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Europe et Union européenne - Page 779

  • L’Euro, poison de l’Europe

    L’Union européenne est en crise ; c’est aujourd’hui une évidence. Les accords de Schengen sont sur le point d’être révoqués, si ce n’est dans le droit du moins dans les faits. Le désastre crée par le « marché unique » non équilibré par des capacités d’action à la mesure de ce dit marché est aujourd’hui patent. Mais, plus que tout, l’origine de cette crise trouve sa source dans l’Euro. Il agit tel un acide qui corrode les fondations économiques et sociales des pays qui l’ont adopté. Il met à mal la démocratie et suscite, peu à peu, la montée de pouvoirs tyranniques. C’est en partie la thèse du livre écrit par Lord Mervyn King, l’ancien gouverneur de la Bank of England ou Banque Centrale du Royaume-Uni (de 2003 à 2013) [1]. Il faut ici souligner la portée de cet ouvrage. C’est la première fois qu’un ancien banquier central prend de manière si claire et si directe position contre l’Euro. Il n’est pas le seul. On annonce pour le 31 mai 2016 la sortie d’un nouvel ouvrage de Joseph Stiglitz, ancien prix Nobel d’économie, entièrement consacré au risque que l’Euro fait peser sur l’économie de l’Union européenne[2]. La sortie de ces deux ouvrages est très symptomatique. Les langues se délient, et la parole se libère.
    L’Euro, cet acide puissant de l’idée européenne
    L’Euro, on le sait, provoque des dysfonctionnements de plus en plus importants dans les économies des pays qui l’ont adopté, sauf peut-être l’Allemagne. La Zone Euro se heurte en fait à la nécessité de l’existence de taux d’inflation différents selon les pays, quand leur démographie et leur situation structurelle sont trop différentes. C’est d’ailleurs là l’un des arguments de King. J’avais développé ce même argument dans mon livre Faut-il sortir de l’Euro publié en 2012[3]. L’Union Monétaire implique que la même politique monétaire sera conduite sur l’ensemble des pays de la zone, ce qui implique qu’elle sera soit trop restrictive soit trop accommodante suivant les différents pays. Il ne faut donc pas s’étonner que la monnaie unique soit à l’origine de crises répétées.
    Ces crises ont des conséquences sociales importantes, directes avec la montée du chômage et en particulier du chômage des jeunes dans les pays d’Europe du Sud ou indirectes avec les politiques budgétaires adoptées pour « sauver l’Euro ». Il provoque des crises à répétition entre les pays, les dresse les uns contre les autres, et menace la nécessaire coopération européenne. L’Euro constitue donc une menace pour directe pour l’état d’esprit européen, tel qu’il s’était développé depuis le traité franco-allemand de 1963 et jusqu’à la chute du mur de Berlin. Mais il y a plus. L’existence de l’Euro implique le sacrifice de la souveraineté, et ce sacrifice entraine la fin de la démocratie. Un des grand lecteurs de Jean Bodin, Pierre Mesnard, l’a écrit de manière très claire : « Posons la souveraineté, nous instaurons la République »[4]. Nous en avons la démonstration par l’absurde ; la suppression de la souveraineté entraîne la crise du projet républicain. Cela se traduit par la rébellion démocratique des peuples de l’Europe du Sud auxquels les institutions de l’Union Européenne et celles de la zone Euro cherchent sans cesse à arracher plus de richesse au profit de l’Allemagne et de ses satellites. Mervyn King prédit alors, une crise tant économique que politique si les pays membres de la zone Euro s’obstinent dans la voie folle et suicidaire de la monnaie unique, et on peut montrer que cet « oubli » du problème de la souveraineté est à la base de la crise politique qui monte[5].
    Ce constat est partagé par de nombreux économistes, dont plusieurs prix Nobel, mais aussi par des hommes politiques de premier plan comme Oskar Lafontaine (ex dirigeant du SPD er fondateur du parti de la gauche radicale allemande Die Linke)[6], Stefano Fassina, ancien ministre du gouvernement de centre-gauche en Italie[7], ainsi que bien d’autres. Pourtant, il n’a pas conduit – du moins dans notre pays – à une remise en cause de l’Euro. Une remise en cause qui aujourd’hui s’impose pourtant. Et cela aboutit à poser la question : pourquoi donc l’Euro a-t-il été mis en place ?
    Pourquoi l’Euro?
    Le projet est ancien. On peut dater le début d’une réflexion sur une monnaie unique européenne de la fin des années 1960, et en particulier du rapport Werner[8]. Mais, les obstacles étaient, eux aussi, bien connus. En 1977, le président de la Commission européenne, le Britannique Roy Jenkins, proposa la création d’une monnaie unique pour les pays qui composaient alors la Communauté économique européenne. Mais il liait sa proposition à un budget communautaire se montant à 10 % du produit intérieur brut (PIB) des pays membres. Cette idée était techniquement logique, mais fut politiquement rejetée par la totalité des pays concernés. Elle l’est toujours aujourd’hui où le budget de l’Union européenne ne dépasse pas les 1,25% du PIB. Or, sans budget fédéral, il était clair que l’Euro ne pourrait fonctionner. Pourtant, on a fait l’Euro et on l’a fait sans se donner les moyens de la faire fonctionner. Cela demande explication.
    Depuis la fin des années 1980 s’est affirmé un projet politique : celui de mettre en place des institutions fédérales. Or, ces institutions avaient été, et sont toujours, refusées par les peuples européens chaque fois que l’on consent à leur demander leur avis. Il fallait donc ruser. Les dirigeants européens ont donc consciemment construits des institutions incomplètes, dont l’Euro est le meilleur exemple, en espérant que les crises naissant de cette incomplétude amèneraient les peuples à consentir dans l’urgence à ce à quoi ils s’étaient refusés de manière raisonnée. Mais, cette ruse a failli. Les crises se sont multipliées, les unes après les autres. Pourtant, aucune n’a engendrée ce dépassement fédéral que les pères de l’Euro appelaient de leurs vœux. Le gouvernement français est bien seul, aujourd’hui, à porter le projet fédéral. Même le gouvernement allemand, qui fut longtemps son meilleur allié, se détourne désormais d’une logique politique qui ferait peser sur les épaules de la seule Allemagne le fardeau de la mise en place de ce fédéralisme et se contente de défendre un statuquo qui l’avantage à l’évidence.
    Nous sommes dans une impasse. Ne pouvant aller au-delà, et n’osant pas retourner en deçà, nous sommes condamnés à la crise. Et les crises se multiplient dans la zone Euro, que ce soit la crise de la Grèce, à laquelle aucune solution n’a été apportée, la crise des banques (et de l’économie) italienne, celle de l’Espagne et du Portugal, mais aussi la crise qui couve au sein de l’une des plus importantes banques d’Allemagne, la Deutsche Bank. Au-delà, l’Euro détruit lentement les vieilles nations au sein desquelles s’était construite et consolidé la démocratie. Avec le traité sur la coopération et la gouvernance, le TSCG que François Hollande fit ratifier en septembre 2012, c’est le budget qui est en passe d’être retiré aux élus de la Nation. Les politiciens ont ainsi organisé leur propre impuissance pour fuir leurs responsabilités et, quand ils l’ont fait, ils sont partis pantoufler à Bruxelles, comme on le vit pour Pierre Moscovici.
    Le saut du réel au religieux
    De fait, le débat sur l’Euro est sorti du domaine de la raison et il est entré dans l’espace du religieux. Si vous vous opposez à l’Euro, on ne cherchera pas à débattre ou à argumenter, mais à vous déconsidérer, à vous excommunier. Les arguments renvoient alors à dogme : l’Euro protège. Mais, de quoi, et comment, cela n’est jamais dit, et pour cause. L’Euro favorise la croissance est un autre point du crédo, que démentent pourtant les faits les plus évidents. Attaquez l’Euro sur un point et, si l’on consent à vous répondre, ce sera sur tout autre chose. Nous sommes donc sortis du débat rationnel, et il y a une raison à cela : c’est que l’Euro n’est pas – et ne peut pas être – un objet économique. Il n’est même pas un objet politique. Il est devenu un fantasme, celui qui dévoile en réalité ce grand désir de nombreux responsables et dirigeants politiques de se fondre dans une masse indifférenciée pour échapper à leurs responsabilités, à courir en toute impunité vers l’enrichissement personnel. Mais il s’agit d’un fantasme inconscient. Car nul ne peut objectivement avouer de telles pulsions. Il faut les enjoliver sous une forme où elles auront les habits de la décence. Et cela explique bien la violence des réactions que provoque toute critique de l’Euro.
    Mais, l’Euro ne s’est pas contenté d’être un fantasme. Il est une réalité tragique. Il faut comprendre son œuvre mortifère et comment il détruit et la France et l’Europe. Tous ceux qui veulent défendre l’idée européenne devraient s’en convaincre. L’Euro est aujourd’hui non un atout mais un obstacle à la construction européenne. Et, la tentative de vouloir à tout prix l’imposer est en train de provoquer l’éclatement de l’Union européenne.

    Jacques Sapir

    Russeurope :: lien

    [1] King, Mervyn A., The End Of Alchemy: Money, Banking And The Future Of The Global Economy, Londres, Little, Brown (à paraître)
    [2] Stiglitz Joseph E., The Euro: And its Threat to the Future of Europe, New Yok, Allen Lane, 31 mai 2016, (à paraître)
    [3] Sapir J., Faut-il sortir de l’Euro ?, Paris, Le Seuil, 2012.
    [4] Pierre Mesnard, (1952) L’essor de la philosophie politique au XVIième siècle, Paris, Vrin, p. 494.
    [5] Sapir J., Souveraineté, Démocratie, Laïcité, Michalon, Paris, janvier 2016
    [6] La déclaration se trouve dans le journal Neues Deutschland: http://www.neues-deutschland.de/artikel/820333.wirbrauchen-wieder-ein-europaeisches-waehrungssystem.html ainsi que sur le blog d’Oskar Lafontaine :http://www.oskar-lafontaine.de/linkswirkt/details/f/1/t/wir-brauchen-wieder-ein-europaeischeswaehrungssystem/
    [7] Fassina S., « For an alliance of national liberation fronts », article publié sur le blog de Yanis Varoufakis par Stefano Fassina, membre du Parlement (PD), le 27 juillet 2015, http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/27/foran-alliance-of-national-liberation-fronts-by-stefano-fassina-mp/
    [8] Aris M. et N. M. Healey, « The European Monetary System », in N. M. Healey, The Economics of the New Europe, Londres-New York, Routledge, 1995, p. 45-67.

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVZEyyVlucngMHggG.shtml

  • La crise migratoire en Europe, étude de cas

    Pour bien comprendre ce qui est en train de se jouer aujourd'hui en Europe, voici une étude de cas, réalisée par nos soins, sur l'arrivée dans un petit village français de 26 migrants.
    C'est une étude documentée qui contient l'ensemble des données nécessaires à la démonstration de l'absurdité du discours dominant sur la crise migratoire que nous traversons.
    Bonne lecture !
    ______________
    La Voix du Jura dresse le portrait des migrants arrivés récemment dans la commune de Lons-le-Saunier. (1)
    La composition du groupe est la suivante : un Pakistanais, un Iranien et 24 Afghans, aucune femme ou enfant. De quoi surprendre l'ingénu lecteur du Monde ou des Inrocks qui s'étonnera de n'y trouver que des hommes, qui plus est étrangers au conflit syrien. Et quelle étrange surreprésentation afghane...
    Tentative de décryptage et conclusions générales sur la question de la crise migratoire
    Selon les statistiques officielles de l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) concernant l'année 2015 (2), 209 367 Afghans sont entrés en Europe de manière illégale l'an dernier.
    Sur les 1 015 078 migrants arrivés - officiellement - en Europe en 2015, cela représente 20,6 %. De quoi expliquer ce nombre étonnant d'Afghans arrivant dans ce petit village jurassien.
    Pour comparaison, en 2014, il y a eu 216 054 entrées de migrants en Europe et 59 421 en 2013.
    Les premières données pour 2016 (3) montrent que, si les entrées ont logiquement baissé par rapport au pic de l'été 2015, l'hiver n'a pas tari le flux de réfugiés qui reste conséquent (plus de 100 000 à date du 22 février). On note d'ailleurs une augmentation de la proportion - officielle - d'Afghans (27 %).

    J'insiste beaucoup sur le terme de proportion "officielle". En effet, il est avéré que de très nombreux migrants se font passer pour des Syriens afin de bénéficier de meilleurs conditions d'accueil. (4) De plus, le chiffre d'environ 1 million d'arrivée est critiqué, même par Bild. (5)
    Sur la surreprésentation masculine, cet extrait d'un édito du Point(http://www.lepoint.fr/editos-du-point/michel-colomes/migrants-la-possible-bombe-demographique-08-01-2016-2007993_55.php) explique tout :

    D'après les statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations établies pour les onze premiers mois de 2015 sur l'ensemble des migrants, toutes provenances confondues, plus de 69 % sont des hommes, contre 13 % de femmes et 18 % de mineurs. Parmi ces derniers, la moitié sont sans famille connue. Enfin, dans cette même population, 90 % sont de jeunes hommes.

    En clair : 85,2 % des migrants sont de sexe masculin.
    Deux éléments d'analyse à propos de cette surreprésentation des Afghans dans le flux de réfugiés :
    1/ Une majorité des migrants ne vient pas de Syrie (officiellement 47,9 % de Syriens en 2015) mais de pays où règnent la misère et/ou la violence. Or, si on accueille les migrants venant de pays répondant à cette description, le nombre potentiel de personnes à loger, nourrir, vêtir, former et éduquer dépasse sans doute 2 milliards d'individus.
    Peut-être y a-t-il possibilité de réfléchir à cela ?

    Pour rappel : Notre article "L'ouverture des frontières détruit l'emploi"
    2/ L’Afghanistan est un pays régi par un Islam rigoriste qui permet ce genre de scène (attention, vidéo extrêmement violente) :http://www.nytimes.com/video/world/asia/100000004108808/the-killing-of-farkhunda.html
    La différence culturelle entre les Afghans et les Européens est immense.
    Peut-on prendre le risque d'importer sur notre continent, jusque dans nos villages, des centaines de milliers de personnes ne partageant aucun trait civilisationnel commun avec nous ? Risque-t-on de nouveaux épisodes de violences comme celles ayant eu lieu à Cologne ?
    Ce qui implique par ailleurs de réfléchir à notre identité. Qu'est-ce qu'être Européen ? Qu'est-ce qu'être Français ? Tout le monde peut-il le devenir sans condition ?
    Pour rappel : Notre article "Défendre son identité n'est pas un crime" sur les prises de positions de Claude Lévi-Strauss.
    Plus largement, l'accueil des migrants doit interpeller tout citoyen sur deux éléments essentiels :

    1/ Cet accueil a un coût
    Extrait de l'article de la Voix du Jura (1) : "Les migrants sont installés dans les locaux de l’Afpa à Lons, et bénéficient d’un accompagnement social associatif géré par l’association Saint-Michel-le-Haut. Ils disposent de 6,80 euros par jour pour se nourrir. Les frais de logement et l’accompagnement social sont pris en charge par l’État."
    Si l'on multiplie ces frais par le nombre de migrants en France, on arrive très vite à des montants astronomiques. À ces sommes, il faut évidemment rajouter divers postes comme l'AME, la mobilisation des forces de Police, etc.
    Tout cela payé par la collectivité, évidemment.
    2/ Parmi les migrants, de nombreux combattants de l'État Islamique
    Annoncée par beaucoup depuis des mois, largement niée - et même moquée - par les médias et les hommes politiques, la présence de djihadistes au sein de la foule de migrants est aujourd'hui admise par tous. (6)
    La gestion calamiteuse de la crise migratoire aura donc aussi des répercussions gravissimes sur la sécurité publique.
    N'oublions pas également que, sans parler de combattants islamiques, l'essentiel des migrants sont des musulmans et que leur importation massive ne sera pas sans retombée.
    3/ Cet accueil a des conséquences significatives sur l'identité de l'Europe.
    Le regroupement familial, automatique une fois qu'ils seront Français, permettra à ces Afghans, Iraniens et Irakiens de faire venir leur famille. Par le biais de cet outil, le million de migrant arrivé en 2015 se multipliera, compte tenu des réalités démographiques de ces pays (7), par 4 ou 5.
    A court terme, il s'agit d'une modification profonde du substrat européen (déjà transformé par l'immigration massive des dernières décennies).
    Et l'avis du peuple dans tout ça ?
    Les conséquences financières, culturelles et démographiques de ce déversement du Proche-Orient et de l'Afrique sur l'Europe sont supportées par les peuples européens.
    Pourtant, jamais le peuple français - ni aucun autre d'ailleurs - n'a eu le droit de s'exprimer sur cette crise migratoire dont les conséquences sont énormes.
    Toute la caste culturo-politico-médiatique s'est quasiment unanimement mobilisée en faveur de l'accueil des migrants.
    Seuls quelques hommes politiques LR et FN ont osé critiquer publiquement l'accueil des migrants.
    Seules quelques publications de droite ont tenté d'apporter la contradiction à une presse militant à 95 % pour l'ouverture des frontières et le devoir d'humanité.
    Seules quelques personnalités publique se sont indignées de l'absence totale de vision à long terme de nos gouvernants.
    Peut-être faudrait-il s'étonner de cette application de la caste dirigeante à éviter au maximum le débat d'idée et l'inclusion des citoyens dans le processus de décision...
    Une chose est certaine. Si le processus d'immigration massive poursuit son cours, la France dans laquelle grandiront nos enfants ne sera pas celle dans laquelle nous avons, nous, grandi.
    Sources :
    (1) http://www.voixdujura.fr/ils-sont-arrives-en-france-pour-fuir-la-terreur_17010/
    Lons-le-Saunier, 18 000 habitants, la France profonde :https://www.google.fr/maps/place/Lons-le-Saunier/@46.6756777,5.5224216,9z/data=!4m2!3m1!1s0x478cd7ebb0af71b7:0x137ecc2793602023
    (2) Lien vers un fichier Excel récapitulatif :http://data.unhcr.org/mediterranean/download.php?id=490
    Site internet général : http://data.unhcr.org/
    (3) http://data.unhcr.org/mediterranean/regional.php
    (4) "Beaucoup" de migrants prétendent être syriens afin de se faire passer pour des réfugiés. https://www.washingtonpost.com/world/europe/migrants-are-disguising-themselves-as-syrians-to-gain-entry-to-europe/2015/09/22/827c6026-5bd8-11e5-8475-781cc9851652_story.html?tid=sm_tw
    "De nombreux migrants prétendent venir de Syrie mais ne parlent pas un mot d'arabe."
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/05/01003-20151005ARTFIG00374-en-allemagneun-tiers-de-faux-demandeurs-d-asile-syriens.php
    (5) http://www.courrierinternational.com/article/migrants-15-million-de-refugies-en-2015-lallemagne-depasse-les-limites
    (6) http://www.dailymail.co.uk/news/article-3455254/There-5-000-ISIS-trained-jihadists-roaming-large-European-Union-warns-head-Interpol.html
    et http://www.lexpress.fr/actualite/societe/attentats-de-paris-sur-la-piste-d-autres-terroristes-travestis-en-migrants_1763428.html
    (7) http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SP.DYN.TFRT.IN

    http://www.ventscontraires.fr/

  • De Calais à Athènes, la crise migratoire s’amplifie chaque jour

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Depuis début 2016, 130 000 « migrants » sont arrivés en Europe depuis la Méditerranée, selon le haut-commissariat aux réfugiés. Soit davantage que lors des six premiers mois de 2015.

    Après l’Autriche, la Slovénie, la Hongrie, la Croatie et la Macédoine, c’était au tour de la Belgique, il y a dix jours, de rétablir le contrôle aux frontières pour empêcher un éventuel afflux de clandestins lié au démantèlement de la « jungle » de Calais. Depuis, 619 personnes ont été refoulées.

    Où en est-on du démantèlement à Calais ?
    Après les échauffourées de ces derniers jours, il se poursuit dans la partie sud et devrait durer un mois. Mais un quart des clandestins transférés dans les centres d’accueil seraient déjà retournés dans la « jungle », rejoignant la partie nord, pas encore concernée par le démantèlement.

    À Athènes, la situation est autrement plus préoccupante
    La fermeture des frontières sur la route des Balkans aggrave l’engorgement en Grèce. Actuellement, plus de 20 000 migrants y sont coincés. Et la Commission européenne évalue à 100 000 le nombre de réfugiés qui risquent d’être bloqués en Grèce sachant qu’il en arrive entre 1 000 et 3 000 par jour.

    Dans le même temps, l’Europe entend réaffirmer le principe de libre-circulation dans l’espace Schengen, mis à mal par ces fermetures de frontières. Hier, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé qu’un retour à Schengen « est une condition préalable à la solution européenne à la crise des migrants ».

    Après la crise financière, c’est une crise migratoire que vit la Grèce
    Un nouveau plan d’aide pour la Grèce, c’est ce qu’a annoncé hier la Commission européenne. Mais ce n’est plus pour pallier la crise économique, c’est un fonds « humanitaire » d’urgence de 300 millions d’euros.

    Le sommet UE-Turquie consacré à la crise des migrants le 7 mars va-t-il arranger la situation ?
    En novembre, Ankara s’était engagé à ralentir le flux migratoire qui traverse la mer Égée depuis ses côtes jusqu’en Grèce, en échange d’une aide de 3 milliards d’euros et d’une accélération de sa procédure de candidature à l’Union européenne. Vu le flux incessant de populations et l’impatience manifestée par Bruxelles, force est de constater que cet accord tarde à produire ses effets.

    http://fr.novopress.info/199014/calais-athenes-crise-migratoire-samplifie-chaque-jour/
  • Le « label bio » dans le viseur de l’Union européenne et des lobbys ?

    C’est la santé de nos enfants qui est désormais en cause.

    L’Union européenne s’apprêterait à « assouplir » sa législation en matière d’agriculture biologique. Autrement dit, introduire une brèche au sein d’un label économiquement porteur, vers lequel un nombre croissant de nos concitoyens se tournent en dépit de son coût, susceptible de peser sur de nombreux foyers. Ou comment la technocratie pourrait détourner les efforts de la société civile, au sein de laquelle croît pourtant la volonté d’un changement.

    Alors que les produits issus de l’agriculture biologique représentent en moyenne un surcoût de 57 %, l’Agence BIO note une spectaculaire augmentation de près de 20 % de leur consommation entre 2012 et 2014. C’est dire qu’une profonde transformation des mentalités est en cours, susceptible de porter la reconversion de nombreuses exploitations et de renforcer l’économie nationale. Risquant pourtant de se heurter aux intérêts des lobbys et au manque de vision des élites de l’Union, susceptibles de court-circuiter d’une directive et d’une loi les aspirations populaires.

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  • Brexit : Le souverainisme à la mode britannique ... Une vraie bonne nouvelle pour l'Europe ?

    La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne est désormais une éventualité de court terme. Mathieu Bock-Côté estime [Figarovox - 24.02] qu'à leur manière bien singulière, les Anglais partisans du Brexitdéfendent le véritable esprit européen. Et lorsqu'il invoque la vie démocratique de l'Europe, c'est au sens des peuples, des nations, de leur pluralité. Il le fait en des termes et selon une conception de l'Europe, des sociétés et des nations, qui est aussi fondamentalement la nôtre. Sur ce même sujet, on pourra se reporter utilement au lundi de Louis-Joseph Delanglade publié ici-même le 29.02 : L’Union agonise ? Vive l’Europe !  LFAR

    La table est mise, les Britanniques se prononceront le 23 juin sur leur sortie de l'Union européenne. Les cyniques ont déjà leur formule toute trouvée : les Britanniques envisagent d'autant plus librement de sortir de l'Europe qu'ils n'y sont jamais vraiment entrés. Il n'en demeure pas moins que la vie politique européenne tournera pour les prochains mois autour de ce débat fondamental : est-ce qu'un État est en droit de sortir d'une association politique qui était censée représenter un grand bond en avant dans l'histoire universelle ? Est-il même en droit de définir selon ses intérêts nationaux spécifiques sa participation à une telle union ?

    Le sens de l'histoire, tel que l'interprétaient généralement les grandes figures de l'idéologie dominante, qui pousse à la dissolution des nations par le multiculturalisme et le globalisme, ne permettait pas cette prise au sérieux du fait national. Mais il semble que la liberté des peuples est encore capable de faire dévier l'inéluctable et que les grands processus historiques puissent se gripper quand la souveraineté s'en mêle. C'est d'autant plus vrai que la nation n'est pas une fiction idéologique, quoi qu'en pensent ceux qui y voient une construction sociale récente dans l'histoire du vieux continent, mais une réalité ancrée dans l'histoire. L'État-nation demeure l'horizon indépassable de la démocratie.

    On peut reprendre la formule aujourd'hui à la mode : de quoi l'Europe est-elle le nom ? Louis Pauwels, la grande figure historique du Figaro Magazine, au moment d'en appeler à voter contre Maastricht, en 1992, distinguait entre les européistes et les Européens. Les premiers, disait-il, s'attachaient à une chimère idéologique désincarnée qui n'avait d'européenne que le nom. Les seconds, en se portant à la défense des nations, défendaient la civilisation européenne à travers le cadre qui avait permis le développement de la liberté politique. Pauwels n'était pas le seul à penser ainsi, même si le souverainisme français de l'époque, qui ne portait pas encore ce nom, avait moins explicité sa vision de la civilisation européenne.

    À sa manière, c'est cette distinction qu'a reprise Boris Johnson, le maire de Londres, en contestant aux partisans de l'Union européenne la prétention à être les seuls défenseurs de l'Europe. Celui qui sera probablement la figure dominante du camp souverainiste, et qui lui donne un poids politique majeur, ne se laissera pas enfermer dans le mauvais rôle du Britannique insulaire seulement soucieux de cultiver son jardin. Il fait preuve d'un authentique cosmopolitisme. Il ne tolèrera manifestement pas l'étiquette d'europhobe que voudront lui coller ses adversaires et les commentateurs, qui ont décidé, en adoptant ce terme il y a quelques années, de psychiatriser la dissidence devant la construction européenne.

    Le souverainisme britannique est particulier : à la différence des autres pays d'Europe occidentale, il n'est pas canalisé ni confisqué par une force politique populiste, ou du moins, étiquetée comme telle. On ne saurait sérieusement faire du petit parti eurosceptique UKIP un parti d'extrême-droite, quoi qu'en pensent ceux qui n'en finissent pas d'étendre la définition de ce terme. Mais surtout, le souverainisme est très présent au sein du Parti conservateur même si ce dernier, pour l'instant, demeure sous l'autorité de son chef. Évidemment, David Cameron ne saurait être défini comme un souverainiste au sens strict, mais les conditions qu'il a posées pour rester dans l'UE rappellent une chose : l'adhésion à l'Europe n'était pas pour lui inconditionnelle.

    C'est une perle napoléonienne : un pays a la politique de sa géographie. Il ne peut s'en abstraire, même s'il n'en est pas prisonnier. C'est ce qui explique notamment que la Grande-Bretagne n'a jamais vu dans l'Union européenne autre chose qu'un grand marché auquel elle refusait son âme. La Grande-Bretagne appartient à la civilisation atlantique, et plus largement, à la civilisation anglo-saxonne. Pour Boris Johnson, la Grande-Bretagne serait plus forte délivrée des entraves communautaires. Elle renouerait avec une souveraineté lui permettant de conduire sa propre politique. À tout prendre, ses grands hommes politiques envisagent plus favorablement une éventuelle fédération des peuples de langue anglaise que d'unir son destin à l'Europe continentale.

    La possibilité d'une séparation britannique obligera l'Europe à réfléchir à son identité profonde et à la nature du projet politique qu'on porte en son nom. Depuis le refus, en 2005, d'intégrer la référence aux racines chrétiennes de l'Europe dans la constitution européenne, c'est la vraie nature de la construction européenne qui s'est dévoilée. Elle entend moins constituer politiquement le vieux monde à travers un patriotisme de civilisation transcendant les nations sans les abolir, que bâtir une forme d'empire universel et humanitaire aux frontières indéfinies et prétendant embrasser théoriquement l'humanité entière. Cette posture suicidaire conduit inévitablement à un refus de l'idée même de frontière, puisque c'est la pluralité humaine qui est contestée.

    La crise des migrants des derniers mois a rappelé une chose : non seulement l'Europe n'a pas vraiment de frontières, mais elle n'en veut pas non plus. Elle aurait l'impression de trahir sa vocation humanitaire en distinguant entre l'intérieur et l'extérieur de la communauté politique. Ce n'est pas le moindre des paradoxes que de constater que plus la construction européenne avance, et plus elle croit devoir dissoudre la civilisation européenne. Dans le monde idéal des européistes, la citoyenneté devrait recouper l'humanité entière et la logique des droits de l'homme définir exclusivement la vie politique. À terme, cette philosophie politique désincarnée provoque la révolte des peuples.

    À sa manière bien singulière, la Grande-Bretagne se porte peut-être à la défense, en ce moment, du véritable esprit européen. Quel que soit le résultat du référendum, qu'on ne saurait sérieusement prophétiser plusieurs mois à l'avance, il aura au moins eu une vertu : rappeler que le politique peut surgir à tout moment dans la vie des peuples et jeter à terre les constructions idéologiques aussi artificielles qu'autoritaires. L'Europe ne saurait traiter ses peuples comme des provinces vassales. Parce qu'il redonne vie au politique et permet aux peuples de se le réapproprier, ce référendum représente une vraie bonne nouvelle dans la vie démocratique de l'Europe.

    FigaroVox

    Mathieu Bock-Côté           

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques(VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/03/02/brexit-le-souverainisme-a-la-mode-britannique-une-vraie-bonn-5768233.html

  • La Pologne : déchirée à l’intérieur, stigmatisée et diabolisée à l’étranger

    Le destin de la Pologne est celui d’un peuple catholique fou de courage et de patriotisme dont le territoire n’a cessé de se déplacer et d’être partagé entre ses voisins.

    Ce grand pays a gagné son indépendance après la guerre de 1914-18. Il a cependant continué à être martyrisé au terme d’un ultime partage, par les Allemands, comme à Varsovie en 1944, et par les Soviétiques, comme à Katyn en 1940. Il fut abandonné par Roosevelt et Churchill à Yalta.

    La Pologne a été en pointe avec Jean Paul II, Lech Walesa et Solidarnosc dans le combat pour abattre le totalitarisme communiste qui l’a opprimée pendant près d’un demi-siècle.

    Aujourd’hui elle entre en combat pour sauvegarder son identité et revendiquer sa souveraineté face au successeur de l’empire soviétique, le conglomérat européen, fruit du mondialisme et vassal de l’empire américain.
    André Posokhow

    En octobre 2015, Droit et Justice (PiS), le parti conservateur, identitaire, souverainiste, eurosceptique et attaché aux valeurs traditionnelles, a remporté les élections législatives et obtenu la majorité absolue. Quelques mois auparavant, le candidat conservateur, soutenu par Droit et Justice, Andrzej Duda, était devenu président de la République.

    Pour la coalition des libéraux de Plate-forme civique (PO) et du Parti paysan polonais (PSL) et pour le cercle du président sortant (soutenu par le PO), cette défaite inattendue a constitué un énorme traumatisme.

    Au cours des années précédentes, ces politiciens ont servi en priorité les intérêts des groupes politiques issus de l’ancien régime communiste qui se sont convertis au « capitalisme » ou plutôt à l’affairisme et étaient impliqués dans de nombreux scandales politiques et financiers.

    Ils avaient aussi des liens très forts (parfois de caractère criminel) avec les services spéciaux russes et les capitaux étrangers investis dans les secteurs bancaire, médiatique et commercial.

    Ils se rendent compte aujourd’hui qu’ils ont beaucoup à perdre.

    Les réformes qui menacent la dolce vita des « enfants du Système »

    Parmi les réformes inscrites dans le programme de Droit et Justice qui menacent la toile d’araignée de ces oligarchies on peut noter :

    • l’introduction d’un impôt spécial sur les hypermarchés et la grande distribution ;
    • la création d’un impôt spécial dans le secteur bancaire et les transactions financières ;
    • la re-polonisation du secteur bancaire ; en 2015, 75% de ce marché était contrôlé par les capitaux étrangers ;
    • la limitation du capital étranger dans les « médias mainstream ». En 2015, 80% des médias étaient aux mains de sociétés étrangères.

    D’autres pans du programme inquiètent beaucoup, comme le refus d’accepter les quotas de réfugiés et les migrants économiques imposés par l’Union européenne ou, en ce qui concerne la vie morale, la loi sur l’avortement et la fécondation in-vitro.

    Qui a peur de l’Etat de droit et de la démocratie ?

     Presque immédiatement après ces élections libres et démocratiques, le gouvernement est devenu la cible des attaques hystériques des diverses forces politiquement correctes, gauchistes et progressistes.

    Une organisation mystérieuse, le Comité pour la défense de la démocratie (KOD), alliée au PO (et peut-être créée par lui) et le journal Gazeta Wyborcza, qui soutient les libéraux, ont commencé à mener des campagnes sur le thème de « la menace qui pèse sur l’Etat de droit ».

    Les mensonges se multiplient et aucun prétexte n’est écarté pour affirmer que la démocratie en Pologne se trouve en danger mortel. Les réformes du Tribunal constitutionnel sont présentées comme une scandaleuse violation de la Constitution et les changements introduits dans la loi sur les médias comme, bien sûr, destinés à limiter la liberté d’expression.

    Déjà, avant la Noël 2015, la majorité des médias polonais, toujours aux mains des capitaux étrangers et favorables à l’ancien régime et aux idées dites progressistes, et les kapos du Parlement européen ont affirmé à qui voulait l’entendre que la Pologne connaissait une situation de crise. Comme dans le scénario hongrois le pays est devenu « la bête noire » des institutions de l’Union européenne et des médias de ses pays membres, avec cependant quelques exceptions.

    Le sommet de l’hypocrisie : l’enquête de l’Union européenne sur la situation en Pologne

     Martin Schulz, le président du Parlement européen, s’est permis de qualifier les événements en Pologne de coup d’Etat orchestré par le gouvernement polonais.

    Enragés, les médias internationaux de gauche et du centre ont hurlé leurs accusations : la Pologne serait un pays xénophobe, antidémocratique, intolérant…

    Stimulée, l’Union européenne a lancé une enquête sur la situation de l’Etat de droit en Pologne.

    Au Parlement européen, un débat, ou plutôt une parodie de débat, a été engagée sur la situation de l’Etat de droit et de la démocratie en Pologne.

    Il convient de souligner qu’un des fondateurs du PO, Donald Tusk, le président actuel du Conseil européen depuis décembre 2014, a été pendant sept ans le premier ministre polonais. Tout est préparé et organisé pour procéder à une critique sévère, à la condamnation et à la stigmatisation de la Pologne. On parle même de sanctions…

    La première ministre polonaise, Beata Szydło, a décidé d’aller à Bruxelles pour défendre la souveraineté des décisions de son équipe. On ne lui donnait pas beaucoup de chances. L’Allemand Martin Schulz est un maître de manipulation et la majorité des groupes parlementaires était tombée d’accord sur la prétendue crise de la Pologne.

    Cependant, le 19 janvier 2016, pendant le débat, les PPE, les Libéraux, les Verts, les Socialistes, ne sont pas arrivés à formuler des reproches précis.

    Le soutien à la Pologne est venu de deux députés français, Jean-Luc Schaffhauser du Front national et Aymeric Chauprade, ainsi que de plusieurs membres de groupes de droite et de Tories britanniques.

    La démocratie en Pologne se porte bien, mais la lutte n’est pas finie

     Ceux qui ont été impliqués dans de trop nombreux scandales politiques et financiers n’ont pas vraiment compris que la société polonaise a dit « Assez ! » et qu’elle ne tolère plus la corruption, la manipulation de son peuple et la dictature « made in Brussels ».

    Pour le moment, le gouvernement continue à réformer l’Etat avec le soutien de la majorité de la population. Les médias changent aussi. Les journalistes qui n’avaient pas honte de pratiquer la désinformation et de se moquer de tout ce qui ressemblait à du vrai patriotisme (dans la novlangue des médias : obscurantisme) sont sur le départ.

    Certes, comme nous autres Polonais le disons aussi, une hirondelle ne fait pas le printemps, même à Varsovie. La société polonaise demeure et peut-être sera de plus en plus déchirée à l’intérieur par les tentatives de déstabilisation de cette nouvelle démocratie identitaire. Pour la renverser, la cinquième colonne au service des forces mondialistes ne cesse de déformer dans les médias de propagande la situation en Pologne et de la dépeindre, à la façon orwellienne, comme une diabolique antidémocratie.

    Mais notre démocratie identitaire est soutenue par « l’homme de la rue » et, grâce à son patriotisme, il sera difficile aux médias de la manipuler. Il reste à espérer que les médias indépendants présenteront à l’opinion polonaise et internationale la réalité du paysage politique polonais.

    Piotr Majewski., Universitaire, 25/02/2016

    http://www.polemia.com/la-pologne-dechiree-a-linterieur-stigmatisee-et-diabolisee-a-letranger/

  • Drieu: le Jeune Européen

    2495303368.jpgJuste avant la débâcle de 1940, à un moment dramatique où il se penche sur son passé, il éprouve le besoin de faire le point sur ses premières œuvres et de publier un recueil de ses Écrits de Jeunesse : deux recueils de poèmes de guerre, Interrogation (1917) et Fond de cantine (1920) ; et deux recueils d’essais et de textes divers, La Suite dans les idées (1927) et Le Jeune Européen (1927). Mais, toujours insatisfait de lui-même, il croit nécessaire d’en retravailler la formulation, perdant ainsi au passage la fraîcheur de ses premières sensations ; cela nuit particulièrement à la nouvelle version de ses poèmes.

    Notre nouvelle édition des Écrits de jeunesse reste fidèle au projet de l’écrivain, mais c’est un nouveau livre, puisque nous avons préféré sauvegarder la verdeur des textes originaux, plutôt que de nous ranger aux corrections a priori discutables de l’âge mûr.

    Bouleversés par leur expérience atroce de la « Grande Guerre », déçus par le morne immobilisme du vieux monde qu’ils voient retomber dans l’ornière de ses petites habitudes, les jeunes écrivains de cette génération espèrent encore pouvoir donner un sens à une modernité emportée par un perpétuel mouvement d’accélération dans le vide.

    Malgré quelques incertitudes juvéniles, ces courts textes de Drieu incarnent avec vigueur cet esprit d’invention et cette sincérité, réalisant une subtile combinaison entre excentricités dadaïstes, enthousiasme futuriste pour l’innovation technique et révolte surréaliste, tout en maintenant vivace le souvenir de la tradition classique.

    Professeur littérature comparée, Julien Hervier a notamment édité et présenté le Journal 1939-1945 de Drieu la Rochelle (Gallimard, 2012) et la correspondance de ce dernier avec Victoria Ocampo : Lettres d’un amour défunt (Bartillat, 2009, Prix Sévigné 2010).

    Source: http://zentropa.info

  • Un ancien ministre de Margaret Thatcher appelle les Britanniques à sortir de l'Union européenne

    Et il ne s'agit pas de n'importe quel ministre. Il s'agit de Nigel Lawson, ancien ministre de l’économie et des finances de Margaret Thatcher et son appel est publié dans le Daily Telegraph. Extrait de la traduction trouvée sur le site de l'UPR :

    "Le Premier ministre a clairement échoué à accomplir ses objectifs, et le moment est venu pour nous de quitter l’UE.

    Dans 4 mois, les Britanniques seront vraisemblablement appelés à prendre la décision la plus importante de leur vie pour l’avenir de notre pays.

    Ce n’est pas une décision par rapport à l’Europe en elle-même. C’est une décision pour savoir si nous voulons rester dans une institution profondément troublée et dévoyée connue sous le nom d’Union Européenne. Et personne n’aurait pu être plus clair sur la définition de ce problème que David Cameron, dans son discours à Bloomberg il y a trois ans, quand il s’était engagé à garantir une « réforme fondamentale et de grande portée » de l’UE. Il y a visiblement échoué.

    Il s’était personnellement engagé à mettre fin à l’effet cliquet tristement célèbre, en assurant que «le pouvoir refluerait vers les États membres, et ne resterait pas éloigné d’eux ». Il a visiblement échoué sur ce front aussi :pas un seul pouvoir n’a été rendu au Royaume-Uni ; et la doctrine du prétendu « acquis communautaire », qui pose que les pouvoirs une fois transférés à l’Union Européenne ne peuvent plus lui être retirés, reste encore fermement en place.

    Il avait également promis que tout ce qu’il voulait obtenir dans ses négociations impliquerait « un changement complet et approprié des traités », sans lequel ces décisions ne pourraient pas être juridiquement contraignantes. Aucun changement de traité n’a été obtenu.

    Le Premier ministre ne peut pas être tenu pour responsable de son échec lamentable à atteindre ses objectifs. L’Union Européenne s’oppose de façon inflexible à tout autre changement qu’une intégration toujours accrue. Ce qui est en revanche inacceptable, c’est qu’il présente comme des succès les prétendues concessions qu’il a obtenues, alors que celles-ci vont du totalement inapproprié au complètement absurde (...)

    Lorsque j’étais Chancelier, j’étais devenu de plus en plus conscient du fait qu’en termes économiques, l’appartenance à l’UE nous faisait plus de mal que de bien. Et encore était-ce avant l’arrivée de l’union monétaire européenne, qui est arrivée après que je quitte mes fonctions, et qui a eu un effet tellement désastreux sur l’économie de l’UE.

    Mais il n’est pas surprenant que cela n’apporte aucun avantage économique puisque l’Union Européenne n’a jamais été un projet économique. Ça a toujours été un projet politique, avec un objectif politique que nous, au Royaume-Uni, ne partageons pas. Telle est la raison fondamentale, qui prime sur toutes les autres, pour laquelle nous devons voter en faveur de la sortie.

    Cet objectif est la création d’une union politique en bonne et due forme, les États-Unis d’Europe.

    Voilà le but de cette « union toujours plus étroite ». Comme la Déclaration solennelle de 1983 sur l’Union Européenne l’a explicité, il ne s’agit pas simplement d’une union des peuples d’Europe. Il s’agit carrément d’une union politique des États membres. Voilà aussi le but de l’union monétaire. Le père de l’Union monétaire européenne fut Jacques Delors, un ancien président de la Commission européenne (...) Il avait très bien compris que l’on ne peut pas avoir d’union monétaire viable sans union fiscale, et pas d’union fiscale sans union politique. C’était tout le but de la manœuvre. D’où la proposition, formulée dans le rapport de la Commission européenne de juin 2015, surnommé « Rapport des cinq présidents », de mettre en place un seul ministre et un seul ministère des finances pour l’ensemble de la zone euro d’ici à 2025.

    Ce n’est clairement pas bon pour nous, et nous devons sortir. Sinon, même si nous avons une clause de retrait théorique de l’union politique, nous serons tout de même obligés d’accepter les lois de l’Union Européenne conçues avec cet objectif à l’esprit.

    On me demande : « Quelle est donc pour vous l’alternative à être dans l’Union européenne ? » Une question plus insensée est difficile à imaginer.L’alternative à être dans l’Union européenne est de ne pas être dans l’Union européenne. La plupart des pays du monde ne sont pas dans l’Union européenne – et la plupart des pays du monde se portent mieux que l’Union européenne.

    S’agissant des détails, nous abrogerions la loi de 1972 sur les Communautés européennes, qui établit la primauté du droit communautaire sur le droit britannique. Le marais de la réglementation européenne, – dont la plus grande partie est coûteuse, inutile et indésirable -, deviendrait la réglementation britannique, que nous serions alors libre d’accepter, d’abroger ou de modifier en fonction de notre intérêt national.

    Et nous continuerions à commercer avec les pays de l’UE, comme le reste du monde le fait aujourd’hui, et selon toute probabilité dans le cadre d’un accord de libre-échange bilatéral, dont ils ont beaucoup plus besoin que nous.

    Par-dessus tout, nous redeviendrions une démocratie indépendante, avec une perspective véritablement mondiale plutôt qu’étroitement européenne. Nous prospérerions, nous serions libres, et nous nous tiendrions debout. C’est tout ce sur quoi porte ce referendum."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html