Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 781

  • La tentation totalitaire de Hollande

    Les masques « démocratiques » et « républicains » tombent. Hollande s’est déclaré favorable à la suspension des pays européens gouvernés par « l’extrême droite ».

    C’est un tout beau tableau totalitaire que nous dessine notre « président » : sur le plan intérieur, c’est la restriction tous azimuts des libertés publiques : loi anti-terrorisme, réforme du Code pénal, État d’urgence prolongé ad nauseam, campagne de propagande « anti-conspirationnisme »… Des mesures prise au prétexte de lutte contre le terrorisme, mais qui frappent avant tout les opposants de tous bords au régime, aussi bien les militants écolo-gauchistes opposés à la COP21 qu’un des blogs les plus pertinents contre le discours communautaire musulman.

    Sur le plan extérieur, c’est encore plus clair : Hollande a émis la possibilité de suspendre un État membre de l’Union européenne si un gouvernement d’extrême-droite arrive au pouvoir. « Un pays peut être suspendu de l’Union européenne », a déclaré François Hollande sur France Inter le 18 février. « L’Europe a les outils juridiques pour empêcher un pays de violer les principes démocratiques », a-t-il ajouté.
    « Quand la liberté des médias est en jeu ou quand les constitutions et les droits de l’Homme sont menacés, l’Europe ne peut pas simplement agir comme un filet de sécurité. Elle doit mettre en place des procédures pour suspendre les pays. Cela pourrait aller aussi loin que cela », a poursuivi le président.

    À ce jour, aucun pays n’a été suspendu de l’Union européenne pour cette raison ou pour une autre. Pour François Hollande, des « vérifications » pourraient être nécessaires pour surveiller les changements proposés en Pologne.
    Des propos à mettre en perspective avec ceux de notre Premier ministre, qui déclarait être « prêt à tout » pour empêcher le FN d’arriver aux responsabilités.
    Décidément, cette gauche aux affaires a une notion bien particulière de concevoir la démocratie…

    C.D.

    http://fr.novopress.info/

  • Le PS allemand paye des marginaux violents pour empêcher les manifestations d’opposants à l’immigration de masse

    Des documents du dernier congrès des « Jusos », les jeunesses socialistes du SPD, le parti socialiste allemand, font état de dépenses au profit de diverses associations Antifa.
    On peut voir en particulier sur la ligne 6 des dépenses horaires de 45 € par heure pour participer aux manifestations ainsi que des locations de 48 bus pour acheminer ces miliciens.
    On pourra constater ainsi que les Antifas qui se présentent comme des anarchistes ont monté une multitude de sociétés comme Antifa Reisen en charge des déplacements, Antifa Gmbh pour tout ce qui est publication et Antifa Catering pour tout ce qui est nourriture. Le document du congrès indique d’ailleurs que des sandwichs étaient prévus dans les dépenses.

    antifas-allemands.png


    Ces opérations correspondent en particulier aux violentes contre-manifestations qui avaient eu lieu contre PEGIDA à Dresde et Legida à Liepzig le 9 février 2015. Le gouvernement en avait fait porter la faute sur les « extrémistes » anti-immigration et aucune arrestation d’Antifa n’avait eu lieu.
    Il y avait déjà eu des rumeurs sur ces attaques si bien organisées et l’on pouvait voir un début d’organigramme sur le net où des associations de Demokratie-Vereine « pro-démocratie » financées directement par les autorités publiques redistribuaient ces fonds à diverses sociétés commerciales montées par les Antifas.
    Les « cartels » politiques SPD/CDU/Verts achetaient eux aussi des prestations auprès de ces entreprises estampillées Antifa.
    Ces accusations avaient été qualifiées de pure propagande et l’arrivée massive d’immigrées avait commencé à ce moment-là.

    B9JoVeBIEAAeg8a.jpg

    Les salaires horaires importants payés à ces délinquants professionnels sont un nouveau pas franchi dans la manipulation étatique. Il y a même un scanner dans les bus pour enregistrer les cartes de membre participants et faciliter le versement rapide de leurs primes.
    Les internautes se sont beaucoup moqué de ces antifas aux ordres des dirigeants du Système.

    Source journalistenwatch ;TAZ via novopress

    http://www.contre-info.com/le-ps-allemand-paye-des-marginaux-violents-pour-empecher-les-manifestations-dopposants-a-limmigration-de-masse#more-41129

  • Sauvons l’agriculture française !

    Intermarché est visé par une enquête de la Commission européenne pour avoir souhaité acheter à un prix plancher aux éleveurs français.
    Le Salon international de l’agriculture de l’année 2016 restera gravé dans les mémoires. Le Président est plus que jamais contesté par les travailleurs du secteur primaire. Acculés, parfois ruinés, les agriculteurs se sentent abandonnés par un pouvoir incapable d’assurer leur protection face à une concurrence internationale de plus en plus déloyale et les règles injustes engendrées par le marché unique. François Hollande, et son ministre Stéphane Le Foll, fidèle parmi les fidèles, sont accusés d’avoir multiplié les mauvais choix et d’être faibles face aux institutions européennes. Tout cela est exact. Songez que la provenance de la viande n’est même pas étiquetée !
    « Nous, on n’est pas des migrants, donc François Hollande ne s’occupe pas de nous ! », hurlaient, samedi, les agriculteurs réunis en un comité d’accueil vengeur. Un cri du cœur qui trouve un écho dans toute la population française. L’idéologie mondialiste abandonne la nation à toutes les prédations, tant migratoires qu’économiques. La France est insuffisamment protégée, il est temps qu’elle retrouve des frontières.

  • [Bordeaux] En solidarité avec les agriculteurs

    L’Action française avait mobilisé quelques camelots bordelais cet après-midi afin de participer à la manifestation des agriculteurs périgourdins. Ceux-ci, sachant pertinemment qu’une énième manifestation ne leur serait guère utile, ont préféré mener une opération escargot sur la rocade ! Bravo à eux ! L’Action française insiste sur cet événement révélateur de l’inutilité du "dialogue social" qui n’est plus qu’une impasse au sein de laquelle nos agriculteurs ne veulent plus se fourvoyer. La dizaine de militants n’a pas perdu son temps et a tenu a marquer sa solidarité avec ceux qui nous nourrissent !

  • Italie : un SDF local mort de froid au pied d’un hôtel 4* réservé aux clandestins

    clochard-04.png« Le 1er février, un SDF a été retrouvé mort dans le Centre de Bolzano. Son corps a été retrouvé par des passants sur un lit de fortune fait de boîtes en carton le long du mur de l’Hotel Alpi, qui accueille actuellement les clandestins de la région. Selon les informations préliminaires de la police, le corps de l’homme ne présente pas de traces de violence. Il y a quelques jours, un autre SDF était mort à Bolzano : mais là, il s’agissait d’un meurtre pour lequel était recherché un immigrant illégal. Et ce matin, la police a arrêté un suspect tunisien de 28 ans lors d’une bagarre à l’intérieur d’un centre d’urgence mis en place à Bolzano pour loger les sans-abri en hiver.

    NDLR : La tragique ironie de cette histoire est que l’Hôtel Alpi a été « privatisé » début 2015 pour recevoir des immigrants arabes. Ceux-ci se sont d’ailleurs plaints plusieurs fois de leurs conditions d’hébergement, de la nourriture et du peu d’argent qu’ils reçoivent. Un reportage de Video 33, la chaîne locale de Bolzano sur ces manifestations avait d’ailleurs été interdit de diffusion pour ne pas alimenter les réactions « racistes » de la population locale.
    Description de l’Hotel Alpi :
    L’hôtel dispose de chambres bien aménagées et de nombreux servicesclochard-01.png vous assurant le maximum du confort, y compris un accès Internet Wi-Fi gratuit dans tout l’immeuble, un bar, un restaurant et des salles de réunion. De plus, l’espace bien-être, situé à proximité, vous attend avec un choix varié de soins thermaux, sauna, bain turc et bain hydrothérapeutique.
    L’hôtel Best Western Alpi est situé idéalement dans le centre de Bolzano, à 100 mètres de la gare, de la cathédrale Duomo, du théâtre et des boutiques élégantes, offrant aux hôtes la solution de logement parfaite que vous séjourniez pour les affaires ou des vacances.
    clochard 02

    clochard 03

    Sources : Trentino / Video 33 / Hotelsclick via novopress

    http://www.contre-info.com/italie-un-sdf-local-mort-de-froid-au-pied-dun-hotel-4-reserve-aux-clandestins#more-41127

  • Catherine, la paysanne « rebelle » qui vend ses semences illégales

    Une véritable « guerre des graines » semble s’être enclenchée en réaction à l’accaparement du patrimoine agricole par des groupes industriels, avec l’aval des autorités. Cette résistance s’observe à travers les cas symboliques d’individus issus de l’agriculture paysanne, de l’agroforesterie ou encore de la permaculture. Rencontre avec Catherine, responsable du groupe Semailles, qui persiste à vendre ses fameuses « graines interdites » !
    Les semences constituent certainement la richesse la plus essentielle de la culture paysanne. Pendant des millénaires, les agriculteurs ont sélectionné le plus naturellement du monde les meilleures espèces de végétaux. Celles qui étaient les mieux adaptées à leur terroir, les plus résistantes tant aux intempéries qu’aux parasites, et les plus productives. Au fil des siècles, ce savoir s’est transmis gratuitement d’une génération à l’autre, mais aussi d’un paysan à l’autre. Une sorte d’«open source phytogénétique» avant l’heure, en quelque sorte.
    Le marche de l’industrialisation

    C’était sans compter sur l’industrialisation galopante du secteur et un lobbying forcené. À la fin des années 1990, les institutions internationales sont venues s’accaparer l’enjeu crucial de l’agriculture moderne, avec deux attitudes assez contradictoires. Tout d’abord, en 1998, l’Union Européenne entérine la directive 98/44/CE, censée légiférer en matière de protection juridique des inventions biotechnologiques. Comme tout mauvais médicament, cette directive induit implicitement un puissant effet secondaire : tout procédé de sélection de plantes pouvait alors être breveté, même si ce procédé est « naturel ».
    La Grande chambre de recours de l’Office Européen des Brevets a d’ailleurs rappelé, pas plus tard qu’en mars 2015, que la directive n’interdit en rien la « brevetabilité des traits natifs préexistants », et a donc confirmé que des plantes issues de procédés « essentiellement biologiques » peuvent aussi être brevetées. Une nouvelle qui fera la joie des multinationales de la semence comme Monsanto, Bayer et Syngenta (récemment racheté par le chinois ChemChina pour 43 milliards de dollars, soit la plus grosse acquisition en date d’une entreprise étrangère par une entreprise chinoise).
    Ensuite, avec un autre traité, le Tirpaa (Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture). Signé sous l’égide de l’Onu en 2001, il est entré en vigueur en 2004. En théorie, son objectif louable est de donner accès à des millions d’échantillons de semences rassemblées aux quatre coins de la Terre et, toujours en théorie, garantir un partage équitable des bénéfices issus de leur exploitation. Il en découle également un droit des agriculteurs de conserver, d’utiliser, d’échanger et de vendre leurs propres semences. Cependant, le catalogue européen des espèces et variétés de plantes cultivées est très drastique en matière de semences autorisées à la vente. Comment faire pour survivre dans cette schizophrénie législative quand on est un petit producteur de semences naturelles ?
    Le combat de Catherine

    Productrice belge de semences biologique, Catherine Andrianne gère sa société semencière de main de maître. Son commerce de graines biologiques, Semailles, ne désemplit pas. L’incessant va-et-vient de ses clients témoigne du succès que rencontrent ses semences paysannes dans un contexte où l’opposition aux logiques industrielle gagne du terrain. L’émission télévisée belge « Alors, on change ! » a dressé son portrait à l’occasion d’un numéro consacré à la désobéissance civile.

    Catherine Andrianne lors d’une journée portes ouvertes de son jardin

    Pour cause, Catherine commercialise des semences non inscrites dans le catalogue européen des espèces et variétés. Une activité qui, si elle permet de sauvegarder notre patrimoine et de lutter contre la perte de biodiversité, est totalement illégale. Pourtant, Catherine n’en démord pas ! Depuis la diffusion de son portrait en 2014, elle a encore ajouté une soixantaine de variétés de semences « interdites » supplémentaires à son inventaire. Avec l’achat de ces nouvelles graines, le nombre de semences qu’elle propose atteint aujourd’hui plus de 600 espèces différentes.
    Une réforme du commerce des semences en stand-by

    Cette situation à peine croyable est due à une législation européenne en matière de commercialisation des semences particulièrement complexe et, aujourd’hui, profitable aux industriels. À l’heure actuelle, la réforme de la législation sur le commerce des semences, qui devait éclaircir la situation, est au point mort. Mise en application, elle simplifierait l’enregistrement de variétés rares dans le catalogue européen et autoriserait probablement les micro-entreprises (de moins de dix employés et dont le chiffre d’affaire est inférieur à 2 millions) à commercialiser eux aussi des variétés de semences aujourd’hui non enregistrées. Paradoxalement, cette même réforme doit faciliter la commercialisation de semences brevetées dont la conservation et la reproduction seront interdites, entrainant inexorablement une perte de biodiversité.
    De leur côté, les députés européens se sont récemment estimés « surpris par la décision de l’Office européen des brevets autorisant les brevets sur de tels produits », appelant la Commission Européenne à clarifier d’urgence les règles existantes et à protéger l’accès des sélectionneurs de semences au matériel biologique. Vous avez dit schizophrénie ? Si la situation n’était pas suffisamment complexe, dans ce brouillard législatif, l’ombre du TTIP plane sur le secteur semencier. En effet, certains craignent qu’un rejet de la réforme ramènerait à des directives bien moins adaptées aux droits des agriculteurs en adaptant une nouvelle proposition au fameux TTIP, le fameux Traité de libre-échange transatlantique.
    Si Catherine est optimiste, sa situation légale et celle de Semailles reste floue. En attendant qu’un cadre législatif soit clairement défini, aucun contrôle spécifique à la commercialisation des semences paysannes n’est effectué. En effet, l’un des enjeux de la réforme du commerce des semences est de déterminer qui de l’AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire) ou de la DGRNE (Direction Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement) se chargera de ces inspections. Un scénario complexe voire surréaliste à l’image de nos administrations.Dans l’expectative, Catherine poursuit donc le commerce de ses semences paysannes en toute illégalité, mais aussi en toute sérénité. Et ce, pour le plus grand plaisir de clients toujours plus nombreux en Belgique autant que depuis la France.

  • L'Allemagne durcit le droit d'asile

    Les députés du Bundestag ont adopté jeudi à une large majorité une série de mesures décidées par Angela Merkel et sa coalition. Limitation du regroupement familial, renvoi des migrants condamnés, accélération des procédures d’expulsion : la politique d’accueil des réfugiés va considérablement se durcir. 

    Pour faire le tri entre les réfugiés de guerre et les autres, trois pays du Maghreb – Algérie, Maroc et Tunisie – vont être ajoutés à la liste dite des pays d’origine sûrs. Il sera désormais quasi-impossible pour un Maghrébin d’obtenir des papiers.

    Plusieurs pays des Balkans ont déjà rejoints la liste l’an passé, et selon le ministère de l’Intérieur, cette disposition a permis de réduire fortement le nombre de migrants de ces pays.

    Il faut souligner qu'Angela Merkel est pressée par une échéance: le 13 mars, son parti chrétien-démocrate risque de perdre des plumes au profit la droite nationale lors de trois élections régionales cruciales, Bade-Wurtemberg, Rhénanie-Palatinat et Saxe-Anhalt. Elles pourraient donner lieu à un vote sanction. C'est pourquoi Berlin durcit le ton sur l'immigration. L'Allemagne laisse dix jours (soit juste avant le scrutin...) à la Turquie pour prouver sa bonne foi en réduisant «considérablement» l'exode de réfugiés et de migrants traversant la mer Égée, faute de quoi l'Europe ne pourrait plus échapper à la fermeture en série de frontières nationales. L'ultimatum vise aussi Athènes et les autres capitales, celles qui ont jusqu'ici laissé le flux des nouveaux arrivants remonter jusqu'à la République fédérale. 

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/lallemagne-durcit-le-droit-dasile-1.html

  • Brexit et sommet de l’UE, Amnesty International, Calais, Mgr Aillet, Gollnisch et la Trumpmania…

    L’actualité vue par Bruno Gollnisch

    • Sommet de l’UE des 18 et 19 février : David Cameron grand gagnant ?
    • Amnesty International étrille « l’Europe » sur le dossier des migrants et la France dans sa lutte contre le terrorisme : les droits de l’homme et nos libertés sont-ils menacés ?
    • Calais : l’affaire des généraux Piquemal, Gausserès et Bachelet…
    • La gauche (du PS) tire à boulets rouges sur le couple Valls-Hollande : implosion socialiste à 14 mois de la présidentielle ?
    • L’effigie de Mgr Aillet brûlée à Bayonne : pourquoi tant de haine ?
    • Au pays de Mickey,
  • Tatiana Guturova : 6 questions gênantes sur le mouvement migratoire

    Source : OJIM
    Tatiana Guturova est correspondante de l’agence kazakhe Tengrinews en Serbie. Elle a suivi de près le mouvement migratoire qui a traversé le pays en été-automne 2015.
    Dans l’un de ses reportages, elle pose et se pose une série de questions simples au sujet de ce phénomène, de toute évidence orchestré à ses yeux. Nous avons traduit ce reportage parce qu’il est représentatif des interrogations de nombreux journalistes extérieurs à l’UE, ayant leur tête sur les épaules et délivrés du fantôme de l’autocensure. « Entrée libre aux outsiders » (Мигранты: Посторонним вход разрешен, Tengrinews, 6.11.2015). Morceaux choisis.

    Je me rappelle du jour où je les ai aperçus pour la première fois à Belgrade. Une compagnie de jeunes gars s’était pointée dans un petit café belgradois. Ils semblaient sortir tout droit d’un magazine : coupes dans le vent, lunettes de prix, habits griffés.

    — Réfugiés, a dit mon ami en les montrant de la tête.
    J’ai renversé mon jus.
    — Tu plaisantes ?
    […]
    — Il y en a beaucoup du côté de la gare routière, m’a-t-il confié. Tu verras.

    Il y en avait vraiment beaucoup. Et il en arrivait toujours plus chaque jour. Syriens, Libyens, Afghans, Pakistanais, Iraniens, Marocains : une véritable organisation de nations sinistrées en fuite.

    Les arrivants communiquaient peu avec les Belgradois. Cela dit, ils racontaient volontiers aux journalistes les péripéties de leur parcours, louant l’hospitalité locale : ils n’avaient, disaient-ils, rencontré nulle part un traitement aussi humain. De fait, les Serbes, qui avaient été eux-mêmes récemment contraints de fuir de Croatie, de Bosnie et du Kosovo, prenaient à cœur les misères des migrants. Les gens leur apportaient de la nourriture et des vêtements chauds, et les autorités construisaient en toute hâte des centres de crise où ils les ont déplacés cet automne.

    Cependant les migrants, à l’étonnement de leurs hôtes nourriciers, n’étaient pas trop pressés de rejoindre les centres, et ils s’y opposaient même activement. Ils ne prévoyaient pas de s’arrêter en Serbie. Ils s’empressaient de rejoindre la frontière tant désirée de l’UE et, au-delà, l’Allemagne, où Angela Merkel les avait officiellement invités, promettant d’accueillir 800.000 réfugiés. De fait, cette déclaration de Mme Merkel est à la source de l’afflux de migrants vers le Vieux Continent.

    Si tout le monde fuit, je fuis aussi.

    Comme on le sait, des illégaux arrivaient en Europe auparavant déjà, surtout par la voie maritime et surtout en Italie. Des bateaux chaviraient, des gens se noyaient, les Italiens se plaignaient, les bureaucrates européens n’arrivaient pas à résoudre le problème.

    C’est alors qu’a commencé la guerre en Syrie.

    D’ordinaire, on relie directement ce fait avec la crise migratoire et l’on en reste là, au lieu se poser quelques questions importantes.

    Première question : quand les combats ont-ils commencé en Syrie ? Réponse : en 2011. Des obus volaient partout, comme aujourd’hui ; les populations fuyaient ventre à terre, comme aujourd’hui. Mais pour une raison mystérieuse, la vague migratoire a épargné l’Europe il y a quatre ans. Et personne à Berlin ne leur souhaitait la bienvenue.

    Deuxième question : pourquoi les réfugiés en provenance de Syrie ne sont-ils pas des femmes, des enfants et des vieillards, mais avant tout des jeunes gens en pleine santé ? Lorsque je m’en suis enquise auprès des migrants eux-mêmes, ils en « oubliaient » tout d’un coup leur anglais.

    Certes, les reportages télévisés vous montrent aussi des enfants en pleurs et des femmes enceintes. On a même vu une vieille Afghane de 105 ans débarquer en Europe avec sa famille. Mais il ne faut pas oublier que les télévisions sélectionnent les plans les plus spectaculaires et les plus émouvants.

    Il va de soi que parmi ces centaines de milliers de migrants il existe aussi de vrais réfugiés : des gens brisés, affamés, fatigués, reconnaissants pour toute aide qu’on leur apporte et prêts à demeurer dans n’importe quel pays où ils n’entendent plus siffler les balles. Mais ces gens-là ne sont qu’une vitrine pour les Européens compatissants. Ils sont l’arbre qui masque la forêt de ces jeunes gens dans la force de l’âge, qui constituent la majorité des migrants.

    Troisième question : pourquoi le fleuve des migrants de Syrie héberge-t-il autant d’Africains, d’Afghans, de Pakistanais, d’Irakiens, d’Iraniens et d’autres internationaux pas forcément bienvenus qui errent aujourd’hui en Europe ? À cause de la devise : « Si tout le monde fuit, je fuis aussi ? »

    Quatrième question, qui fait également perdre leur anglais aux migrants : pourquoi nombre d’entre eux, au passage des frontières, ne déclarent pas leur vrai nom, refusent de donner leurs empreintes digitales et indiquent, comme un seul homme, une seule et même date de naissance ?

    Cinquième question : qui est derrière le business lucratif du transport des migrants en provenance du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie vers l’Europe ? Selon des données officieuses, chaque migrant doit payer aux passeurs 5 à 6000 euros pour un passage par voie maritime et 2 à 3000 pour un transport par voie de terre. Selon les estimations de l’ONU, le revenu des passeurs de migrants avoisinerait les 10 milliards de dollars. Il serait intéressant de savoir si tout cet argent va dans une seule et même cagnotte. Et si oui, laquelle ?

    Étonnamment, les Européens préfèrent contourner ce sujet, bien qu’ils parlent énormément de la crise et cherchent activement des solutions. Mais pour une raison obscure, personne ne propose la démarche la plus évidente, qui est de briser les filières clandestines. Se pourrait-il que ces filières soient protégées par un pouvoir intouchable ?

    Certes, les eurocrates ont promis d’identifier les voies de passage maritimes. Trop de gens ont déjà péri noyés — selon les dernières nouvelles, quelque 2800 migrants ont disparu sans traces —, et il devient impossible de fermer les yeux sur cette tragédie. Or on n’a guère vu jusqu’à présent de ces rafiots surchargés s’en retourner chez eux.

    Enfin, la question principale : pourquoi Mme Merkel a-t-elle tout de même invité chez elle pratiquement un million de migrants, en pleine crise, alors que l’Eurozone vacille au bord de l’éclatement ? Les Allemands, qui connaissent le pragmatisme et la froide rationalité de leur Chancelière, ne croient pas trop à l’accès de philanthropie. Mme Merkel a toujours agi avec une lucidité calculée, choisissant de deux maux le moindre. Quelle aurait donc été la pire des éventualités si cette armée de migrants qu’il faut loger, nourrir, habiller, éduquer et contrôler constitue le moindre mal ?

    […]

    Pour le moment, on ne peut affirmer avec certitude qu’une seule chose : les migrants sont devenus une monnaie d’échange dans une lutte pour le contrôle d’une région du monde. L’épicentre de cette lutte est aujourd’hui en Syrie, où se confrontent les intérêts de toutes les grandes puissances. Il serait naïf de supposer que les migrants ont simplement été « projetés » vers l’Europe par la déflagration du conflit, ou que certaines parties au conflit se soient soudain apitoyées sur leur sort. Des millions de véritables réfugiés, privés de tout par la guerre, continuent de vivoter dans des camps en Liban, en Jordanie ou en Turquie. Du sort de ces gens-là, personne ne se soucie.

    Quant aux jeunes gens dans la force de l’âge, pour quelle raison les a-t-on rassemblés aussi vite et expédiés en Allemagne ? Uniquement pour creuser encore un trou dans le budget européen et affaiblir une économie déjà sinistrée par la crise ? Ou bien leur a-t-on fixé une mission plus importante ? On n’aura pas à attendre un demi-siècle pour le savoir.

    http://fr.novopress.info/198630/tatiana-guturova-6-questions-genantes-mouvement-migratoire/