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Europe et Union européenne - Page 782

  • Retourner les faux

    On dit souvent que le Français est très majoritairement issu de souches paysannes. C'est sans doute pourquoi il a une passion particulière pour la cause agricole et des idées pour la défendre. C'est le but de ce billet, le piéton du roi étant, lui, greffé sur la souche viticole. Je lis souvent les analyses bretonnantes de Jean-Philippe Chauvin et partage toutes ses conclusions* mais, historien plus qu'économiste, il ne perce pas suffisamment la dictature des filières. Les paysans qui barrent les routes pour le lait ou le cochon sont victimes d'un modèle économique centré sur la liberté de l'offre, liberté régulée par la punition ciblée des subsides à éclipse qu'ils reçoivent. Sans faire un cours de Génie rural, on peut distinguer deux agricultures pour demain et on va voir que les filières porcines et laitières actuelles n'y sont pas.

    (*) Son dernier article sur Nouvelle Chouannerie : Des agriculteurs abandonnés par la République (clic)
    L'agriculture sympa est la ferme en polyculture**

    ... sur laquelle subsiste une famille qui peut être nombreuse et qui sert le marché local en produits frais et contrôlables. Il y a de l'avenir sur cet axe, pour la simple raison que c'est le seul modèle anticapitaliste, et que l'argent vagabond n'y viendra pas. La demande de produits propres augmentera sans arrêt. Les prix aussi ; mais l'hypocondrie latente du mangeur lui fera accepter un surprix "qualité" qui le sauvera du cancer. Dans cette agriculture, on peut ranger toutes les niches techniques à commencer par la viticulture et les laiteries, mais aussi le maraîchage, la production fruitière artisanale et la salaison.
    Ces activités ne rendent pas riches, mais permettent d'élever une famille très convenablement dans un cadre naturel. Le contact direct avec le consommateur indique les déviations à prendre pour bien continuer. C'est le vieux modèle français qui malgré tout ne peut plus nourrir les villes.
    (**) Il est intéressant de s'abonner au mensuel Country qui revisite à sa façon la série "Green Acres" : CLIC !
    La seconde agriculture est celle des filières.

    C'est un modèle adapté à la consommation de masse, d'autant plus pertinent pour accompagner la métropolisation de l'espace qui est en train de s'imposer. Ce que produit l'agriculture des filières et une matière première qui doit franchir un ou plusieurs stades de transformation pour atteindre le consommateur. Or les manifestations que nous voyons tous les jours nous indiquent qu'elle fonctionne en régime d'offre. J'allais dire bêtement. Les producteurs font tourner leurs exploitations et se présentent sur le marché pour écouler les matières premières. A partir de là tout leur échappe. C'est le plus mauvais modèle et pourtant le plus ancien, quasiment médiéval. Mais curieusement, c'est celui qui dès l'après-guerre fut poussé par le Génie rural, adossé au Crédit agricole qui suppléait au défaut de capital par des prêts gagés sur le travail. La seule pompe qui fonctionne au bénéfice de tous sur une filière agricole est la pompe aspirante. Le transformateur au contact du marché de consommation organise les productions intermédiaire et primaire, la filière n'ayant qu'un seul patron : le client final. Dans ce modèle, le transformateur passe des contrats d'approvisionnement (un peu comme dans le raffinage pétrolier). Certes, en période de surproduction il est plus avantageux pour lui de venir sur le marché spot, mais on peut le contraindre de diverses façons comme en compliquant les marchés spot ou en y raréfiant l'offre. Le Cadran de Pleven fut le boulevard d'accès des transformateurs à la mise en coupe réglée des producteurs porcins ! Si le transformateur n'a plus de place de marché global où agir hors-contrat, cela devient très difficile pour lui de gérer les approvisionnements qui lui sont indispensables à faire tourner l'usine. Renverser le modèle prendra du temps, mais l'impulsion est déjà donnée dans certains segments comme la volaille.
    Cowgirl

    Si on veut être complet (j'ose), il existe une troisième agriculture, mais qui n'impacte pas vraiment la crise agricole, motif de ce billet : c'est l'agriculture commerciale internationale qui fournit le marché mondial en denrées de base. Celle-ci n'a besoin ni des soins de l'Etat, ni même de la surveillance de Bruxelles même si elle en accepte les subsides. Elle est réglée par un cadran spécial commun à tous, chaque spécialité a le sien, qu'il soit à Paris, Londres ou Chicago (voir la carte). Les productions tropicales sont mieux connues (café, cacao, soja) mais nous y sommes aussi pour les blés meuniers, l'orge, le maïs-grain, le houblon, le colza etc... que nous appelons les "grandes cultures". Cette agriculture est forcément capitalistique, elle est organisée en groupements puissants capables de faire plier des Etats ; elle livre par bateaux complets et contribue plus à nos exportations que la filière automobile ! Les ministres qui se succèdent à Paris n'en comprennent pas toujours les tenants et aboutissants. C'est un métier relativement fermé, un peu comme le bitume, l'urée ou les pistaches.


    Terminons du côté obscur de la force.
    Les acteurs de marché pointent souvent du doigt la "grande distribution" et ils ont bien raison. La grande distribution dont la centrale d'achat la plus emblématique du secteur est celle des Leclerc, manœuvre toujours à la limite de la rupture de ses ressources. Pour avoir le prix final le plus bas possible, il faut acheter le plus bas possible, mais pour conserver de la ressource - i.e les couillons qui se lèvent tôt - il suffit de payer le "juste prix" un poil plus haut que le prix auquel on se suicide. Et si les paysans sentent bien cette politique délibérée contre leurs intérêts, les ministres qui se pavanent sur les foires ne s'en occupent pas. C'est au choix : ou bien ils sont bêtes, ou bien ils sont complices. Ne donnons pas de mauvaises idées, mais parfois, faire passer la justice de Laguiole résout bien des conflits. Une agriculture de filière renversée en "pompe aspirante" devra passer en force sur la grande distribution en clouant ses chauves-souris sur la porte des granges.
    En résumé (?!), l'indice de bonheur brut du paysan est dans la ferme de proximité ; mais il peut aussi se réaliser comme maillon premier d'une filière de produits transformés qu'il intégrera complètement. Le paysan du Crédit agricole est foutu. Quand on fera les comptes, on y réintégrera le prix de la sueur avant de tirer les soldes. Après, on pourra parler de tout ça à Bruxelles. Si la conséquence première est de diminuer d'inutiles subventions : on y fera de l'audimat.
  • Informations sur les viols à Cologne : plainte contre... la police

    La police de Cologne a lancé une enquête pour trouver quels sont les policiers qui ont livré des informations à la presse sur les agressions sexuelles dissimulées par les autorités. Alors qu’au lendemain de ces agressions, les forces de police avaient déclaré que la nuit s’était bien passée, puis avaient tenté de minimiser le rôle des immigrés dans la vague de violences sexuelles du Nouvel An, des fuites — comprenant un document interne secret détaillant l’ampleur des crimes et une interview d’un officier supérieur — avaient révélé comment la police avait reçu des centaines d’appels dans la nuit et son impuissance à y faire face.

    Le procureur du tribunal Cologne a confirmé que la police rassemblait des éléments quant à la source de la fuite qui a donné lieu à une plainte émanant du ministre de l’Intérieur de la région. Cette affaire avait conduit l’ancien chef de police Wolfgang Albers à prendre sa retraite après que ses déclarations mensongères furent mises en défaut par ces fuites. Une enquête publique est maintenant lancée en Rhénanie du Nord-Westphalie sur ces incidents.

    Pour le moment, face aux 1000 plaintes enregistrées, seulement 73 individus ont été mis en examen pour ces agressions de masse, dont beaucoup sont apparemment d’Afrique du Nord. Parmi ceux-ci, 15 sont maintenus en détention alors que l’enquête se poursuit.

    Le ministre de l’Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jager, a déclaré que les autorités fédérales avaient convenu de ne plus envoyer de Marocains dans des centres de réfugiés de la région. Il a ajouté que le nombre d’arrivées de personnes du Maghreb a fortement augmenté, mais bon nombre de ces migrants « ne sont pas admissibles comme réfugiés et par conséquent, ne reçoivent pas d’asile ».

    « Les immigrants d’Afrique du Nord sont surreprésentés dans la population délinquante du pays », a déclaré Ralf Jäger. « Les suspects sont souvent de jeunes hommes voyageant seuls. »

    Selon les données provinciales, 6 444 Marocains et 6 790 Algériens ont cherché asile en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en 2015, soit une augmentation de 300 %. 80 % des immigrants marocains vivent dans cette région, principalement dans les deux grandes villes de Cologne et Düsseldorf. Mais ils ont peu de chances d’obtenir l’asile en Allemagne, car ils ne fuient pas la guerre ou un conflit dans leur pays d’origine.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/informations-sur-les-viols-%C3%A0-cologne-plainte-contre-la-police.html

  • Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée ?

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Roland Hureaux, cueilli sur Causeur et consacré aux conséquences, déjà visibles, pour les Européens de l'invasion migratoire et de la menace du terrorisme islamique...

    Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée ?

    Bienvenue dans le monde d’après

    La conjonction de vagues migratoires hors de contrôle, d’attentats terroristes de grande ampleur et d’une restriction des libertés (loi sur les écoutes, état d’urgence) allant jusqu’à une réforme de la Constitution qui va jusqu’à inquiéter le Conseil de l’Europe, pourrait bien dessiner les traits de l’Europe vers laquelle nous allons : ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire.

    Les tenants de la société multiculturelle pensent que la diversité des communautés allogènes implantées dans les pays européens constituera un enrichissement pour le pays d’accueil par la multiplication des échanges et le croisement des cultures qu’elle suscitera, pouvant aller jusqu’au métissage. Cela est vrai, au moins en partie, quand les dites communautés ne sont qu’une petite minorité, trop réduite pour rester dans l’entre-soi et pour apparaître comme une menace. Chacun de ses membres a de fortes chances de rencontrer à l’école, sur les stades ou au travail des autochtones et de s’assimiler à leur  mode de vie. Les autochtones ne sentant pas leur primauté remis en cause, se montrent accueillants et ouverts aux échanges.

    Il n’en est plus de même quand les dites communautés se font nombreuses. Les nationaux ont moins envie d’échanger. Les immigrés ou fils d’immigrés ont moins de chances de les rencontrer notamment dans des classes devenues monocolores. En France, la reprise de la fécondité immigrée depuis quinze ans, laquelle s’était jusque-là plus ou moins normalisée, est un marqueur de la communautarisation, de pair avec la préférence des mâles pour des femmes qu’ils font venir du pays, plus dociles que leurs voisines de palier.

    Au terme : une société d’apartheid telle que l’Allemagne en montre l’exemple depuis longtemps. A Berlin, il n’y a pas d’Allemands dans les quartiers turcs et très peu de Turcs dans les quartiers allemands. Plus les populations immigrées seront importantes, plus la séparation sera grande.

    Des tensions prévisibles

    Les  relations de ces communautés seront, qu’on le veuille ou non, conflictuelles. Sans doute, le nombre de musulmans impliqués dans les actes terroristes est-il infime par rapport à leur nombre total : 1 sur 1 000 si on se réfère au fichier S, lui-même très extensif. Mais ces actes auront statistiquement et toutes choses égales par ailleurs deux fois plus de chances de se produire si la population allogène devient deux fois plus nombreuse. Ils contribuent et contribueront à durcir les relations intercommunautaires,  à entretenir la méfiance et l’hostilité dont les effets seront seulement tempérés par la  séparation des communautés. En outre, le terrorisme n’est pas la seule forme de l’agressivité réciproque des communautés : la délinquance ordinaire, les « incivilités » ou alors les réflexes d’autodéfense des autochtones y contribueront aussi.

    Malgré les exemples de pays comme le Liban, la Bosnie, le Sri Lanka qui montrent que des communautés religieuses  d’importance comparable1 ne peuvent coexister longtemps de manière pacifique, on peut penser que ce n’est pas ce genre de guerre ouverte qui menace immédiatement l’Europe. Mais, comme l’a montré Pierre Manent 2, la démocratie  ne peut prospérer que dans une communauté relativement homogène. On peut craindre que l’hétérogénéité au contraire lui soit fatale. C’est une loi historique que plus une société est hétérogène, plus il faut un pouvoir fort pour y maintenir la paix civile.

    Menaces sur les libertés

    On ne voit que trop comment un pouvoir socialiste qui proclame à tout-va son attachement aux valeurs républicaines, conforte chaque jour sa légitimité par une gesticulation sécuritaire qui entretient la psychose de l’attentat et habitue insensiblement les esprits à un régime d’exception. S’il est vrai que des failles dans le dispositif policier ont fait obstacle à ce que les attentats de Charlie et du Bataclan aient été détecté à temps, personne n’a considéré que ces failles provenaient de lacunes juridiques, seulement de dysfonctionnements des services. Il est probable que leur vigilance ayant été aiguisée par les événements, ils mettront un point d’honneur à mieux prévenir les attentats et donc à diminuer les risques que court la population. Il reste qu’avec l’état d’urgence, tout citoyen français peut craindre de voir au milieu de la nuit débarquer la police chez lui pour y effectuer une perquisition sans mandat judicaire. Il est aussi vrai que depuis la loi du 24 juillet 2015  sur le renseignement, des gens font attention au contenu de leurs courriels craignant qu’ils ne soient interceptés et utilisés contre eux. Ces moyens juridiques d’exception ont été notoirement utilisés contre des personnes, écologistes, identitaires ou autres, qui n’avaient rien à  voir avec les réseaux terroristes. Sans aucune nécessité, on veut réformer la Constitution alors même qu’une démocratie forte devrait garder ses lois fondamentales sauves quelles que soient les  circonstances3.

    S’il est vrai, comme on le dit, que les événements que nous avons vécus ne sont rien à côté de ceux qui nous attendent (il faut espérer le contraire !), alors les restrictions de libertés que nous aurons à connaître dans le futur seront encore plus considérables.

    Cela ne concerne pas que la France. Une fois l’euphorie de la politique d’accueil de Merkel passée, qui sait ce que nous réserve ce pays dont les oscillations extrêmes ont déjà ébranlé l’Europe ?

    Il est des gens, en France et en Europe, qui imaginent qu’une politique d’accueil large et généreuse rendra les gens meilleurs et la société plus prospère et démocratique, qu’elle fera progresser les droits de tous à commencer par ceux des migrants. Certains sont même prêts à faire émerger cette société vertueuse par la force d’une loi impitoyable au moindre écart de langage. Ils devraient être refroidis par les perspectives qui se dessinent. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire contemporaine que les bons sentiments amènent des catastrophes, c’est même plutôt là la règle que l’exception. Nos anticipations ne découlent de rien d’autre que d’une connaissance objective de la dynamique des sociétés de tous les temps et de l’extrapolation de ce qui se passe sur notre sol depuis quelques mois.

    Roland Hureaux (Causeur, 18 février 2016)

    1. Ce qui ne veut pas dire un poids démographique équivalent. Le nombre d’adeptes actifs de chaque groupe, ses appuis extérieurs, importent aussi.
    2. Pierre Manent , La Raison des nations : réflexions sur la démocratie en Europe. Gallimard, collection L’esprit de la cité, 2006.
    3. Ce qui fut le cas de la IIIe République en guerre de 1914 à 1918 ou des Etats-Unis jusqu’au 11 septembre 2001.
     
  • Réduire le flux migratoire est une question de survie pour l'UE

    C'est ce qu'a déclaré le ministre autrichien de l'Intérieur Johanna Mikl-Leitner, dont le pays organisait mercredi une conférence régionale sur la crise des réfugiés. L'Autriche et les pays des Balkans ont pris l'initiative de renforcer le filtrage des demandeurs d'asile aux frontières. Vienne avait invité les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères de neuf autres pays d'Europe orientale, dont la Slovénie, la Croatie, la Serbie et la Macédoine, pour renforcer la coordination de ces mesures destinées à freiner les arrivées de migrants sur leur territoire.

    Il s'agit d'un signal clair quant à notre volonté de réduire le flux. Nous le devons, a insisté le ministre autrichien des Affaires étrangère Sebastian Kurz. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous avons besoin d'une décision très claire au niveau européen, a abondé Mme Mikl-Leitner, alors que les ministres de la Justice et de l'Intérieur de l'UE doivent de se réunir jeudi pour une séance où la question migratoire occupera de nouveau une place centrale.

    Michel Janva

  • Belgique : on ferme

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    EUROPE (Présent 8553)

    8553-Une.jpgLa Belgique a peur de voir son territoire envahi du côté sud. Pourtant la France ne songe pas à l’annexer !
    Ce n’est pas des Français dont elle se protège, mais des migrants, lesquels, si la jungle de Calais est évacuée, vont s’installer outre-Quiévrain, ce qui a d’ailleurs commencé : appliquant eux aussi le principe de précaution, une trentaine d’individus ont déjà été arrêtés à Adinkerke. Les autorités belges ont donc décidé de fermer leurs frontières. Les contrôles seront réalisés « systématiquement sur les lieux stratégiques connus pour les passages » a indiqué le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon.
    Contrairement à ce qu’imagine son homologue français, Bernard Cazeneuve, ceux qui veulent aller en Grande-Bretagne à tout prix ne vont pas se rendre dans un centre d’hébergement dans les Causses ou à Romorantin, mais vers un autre port du Nord. C’est donc la crainte de voir les maux de Calais s’exporter vers le port de Bruges-Zeebrugge, d’où partent les ferries à destination de la Grande-Bretagne, qui justifient la décision de Bruxelles.
    Il s’agit aussi de faire taire la rumeur qui se répandait dans la jungle selon laquelle les Belges seraient plus « ouverts » que les Français, rumeur qui serait le fait des passeurs afin de pouvoir continuer leur coupable activité de l’autre côté de la frontière.

    Ce n’est pas de gaieté de cœur que le chef du gouvernement belge a pris cette mesure à l’encontre de son plus proche voisin avec qui les échanges sont permanents et amicaux. Cela montre que la Belgique n’est pas dupe du discours de notre ministre de l’Intérieur pour résorber cet abcès sur la côte calaisienne, elle ne veut pas faire les frais de cette impuissance.
    Ceux des « migrants » qui parviendraient à passer à travers les mailles du filet et interceptés en Belgique, où ils ne voudraient pas demander l’asile, se verraient notifier un « ordre immédiat de quitter le territoire » et seraient raccompagnés à la frontière française par la police belge. Retour à l’envoyeur !

    Il s’agit d’une dérogation « temporaire » aux règles de Schengen, a précisé le ministre de l’Intérieur belge. C’est la formule que tous les pays emploient pour rester dans le cadre de la légalité européenne qui ne prévoit qu’une fermeture temporaire et exceptionnelle. Mais quand déjà sept pays de l’espace Schengen ont fermé leurs frontières et pour le même motif, petit à petit ce seront les États qui les maintiennent ouvertes qui deviendront l’exception… avant de s’y rallier.

    En effet, quand un accès est fermé, les passeurs et leurs clients en ouvrent un autre, ce qui conduit le pays victime de cette situation à reprendre lui aussi le contrôle de ses frontières. Quant au caractère « temporaire » ni en Belgique, ni ailleurs, il n’y a de date butoir. Son gouvernement a indiqué que cette fermeture « durera autant que nécessaire », c’est-à-dire très longtemps, car la crise dite des « migrants » est encore devant nous.

    Les chefs d’État et de gouvernement ont beau proclamer qu’il faut tout faire pour conserver « Schengen », ce n’est qu’une imprécation stérile. La liberté de circulation se réduit chaque jour davantage, « Schengen » devient une coquille vide. Mieux vaudrait le constater et déclarer ces accords caducs au lieu de cet acharnement même pas thérapeutique.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • « les reporters étrangers payent des « réfugiés » pour jouer les victimes de noyade » selon le métropolite orthodoxe de l’île de Kos

    Mgr Nathanael, métropolite de Kos et Nisyros, a déclaré dans un entretien à la radio Alpha 98.9 mercredi, en parlant des « réfugiés » : « J’ai vu de mes propres yeux des reporters de télévisions étrangères donner 20 euros à des gens pour qu’ils jouent les victimes de noyade ».

    Kos est une de ces îles grecques envahies par les immigrants clandestins depuis l’année dernière.
    Elle a été le théâtre ces derniers jours de manifestations des habitants qui refusaient qu’on y ouvre un des 5 nouveaux centres de tris (hotspots) grecs.

    Source GreekReporter

  • 160 millions d’euros de subventions européennes pour le planning familial

    Suite au scandale du planning familial américain (trafic d’organes prélevés sur les bébés avortés), le député européen Marie-Christine Arnautu (FN), avec quelques collègues, avaient demandé à la Commission européenne de

    • fournir le montant exact des subventions versées à la fédération du planning familial international,
    • reconsidérer sa décision relative à l’initiative citoyenne « Un de Nous » visant à s’opposer à la recherche embryonnaire lorsqu’elle entraîne la destruction d’embryons (initiative qui avait recueilli plus de 1,7 millions de signatures)
    • expliquer les raisons pour lesquelles la Commission européenne s’autorise à financer des organisations encourageant l’avortement alors que c’est un sujet qui n’entre pas dans ses attributions.

    La réponse de M. Mimica, Commissaire européen à la Coopération internationale et au Développement, et les annexes fournies avec montrent que l’exécutif européen a versé depuis 2005 aux deux fédérations internationales du planning familial la bagatelle de 160 millions d’euros en subventions (cf. les chiffres fournies dans annexes jointes à la réponse du commissaire) :

    1. Les honorables parlementaires trouveront dans les annexes I et II des informations tirées de la base de données centrale de la Commission concernant les paiements effectués et les engagements pris, depuis 2005, en faveur des deux personnes morales[1] recensées dans cette base comme étant liées à l’organisation mentionnée dans la question.
    1. En mai 2014, la Commission a adopté la communication relative à l’initiative citoyenne européenne «Un de Nous»[2]. Cette communication contenait une appréciation des demandes formulées dans l’initiative, notamment celles portant sur le règlement financier[3] et le financement des activités de recherche, et présentait les conclusions juridiques et politiques de la Commission sur l’initiative. Le règlement (UE) n° 211/2011 relatif à l’initiative citoyenne ne prévoit aucune disposition spécifique à propos du réexamen d’une communication adoptée en réponse à une initiative citoyenne. La Commission n’a pas l’intention de procéder au réexamen de cette communication ni de ses conclusions.
    1. Les politiques en matière d’avortement relèvent de la compétence des pays partenaires bénéficiant d’un financement au titre de la coopération au développement de l’UE, comme convenu dans le programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (actions au titre de l’article 8.25)[4]. L’UE œuvre à la réalisation des objectifs de développement convenus lors des grandes conférences des Nations unies[5]. La Commission ne fait preuve d’aucune discrimination à l’encontre des entités proposant des services d’avortement dès lors que ceux-ci sont fournis conformément à la législation nationale. Pour de plus amples informations, les honorables parlementaires peuvent se référer à la communication susmentionnée et à la réponse donnée par la Commission aux questions écrites E-13157/2015, E-12709/2015 et E-11611/2015[6].

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Dresde : le futur foyer de pseudo-réfugiés brûle, les riverains applaudissent

    Un incendie s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche dans un bâtiment destiné à accueillir un foyer de réfugiés près de Dresde en Allemagne, provoquant une « joie non dissimulée » de badauds présents sur les lieux.

    http://www.contre-info.com/

  • Brexit pour les dupes

    EUROPE (Présent 8551)

    8551_une.jpgDavid Cameron était allé à Bruxelles pour participer au Conseil européen, avec mission de défendre les intérêts des Britanniques en secouant la tutelle bruxelloise, il en est revenu en petit télégraphiste de ses pairs pour convaincre ses compatriotes de rester au sein de l’Union européenne en votant oui au référendum. Pour cela, il faut qu’il ait lui-même l’air convaincu. Il a donc essayé, dès son retour, de démontrer qu’il avait gagné sur toute la ligne… ou presque, et la face de l’Union allait en être changée, comme celle des îles britanniques.
    Le Premier ministre a assuré aux sujets de Sa Majesté que l’accord « nous donne le meilleur des deux mondes », le beurre et l’argent du beurre, les avantages de l’UE sans les inconvénients : « Le Royaume-Uni ne fera jamais partie d’un super État de l’Union européenne, le pays n’adoptera jamais l’euro, nous ne participerons pas aux parties de l’Union qui ne fonctionnent pas. » Il peut donc faire campagne pour le oui, ses revendications ont été satisfaites. Mais cela, c’est un discours à usage interne…

    Tout est changé, dit-il. Rien n’est changé, répondent ses homologues. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a certes déclaré que l’accord « renforce le statut spécial de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne. Pas glamour, mais sans concession sur les valeurs fondamentales de l’Europe ».
    Et sans « dérogation aux règles » européennes, s’est empressé d’ajouter François Hollande, qui a précisé : « Il n’y a pas de révision prévue des traités et de droit de veto du Royaume-Uni sur la zone euro, ce qui pour la France était très important. » Est-ce donc l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein ? Non, il s’agit d’un marché de dupes : en échange d’un engagement ferme du Premier ministre britannique de soutenir le oui, il n’a reçu que des promesses conditionnelles, à l’accomplissement lointain ou hypothétique.

    Parmi ses revendications, il y avait l’abrogation, ou au moins la réduction, du versement des allocations familiales pour les travailleurs européens dont les enfants sont restés au pays. Accordé ! Mais l’adoption définitive dépend du vote du Parlement européen qui n’interviendra qu’après le référendum du 23 juin ! Quant au veto des parlements nationaux sur les projets européens, il se traduit par ceci : quand 16 de ces 28 parlements nationaux s’accorderont pour contester un texte de la Commission contraire au principe de subsidiarité, à ce moment-là, figurez-vous que l’accord prévoit de déclencher… « une discussion approfondie » (sic) au Conseil.
    C’est tout !

    David Cameron demandait d’échapper à l’engagement vers une « Union toujours plus étroite », l’un des piliers de la construction européenne. Il a obtenu cette exemption. Laquelle sera effective quand elle sera intégrée au traité européen lors d’une prochaine révision à une date inconnue… si révision il y a. Ce qui signifie que la Grande-Bretagne est toujours soumise à cette clause. David Cameron voulait un délai de quatre ans pour les ressortissants de l’UE au Royaume-Uni avant de bénéficier des aides sociales, il n’a obtenu qu’une limitation de ces aides.

    Il est douteux qu’avec un tel bilan, Cameron convainque ses concitoyens de dire oui à cette Europe-là, alors que le non a le vent en poupe. Le Brexit est pour bientôt.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/198547/brexit-les-dupes/

  • Une tragédie au bout de la bêtise

    «Il y a toujours une tragédie au bout de la bêtise humaine» constatait Benoist-Méchin. Il était écrit que l’ahurissante politique allemande de ces derniers mois  d’ouverture sans frein des vannes migratoires ne serait pas sans conséquences dramatiques. Outre l’explosion  de la criminalité, des violences, des agressions sexuelles contre les populations autochtones, les immigrés eux-mêmes deviennent parfois la cible du ras-le-bol des Allemands. Certes,  les sondages  enregistrent une montée sans précédent des intentions de vote pour un mouvement  anti immigration et anti bruxellois comme Alternative für Deutschland  (AFD), et  les manifestations de Pegida («Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident») font le plein.  Mais il est à craindre que cela ne suffise plus à canaliser la colère populaire, notamment dans les länder  de l’Est, structurellement  moins perméables  à la propagande progressiste, immigrationniste des  élites politico-médiatiques.

    Ainsi, créant  l’émoi que l’on imagine,   jeudi dans le village de Clausnitz, au sud de Dresde (Saxe),  des manifestants anti-migrants ont stoppé un bus de réfugiés pour les empêcher de s’installer et samedi, toujours en Saxe,   dans la ville  Bautzen (41 000 habitants),  le  futur centre pour réfugiés a été incendié  sous les bravos des riverains.

    «Quelque chose ne va pas en Saxe», a déclaré Aydan Özoguz, ministre fédérale chargée de l’intégration. Ce qui ne va pas en Saxe, c’est surtout la conséquence de ce qui ne va pas chezAngela Merkel, ses conseillers ou des mentors.  C’est-à-dire de croire que l’on peut tranquillement, comme le souhaite notamment un Jacques Attali ou un Daniel Cohn-Bendit, suppléer au terrible déficit démographique allemand, non pas en lançant de vigoureuses mesures en faveur d’une politique nataliste autochtone, condition de l’avenir de l’Allemagne,   mais en ayant recours  à une  immigration de peuplement extra-européenne.

    Auteur  en 2010 de Deutschland schäft  sich ab  (L’Allemagne court à sa perte)  l’un des plus grands succès de librairie de ces vingt dernières années en Allemagne,   Thilo Sarrazin  continue de sonner le tocsin. Il  affirmait encore, en août dernier dans Valeurs Actuelles, que  l’immigration «détruit» son pays. Une prise de conscience qui devient majoritaire Outre-Rhin et salutaire chez cet  «ancien membre de plusieurs cabinets ministériels de gauche et sénateur aux Finances du Land de Berlin (de 2002 à 2009), membre du SPD (Parti social-démocrate), démissionnaire du directoire de laBundesbank et menacé de mort par les islamistes.»

    Dans cet hebdomadaire français, M. Sarrazin déplorait l’absence dans son pays «de politique d’immigration, car nous ne pouvons pas contrôler les migrations en raison des frontières ouvertes de l’espace Schengen. Celui qui arrive en Allemagne, légalement ou pas, asile ou pas, peut rester dans 90 % des cas. »

    Un problème que connait bien la France, dont le gouvernement  étale en outre sa faiblesse criminelle, qui encourage d’autant les réseaux mafieux  de passeurs et  les candidats au départ vers l’Europe. Le Monde relatait notamment que «la perspective d’une évacuation imminente et par la force des migrants de la moitié sud de la  jungle  à Calais s’est estompée lundi, à la veille de l’expiration de l’ultimatum préfectoral, le gouvernement promettant d’agir  par la persuasion.»

    Ce gouvernement  a donc plié devant les officines  immigrationnistes:  «les associations expliquent qu’elles ne défendent pas le bidonville, mais que l’expulsion brutale des migrants (qui seront relogés dans des conteneurs  chauffés, NDLR)  constitue une violation des droits fondamentaux, qui fragilisera davantage les plus vulnérables, grossira les camps voisins et fera disparaître dans la nature des dizaines de mineurs isolés. »

    « Sentant poindre l’affrontement (…) Dans un entretien paru lundi dans La Voix du Nord, Bernard Cazeneuve a réexposé sa politique, présentant l’évacuation comme une opération humanitaire où nous proposons une solution à tous, mais aussi comme une nouvelle étape dans allègement de la pression migratoire sur la ville de Calais. Dans l’après-midi, le ministre de l’intérieur a visité le centre d’accueil pour migrants du Mans, où il a tenu un discours d’apaisement. L’évacuation de la zone sud se fera  de manière progressive, par la persuasion et dans le respect de la dignité des personnes, a-t-il promis, se disant prêt à  prendre le temps qu’il faut ».

    Bref, constate Bruno Gollnisch,  le  ministre de l’Intérieur, dont l’inertie et la mollesse sont proverbiales  au sein des forces  de l’ordre, choisi une nouvelle fois de répondre à la pression migratoire par la dispersion des camps de réfugiés sur l’ensemble du territoire. Quel triste spectacle donne la France, quel  aveu d’impuissance, quel mépris des Français !

     Et pendant ce temps Florence Jardin, maire PS de Migné-Auxances (Vienne)  vient de porter plainte contre le FN, au nom de sa commune  pour  incitation à la haine raciale.  « Il ne  faut surtout pas s’habituer à ce type de discours. Une limite a été franchie ». « Ce discours de haine renvoyant les uns contre les autres n’a aucun sens et ne fait qu’engendrer d’autres haines (…). Face à l’abject, je n’aurai aucun seuil de tolérance  » a-t-elle déclaré. L’objet de son émoi ? Une  pétition du FN «contre l’accueil des immigrés clandestins à Migné-Auxances », qui bien évidemment comme le souligne Alain Verdin, Secrétaire départemental FN de la Vienne, ne comporte « aucune incitation à la haine raciale. »

    Jugez-en plutôt, dans celle-ci il est écrit : «A Migné-Auxances, Florence Jardin et sa majorité socialiste, communiste, écologiste inscrivent la ville dans le dispositif d’accueil des réfugiés syriens, irakiens, érythréens, sans même consulter la population locale (…). Qui en subira les conséquences ? C’est vous. La criminalité explosera, l’éducation de vos enfants en souffrira, la valeur de vos biens s’effondrera. Face à un chômage à plus de 9 % à Migné-Auxances, il y a autre chose à faire pour notre ville. On constate, une fois de plus, que le système aux affaires pratique délibérément la préférence étrangère. »

    Voilà ce que Mme Jardin, à son petit niveau, et plus largement, ses amis politiques  du gouvernement et de la gauche immigrationniste appellent un discours de haine!  C’est-à-dire  un souhait de priorité nationale dans une France frappée par la crise,  qui compte six millions  de chômeurs,  huit millions de pauvres  et autres mal-logés.  Définitivement oui, «il y a toujours une tragédie au bout de la bêtise humaine.»

    http://gollnisch.com/2016/02/23/une-tragedie-au-bout-de-la-betise/