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Europe et Union européenne - Page 955

  • L’aveuglement des Occidentaux n’est pas seulement ridicule et regrettable, il devient dangereux – par Emmanuel Todd

    L’affaiblissement de la puissance américaine, le délitement de l’Union européenne et le retour de la Russie sur la scène internationale redessinent la géopolitique du monde. Un nouveau paradigme dans lequel la France peine à trouver sa place. 

    Atlantico : Après avoir un temps cru à l’émergence d’une démocratie modèle en Ukraine, les chancelleries européennes et américaines semblent avoir été prises de court par la diplomatie de Moscou et les mouvements dans l’Est du pays. En quoi l’engagement de l’Occident a-t-il pu reposer sur un malentendu ?

    Emmanuel Todd : Lorsque je repense à cette crise, je m’étonne de voir qu’elle ne s’inscrit pas dans la logique qui était en train de se dessiner en Europe jusqu’ici. Le début du XXIe siècle avait été marqué par un rapprochement des “Européens” et des Russes, avec l’établissement de positions communes assez fortes dans des moments de crise. On se souvient de la conférence de Troyes en 2003, où Chirac, Poutine et Schroeder avaient manifesté ensemble leurs refus de l’intervention américaine en Irak. Cet événement laissait l’impression d’un Vieux Continent évoluant globalement vers la paix tandis que l’Amérique de Georges W.

    Bush, fidèle à la ligne Brzezinski, restait dans un esprit de confrontation à l’égard de Moscou en s’appuyant sur d’anciens satellites soviétiques, avec les Pays baltes et la Pologne comme partenaires anti-russes privilégiés. [...]

    La suite sur Les Crises

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-aveuglement-des-Occidentaux-n

  • Pourquoi le Parti Populaire espagnol a réactivé l’extrême gauche alors que l’UMP a ravivé le FN ?

    « Deux pays, deux partis néolibéraux, deux stratégies de lutte contre la droite populaire et sociale… et deux échecs flagrants ! »

    En arrière-fond de l’histoire de l’UMP et du Parti Populaire il y a deux personnalités notoirement dissemblables mais pareillement célèbres. Les images réelles ou mythiques de De Gaulle et de Franco, forgées durant des décennies par le pouvoir et les médias dominants de leurs pays respectifs, font désormais partie de l’inconscient collectif. A l’heure d’analyser les raisons de l’échec de l’UMP et du PP aux élections européennes de mai 2014, il n’est pas inutile de s’interroger sur l’impact, direct ou indirect, positif ou négatif, que ces deux figures historiques ont et auront sur l’opinion publique.

    Voilà près de trente ans que je réside en Espagne et presque autant que j’entends formuler les mêmes questions par mes amis de part et d’autre des Pyrénées ; dans la Péninsule : « Pourquoi le FN est-il aussi fort en France ? Quelles sont les raisons de son succès et de son enracinement électoral ? » ; dans l’Hexagone : « Pourquoi la droite populaire et sociale est-elle aussi absente de la scène politique espagnole ? » 

    Selon les grands médias français, l’erreur fatale, à l’origine de « la catastrophe FN », serait la diabolisation ou la banalisation du parti lepéniste. A entendre les uns, la propagande anti-lepéniste aurait globalement joué le rôle d’un puissant facteur de la montée du FN. A entendre les autres, la banalisation ou la dédiabolisation du FN, qui s’est produite au fil des ans, constituerait la faute majeure. Dans les deux cas, le FN serait le principal responsable des maux de la France. Diabolisation et dédiabolisation ne seraient, somme toute, que l’effet d’un retournement contre le parti lepéniste de ses propres méthodes de combat idéologique. En aucun cas, il ne saurait être question ici de reconnaître que le succès du FN tient avant tout à l’incapacité radicale des partis politiques conventionnels à résoudre les grands problèmes de notre époque, en particulier depuis la crise de 2008.

    Ma conviction en la matière est différente mais néanmoins complémentaire. Elle ne manquera pas de faire bondir les antigaullistes viscéraux. Je crois en effet qu’une grande partie du succès du FN tient au refus de l’UMP d’assumer ouvertement la part d’héritage du meilleur gaullisme. Je n’ignore pas que le général De Gaulle poursuivit d’une impitoyable vindicte ceux qui étaient le plus proches de lui par les idées ou la sensibilité. Je sais son mépris et son aversion pour les Français d’Algérie et pour les musulmans qui crurent à la France. Tout cela est vrai. Mais De Gaulle n’est pas que cela. Le modèle du gaullisme des années 1960 est celui d’un président qui voulait réconcilier l’idée nationale et la justice sociale. De Gaulle savait qu’il ne peut y avoir de défense réelle de la liberté, de la justice sociale et de l’intérêt du peuple tout entier sans une défense simultanée et conjointe de la souveraineté et de l’indépendance politique, économique et culturelle. De Gaulle incarnait la version française du national-populisme. Passion pour la grandeur de la France, résistance à l’hégémonie américaine, éloge de l’héritage de l’Europe blanche et chrétienne, revendication de l’Europe des nations de Brest à Vladivostok, aspiration à l’unité nationale, démocratie directe, antiparlementarisme, populisme, « ordo-libéralisme » et planification souple, telle est l’essence du meilleur gaullisme. Le gaullisme est une des versions contemporaines de la droite sociale et populaire, si proche de la gauche nationale. Il est un modèle possible de troisième voie. Il interprète, modifie, corrige, mais garde l’essentiel : l’alliance de la démocratie directe et du patriotisme.

    « Nous avons essayé d’inventer un nouveau régime, une troisième voie entre l’oligarchie et la démocrassouille », disait De Gaulle en 1966. Comme l’ont bien vu Jean Cau, Raymond Abellio et Dominique de Roux, pour ne citer qu’eux, le plus grand gaullisme s’opposait à l’euro-atlantisme. Qu’on le veuille ou non, par-delà le nationalisme étriqué, ce gaullisme était centré sur l’intégration de l’ensemble du continent eurasiatique à partir du noyau franco-allemand. Son discours, l’UMP néolibéral ne veut plus l’entendre. Résultat : un FN à 25%. Les Raffarin, Juppé, Fillon, Copé, Sarkozy et consorts, tous déserteurs inavoués du gaullisme, sont à ce jour les meilleurs fourriers du FN.

    Mais venons-en à la deuxième question : pourquoi la droite populaire et sociale est-elle quasiment absente de la scène politique espagnole ? Une réponse sérieuse ne peut faire l’économie d’un bref rappel historique. L’Espagne a connu près de 40 ans de franquisme, un franquisme qui n’était pas une idéologie mais un régime autoritaire, non totalitaire, celui d’un militaire, le général Franco : un militaire, qui n’était ni phalangiste, ni traditionaliste, ni démocrate chrétien, ni républicain-conservateur, ni technocrate, mais monarchiste-libéral ; un militaire partisan de la branche libérale des Bourbons ; un militaire « instaurateur » de la monarchie, qui gouverna avec l’appui circonstanciel de personnalités se réclamant de l’une ou l’autre des tendances politiques opposées à la République populaire en 1936.

    La nature et l’ampleur des soutiens au régime franquiste ont varié considérablement au cours de sa longue existence de 1937 à 1975. Au début des années 1970, la quasi-totalité des oligarques franquistes souhaitait une transition pacifique vers un système de démocratie représentative. Très vite, la classe politique franquiste a nourri non seulement les deux principaux partis politiques libéraux, l’Union du Centre démocratique (UDC), dirigé par le dernier secrétaire général du Movimiento, Adolfo Suárez, puis, le Parti Populaire, de José María Aznar et de Mariano Rajoy, mais aussi le Parti socialiste de Felipe González et de José Luis Zapatero. Soulignons-le : la dictature de Franco céda la place à une démocratie représentative grâce à sa propre réforme interne. Il n’y eut pas de rupture, mais une transformation grâce à l’action des oligarques franquistes et de la majorité des partisans de Franco, qui firent délibérément le choix de l’atlantisme et du néolibéralisme.

    La droite libérale, qui avait bénéficié pendant près de 40 ans du système franquiste, a ensuite fait tout son possible pour s’en démarquer. Simultanément, elle a tout mis en œuvre pour empêcher l’émergence d’une nouvelle droite populaire et sociale. En France, la droite populaire et sociale peut s’inscrire parfaitement dans la lignée d’un De Gaulle, principal résistant contre le nazisme et le fascisme, icône respectée, au moins en parole, par l’ensemble de la droite et de la gauche. En Espagne, au contraire, la droite populaire et sociale renvoie automatiquement, de par la volonté conjointe de la droite libérale et de la gauche social-démocrate et marxiste, à l’image médiatique, caricaturale et honnie du Caudillo dictateur de l’Espagne fasciste. La différence est notable.

    Depuis 2011, l’action politique de Mariano Rajoy, appuyée par les oligarques néolibéraux du PP, représente la quintessence de la stratégie hostile à la droite populaire et sociale. L’inévitable conséquence en a été un échec électoral patent aux élections européennes de mai 2014. Le résultat de ces élections est en effet sans appel : près de 49% des Espagnols ont voté pour des partis de gauche ou d’extrême gauche. A ce chiffre il faut ajouter les 12% de voix des formations nationalistes-séparatistes, modérées ou radicales. Le Parti Populaire, qui avait recueilli 6,5 millions de voix aux élections européennes de 2009 et près de 11 millions aux élections générales de 2011, a vu son score réduit à 4 millions de voix. Le PSOE, jusque-là son principal rival, est tombé à moins de 3,5 millions de voix, mais l’ensemble de la gauche s’est clairement remobilisé au bénéfice des partis d’extrême gauche. Le PP a été sanctionné, puisqu’une grande partie de son électorat a choisi l’abstention.

    Le principal responsable de cette situation délétère est indubitablement le PP. Depuis son retour au pouvoir en 2011, il n’a cessé de lutter contre l’émergence d’une droite populaire et sociale en son sein ou à sa périphérie. Entre 2004 et 2009, la résurgence d’une droite populaire et sociale capable de disputer l’hégémonie médiatique et culturelle de la gauche bobo et crypto-marxiste était encore possible. Le PP, qui était alors relégué dans l’opposition, prétendait vouloir lutter pour l’unité nationale, contre le terrorisme, pour le droit à la vie, pour la famille naturelle, pour la liberté de l’enseignement, etc. Il s’appuyait sur quelques médias libres, tels le Groupe Intereconomia, Libertad Digital ou la Cope. Mais une fois parvenu au pouvoir, il s’est empressé de se débarrasser de son programme, trahissant sans vergogne une grande partie de son électorat.

    La politique menée par le PP de Rajoy a été celle du centre gauche : néolibéralisme, mondialisme, culte du marché, multiculturalisme, exploitation et appauvrissement des classes moyennes, consolidation de la législation antifamiliale, maintien du mariage des homosexuels, confirmation de la politisation de la justice, perpétuation de la corruption, incapacité de réformer la loi sur l’avortement, etc. « Le PP, écrit l’un des meilleurs politologues et journalistes espagnols, José Javier Esparza, a fait exactement tout le contraire de ce qu’une part importante de son électorat attendait. Pire, il a démantelé consciemment les plateformes médiatiques et civiques qui durant plusieurs années avaient permis la naissance d’une droite sociale » (http://www.gaceta.es/jose-javier-esparza).

    Au lieu de renforcer la place de la droite populaire et sociale naissante dans les médias, le PP a permis le développement de la gauche médiatique : il a sauvé le groupe Prisa (propriétaire du journal El Pais, le Monde espagnol) ; il a sauvé la chaîne de TV de gauche La Sexta ; il a neutralisé toute opposition sur sa droite ; il a laminé volontairement toute opposition de la droite anti-néolibérale.

    Le résultat est que le PP a augmenté considérablement le poids de la gauche radicale. Grâce à lui, la gauche extrême, la plus sectaire, la plus antidémocratique, la plus dangereuse pour les libertés des personnes et des familles, est redevenue un protagoniste important de la scène politique espagnole.

    Deux pays, deux partis néolibéraux, deux stratégies de lutte contre la droite populaire et sociale… et deux échecs flagrants !

    Arnaud Imatz, 31/05/2014

    http://www.polemia.com/pourquoi-le-parti-populaire-espagnol-a-reactive-lextreme-gauche-alors-que-lump-a-ravive-le-fn/

  • Horreur ! La Suisse est un pays… démocratique !

    L’Union européenne n’en croit pas ses yeux et les menaces sont prêtes à partir. Déjà Bruxelles s’échauffe contre Berne, coupable d’un délit qu’on ne saurait nommer.

    Mais qu’ont donc fait les Suisses pour provoquer le courroux des fonctionnaires qui nous gouvernent ? Quel plan machiavélique concocté par les descendants de Calvin, entre Vaud et fromage, est assez grave pour provoquer un conflit entre la Suisse et l’Union européenne ?

    Le Conseil fédéral, c’est-à-dire l’organe exécutif de la Confédération helvétique, a fait vendredi 20 juin une annonce tout à fait incroyable : il va appliquer strictement l’initiative sur l’immigration votée par les Suisses le 9 février 2014.

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  • Ukraine: la "paix" armée

    Vendredi soir, le président ukrainien Piotr Porochenko a décrété un cessez-le-feud'une semaine à toutes ses unités participant à l'opération militaire dans l'est du pays. Il a aussi présenté un plan en 15 points, qui prévoit notamment des garanties de sécurité pour tous les participants des négociations (amnistie pour ceux qui accepteront de déposer les armes et qui n'ont pas commis de crimes graves, ainsi que la libération des otages). En effet, les autorités de Kiev menaient depuis le 15 avril

    " [...] une opération militaire d'envergure, visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février. La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement."

    Mais les Russes ne sont pas satisfaits du "plan de paix" du président Porochenko, dénonçant le fait que ce plan ne prévoit pas de négociations, contrairement, d'après les Russes, à ce qu'avait prévu la Déclaration de Genève du 17 avril. Moscou accuse en outre Kiev d'intensifier son action militaire dans l'est de l'Ukraine, et ce après la publication officielle du plan Porochenko. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en visite en Arabie Saoudite, s'inquiète du double langage de Kiev:

    "Ce qui inquiète le plus, c'est que parallèlement à la présentation du plan de paix, on voit s'intensifier l'opération militaire qualifiée de contreterroriste", a affirmé M. Lavrov. Le ministre a fait remarquer à cette occasion que le territoire russe avait également été pilonné. Ces tirs "ont occasionné des destructions et fait des blessés du côté russe", a constaté M. Lavrov. " 

    De son côté, l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe),saluant la déclaration de Porochenko, a appelé les belligérants à s'y conformer, et se déclare prête à aider le président ukrainien à mettre en oeuvre son "plan de paix".

    Marie Bethanie

  • UE : Finalement la gauche soutient Juncker

    N'ayant pas peur de donner du crédit au slogan "UMPS" lancé par les patriotes, François Hollande vient d’annoncer que les chefs des gouvernements sociaux-démocrates de l’UE sont unanimes pour soutenir la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne. Ainsi les gouvernements de gauche sont unanimes pour soutenir le candidat de droite.

    Et après ils s'étonnent de la montée de l'euroscepticisme et de l'abstention.

    Michel Janva

  • QUESTIONS D’INFO : FLORIAN PHILIPPOT, DÉPUTÉ EUROPÉEN, VICE-PRÉSIDENT DU FRONT NATIONAL

    Du bon Florian Philippot !

    Invité de Questions d’Info, le député européen estime que l’UMP doit se dissoudre… Et son parti est prêt à accueillir … Henri Guaino ! Interrogé sur Nicolas Sarkozy, il considère que ce dernier est "discrédité", qu’il a "tellement menti aux Français" que les Français "n’en veulent plus." La candidature de l’ex président en 2017 ? "Ce sera très bien pour nous !" 

     
  • Lobbying américain à Berlin pour l’accord de commerce transatlantique

    Pour défendre et promouvoir l’accord transatlantique de libre échange entre l’Europe et les États-Unis (TTIP), l’ambassade américaine à Berlin a lancé un concours d’idées, rémunérées entre 5 000 et 20 000 euros. Une initiative maladroite qui a renforcé, à l’inverse, les réactions de défiance.
    Une bourse de 5 000 à 20 000 euros pour participer à un concours qui parle positivement de l’Accord transatlantique de libre échange entre l’Europe et les États-Unis, dénommé plus officiellement Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP, pour Transatlantic Trade and Investment Partnership) vient d’être lancée.
    En battant le rappel par tweet et sur son site Internet (http://germany.usembassy.gov/), l’ambassade des États-Unis à Berlin a lancé un appel à propositions pour vendre l’accord transatlantique en cours de discussion afin de rassurer les consommateurs allemands.
    “Vous souhaitez ouvrir un débat éclairé sur # TTIP? Nous aussi ! Nous soutenons des projets jusqu’à un maximum de $ 20,000 http://bit.do/T-TIP”, a assuré l’ambassade américaine à Berlin à travers un tweet le 17 juin. Une proposition relayée par le site Internet de l’ambassade : “La section des affaires publiques de l’ambassade des États-Unis en Allemagne sollicite des organisations à but non lucratif ou non gouvernementales, les think tanks et les institutions universitaires pour mettre l’accent sur l’Accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP). L’objectif est d’informer le public sur les négociations… Nous avons hâte de travailler avec des institutions partenaires pour développer un produit final qui informe sur l’Accord et qui lutte contre la désinformation.”
    38 % d’Allemands pour la suppression des droits de douane
    Une initiative moyennement appréciée en Allemagne. Car ce n’est pas qu’en France que la perspective, vraie ou fausse, de se nourrir bientôt avec du poulet lavé au chlore ou du bœuf aux hormones made in USA suscite de l’inquiétude. Une étude du cabinet américain Pew Research Center du 9 avril dernier (http://www.pewglobal.org/2014/04/09/support-in-principle-for-u-s-eu-trade-pact/) a indiqué que 96 % des Allemands faisaient confiance au cadre européen de protection de l’environnement et que seulement 38 % d’entre eux étaient favorables à la suppression des droits de douane entre les deux côtés de l’Atlantique.
    Par sa maladresse, le projet a fait un flop et les réactions en retour ont plutôt renforcé les doutes allemands. “Ce serait une initiative acceptable si elle venait de l’industrie. En tant qu’administration publique, vous avez une responsabilité d’une autre nature. Le gouvernement américain a toutefois le devoir de négocier au nom de tous ses citoyens et non juste pour la grande industrie”, a expliqué au site EurActiv, Pia Eberhardt, porte-parole de l’Observatiore de l’Europe industrielle (CEO), un centre de recherche basé à Bruxelles qui lutte contre le lobby des multinationales.
    “Beaucoup de débats sur le TTIP manquent vraiment de nuances. Nous cherchions des moyens pour encourager les gens à confronter différents points de vue en leur ouvrant un espace et en leur posant la question suivante : « Le monde entier est-il contre le projet ou existe-t-il certaines personnes qui ont un point de vue différent sur la question ? » Nous voulions ouvrir le dialogue”, s’est défendu sur le même site Peter Claussen, un diplomate américain en poste à Berlin.

    Jean-Michel Meyer

    http://www.acteurspublics.com/2014/06/19/lobbying-americain-a-berlin-pour-l-accord-de-commerce-transatlantique

    http://www.voxnr.com/cc/dep_mondialisme/EupFkkykpypPDGDBIt.shtml

  • Nigel Farage forme un groupe europhobe au Parlement européen

    Le leader de l’Ukip y est parvenu grâce au ralliement d’une dissidente du Front National. 
    L’europhobe britannique Nigel Farage a annoncé mercredi la formation d’un groupe au Parlement européen à la suite du ralliement d’une dissidente du Front national français.
    Pour sa part, la présidente du FN, Marine Le Pen, devrait être en mesure d’annoncer rapidement la formation de son propre groupe grâce au ralliement des élus polonais du KNP et d’un élu bulgare du VMRO, une formation ultranationaliste, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
    « Je suis très fier d’avoir formé ce groupe avec d’autres députés et nous nous engageons à être la voix du peuple », a annoncé le chef de l’Ukip, Nigel Farage, dans un communiqué. « Nous serons à l’avant-garde pour le rétablissement de la liberté, de la démocratie nationale et de la prospérité en Europe », a-t-il ajouté.
    Le groupe EFD (Europe, liberté, démocratie) comptera 48 députés, dont Joëlle Bergeron, élue en France sur les listes du FN mais qui a refusé de céder son siège malgré les injonctions de la direction du parti.
    Il rassemble des élus de sept pays, le minimum requis pour former un groupe politique au Parlement européen. Les 24 députés de l’Ukip en forment l’ossature et s’y retrouvent également les 17 élus italiens du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo.
    Le Pen dans la dernière ligne droite
    Mme Le Pen a de son côté déjà passé une alliance avec le Parti pour la liberté (PVV) du Néerlandais Geert Wilders, le Parti de la liberté autrichien (FPÖ), le Vlams Belang et la Ligue du Nord italienne. Ils devraient être rejoints par les élus du KNP polonais et du VMRO bulgare. Si ces ralliements sont confirmés, elle pourra former le 8e groupe du Parlement européen qui comptera 43 élus.
    Outre une plus grande visibilité, d’éventuelles présidences de commissions ou de sous-commissions, un groupe donne l’assurance de recevoir entre 20 et 30 millions d’euros de subventions au cours des cinq prochaines années, hors salaires et avantages des députés.
    M. Farage a toujours refusé de s’allier avec le Front national, qu’il juge antisémite. Cette image antisémite lui a fait perdre d’autres alliés potentiels. Les Démocrates suédois (SD), avec lesquels il siège au sein du parti paneuropéen Alliance européenne pour la liberté (AEF), ont pris leurs distances et ses deux élus ont rejoint l’EFD.
    La date limite pour la constitution des groupes a été fixée au 23 juin.

    source : http://www.lesoir.be/576116/article/actualite/union-europeenne/2014-06-18/nigel-farage-forme-un-groupe-europhobe-au-parlement-europeen

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EupFEZlZEuGOMnRSsh.shtml

  • Désastres à l’américaine

    Après la chute de Fallouja en janvier, la prise de Mossoul et Tikrit à la mi-juin reporte tout à coup l’attention sur l’Irak. Il ne s’agit pas seulement d’une succession d’opérations djihadistes bien menées mais d’un soulèvement général des tribus sunnites marginalisées par les autorités de la capitale.

    Plus que le gouvernement irakien, ce sont les Américains qu’il faut accuser : ce sont eux qui ont fabriqué le système des communautés ethniques et confessionnelles aujourd’hui effondré. Ce nouvel échec de la guerre à l’américaine et de la diplomatie des Etats-Unis devrait faire réfléchir les Etats nationaux qui s’abritent derrière l’Otan et les peuples ou les partis qui regardent avec sympathie les envoyés de Washington. Je sais que les mises en garde ne pèsent guère face à des agents qui utilisent sans le moindre scrupule l’intimidation et la corruption. Mais il faut tout de même rappeler aux jeunes générations, en Europe et ailleurs, les causes et les conséquences des échecs américains car il n’est pas impossible que de nouvelles élites décident, un jour ou l’autre, de refuser les voies prescrites par les Etats-Unis. [...]

    Bertrand Renouvin - La suite ici

  • La division au Parlement européen nuit au combat commun

    D'Yves Daoudal :

    "Le député européen néerlandais du Parti politique réformé Bastiaan Belder a décidé de quitter le groupe Ukip pour rejoindre le groupe ECR des conservateurs britanniques.

    De ce fait, il manque à Nigel Farage non plus deux, mais trois pays représentés dans son groupe. Et la constitution des groupes doit être terminée dans une semaine.

    On n’entend pas dire non plus que Marine Le Pen ait réussi à constituer son groupe.

    L’extrême dispersion des « europhobes » et « eurosceptiques » est une aberration politique. Entre ceux qui reprennent sans pudeur les antiennes de la diabolisation, ou ceux qui arguent d’une incompatibilité sur la politique économique et sociale, c’est à qui trouvera le pire argument pour ne pas constituer un groupe avec le voisin.

    En dehors des imbéciles qui reprennent les insultes des médias de la pensée unique, on comprend bien qu’il s’agit d’une question d’égos, et que chacun veut être chef du groupe.

    Le résultat est qu’il n’y aura pas de groupe, ce qui empêche tous ces stupides rivaux de bénéficier de tous les privilèges accordés aux groupes, et qui ne sont pas seulement une manne financière, même si ce n’est pas négligeable. Et surtout d’apparaître comme un groupe important du Parlement européen.

    Il va de soi que l’argument qui paraît sérieux, de l’incompatibilité des doctrines économiques et sociales, par exemple entre l’Ukip et le FN, est le plus absurde de tous. Puisque les uns et les autres revendiquent la souveraineté nationale, ils n’ont rien d’autre à revendiquer à Strasbourg et à Bruxelles : chacun mènera ensuite la politique qu’il veut dans son propre pays. Un groupe anti-UE devrait regrouper simplement tous ceux qui sont contre l’UE, point final. Mais c’est trop simple, sans doute, et surtout il n’y aurait qu’un président…"

    Michel Janva