immédiatement dans les sociétés d’accueil, eu égard notamment à leur compréhension des rapports hommes-femmes, a-t-il été confirmé par l’attitude des groupes d’agresseurs du 31 décembre.
    Comme le résumait parfaitement l’écrivain Thierry Jonquet: «Ne pas dire la vérité, c’est laisser à ses ennemis politiques le privilège de la dire à votre place»
    La confirmation de telles craintes invalidant de facto nombre des discours tenus à l’époque sur la distinction entre les réfugiés et les migrants économiques par exemple ou encore sur le fait que le niveau de diplôme et plus largement le niveau socio-culturel des migrants, syriens notamment, serait en moyenne élevé et permettrait donc une intégration plus rapide aux sociétés d’accueil.
    D’autant plus que les attentats terroristes en France notamment, et les différents réseaux mis à jour à l’occasion des enquêtes qui les ont suivis, apportent eux aussi de l’eau au moulin aux critiques de l’ouverture des frontières européennes puisque certains activistes islamistes voire directement des terroristes ont pu se servir des portes d’entrée des migrants pour aller et venir entre la Syrie ou l’Irak et l’Europe. Un continuum délétère entre le risque «culturel» et le risque terroriste que représenterait l’accueil des migrants pouvant ainsi très vite être établi aux yeux de l’opinion.
    La confirmation par les faits de ces craintes et de ces peurs évoquées depuis des mois venant, une fois de plus, renforcer le discours de ceux qui s’en servent le mieux dans le débat public, à savoir les partis populistes d’extrême-droite. Comme le résumait parfaitement l’écrivain Thierry Jonquet: «Ne pas dire la vérité, c’est laisser à ses ennemis politiques le privilège de la dire à votre place».
    La fin de l’illusion multiculturaliste à gauche

    Face à un tel défi, la gauche semble manquer cruellement d’arguments, au point qu’elle donne l’impression de se réfugier dans une forme de déni du réel, en mettant en cause par exemple l’usage que fait l’extrême-droite de ces événements plutôt que les faits eux-mêmes!
    Or il ne faut pas s’y tromper, il s’agit d’un événement-clef, surtout à l’heure où les forces de gauche peinent, dans la plupart des pays d’Europe, à convaincre du bien-fondé de leur programme économique –du moins de ses différences avec celui des partis de droite. Les questions de société et identitaires étant devenues d’autant plus déterminantes pour l’ensemble des forces politiques depuis que les électeurs, tout particulièrement à gauche, ne font plus confiance à leurs dirigeants pour résoudre les difficultés économiques et sociales qu’ils connaissent (chômage, pouvoir d’achat, impôts…)– et évidemment depuis qu’une partie des électeurs privilégient nettement ces thématiques dans leur choix des partis populistes d’extrême-droite.
    Pour une majeure partie de la gauche, tout spécialement en France, ces événements pourraient bien marquer, plus encore que les attentats, la fin des illusions du multiculturalisme et, avec lui, de la possibilité même d’envisager une stratégie politique reposant sur l’alliance des minorités partie-prenantes de ce multiculturalisme –stratégie que l’on connaît depuis 2011 sous le nom du think tank «progressiste» Terra Nova.
    Pour une majeure partie de la gauche, ces événements pourraient bien marquer, plus encore que les attentats, la fin des illusions du multiculturalisme
    On avait déjà compris, à l’occasion de certaines réactions d’associations et de familles musulmanes à l’occasion du débat sur le mariage pour tous ou de la querelle autour des «ABCD de l’égalité» dans les écoles en 2012-2013, qu’une «coalition progressiste» regroupant les «dominés» ou les «discriminés» serait difficilement réalisable dès lors que cela concernait des questions dites de société ou de moeurs. Les intérêts et le rapport à l’identité étant trop éloignés d’une «minorité» à l’autre pour pouvoir constituer un projet politique commun.
    On pourrait bien finir par comprendre aujourd’hui, au sein de cette gauche multiculturaliste, que la défense de la cause des femmes (de leur émancipation, de leur liberté, et de leur égalité avec les hommes) est strictement incompatible avec certaines habitudes, conceptions ou représentations culturelles et religieuses, du moins sans un effort conséquent d’éducation et d’exigence vis-à-vis de ceux qui ne s’y conforment pas. Le fait que ces derniers soient, comme c’est le cas dans les événements du 31 décembre, issus de l’immigration et qu’ils soient de culture ou de religion musulmane, pose un gros problème à cette gauche, celui du choix entre deux «valeurs» essentielles à ses yeux: le féminisme d’une part, le respect des différences identitaires culturelles de l’autre.
    Les défis et bouleversements actuels pourraient ainsi représenter, pour cette gauche qui croit encore à la possibilité d’un multiculturalisme normatif, l’occasion historique d’une transition: de la défense d’un droit absolu à la différence identitaire comme fondement du «vivre ensemble» contemporain (au nom du respect des différences culturelles et religieuses notamment) à la promotion d’un droit à l’indifférence des individus dans l’espace public, quelle que soit leur identité. Dans le contexte français, une telle transition, un tel déplacement, permettrait assurément de faire revivre, par la gauche si l’on peut dire, un républicanisme trop souvent oublié ou fustigé en son sein. Et accessoirement, cela permettrait aussi aux forces politiques qui se réclament de la gauche de pouvoir à nouveau être audibles auprès de certains de nos concitoyens. Ceux qu’elle a, de longue date, perdus en raison de ses errements multiculturalistes. Si des drames que nous vivons pouvait sortir quelque chose de bon politiquement, une telle évolution en ferait assurément partie.

    Laurent Bouvet Slate :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVkAFyuAVvscjFDlo.shtml