Arnaud Leparmentier est Directeur adjoint des rédactions du Monde. Le 30 juin, il avait publié ce tweet, aujourd'hui supprimé :
Et voici ce que pronostiquaient les sondages :
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Arnaud Leparmentier est Directeur adjoint des rédactions du Monde. Le 30 juin, il avait publié ce tweet, aujourd'hui supprimé :
Et voici ce que pronostiquaient les sondages :
A-t-on jamais vu pareil déchaînement contre un gouvernement ayant décidé de consulter ses citoyens quant au chemin délicat qu’il entendait emprunter ?
« Un non des Grecs au référendum serait un non à l’Europe » (Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne).
La répression comme ultime méthode de gouvernement
Mais ces dangereuses dérives ne se limitent pas au seul cas grec. Celui-ci n’est au contraire que le point d’achèvement de l’idée démocratique à l’occidentale. Car il faut avoir les yeux et l’esprit sérieusement crottés pour ne pas en avoir vu se multiplier les signes de plus en plus criants de la tentation totalitaire :
Des ennemis
Cette fuite en avant totalitaire, qui ne prend même plus soin de se draper dans les oripeaux de l’apparence démocratique, illustre bien plus un désarroi qu’une position de force des dirigeants occidentaux. Ceux-là n’ont tout bonnement plus d’autres moyens, ni financiers, ni économiques, ni politiques, encore moins sociaux, d’assurer leur autorité auprès de leurs ouailles.
Pas d’autres moyens non plus, et c’est peut-être le plus important, de préserver les intérêts très privés de leurs commanditaires. Car là où les citoyens russes et chinois ont encore des chefs d’État, les populations occidentales n’ont plus depuis longtemps que les VRP appointés des lobbies de ces intérêts privés.
Dès lors, le spectacle démocratique n’a plus pour but que de valider le degré de soumission des majorités à leurs maîtres. Et l’effondrement de pratiquement tous les fondamentaux du système occidental néolibéral ne peut conduire qu’au chaos politique.
Le fossé est désormais définitif entre les citoyens et ceux qu’on ose plus appeler leurs « représentants ». Quelle qu’en soit l’issue, le résultat du référendum grec témoignera vite de cette rupture irréductible. Car quoi qu’en dise Alexis Tsipras, une victoire du « non » n’infléchira en rien la position inflexible de la Troïka. D’adversaires politiques, ceux-là sont clairement devenus des ennemis.
Par Le Yéti
Si pour l’instant aucun résultat n’est disponible, les bruits de la rue sont néanmoins audibles, nombre de personnes soutiennent les grecs qui tentent de ne plus être esclaves, un élan magnifique, mais cela suffit-il? Car cela reste assez subtil…Il faudrait aller plus loin encore, un soulèvement total pour dire non à l’Europe de la finance qui décide constamment pour nous en favorisant les besoins de cette même finance et des multinationales, plutôt que nos besoins réels. Cette Europe est un mensonge, une arnaque, une trahison, et nous devrions tous être grecs aujourd’hui.
Pour ceux ayant peur des conséquences, il faut bien se rendre compte que de toute manière, quel que soit le résultat, l’avenir est très mal engagé, les bulles sont très nombreuses et sont vouées à éclater, l’ensemble des pays est tellement endetté que jamais aucune dette ne pourra être remboursée, et aucun politique n’a véritablement de pouvoir décisionnel puisque ce ne sont que des pantins sans véritable courage. Le choix sont de toute manière limités.
Des milliers de gens ont rempli les rues des grandes villes européennes pour manifester leur solidarité avec la Grèce, deux jours avant le référendum sur l’accord proposé par les créanciers sur lequel les grecs doivent se prononcer.
Des activistes du groupe «Global Justice Now» ont organisé une manifestation en solidarité à l’intérieur du British Museum. «OXI [Non en grec]», «Plus de pillage» et «Soutenons la Grèce», pouvait être lu sur les pancartes des manifestants.
«Nous sommes là pour dire OXI au pillage moderne de la Grèce à travers les mesures d’austérité et la privatisation pour rembourser les crédits à haut risque des banques européennes», a indiqué Jonathan Stevenson, membre de l’ONG britannique «Jubilee Debt Campaign» qui a participé à la manifestation.
Des centaines de manifestants réunis à Glasgow scandaient «depuis Glasgow à la Grèce, pas de justice, pas de paix» et «la Troïka dit réduction, nous disons réaction».
«La Troïka et les grands médias essaient de faire chanter le peuple grec, ainsi, des actes de solidarité comme aujourd’hui sont très importants pour montrer aux Grecs qu’ils ne sont pas seuls», a souligné le militant Jonathon Shafi de la Radical Independance Campaign (Campagne radicale pour l’indépendance, RIC), qui a organisé la manifestation au service d’information CommonSpace.
Des foules ont aussi défilé à travers l’Allemagne. Les manifestants à Frankfurt brandissaient des pancartes avec les slogans «Alle Sagen OXI [Disons tous NON]» et «Non à la Troïka» tandis que des activistes marchaient dans Berlin avec des pancartes «Non aux pressions», «la solidarité à la place de l’austérité» et «combattre l’austérité partout».
Des manifestations similaires en soutient à la Grèce se sont tenues en Espagne, au Danemark, aux Pays-Bas, en France et dans d’autres pays de l’Union européenne.
Dimanche, les grecs devront répondre si le gouvernement doit accepter les demandes des créanciers qui proposent un plan de sauvetage de la Grèce en échange de nouvelles règles d’austérité. Si le peuple vote «oui», le gouvernement d’Alexis Tsipras devra très probablement démissionner et le peuple fera face aux strictes mesures d’austérité réclamées par les créanciers.
Cependant, le «Non» pourrait forcer la Grèce à sortir de la zone euro, en posant, par conséquence, la question de la viabilité de l’euro.
La Grèce qui est en crise depuis 2009, aurait dû rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin, mais ne l’a pas fait. Un autre paiement important que la Grèce doit faire est prévu pour le 20 juillet ; le pays devra alors rembourser 3,5 milliards d’euros à la Banque centrale européenne.
La plus grande manifestation concernant le référendum a eu lieu vendredi à Athènes où au moins 25 000 personnes ont défilé pour le «Non», et près de 20 000 personnes pour le «Oui», a indiqué la police à AFP.
D’après un sondage d’Ipsos, 44% voteraient «oui» contre 43% sont contre. Une partie importante des électeurs est encore indécise.
Source et article en intégralité sur Francais.rt.com
La question était :
"Faut-il accepter le plan d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l'Eurogroupe du 25 juin, qui est composé de deux parties : Reforms for the completion of the current program and beyond (Réformes pour l'achèvement du programme en cours et au delà, en anglais dans le texte sur les bulletins) et Preliminary debt sustainability analysis (Analyse préliminaire de la soutenabilité de la dette, en anglais dans le texte sur les bulletins)"
A 20h, le non est largement en tête à 60% avec plus de 53% de participation. Il en fallait 40% pour que le résultat du référendum soit considéré comme valable.
"La vague migratoire africaine que subit actuellement l'Europe se fait par l'entonnoir libyen.
- Ce dernier fut créé par ceux qui déclenchèrent une guerre insensée contre le colonel Kadhafi qui avait fermé son littoral aux passeurs-esclavagistes.
- Face à la déferlante, les forces navales européennes recueillent les clandestins... pour les transporter jusqu'en Italie. La différence avec le prophétique Camp des Saints de Jean Raspail est que chez ce dernier, les migrants débarquaient en Europe alors qu'aujourd'hui ils y sont débarqués... pour y être installés.
- Les responsables de l'ectoplasme bruxellois ont comme seule préoccupation de répartir ces intrus dont les indigènes ne veulent pas entre les pays de l'UE, ne voyant pas qu'ils vont ainsi amplifier le phénomène en créant une pompe aspirante.
- Cette migration-peuplement est essentiellement la conséquence d'une démographie devenue folle qui tue l'Afrique à petit feu, lui interdit tout développement et exacerbe ses conflits[1].
- Or cette explosion démographique s'explique parce que les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont, hier, au nom de leur « amour des autres », délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde ; cependant que les militaires les libéraient de l'esclavage arabo-musulman.
Résultat : en un siècle, la population du continent a presque été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à un milliard en 2014. Dans les années 2050 les Africains seront entre 2 et 3 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis 4,2 milliards en 2100 ; ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines[2],ce qui, ajouté à la baisse heureuse de la mortalité infantile en raison des campagnes de vaccination menées par les ONG et de l'annonce d'un prochain vaccin contre le paludisme, va conduire à un cataclysme encore plus destructeur que l'actuel.
Comment espérer alors que les migrants cesseront de se ruer vers un « paradis » européen non défendu et peuplé de vieillards ? Un paradis où, par hédonisme, les femmes ne font plus d'enfants ? Un paradis où les hommes s'interrogent sur leur identité sexuelle et où toute attitude virile est considérée comme machiste, autant dire fascisante ?
Désarmés par l'hystérie émotionnelle de la classe politique et des médias ainsi que par la compassionnelle sollicitude des clercs, les Européens sont sommés de devoir accepter de subir. Un ancien Premier ministre de « droite » est même allé jusqu'à proposer que les forceurs de frontière soient envoyés repeupler les campagnes françaises. Là où les « aides » en tous genres ont depuis longtemps fait taire les salutaires cris de « Haut les fourches »...
Le fondateur d'Alternative für Deutschland, Bernd Lucke, a subi une nette défaite lors du congrès du parti à Essen. C'est aussi une défaite de l'aile libérale du parti.
Le parti eurosceptique allemand Alternative für Deutschland (AfD) entame ce samedi 4 juillet un changement majeur. Le fondateur du parti, l'économiste Bernd Lucke, a subi lors du congrès du parti à Essen, dans la Ruhr, une nette défaite pour la présidence (officiellement le porte-parolat) de la formation qui a obtenu 4,7 % des voix en 2013 lors des élections au Bundestag. C'est sa rivale, Frauke Petry qui a été élue avec 59,7 % des voix des délégués.
Lutte interne
Cette défaite signe la fin d'une lutte interne qui était devenue très vive depuis un an entre l'aile libérale d'AfD incarnée par Bernd Lucke et qui voulait faire du parti une formation cherchant à renouveler autour du refus de l'euro la pensée ordolibérale du début de la République fédérale. Mais rapidement, il a dû faire face à une aile droite qui s'est montrée favorable à une critique de la mondialisation et de l'immigration. Notamment dans les Länder de l'est, comme la Saxe, dont est issue Frauke Petry.
Comme l'a souligné Bernd Lucke après sa demande, « les choses [lui] ont échappé » et lorsqu'il a pris la parole pour saluer les délégués au début du congrès d'Essen, il a été accueilli par des sifflets et des huées. L'aile droite l'a donc clairement emportée. Désormais, la question est de savoir si Bernd Lucke qui, en début d'année avait créé un mouvement « Weckruf 2015 » (« réveil 2015 »), quittera à présent le parti pour former sa propre formation. Il a laissé cette option ouverte.
Vers un « Front National » allemand ?
AfD est donc désormais en voie de devenir un « Front national » allemand, même s'il s'appuie toujours sur la pensée libérale d'outre-Rhin en matière économique. Il risque d'insister davantage sur les problématiques d'immigration. Le défi sera cependant de pouvoir reprendre la main sur le plan électoral. Après plusieurs succès en septembre 2014 dans trois Länder orientaux où AfD avait obtenu entre 9 et 13 % des voix, le parti a commencé à pâtir de ses divisions internes. En février et en mai, cependant, AfD est parvenu à franchir le seuil des 5 % à Hambourg et à Brême. Mais les sondages réalisés au niveau national ne lui attribuent plus que 4 % à 5 % des voix, alors que les libéraux de la FDP remontent lentement vers les 5 %. Bref, AfD commence à perdre sa base d'électeurs libéraux déçus. Dans ce cadre, regagner du terrain ne sera pas chose aisée. Les partis de droite extrême en Allemagne n'ont jamais réellement réussi à s'implanter historiquement en Allemagne fédérale.
source : La Tribune :: lien
Romaric Godin
Demain, les Grecs se prononceront par référendum sur les propositions des instances monétaires internationales
On frémit à l’idée du sort qui attend la population si les Grecs acceptaient les conditions draconiennes fixées par la trop célèbre « troïka », UE, BCE, FMI. Un nom qui évoquait sans doute trop la sinistre Tcheka, police politique de l’Union soviétique, ancêtre du KGB, et qui a été abandonné. Déjà, quatre enfants grecs sur dix vivent au-dessous du seuil de pauvreté, la mortalité infantile a augmenté de 43 %, et près de la moitié des jeunes de 18 à 24 ans est au chômage. Or les coupes claires dans les budgets sociaux, qui ont frappé de plein fouet les couches les plus vulnérables, n’ont été d’aucun effet sur le niveau de la dette. Ce que proposent les instances monétaires internationales n’est ni plus ni moins que l’aggravation de cette politique folle.
Une politique que défend, vent debout, la chancelière allemande…
Au fameux : « I want my money back ! » de Margaret Thatcher, correspond l’actuel « Ich will mein geld zurück ! » d’Angela Merkel. Laquelle invoque l’exaspération de son opinion publique devant ces milliards d’euros déversés en vain par les contribuables allemands dans le tonneau des Danaïdes grec. Il convient de rappeler que 90 % des fonds de sauvetage sont partis à destination des banques qui avaient prêté de l’argent à la Grèce avant la crise. Autrement dit, ce ne sont pas aux Grecs que les Allemands ont donné de l’argent, mais aux grands squales de l’establishment bancaire cosmopolite. Les Grecs ont certes mis en place des mesures d’austérité, privatisé et dérégulé leur économie, réduit les salaires et les retraites, et augmenté les impôts, mais tout cela en pure perte.
Le Premier ministre Alexis Tsipras a appelé les Grecs à voter « Non » au référendum de dimanche prochain
Un « Non » aux diktats des institutions européennes signifierait clairement la sortie de la Grèce de la zone euro et donc un retour à la drachme. Dès 2010, certains économistes, dont en France Jacques Sapir, ont avancé l’idée que la seule issue pour le pays est de sortir de la zone euro et de jouer à la baisse sa nouvelle monnaie nationale. Selon ces auteurs, la maîtrise monétaire enfin retrouvée est la seule solution pour permettre à la Grèce de prendre un second souffle, et à l’économie du pays de repartir. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté hier à Paris pour exprimer leur soutien au peuple grec. Dans le cortège, on notait, toute honte bue, un certain Jean-Luc Mélenchon, lequel, faut-il le rappeler, a appelé à voter oui au référendum sur Maastricht, et affirmait il y a à peine trois ans, je cite : « Que la sortie de l’euro est une solution d’essence maréchaliste ». Comme aurait dit le même maréchal « Les Français ont la mémoire courte »…
http://fr.novopress.info/190207/referendum-grece-croisee-chemins/#more-190207
Lu sur Sputniknews :
"La nuit de colère, organisée par les agriculteurs bretons, a été provoquée par les résultats des sanctions économiques et financières imposées par l'UE à la Russie. La Bretagne est une région qui est très touchée par les contre-sanctions russes. Les éleveurs porcins subissent un effondrement des cours. Les revenus moyens des éleveurs sont inférieurs à 12 000 euros par an. Selon Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine, "on perd un éleveur de porc par jour depuis des mois".
"Malheureusement, dans le différend qui oppose l'Union européenne à la Russie, on a laissé les producteurs tous seuls payer l'addition", a déclaré Jean-François Jacob, président de la SICA dans une interview accordée à Sputnik.
Selon M.Jacob, malgré les grandes déclarations que fait l'Europe sur l'accompagnement des producteurs qui subissaient en effet le contrecoup des décisions politiques, rien n'a été fait.
"On a menti à l'opinion et on a laissé les producteurs dans la détresse subir les conséquences des décisions qui n'étaient pas les leurs. Il n'y a pas eu de solidarité de la part de l'Europe, on a laissé tomber les agriculteurs et notamment en France", ajoute le président de la SICA.
Avant l'embargo, 25% des exportations de viande de l'UE étaient destinées au seul marché russe. A ce jour, les cours du porc en France sont retombés sous le seuil de rentabilité, à 1,32 euro le kilo. Ce qui explique d'ailleurs en partie la montée en puissance des revendications dans ce pays."
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
Avec lui, ça ne se passerait pas comme ça ! Sarkozy ne laisserait pas le Premier ministre grec organiser un référendum pour approuver ou non les propositions bruxelloises. Il vient de rappeler qu’en 2011, Papandréou avait eu la même idée que Tsipras et pour le même motif. Ça n’a pas traîné, avec sa complice, Angela, Sarkozy a convoqué l’impertinent, à Cannes, pour lui remettre les idées en place. Décider un référendum, sans demander poliment la permission, mais où va-t-on !
Et Papandréou céda à l’injonction du duo Sarkozy-Merkel, mettant son référendum dans la poche et son mouchoir par-dessus, il est reparti, tête basse ! Or, voilà qu’aujourd’hui, s’indigne l’ex-chef d’Etat, Tsipras, lui, ne veut pas faire « le choix de la raison ». Car, pour lui, demander au peuple son avis sur ce qui le regarde n’est pas le choix de la raison, c’est de la folie. Dans son aveuglement, l’ancien président ne se demande même pas si son attitude, en 2011, à l’égard de Papandréou, n’est pas la cause lointaine de la révolte du peuple grec, en 2015, las de voir son pays traité comme une colonie bruxelloise et même pire, puisqu’on reconnaît aux nations colonisées le droit de disposer d’elles-mêmes… par référendum.
Nicolas Sarkozy, quoique se réclamant du gaullisme, n’aime pas ce type de consultation. Quand il ne peut pas l’empêcher, il en bafoue le résultat. Ainsi, il fit adopter par la fenêtre du Parlement ce que les Français avaient mis dehors par la porte du référendum : leur non à la Constitution européenne devint oui par la grâce du traité de Lisbonne, grand-œuvre sarkozyste.
Notre homme s’en prend à Alexis Tsipras en termes vifs, et même insultants. C’est « un Premier ministre qui a menti au peuple grec, qui a promis des choses qu’il savait ne pas pouvoir tenir ». Quoi ? Il a osé faire cela ? Est-ce que le candidat Sarkozy, lui, a promis ce qu’il savait ne pas pouvoir tenir ? Par exemple : « Si je suis élu, d’ici à deux ans, il n’y aura plus un seul SDF dans les rues », celles de Paris, pas d’Athènes. Tsipras, lui, ne l’a jamais annoncé. Sarkozy avait promis, en 2007, qu’il allait nettoyer les cités au Kärcher, promouvoir le plein emploi, tandis que le pouvoir d’achat des Français allait tutoyer les sommets. En 2012, ce sont ces promesses non tenues, ces mensonges électoraux que les électeurs ont sanctionnés. Ce politicien exténué est le dernier à pouvoir faire la leçon à Tsipras ou à quiconque.
Bien entendu, son propos vise Hollande. Sarkozy entend montrer combien il est nul, tandis que lui a fait merveille hier et qu’il fera encore mieux demain. Il est vrai que le chef de l’Etat donne des verges pour se faire battre : tandis que l’Europe brûle, il se précipite en Afrique… Sans doute parce qu’avec ses lunettes il voit mieux de loin. Or, pas plus que Hollande n’a fustigé la corruption et les falsifications de ses camarades socialistes au pouvoir sous Papandréou, Sarkozy n’a dénoncé les mêmes vices pratiqués par ses amis libéraux sous Caramanlis. Entre eux, c’est toujours l’hôpital qui se moque de la charité.
Guy Rouvrais